Ajoutons qu’ils ont souvent copié l’Auteur, qu’ils se sont efforcés de déprimer ; & quand ils ne l’ont pas copié, ce n’a été que pour s’égarer, ou montrer une partialité puisée dans le Dictionnaire historique, littéraire & critique, qu’ils ont également décrié.
Qu’ils la lisent attentivement, ils seront bientôt de notre avis ; & s’ils redoutent la peine de la lire, qu’ils n’en jugent du moins que d’après les Connoisseurs désintéressés, & nous serons également d’accord.
Ces trois Poëtes le reconnoissent également pour l’inventeur de la Ballade, genre de Poésie trop néglige à présent, sans doute parce que le génie de nos Poëtes modernes est plus tourné au jargon philosophique, qu’à cette aimable naïveté qui faisoit autrefois le principal caractere & les délices de nos Peres.
Ses Dissertations sur le Tout est bien de Pope, sur l’Education, sur la vraie Philosophie, sont également les fruits d’un esprit sage, fait pour instruire autant que pour plaire.
On a applaudi, avec justice, au Ballet des Elémens, & à la Tragédie de Callirhoé, dont l'ordonnance & la poésie sont également capables de satisfaire la délicatesse & le goût des Amateurs.
Il vaudrait mieux rendre plus profond encore l’abîme qui sépare le vice de la vertu, réunir l’amour des lumières à celui de la morale, attirer à elle tout ce qu’il y a d’élevé parmi les hommes, afin de livrer le crime à tous les genres de honte, d’ignorance et d’avilissement ; mais, quelle que soit l’opinion qu’on ait adoptée sur ces conquêtes du temps, sur cet empire indéfini de la raison, il me semble qu’il est un argument qui convient également à toutes les manières de voir. […] L’on peut donc dire aux ennemis comme aux partisans des lumières, qu’il est un point sur lequel ils doivent également s’accorder, s’ils sont amis de l’humanité ; c’est sur l’impossibilité de contraindre le cours naturel de l’esprit humain, sans accabler les hommes de maux bien plus funestes encore que tous ceux dont on peut accuser les progrès des lumières.
« L’histoire de Grégoire VII — dit-il — est celle du monde à cette époque, mais c’est surtout l’histoire de deux fameuses luttes, car ce grand homme eut à lutter également contre l’Empire et contre l’Église. » La lutte contre l’Église, dans laquelle Mathilde n’était pas, du moins au même degré que dans l’autre lutte, il s’en préoccupe peut-être davantage. […] Sa joie, sa douleur également, sont immenses.
Le comte de Vigny, — que nous pouvons appeler maintenant simplement : Alfred de Vigny, puisqu’il n’est plus qu’un grand nom littéraire de la France du xixe siècle et que l’Immortalité ne dit : monsieur à personne, — le comte de Vigny a cela de rare et de merveilleux, qui fermera la bouche aux âmes communes toujours prêtes à jeter la pierre aux poètes, qu’on ne peut trouver une contradiction dans sa vie, et que ce qu’il fut comme poète, il le fut également comme homme. […] Gémir, pleurer, prier, est également lâche.
Voici donc, selon nous, la véritable définition psychologique de la liberté, conforme à l’idée que le genre humain s’en est toujours faite : — La liberté est le maximum possible d’indépendance pour la volonté, se déterminant, sous l’idée même de cette indépendance, en vue d’une fin dont elle a également l’idée. — Nous trouvons ainsi dans la détermination de la volonté raisonnable deux idées directrices : l’idée de sa causalité propre et l’idée de sa finalité. […] James pose mal la question, car il est clair qu’à l’objet pensé ou désiré il faut ajouter le sujet pensant et désirant, avec ses dispositions actuelles : il y a là deux termes également nécessaires. […] Le moi étant, avant tout, une unité consciente, si les deux termes dont l’un détermine l’autre sont également enveloppés dans cette unité, la détermination commence à perdre son caractère mécanique, et l’être est déjà déterminé par quelque chose de soi, sinon par soi. […] La forme intellectuelle de la puissance, qui est la puissance des idées, est également désirable pour un être intelligent, et l’homme en a toujours fait une des conditions de sa liberté. […] Cette idée est en harmonie avec toutes les tendances de notre être ; celles qui nous portent à nous concentrer comme celles qui nous portent à nous répandre ont également besoin de trouver dans le moi une puissance de spontanéité toujours à leur disposition et constituant de l’énergie accumulée.