Non, mais de parler et d’écrire. […] C’est de là qu’il écrit à sa mère (Id. […] Sénèque écrivit, vécut et mourut comme un sage. […] écrivez l’apologie de Socrate. […] Un philosophe qui passe ses journées à écrire, et qui n’écrit pas une ligne qui ne soit une satire sanglante de lui-même !
Il veut, quelles que soient les séductions qui l’entourent et le sollicitent, écrire encore, écrire toujours, jusqu’au dernier souffle, sans orgueil et sans faiblesse, quelque chose d’efficace et de généreux. […] Écrire, c’est combattre. […] Il est difficile d’écrire, sur des livres, d’une façon moins « livresque ». […] Ils reviendront… Ils ont écrit, Ceux du moins qui savent écrire. […] Pierre Louÿs a écrit la Vie de Méléagre.
Nous allons écrire son histoire le plus poétiquement aussi que nous le pourrons ; d’une main qui dans un autre âge écrivit des vers ; mais nous n’ajouterons aucune circonstance ou aucune couleur imaginaire à la merveilleuse vérité de ce récit. […] Ses progrès dans les lettres et surtout dans la poésie furent rapides ; les vers écrits par lui avant l’âge de dix-huit ans peuvent rivaliser avec ceux de son fils. […] Il conçut, à Padoue, la première idée d’un poème chevaleresque qui pût rivaliser avec l’Amadis de son père, et il écrivit en quelques mois le poème du paladin Rinaldo. […] Il en écrivit six chants en quelques mois, avec la double inspiration de la poésie et de l’amour. […] Le Tasse continuait lentement son poème pendant le voyage du cardinal d’Este en France ; il en écrivit plusieurs chants dans l’abbaye de Châlis, qui appartenait au cardinal.
Il adopta alors les théories neptuniennes des naturalistes allemands, et écrivit des opuscules dans ce sens. […] Alexandre écrivit, le 5 avril 1835, le billet qui rend compte de cet événement à son ami Varnhagen, de Berlin. […] Vers sept heures du soir, il rentrait au logis où, jusqu’à neuf heures, il passait son temps à lire ou à écrire. […] Voici la lettre que ce savant écrivit à l’instant à M. de Humboldt pour écarter de son nom ces suspicions offensantes. […] (Lettre écrite en français.)
Racine écrivait en prose avec une rare élégance. […] Ainsi, on n’a point de style pour écrire correctement des choses communes, et on peut avoir un style et un très beau style tout en donnant prise à la critique par quelques endroits. Une autre erreur, à laquelle sont même sujets certains hommes de lettres, c’est de croire qu’il n’y a qu’une manière de bien écrire, qu’un vrai type de style. […] On peut préférer un style à un autre, mais on ne peut contester qu’il y ait cent façons d’écrire très bien. Il n’y a au contraire qu’une manière de très mal écrire littérairement ; c’est d’écrire comme tout le monde ; car, il ne faut point compter ceux qui ne savent pas écrire du tout.
Pour nous, c’est quelque chose de plus : c’est la substance même de toutes les histoires qu’on sera plus tard tenté d’écrire sur ce magnifique sujet, digne des Tertulliens futurs. […] il n’a pas écouté des scrupules qui avaient leur éloquence et leur raison d’être, et il a écrit son livre avec la simplicité consciente de la force des choses qu’il avait à raconter. […] Nous n’écrivons l’histoire que pour ceux qui la savent. […] Cédant aux conseils perfides de Bernis, il écrivit à Charles III une lettre qui le liait encore plus que le billet d’avant son élection. […] Nous qui n’écrivons point de l’histoire personnelle, nous jetterons un voile sur la fin de cette existence bouleversée.
A-t-on vraiment besoin d’écrire des livres à prétention sur ces gens-là ? […] Le Frédéric Moreau sur qui Flaubert a eu la bonté d’écrire un roman, et un roman de deux volumes, n’a pas même d’histoire. […] Lorsque Perrault écrit ses Contes de fées, il fait œuvre beaucoup plus virile que Flaubert en faisant les siens. […] Ce qui révolte seulement bien plus que l’odieuse crudité des paroles, c’est la froideur avec laquelle on les écrit ou on les fait dégoiser à ses personnages. Rabelais, l’orgiaque Rabelais écrit de ces choses-là, je le sais bien.
…) avec laquelle furent, un jour, écrits Les Amoureuses et Le Petit Chose. […] Voilà ce que c’est que d’écrire avec du vitriol. […] Il y a beaucoup de passages de ce détail poétique et de cette exquisité dans ce roman, qu’un autre eût pu penser peut-être, mais n’eût pas écrit de cette plume-là ! […] Mais le roman peut être beau, que celui qui l’écrit croie aux Rois ou qu’il n’y croie plus. […] Cet immense moraliste, encore plus moraliste que romancier, avait écrit les mœurs de son siècle.
Cependant Virgile, Horace, Ovide, malgré les flatteries qu’ils ont prodiguées à Auguste, se sont montrés beaucoup plus philosophes, beaucoup plus penseurs dans leurs écrits, qu’aucun des poètes grecs. […] Les poètes, sous le règne d’Auguste, adoptaient presque tous dans leurs écrits le système épicurien ; il est d’abord très favorable à la poésie, et de plus, il semble qu’il donne quelque noblesse à l’insouciance, quelque philosophie à la volupté, quelque dignité même à l’esclavage. […] Des réflexions morales se mêlent à leur poésie descriptive ; on croit apercevoir des regrets et des souvenirs dans tout ce que les poètes écrivaient alors ; et c’est sans doute par cette raison qu’ils réveillent plus que les Grecs une impression sensible dans notre âme. […] Ovide introduisit, par plusieurs de ses écrits, une sorte de recherche, d’affectation et d’antithèse dans la langue de l’amour, qui en éloignait tout à-fait la vérité. […] Suétone qui a fait l’histoire du règne des empereurs, Ammien Marcellin, Velleius Paterculus, dans la dernière partie de son histoire, ne peuvent être comparés en rien à aucun de ceux qui ont écrit les siècles de la république ; et si Tacite a su les surpasser tous, c’est parce que l’indignation républicaine vivait dans son âme, et que ne regardant pas le gouvernement des empereurs comme légal, n’ayant besoin de l’autorisation d’aucun pouvoir pour publier ses livres, son esprit n’était point soumis aux préjugés naturels ou commandés qui ont asservi tous les historiens modernes jusqu’à ce siècle.