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324. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VI : Difficultés de la théorie »

Si donc nous imaginons une espèce variable quelconque, adaptée à une vaste région, il nous faudra aussi supposer que deux variétés de cette espèce seront adaptées à deux districts également vastes de cette région, et qu’une troisième variété s’adaptera à l’étroite zone moyenne qui les sépare. […] On pourrait encore citer d’autres cas analogues parmi les plantes : ainsi chez les Orchidées et chez les Asclépiades, familles aussi éloignées les unes des autres qu’il est possible, parmi les plantes phanérogames, on retrouve également le curieux assemblage de grosses masses polliniques portées sur un pédoncule terminé par une glande visqueuse. […] Plusieurs formes, restées encore intermédiaires entre les reptiles et les oiseaux, durent également se vouer à une vie tout amphibie ou toute terrestre, soit que leurs organes de vol se fussent résorbés peu à peu, soit que, chez quelques descendants collatéraux d’anciens reptiles, encore en voie d’affecter par degrés l’organisation interne des oiseaux, ils ne se fussent jamais développés. […] Robin, le savant professeur d’histologie à la Faculté de médecine de Paris, ont établi récemment que l’appareil observé chez les Raies est également producteur d’électricité, et que désormais ce genre entier doit être compris dans le nombre des poissons électriques. […] Or, le principe de divergence des caractères appuierait cette supposition : car entre variétés proche-alliées, également armées d’un appareil électrique, celle qui eut l’appareil le plus fort dut facilement exterminer les autres ; tandis que des appareils d’égale force entre des formes rivales ne pouvaient être d’aucun avantage à l’une aux dépens des autres ; par conséquent, devenant sans importance, ils devaient tendre à s’atrophier.

325. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 380-382

Celle de Copernic, de Peyresc, de Tichobrahé, &c. sont également exemptes de tout reproche.

326. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 277-279

Ils ne présentent, pour la plupart, qu’une pompeuse déclamation sans ordre ni méthode, sur des sujets également étrangers à la Religion & à l’Eloquence, & plus dignes du Fauteuil académique, que de la Chaire de vérité.

327. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 301-304

METTRIE, [Julien-Offroi la] Médecin, de l’Académie de Berlin, né à Saint-Malo en 1709, mort à Berlin en 1751 ; Auteur éclairé de plusieurs bons Ouvrages sur la Médecine & contre les Médecins, & Auteur frénétique de plusieurs Livres de Philosophie, qui font également tort aux Lettres & à la Raison.

328. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre VI. Des Esprits de ténèbres. »

Mais si les démons se multiplient autant que les crimes des hommes, ils peuvent aussi présider aux accidents terribles de la nature ; tout ce qu’il y a de coupable et d’irrégulier dans le monde moral et dans le monde physique, est également de leur ressort.

329. (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135

Ceux qui pensent que le sentiment et l’imagination, les instincts spontanés de la nature humaine peuvent par une sorte d’intuition atteindre les vérités essentielles seront également conséquents en envisageant les recherches du savant comme de frivoles hors-d’œuvre, qui n’ont même pas le mérite d’amuser. Enfin ceux qui pensent que l’esprit humain ne peut atteindre les hautes vérités et qu’une autorité supérieure s’est chargée de les lui révéler détruisent également la science, en lui enlevant ce qui fait sa vie et sa valeur véritable. […] Le jour n’est pas loin où, avec un peu de franchise de part et d’autre et en levant les malentendus qui séparent les gens les mieux faits pour s’entendre, on reconnaîtra que le sens élevé des choses, la haute critique, le grand amour, l’art vraiment noble, le saint idéal de la morale ne sont possibles qu’à la condition de se poser dès le premier abord dans le divin, de déclarer tout ce qui est beau, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, également saint, également adorable ; de considérer tout ce qui est comme un seul ordre de choses, qui est la nature, comme la variété, l’efflorescence, la germination superficielle d’un fond identique et vivant. […] Et pourtant elles sont vraies au fond, toutes également vraies, mais étroitement exprimées.

330. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »

On peut également s’assurer des progrès accomplis dans ce sens, en Angleterre, en Amérique, en Russie : le mois Wàgnérien nous a déjà édifiés sur ce point, et tout nous autorise à croire que notre dire, par la suite, se trouvera beaucoup plus amplement confirmé. […] » S’étant ainsi confirmé dans son propre sentiment, Wagner se remit à discuter avec son ami, et avec plusieurs autres qui avaient également condamné Lohengrin. […] Si nous considérons, dans son impression totale la plus profonde, le monde si complexe des formes créées par Shakespeare, avec l’extraordinaire relief des caractères que ce monde contient et qui s’y meuvent ; puis si nous comparons à ce monde le monde, également complexe, des motifs de Beethoven, avec leur expression si poignante et leur extraordinaire précision ; nous sentirons, alors, que chacun de ces mondes recouvre l’autre, entièrement, de telle sorte que nous verrons chacun d’eux contenu dans l’autre, bien qu’ils paraissent se mouvoir en des sphères absolument différentes. […] Ce qui, dans le drame, nous apparut, immédiatement, au travers de l’action vivante, nous le saisissons ici, et comme le fond très-intime de cette action : et les émotions sont également précises que nous produisent, dans le drame, la force naturelle des caractères, ici, les motifs du musicien recréant l’être profond agissant en ces caractères. […] Richard Wagner et Tannhaeuser a Paris, par Charles Baudelaire, brochure in-12, parue en 1861, à Paris, également introuvable aujourd’hui.

331. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Je comparerai ses raisons et les miennes, comme si elles étoient également mes propres idées, et qu’il s’agît de me déterminer entr’elles, par la seule force de l’évidence. […] Il y a d’autres injures plus ingénieuses, qui, quoique également injustes, ne laissent pas d’égayer la matiere, et de faire passer la malice à la faveur de l’art. […] C’est vouloir perdre tout le fruit de ces allegories, que de les transplanter de cette briéveté également agréable et instructive, dans une longueur ordinairement confuse et ennuyeuse. […] du discours. les loüanges exagérées et les critiques injustes sont également honteuses à la raison. […] Et la religion ne demandoit-elle pas également et la confiance pour l’une et l’obéïssance pour l’autre ?

332. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

Cependant on dit également, faites-moi la grace, faites-moi la faveur de recommander mon ami. […] Ces deux expressions sont quelquefois également employées au figuré & au propre. […] Les loüanges que donnoit Despréaux à Louis XIV. ne sont pas toûjours également délicates ; ses satyres ne sont pas toûjours assez fines. […] Mais on veut savoir quel est le plus heureux de deux hommes également sains, également riches, & d’une condition égale, il est clair que c’est leur humeur qui en décide. […] La matiere dont étoient formés les chérubins du saint des saints, auroit pû servir également aux fonctions les plus viles.

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