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321. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Paulin Paris qu’il avait jadis débuté dans les lettres par une Apologie de l’école romantique ? […] Loiseleur de conclure : « On ne sort des écoles de droit qu’après avoir passé sa thèse. » Hélas ! […] » Corneille s’était formé à l’école du génie latin, Racine se forma à l’école du génie grec. […] Voltaire se mit à son école, et, du droit du génie, s’appropria les qualités du manuscrit dont il corrigeait la grammaire fantasque. […] Bastien Lepage — aux grandes écoles italiennes.

322. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIV » pp. 294-298

Saint-Marc Girardin, vers la fin de son discours, avait assez délicatement touché cette situation en disant : « Et pardonnez-moi, messieurs, si le souvenir de nos jeunes princes50me ramène naturellement vers ces écoles d’où ils sont sortis, vers ces lieux où j’ai mes plus doux devoirs, où il m’est donné de vivre avec les jeunes gens, et d’observer l’avenir de la patrie à travers le leur ; là aussi je vois la jeunesse toujours favorable aux bons sentiments et aux nobles pensées, toujours aisément émue quand on lui parle des saintes obligations de la famille ou de la gloire de la France ; bienveillante, j’ai droit de le croire, pour ceux qui l’instruisent, pour ceux même qui l’avertissent. […] Dans nos écoles, messieurs, nous croyons à la gloire littéraire du xixe  siècle, et nous en sommes fiers, nous admirons beaucoup et nous espérons beaucoup, mais nous faisons en sorte d’élever l’admiration par la critique et de féconder l’espérance par l’étude. » M.

323. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bouchor, Maurice (1855-1929) »

. — Chants populaires pour les écoles (1897). — Aux femmes d’Alsace (1897). — Lectures et récitations (1898). — La Chanson de Roland, traduction en vers (1898). — Vers la pensée et vers l’action (1899). […] Cet ouvrage s’adresse plus spécialement aux jeunes gens des écoles et leur sera d’une utile méditation au moment d’entrer dans la vie.

324. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74

Ainsi sont exclus de l’école de la nouvelle science les Stoïciens qui veulent la mort des sens, et les Épicuriens qui font des sens la règle de l’homme ; ceux-là s’enchaînant au destin, ceux-ci s’abandonnant au hasard et faisant mourir l’âme avec le corps ; les uns et les autres niant la Providence. […] Au contraire nous admettons dans notre école les philosophes politiques, et surtout les Platoniciens, parce qu’ils sont d’accord avec tous les législateurs sur trois points capitaux : existence d’une Providence divine, nécessité de modérer les passions humaines et d’en faire des vertus humaines, immortalité de l’âme. […] Les gouvernements doivent être conformes à la nature de ceux qui sont gouvernés. — D’où il résulte que l’école des princes, c’est la science des mœurs des peuples. […] Certum, en bon latin, signifie particularisé (individuatum, comme dit l’école) ; dans ce sens, certum, et commune, sont très bien opposés entre eux. […] Cette jurisprudence, ainsi que nous le démontrerons, est l’école publique d’où sont sortis les philosophes.

325. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Et il y eut aussi cet admirable Régnier, plus ronsardien, au reste, par choix d’école que par naturel. […] Qui de nous, alors, aurait pu croire qu’il en naîtrait la dénomination d’une école ? […] Les petites dissensions d’école et de sous-école s’apaisèrent vite. […] Qui m’eût dit qu’une école naîtrait d’une amusette ? […] Jean Moréas, qui publia les Syrtes en décembre 1884, défendit d’abord impérieusement la doctrine de l’école symboliste, ou sa propre doctrine, puis fonda l’École Romane, en compagnie, si j’ai bonne mémoire, de MM. 

326. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Son discours est excellent, généreux ; mais on ne peut se dissimuler que la littérature proprement dite, la poésie, y sont tenues un peu à l’étroit et, en quelque sorte, surveillées par les sciences, par l’école philosophique alors en vigueur. Ce terme de classe même sent la gêne et l’école, et semble ne pas appeler la poésie. […] La théorie qui y préside et qui n’est autre que celle de l’école du goût, de l’école d’Horace, de Despréaux et de Voltaire, s’appliquait avec une exacte convenance à des ouvrages qui ne sortaient point des cadres connus. […] Et dans les rapports de Raynouard, on entrevoit, au milieu de grands éloges pour l’abbé Delille, que l’Académie entend faire digue aux excès de l’école descriptive, faire acte de sévérité envers les disciples. […] L’Académie, dans son cercle supérieur, n’enseigne pas : ce n’est pas une école, c’est le plus littéraire des salons.

327. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

La Fontaine n’est d’aucune école. […] Les enfants y reconnaissent les mœurs du chien qu’ils caressent, du chat dont ils abusent, de la souris dont ils ont peur ; toute la basse-cour, où ils se plaisent mieux qu’à l’école. […] Il n’était pas mauvais qu’il commençât par être de l’école de Voiture, quoique ce poète ait pensé le gâter. […] Il avait retenu de l’école de Voiture, qui doit en garder l’honneur, le goût pour la description. […] L’école de Voiture, quand elle est exacte, inventorie ; ses descriptions sont des états de lieux.

328. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coppée, François (1842-1908) »

Mais ce n’est plus fort rare aujourd’hui, et tous les jeunes poètes de l’école à laquelle il appartient ne le lui cèdent point à cet égard. […] peu de chose : Des couples de pioupious qui s’en vont par les champs, Côte à côte épluchant l’écorce des baguettes ; l’éléphant du Jardin des Plantes tendant sa trompe pour « engloutir les nombreux pains de seigle » ; une classe d’école où l’on voit tous les yeux épier Un hanneton captif marchant sur du papier. […] Outre ce que les motifs personnels ou les rivalités d’école apportent toujours de restriction dans l’éloge, l’auteur en cause fût-il, comme celui-ci, particulièrement « sympathique », M. 

329. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Henri de L’Épinois » pp. 83-97

M. de L’Épinois est sorti de l’École des Chartes, cet état-major d’historiens qui ne fait pas plus de grands généraux en histoire que l’École d’État-major ne fait de grands généraux sur le champ de bataille, mais qui, toutes deux, font de bons officiers. À coup sûr, un grand historien peut sortir de l’École des Chartes comme de partout, mais pas plus que de partout, et si M. de L’Épinois n’est pas cet historien-là, il est au moins un homme qui entend profondément et consciencieusement l’Histoire, quand il ne la domine pas.

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