Cette danse exprime donc un état de civilisation où la femme est moins avilie, où elle est autre chose que la servante des plaisirs de l’autre sexe.
Ajoutez l’absurdité et l’abomination, au point de vue social, d’un système de toilette entièrement incompatible avec la grossesse : en sorte que cet état si véritablement « intéressant », qui ne se trahissait dans la toilette antique que par un léger surcroît d’ampleur, apparaît à une jeune femme de nos jours comme je ne sais quoi de monstrueux et qui la signale risiblement aux regards.
Et il est vrai qu’il y a des gens chez qui la modération des idées se confond avec le désir de conserver leur bien et l’attachement aveugle à un état social qui sert leurs intérêts.
Georges Rodenbach Son œuvre aussi, dont sa conversation n’était que comme « le premier état », mélange à la raillerie la plus cruelle la plus haute éloquence.
D’abord on brise ainsi l’enchaînement des faits ; et Turgot a dit, au siècle dernier, avec une admirable précision : « Tous les âges sont enchaînés par une suite de causes et d’effets qui lient l’état présent du monde à tous ceux qui l’ont précédé. » Cette pensée doit être pour l’historien comme un phare qui le guide dans la nuit et les brouillards des âges révolus.
M. de Voltaire, si en état d’en sentir le prix, auroit dû en parler avec plus d’égards ; par-là il se seroit épargné le blâme du ridicule qu’il a cherché à répandre sur cet illustre Métaphysicien.
Et cette liberté, le public la veut telle qu’elle doit être, se conciliant avec l’ordre, dans l’état, avec l’art, dans la littérature.
D’ailleurs Melpoméne se plaît à parer ses victimes de couronnes et de sceptres ; et les maisons souveraines sont aujourd’hui tellement enlacées les unes avec les autres par les mariages, qu’on ne sçauroit faire monter présentement sur la scene tragique un prince qui ait regné depuis cent ans dans un état voisin, sans que le souverain du païs où la piece seroit répresentée, s’y trouvât interessé comme parent.
Supposé qu’un pere soit assez dénué de toute protection, pour être hors d’état de procurer l’éducation convenable à son enfant, qui témoigne une inclination plus noble que celle de ses pareils, un autre en prend soin.