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1147. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIII. M. Nicolardot. Ménage et Finances de Voltaire » pp. 297-310

Prenez, si vous voulez, tous les écrits politiques que notre siècle a vus, toutes les élucubrations quelconques de ces penseurs à répétition qui se donnent pour sonner leur propre pensée, et vous verrez si un seul de ces écrits peut échapper à l’une ou à l’autre de ces deux et fatales origines, ou la théorie de Rousseau ou la théorie de Montesquieu !

1148. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. le vicomte de Meaux » pp. 117-133

Pendant les guerres du xvie  siècle, le Protestantisme, par le fait même des influences qui s’en échappaient, avait assez décatholicisé la France pour que, du Royalisme et du Catholicisme qui n’avaient fait qu’un pendant tant de siècles, on pût arracher l’un à l’autre sans que le Royalisme en mourût.

1149. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 201-216

MM. de Goncourt, qu’on aurait cru si aisément séductibles, ont échappé à ces deux séductions.

1150. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « II. Jean Reynaud »

Esprit physiologiquement religieux, tourné de tendance primitive et de tempérament vers les choses de la contemplation intellectuelle, métaphysicien et presque mystique, l’auteur de Terre et Ciel n’était point, par le fait de ses facultés, destiné aux doctrines de la philosophie moderne, mais pour des raisons qu’il connaît mieux que nous, et qu’il retrouverait s’il faisait l’examen de conscience de sa pensée, il n’a pu cependant y échapper.

1151. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »

Logiquement, il est vrai, et de philosophie à philosophie, d’augure à augure, la chose serait bien moins ardue, car la portée d’une pareille thèse n’échappe pas.

1152. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Achille du Clésieux »

Elle y échappe par sa passion même… et c’est là justement ce qui fait la poésie d’Armelle et ce qui la rend incompréhensible aux esprits désorientés dans l’horizon où cette poésie aurait toute sa puissance… « Ce n’est pas sur mon bras perdu qu’il faut pleurer, — disait Saint-Hilaire à son fils, au coup de canon qui, avec son bras, emportait Turenne, — c’est sur ce grand homme qui n’est plus ! 

1153. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Edgar Quinet. L’Enchanteur Merlin »

Quinet, comme le Chœur dans la tragédie antique ; quatre vers, échappés du mirliton moderne, L’amour commence, Tout est divin !

1154. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Madame Ackermann »

Évidemment, c’est plus beau que le mot d’Ajax aux dieux : « J’en échapperai malgré vous ! 

1155. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Hector de Saint-Maur »

Ils échappent à la popularité, cette applaudisseuse d’en bas, par la hauteur de leur pensée.

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