Magre, Viollis, Signoret et surtout Abadie ont énormément servi à l’auteur d’Églé .
Les lecteurs de L’Illustration s’en sont infiniment divertis, aux dernières livraisons surtout.
Elle aima les sçavans hommes surtout, les favorisant de telle sorte, que ceux de sa connoissance avoient la meilleure part en sa bonne grace, & les eut préférés à quelconque grand seigneur, & fait courtoisie à l’un plutôt gratis, qu’à l’autre pour grand nombre d’écus : qui est contre la coutume de celles de son métier & qualité*. » Louise Labbé vivoit dans la plus grande union avec Clémence de Bourges.
Cette fable est charmante d’un bout à l’autre pour le naturel, la gaîté, surtout pour la vérité des tableaux.
Généralement, pour la trouver, il faut la chercher laborieusement et, bien qu’elle soit un mérite positif du rang le plus élevé, c’est moins l’esprit d’invention que l’esprit de négation qui nous fournit les moyens de l’atteindre. » Tous les grands écrivains ont à peu près dit la même chose, et, l’hésitation n’est pas permise, c’est Edgard Poë (sic) qui a raison : l’originalité du fond et surtout l’originalité de la forme peut être instantanée ; mais, en général, il est très vrai qu’il faut la chercher laborieusement, nous l’avons prouvé sans réplique dans notre dernier livre par les corrections manuscrites des grands auteurs.
Du reste, le plus étonnant, dans les Mémoires du Diable, ce n’est pas, comme on pourrait le croire, le souffle vraiment diabolique qui met en danse les faits, les personnages, les épisodes, les histoires ; mais c’est surtout l’immense psychologie qui circule à travers ces fantastiques créations.
Celle-là nous apporte surtout une formule nouvelle pour des résultats déjà acquis ; elle est bien, au sens propre du mot, une théorie, un mode de représentation.
Tous ses traits, et surtout ses lèvres toujours immobiles, respiraient une tranquillité inaltérable ; les rares paroles qu’il laissait tomber s’accompagnaient d’un sourire retenu qui faisait plaisir à voir. […] Yégor surtout se mouvait comme une ombre ; il ne faisait pas crier une feuille sèche en posant le pied dessus. […] Surtout il était bien aise de n’avoir pas renié ses instituteurs, mais d’avoir au contraire mis réellement en pratique et justifié les principes de Rousseau, de Diderot et de la Déclaration des droits de l’homme. […] L’âme d’autrui, vois-tu, c’est une forêt obscure, surtout l’âme d’une jeune fille. […] Du reste, ajouta-t-il un instant après, dans ce monde, tout est possible, surtout ici, chez vous, en Russie.
Peut-être leur charme ne s’exerce-t-il pas également sur tous les esprits : et dans cette impuissance il y a tout à la fois de leur faute et de celle du lecteur, mais les partisans qu’elles sauront toujours rassembler, seront toujours assez nombreux et surtout, assez choisis pour écarter l’oubli et forcer le respect. […] Ce qui surtout nous fait insister sur cette pensée c’est l’impression ressentie par tout le monde après la lecture du volume. […] Parmi ses plaintes, une surtout paraît lui tenir à cœur : elle est causée par la chanson de M. […] Campe, surtout, le respectable libraire, était d’une jovialité charmante. […] Sainte-Beuve pour la littérature ; il aime surtout les curiosités, et dans un moment où son cœur et son esprit seraient échauffés par la recherche, je ne voudrais pas lui donner le choix entre le sacrifice du plus bel ouvrage de Corneille ou d’un joli vers de Desportes.
La plupart des jeunes poètes, soit par ambition détestable, soit surtout à cause de leur terrible ignorance coulent leurs pensées anémiques dans une forme basse. […] L’attitude de Maeterlinck, dans sa première manière, est surtout une attitude lyrique, commune par sa façon de concevoir le réel et de l’extérioriser aux plus influents de nos poètes symbolistes. […] Paul Fort est encore et surtout symboliste par sa vision spirituelle de l’univers, par sa façon d’interpréter la nature suivant les réfractions de sa conscience. […] Les réformes techniques de Hugo ont surtout porté sur un changement de ton en brisant « le grand niais d’alexandrin », mais non sur un changement de mouvement. […] Celui-ci s’est particulièrement occupé des questions de forme ; celui-là a surtout écrit sur le fond même du lyrisme actuel.
Au dehors comme au dedans de la société, il trouve de quoi confondre les enthousiastes de cette histoire, & surtout le P. […] Avec quelle chaleur on réfutoit surtout les projets de réforme de M. […] Les dominicains surtout avoient à cœur de mettre à profit la dispersion des membres de l’université. […] Ce ne fut que par artifice que trois de ses frères l’apperçurent : frère Léon surtout la vit à n’en pouvoir douter. […] Des prêtres, des laïques, des femmes de la ville & de la cour, des religieux, & surtout des religieuses, adoptèrent ses idées.
Elle est par elle-même, et c’est elle qu’il faut regarder, approfondir, analyser, juger enfin, et d’abord et surtout dans sa qualité technique. […] Plusieurs des écrivains que je viens d’énumérer, Gautier, Taine et Barbey sont, eux aussi, à cette date, surtout des articliers. […] Mais c’est surtout par la scrupuleuse recherche de la documentation que se manifeste en lui l’esprit scientifique. […] La lecture des Roquevillard et celle surtout du dernier volume publié par M. […] C’était surtout rogner sa pensée.
On le remarquait surtout au cabaret de la Sirène, plein de beaux buveurs et de beaux esprits, et entre autres sir Walter Raleigh, le même à qui la reine Élisabeth donna l’autorisation d’aller combattre les Espagnols en Amérique, et qui en rapporta le trésor inconnu de la pomme de terre. […] Il travaillait surtout pour le salaire ; il devint assez riche. […] Cette somme, équivalant à trois mille d’aujourd’hui, était surtout un honneur qui signifiait la protection assurée du roi. […] Les comédiens de l’hôtel de Bourgogne n’en avaient manqué aucune, et ils n’étaient pas moins surpris du jeune acteur que l’était le public, surtout la Duparc, qui le prit tout d’un coup en amitié, et qui bien sérieusement avait fait de grands préparatifs pour lui donner à souper ce jour-là. […] Quel air de bonne foi et presque de candeur, quel charme surtout dans les réponses de l’autre, malgré sa perfidie !
Lundi 9 février Une chose providentielle, chez l’homme — et surtout chez l’homme intelligent — c’est le mépris qu’il a pour les facultés qu’il ne possède pas. […] Chez les critiques littéraires, une transfusion de jeune sang s’est faite, et les plus arriérés, les plus inféodés au classicisme étroit, sont moins fermés, plus ouverts aux choses nouvelles de la littérature, tandis que les critiques dramatiques, surtout ceux des petits journaux populaires, des petits journaux illustrés, sont restés de vrais critiques du temps de la Restauration. […] Je l’ai poussée à reprendre cette fin, et à l’étoffer un peu, surtout dans les années malheureuses, où la vie de l’écrivain est complètement remêlée à la sienne. […] De douze cents exemplaires, je suis tombé à vingt-cinq… oui, vingt-cinq. » Et me parlant des causes qui, indépendamment de la politique, ont amené cet incroyable abaissement de la vente, Quantin me parle de la diminution du capital à Paris, depuis le krack, et surtout de la difficulté du rembaillement des terres en province, ce qui fait que les propriétaires fonciers, les acheteurs principaux des livres de luxe, ne savent pas, si l’année qui vient, ils auront dix ou trente mille livres de rente — et ils n’achètent plus rien. […] Lorrain qui se trouvait dans une avant-scène, et avait autour de lui les femmes les plus connues de la grande société, parle de l’impression des dindes du monde, surtout choquées des ululements de la passion, dans la scène de rupture : — toutes ces femmes, dont l’explosion des sentiments est toujours comprimée par le chic, et quelques-unes avouant même tout haut, que leurs ruptures avaient été beaucoup plus calmes, beaucoup plus comme il faut, que ça.
Un travail bibliographique sur mon compte est donc chose toute nouvelle, et je n’oserais vous promettre de l’exécuter moi-même convenablement, surtout dans l’état de santé où je suis depuis plus d’une année. […] Comme, selon ce parti, l’ordre actuel n’est que la continuation de la Restauration sous un autre roi, ceux qui furent à leurs risques et périls contre la Restauration et qui, la jugeant de bonne heure incorrigible et funeste, conspirèrent pour en délivrer la France, ceux-là peuvent bien être tolérés aujourd’hui, et on consent apparemment à ne pas trop les inquiéter sur le passé ; mais il ne faut pas qu’ils se vantent trop haut de leur résistance d’autrefois, de leurs efforts périlleux ; il ne faut pas surtout qu’ils songent à nous donner comme des victimes publiques leurs compagnons morts sous la hache pour avoir voulu hâter des jours meilleurs. — Et puis, voyez-vous, qu’est-ce que ces pertes obscures dont on prétend faire tant de bruit ? […] Je l’obtins surtout pour avoir fait une pièce de vers latins sur le sujet qui nous avait été proposé de la mort du duc de Berry. […] Villemain, etc. ; une surtout qui, sous forme de lettre, est la critique la plus complète et peut-être la plus remarquable qu’on ait écrite sur le roman de Volupté, due à la plume du marquis Aynard de La Tour du Pin (mor depuis colonel) 17.
Cette personne n’écrivit pourtant qu’assez peu, à son loisir, par amusement et avec une sorte de négligence qui n’avait rien du métier ; elle haïssait surtout d’écrire des lettres, de sorte qu’on n’en a d’elle qu’un très-petit nombre et de courtes ; c’est dans celles de Mme de Sévigné plutôt que dans les siennes qu’on la peut connaître. […] Elle en eut deux fils qu’elle aimait beaucoup, l’un militaire, dont l’établissement l’avait fort occupée, et qui mourut peu de temps après elle, et un autre, l’abbé de La Fayette, pourvu de bonnes abbayes, et dont on sait surtout qu’il prêtait négligemment les manuscrits de sa mère et les perdait. […] Elle craignait surtout de paraître inspirer ou sentir la passion à cet âge où d’autres l’affectent. […] Dans la teneur de la vie, elle était surtout sensée ; elle avait le jugement au-dessus de son esprit, lui disait-on, et cette louange la flattait plus que le reste : ici, la poésie, la sensibilité intérieure reprennent le dessus, quoique la raison ne manque jamais.
C’est là surtout, c’est dans mon observatoire que je trouve des moments délicieux. […] Si la justice humaine les frappait tous, il n’y aurait point de guerre ; mais elle ne saurait en atteindre qu’un petit nombre, et souvent même elle les épargne, sans se douter que sa féroce humanité contribue à nécessiter la guerre, si, dans le même temps surtout, un autre aveuglement, non moins stupide et non moins funeste, travaillait à éteindre l’expiation dans le monde. […] Mais lorsque les crimes, et surtout les crimes d’un certain genre, se sont accumulés jusqu’à un point marqué, l’ange presse sans mesure son vol infatigable. […] Leurs lettres, et surtout les lettres de M. de Bonald, sont aussi éloquentes et plus sensées que celles de son correspondant savoyard.
L’expérience et la raison tinrent la plume de ces sages ; ils ne se livrèrent jamais aux séduisantes idéalités de leur imagination pour éblouir et fasciner les hommes par des perspectives d’institutions fantastiques qui donnent les rêves pour des réalités aux peuples ; ils respectèrent trop la société pratique pour la démolir, afin de la remplacer de fond en comble par des chimères aboutissant à des ruines ; ils étudièrent consciencieusement la nature de l’homme sociable dans tel temps, dans tels lieux, dans telles mœurs, à tel âge de sa vie publique, et ne lui présentèrent que des perfectionnements graduels ou des réformes modérées, au lieu de ces rajeunissements d’Éson qui tuent les empires sous prétexte de les rajeunir ; en un mot, ces écrivains, les yeux toujours fixés sur l’expérience et sur l’histoire, ne furent ni des rêveurs, ni des utopistes, ni surtout des radicaux. […] III Ces philosophes de l’utopie, ces élucubrateurs de principes sociaux en contravention avec les traditions éternelles de la politique, de la nature ; ces hommes qui se glorifient d’être seuls et de penser à l’écart des siècles et des traditions sociales ; ces constructeurs de nuages, comme les appelle le poète véritablement divin (Homère), ont été communs dans tous les temps et dans tous les peuples, surtout dans les temps de décadence et dans les peuples en révolutions. […] L’ivresse monta à la tête de la France et surtout des femmes ; son nom courut avec ses notes sur toutes les lèvres. […] Elle avait été célèbre surtout par des faiblesses qui avaient scandalisé même ce temps de scandale.
Honte surtout aux lâches qui exploitent nos misères et attendent pour nous vaincre que le malheur nous ait déjà à moitié vaincus. […] De là la couleur individuelle de toutes les philosophies, et surtout des philosophies allemandes. […] Je ne doute pas que chacun de ces systèmes ne fût très vrai dans la tête de l’auteur ; mais par leur individualité même ils sont incommunicables et surtout indémontrables 42. […] » Il faut se garder d’assimiler notre civilisation et notre rationalisme à la culture factice de l’antiquité et surtout de la Grèce dégénérée.
En un mot, la quantité du pâtir ne se révèle et surtout ne se mesure que par la quantité de l’agir. […] Nous admettons volontiers que le plaisir et la peine constituent le caractère dominant des sensations originaires, qui étaient surtout organiques et, en quelque sorte, physiologiques, tandis que celles des cinq sens sont plutôt physiques. […] Par l’habitude, et surtout par l’hérédité, des sensations d’abord simples finissent par faire un tout tellement bien lié et continu que l’analyse n’en distingue plus les éléments. Si nous avions un microscope capable de produire le grossissement des sensations, nous verrions les sensations en apparence simples, surtout celle des cinq sens, qui sont des organes si complexes, se résoudre en plusieurs éléments, les uns de qualité semblable, les autres de qualité dissemblable, d’intensité uniforme ou variable, se présentant simultanément ou en succession, soit régulière, soit irrégulière.
Monsieur Robert, soignez vos figures, faites-en moins, et faites-les mieux ; surtout étudiez l’esprit de ce genre de figures, car elles en ont un qui leur est propre : une figure de ruines n’est pas la figure d’un autre site. […] Une habitude méchanique très-naturelle, surtout aux bons esprits, c’est de chercher à mettre de la clarté dans leurs idées, en sorte qu’ils exagèrent et que le point dans leur esprit est un peu plus gros que le point décrit, sans quoi ils ne l’appercevraient pas plus au dedans d’eux-mêmes qu’au dehors. […] C’est bien dommage que les petites figures ne répondent pas à la perfection du reste ; ces moines blancs et noirs, cette dévote sont des magots raides comme ceux qu’on étale à la foire st-Ovide ; c’est ce suisse surtout qu’il faut voir avec sa hallebarde ; c’est précisément comme ceux qu’on me donnait au jour de l’an quand j’étais petit. […] Estimez surtout les ruines de l’arc de triomphe ; la cuisine italienne ; l’ écurie et le magasin à foin ; la grande galerie antique éclairée, et la cour du palais romain qu’on inonde ; ces deux derniers sont du plus grand maître.
Mais comme cette traduction n’a pas été publiée et ne le sera pas probablement d’ici longtemps encore39, nous avons cru qu’il était bon de signaler au public, d’après ce que nous avons de traduit à cette heure, l’individualité d’Edgar Poe, de ce cerveau étrange, puissant et malade ; car c’est surtout pour les hommes comme Poe que les observateurs déconcertés ne savent plus où placer dans la tête humaine la ligne mystérieuse et subtile qui sépare si souvent l’intensité de la pensée de la maladie, et l’aberration du talent. […] An mois d’octobre 18.., un soir, notre auteur alla visiter son ami, et il le trouva dans son ermitage, livré à un véritable enthousiasme de naturaliste, parce qu’il avait découvert un bivalve inconnu formant un nouveau genre, mais surtout un scarabée qu’il croyait être aussi entièrement nouveau. […] La métempsycose surtout, cette religion définitive que les libres penseurs proposent pour remplacer le Christianisme, est une des conceptions qui obsèdent le plus sa pensée. […] Baudelaire parle surtout dans sa notice de madame Clemm (la belle-mère de Poe), qui déploya un héroïsme de dévouement égal à l’amour de Poe pour sa femme, et qui resta jusqu’à la mort sa compagnonne dans la pauvreté, la maladie et la faim.
Molière eut des ennemis cruels, surtout les mauvais auteurs du temps, leurs protecteurs et leurs cabales : ils suscitèrent contre lui les dévots ; on lui imputa des livres scandaleux ; on l’accusa d’avoir joué des hommes puissants, tandis qu’il n’avait joué que les vices en général ; et il eût succombé sous ces accusations, si ce même roi, qui encouragea et qui soutint Racine et Despréaux, n’eût pas aussi protégé Molière. […] On est obligé de dire (et c’est principalement aux étrangers qu’on le dit) que le style de cette pièce est faible et négligé, et que surtout il y a beaucoup de fautes contre la langue. […] Elle passe pour être inférieure en tout à l’École des maris, et surtout dans le dénouement, qui est aussi postiche dans l’École des femmes, qu’il est bien amené dans l’École des maris. […] Voyez surtout cet endroit : Allez, tous vos discours ne me font point de peur ; Je sais comme je parle, et le ciel voit mon cœur : Il est de faux dévots, ainsi que de faux braves, etc.
Or, nous sommes menacés de ne plus penser : nous touchons à l’un de ces moments « où l’humanité énervée n’aspire qu’à se reposer et à jouir, où la science, passant surtout des théories aux applications, s’expose à perdre sa force inventive en laissant éteindre le souffle spirituel qui la lui avait donnée ». […] Jouffroy s’exagérait un peu son rôle ; il avait certes son originalité, mais c’était surtout par le talent.
Les modernes ont eu souvent sur ce canevas ou sur un canevas analogue des fables agréables et bien tournées : ainsi Florian dans sa fable L’Écureuil, le Chien et le Renard ; ainsi Le Bailly surtout dans L’Écureuil et le Renard. […] Quand tout changeait autour d’elle et que la littérature à la mode se surchargeait de vaines recherches d’école, l’Armorique un peu arriérée et cantonnée restait fidèle à la vieille forme poétique comme aux vieilles mœurs ; elle restait surtout fidèle à ce courage qui est toujours prêt en France à renaître et à sortir quelque part de terre, quand les grands raisonneurs disent qu’il a disparu.
Voilà bien des hommes, et deux surtout, qui, dans l’abbé Prévost, se traversent et se combattent : un Tiberge d’une part, et un Des Grieux de l’autre. […] On s’entremit surtout auprès de M. de Maurepas, alors ministre de Paris (c’était le terme), de qui dépendait l’affaire et qui devait être moins difficile qu’un autre, ce semble, sur ce chapitre de la légèreté médisante et de la satire.
Ceux qui sont curieux d’apprécier et de mesurer le progrès de la langue, et surtout de la politique, durant trois siècles, peuvent faire au long cette comparaison des deux ambassades de Commynes et de Villehardouin. […] Mais que fera ce bon doge aveugle et nonagénaire, ainsi croisé, en ces temps de rude guerre et où il s’agissait surtout pour les chefs de payer de leur personne ?
Cette dernière surtout ressemble assez aux momies que l’on charge de clinquant : ôtez les bandelettes brillantes qui les entourent, il ne reste plus que le squelette. […] Aussi le vit-on bientôt s’y exercer lui-même par un drame intitulé La Guerre d’Alsace (1780), et en tête duquel il invoquait comme autorités et comme précédents les tragédies historiques de Shakespeare, les tragédies politiques de Bodmer, et surtout le Goetz de Berlichingen de Goethe.
Enfin, il manquait surtout un Virgile, c’est-à-dire ce génie à la fois imitateur, inventif et composite, qui, venu à l’heure de la maturité d’une langue et de la domination universelle d’un peuple, fond et combine toutes choses, souvenirs, traditions et espérances, avec un art intérieur accompli, dans un sentiment présent et élevé. […] Et au lieu de : « Frugibus alternis, non consule, computat annum », sans entrer dans une antithèse difficile, il dira nonchalamment : Il tient par les moissons registre des années… Mais surtout il y met à chaque instant ses impressions vraies, et les associe aux tons primitifs sans qu’on puisse les démêler.
On y admire jusqu’à la fin, surtout dans le chef malheureux, des qualités de bravoure, de sang-froid, de ténacité, auxquelles il n’a manqué que la fortune. […] Mais aussi il y a un historien des plus heureusement doués dont le procédé est autre : il lit, il étudie, il se pénètre pendant des mois et quelquefois des années d’un sujet, il en parcourt avec étendue et curiosité toutes les parties même les plus techniques, il le traverse en tous sens, s’attachant aux moindres endroits, aux plus minutieuses circonstances ; il en parle pendant ce temps avec enthousiasme, il en est plein et vous en entretient constamment, il se le répète à lui-même et aux autres ; ce trop de couleur dont il ne veut pas, il le dissipe de la sorte, il le prodigue en paroles, en saillies et en images mêmes qui vaudraient souvent la peine d’être recueillies, car, plume en main, il ne les retrouvera plus : et ce premier feu jeté, quand le moment d’écrire ou de dicter est venu, il épanche une dernière fois et tout d’une haleine son récit facile, naturel, explicatif, développé, imposant de masse et d’ensemble, où il y a bien des négligences sans doute, bien des longueurs, mais des grâces ; où rien ne saurait précisément se citer comme bien écrit, mais où il y a des choses merveilleusement dites, et où, si la brièveté et la haute concision du moraliste font défaut par moments, si l’expression surtout prend un certain air de lieu commun là où elle cesse d’être simple et où elle veut s’élever, les grandes parties positives d’administration, de guerre, sont si amplement et si largement traitées, si lumineusement rapportées et déduites, et la marche générale des choses de l’État si bien suivie, que cela suffit pour lui constituer entre les historiens modernes un mérite unique, et pour faire de son livre un monument.
En un mot, il y a des pèlerins pour toute chapelle qui a ses reliques, et cela est fort heureux, fort consolant, surtout quand on aspire soi-même à laisser un jour sa relique dans l’histoire littéraire. […] Conçoit-on un dernier vers aussi faible et aussi lent qui termine toute la pièce, et vient couronner une strophe faite surtout pour exprimer la joie et le bondissement ?
à plus forte raison à des officiers, qui ne doivent pas quitter leurs troupes, et moins encore des troupes de cavalerie. » — « J’ai cru, lui répondit Villars, que Votre Majesté me pardonnerait de vouloir apprendre le métier, de l’infanterie, surtout quand la cavalerie n’a rien à faire. » C’est encore à ce siège, et pour une autre action de Villars, que le roi dit de lui : « Il semble, dès que l’on tire en quelque endroit, que ce petit garçon sorte de terre pour s’y trouver. » Le maréchal de Bellefonds, ne pouvant aider son jeune parent que de ses conseils, lui donna du moins celui-ci, dont Villars profita : c’était d’apprendre le métier de partisan, et d’aller souvent faire des partis avec ceux qui passaient pour entendre le mieux ce genre d’entreprise ; car, faute d’avoir ainsi pratiqué le détail de la guerre, et de cette guerre légère de harcèlement et d’escarmouches, bien des officiers généraux, quoique braves, se trouvent ensuite fort embarrassés quand ils commandent des corps détachés dans le voisinage d’une armée ennemie. […] (Voir le tome ii de l’Histoire du Bourbonnais, par M. de Coiffier, et une note lue à la Société d’émulation de Moulins, le 6 novembre 1852, par M. de Laguérenne, conservateur de la bibliothèque de la ville.) — L’opinion qui plaçait son berceau à Turin, tenait surtout au désir de faire un rapprochement remarquable.
On peut lire toutes choses, surtout les choses déjà anciennes, et en tirer quelques remarques sérieuses, quelques notions au moins sur les mœurs et sur les temps qui ne sont plus. […] Le roi passait les étés à la frontière, où l’on se battait rudement ; il revenait ensuite d’ordinaire passer les hivers à Paris, et tous les divertissements étaient alors de saison, jeu, billard, paume, chasse, comédie, mascarade, loterie, tout ce qu’engendre une entière oisiveté, mais surtout l’amour.
Je le lis depuis des années déjà, je remarque de lui, surtout dans le Journal des Débats, des articles de littérature, de philosophie, d’histoire, de politique toujours, mais enfin des articles très variés et sur toutes sortes de sujets, et je ne les trouve réunis nulle part. […] Cette étude sur Swift, où l’ambition politique ardente et déçue, le talent ironique et âcre, la misanthropie douloureuse poussée à la démence, sont rendus avec vigueur et sobriété, se recommande surtout « par les jugements et les pensées, par les idées et par la forme qu’elles prennent. » C’est dire qu’il laisse à d’autres l’étalage des recherches et le surcroît de l’érudition.
Fénelon, grâce sans doute et surtout au christianisme et aux moyens qu’il fournit d’humaniser les âmes, réussit pour le duc de Bourgogne ; mais il n’y réussit pas moins à l’aide de Virgile, en empruntant bien des fois et en répétant les divins accents de celui à qui, dans le plus heureux de ses Dialogues, il disait par la bouche même d’Horace : « Vous embellissez et vous passionnez toute la nature. » Quand le démon était près de ressaisir le jeune furieux, c’est avec du Virgile qu’il le calmait, comme David faisait pour Saül avec sa harpe. Néron, remarquez-le, faux virtuose, artiste de montre et d’apparat, Néron, quand il n’était pas un tragédien mugissant et un Oreste en délire, sympathisait et rivalisait surtout avec Lucain.
Delécluze est surtout un critique de beaux-arts, qui depuis 1822, depuis quarante ans ! […] Il a eu des phrases inouïes (j’en pourrais citer au besoin une kyrielle)22, surtout quand il nous prêchait le beau.
Comment ce qui était particulier et en vue surtout d’auditeurs galiléens à l’origine est-il devenu général et universel ? […] Mais le christianisme en soi, dans son essence, dans sa valeur morale intrinsèque, ne dépend pas de formes plus ou moins historiques ou politiques, qui se sont souvent modifiées et qui peuvent se modifier encore ; et sans sortir des Évangiles mêmes, en les relisant, en reportant surtout sa pensée, comme je l’ai fait aujourd’hui, sur les discours de Jésus, sur cet incomparable Sermon de la montagne, le premier et le plus beau de tous, on est amené à dire avec un des amis de Pascal : « Quand il n’y aurait point de prophéties pour Jésus-Christ, et qu’il serait sans miracles, il y a quelque chose de si divin dans sa doctrine et dans sa vie, qu’il en faut au moins être charmé ; et que comme il n’y a ni véritable vertu, ni droiture de cœur sans l’amour de Jésus-Christ, il n’y a non plus ni hauteur d’intelligence, ni délicatesse de sentiment sans l’admiration de Jésus-Christ. » Cette conclusion, dont se contentaient d’honnêtes gens au xviie siècle, paraîtra peut-être encore suffisante aujourd’hui.
Vers la fin de la lettre que le cardinal d’York avait écrite à sa belle-sœur, il lui disait, par allusion à l’éventualité, si peu à prévoir, d’un rapprochement avec son mari : « Surtout ne dites jamais à qui que ce soit que vous ne voulez jamais entendre parler de retour avec votre mari. […] Je ne demande pas une admiration excessive pour Mme d’Albany que j’aurai bientôt à définir, sous sa forme dernière, comme une personne gracieuse, distinguée et surtout sensée, comme une vraie reine de salon et une maîtresse de maison parfaite, dont la mort, en 1824, mit le deuil dans Florence et fut une perte pour la société européenne tout entière ; mais, à considérer sa vie telle qu’elle sut la réparer et la fixer, je ne vois pas qu’il y ait lieu ni prétexte contre elle, de la part d’un esprit juste, à aucun anathème.
Je souscris à tout ce que la relation me fait dire ; je réclame cependant pour un mot ; je voudrais circonspects au lieu de judicieux. » Les Français, en effet, quelque complaisance qu’on mette à les juger, sont évidemment très-rétifs à la nouveauté en littérature, et, du temps de Gœthe surtout, il était difficile de trouver judicieuse la disposition d’esprit où se tenaient la plupart des écrivains de l’Empire : évidemment circonspect était le mot le plus doux, le mot poli. […] Edouard Lefebvre put étudier de près le mouvement qui souleva et arma contre nous toute l’Allemagne, et dont le foyer s’alluma surtout en Prusse ; il fit plus que l’étudier, il en fut victime : au moment où le roi de Prusse, après bien des tergiversations et des anxiétés, se décida à faire signer à Kalish par son plénipotentiaire le traité qui le liait à la Russie, le même jour (28 février 1813), un piquet de Cosaques entrait à toute bride dans Berlin, cernait l’hôtel de M. de Saint-Marsan, ambassadeur de France, et « sous les yeux des autorités, au mépris du droit des gens et de tous les usages pratiqués entre nations policées, enlevait la personne du premier secrétaire de légation, M.
Son intimité avec Berthaud et surtout avec Hégésippe Moreau, avec qui il vécut quelque temps, je l’ai dit, rue des Beaux-Arts, et à qui même il prêta plus d’une fois sa grande redingote verte d’un vert clair, pourra devenir l’objet d’un chapitre intéressant. […] On raconte qu’à mesure que Charles-Albert lisait cette Épître qui lui fut remise par un respectable prélat, son émotion devenait visible, et qu’elle se trahit surtout à ce vers : Je venais contempler mon Paradis perdu.
Dalloz, même quand le Moniteur cesserait d’être officiel, — car c’est surtout de l’officiel que M. […] Le Sénat n’est pas apparemment, comme l’ordre des avocats, soumis à un conseil de discipline, et nul n’a droit de demander compte à un sénateur de ses actions, — surtout d’actions aussi étrangères à la politique active.
Après le siècle des Médicis, la littérature italienne n’a plus fait aucun progrès, soit qu’un centre fût nécessaire pour rallier les esprits, soit surtout parce que la philosophie n’était point cultivée en Italie. […] On en trouve dans quelques poésies arabes, et surtout dans les psaumes des Hébreux ; mais elle a un caractère distinct de celle dont nous allons parler en analysant la littérature du Nord.
Nous sommes donc obligés de tenir compte de cette empreinte ; partant, sitôt que nous trouverons en nous deux idées entrées par des voies différentes, nous devrons nous défier de la tendance qui nous porte à poser une différence, surtout une différence absolue, entre leurs objets. […] À la fin, surtout au dernier chapitre, l’impression devient indéchiffrable ; cependant quantité d’indices montrent que c’est toujours la même langue et le même livre. — Tout au rebours pour le texte original.
Mais surtout, s’il est vrai qu’il ne puisse appliquer aux ouvrages de l’esprit une autre mesure que la sienne, il faut du moins qu’il n’en ait qu’une ; car, s’il en a plusieurs, il n’en a plus. […] VI C’est surtout ce je ne sais quoi que j’ai poursuivi à travers ses feuilletons dramatiques.
Il y a tous les enfantillages de l’intellectuel accoutumé à la libre solitude et au sans-gêne de l’atelier ; il y a l’amour-propre, le dépaysement, et surtout, très au fond, une timidité spéciale, qui vient de ce que l’artiste est en marge de la société et ne sait jamais s’il y est accepté ou s’il y règne. […] Et surtout nous verrons l’artiste se séparer définitivement du sentimentalisme, de son désordre, de son afféterie, de sa déclamatoire déchéance morale, être silencieux sur sa propre vie et sur sa douleur.
Mais la Princesse Maleine, et surtout Mélisande, et surtout L’Intruse sont d’un tout particulier mysticisme.
Un peu plus loin, le futur moraliste s’annonce : « J’aime, dit-il, que la morale fasse la plus grande partie de la conversation » ; et il ajoute : « J’aime surtout la lecture qui peut façonner l’esprit et fortifier l’âme. » Et ailleurs : « J’aime à lire avec une personne d’esprit ; car, de cette sorte, on réfléchit à tout moment à ce que l’on lit. » Aimer la lecture pour le profit, attacher à tout ce qu’on lit une réflexion, cela n’est pas non plus d’un homme d’action ; ni ceci : « Je suis passionné dans la discussion. » Trait caractéristique des spéculatifs. […] Celles-ci surtout veulent être méditées plutôt avec la résolution de nous y reconnaître au besoin, qu’avec le puéril parti pris de les contredire.
On y fait entrer surtout des conditions de régularité, de sagesse, de modération et de raison, qui dominent et contiennent toutes les autres. […] Ce n’est certes pas moi qui médirai de Pope ni de ses excellents disciples, surtout quand ils ont douceur et naturel comme Goldsmith ; après les plus grands, ce sont les plus agréables peut-être entre les écrivains et les poètes, et les plus faits pour donner du charme à la vie.
Dargaud leur a rendu justice avec effusion et cordialité ; il a fait passer dans les moindres lignes de son Histoire le sentiment de poésie et de pitié exaltée qui l’anime pour les souvenirs de la royale et catholique victime ; il a mérité une très belle lettre que Mme Sand lui a adressée de Nohant (10 avril 1851), et où elle le félicite en le critiquant à peine, et en parlant surtout de Marie Stuart avec charme et avec éloquence. […] … » Heureux les temps et les sociétés où une certaine morale générale et un respect humain de l’opinion, où le Code pénal aussi, mais surtout le contrôle continuel de la publicité, interdisent, même aux plus hardis, ces résolutions criminelles que chaque cœur humain, s’il est livré à lui-même, est toujours tenté d’engendrer !
Si quelqu’un entre alors pour une affaire particulière, quelque subalterne surtout, on le retient, on amène la conversation sur la chute récente, sur l’ingratitude des hommes, sur l’état général des affaires publiques qui se gâte et devient tout à fait affligeant : on s’épanche, on cherche de l’écho. […] Surtout je ne puis, pour mon compte, avoir grande pitié des gens auxquels il n’est arrivé d’autre malheur inconsolable que celui de ne me plus gouverner.
Le type du prince Valkowski dans Humiliés révèle quelques-unes des fanges dormantes de l’humanité, et dessine surtout dans cette conversation serpentine et gratuitement insultante où il parle avec des crudités canailles de la liaison de son fils avec une jeune femme, devant celui qui l’eut pour fiancée, « pour, dit-il, baver sur votre amour. » Et comme le romancier mesure l’odieux de certains actes, il sait aussi décrire l’agonie morale qu’ils infligent aux âmes délicates et froissées. […] De là, si l’on amplifie ces aptitudes au degré où elles deviennent géniales, le merveilleux dessin de ses personnages ; de là surtout leur caractère charnel, farouche, violent, brutal et inintelligent, que Dostoïewski dut découvrir latent dans sa nature fruste d’homme plus animal que spirituel.
Kant avait cherché un milieu entre ce qu’il appelait le dogmatisme et le scepticisme, entre l’ancienne métaphysique, représentée surtout pour lui par le wolfisme, et la philosophie française et anglaise du xviiie siècle. […] Dans le sujet pensant, ce que Kant a surtout démêlé, ce sont les lois de la pensée.
Évite surtout, quand tu prends en main la plume du politique, les phrases de ce genre : « Dans les légations ce sont les mêmes personnes qui administrent les revenus et les sacrements » (Question romaine), bien que je ne me dissimule pas l’irrésistible influence de cette phrase sur les destinées futures de l’Italie centrale. […] Surtout, n’oubliez pas le Docteur Mathéus de MM.
Mme George Sand prend, les uns après les autres, la plus grande partie de ses romans et sur tous elle écrit, quelquefois avec une brièveté d’oracle, ce qu’il faut penser littérairement ou moralement (moralement surtout !) […] C’est surtout dans ses paysages qu’elle rappelle le mieux Jean-Jacques, dans le flot duquel elle noie la couleur plus vive de Bernardin.
Le milieu, l’atmosphère ambiante, l’action qu’elle exerce sur l’individualité humaine, telle est surtout la grande affaire de Babou et sa pente. […] C’est ce geste charmant, souvent trop charmant peut-être, qui fait surtout le genre de mérite d’Hippolyte Babou, dans son livre et ailleurs.
Les mêmes détracteurs des Symbolistes affectent surtout un dédain suprême pour Vielé-Griffin dont les Cygnes, la Chevauchée d’Yeldis et le dernier livre, l’Amour sacré, avec ses légendes de Sainte Agnès ou de Sainte Julie sont de pures beautés. […] C’est donc une innovation des plus importantes qu’il faut préconiser parce qu’elle respecte le nombre, tout en modifiant la structure habituelle des mètres, surtout de l’alexandrin.
« Depuis, il n’a plus connu que l’enivrement passager des sens, surtout celui de la guerre, pour laquelle il était né, et qui était sa vraie passion, sa vraie maîtresse, son parti, son pays, son roi, le grand objet de sa vie, et tour à tour sa honte et sa gloire. » Voilà ce que le style de M. […] Il est surtout orateur : le danger est grand pour la philosophie qu’il changera en dissertations oratoires, toutes les fois qu’il n’y introduira pas des idées vagues, des raisonnements douteux, des mots équivoques, et des erreurs.
On lit dans les Mémoires manuscrits d’André d’Ormesson, et dans la Gazette de France de Renaudot, que le 18 février 1635, il fut donné au Louvre, sous le roi Louis XIII, un grand ballet où figurèrent toutes les beautés du jour, et parmi elles, Mlle de Bourbon. » Ce n’est point de ce ton qu’on conduit au bal une jeune princesse, surtout lorsqu’on est amoureux d’elle ; M. […] « Nous nous serions offert bien volontiers pour, mettre au jour cette correspondance, où peut-être aurait été de mise quelque connaissance des matières agitées entre les deux métaphysiciens, et surtout de la littérature philosophique de cette époque. » On lui a fait tort, on lui a pris son bien.
On devait surtout se garder de se servir d’un caillou et de le frapper avec le fer. […] Cela est frappant surtout dans le droit grec. […] Ne croyons pas que ce ne fût là qu’une vaine formalité, surtout dans les premiers siècles. […] Le moyen surtout d’être sûr qu’on les contentait et qu’on les avait pour soi ? […] Il faut surtout savoir mourir pour elle.
Ces deux poètes, qui appartiennent à une civilisation très avancée, ne s’adressent pas à toute la famille humaine, mais à cette famille étroite pour qui la lecture est surtout une étude ; or, la satire doit-elle s’interdire l’émotion ? […] Quel que soit le mérite phraséologique des Martyrs, c’est, avant tout et surtout, un poème inanimé, un récit mort, et dont les personnages n’ont jamais vécu. Homère et Virgile, la Bible et les Pères de l’Église sont habilement pillés par M. de Chateaubriand ; mais ce pillage, si habile qu’il soit, ne saurait fonder une propriété légitime, ni surtout une propriété glorieuse. […] Mais il ne faut y chercher ni l’histoire proprement dite, ni surtout le style. […] Le talent de M. de Vigny se distingue surtout par la grâce, la délicatesse, et semble convenir expressément à la plainte.
, mais surtout des néo-catholiques, où n’y en a-t-il pas ?
Il était grand questionneur, se piquant fort d’érudition, surtout en matière ecclésiastique.
Enhardi par la familiarité du voyage, par la présence de l’aide de camp favori, et surtout par les habitudes philosophiques de Catherine, M. de Ségur hasarda un conte galant, un peu léger, toutefois décent, qui avait fort bien réussi à Paris auprès du duc de Nivernais, du prince de Beauvais, et même de plusieurs dames dont la vertu s’était permis d’y sourire.
Mais la vérité, c’est qu’ils assemblent les couleurs au hasard, absolument au hasard, et que ces assemblages, où l’intelligence et le choix ne sont pour rien, peuvent quelquefois, par rencontre, former des harmonies plaisantes et singulières — surtout quand le temps a fané les étoffes et adouci les teintes… Les appellerai-je pour cela des artistes ?
« Psyché sera spiritualiste et surtout synthétique, c’est-à-dire éprise de la combinaison harmonieuse de tous les éléments qui constituent la vie.
Au spectacle de cette période de terreur, c’est, je pense, une consolation de voir s’élever une autre grandeur que la grandeur de la cour, une autre autorité d’exemple et d’opinion, un autre modèle de société, une autre source de mœurs, d’idées, de principes ; c’est surtout un besoin pour les âmes douces et nobles, au milieu des tourments politiques qui les épuisent, d’entrevoir dans une société nouvelle un asile fermé à l’esprit de faction, et où se retrouvent les principales aménités de la vie civilisée.
monsieur Laurent-Pichat, que les gens d’esprit et surtout d’un esprit sain (mens sana) sont rares, même parmi ceux à qui il est convenu d’accorder du talent !
De [mot en caractère grec] nous ne pouvons plus faire sortir que filactère, qui garde un air un peu gauche, surtout si on le compare au vieux filatire 57 que le pèlerin Richard avait au XIIe siècle tiré des mêmes syllabes : A crois, a filatires, a estavels de cire, Les encensiers aportent, si vont le messe dire.
*** Par son intrigue encore ce roman est original et se distingue surtout du Werther et de l’Obermann du commencement de ce siècle.
On peut cependant tirer quelque fruit de la lecture de ces ouvrages : le David surtout mérite d’être parcouru.
Les modernes sont en général plus savants, plus délicats, plus déliés, souvent même plus intéressants dans leurs compositions que les anciens ; mais ceux-ci sont plus simples, plus augustes, plus tragiques, plus abondants, et surtout plus vrais que les modernes.
Le sang de Pascal coulait à flots sous son cilice, mais Nicole vivait dans sa chemise de crin avec une peau qui ne s’écorchait pas, et là est surtout la différence de ces deux moralistes chrétiens.
Le mouvement surtout !
Champfleury ; Desnoireterres10 I C’est surtout quand on vient de lire les poésies de Hebel11, que les Contes d’été 12 de Champfleury doivent paraître une lecture insipide et glacée !
Il leur remettait un petit paquet, et surtout sa visite rappelait les jours heureux, les scènes de la vie de famille.
On n’ignore pas que toutes les odes de Pindare sont des éloges de ce genre, et je m’y arrêterai peu ; leur impétuosité, leurs écarts, leur désordre, et surtout les longs détours par lesquels il passe pour trouver ou fuir son sujet, tout cela est connu ; il semble que Pindare a peur de rencontrer ses héros, et qu’il les chante, à condition de n’en point parler.
Ce mot voix, (vox) a été d’abord établi pour signifier le son qui sort de la bouche des animaux, et surtout de la bouche des homes : on dit d’un home, qu’il a la voix mâle ou féminine, douce ou rude, claire ou enrouée, foible ou forte, enfin aiguë, flexible, grêle, cassée, etc. […] Ils doivent surtout être clairs, faciles, se présenter naturèlement et n’être mis en oeuvre qu’en tems et lieu. […] On se sert de périphrases pour l’ornement du discours, et surtout en poésie. […] Les noms de plusieurs animaux sont tirés de leurs cris, surtout dans les langues originales. […] Mais come je l’ai dèja remarqué, il faut suivre dans le sens allégorique et dans le sens anagogique ce que la révélation nous en aprend ; et s’apliquer surtout à l’intelligence du sens litéral, qui est la règle infaillible de ce que nous devons croire et pratiquer pour être sauvés.
Ce que nous voulons surtout vous faire admirer aujourd’hui, c’est l’homme, c’est l’esprit transcendant, c’est le lettré, c’est l’écrivain, c’est le philosophe. […] Ce talent a toujours fleuri, a toujours dominé chez les peuples libres, et surtout dans les États paisibles. […] « Mais surtout ces distinctions, ces honneurs, cette considération publique, en un mot tous vos bienfaits, quelque brillants qu’ils m’aient toujours paru, renouvelés aujourd’hui, se montrent à mes yeux avec plus d’éclat que s’ils n’avaient souffert aucune éclipse. […] « Je suis loin de regretter, dit alors Lucullus, les heures employées à ces entretiens ; quand nous nous trouverons réunis, surtout dans nos jardins de Tusculum, nous pourrons souvent débattre ensemble ces belles questions, etc. » Et ils s’embarquent à la fin du jour dans un silence plein de pensées. […] Je n’aperçois même jamais le palais du sénat (j’entends la cour Hastilie, non pas ce palais, nouveau monument bien plus vaste et qui paraît plus petit à mes yeux), que je ne songe à Scipion, à Caton, à Lélius, et surtout à mon aïeul.
A cet effet, il étudia attentivement des ouvrages de piété tels que : le Catéchisme, l’Abrégé du Catéchisme de persévérance, le Rosaire de Mai, et surtout l’Imitation : ce livre si intime et si puissant devait, mieux qu’aucun autre, lui apprendre à connaître la passion contenue qui gronde au fond du cœur de tout anachorète, et qui cherche son assouvissement dans un amour en quelque sorte matériel des mystères du christianisme, M. […] Quand il a réuni une quantité suffisante de matériaux, il les groupe sous diverses légendes : il possède tout un dossier sur chacun de ses personnages ; il parle d’eux comme s’ils vivaient réellement ; il indique leur âge, les circonstances dans lesquelles ils se sont développés : il imagine même souvent des détails qu’il ne livre pas au public, mais dont il tire les conséquences Surtout, il soigne le portrait. […] La chambre à coucher est surtout curieuse. […] Nous avons surtout remarqué à la fenêtre de droite une sainte Barbe et une Rébecca à la fontaine : deux œuvres du XVIIe siècle. […] A droite de la porte, au-dessus d’un sofa en velours rouge, on remarque surtout le portrait de M.
Brifaut est toujours aimable et bon ; il quittera Maintenon à regret, il est dans son élément : les beautés de ce royal château, les souvenirs de Louis XIV et de Mme de Maintenon, mais surtout le plaisir de se voir entre la duchesse de Noailles et la duchesse de Talleyrand, sont des jouissances dont il ne se lasse pas.
Est-ce uniquement parce qu’il aimait surtout à être le poète des vaincus, et non celui des vainqueurs ?
Laprade, dont la Revue indépendante a publié plusieurs pièces recueillies dans le volume que nous indiquons, a de l’élévation surtout, de l’harmonie, une langue en général pure, une forme large, brillante et sonore ; sa poésie respire un sentiment vrai et profond de la nature : il y mêle peut-être un peu trop de sacerdotal et d’hiérophante.
Mais lisez madame du Hausset, et elle vous apprendra quels ministres étaient bien ou mal avec madame, et pourquoi ; ce que c’était que le petit abbé de Bernis, qui menait de front une poésie légère, une intrigue d’amour, une partie de chasse et une guerre désastreuse ; ce que c’était que M. de Choiseul qui le supplanta, grand seigneur, de fort bonne mine, si ami de madame qu’on le disait doublement ministre du roi, et de quelle honnête manière il décachetait les lettres avec un gobelet d’eau tiède et une boule de mercure ; vous y verrez comment Machault fut ingrat envers sa bienfaitrice qui avait payé ses dettes, et comment elle brisa cette créature infidèle ; vous y remarquerez surtout la disgrâce de d’Argenson, ministre ennemi de la marquise : ce jour-là, il y eut des évanouissements et des sanglots ; la femme de chambre apporta des gouttes d’Hoffmann ; le roi lui-même arrangea la potion avec du sucre, et la présenta de Voir le plus gracieux à madame.
A Berlin surtout, dans une cour timide, froide et naguère ennemie, en présence d’une Académie peut-être encore philosophique et frondeuse, en présence de cette colonie de réfugiés français qui n’avaient pas oublié les injures de leurs pères3, combien une noble contenance eût été séante, combien elle eût racheté de préjugés et d’erreurs !
Bœrne, pour nous dédommager des hauteurs et de la morgue pédantesque que d’autres visiteurs, ses compatriotes, nous prodiguent, surtout depuis notre dernière révolution.
Avec toutes ses misères en somme, sa dureté, sa pauvreté intellectuelle, le moyen âge est grand, surtout il est fécond.
De ce nombre, il convient de citer les Cuirassiers de Reischoffen et le Maître d’école, ce dernier ouvrage surtout, dont un autre poète a dit qu’il était « le plus beau cri de douleur qu’ait poussé la patrie française pendant son martyre de 1870 ».
Gustave Geffroy La critique qui devait si bien, plus tard, songer à Baudelaire, aurait dû signaler la part d’imitation de Mme Sand, et, surtout, dire la sincérité de ces impressions, la profondeur d’action de cette poésie de terroir.
C’est pour cela surtout que les chapitres ajoutés à cette édition complèteront Notre-Dame de Paris, en n’admettant que Notre-Dame de Paris vaille la peine d’être complétée.
Quelques courtisans surtout s’intéressoient à la réputation de Voiture.
Le goût de Boucher gagne, surtout dans les petites compositions.
L’Auteur de ceci n’accepte pas l’immense platitude, devenue lieu commun, qui fait encore législation à cette heure, à savoir « qu’on doit aux vivants des égards et qu’on ne doit qu’aux morts la vérité. » Il pense, lui, qu’on doit la vérité — à tous, — surtout, — en tout lieu, et à tout moment, et qu’on doit couper la main à ceux qui, l’ayant dans cette main, la ferment.
Le livre de Méry se recommande surtout par la forte ressemblance de ces grands portraits : Justinien, Mahomet, Mahomet II, Bajazet, Soliman, Mahomet III, Murad, Mustapha III, etc., peints avec la fièvre d’un pinceau que nous avons vu trembler bien des fois de cette inspiration mystérieuse qui n’en distribua pas moins justement et splendidement la lumière.
Ce n’était point seulement pour économiser son temps et parce qu’une calomnie réfutée, les polémistes ne sont pas en peine d’en imaginer une seconde ; c’était surtout, je le pressens, que M.
Incapacité des premiers hommes de s’élever aux idées générales, surtout en législation.
Cette haute estime dont elle a joui jusqu’à nous est l’effet de la vanité des nations, et surtout de celle des savants.
Il y a plaisir surtout à retrouver dans les phrases de Théopompe une trace de l’esprit raisonneur que les maîtres d’éloquence et de sagesse avaient développé dans les jeunes gens. […] Ctésippe est violent et bouillant, surtout pour défendre ceux qu’il aime. […] D’ailleurs, même à demi-mot, surtout à demi-mot, ses hôtes l’entendent. […] Nous sommes devenus économistes, mathématiciens, métaphysiciens, dilettantes, Anglais, Allemands surtout, et nous avons cessé d’être écrivains et Français. […] Il dit que « les municipes et les gens de la campagne surtout ne voyaient dans Pompée qu’un furieux altéré de sang27 ».
Il lisait Shakespeare avec beaucoup de peine ; mais, aidé et averti, il s’en rendait compte, et son goût surtout (car il faut en revenir là), son intelligence faisaient le reste. […] Il est difficile, en général, de ramener à l’unité l’œuvre éparse d’un critique ; il est délicat surtout de prétendre saisir le point central et le noyau de ces organisations de plus d’étendue que de relief. […] C’est l’érudit surtout qui gagnait en lui.
Nous signalons surtout au lecteur la pièce adressée à un ami victime de l’amour ; elle est sublime de gravité tendre et d’accent à la fois viril et ému. […] Ce que nous disons avec impartialité des vers de Farcy, il le sentit lui-même de bonne heure et mieux que personne ; il aimait vivement la poésie, mais il savait surtout qu’on doit ou y exceller ou s’en abstenir : « Je ne voudrais pas, écrivait-il à M. […] En ce faisant, j’ai cru accomplir un grand acte de sagesse, me préparer de grands éloges de la part de la prudence humaine, et, l’événement arrivé, il se trouve que je n’ai fait qu’une grosse sottise… Enfin me voilà à deux mille lieues de mon pays, sans ressources, sans occupation, forcé de recourir à la pitié des autres, en leur présentant pour titre à leur confiance une histoire qui ressemble à un roman très-invraisemblable ; — et, pour terminer peut-être ma peine et cette plate comédie, un duel qui m’arrive pour demain avec un mauvais sujet, reconnu tel de tout le monde, qui m’a insulté grossièrement en public, sans que je lui en eusse donné le moindre motif ; — convaincu que le duel, et surtout avec un tel être, est une absurdité, et ne pouvant m’y soustraire ; — ne sachant, si je suis blessé, où trouver mille reis pour me faire traiter, ayant ainsi en perspective la misère extrême, et peut-être la mort ou l’hôpital ; — et cependant, content et aimé des Dieux. — Je dois avouer pourtant que je ne sais comment ils (les Dieux) prendront cette dernière folie.
En annonçant au gouvernement français la perte que le monde venait de faire, le duc de Laval-Montmorency, ambassadeur du Roi Très-Chrétien près le Saint-Siège, écrivit : « Il ne faut aujourd’hui que célébrer cette mémoire honorée par les pleurs de Léon XII, par le silence des ennemis, enfin par la profonde douleur dont la ville est remplie, et par les regrets des étrangers et surtout de ceux qui, comme moi, ont eu le bonheur de connaître ce ministre, si agréable dans ses rapports politiques, et si attachant par le charme de son commerce particulier. » IX C’était le 24 janvier 1824. […] Elle menait à Londres, à Paris, et surtout dans son palais de Rome et à Naples, la vie somptueuse d’une femme célèbre par sa beauté, par son esprit et par ses richesses ; elle s’était faite cosmopolite, mais surtout Italienne par passion pour le soleil et pour les arts.
— C’est, répondit-elle, parce que M. de Chateaubriand est mon ami, et que M. de Lamartine est mon héros. » Ce mot est trop flatteur pour que je l’aie oublié, jailli d’une telle bouche, à une époque surtout où la fortune ne paraissait me préparer aucun rôle héroïque ; mais les femmes ont plus que nous dans leur cœur la prophétie de nos destinées. […] C’est ce que les lecteurs du Génie du Christianisme eurent le droit de conclure, surtout en ne voyant pas éclater, dans la vie de ce Tertullien, les vertus chrétiennes dont il faisait profession dans son livre. […] Il a mérité des reproches, mais il a mérité surtout un immortel souvenir de la France.
Son imagination, plus libre que hardie, ne s’évertue jamais hors du possible, et sa raison se complaît surtout dans les variétés et les contradictions de la conduite. […] C’est par toutes ces convenances réunies de l’homme, de l’écrivain et de l’époque, c’est surtout par cette modération admirable, que les Essais de Montaigne sont le premier ouvrage populaire de la prose française. […] Outre cette complaisance de l’esprit de doute par laquelle Montaigne se fait tant d’amis, surtout dans notre France, un attrait plus innocent peut-être nous le fait aimer : c’est que chacun de nous s’y reconnaît.
Montrons, autant qu’il sera en nous, par des documents d’ordre privé, des souvenirs, des notes familières, ce qui fut l’homme en ce créateur prodigieux qui a tiré de soi-même un art complet, à jamais vivant ; racontons s’il se peut, la genèse de ses ouvrages, de la conception première au plein épanouissement de l’exécution et, tout au moins, efforçons-nous d’en traduire le frisson particulier ; descendons à l’examen des procédés techniques — surtout des moyens expressifs ; répandons, enfin, notre admiration profonde et raisonnée pour ce génie hors de pair qui a ramené le Théâtre musical à l’humanité, à la vérité, à la musique. […] La Revue et Gazette musicale, qui n’avait donné du concert de 1860 qu’un compte-rendu insignifiant, reçut, en 1865, une correspondance non signée où il était surtout parlé de l’excentricité de M. […] Elle a publié des articles de Richard Wagner, et des articles des principaux critiques d’art : elle traite surtout d’esthétique, de linguistique et de philosophie.
On peut même dire que c’est l’extension du désir de la fin aux moyens qui caractérise surtout la volition. […] Si on considère surtout la part de la pensée dans la volition, on peut distinguer trois moments : réflexion, délibération, jugement de choix. […] Enfin et surtout il faut considérer le caractère.
Tandis que, délaissant la théorie du « Devenir » de Darwin (mais, sans doute, adéquatement à la hideuse morale pratique, n’arriveraient-ils qu’à l’erronée interprétation de Spencer), ils paraissent surtout séduits par l’idéalisme de Hégel, son éternel-devenir de Dieu, — pour ce qu’il n’est qu’un mode du panthéisme dont toute notre poésie se trouve imprégnée, en vague-à-l’âme… Or, des poètes qui eurent ainsi de tardives velléités de se rénover, des poètes nouveaux qui eurent la sensation d’être à de plus essentiels travaux, occultement astreints, nous n’avons saisi même le rêve stérile d’une personnelle destination de l’homme aux lois du monde : mais, au hasard des philosophies spiritualistes dont ils parurent s’inspirer, ni une œuvre, ni des livres en suite logique de poèmes. […] Mais pourtant (parce que le Savoir donné à qui ne le mérite pas en s’élevant vers lui de toute sa volonté et d’une apte intelligence, est le pire des maux) ne se doit-il à tous : se rappelant que la Multitude qui vit surtout des sens et des instincts, s’enorgueillit en elle-même du Savoir qu’elle reçoit, d’autant qu’elle ne le perçoit pas. […] S’il est commode, pour la matérielle activité des humanités surmenées ne demandant au langage quotidien que transmettre vite des idées à moitié devinées par le regard, que les mots soient surtout une sorte de gesticulation, une suite de graphiques parlés : ce ne peut être une sanction à l’inattention apportée au premier et générateur élément des langues, sinon à sa presque suppression.
Or, c’est surtout en sociologie que ces prénotions, pour reprendre l’expression de Bacon, sont en état de dominer les esprits et de se substituer aux choses. […] Un peuple qui en remplace un autre n’est pas simplement un prolongement de ce dernier avec quelques caractères nouveaux ; il est autre, il a des propriétés en plus, d’autres en moins ; il constitue une individualité nouvelle et toutes ces individualités distinctes, étant hétérogènes, ne peuvent pas se fondre en une même série continue, ni surtout en une série unique. […] C’est surtout le cas pour la morale.
Décidément, il semblerait que c’est surtout La Fontaine que M. de Château-neuf est obligé de surveiller ! […] Jusqu’à la dernière page (du moins de ce qui nous est parvenu), cette marque subsiste de lettres confidentielles où deux personnes s’entendent à demi-mot : « Je vous donne les gens de Limoges pour aussi fins et aussi polis que peuple de France : les hommes ont de l’esprit en ce pays-là, et les femmes de la blancheur ; mais leurs coutumes, façon de vivre, occupations, compliments surtout, ne me plaisent point. […] Le portrait de sa cousine Pidoux est intéressant surtout pour MlIe de La Fontaine, mais il est curieux parce qu’il est bien fait, gracieux, aimable, et puis, il est aussi curieux comme caractéristique des goûts de La Fontaine et de sa façon, je ne dirai pas de s’enamourer, mais enfin de commencer l’évolution d’un certain sentiment à l’égard d’une beauté.
Les Grecs prirent d’abord ce mot dans le même sens, comme le prouvent les noms patronymiques, les noms des pères, dont les poètes, et surtout Homère, font un usage si fréquent. […] La même cause fait qu’on observe toujours les mêmes effets dans les idiots, et surtout dans les femmes. […] En général, l’allemand conserve ses origines héroïques, et voilà pourquoi on traduit si heureusement en allemand les mots composés du grec, surtout ceux du langage poétique.
Mais c’est surtout aux Corses qu’il s’adressa pour bien connaître le héros corse qui est devenu, depuis quelque temps, l’objet préféré de ses soins. […] Pendant toute la durée de ses années d’apprentissage, il a beau être officier du roi de France, il se considère surtout comme le délégué des Corses sur le continent européen. […] Les généraux surtout causaient du souci à l’artilleur Bonaparte. […] Surtout, ne laissons pas à d’autres le soin de publier les mérites et de vanter les vertus de cette race fidèle. […] Un voyageur, surtout s’il se promène chez des peuples si différents de nous, doit se montrer moins avare de confidences personnelles.
Ce qu’il y a d’outré dans le rationalisme de la Critique de la raison pure et surtout de la Critique de la raison pratique est généralement reconnu et difficile à contester aujourd’hui. […] Le spiritualisme de Cousin, surtout du Cousin de 1830, a tout le vague, toute la mollesse d’imagination, tout le défaut de précision dans la pensée que M. […] Amante, épouse, mère, Julie a tant d’esprit, de grâce et de raison, elle est surtout si belle qu’il faut l’adorer. » C’est un échantillon, entre vingt semblables que ce volume contient. […] Si les arts ne vivent que de spontanéité, de sincérité sensitive, cela est surtout vrai de la musique, celui de tous qui tient du plus près au tempérament et aux nerfs. […] La Russie était comme une colonie musicale de l’Allemagne, de l’Italie, de la France, mais de l’Allemagne surtout.
La vue d’une corde, d’une courroie, d’un cordon leur met immédiatement en tête la pensée de pendre quelqu’un, un mari, une femme, surtout un roi. […] Oui, même la force de la race, car, en dépit de l’opinion consacrée, les Français, surtout à cette période de leur histoire, avaient très bien la tête épique. […] Pourquoi donc en effet le Français se soucierait-il de savoir qu’il est de sang celtique, et pourquoi surtout attacherait-il un sentiment d’orgueil à cette origine ? […] Le fait est que les deux sociétés ne furent jamais mêlées aussi étroitement, et surtout qu’elles ne furent jamais mêlées d’aussi bonne heure qu’on le prétend. […] Rien de pareil n’existe dans Othello, et surtout dans Roméo et Juliette.
Tels sont Nash, Decker et Greene ; Nash, satirique fantaisiste, qui « abusa de son talent, et conspira en prodigue contre les bonnes heures33 » ; Decker, qui passa trois ans dans la prison du Banc du Roi ; Greene surtout, charmant esprit, riche, gracieux, qui se perdit à plaisir, confessant ses vices34 publiquement, avec des larmes, et un instant après s’y replongeant. […] Quelles âpres et poignantes délices, et aussi combien courtes, combien douloureuses et traversées d’angoisses, surtout pour elle ! […] Pour faire des désespérés, des scélérats parfaits, des misanthropes acharnés69, pour noircir et blasphémer la vie humaine, surtout pour peindre la dépravation effrontée et la férocité raffinée des mœurs italiennes, personne ne l’égale70. […] Qu’elle souffre bien, et surtout ne meure pas trop vite ! […] Voyez surtout le Titus Andronicus attribué à Shakspeare ; il y a des parricides, des mères à qui on fait manger leurs enfants, une jeune fille violée qui paraît sur la scène avec la langue et les deux mains coupées.
Lysidas a, comme moi, le plus profond respect pour l’antiquité, surtout pour son plus grand philosophe, l’auteur de cette vénérable Poétique. […] Non ; ce qui nous intéresse surtout, c’est d’apprendre qu’Aristophane ne développe pas d’intrigues, ne peint pas de caractères ; que son comique est une gaieté sans frein et une fantaisie sans bornes, animant, poétisant le tableau des mœurs publiques ; qu’il est tantôt lyrique et tantôt bas, à la fois cynique et charmant, tel enfin que Voltaire a pu l’appeler un bouffon indigne de présenter ses farces à la foire , et que Platon a pu dire : les Grâces choisissant un tombeau trouvèrent l’âme d’Aristophane . […] Il est connu dans le monde philosophique et littéraire pour être le profond et savant contempteur de Molière ; il a une réputation et une logique à soutenir ; il ne veut pas que les critiques puissent surprendre le plus léger signe d’approbation sur son visage ; surtout il a grand-peur qu’on ne le voie rire. […] Surtout elle ne se défie point de l’enthousiasme.
C’est une existence bien naïve et bien pastorale que celle du gentilhomme campagnard des vallées de Savoie, et surtout de la vallée véritablement arcadienne de Chambéry. […] Il finit par une prophétie qui n’était que de la logique en comptant sur la versatilité des peuples et surtout des Gaulois, en annonçant la restauration des Bourbons sur le trône. […] Son éloquence à chaînons rompus et à brillantes fusées de génie était surtout, comme celle de madame de Staël, une éloquence confidentielle de coin du feu ; il n’avait pas assez de gravité et de solidité pour une tribune, il avait assez d’inspiration, de grâce et de décousu pour un tête-à-tête. […] Pour cela je commence par dresser un Mémoire écrit avec cette espèce de coquetterie qui est nécessaire toutes les fois qu’on aborde l’autorité, surtout l’autorité nouvelle et ombrageuse, sans bassesse cependant, et même, si je ne me trompe, avec quelque dignité.
Il aurait dû, selon nous, adopter pour le monde entier l’hypothèse de l’harmonie sympathique, au lieu de l’harmonie préétablie ; il aurait dû surtout transporter cette conception dans la société humaine, où nul ne peut vivre sans sympathiser logiquement avec ses semblables. […] Parmi les éléments d’explication de cette idée, il faut placer le caractère de nécessité irrésistible que présente en fait l’apparition de nos états de conscience, surtout des états passifs. […] C’est surtout dans nos rapports avec nos semblables et avec les animaux qu’elle est légitime et nécessaire, puisqu’elle est une projection de la volonté au dehors ; mais, même pour les êtres dits inanimés, nous ne pouvons-nous représenter leur réalité que comme une action, car ce qui ne produit pas sur nous un effet quelconque n’existe pas pour nous. […] VII Idée de finalité Causalité, nous l’avons vu, n’est pas seulement intelligibilité abstraite ou vérité, mais encore et surtout efficacité et réalité.
L’âme humaine, que le christianisme avait détachée, dans les monastères surtout, des intérêts terrestres, s’était absorbée dans l’intérêt de son salut éternel. […] Et surtout gloire à moi-même ! […] Mais surtout quand Béatrice quitta la terre dans tout l’éclat de la jeunesse, il la suivit par la pensée dans ce monde invisible dont elle était devenue l’habitante, et il se plut à la parer de toutes les fleurs de l’immortalité. […] Le christianisme alors, en Italie, à Florence surtout, se dégageait mal de la philosophie platonique, avec laquelle il sembla un moment prêt à se confondre sous les Médicis.
C’était surtout la partie descriptive et pastorale de ces poésies et de ces images qui m’enivrait ; c’est tout simple : j’étais né dans les champs ; mes premiers spectacles avaient été les ombres des bois, les lits des ruisseaux, les grincements de la charrue faisant fumer les gras sillons au lever du soleil dans le brouillard d’automne, les génisses dans l’herbe, les chevreaux sur les rochers, les bergers et les bergères accroupis sur les gazons au pied des blocs de grès, à l’entrée des cavernes, autour des feux de broussailles dont la fumée bleue léchait la colline et se fondait dans le firmament. […] Il ne put s’empêcher de dérider les plis toujours un peu sévères de sa bouche ; il applaudit même à deux ou trois de mes images, surtout à celle des saintes pensées des vieillards comparés à des enfants qui jouent en hiver sur la neige sans sentir le froid, et à celle de l’enfant de chœur assoupi qui laisse pencher le cierge sans que la flamme cesse de monter à Dieu. […] Nous l’aimions tous, surtout les plus grands et les plus lettrés d’entre nous. […] Je dirai ailleurs, en examinant le mérite de ce grand prestidigitateur de style, ce que René et Atala, les Martyrs donnèrent de délires à mon imagination ; mais je dois dire aussi que, dès ces premières lectures au collège, tout en étant plus ému peut-être qu’aucun autre de mes condisciples de la peinture, de la musique et surtout de la mélancolie de ce style, je fus plus frappé que tout autre aussi du défaut de raisonnement, de naturel et de simplicité qui caractérisait malheureusement ces belles œuvres.
L’auteur se forme sensiblement à mesure qu’il les écrit : la fin du tome premier, à partir de Philippe le Bel et surtout de Charles V et Charles VI, devient fort nourrie et fort pleine ; le second volume, qui commence à Charles VII et qui finit avec Charles IX, est constamment soutenu ; le troisième, qui comprend le seul règne de Henri III et celui de Henri IV jusqu’à la paix de Vervins, est excellent. […] S’il le compte pour le premier des rois de France, c’est surtout pour obéir à la tradition et pour suivre l’ordre qui a été gardé jusque-là par les historiens.
Il semble, en plusieurs de ses sermons, y avoir songé et y avoir répondu : qu’on lise dans cette pensée le sermon Sur l’injustice du monde envers les gens de bien et celui surtout Sur la médisance : Les traits de la médisance, dit-il, ne sont jamais plus vifs, plus brillants, plus applaudis dans le monde que lorsqu’ils portent sur les ministres des saints autels : le monde, si indulgent pour lui-même, semble n’avoir conservé de sévérité qu’à leur égard, et il a pour eux des yeux plus censeurs et une langue plus empoisonnée que pour le reste des hommes. […] Il fut blâmé néanmoins et beaucoup dans le monde, surtout des gens de bien de tout parti ; car, en ce point, l’excès du scandale les avait réunis.
On n’a pas besoin du catéchisme de Heidelberg pour apprendre à ne pas trop s’attacher à ce monde, surtout en ce pays où tout est si plein de fausseté, d’envie et de méchanceté, et où les vices les plus inouïs s’étalent sans retenue ; mais désirer la mort est une chose tout à fait opposée à la nature. […] Elle parlait beaucoup et parlait bien : elle aimait surtout à parler sa langue naturelle que près de cinquante années de séjour en France n’ont pu lui taire oublier ; ce qui était cause qu’elle était charmée de voir des seigneurs de sa nation et d’entretenir commerce de lettres avec eux.
Ce qui aujourd’hui nous paraît surtout absent dans la traduction de Mme Dacier n’était point alors ce qui nuisait le plus à Homère, et, si elle avait mis à quelque degré dans son style de ces couleurs et de ces tons homériques que retrouvèrent plus tard, dans leur art studieux, André Chénier et Chateaubriand, il est à croire que de tels passages n’auraient point paru les moins gais à ces chevaliers à la mode dont nous avons des copies chez Regnard ou chez Dancourt, à ces jolies femmes de Marly que la duchesse de Bourgogne guidait au jeu et au plaisir, ou à ces esprits ingénieux et froids que Fontenelle initiait à la philosophie. […] Cela était réservé surtout à M. de Valincour.
Toutefois, ce qui frappe dans ces deux oraisons funèbres, surtout dans la dernière, c’est un notable désaccord entre le ton et le sujet. […] C’est alors que gouvernant presque seul et supérieur à ce qui l’entourait, il a mis partout l’empreinte de son goût, etc., etc. » — L’idée de faire régner et gouverner M. de Lionne en lieu et place de Louis XIV est surtout des plus singulières.
Il serait curieux de retrouver ce volume, ce magnifique keepsake en l’honneur de Louis XIV, maintenant surtout qu’on sait à qui l’on en devait le texte et les explications. […] Ce qu’on voulait surtout à Versailles pour cette année, c’était un répit, et on l’a eu.
Or, dans la peinture générale qu’il fait de l’homme, il commence par étaler, sans compensation et sans contre-poids, toutes les causes de misère, d’incertitude et d’erreur ; il humilie l’homme tant qu’il peut, et, à ne considérer même les choses qu’au point de vue purement naturel, il ne tient point compte de cette force sacrée qui est en lui, de cette lumière d’invention qui lui est propre et qui éclate surtout dans certaines races, de ce coup d’œil royal et conquérant qu’il lui est si aisé, à l’âge des espérances et dans l’essor du génie, de jeter hardiment sur l’univers. […] Ce qui parlait surtout en sa faveur, c’était sa vie, la pureté de ses mœurs, l’égalité et la tranquillité de son âme : « C’est une science divine et bien ardue, disait-il, que de savoir jouir loyalement de son être, se conduire selon le modèle commun et naturel, selon ses propres conditions, sans en chercher d’autres étranges. » Cette science pratique, à laquelle, sauf de rares et courts instants de passion, il avait toujours été disposé, il paraît qu’il l’avait tout à fait acquise en vieillissant ; l’équilibre de son humeur et de son tempérament l’y aidait ; il avait pris pour sa devise : Paix et peu, et il la justifiait par toute sa vie.
Cependant il se formait à cette époque, et surtout chez les jésuites, toute une génération polie, assez mondaine, qui avait un pied dans la littérature du temps et un autre dans la littérature scolaire, et qui sut faire de la poésie latine une branche de côté, une plate-bande étroite, mais encore admise dans le riche parterre du grand règne. […] Santeul était plus enflé, du Périer plus modeste ; il se voyait en celui-ci une certaine couleur d’antiquité, laquelle, à y bien regarder, se découvrait avec bien plus d’éclat dans les poèmes de Petit ; et ce dernier était de plus un esprit orné et imbu de toutes sortes de lettres… Quant à Santeul et à du Périer, si le hasard me les amenait parfois (et il ne me les amenait que trop souvent), tout à l’instant chez moi retentissait du bruit de leurs vers ; et comme le premier surtout, se tenant, comme on dit, sur un pied, faisait mille vers à l’heure et coulait plein de limon, vous l’auriez exactement comparé à ce Camille Querno dont s’amusait le grand pape Léon X ; qui obtint de lui le titre et les insignes d’archipoète, et qu’on saluait comme décoré d’une couronne de choux, de pampre et de laurier.
La description de Vallot est très bonne ; le traitement n’est bon qu’à demi (je ne parle que d’après de plus autorisés que moi) ; on saigne beaucoup trop le malade ; mais, somme toute, les purgations aidées des vésicatoires, un vomi-purgatif surtout donné à propos en dernier lieu, réussissent et suffisent pour le guérir, malgré les saignées et nonobstant l’omission des anti-périodiques. […] Que Louis XIV, d’un tempérament lymphatique comme il était, eût besoin pour se substanter, d’un fort régime, il n’y a nul doute ; mais l’excès était nuisible, surtout chez un vieillard affecté de gravelle, qui avait la goutte aux pieds et des vapeurs au cerveau.
Là surtout de nombreux et excellents travaux critiques, d’abondantes publications qui datent de quelques années seulement, ont fort éclairci la question et ne laissent guère aux critiques amateurs et divulgateurs, comme nous, que le soin de les bien reproduire et de les résumer, sauf à y mêler chemin faisant un jugement et une réflexion. […] Il put y avoir de, la sorte, entre les anciens histrions et les modernes jongleurs, ou farceurs, une espèce de filiation non interrompue, de carrefour en carrefour, de taverne en taverne : « Ces rudiments du drame n’ont pas d’histoire publique et n’en pouvaient avoir aucune, leurs archives consistant surtout dans les prohibitions de l’autorité ecclésiastique. » Laissons ces choses de bas lieu dans leur poussière et dans leur fange, et attachons-nous, à ce qui compte véritablement, à ce qui recommence.
Les deux époux s’en plaignent ; Joachim surtout, dont l’offrande a été refusée au temple, en est tout mortifié. […] Cette résistance, désespérée d’Œdipe, même quand toutes les preuves l’assiègent, déjà, à vouloir admettre qu’il est coupable, coupable surtout du dernier des crimes, est le comble de l’art.
Ce qui irritait surtout contre eux, ce qui exaspérait l’opinion bordelaise royaliste d’alors, rien qu’à prononcer leurs noms, c’est que les frères Faucher étaient moins des bonapartistes purs que des girondins, ou même, en remontant plus haut, de ci-devant royalistes considérés comme renégats et apostats, parce que le mouvement des Cent-Jours les avait pris par le côté patriotique et les avait ralliés in extremis à Napoléon ainsi que les Carnot, les Lecourbe. […] La mémoire du peuple a retenu le nom de deux des condamnés, de Jean-Jacques Pau, et surtout d’Avinens, soit que leur attitude fut plus ferme, plus imposante que celle des autres, et qu’ils eussent une beauté virile qui frappait les assistants, soit à cause du cri final républicain que poussa l’un d’eux sur l’échafaud.
« Cher Deleyre, lui disait-il, sans être votre ami, j’ai de l’amitié pour vous. » Et moyennant cette distinction à demi bourrue, à demi obligeante, il lui donnait parfois de bons conseils ; un jour, par exemple, que Deleyre s’était refait journaliste et polémiste à l’étranger : « Cher Deleyre, lui écrivait Rousseau, défiez-vous de votre esprit satirique ; surtout apprenez à respecter la religion : l’humanité seule exige ce respect. […] Il a beau se contenter des dons du sort et de la médiocrité du sage, il y a des moments où il sent le besoin pourtant d’un peu plus de fortune pour la variété et pour le renouvellement de la vie ; il a conscience de ce qui lui manque, tant pour l’entière satisfaction du cœur et de l’esprit que pour les excitations légitimes du talent : « Il nous faudrait à tous deux (à Thomas et à lui), mais surtout à moi, dit-il, un peu plus de fortune : cela me mettrait à même de couper, par quelques parties agréables, la monotonie d’une existence qui n’a point assez de mouvement pour un homme né penseur, que la vue des mêmes visages et du même horizon ramène trop facilement sur son état et sur la misère des choses humaines. » Puis il se repent presque aussitôt d’avoir trop demandé, et faisant allusion à quelque image mélancolique que lui suggérait une lettre de Deleyre (malheureusement nous ne possédons aucune de celles qui sont adressées à Ducis) : « Hélas !
» Et M. de Belloy, homme de goût, serait le premier à confesser qu’il a été dans un embarras inexprimable en présence de ces beautés simples et courantes où les liaisons surtout et les petits mots, les mille attaches du discours, sont si difficiles ou plutôt impossibles à rendre. […] Térence est le contraire de bien des choses, il l’est surtout de la dureté, de l’inhumanité, de la brutalité, — de ce qu’on court risque, à mesure qu’on avance dans les littératures, d’ériger insensiblement en beauté et de prendre pour la marque première du talent.
On lui a reproché comme critique, surtout vers la fin, une souveraine indulgence et indifférence. […] Ce qu’il y a surtout, c’est infiniment d’esprit et, sous air de paradoxe, plus d’une vérité.
M. de Girardin se prononça bientôt contre les demandes de toute sorte qui se succédaient en procession à l’Hôtel de Ville, contre l’augmentation des salaires, contre l’idée de guerre ; il s’éleva très-courageusement surtout contre le parti des démocrates purs, des républicains de la veille, de ceux qui auraient voulu faire de la République si fortuitement conquise une secte à leur dévotion, un régime à leur profit, doctrinaires d’un nouveau genre et qui prêchaient à leur tour l’exclusion, l’épuration. […] Le système auquel M. de Girardin a donné une netteté ingénieuse d’expression et une précision voisine de l’algèbre, et qu’il porte sur quelques points tels que le mariage 68 au-delà de ce qu’on avait exprimé encore, n’est pas nouveau d’ailleurs dans son principe ni dans la plupart de ses développements ; et lui-même reconnaît des pères et des maîtres dans les publicistes de l’école économiste ou économique, promoteurs d’un gouvernement réduit et à bon marché, Dupont de Nemours, Daunou, Tracy… et surtout Turgot.
Il avait les gens du métier à édifier, à convaincre ; et ils sont difficiles, ils sont en armes, on le sait, contre tout nouveau-venu, surtout quand celui-ci se présente avec des titres brillants, acquis ailleurs. […] La mort surtout de chacun de ces chefs indomptables a de quoi se graver dans la mémoire, par la manière dont l’historien nous l’a fixée.
Sur ce sujet qui nous semble de notre ressort et de notre métier, et sur lequel, à force d’y avoir repassé, il nous est impossible désormais de retrouver notre première impression, soyez sûr que cet esprit bien fait, nourri dans d’autres habitudes, longtemps exercé dans d’autres matières, trouvera du premier coup d’œil quelque chose de neuf et d’imprévu qu’il sera utile d’entendre, surtout quand ce bon esprit, comme dans le cas présent, est à la fois un esprit très-délicat et très-fin. […] Seulement, de très-bonne heure, il paraît avoir fait entre les hommes la distinction qu’il a posée au commencement de son discours : il a mis d’une part les nobles songeurs, les penseurs, comme il dit, c’est-à-dire surtout les artistes et les poëtes, et d’autre part il a vu en masse les hommes d’action, ceux qu’il appelle les improvisateurs, parmi lesquels il range les plus grands des politiques et des chefs de nations.
Sous le règne d’Auguste même, quelques écrivains, Tite-Live surtout, montrent souvent dans leur manière d’écrire l’histoire, un esprit républicain ; mais pour analyser avec justesse le genre distinctif de ces trois époques, il faut examiner leurs couleurs générales, et non les exceptions particulières. […] La littérature latine est la seule qui ait débuté par la philosophie ; dans toutes les autres, et surtout dans la littérature grecque, les premiers essais de l’esprit humain ont appartenu à l’imagination.
Il a fallu presque un siècle d’apprentissage à la France pour goûter et surtout pour rendre la magnifique horreur de ses tempêtes ou les séductions de ses perfides sourires. […] Il était convenu alors que le voyage était ce qu’il y avait de plus poétique, surtout s’il était agrémenté de quelque accident, comme diligence versée, rencontre de brigands, route perdue dans la nuit, etc.
Ainsi comprise, la critique a produit, en France surtout, toute une littérature, dans laquelle des écrivains plus ou moins remarquables ont pu faire briller leur talent : Théophile Gautier et de M. de Banville l’ont quelquefois prise pour prétexte à leur éblouissante fantaisie ; M. […] Je ne puis vous apporter l’expérience que je n’ai pas, mais j’ai l’amour des grands sujets que nous allons aborder, le désir de vous les faire aimer, la volonté de travailler avec vous en vous encourageant et en vous guidant dans les limites de mes forces, et surtout, vous pouvez y compter, une sympathie toute acquise à tous vos efforts personnels.
Il convient, pour rester au vrai point de vue, de ne pas oublier que l’idée de patrie n’était pas alors ce qu’elle est aujourd’hui : les liens qui obligeaient un gentilhomme envers son souverain étaient surtout personnels ; et Charles, par ses fureurs, par ses mauvais procédés, par sa déraison croissante, avait tout fait pour délier un conseiller de la trempe de Commynes, de même que Louis XI, en belles paroles et en bons effets, n’avait rien négligé pour se l’attacher. […] Revenu à Tours, et enfermé dans son château du Plessis, Louis XI se livre à toutes les bizarreries qu’on sait, mais dont le but et l’intention étaient surtout politiques.
Je me demandais, en voyant cet effet de la lecture des Girondins surtout chez les femmes, si c’est là l’effet que doit produire l’histoire. […] Le portrait de la duchesse d’Angoulême m’a surtout choqué par une fausse expression de charmes et par une prodigalité de coloris qui fait contresens avec le caractère élevé, sévère et presque austère d’une figure si propre à inspirer uniquement le respect.
On y voit Patru partagé alors entre la volupté et la gloire, s’occupant du choix d’un genre de vie et du problème de la destinée, travaillé d’agitations, de nobles inquiétudes, de ces « divines maladies » qui sont également inconnues aux courtisans et au peuple ; plein surtout d’un beau feu pour l’éloquence, se met tant aux champs dès qu’on n’en parle pas à son gré, critique déjà en ce point, très docile sur tout le reste. […] On peut deviner toutefois combien son goût était purement de diction et surtout négatif, quand on sait qu’il déconseillait à Boileau son Art poétique, et à La Fontaine ses Fables, comme ne comportant par les ornements de la poésie.
Ce ministre imprudent et vain faisait collection non seulement des plans de révolte et de résistance à main armée qui lui avaient passé quelquefois par l’esprit, mais encore et surtout des lettres galantes qui lui étaient adressées. […] Les gens de lettres surtout y aidèrent puissamment : Fouquet les avait toujours recherchés, distingués et favorisés ; ils se montrèrent reconnaissants, et aujourd’hui le nom de cet illustre malheureux ne se présente à la postérité qu’environné et comme protégé de ces trois noms de Mme de Sévigné, de Pellisson et de La Fontaine.
Il aimait la musique, il chantait et faisait des couplets ; il savait jouer de la guitare, de la harpe surtout, alors dans sa nouveauté, et il portait dans ces amusements cet esprit d’invention qu’il eut en toutes choses. […] Mais c’est quand il donne dans la sensibilité ou dans la solennité, qu’il y a surtout des endroits fréquents où il force les tons et où il nous avertit des défauts d’alors qui étaient aussi les siens.
On y voit déjà toutes ses qualités, une imagination naturelle et gaie, un style clair et piquant, surtout l’art si difficile de conduire une action et d’enchaîner les scènes. […] Sauvo dans un judicieux feuilleton du Moniteur (4 janvier), de voir cette attention soutenue, ce passage continuel des mêmes yeux sur deux imprimés différents, ces coups de crayon donnés à tous deux successivement, et surtout ces cris de joie, ces applaudissements immodérés qui se faisaient entendre lorsque certaines situations, certains passages ou même quelques vers paraissaient établir des ressemblances entre l’ancien et le nouvel ouvrage.
Tacite nous a raconté l’histoire des faux Agrippa, des faux Drusus, des faux Néron ; il y eut de ceux-ci en quantité surtout. […] Mérimée a pris son parti plus franchement, ou du moins de propos plus délibéré : il donne tout d’abord ses deux personnages pour deux coquins ; il ne s’agit guère ensuite que du degré ; il s’agit surtout de voir comment l’amour naît, se comporte et se brise, ou persiste malgré tout, dans ces natures fortes et dures, dans ces âmes sauvages.
Parler de La Fontaine n’est jamais un ennui, même quand on serait bien sûr de n’y rien apporter de nouveau : c’est parler de l’expérience même, du résultat moral de la vie, du bon sens pratique, fin et profond, universel et divers, égayé de raillerie, animé de charme et d’imagination, corrigé encore et embelli par les meilleurs sentiments, consolé surtout par l’amitié ; c’est parler enfin de toutes ces choses qu’on ne sent jamais mieux que lorsqu’on a mûri soi-même. […] En France, où les grandes conceptions poétiques fatiguent aisément, et où elles dépassent la mesure de notre attention, si vite déjouée ou moqueuse, on demande surtout aux poètes ce genre d’imagination et de fertilité qui n’occupe que peu d’instants ; et il y excelle.
mais abaissé à sa plus basse puissance ; c’est surtout la Révolution dans les mœurs, comme Michelet l’a déjà mise dans l’histoire. […] Reconnu presque comme un artiste de génie, dans un pays où le talent, à tort ou à raison, rend imposants ceux qui prêtent le plus au sourire, Michelet a, surtout en ces derniers temps, fidèlement porté à sa boutonnière une fleur de gaieté qu’y plaçaient les autres et qui fleurissait d’un peu de ridicule son talent.
Mais c’est surtout au xixe siècle que la preuve a eu lieu, éclatante et incontestable, de la faculté qu’ont les poètes d’entrer dans la prose avec la supériorité de leur génie, quand ils ont le bonheur d’en avoir… et d’y devenir tout à coup des maîtres. […] Il fallait se rappeler encore — et surtout — l’art profond de ce créateur du roman historique qu’il est de mode présentement d’abaisser, mais qui restera immortellement ce qu’il est : le premier des hommes après Shakespeare, et, comme lui, se bien garder de mettre sur le premier plan une histoire connue et sur laquelle la Rêverie, comme la Curiosité, s’est épuisée ; mais la donner pour fond, dans la vapeur féconde des distances et l’adoucissement des lointains, à une autre histoire inventée, celle-là, avec ses séries d’incidents et son cortège de personnages !
Ruskin en effet est surtout grand en ceci, qu’il restitue aux plus simples aspects du monde, l’éternelle beauté que méconnaît l’artiste vulgaire. […] Aussi lorsque nous comparons sa renommée bruyante et sa valeur réelle vis-à-vis du présent et surtout de l’avenir, nous ne pouvons nous empêcher de répéter qu’elle a fait banqueroute.
Le bon-sens surtout appartient moins à un peuple livré au luxe. […] Le dégoût, la sécheresse, l’indigence, la crainte des persécutions, & surtout la paresse font sortir les trois quarts & demi de la carriére, dès qu’ils y ont fait les premiers pas. […] Elle n’est utile qu’à lui seul ; que toutes les jouissances, je le répète, l’environnent dans sa maison, j’y consens ; mais que, hors de-là, il veuille bien avoir la condescendance de devenir l’égal de celui qui ne veut rien de lui, qui ne lui demande rien, & surtout qui ne lui envie rien. […] Aussi pour un œil bien attentif, toujours c’est la même Tragédie ; car toutes ces pièces ont à-peu-près la même marche, la même division, la même étendue, le même dénouement, le même style, & surtout la même invraisemblance. […] Le mépris que certains hommes opulens ou en place, affectent pour les gens de Lettres, vient moins de vanité, que d’une profonde ignorance : car plus un homme se connoît, moins il se porte à mépriser les autres, & il sçait surtout que nous donnons droit de nous mépriser, à ceux que nous méprisons injustement.
Mais ces différences, surtout la différence de valence, constituent encore des différences spécifiques. […] Les vues de Buffon, à cet égard, sont surtout négatives. […] C’est donc surtout ce système que nous avons à examiner. […] Ce point de vue date surtout de Locke. […] En fait, l’analyse des principes et des méthodes mathématiques y décèle mainte détermination contingente, maint artifice admis surtout parce qu’il réussit.
Hugues Le Roux, les jongleuses foraines, — ces sœurs d’Yvette Guilbert — et surtout créé, avec Méténier, les rapports de police accommodés en langue verte. […] Ils combinent des fêtes, ils inaugurent des statues, boivent des vins d’honneur, à jet continu, et surtout ils prononcent des discours. […] Il y a maintenant tant de Français — surtout de jeunes Français — qui ne savent plus l’aimer ! […] Le contraste de sa tenue avec sa parole, surtout quand il abordait les sujets les plus scabreux, donnait un piquant singulier à ce qu’il racontait. […] Le souffle y est plus court et surtout plus inégal.
C’est sur le spectacle de la vie qu’ils arrêtent surtout leurs regards, ces vivants par excellence, devant qui nous sommes les ombres fugitives et les fantômes inachevés ! […] Aucun de nous ici n’a l’idée de les contester ; donc je vous parlerai surtout du côté de son âme qu’elle montrait le moins, et que de funestes circonstances, à moi personnelles, m’avaient mis à même d’apprécier. […] Il ne faut pas un grand effort de cœur pour cela, ce penchant naturel est dans toutes nos affections ; il est dans l’amour, il est surtout dans l’amour maternel, qui est le plus naïf, le plus primitif de tous nos instincts. […] On sort de chez soi tout empesé dans ce préjugé cruel qu’il ne faut rien passer à personne, et juger durement surtout ceux dont la tête dépasse la foule, et on sème le froid de la mort sur son passage. […] Il dut surtout sembler tel à de grossiers adulateurs ou à de lâches envieux ; et quelle gloire échappe à cette poussière que le char du triomphe soulève sur les chemins ?
Et si nous écrivons plus correctement, que ce soit pour exprimer surtout des sentiments droits ou des pensées justes.
Au reste, ce ne sont pas des conseils ici que je viens lui adresser : j’ai voulu surtout donner avis au public qui aime la poésie, et lui dire : Il y a un poète dans ce volume, un poète à demi enchaîné ; aidez-le à prendre l’essor. — Béranger et M. de Lamartine, chacun de leur côté, et cette fois sans qu’on puisse y soupçonner de la complaisance, ont déjà donné à l’auteur ce brevet de poète : je ne fais qu’ajouter après eux mon apostille bien sincère.
Un bonhomme de la Vie de Bohème, afin de s’épargner l’achat des gazettes, demandait chaque matin à son portier informé les nouvelles de la santé du roi, de la pluie et du beau temps ; c’est à peu près ce que chacun se contentera d’apprendre, surtout lorsqu’il n’en coûtera rien.
La malice y était surtout bien venue.
Son Systême des idées, par lequel il prétend établir qn’on voit tout en Dieu, fut surtout en butte à des attaques & à des railleries.
Il y a une base sensitive et motrice jusque sous les émotions morales et sociales, qui ont pour effet la conservation ou le développement de l’individu, et surtout de l’espèce.
On ne peut guère pousser plus loin l’absorption ; les syllabes anglaises, surtout pour les deux noms propres, n’ont vraiment été qu’un prétexte sonore à composer des mots agréables.
Et c’est surtout dans ces articles dangereux, qu’il fait briller le plus sa dialectique & le talent de développer.
Mettez-lui, dit-il, son habit de travail, son bonnet de forge, son tablier ; que je le voie à son établi avec une lancette à la main ou autre ouvrage qu’il éprouve ou qu’il repasse, et surtout n’oubliez point de lui faire mettre ses lunettes sur le nez.
Vous allez croire, mon ami, que je vous l’avais réservé exprès pour nos menus plaisirs ; il n’en est rien. à juger Pierre par les premiers tableaux qu’il a faits au retour d’Italie et par sa galerie de st Cloud, mais surtout par sa coupole de st Roch, c’est un grand peintre.
On plaide toujours avec gêne devant des juges prévenus, surtout lorsque l’on diffère de langage avec eux ; on voudrait vaincre des répugnances, faire des concessions pour être écouté avec moins de défaveur, s’accommoder aux temps et aux lieux ; couvrir, s’il est permis de parler ainsi, par le néologisme du langage, l’archaïsme des idées et des sentiments.
Beaucoup d’esprits se sentaient incapables de se satisfaire, je ne dis pas de l’ironie voltairienne qui représenta surtout une période de lutte, mais de cette austère formule d’observation dont s’allaient pourtant contenter de nobles et vigoureuses intelligences, parmi lesquelles M.
Ses professeurs ne sont pas émerveillés de lui, et se plaignent surtout de ce qu’il néglige totalement la philosophie. […] Voilà ce que j’aurais la force de faire, et j’invite les Allemands qui lisent Molière ou qui en parlent, surtout ceux qui en parlent, à descendre à leur tour des régions crépusculaires de l’infini, pour entrer avec moi non dans un pays de plate prose, comme ils le disent sans politesse, mais dans un pays d’ordre et de lumière, aux perspectives bien ménagées, aux formes bien proportionnées, aux lignes nettes et douces, dans le pays du style et de l’esprit français. […] Montausier avait, comme elle, quelques vertus réelles et solides, et, surtout, une grande apparence de vertu qui imposait aux contemporains. […] Il était naturellement observateur, et les maux physiques, surtout les souffrances morales qu’il endura jusqu’à sa mort, l’avaient rendu profondément mélancolique. […] Ce qui me charme en lui, ce n’est pas seulement cette perfection des procédés de l’art, mais surtout cet aimable naturel, cette haute valeur morale du poète… Ce que Schlegel dit de Molière m’a profondément affligé… Pour un être comme Schlegel, une nature solide comme Molière est une vraie épine dans l’œil ; il sent qu’il n’a pas une seule goutte de son sang, et il ne peut pas le souffrir, etc., etc. » Voyez les Entretiens de Goethe et d’Eckermann.
Je n’avais jamais manié un outil de ma vie, et cependant avec le temps, par le travail, l’application, les expédients, je vis enfin que je ne manquerais de rien que je n’eusse pu faire, surtout si j’avais eu des outils ; même sans outils, je fis quantité de choses1029. » Il y a un plaisir sérieux et profond dans cette pénible réussite et dans cette acquisition personnelle. […] Il entre dans toute sorte de rêveries ; il se demande si ce n’est pas le diable qui a laissé cette empreinte de pied, et il en raisonne. « Je considérai que le diable aurait pu trouver quantité d’autres moyens de m’effrayer1031 », si c’était là son envie. « Comme je vivais tout à l’opposé de ce côté de l’île, il n’aurait jamais été si simple que de laisser cette marque à un endroit où il y avait dix mille chances contre une que je ne la verrais pas, dans le sable surtout, où la première houle par un grand vent l’eût effacée. […] Arabella surtout, avec la rancune venimeuse d’une femme laide offensée, raffine les insultes : « La pieuse Clarisse éprise d’un viveur ! […] Elle aussi est armée en guerre. « Après un strict examen de moi-même, dit-elle quelque part, je trouve que j’ai en moi presque autant du sang de mon père que de ma mère. » Quoique douce, quoique promptement rabattue, dans l’humilité chrétienne, il y a de l’orgueil dans son fait ; elle a « espéré être un exemple pour les jeunes personnes de son sexe1058 » ; elle est homme pour la fermeté, mais surtout elle a une réflexion d’homme1059. […] Il avait vécu en cynique et en excentrique, ayant passé sa jeunesse à lire au hasard dans une boutique, surtout des in-folio latins, même les plus ignorés, par exemple Macrobe ; il avait découvert les œuvres latines de Pétrarque en cherchant des pommes, et crut trouver des ressources en proposant au public une édition de Politien.
Ces danseurs sont en si grande vogue, surtout aux bals masqués, que pour la réclame et la publicité de danser avec eux, les femmes leur donnent cinq francs par contredanse. […] » Et Sainte-Beuve s’étonne des séides qu’il a trouvés, surtout chez les femmes, déclarant qu’il manquait absolument de nuque, d’organe à passion, et que dans la douleur de son impuissance auprès de Mme Dorval, il se roulait sur le parquet, et si désespérément, que le portier de la maison l’entendait de sa loge… Puis de Gustave Planche, il passe à Michelet dont il déclare le talent uniquement fait de grossissement des petites choses, et le contrepied absolu du bon sens, ne lui accordant qu’une originalité laborieuse et venant de la causerie de Quinet. […] Mais c’est dans la vue compréhensive des images qu’il est surtout extraordinaire. […] Il me parle, en délicat observateur et en peintre coloriste, des blessés, de ce qu’il a surtout remarqué en eux : l’œil avec dedans ce regard doux, triste, enfantin, attrapé comme celui d’une petite fille, à laquelle on aurait abîmé sa poupée. […] « Vous, Messieurs, qui êtes des observateurs, — s’écrie Michelet, abandonnant soudain le mobilier français : — il y a une histoire que vous écrirez, l’histoire des femmes de chambre… Je ne vous parle pas de Mme de Maintenon, mais vous avez Mlle de Launai… Et vous avez encore la Julie de la duchesse de Grammont, qui a eu une si grande influence sur elle… dans l’affaire de Corse, surtout.
C’est le même bon sens, le même naturel, la même sagacité cachée sous l’enveloppe grossière ; c’est la même patience surtout. […] Surtout, ce qui nous a bouleversé jusqu’au fond de l’âme, c’est l’apparition du pauvre dans cette forêt écartée, à ce carrefour désert. […] Et voilà ce qu’il ne fallait pas démontrer, le jour de sa fête surtout. […] Dans tous les arts, mais surtout dans l’art dramatique, les sentiments et les passions se tiennent. — Mettez une insolence dans la question que fait un de vos personnages, à coup sûr l’autre personnage répondra, tout au moins, à cette insolence, par une bêtise. […] Surtout, parmi ces hommes et ces femmes, les ornements vivants et glorieux de ces fêtes de la poésie, celle qui attirait l’attention, les regards et les respects, la jeune femme applaudie à son entrée comme si elle eût été la reine, c’était madame la duchesse de Montpensier !
Et, surtout, l’émoi que l’orateur, l’évocateur plutôt, contenait avec un soin délicat. […] Et, surtout, c’est un mot. […] Ses nouvelles surtout sont charmantes. […] Surtout ne le laissez jamais seul dans votre chambre en désordre. […] Surtout, on était las de ses vieilles audaces et de son romantisme suranné.
L’orgueil surtout n’est déconcerté que par l’effroi qu’il en a. […] C’est surtout Bossuet qui abonde en cette sorte de richesse. […] La dernière espèce est le sublime d’action : celui-ci est particulier, surtout aux grands hommes, politiques et guerriers, qui marquent leurs vies par des faits plus que par de belles sentences, et qui agissent de génie. […] Je dis que le ton philosophique de Voltaire fut son tort, et surtout en poésie dramatique ; parce qu’il détruit les images, la vérité des mœurs, et les ressemblances de localité, en substituant partout l’esprit personnel de l’auteur. […] On doit le louer surtout d’avoir conservé, malgré nos usages, le dénouement à machines, la volonté opiniâtre du héros trahi et longtemps infortuné ne devant céder qu’à celle d’un dieu, et même d’un dieu qui fut son plus cher ami.
Il s’agissait de louer M. le comte Molé, que remplaçait M. de Falloux, et M. de Falloux, qu’une telle succession honore, surtout si l’on songe qu’elle a été presque une désignation, ou du moins un désir du mourant, a compris que c’était l’éloge de cet homme d’État illustre et de cet homme d’esprit aimable qui devait remplir tout son discours.
Pourtant de notables négligences s’y décèlent par places, et surtout, après le premier volume, on s’aperçoit qu’il y a trop d’abondance et de longueur.
Je crois bien qu’on s’occupe d’idées plus larges, de théories plus radicales et plus absolues ; mais il en est peut-être à ce sujet des littératures qui se décomposent, comme des corps organiques en dissolution, lesquels donnent alors accès en eux par tous les pores aux éléments généraux, l’air, la lumière, la chaleur : ces corps humains et vivants étaient mieux portants, à coup sûr, quand ils avaient assez de loisir et de discernement pour songer surtout à la décence de la démarche, aux parfums des cheveux, aux nuances du teint et à la beauté des ongles.
Ses œuvres dernières, La légende de saint Julien l’hospitalier, et surtout Un cœur simple, sont toutes de pitié et miséricorde.
La plupart des hommes cherchent donc à trouver le bonheur dans l’émotion, c’est-à-dire, dans une sensation rapide, qui gâte un long avenir : d’autres se livrent par calcul, et surtout par caractère à la personnalité ; mécontents de leurs relations avec les autres, ils croient avoir trouvé un secret sûr pour être heureux, en se consacrant à eux-mêmes, et ils ne savent pas que ce n’est pas seulement de la nature du joug, mais de la dépendance en elle-même que naît le malheur de l’homme.
Surtout que l’on se défie des adjectifs, quand on commence à écrire.
Les poésies de Mme Desbordes-Valmore sont remplies de ces grands noms ; le dernier surtout y est prodigué à un point qui frappe tout le monde et appliqué comme aucune femme ne s’en était encore avisée ; c’est que le ciel seul lui fournit des images proportionnées à une passion qui n’est qu’une perpétuelle apothéose : Dieu, c’est toi pour mon cœur ; j’ai vu Dieu, je t’ai vu !
Les piquantes balivernes de Valéran dit le Picard, les plaintes de dame Gigogne, les hardiesses mimiques de Gros-Guillaume, tout méprisés qu’ils étaient des gens doctes et d’un goût difficile, n’en avaient pas moins plus de portée souvent que les lazzi et surtout que les éternels travestissements des Gelosi.
« Mais non, ces rimes-là ne sont pas défectueuses, croyons-le bien, surtout dans l’alexandrin plat.
Avant tout, les Érynnies étaient les vengeresses acharnées du meurtre, du parricide surtout, qui, plus qu’aucun autre, outrage la nature.
Tout en regrettant que le français se serve de moins en moins de ses richesses originales, je ne le verrais pas sans plaisir se tourner exclusivement du côté du vocabulaire latin chaque fois qu’il se croit le besoin d’un mot nouveau, s’il voulait bien, à ce prix, oublier qu’il existe des langues étrangères, oublier surtout le chemin du trop fameux Jardin des Racines grecques .
Cet instrument de pénitence lui en sembloit un de damnation, surtout quand il n’est accompagné ni du jeûne, ni de la prière, ou des autres bonnes œuvres.
La manière dont le roi distribue les emplois de son armée est très-ingénieuse ; ces quatre vers qui expriment la moralité de cette fable sont excellens, et le dernier surtout est parfait.
——— Pourtant, incoercible, l’écœurement s’élargissait, surtout devant l’exagération croissante des indécences de la terminologie malpropre des Rougon-Macquart.
impie, fantastique, druidique, pittoresque, pamphlétaire, pamphlétaire surtout, interprétée enfin et tordue par l’interprétation de chacun, comme une Bible protestante.
Jamais en France, à aucune époque de notre histoire, ni l’Église, ni surtout les ordres monastiques n’ont eu cette dévotion irraisonnée à la force que l’on voit aux prêtres et aux moines allemands.
Autrement il nous eût fallu reconnaître cette distinction, en lisant le Roland furieux, et surtout, le Lutrin. […] L’étendue de l’épopée accroît conséquemment la difficulté de ce genre, et surtout dans les poèmes où l’unité d’action est observée. […] Recommandons surtout la régulière unité dans l’épopée, que le Tasse caractérise par un trait sublime, en la comparant noblement au monde qui rassemble tant de grandes et diverses choses dans son sein. […] Je saisis jusqu’aux moindres occasions d’en prouver la nécessité aux écrivains, et surtout aux poètes qui répugnent à croire que les éléments fins de leur art aient des bases fixes et positives. […] c’est surtout en songeant aux êtres précieux que nous enleva la mort, qu’on a besoin de se déguiser les réalités de ses pertes par ces rêves fictifs de l’imagination, dont le merveilleux trompe l’absence, et nous transporte dans un autre monde !
Certes, c’est là un beau lot, surtout quand l’homme ainsi loti a goûté tous les enivrements et recueilli tous les profits de la gloire viagère. […] — Je le regrette, dit-il, surtout pour le second verset, que j’aurais ajouté à ma prière du soir. […] C’est pour cela que, parmi les politiques, le crédit est surtout aux économistes, et, parmi les économistes, à ceux qui ouvrent aux peuples les plus belles perspectives. […] * Je ne dis bien que ce que j’ai sur le cœur ; or c’est surtout ce qu’on a sur le cœur qu’il faut taire. […] C’est, de nos jours surtout, un utile métier.
D’imagination surtout elle manque visiblement quand il s’agit d’expliquer les motifs de sa fuite. […] Voilà l’apport dans nos mœurs de la philosophie et de la littérature étrangères et surtout des interprétations que nous en avons faites. […] C’est surtout un bréviaire de nihilisme. […] Félix souffre, mais surtout dans son orgueil de nietzschéen. […] Il leur manque la spontanéité, et j’y admire surtout le bulletin d’une victoire qu’il remporta sur soi-même.
La petite terre de M. de Vigny consistait surtout en vignoble comme celle d’Horace dans la pittoresque Sabine ; il transformait son vin en eau-de-vie pour en augmenter un peu le produit. […] Il a surtout besoin d’ordre et de clarté, ayant toujours en vue le peuple auquel il parle, et la voie où il conduit ceux qui croient en lui. […] avec elle périrait un plaidoyer en faveur de quelques infortunés inconnus ; mais je crois trop pour craindre beaucoup. — Je crois surtout à l’avenir et au besoin universel de choses sérieuses ; maintenant que l’amusement des yeux par des surprises enfantines fait sourire tout le monde au milieu même de ses grandes aventures, c’est, ce me semble, le temps du DRAME DE LA PENSÉE. […] — Je vous ai défendu de rien accepter, ma fille, et rien surtout de ce pauvre jeune homme. — Quand donc l’avez-vous vu, mon enfant ? […] Si les machines vous appartenaient, je trouverais très bon que leur production vous appartînt ; mais j’ai acheté les mécaniques avec l’argent que mes bras ont gagné : faites de même, soyez laborieux, et surtout économes. — Rappelez-vous bien ce sage proverbe de nos pères : Gardons bien les sous, les schellings se gardent eux-mêmes.
Maintenant dans le jardin, dans le petit parc, des plantes venues de chez tous les horticulteurs de l’Angleterre, de la Hollande, de la France, des plantes admirables, des plantes amusant la vue par leurs ramifications artistes, par leurs nuances rares, et surtout des iris du Japon, aux fleurs grandes comme des fleurs de magnolia, et aux colorations brisées et fondues des plus beaux flambés. […] Ce que sa conversation signale surtout de curieux : c’est l’engouement de la France, dans le moment, pour les œuvres étrangères. […] Wendel, qui en a eu connaissance, assure qu’il n’y avait pas un mot, dont la réalisation ne soit arrivée, eh bien, ce rapport avait été refusé, peut-être un peu, parce que l’auteur était catholique et surtout parce qu’il était revenu de là-bas, avec la réputation de se piquer le nez. […] Viennent après, Les Hommes de lettres (reparus sous le titre de Charles Demailly), livre appartenant plus à mon frère qu’à moi, par l’esprit mis dans le livre par lui, et ces brillants morceaux de bravoure, qu’il recommencera plus tard dans Manette Salomon — moi, ayant surtout travaillé dans ce livre, à l’architecture et aux gros ouvrages de l’œuvre. […] Et surtout, il nous venait une horreur des grosses colorations, auxquelles j’avais un peu trop sacrifié, et nous cherchions dans la peinture des choses matérielles, à les spiritualiser par des détails moraux.
Burke surtout écrivait avec le fer rouge de l’invective contre nos barbaries une série de harangues qui rappelaient les philippiques d’un nouveau Cicéron contre les bourreaux d’une autre Rome. […] La foule s’était composé un lord Byron factice, d’après quelques excentricités de sa jeunesse, d’après quelques audaces de pensée et d’expression, mais surtout par son obstination à identifier le poète avec les personnages imaginaires de ses poèmes, types qui ne ressemblaient en rien au Byron que j’ai connu. […] Mais c’était surtout dans la bouche et dans le menton que résidait sa plus grande beauté, ainsi que la plus puissante expression de sa belle physionomie. […] Il ne parlait plus alors, il chantait et il parlait à la fois ; lyrique comme l’ode, dramatique comme la scène, législateur comme la loi, pathétique surtout comme le cœur humain à nu sur la tribune. […] Mais ce qui me frappa surtout et, oserai-je le dire, ce qui me convainquit de la supériorité immense de ce jeune homme sur toutes les médiocrités de l’opposition aux Bourbons, c’est ce mépris de son propre parti, vertu de vieillesse à laquelle on arrive ordinairement avec les années, mais qu’il professait hautement avant l’âge par la seule justesse et par la seule fierté de son esprit.
VIII Il est rare (nous l’avons déjà remarqué ailleurs) qu’un grand homme, surtout dans les lettres, où la fortune n’est pour rien dans la gloire, il est rare qu’un grand homme sorte tout à coup de lui-même comme un hasard sans précédent et sans préparation d’une famille illettrée. […] Ses progrès dans les lettres et surtout dans la poésie furent rapides ; les vers écrits par lui avant l’âge de dix-huit ans peuvent rivaliser avec ceux de son fils. […] Ayez surtout grand soin de votre santé.
Prenez Platon, Socrate, Alcibiade, Aspasie ; imaginez-les vivant, agissant d’après les ravissants tableaux que nous a laissés l’antiquité, Platon surtout. […] Rien n’égale, en province surtout, la nullité de la vie bourgeoise, et je ne vois jamais sans tristesse et sans une sorte d’effroi l’affaiblissement physique et moral de la génération qui s’élève ; et pourtant ce sont les petits-fils des héros de la grande épopée ! […] Cousin a pu se dire platonicien ou cartésien, sans accepter tout l’héritage de Platon et de Descartes, et surtout sans s’obliger à les regarder comme des prophètes.
Le plan de ce cours familier, et pour ainsi dire dialogué de littérature, ne nous astreint pas tellement à l’ordre chronologique du génie, qu’il nous soit interdit de faire de temps en temps des retours sur notre propre siècle, de parler des œuvres remarquables qui s’y produisent, des écrivains d’élite dont les talents le décorent, ni surtout d’y déplorer la perte de ceux que nous y avons le plus aimés. […] Elle aspirait à un époux digne d’elle surtout, parce que l’amour est un dévouement. […] Les salons mornes, où tout le siècle avait passé sous le charme de son entretien et surtout de sa bonté, les cours, le jardin, l’avenue même des Champs-Élysées, n’étaient pas assez vastes pour contenir l’immense concours d’hommes de cœur et d’hommes de nom qui se rencontraient, sans s’être concertés, au pied de ce cercueil.
Hugo, mais condensée et surtout purifiée ; si à quelques autres, comme la Charogne, la seule poésie spiritualiste du recueil, dans laquelle le poète se venge de la pourriture abhorrée par l’immortalité d’un cher souvenir : Alors, ô ma beauté ! […] Que penseront-ils surtout de cette plaisanterie, banale alors, du mot coupé par l’hémistiche, appliquée au versificateur le plus sévère de l’époque ? […] Baudelaire excelle surtout, je l’ai dit, à donner une réalité vivante et brillante aux pensées, à matérialiser, à dramatiser l’abstraction.
Le matérialisme surtout, cette bourbe qui monte et s’étend toujours de plus en plus dans les esprits et dans les mœurs, saura bon gré à M. […] — Il est atroce, mais il est bas et surtout cupide. […] D’un autre côté, l’histoire de la Conspiration jacobine est surtout l’histoire d’une idée qui s’appelle « le Jacobinisme », et qui n’a de visage que quelques masques affreux dans lesquels elle s’est momentanément incarnée, mais qui l’ont exprimée sans la contenir dans ce qu’elle a d’abstrait et de vaste.
Je vous conjure donc de venir et d’amener tout ce que vous pourrez, surtout votre compagnie et les deux compagnies d’arquebusiers à cheval de Badet et Jammes, que je vous ai laissées ; car je les connais et m’en veux servir. […] Partant, jugez si je mérite d’être ainsi traité, et si je dois plus longtemps souffrir que les financiers et trésoriers me fassent mourir de faim, et qu’eux tiennent des tables friandes et bien servies… Rosny introduit, après bien des retards, dans le Conseil des finances, y trouva une conjuration et complicité tacite des autres membres qui tendaient à le déjouer et à le faire tomber en faute : Or sus, mon ami, lui avait dit le roi au moment de l’y installer, c’est à ce coup que je me suis résolu de me servir de votre personne aux plus importants Conseils de mes affaires, et surtout en celui de mes finances.
Cela est surtout vrai pour lui à partir du xvie siècle, et, dans ce siècle, à dater du règne de François II. […] Mézeray, qui ne songe pas au drame, nous fait cependant connaître d’abord ses personnages principaux : il les montre surtout en action, sans les trop détacher des sentiments et des intérêts plus généraux dont ils sont les chefs et les représentants, mais en laissant néanmoins à chacun sa physionomie propre.
Et parce que l’humilité même se trouve exposée en certains genres de vie dont toute la perfection, quoique sainte d’ailleurs, a un air de distinction et de singularité, la vraie austérité du christianisme, surtout pour les âmes vaines, est souvent de se tenir dans la voie commune, et d’y faire, sans être remarqué, tout le bien qu’on ferait dans une autre route avec plus d’éclat. […] Je recommande surtout la belle pensée qui commence par ces mots : « Je veux un ami véritable et, autant qu’il se peut, un ami sincère, etc. » Bourdaloue, dans ces endroits, se rapproche de La Bruyère ; il a du tour et quelque imprévu.
Daru pour qui il avait la plus grande estime, différait de lui par plus d’un point essentiel : il était plus réellement poète, et il se montrait tel dans ses vers trop rares, surtout dans sa conversation pleine de feu et dans toute sa personne : il avait de l’imagination en causant, et de la paresse dans le cabinet. […] On y verrait surtout le besoin de se mettre en avant à tort et à travers, de parler de soi et de dire moi.
Lorsque Cowper s’était senti mieux et plus fort d’esprit, il avait commencé une correspondance avec un petit nombre d’amis, et il la suivit sans interruption pendant plusieurs années ; c’est là surtout qu’on apprend à le connaître et à pénétrer dans les mystères de son esprit ou de sa sensibilité. […] Franklin, à qui un ami l’envoya à Passy, où il était alors, y trouva, dit-il, « quelque chose de si nouveau dans la manière, de si aisé et pourtant de si correct dans le langage, de si clair à la fois et de si concis dans l’expression, et de si juste dans les sentiments », qu’il le lut d’un bout à l’autre avec plaisir (rare louange pour des vers, surtout de la part de quelqu’un qui n’en lisait plus), et il en relut même certaines pièces plus d’une fois.
Jouissez-en, faites en jouir ceux qui vous entourent, si vous excellez à les exprimer ; mais ne les imposez point là où ils sont hors de leur sphère, et lorsque surtout il n’est point question de les étouffer, mais seulement d’y adjoindre ce qui est la loi du temps. […] Le professeur ne négligera pas de résoudre devant eux les petits problèmes d’analyse que la leçon comporte, surtout lorsqu’il s’agit de substances d’un emploi commun.
La Margrave de Bareith nous est surtout connue par un ouvrage piquant, qui est un tort. […] Parmi les lettres qui mènent à l’entière réconciliation, il faut surtout citer celle du 21 février 1748, dans laquelle la margrave s’épanche avec une tendresse sans réserve : Permettez-moi, lui dit-elle, que je vous ouvre mon cœur, et que je vous parle avec confiance et sincérité sur un sujet qui m’a causé depuis quelques années le plus mortel chagrin.
Mais je faisais des vers, mais j’avais des amours ; surtout (voulez-vous que je vous le dise ?) […] Je ne suis pas entêté de mes opinions politiques à ce point. » Parmi ses correspondants illustres, deux surtout, par le contraste, appellent le regard : Lamennais, Chateaubriand.
On peut dire que, dans son gouvernement, Louis XIV eut surtout le ministère de la signature. » Quoi ! […] Pour moi, dans ce que je lis de lettres, de discours ou d’écrits émanés du roi, je suis surtout frappé, en général, de la solidité, de l’élévation et du bon sens.
Je te trouvais plus savant que moi, surtout lorsqu’un peu plus tard tu me citais Virgile, ces Églogues que j’aimais tant et qui semblaient faites pour tout ce qui était sous nos yeux. […] Mon chemin à moi, c’est Dieu ou un ami, mais Dieu surtout.
Champfleury, dans son genre, n’a été,-pendant plus de dix ans, actif et prompt à flairer la moindre toile non signée, qu’il distinguait tout d’abord à je ne sais quel ton rougeâtre et surtout crayeux, et aussi au caractère honnête et à la tranquillité des visages : plus de doute, c’était un Le Nain de plus. […] Mais il a surtout donné ses soins à un Recueil de Chansons populaires des plus variées et des mieux assorties.
Il le fit bien voir par les nombreux dessins qu’il donna en ce temps à l’Illustration, et surtout par la rentrée tout à fait brillante, triomphante, qu’il fit en 1852 dans le journal Paris que dirigeait M. de Villedeuil. […] Je recommande surtout le bonhomme en bonnet de nuit qui fait une réussite, et cet autre bourgeois, mécanicien amateur, en lunettes, si acharné à tourner qu’il en oublie le boire et le manger.
Pour peu qu’on cherche ou qu’on interroge, on trouve une comédie d’Imbert, une autre du marquis de Bièvre, toutes deux restées, comme on dit, au répertoire ; le Mari à bonnes fortunes n’est pas oublié ; quantité surtout de jolis vaudevilles, hier encore en vogue, viennent se présenter à l’esprit : le Réveil du lion, la Deuxième année, un Mari qui se dérange… Mais, à prendre le sujet dans sa largeur et sa simplicité, à se figurer Lovelace, don Juan ou le comte Almaviva mariés, il me semble que deux idées s’offrent d’abord : la première, si l’on veut, et la plus naturelle, c’est celle du fat et du libertin puni. […] Ce que j’aime surtout dans cette pièce dont le canevas est un peu artificiel et romanesque comme la plupart des canevas dramatiques, c’est que la sève moderne y circule et qu’on a bien affaire à des personnages de notre temps qui ont vécu et qui vivent.
Les publications qu’il multiplia dans ces années montrent à quel point Cervantes, désormais affranchi de tout autre occupation, était redevenu un pur homme de lettres, vidant ses portefeuilles, ouvrant une dernière fois tous ses casiers, tous ses tiroirs, et surtout ceux d’une imagination restée si enjouée et si jeune. […] Aux questions qu’ils faisaient dans leur curiosité sur cet homme célèbre, le chapelain se vit obligé de répondre que Cervantes était surtout très-pauvre.
Son livre, dans sa composition, a l’avantage de mettre surtout en lumière les parties les plus difficiles et les plus ardues, les hautes époques antérieures de la littérature anglaise : la Renaissance y est admirablement traitée. […] Tout enfant, doué d’un doux regard, doué surtout de la plus douce voix, on l’appelait « le petit rossignol ».
Mme Roland, qui rimait aussi comme Salles et qui faisait avec facilité des vers quelconques, écrivait bien en prose, d’une plume gracieuse et virile, avec nombre, fermeté, élégance ; mais l’originalité également fait un peu défaut, et cela est sensible surtout lorsqu’elle s’applique et qu’elle veut s’élever. […] En maint endroit de cette libre et charmante Correspondance elle a des gaietés, des élans et des entrains à ravir, — quand elle parle de la vie des champs, de ses occupations au Clos, de ses différentes manières d’être à Villefranche, à Lyon, à la campagne : « A la campagne, je pardonne tout…, à Lyon, je me moque de tout…, à Villefranche, je pèse tout… » La campagne surtout l’inspire : « Pends-toi, friand Crillon, nous faisons des confitures, du raisiné et du vin cuit, des poires tapées et du bonbon, et tu n’es pas ici pour les goûter !
laissons Saint Simon parler et peindre : « De l’esprit, dit-il, dans son admirable et brûlant croquis de La Feuillade, une grande valeur, une plus grande audace, une pointe de folie gouvernée toutefois par l’ambition, et la probité et son contraire fort à la main, avec une flatterie et une bassesse insignes pour le roi, firent sa fortune et le rendirent un personnage à la Cour, craint des ministres et surtout aux couteaux continuels avec M. de Louvois. ». […] Voir surtout, dans le IIIe et le IVe volume, les chapitres qui traitent des affaires du Piémont.
quand on est bien élevé et bien appris, on aime à glisser, à ignorer le plus qu’on peut de certaines misères, à regarder surtout les beaux côtés. […] Quant à leur moralité, celle de l’un n’a pas été exemplaire plus que celle de l’autre : l’évêque surtout est particulièrement blâmé à cause du nombre et de la publicité de ses galanteries, de son goût pour le jeu et principalement pour l’agiotage auquel il se livra sous le ministère de M. de Calonne, avec qui il était très lié.
Dans l’histoire de cette sainte, morte à vingt-quatre ans, fille de rois, mariée enfant au jeune landgrave de Thuringe et de Hesse qu’elle appelle jusqu’au bout du nom de frère, et qui la nomme sœur, bientôt veuve par la mort de l’époux parti à la croisade, persécutée, chassée par ses beaux-frères, puis retirée à Marbourg au sein de l’oraison, de l’aumône, et mourant sous l’habit de saint François ; dans cette histoire si fidèlement rassemblée et réédifiée, ce qui brille, comme l’a remarqué l’auteur, c’est surtout la pureté matinale, la virginité de sentiment, la pudeur dans le mariage, toutes les puissances de la foi et de la charité dans la frêle jeunesse. […] J’eus soin d’ailleurs de m’y maintenir dans cette ligne de neutralité littéraire que j’aime à observer, surtout en face de doctrines tranchées et absolues.
Car ils lui empruntaient sa fragile apologétique sans le grand souffle qui la soutenait (en l’air), ses bizarreries de style sans sa prestigieuse imagination, toute sa manière enfin sans s’apercevoir qu’ils n’avaient ni ses dons originaux ni surtout son public. […] Ils s’attaquent au matérialisme, au positivisme, au scepticisme et autres monstres avec une éloquence qui m’a semblé chez quelques-uns, sincère et cordiale, et tour à tour par des raisons de sentiment et par des arguments un peu gros, bien appropriés à leurs auditoires Le Père Lange, l’abbé Frémont, surtout l’abbé Perraud et plus encore l’abbé Huvelin valent certes la peine d’être entendus.
Au reste, je crois surtout à la mienne et, comme je sens qu’elle ne vaut que pour moi, je tire de là des conséquences. […] Je vous engage seulement à relire le diner chez la duchesse Padovani, l’enterrement de Loisillon, le duel de Paul Astier, etc… Il y a là-dedans, avec un peu d’outrance tartarinesque, une concision puissante, une ironie à la fois très violente et très fine ; et surtout, jamais on n’a mieux su nous enfoncer les choses dans les yeux, rien qu’avec des mots.
Il n’était pas fâché de voir déclamer les autres ; il se réservait pour lui la simplicité, et cela est surtout vrai quand il écrit. […] C’est cet obstacle que Napoléon s’attache surtout à vaincre et à tourner à son avantage.
Il est vrai qu’elle avait déjà reçu une lettre de lui la veille, et cette lettre était surtout pour lui recommander le secret, la prudence. […] Ce que vous m’avez dit est vrai ; mais pourquoi sommes-nous sur terre, et surtout pourquoi vieillit-on ?
Arlequin était plutôt connu jusque-là par ses balourdises et ses facéties : Florian voulut y mettre plus d’esprit jusque dans la naïveté, plus de finesse dans la balourdise ; il lui insinua surtout du sentiment. […] Cette existence, jusque-là si heureuse, de Florian, allait être profondément atteinte, et surtout terrifiée et consternée.
J’y vois surtout de l’originalité, et les hommes les plus compétents qui jugent aujourd’hui de Claude Perrault, médecin, physicien et architecte, lui accordent, sans hésiter, du génie pour ses vues dans l’anatomie comparée et la physiologie, dans la mécanique, et pour ses nobles conceptions dans les beaux-arts. […] C’est sur ce dernier point qu’on pourrait surtout le prendre et l’arrêter net.
Un grand choix des meilleures compagnies, un grand usage de les tenir, et même une cour ; une grande politesse, mais avec une grande distinction, et surtout une grande attention à ne s’avancer qu’avec dignité et discrétion. […] « On n’avait jamais vu prendre un si grand vol. » Mme des Ursins, qui avait de l’imagination et qu’on nous dit un peu sujette à l’éblouissement, put avoir en ces mois de faveur quelque accès d’ivresse ; mais surtout, et en même temps qu’elle déployait les trésors de sa conversation continuelle et intarissable, elle apprécia vivement l’esprit du roi.
Or, un moment vient où la France désespère, où le ministère surtout incline pour une paix à tout prix, et où Mme de Maintenon accablée la prêche ou l’insinue. […] Mme des Ursins, qui trouve Mme de Maintenon trop sévère pour ses jeunes et aimables parentes, pour Mme de Noailles, pour Mme de Caylus surtout dont elle se fait l’avocate auprès d’elle, lui conseille sans cesse de s’entourer plus familièrement de ses nièces pour s’en égayer et s’en rajeunir.
Il sait bien que toute voie humaine a ses épines et ses ronces encore plus que ses fleurs, et que, lorsque Dieu se manifeste et parle, c’est plutôt parmi les premières : « Je ne me ressouviens pas qu’il ait jamais parlé parmi les fleurs, oui bien parmi les déserts et halliers plusieurs fois. » Et pourtant, François de Sales sème involontairement devant lui et prodigue les fleurs ; il répand le lait et le miel, et les fruits savoureux ; il a surtout ce qui les fait naître sans effort, un fonds de fertilité et d’onction. […] Son premier ouvrage resta seul dans la main des hommes, et surtout des femmes, comme le bréviaire des gens du monde.
Il a, ce Rochefort, je dois l’avouer, un charme fabriqué d’une certaine délicatesse d’esprit, d’une qualité de gaîté gamine, et surtout d’une câlinerie presque féminine. […] Les notes jetées, j’ai été empoigné par l’intérêt de la chose représentée, et surtout par le travail à l’effet de la mettre au point.
Surtout, quel désaccord dans la manière de l’entendre. […] Mais il y a surtout un ordre de valeurs qui ne sauraient être détachées de l’expérience sans perdre toute signification : ce sont les valeurs économiques.
Son bon sens et son esprit d’observation lui ont démontré que si l’union fait la force, elle fait la force surtout du plus roublard des membres de l’association. […] Chez les fétichistes surtout on constate une certaine facilité à oublier les injures, tandis que le pieux NDar, envoyé d’Allah, ne pardonne pas à sa mère et que S.
Si à quelques places, comme dans la pièce La Géante, ou dans Don Juan aux Enfers, — un groupe de marbre blanc et noir, une poésie de pierre (di sasso) comme le Commandeur, — Baudelaire rappelle la forme de Victor Hugo, mais condensée et surtout purifiée ; si, à quelques autres, comme La Charogne, la seule poésie spiritualiste du recueil, dans laquelle le poète se venge de la pourriture abhorrée par l’immortalité d’un cher souvenir : Alors, ô ma beauté ! […] — quelle matière à curiosité et à dissertations pour tous les genres de badauds, mais surtout pour les « badauds de l’ordre intellectuel », comme les appelle Baudelaire.
Pour la masse des soldats, elle vaut surtout pour les rattacher à ce qu’ils faisaient autrefois. […] Des histoires de blessés surtout : il insistait sur le mépris devant la mort des jeunes de vingt ans.
Et clair surtout ! […] Dites surtout si la conscience aperçoit cette application.
En recueillant ses remarques sur le cœur, sur les femmes, et sur les sujets qui touchent aux passions, il s’est surtout inquiété d’être dans le vrai et de ne point dépasser dans son expression la mesure de ses propres jugements : « Je me suis rarement inquiété, dit-il, de savoir si d’autres m’avaient devancé, ni jusqu’où ils avaient pénétré : ma crainte était plutôt de m’égarer que de montrer comme nouvelle une voie déjà parcourue.
Littérairement, il a réagi depuis dix ans avec une grande vivacité et persistance contre le lyrisme et surtout contre le drame moderne.
En un mot, si André Chénier eût vécu, je me figure qu’il aurait pu être le grand poëte régnant depuis 95 jusqu’en 1803 ; réaliser admirablement ce que son frère, et Le Brun, et David dans son genre, tentèrent avec des natures d’artiste moins complètes et avec une sorte de sécheresse et de roideur ; exprimer poétiquement, et sous des formes vives de beauté, ce sentiment républicain à la fois antique et jeune, qui respire dans quelques écrits de Mme de Staël à cette époque, et surtout dans sa Littérature considérée par rapport à la Société.
Et qu’on ne pense pas que cette unité de marche, que nous signalons, soit l’effet d’une illusion historique ; elle est empreinte dans chaque acte émané de cette Assemblée célèbre, dans ses allures brèves, dans ses sommations, ses ordres du jour et ses rigueurs ; elle est surtout explicitement professée dans les rapports de Saint-Just et de Barrère.
Outre les Maîtres chanteurs qui respirent, disons-nous, un parfum exquis du moyen âge, on trouvera dans la nouvelle livraison d’Hoffmann un joli conte, intitulé Maître Jean Wacht, et surtout un autre intitulé le Botaniste.
Je ne prends donc plus à cet égard ombre de détermination, surtout négative ; je laisse ma série ouverte, heureux d’y ajouter à chaque propos (toujours avec soin), le plus qu’il me sera possible, et de ces Portraits, puisque la veine s’y mêle, je ne dis même plus : Je n’en ferai que cent25.
Le mouvement dramatique, comique, voilà ce qui lui a surtout manqué.
Mais il fait preuve surtout de résolution et d’audace lorsqu’à bord du Vétéran, en route pour la Martinique, dans l’escadre de l’amiral Willaumez, séparé tout d’un coup de l’escadre par une tempête, rejeté vers les côtes de France, serré de près par l’amiral Keith, il se détermine à tout plutôt que d’admettre qu’il puisse amener son pavillon.
Mais il y a dans ce discours une autre idée toute pratique, et qui mérite qu’on la mette en vue et en saillie ; c’est ce que j’appellerai l’idée de centralisation historique provinciale : réunir dans un seul et même local tout ce qui se rapporte à l’histoire de la province sous forme graphique, c’est-à-dire tout ce qui est écrit ou tout ce qui peut se dessiner ; et pour être plus précis, j’emprunterai les termes de M. de Persigny lui-même : « fonder une sorte de cabinet historiographique où soient réunies toutes les sources d’informations ; par exemple, une bibliothèque de tous les livres ou manuscrits qui peuvent concerner le pays ; une seconde bibliothèque de tous les ouvrages faits par des compatriotes ; un recueil des sceaux et médailles de la province, ou fac-similé de ces objets ; une collection de cartes géographiques et topographiques du pays, de plans, dessins, vues, portraits des grands hommes ; des albums photographiques pour la reproduction des monuments archéologiques ; un cabinet de titres, chartes, actes authentiques, originaux ou copiés, et surtout un catalogue suffisamment détaillé de tous les documents qui peuvent intéresser la province, dans les collections publiques ou particulières, dans les archives, bibliothèques, musées et cabinets de Paris, des départements et de l’étranger. » Voilà l’idée dans son originalité, et elle peut trouver son application ailleurs.
La monarchie, et surtout un monarque qui comptait l’admiration parmi les actes d’obéissance, l’intolérance religieuse et les superstitions encore dominantes, bornaient l’horizon de la pensée ; l’on ne pouvait concevoir aucun ensemble, ni se permettre aucune analyse dans un certain ordre d’opinions ; l’on ne pouvait suivre une idée dans tous ses développements.
De là un déluge de plaisanteries sur la religion ; l’un citait une tirade de la Pucelle ; l’autre rapportait certains vers philosophiques de Diderot… Et d’applaudir… La conversation devient plus sérieuse ; on se répand en admiration sur la révolution qu’avait faite Voltaire, et l’on convient que c’était là le premier titre de sa gloire. « Il a donné le ton à son siècle, et s’est fait lire dans l’antichambre comme dans le salon. » Un des convives nous raconta, en pouffant de rire, qu’un coiffeur lui avait dit, tout en le poudrant : « Voyez-vous, monsieur, quoique je ne sois qu’un misérable carabin, je n’ai pas plus de religion qu’un autre » On conclut que la révolution ne tardera pas à se consommer, qu’il faut absolument que la superstition et le fanatisme fassent place à la philosophie, et l’on en est à calculer la probabilité de l’époque et quels seront ceux de la société qui verront le règne de la raison Les plus vieux se plaignaient de ne pouvoir s’en flatter ; les jeunes se réjouissaient d’en avoir une espérance très vraisemblable, et l’on félicitait surtout l’Académie d’avoir préparé le grand œuvre et d’avoir été le chef-lieu, le centre, le mobile de la liberté de penser. « Un seul des convives n’avait point pris de part à toute la joie de cette conversation… C’était Cazotte, homme aimable et original, mais malheureusement infatué des rêveries des illuminés.
Évitons surtout, par des préceptes ou des exemples en apparence élémentaires, d’offrir à, leur mémoire des formules et des types, qui deviendraient, dans l’application, des ficelles et des recettes.
Surtout on était charmé de trouver dans le livre d’un prêtre un portrait sans pitié du paysan, un portrait qui rappelait la page de La Bruyère et qui faisait même songer aux horribles paysans des romans naturalistes.
Et le peuple allemand ne s’est aucunement ému de la chute de l’homme à qui il doit tout précisément parce qu’il lui doit trop, surtout parce qu’il lui doit plus qu’il ne lui avait demandé, et peut-être enfin parce qu’il sent confusément que ce grand homme est l’homme du passé.
Il y a vingt ans, nous récitions en classe ces vers de l’Art poétique : Fuyez surtout, fuyez ces basses jalousies, Des vulgaires esprits malignes frénésies.
L’homme a moins de mal à lâcher quelques sous qui représentent quelques secondes ou quelques minutes de son labeur et dont il pourrait profiter effectivement, qu’à abandonner une grosse somme dont il n’a nul besoin et qui représente surtout le travail des autres.
Les Fastes ont de l’éclat surtout, mais leur beauté procède encore de plusieurs autres qualités parfois opposées, depuis la douceur nacrée de Watteau jusqu’à la force qui tend les muscles.
Armand Silvestre est surtout une musique ; comme la musique, elle est perceptible aux sens et à l’âme plutôt qu’à l’entendement ; on dirait que cet artiste s’est trompé sur l’espèce d’instrument que la nature avait préparé pour lui : il semblait fait pour noter ses sensations et ses rêves dans la langue de Schumann, et M.
C’était un recueil très curieux de sonnets surtout philosophiques.
Dans ses premières années surtout, l’enfant ressemblait à sa mère d’une manière frappante.
C’est ici surtout que je vous porte envie.
Or, tant qu’une vérification précise manquera, le sensualisme aura beau revendiquer en sa faveur la simplicité, la vraisemblance, et surtout ce caractère très scientifique, d’éliminer tout surnaturel, la question restera toujours ouverte entre lui et ses adversaires.
Mais il était moraliste, et surtout moral, quand il disait au roi dans sa première épître : …………… Laissons là les sièges, les batailles ; Qu’un autre aille en rimant renverser les murailles, Et souvent sur tes pas, marchant sans ton aveu, S’aille couvrir de sang, de poussière et de feu ; À quoi bon d’une muse au carnage animée Échauffer ta valeur déjà trop allumée ?
Ses petites Lettres sur de grands Philosophes, ses Lettres à M. de Voltaire, ses Mémoires Littéraires surtout, sont d’une tournure, d’une vivacité, d’une raison qui le placent, avec distinction, parmi ceux qui ont le vrai talent d’écrire.
Il aima surtout la tragédie & le poëme héroïque.
Voiture surtout aime l’esprit & les concetti, s’épuise à dire de jolies choses.
L’élégance de ses mœurs, ses belles manières, son goût pour la société, et surtout son humanité, l’auraient vraisemblablement rendu un des plus grands ennemis du régime révolutionnaire.
C’est par une heureuse combinaison des connaissances physiques et morales, et surtout par le concours des idées religieuses, qu’on parviendra à redonner à notre jeunesse cette éducation qui jadis a formé tant de grands hommes.
Surtout gardez-vous de lui prêcher toutes les vertus, et de lui vouloir trop de talents.
Ce joujou bruyant et dont on ne fait rien qu’un indécent usage, la libre pensée, qu’on nous donne pour une philosophie et qui n’est le plus souvent qu’une lassitude anticipée d’une réflexion éteinte, la libre pensée, cette ennemie de la pensée vraie, qu’elle repousse parce que la pensée vraie oblige, comme la noblesse, et dont elle se débarrasse dans le sérail des sept péchés capitaux, voilà surtout l’œuvre de Voltaire : Hæc facit otia Voltarius !
À côté et en comparaison, Gargantua est sage, don Quichotte raisonnable, le Roi de Bohème et ses sept châteaux, de la lumière, et surtout de la réalité !
Scott et Balzac (Balzac surtout, plus grand que Scott par ce côté) ont inventé des manières si supérieures de couper le jeu et de donner les cartes dans cette fameuse partie d’imagination, qu’après eux la difficulté a pris des proportions qui semblent la rendre invincible.
II Nous avons passé en revue un certain nombre de philosophes français, en tenant surtout compte de leur diversité, de leur originalité, de ce qu’ils ont apporté de nouveau et de ce que le monde leur doit.
Il n’étudie pas, il sent si vivement qu’il accorde tout d’abord à des choses médiocres, surtout celles du moment, la même bienveillance qu’à de bonnes choses, pourvu qu’elles aient une direction toutefois conforme à ses instincts de vérité et d’émotion. […] Une observation me frappa surtout, Schann qui est payé pour le savoir me dit que des moutons parfaitement imités ne se vendraient pas et que les enfants qui ont peur lorsqu’ils aperçoivent une apparence de vie dans leurs jouets, ne les supportent que quand ils sont bien raides, bien faux, et que les couleurs en sont impitoyablement crues. […] esprit d’harmonie, ensuite esprit de nombre, esprit de mesure, esprit de rime, esprit de patience surtout ! […] Il l’explique par une dualité de l’intelligence, mais surtout il en est enthousiaste, jamais personne n’en a fait un tel éloge ; il lui attribue la santé, la sincérité, la droiture d’esprit. […] La mélodie est surtout réussie par les gens naïfs, l’harmonie ne peut être faite que par des musiciens érudits.
Il accuse cet art, surtout en ces derniers temps, de tomber dans la complication excessive, dans la recherche des moyens exceptionnels et, par là même, de devenir obscur et insaisissable, si ce n’est à une élite. […] On s’est demandé souvent si la puissance d’action de cet art nouveau ne résultait pas de ce qu’il agit surtout par les nerfs et sur les nerfs, s’il ne relevait pas proprement du domaine de la physiologie et même de la pathologie. […] En esthétique, surtout, il n’a pas eu d’idées à lui ; il a été plutôt un disciple doué de rares facultés d’assimilation et de pénétration, mais incapable d’échafauder un système, de concevoir une théorie homogène et logique. […] Cela est vrai surtout de notre musique savante. […] Quoi qu’il advienne de leurs efforts, gardons-nous des jugements hâtifs et surtout des impressions pessimistes habituelles aux esprits chagrins, aux tempéraments rassis, ennemis de l’aventure.
On ne saurait lui refuser une nervosité, une personnalité surtout, d’une force singulière. […] Nous voyons aujourd’hui ce procédé de culture pratiqué surtout par les écrivains américains. […] Chirurgien, surtout, car l’erreur médicale peut quelquefois se réparer. […] C’est donc les jeunes littérateurs besogneux qu’il s’agirait surtout de soutenir. […] Il se rencontre, en effet, de nos jours surtout, que le gain de l’ouvrier dépasse le traitement du petit bourgeois.
Joignez-y, en façon de contraste, des femmes angéliques, tendres et soumises, surtout belles comme des anges. […] Il en a employé les ressorts moteurs à sa façon, pour son but propre, de sorte qu’aucun d’eux ne reste le même, et c’est pour cette raison surtout que je ne saurais trop admirer son génie. » En effet, l’œuvre était originale. « Je n’ai jamais lu le Faust de Gœthe, écrivait Byron, car je ne sais pas l’allemand ; mais Matthew Monk Lewis, en 1816, à Coligny, m’en traduisit la plus grande partie de vive voix, et naturellement j’en fus très-frappé. […] Comment ferait-il pour plier son imagination jusqu’à suivre les contours innombrables et fuyants des êtres, surtout des êtres vagues ? […] Southey, poëte lauréat, disait de lui, en beau style biblique, qu’il tenait de Moloch et de Belial, mais surtout de Satan, et avec une générosité de confrère, réclamait contre lui l’attention du gouvernement. […] Surtout qui est-ce qui s’indignera contre une géométrie vivante ?
Surtout acceptons la manière des maîtres. […] En France, et si l’on s’en tient au domaine de la littérature, on peut dire que ce siècle fut surtout l’âge du roman. […] Léon Daudet et surtout par M. […] Jules Lachelier, c’était surtout M. […] Pour les intellectuels surtout, le changement est total.
Surtout il me parut incompréhensible. […] Il faut surtout avoir coulé son adolescence dans une atmosphère religieuse. […] On l’aime surtout quand il fait des contes. […] Il vit que cet épicurien aimait surtout ses enfants et ses livres, et il donna son témoignage : « Monselet, dit-il, travailla beaucoup, et travailla surtout pour sa famille. […] Pompilius Ruben estimait surtout les énergies.
Vous devez surtout éviter les mauvais gestes et les cris trop forts. […] Bien mieux ou bien pis, il se trouve à son aise dans ces âmes ; il y rencontre la sottise en pleine fleur, la vanité épineuse et basse, mais surtout l’intérêt. […] Aucun autre document, surtout dans les temps lointains et chez les peuples incultes, ne rend ces sentiments visibles. […] Il paraît avoir été en partie visionnaire, en partie fourbe, mais surtout fourbe. […] Mais ce qui contribue surtout à l’affermir, c’est qu’il est au niveau de son peuple par ses facultés, ses défauts, son éducation et ses goûts.
II Historien administratif, historien diplomatique, historien militaire surtout, voilà les trois mérites inappréciables de M. […] Napoléon les saisit en s’écriant : “Voilà un beau présent pour les Invalides, surtout pour ceux qui ont fait partie de l’armée de Hanovre. […] L’historien ici est surtout grand paysagiste. […] Quel autre que lui pouvait avoir cette patience facile, quoique obstinée au travail, de rechercher dans cet océan de documents financiers, administratifs, diplomatiques, surtout militaires, qu’il fallait réunir et compulser pour présenter des états de situation de cet immense empire, depuis le dernier centime perçu sur le dernier contribuable de Hollande, de Prusse, d’Espagne, d’Italie, de France, jusqu’au dernier soldat recruté directement ou auxiliairement par tout le continent, des bords du Tage aux bords de l’Elbe ou aux embouchures de l’Escaut ?
L’un était l’esprit des hautes classes, y compris le club des Jacobins, les hommes de paroles, de systèmes, d’utopies, de réformes, de liberté, d’égalité pratiques : ceux-là regardant la paix et la fraternité entre les peuples comme le premier bienfait de la révolution ; les autres, passions populaires et soldatesques plus qu’intelligentes, vociférant la guerre universelle à grands cris, et surtout la guerre à l’Angleterre, par ce vieux ressentiment hébété qui fait partout appel à son bras, ne pouvant pas faire appel à sa tête, brutalité des places publiques et des casernes, qui n’a pour diplomatie que des vociférations et pour traités que des levées en masse. […] XV La paix avec les nations inoffensives, et surtout la paix avec l’Angleterre, étaient la politique transcendante des révolutionnaires hommes d’État. […] Elle persuada aisément aux principaux membres du Directoire, et surtout à Barras, le Périclès des Aspasies de ce temps, que M. de Talleyrand était le seul homme, capable de traiter de niveau avec l’aristocratie diplomatique européenne ; que les généraux de la république suffisaient assez pour la faire respecter sous les armes, mais qu’il lui fallait des ancêtres pour la faire considérer dans les salons et dans les chancelleries. […] Son charme souverain était surtout un charme confidentiel ; aussitôt qu’on lui prêtait l’oreille dans un entretien secret, il enlevait l’estime et l’attrait de ses interlocuteurs.
Il m’était resté sur la tête une certaine splendeur qui s’y voyait surtout le matin, au lever du soleil, ou à son coucher, et encore mieux lorsque la terre était couverte de rosée. […] Comme il était fort laid, que sa bouche, déjà fort grande, s’était élargie de la moitié, et qu’il parlait son baragouin milanais d’une manière fort ridicule, nous ne pouvions nous empêcher de rire, mais surtout lorsqu’il dit au chirurgien qui lui recousait sa bouche, de lui en laisser au moins pour passer sa cuiller. […] Je lui répondis que je serais malade si je ne travaillais pas, surtout à ce que je désirais faire pour elle. […] Obligé de combattre contre tant d’accidents imprévus, mes forces ne purent plus y résister, et je fus saisi d’une grosse fièvre qui m’obligea d’aller, tout désespéré, me jeter sur mon lit, après avoir renouvelé mes avertissements à mes gens, qui étaient au nombre de dix, et surtout à Bernardino, mon premier garçon, auquel je dis : Observe bien tout ce que j’ai ordonné de faire ; car je sens le plus grand mal que j’aie jamais éprouvé ; il me semble que je vais mourir.
Adieu surtout à cette comédie plus légère, qui s’est mise à relever quelque peu sa robe élégante pour marcher, sur les traces de la grande comédie. […] Nos Parisiennes surtout sont admirables pour ces hâbleries de la beauté ; et comme pas une ne s’en fait faute, il en résulte que celle qui, par hasard, dirait justement la vérité, et toute la vérité, pourrait être, à bon droit, accusée de mensonge. […] Mais les femmes elles-mêmes ont manqué à Marivaux ; les femmes, de nos jours, ont imité les hommes du jour ; elles se sont livrées à toutes sortes d’imaginations furibondes, à toutes sortes de paradoxes exécrables ; elles ont fait de la poésie érotique, elles ont fait de l’esprit boursouflé, elles ont fait de la critique sentimentale, elles ont déclamé, elles ont plaidé, elles ont fondé des religions, elles ont criblé de pétitions la Chambre des Pairs, elles ont arrangé l’histoire à la taille de leurs petites passions, elles ont essayé de toutes les tristes choses viriles : pas une d’elles n’a voulu se souvenir que la causerie, une causerie fine, agaçante, spirituelle, est surtout le partage des femmes, que le ciel les a faites pour parler aux hommes, non pas du haut de la chaire, de la tribune ou du théâtre, tout simplement, assises dans un fauteuil. […] Nous sommes ingrats pour tout ce qui tombe ; mais nous sommes ingrats surtout pour les reines de théâtre.
Pour tous ceux qui aiment le pouvoir et souhaiteraient son action éternelle, pour tous ceux qui, comme Cassagnac, voudraient effacer à jamais ce mot d’accident que les partis désarmés jettent à l’Empire qui les a vaincus, n’était-ce pas surtout de ce côté que l’historien de cet Empire devait diriger son regard et concentrer sa pensée ? […] Pour la première fois, ce coup de pinceau, sans lequel l’histoire ne vit pas, était appliqué sur les choses et surtout sur les hommes de la Révolution par une de ces mains ardentes qui, dans un temps donné, doit devenir la main d’un maître. […] Ces exagérations, on pouvait les expliquer, en Cassagnac, par son tempérament littéraire, par ce romantisme qu’il adora et qui fut un instant son maître, et par le journalisme surtout, le journalisme qui sait frapper plus fort que juste, et dont toute la justesse n’est peut-être que de frapper fort. […] Ainsi, il l’est surtout, et mieux qu’ailleurs, dans le superbe onzième chapitre de son ouvrage, où il raconte, dans le style ferme qu’on lui connaît, la prise de Rome, avec la gravité romaine.
Il ne manque rien à mon repos, j’oserai dire à ma considération ; mais il faudrait un peu plus de pâture à mon esprit. » Bernis regrette surtout les samedis, c’était le jour de la semaine qu’il passait avec Pâris-Duverney : « Si mes samedis m’avaient été conservés, je n’aurais qu’à m’applaudir d’avoir pris un parti qui deviendra tous les jours plus avantageux pour moi, mais qui ne sera jamais bon à rien pour le roi, tant que je resterai où il n’y a rien du tout à faire. » Cette inaction, qui se fait sentir à lui dès les premiers jours, va lui devenir de plus en plus pesante, et c’est ainsi que l’ennui finira peu à peu par lui inoculer l’ambition. […] Cette nature, qui semblait surtout épicurienne et paresseuse, a comme trouvé son élément : « Nous sommes dans la crise de la grande décision, écrit-il à Duverney, le 13 octobre 1756 ; ma santé est bonne, malgré le travail qui augmente et va augmenter de jour en jour. » Sa seule plainte, c’est de n’avoir pas tout à faire, c’est de n’avoir pas sur lui tout le fardeau : Les derniers ordres sont arrivés (Fontainebleau, 5 novembre 1756) ; je travaille actuellement au plus grand ouvrage qui ait jamais été fait.
Ce piétinage difficile, fatigant, par des chemins obscurs et épineux , ne lui allait pas, et surtout une chose l’en eût dégoûté : l’habitude était alors de toucher les honoraires de la main à la main, un écu de trois livres pour une consultation. […] Lorsque la Révolution de 89 éclata, Roederer avait trente-cinq ans ; sa vie antérieure était déjà pleine de services, et surtout d’études et de travaux en tout genre, il nous représente bien à sa date, et dans sa province, ce que pouvait être un homme éclairé de cette génération qui portait en elle l’idée et les principes d’un ordre nouveau.
J’étais alors plus gaie qu’aujourd’hui. » Cet air vif de Heidelberg lui est encore présent après plus de cinquante ans comme au premier jour ; elle le recommande, quelques mois avant de mourir, à la demi-sœur à laquelle elle écrit (30 août 1722) : Il n’y a pas au monde un meilleur air que celui de Heidelberg, et surtout celui du château où est mon appartement ; rien de mieux ne saurait se rencontrer. […] Elle prouve surtout combien il y a peu de la nature de la femme en elle par le peu de délicatesse, et, pour tout dire, par le peu de pudeur qu’elle a dans les propos.
Tous les mois, par exemple, et peut-être plus souvent, les meilleurs élèves de rhétorique, de seconde et de troisième, se réunissaient en présence des professeurs, des autres écoliers, et devant aussi quelques invités de la ville, et là, dans une véritable petite séance académique, ils faisaient lecture de quelques pièces de leur composition en prose ou en vers latins et surtout français. […] Venez y ranimer le goût des beaux vers en nous lisant les vôtres… Nos professeurs sont excellents : Cuvier, surtout, nous enchante ; il parle d’histoire naturelle comme Buffon, et appuie tout ce qu’il dit par des démonstrations si fortes, que la raison qui écoute n’est jamais choquée.
Cette édition de Cowper et cette biographie par Southey, et de plus l’édition donnée par le révérend Grimshawe (1850), fournissent les documents d’une étude complète, ou, pour mieux, dire, cette étude est déjà faite par Southey lui-même : mais la correspondance de Cowper, qui égale en mérite et en pensée ses œuvres poétiques, et qui est encore plus naturelle et surtout plus aisée, offre une lecture où chacun peut choisir sa matière de réflexion et ses coins d’agrément. […] Comme il s’est, dans la suite, prononcé en toute occasion contre les inconvénients de l’éducation publique, telle surtout qu’elle existait alors, on a cherché dans les circonstances de ses premières années à expliquer cette opinion qui s’accorde si bien d’ailleurs avec toute sa manière de sentir et de craindre.
Lus aujourd’hui, ils plaisent encore ; ils montrent surtout combien le goût public a changé, et comment on demande moins souvent qu’autrefois aux auteurs de ces vers qu’on appelait spirituels. […] qu’il est doux, disait-il quelque part, dans la retraite (d’un soir d’hiver), à travers le trou de sa serrure, de guetter le monde tel qu’il est fait, de voir tout le remuement de cette Babel et de ne point sentir la foule. » Mais il avait trop de sensibilité, de patriotisme, de mouvements humains et chrétiens pour en restera cet état de spectateur amusé, et il s’échappait à tout instant en élancements et en effusions douloureuses qui peuvent sembler aujourd’hui toucher à la déclamation, mais qui, à les bien prendre et à les saisir dans leur jet, étaient surtout des à-propos éloquents.
Les rivières, les campagnes et les villes ont beau s’opposer à mon contentement, elles ne sauraient m’empêcher de m’entretenir de vous avec ma mémoire… Voiture répondait sur le même ton, mais leur correspondance ne fut jamais très vivev ; ils se contentèrent d’être bien ensemble et de se complimenter par des tiers : « L’amitié que nous conservons ensemble sans nous en rien écrire, disait Voiture à un ami, et l’assurance que nous avons l’un de l’autre est une chose rare et singulière, mais surtout de très bon exemple dans le monde, et sur laquelle beaucoup d’honnêtes gens, qui se tuent d’écrire de mauvaises lettres, devraient apprendre à se tenir en repos et à y laisser les autres. » Ils sentaient tous deux que de s’écrire les aurait constitués en une trop grande dépense d’esprit et les aurait mis à sec pour plusieurs semaines. […] La science de Costar une fois mise en cause, il fut à peine question désormais du gentil Voiture, mais beaucoup de Pausanias, d’Eusèbe, de Lactance, et surtout d’un passage très peu agréable d’Hérodote sur la maladie des Scythes.
Le roi surtout, à l’exemple de Bayle et de Montaigne, tient fort à rabattre, à humilier notre espèce : « Je suis persuadé que les fourmis de votre jardin de Rheinsberg se font souvent la guerre, mon cher frère, pour un grain de millet, et que vous n’avez aucune notion de leurs fameuses querelles. […] Cependant avec deux gros yeux dont l’un regardait à droite et l’autre à gauche, son regard n’en avait pas moins je ne sais quelle douceur, qu’on remarquait aussi dans le son de sa voix et lorsqu’on l’écoutait, ses paroles étant toujours d’une obligeance extrême : on s’accoutumait à le voir… Il avait pour les arts, et surtout pour la musique, une véritable passion, au point qu’il voyageait avec son premier violon afin de pouvoir cultiver son talent en route.
Son mobile d’ailleurs n’est pas plus élevé en cette occasion que dans toutes les autres ; il ne songe qu’à se rendre nécessaire, à se faire un sort, comme on dit, du côté de l’abbé Bossuet, en lui prouvant qu’il est l’homme indispensable pour une édition des œuvres, et surtout pour la publication des écrits posthumes. […] Il y a surtout quatre aunes de tapisserie, provenant de l’ameublement de Germigny, qu’il a sur le cœur et qu’il réclame à outrance : On voit par là que l’abbé Bossuet n’a pas seulement eu la pensée de me faire présent de ces quatre aunes de tapisserie, tant pour rendre ma tenture parfaite que pour me restituer l’aunage qui me manque, à moi qui travaille pour lui actuellement en chose si importante et si nécessaire (les Méditations sur les Évangiles).
chère Madame, l’un n’est jamais la compensation de l’autre, surtout pour vous dont la machine délicate, déjà ébranlée par un incident de bien moindre importance assurément, est si peu faite pour soutenir de telles agitations. […] Toute société élégante recherchera votre compagnie, et, quoique tout grand changement dans les habitudes et la manière de vivre puisse d’abord paraître désagréable, l’esprit se réconcilie bien vite avec sa nouvelle situation, surtout si elle lui est le plus naturelle et celle pour laquelle il est né (congénial).
Malgré ces galanteries, Horace Walpole, surtout après son voyage en France et depuis sa liaison avec Mme du Deffand, fut un juge bien plus sévère qu’indulgent pour Mme de Boufflers. […] On a cité des lettres d’elle à ce roi, et d’autres surtout du roi à elle, qui ont une certaine importance historique.
On y parvient au moyen de témoignages contemporains rapprochés et contrôlés, et surtout si l’on a, de la personne qu’on étudie, des lettres ou toute autre production directe de son âme ou de son esprit. […] Mme d’Albany était, je le répète, une personne de son siècle ; sa forme d’esprit, si agréablement revêtue dans la jeunesse, était surtout modérée, judicieuse, capable d’expérience en avançant, et même positive.
Mais pourtant, dans le drame original, les circonstances sont mieux ménagées, surtout plus espacées, et de façon à justifier la conduite et les mouvements divers de Chimène. […] Le Français, on le sait de reste, se livre aisément, en présence surtout d’une belle chose ; mais il se repent vite de s’être livré ; il a hâte de s’en venger comme d’une surprise.
Lorsque ma fortune a été un peu arrangée, et que les passions ont commencé à se ralentir chez moi, ce qui est arrivé de bonne heure, n’étant pas né très fort, c’est dans ce temps-là que j’ai cherché dans mon cabinet des ressources contre l’ennui. » A un moment, un peu tard comme Béranger, à trente-huit ans seulement, il trouva sa veine ; il fit sa première comédie, La Vérité dans le vin, la meilleure qu’il ait jamais faite (1747), et il devint le divertisseur en vogue du comte de Clermont, et surtout du duc de Chartres, bientôt duc d’Orléans. […] C’est trop le livrer en déshabillé vraiment ; c’est donner trop beau jeu à cette disposition habituelle où sont les critiques de tous les temps, et surtout ceux du nôtre, de se mettre au-dessus des auteurs et de le prendre de haut avec ceux qu’on juge.
Croyez-vous que les Anglais osent ainsi s’avancer loin de leurs flottes, surtout après ce qui vient d’arriver à Moore ? […] Et puis, il faut l’avouer, un chef d’état-major qui a, à chaque instant, un avis personnel, peut à la longue devenir contrariant et incommode, surtout si l’on ne réussit pas.
M. de Musset a cavalièrement raison contre eux tous dans la stance suivante : J’aime surtout les vers, cette langue immortelle. […] Plus tard, il s’est acquis quelque chose de très-semblable à la fantaisie shakspearienne ; il y a joint des poussées d’essor lyrique à la Byron, il a surtout refait du Don Juan avec une pointe de Voltaire.
Lorsque la société marche dans la route de la raison, c’est le découragement surtout qu’il faut éviter ; et ces plaisanteries qui, après avoir utilement détruit la force des préjugés, ne pourraient plus agir que sur la puissance des sentiments vrais, ces plaisanteries attaqueraient le principe d’existence morale qui doit soutenir les individus et les hommes. […] Ce qui pervertit la moralité en France, c’est le besoin de faire effet d’une manière quelconque, et surtout par son esprit.
On y sentait surtout le cœur sensible de l’homme de douleur battre dans une grande poitrine, et la mélancolie pensive entraîner l’humanité vaincue dans ce torrent de larmes amassées par les calamités politiques. […] Nous supportons l’adversité non d’après tel ou tel principe, mais selon notre éducation, nos goûts, notre caractère, et surtout notre génie.
* * * Cette erreur en accompagne presque toujours une autre qui n’en est souvent que le résultat et parfois, en musique surtout, se confond avec elle. […] On trouverait pourtant dans les œuvres de M. de Régnier, surtout en son dernier livre (Tel qu’en songe), maintes pages vraiment allégoriques.
Recevez-en la récompense dans le respect qui vous entoure, dans cette sympathie dont les marques se produisent aujourd’hui si nombreuses autour de vous, et surtout dans la joie d’avoir bien accompli votre tâche, d’avoir pris place au premier rang dans la compagnie d’élite qui s’assure contre le néant par un moyen bien simple, en faisant des œuvres qui restent. […] Vous nous apporterez surtout votre gloire, votre génie, l’éclat de vos découvertes.
Le bois surtout qu’on voyait souvent s’enflammer de lui-même, devait être son receleur habituel. […] C’est par elle surtout et pour elle qu’il pleure sur la terre.
Seule, elle n’en peut descendre ; elle mugit au bouvier et lui raconte sa détresse. » Ce qu’elles attestent surtout, c’est le droit auguste des Suppliants, l’autel embrassé qui les divinise, la Némésis des misérables prête à frapper qui leur refuse l’asile invoqué. — « Elle est terrible, la colère de Zeus, dieu des Suppliants. […] Les femmes surtout étaient la proie convoitée, la fleur du butin.
À propos d’une de ces querelles d’étiquette et de prérogative que Saint-Simon souleva, Louis XIV ne put s’empêcher de remarquer « que c’était une chose étrange que, depuis qu’il avait quitté le service, M. de Saint-Simon ne songeât qu’à étudier les rangs et à faire des procès à tout le monde », Saint-Simon était possédé sans doute de cette manie de classer les rangs, mais, surtout et avant tout, de la passion d’observer, de creuser les caractères, de lire sur les physionomies, de démêler le vrai et le faux des intrigues et des divers manèges, et de coucher tout cela par écrit, dans un style vif, ardent, inventé, d’un incroyable jet, et d’un relief que jamais la langue n’avait atteint jusque-là. […] Ce qu’il avait surtout en horreur et à quoi il était le plus antipathique, c’était la platitude, la servilité, la bassesse, l’asservissement d’un chacun à ses plus étroits intérêts, la cabale personnelle et sans un but élevé, l’oubli, la ruine de tous et de l’État en vue de soi ; en un mot, ce qui faisait le grand fonds de corruption des cours, et ce qui peut-être n’a pas cessé d’être encore la plus grande plaie des hommes réunis en commun, voire même des assemblées dites constitutionnelles, nationales ou populaires.
Tallemant dit un mot remarquable sur Ninon, c’est qu’« elle n’eut jamais beaucoup de beauté », elle avait surtout de l’agrément. […] On était distingué par une qualité ou par une autre : mais être distingué tout court, c’était à faire au xviiie siècle et surtout au xixe de mettre en circulation ce mot-là.
Et la nouvelle de sa touchante action faisant bruit déjà dans les prairies, tout le pays s’était pris d’amour pour elle : « C’étaient, la nuit, de longues sérénades, des guirlandes de fleurs à sa porte attachées, et le jour, des présents choisis que les filles enfin à sa cause entraînées venaient lui présenter avec des yeux tout amis. » Annette surtout était en tête de cette bonne jeunesse. […] Ce que je voudrais ici surtout, ce serait de montrer l’homme à l’œuvre et en action.
« Mais surtout, ajoute Montaigne, je lui sais bon gré d’avoir su trier et choisir un livre si digne et si à propos, pour en faire présent à son pays. […] Pour ne rien omettre d’essentiel, et pour ne pas sembler trop ignorant moi-même, je rappellerai cependant encore qu’en laissant même de côté ces inexactitudes de détail, il est une infidélité générale qui a été reprochée, surtout de nos jours, à Amyot : c’est d’avoir prêté à Plutarque une physionomie de simplicité, ou du moins de naïveté et de bonhomie, qui n’est pas dans l’original « La hardiesse de Plutarque, dit M.
Voilà de beaux vers, surtout les derniers, et qui se gravent d’eux-mêmes. […] Comme lyrique, il a du souffle, mais aride ; il a l’amour ou plutôt la recherche des beaux mots, il en a surtout la fatigue et l’abus.
Barin (contre lequel j’avais quelque rancune), directeur des postes, homme fort riche, et surtout en argent comptant. […] On lui avait même annoncé déjà qu’il l’était, et il s’occupait à balancer dans son esprit tous les avantages et surtout les inconvénients, quand il reçut la nouvelle qu’un autre était nommé.
Le comique significatif est un langage plus clair, plus facile à comprendre pour le vulgaire, et surtout plus facile à analyser, son élément étant visiblement double : l’art et l’idée morale ; mais le comique absolu, se rapprochant beaucoup plus de la nature, se présente sous une espèce une, et qui veut être saisie par intuition. […] Si l’on veut bien comprendre mon idée, il faut lire avec soin Daucus Carota, Peregrinus Tyss, le Pot d’or, et surtout, avant tout, la Princesse Brambilla, qui est comme un catéchisme de haute esthétique.
Mais sous ce mode dualiste d’existence apparaît l’unité profonde de la vie, — surtout chez l’être supérieurement équilibré que l’on nomme génie. […] Ce sont des rapports d’une très différente sorte qui nous intéressent surtout ici.
Bossuet, comme tous les talents, et surtout les talents d’orateur, a eu un apprentissage à faire.
Feuillet de Conches a cherché à prendre sa revanche en étendant de préférence ses dissertations et apologies sur les parties dernières de la Correspondance qui peuvent faire doute encore, tandis que c’étaient surtout les lettres de la première partie qu’il s’agissait de justifier, et de représenter dans des autographes sincères, s’il pouvait en exister de tels en regard de ceux que M. d’Hunolstein avait produits et qui ont été convaincus de fausseté.
Par malheur, le langage résiste souvent à la pensée et se plie avec peine à l’inspiration : de là quelque chose de prétentieux, ou, comme d’autres disent, de romantique, surtout dans les préambules où l’auteur parle en son nom, plusieurs fois même dans le dialogue ; lorsque Cinq-Mars et Marie de Gonzague s’entretiennent, on s’aperçoit trop que M. de Vigny est en tiers avec eux.
Mais leur intérêt était surtout dans leur actualité.
Ses lettres sont remplies des nouvelles de la cour et de la ville, telles que les naissances, les mariages, et surtout les morts, qui font plus d’impression sur son âme attristée.
Voix sonore et retentissante, timbre éclatant et pur, geste simple ; puis une parole facile, abondante, harmonieuse ; une manière de style étrangère à toute affectation, à toute enflure ; un laisser-aller plein de ressources ; un art heureux de diriger, de détourner sa pensée, de la lancer chemin faisant dans les questions, et de l’arrêter toujours à propos ; un penchant à s’étendre sur les moralités consolantes quand il y a jour, et, sitôt qu’on arrive aux hommes, un parfait mélange de discrétion et de loyauté, voilà ce qui nous a surtout frappé dans l’éloquent discours de M. de Lamartine.
Lerminier, qui n’était pas tenu à être surtout bienveillant, n’a franchi ni l’équité stricte ni la convenance d’usage avec les gens qu’on se donne pour adversaires.
Ce qui conduirait surtout à penser que la vie est un voyage, c’est que rien n’y semble ordonné comme un séjour.
Il n’est point une image, point une exclamation, une apostrophe, une prosopopée qu’on en puisse faire disparaître sans dommage : ce n’est pas la forme qui en souffrirait dans son élégance ou sa beauté, c’est surtout le fond, qui ne serait plus suffisamment exprimé, et quelque chose manquerait à la clarté lumineuse ou à l’énergie persuasive du discours.
C’est égal, j’ai le soupçon que les frimousses de nos comédiennes à nous sont plus piquantes et surtout plus vivantes, plus individuelles que celles de leurs mères ou de leurs aïeules.
Un écrivain célèbre qui souffre de la grande misère humaine en souffre surtout par procuration, songez-y.
Qu’importent d’ailleurs, qu’importent surtout encore ces torts de l’opinion à Stéphane Mallarmé et à ceux qui l’aiment comme il faut l’aimer (ou le détester) immensément !
La fine fleur de la société, en quête de distractions distinguées, imite les grands ducs en tournée, découvre les tsiganes, les lutteurs de chez Marseille, la Goulue, le Pétomane et se donne patience, en accréditant le Moulin Rouge et la foire de Neuilly, d’attendre la Foire des foires, en construction, l’exposition universelle de 1900 qui sera surtout prétexte à villages nègres et à danses du ventre.
Cette maxime doit surtout avoir lieu à l’égard des écrivains d’un mérite distingué.
Il mit sur le compte de notre langue les hérésies des derniers temps, & surtout les guerres de la ligue & de la fronde.
Cette excuse révoltoit surtout Erasme.
Ses armes sont les pleurs, les jeûnes, l’étude, la pénitence, et surtout l’amour.
Les sentiments de Pascal sont remarquables surtout par la profondeur de leur tristesse, et par je ne sais quelle immensité : on est suspendu au milieu de ces sentiments comme l’infini.
Il réussit surtout à peindre les mœurs, et il avait reçu quelque chose du génie de Théophraste et de La Bruyère.
Si l’on n’entend que moi, on me reprochera d’être décousu, peut-être même obscur, surtout aux endroits où j’examine les ouvrages de Sénèque ; et l’on me lira, je ne dis pas avec autant de plaisir, comme on lit les Maximes de La Rochefoucauld, et un chapitre de La Bruyère : mais si l’on jette alternativement les yeux sur la page de Sénèque et sur la mienne, on remarquera dans celle-ci plus d’ordre, plus de clarté, selon qu’on se mettra plus fidèlement à ma place, qu’on aura plus ou moins d’analogie avec le philosophe et avec moi ; et l’on ne tardera pas à s’apercevoir que c’est autant mon âme que je peins, que celle des différents personnages qui s’offrent à mon récit.
Les deux enfants dont l’un assis à côté de la mère s’amuse à jeter du pain à la poule et à sa petite famille, et dont l’autre s’élève sur la pointe du pied, et tend le col pour voir, sont charmants ; mais surtout le dernier.
De la manière Sujet difficile, trop difficile peut-être, pour celui qui n’en sait pas plus que moi ; matière à réflexions fines et profondes, qui demande une grande étendue de connaissances, et surtout une liberté d’esprit que je n’ai pas.
L’art ne consiste pas à contenter tous les goûts, en flattant les uns par ce qui choque les autres, mais à faire que les goûts les plus différents soient d’accord de la justesse d’une pensée, de la beauté d’une expression, de la vérité d’une peinture. » C’est fort bien dit ; mais Nisard oublie que La Bruyère n’était pas dupe et qu’en cette occasion surtout il ne parlait point par principe.
Je veux surtout insister sur ce point : Léon Bloy — l’écrivain sans public jusqu’ici, et dont quelques amis connaissent seuls la violence éloquente, qu’on retrouvera, du reste, dans la troisième partie de son livre, quand il descendra de la hauteur du commencement de son apologétique, — a pris aux Livres Saints, sur lesquels il s’est couché depuis longtemps de toute la longueur de sa pensée, la placidité de la force et la tempérance de la sagesse.
Non, elles ne doivent point être outragées par des pleurs, c’est en les admirant, et si notre faiblesse n’est pas au-dessous d’un grand modèle, c’est en les imitant surtout que nous devons les honorer : voilà l’hommage qui t’est dû.
Cette jurisprudence est observée sous les gouvernements humains, c’est-à-dire, dans les états populaires, et surtout dans la monarchie.
Cela n’a point pour but d’étonner, mais de charmer et surtout d’édifier l’âme par la reproduction émue des plus doux et des meilleurs sentiments de famille. […] ” « La pauvre femme en couches prit en souriant ce linge que la jeune fille lui tendait, et se réjouit surtout en sentant la douce flanelle tiède qui doublait la robe de chambre. […] Sa véritable théorie, c’était son mépris des hommes et surtout des masses, incapables, selon lui, de se donner ou de se conserver des institutions supérieures à leur nature essentiellement versatile.
Les langues hébraïque, latine, grecque surtout, lui étaient aussi familières que l’idiome de famille. […] Cette guerre, qui flattait l’ambition de gloire de l’armée, était surtout politique, en ce qu’elle engageait l’armée mécontente à servir sous un Bourbon pour un Bourbon, et à tirer un premier coup de feu pour leur cause. […] C’est surtout chez eux que réside cet honneur, dont vous avez inventé autrefois le mot en France, et qui n’existe point dans la langue anglaise.
La comtesse de Scandiano était célèbre surtout par la beauté de ses lèvres autrichiennes ; cette circonstance est nécessaire à l’intelligence de ces vers : « Cette lèvre, colorée par les roses, s’avance légèrement humide et enflée comme par un artifice de l’amour lui-même, pour faire une insidieuse tentation au baiser. […] La faveur dont il paraissait jouir auprès de la comtesse, et celle que lui continuait, malgré son inconstance apparente, la douce Léonora, redoublèrent contre lui la jalousie et la haine de ses ennemis, surtout du célèbre poète Guarini, son rival en poésie pastorale, auteur du Pastor Fido, œuvre égale à l’Aminta du Tasse. […] Ces lettres démentent surtout les prétendues persécutions et la fausse complicité de la cour de Ferrare dans ce crime.
Par un sûr et prophétique instinct de leur destinée, ils tremblaient qu’elle ne ressuscitât dans le monde avec la liberté ; ils en jetaient au vent les moindres racines à mesure qu’il en germait sous leurs pas, dans leurs écoles, dans leurs lycées, dans leurs gymnases, surtout dans leurs noviciats militaires et polytechniques. […] Job, Homère, Virgile, Le Tasse, Milton, Rousseau, et surtout Ossian et Paul et Virginie ; ces livres amis me parlaient dans la solitude la langue de mon cœur ; une langue d’harmonie, d’images et de passion ; je vivais tantôt avec l’un, tantôt avec l’autre, ne les changeant que quand je les avais pour ainsi dire épuisés. […] La poésie sera de la raison chantée ; voilà sa destinée pour longtemps ; elle sera philosophique, religieuse, politique, sociale, comme les époques que le genre humain va traverser ; elle sera intime surtout, personnelle, méditative et grave ; non plus un jeu de l’esprit, un caprice mélodieux de la pensée légère et superficielle, mais l’écho profond, réel, sincère, des plus hautes conceptions de l’intelligence, des plus mystérieuses impressions de l’âme.
Elle tend bien un peu à y remédier, mais peut-être surtout les aggrave-t-elle et les prolonge-t-elle en les encourageant. […] Mais surtout elle s’appliquerait bien mieux à la vertu. […] Il lui faut les plaines grasses, les vallons paisibles, et surtout un air moins pur et moins subtil, sans lequel il ne peut respirer.
Ce que l’entomologiste fait, quand il darde adroitement son épingle entre les segments articulés d’un insecte qu’il pique et fixe pour l’observer, MM. de Goncourt l’ont fait pour le catholicisme, qu’ils voulaient aussi observer et surtout faire observer aux autres, et ils lui ont très bien enfoncé, entre les deux épaules, un tranquille couteau que je reconnais parfaitement pour être de la fabrique du xixe siècle, et de ceux-là dont on se sert au Restaurant Magny, dans ces fameux dîners qu’on y fait, tous les quinze jours, contre Dieu. […] L’écrivain de La Fille Élisa avait pu se repentir de cette bassesse d’inspiration et d’exécution, mais le livre, et surtout cette préface des Frères Zemganno, m’empêche de croire à ce repentir que je supposais… M. de Goncourt, à qui j’ai reproché souvent d’être involontairement le père de ce menu fretin littéraire sans talent, qui fait maintenant le gros poisson, et, comme le crocodile, ouvre des mâchoires comme s’il allait tout avaler ! […] Pour un quêteur d’une main aussi blanche que la sienne, le document humain, c’est surtout le document féminin.
Les poèmes de Bertautg et de Ronsard nous ont appris à ne plus nous guinder pour paraître grands, et surtout à ne plus tendre à des sublimités inintelligibles. […] C’est pourquoi cette grande épopée, recommandable par tant de raisons, l’est surtout par la coordonnance des mœurs idéales que Milton y a créées. […] Comment concilier l’innocence avec le meurtre, et surtout la chasteté avec les risques, sans cesse courus par les robustes Marphises et les vigoureuses Bradamantes ? […] Cette précaution de mesurer d’avance les effets de la matière qu’on traite, et souvent même de les déguiser en commençant, est remarquée surtout chez les bons poètes. […] C’est surtout dans les plaintes et les prières qu’Horace et Boileau proscrivent le style descriptif, et ce précepte émane de leur profonde connaissance des passions.
Elles sont nombreuses surtout pour la vue ; l’excitation du nerf optique, et partant la sensation des couleurs ou de la lumière, dure après que l’ondulation éthérée a cessé de frapper la rétine ; en ce cas, les paupières fermées, ou l’œil tourné d’un autre côté, on continue à voir l’objet que l’on regardait d’abord ; selon les cas, l’image est incolore ou colorée, de couleur persistante, ou de couleur changeante ; et ces illusions sont soumises à des lois connues108 par lesquelles s’expliquent une multitude de faits singuliers. — Les mêmes sortes de sensations spontanées se retrouvent dans l’ouïe109. […] « J’ai remarqué dit-il, qu’après avoir longtemps regardé au microscope, surtout à l’aide d’une lumière vive, les figures des objets observés persistaient lorsque je fermais les yeux. — Elles persistaient encore lorsque je dirigeais mes yeux sur la table d’acajou qui porte mes instruments, sur mon carton à dessins, qui est de teinte bleu-grisâtre, ou sur mon papier à dessins. — Elles persistaient pendant deux ou trois minutes environ, en oscillant dans un cercle assez étroit ; après avoir diminué de grandeur, puis disparu, elles reparaissaient plus pâles ; après deux ou trois apparitions de plus en plus faibles, elles ne reparaissaient plus. — Elles disparaissaient plus vite lorsque je portais les yeux sur un papier blanc que lorsque je les tournais ou les portais sur ma table d’acajou foncé. — Je les voyais grisâtres comme sont les images des objets vus au microscope. […] « Un certain bruit d’appel fait avec les lèvres, ou un souffle brusque imitant celui qu’émettent les chats en colère, excitent surtout chez le rat intact une vive émotion. […] Pour les lobes cérébraux eux-mêmes, ils constituent, surtout dans les animaux supérieurs, la plus grosse masse de l’encéphale. […] Cela admis, on comprend en quoi consiste le souvenir, surtout le souvenir d’un événement ancien, notamment le souvenir qui semble avoir péri et qui ressuscite tout d’un coup, précis et complet, après dix ou vingt ans d’intervalle.
Si nous parvenons à montrer qu’il y a encore beaucoup d’idées chez le poète qui passe aujourd’hui pour n’avoir eu « aucune idée », il s’ensuivra que les idées, surtout avec les progrès de la société moderne, contribuent plus qu’on ne croit à la grande poésie, même à celle qui semble toute d’imagination aux esprits superficiels ; il s’ensuivra enfin que l’introduction des doctrines philosophiques, morales et sociales, dans le domaine de la poésie, est bien un des traits caractéristiques de notre siècle. […] …119 » Le monde moral, où l’ordre et le nombre devraient surtout régner, n’est pas moins troublé et obscur que l’autre : Le mal semble identique au bien dans la pénombre ; On ne voit que le pied de l’échelle du Nombre, Et l’on n’ose monter vers l’obscur infini120. […] Plus haut, c’est la plante, c’est l’animal, surtout l’animal mauvais et féroce, le monstre. « Il y a des monstres dont l’organisme est une merveille, une perfection en son genre ; et cette perfection a pour but la destruction, elle est comme la perfection du mal même ! […] Puis, c’est le Droit, défini philosophiquement en trois mots : « bien de tous ; » enfin la dernière divinité, celle qui se voile, celle qui est si loin de régner parmi les hommes, surtout à l’époque où le poète écrivait ses Contemplations, — c’est la Liberté. […] Soirée en mer, d’Hugo, qu’on nous représente comme le développement de cette vérité : « Nous allons tous à la tombe », — et qui du reste n’a point la prétention d’être une poésie philosophique, contient les beaux vers suivants, qui en marquent le vrai sens : Et l’éternelle harmonie, Pèse comme une ironie Surtout ce tumulte humain.
La province, analogue au passé, préserve et surtout préservait les singularités pittoresques. […] Vigny surtout, qui, privé de se battre, instaure si consciemment le culte de l’Esprit pur. […] « Rêver dans le passé, — surtout dans le passé de la France ! […] … La « monotonie » de la syntaxe ; mais, surtout, l’ignorance de la syntaxe. Le néologisme ; et, surtout, l’ignorance des mots et de leur signification.
Celle qu’obtint d’abord le Louis XI de Duclos fut grande : « Le livre a été lu de tout le monde avec avidité, surtout des dames, dont il a mérité l’approbation » ; c’est ce qu’écrivait l’abbé Desfontaines, assez favorable d’ailleurs à l’ouvrage58 : ce critique nous fait remarquer que des dames illustres et aimables s’intéressaient même au débit matériel et en plaçaient des exemplaires. […] Rien de tout cela n’est sans doute bien essentiel à rapporter, mais ces particularités animent le chemin ; elles dessinent et fixent les événements dans l’esprit, et surtout la suppression constante et systématique qu’on en fait en toute rencontre a tous les inconvénients de la sécheresse. — Pourquoi cela ne plaît-il pas ?
L’impression encore ici est double entre la jeune fille et la marquise : celle-ci, qui songe d’abord au blason, voit une image des arbres généalogiques là où l’autre, sensible comme une dryade, a vu surtout une fatigue de respiration et une souffrance. […] Dans la société, dans la haute société surtout, qui a ses habitudes impérieuses et ses exigences, beaucoup de choses se sont envolées des âmes, la sincérité, la candeur, la joie, l’imagination, le sentiment vif de la vérité : Mme de Tracy avait gardé en elle quelque chose de ces trésors.
Général de brigade en 1813, Pelleport fait les campagnes de Saxe et de France dans le corps de Marmont ; ses jugements, quoique toujours prudents et sobres, font sentir à quoi tint surtout l’issue fatale dans cette lutte héroïque, dès l’abord si disproportionnée. « L’armée fut toujours digne d’elle-même, mais elle était trop jeune. » — Et puis, à propos des graves résolutions militaires qui signalèrent le milieu de cette campagne, après la bataille de Dresde : « On pensait généralement que Napoléon se déciderait enfin à abandonner la ligne de l’Elbe et à se rapprocher du Rhin : les vieux de l’armée ne furent pas écoutés. » Il est blessé à Leipsick ; il est blessé à la défense du pont de Meaux ; il l’est surtout grièvement sur les hauteurs de Paris, à la butte Saint-Chaumont.
Ce n’est pas assurément l’amitié qui en est le motif… Elle était l’ennemie des Choiseul, et comme il est du bel air, actuellement, d’être dans ce que nous appelons aussi l’Opposition, elle a employé toutes sortes de manèges pour se réconcilier avec eux… » Qu’arrive-t-il pourtant de ce voyage tant commenté à l’avance et où chacun est sur le qui-vive, surtout la duchesse de Choiseul, qui connaît peu la maréchale, que Mme du Deffand a mise en garde, et qui craint toujours la griffe dont on lui a fait peur ? […] Surtout elle racontait plaisamment « et de l’air le plus détaché. » Elle n’appuyait pas.
., pour tous les acteurs et actrices en renom, pour Déjazet surtout ; j’ai eu sous les yeux de ces dessins originaux : jusque dans les plus simples indications au crayon, il y avait de l’esprit, de la gaieté. […] Il a dans son crayon de cette aisance et de cette grâce dégagée qu’avait ce premier élève dis Balzac, qui eût pu être supérieur au maître si un disciple l’était jamais, et si surtout il eût plus fait, et si enfin il eût vécu ; je veux parler de Charles de Bernard.
mais avez-vous donc oublié qu’à cette heure où Louis XVI avait péri, il n’y avait plus que deux ou trois habitants de ces ci-devant palais, des femmes comme vous, prisonnières comme vous, enfermées au Temple comme vous à Sainte-Pélagie, destinées à plus d’insultes, à plus d’outrages que vous n’en subîtes jamais ; — l’une surtout, une reine redevenue auguste par le courage et le malheur, une victime comme vous allez l’être, et que vous suivrez à trois semaines de distance sur le fatal échafaud ; celle même dont les pages secrètes retrouvées aujourd’hui viennent faire concurrence aux vôtres et avertir les cœurs généreux de ne rien maudire, de ne rien commettre d’inexpiable, et de réunir dans un même culte de justice et d’humanité tout ce qui a régné par la noblesse du sang, le charme de la bonté, par l’esprit, par le caractère, tout ce qui a lutté, combattu, souffert et grandi dans la souffrance, tout ce que le malheur a sacré ! […] Je m’explique jusqu’à un certain point cette joie de Mme Roland condamnée ; je ne réponds nullement de la femme politique en elle, ni de tout ce qu’elle put faire ou conseiller, surtout pendant le premier ministère de son mari.
Mais ce qui le navrait surtout, c’était moins encore l’idée de gloire que le sentiment d’affection. […] Reilleet Franceschi surtout s’étaient signalés par leur dévouement ; le dernier apporta le 20 mai (1800) des nouvelles du premier Consul, qu’il avait quitté le 20 au pied du Saint-Bernard.
Ce n’est pas seulement la faiblesse du roi et son indécision qui Pont perdu, c’est surtout une disposition malheureuse de son caractère qui le portait à une demi-confiance pour tous ceux de ses serviteurs qu’il estimait, mais jamais à une confiance entière pour aucun. […] Dès qu’il vit un régime régulier établi en France et dès le temps même du Directoire, il ne craignit pas d’engager tous ceux qui avaient espoir et moyen de se rapatrier, surtout les jeunes gens, à faire les démarches nécessaires ; à plus forte raison le leur conseillait-il dès les premiers jours du Consulat.
Lenient, De la Satire en France ou de la Littérature militante au xvie siècle (1866) ; mais surtout la forme nouvelle de la satire philosophique, politique, morale, y est suivie de près dans les œuvres de Du Bellay, Ronsard, Grévin, Jean de La Taille, Rapin, Passerai, d’Aubigné, jusqu’à Vauquelin de La Fresnaye et Mathurin Régnier. […] Il paraît que, pour l’étude, il s’était surtout formé par lui-même, et qu’il avait profité de deux années de mauvaise santé, où il avait été retenu dans sa chambre, pour lire les anciens poètes grecs et latins.
et si quelque chose de véritablement essentiel ou de piquant, d’original en un mot, est en jeu ; c’est à ce fond qu’il faut venir pour classer les œuvres et surtout les hommes. […] Mais c’est à dater de 89 surtout que les difficultés et les exigences du sujet se multiplieraient, et que le complet (littéraire et politique) deviendrait plus indispensable et plus insaisissable à la fois.
On y verra, en une situation simple, toute l’ardeur et toute la subtilité de ce sentiment éternel ; on y verra surtout la force de vie et d’immortalité qui convient à l’amour vrai, cette impuissance à mourir, cette faculté de renaître, et cette jeunesse de là passion recommençante avec toutes ses fleurs, comme on nous le dit des rosiers de Pœstum qui portent en un an deux moissons. […] M. de Murçay, qui peut-être y pensait le plus constamment, évitait surtout d’en parler ; c’était au plus par quelque allusion de lieu qu’il le désignait ; et je croirais, en vérité, que, depuis la déclaration du berceau, il ne lui arriva jamais de nommer le mari de Mme de Pontivy par son nom dans le tête-à-tête.
Mais, si cette histoire est pleine de deuil, elle est pleine surtout de foi. […] Mais, en ce qui concerne l’Histoire des Girondins, je ne me reproche en conscience que les cinq ou six pages que j’ai signalées ici moi-même à la vindicte des belles âmes, et je désire que ce commentaire expiatoire reste attaché au texte et fasse corps à cette édition du livre, pour prémunir les lecteurs, et surtout la jeunesse et le peuple, contre le danger de quelques sophismes qui pourraient fausser une idée dans leur esprit, ou atténuer dans leur cœur la sainte horreur de la vérité même, contre l’immoralité des moyens.
Elle en profita ; elle conserva l’habitude de jouer, après la grande pièce, surtout quand celle-ci était une tragédie, un petit acte drolatique où les acteurs pouvaient prendre leurs ébats. […] Chapuzeau nous explique pourquoi l’on donnait la préférence aux jours ordinaires : « Ces jours ont été choisis avec prudence, dit-il, le lundi étant le grand ordinaire pour l’Allemagne et pour l’Italie, et pour toutes les provinces du royaume qui sont sur la route ; le mercredi et le samedi, jours de marché et d’affaires où le bourgeois est plus occupé qu’en d’autres, et le jeudi étant comme consacré en bien des lieux pour un jour de promenade, surtout aux académies et aux collèges.
Par là surtout Marguerite a mérité la louange que lui donne Claude Gruget, « d’avoir passé Boccace en beaulx discours qu’elle a faits sur chacun de ses contes. » On avait eu des raisons de craindre, d’après les usages de cette époque, que l’éditeur de l’Héptaméron n’y eût fait de grands changements. […] » Ce qui n’empêche pas les contes de moines de revenir plus souvent qu’à leur tour, surtout de moines appartenant à l’ordre des cordeliers.
La principale de ces contraintes est la division du travail dont on a souvent signalé la répercussion funeste sur le physique et surtout le moral du travailleur. […] 78. » Cette morale apparaît surtout dans les professions dites libérales, accompagnée de toutes sortes de préjugés destinés à maintenir l’honneur et le prestige du corps. — Dans le régime socialiste, la solidarité professionnelle ne serait vraisemblablement pas moins tyrannique que dans l’économie bourgeoise.
Si je me félicite du développement industriel, ce n’est pas seulement parce qu’il fournit un argument facile aux avocats de la science ; c’est surtout parce qu’il donne au savant la foi en lui-même et aussi parce qu’il lui offre un champ d’expérience immense, où il se heurte à des forces trop colossales pour qu’il y ait moyen de donner un coup de pouce. […] L’énoncé scientifique est la traduction de l’énoncé brut dans un langage qui se distingue surtout de l’allemand vulgaire ou du français vulgaire parce qu’il est parlé par un bien moins grand nombre de personnes.
La présence réelle est une des lois de l’intérêt, au théâtre ; là surtout les absents ont tort. […] Sa pièce, mal conçue et mal faite, dénouée au hasard, violente au fond, faible à la surface, manque surtout de la gravité impartiale qui sied à la polémique religieuse.
Elle lui rendait surtout, et utilement pour son talent d’artiste, les impressions et la fraîcheur du passé qu’il avait perdues dans sa vie un peu factice : « Mes souvenirs de jeunesse connaissent tout ce que tu me dis, lui écrivait-il ; cela me fait l’effet du lointain qu’on se rappelle tout à coup distinctement, quoiqu’on l’ait pendant longtemps oublié. » Il ne se prodigue pas pour elle, mais jamais il ne la rebute ; il lui donne la réplique tout juste assez pour qu’elle ne se décourage pas et qu’elle continue. […] Léonidas et Pascal, surtout le dernier, il n’est pas bien sûr qu’il ne les ait pas considérés comme deux énormités et deux monstruosités dans l’ordre de la nature.
Boileau s’en aperçut un jour qu’il différait de sentiment avec lui : « Dorénavant, disait-il, je serai toujours de l’avis de M. le Prince, surtout quand il aura tort. » En général, les descendants du Grand Condé (l’histoire aujourd’hui peut le dire, puisque la race est éteinte) ne furent pas bons. […] Grâce à des mérites si réels et si divers, à Châtenay, à Sceaux, à Saint-Maur, on requérait que le facétieux abbé fût de toutes les fêtes champêtres et bucoliques : Parmi les dieux des bois, surtout n’oubliez pas Celui vêtu de noir qui porte des rabats.
On admirait surtout l’art avec lequel l’orateur avait su se tirer de l’endroit périlleux des Croisades : En lisant le Panégyrique de saint Louis, prononcé par M. […] C’était, s’il est permis de le dire, un esprit et surtout un talent supérieur dans une nature grossière.
La « représentation », comme telle, exprime surtout les relations de l’être vivant avec les autres objets, conséquemment le reflet de ces objets en lui ; la volition, le désir, le plaisir et la peine, en ce qu’ils ont de constitutif, expriment la nature même et le développement propre de l’être vivant. […] Tantôt le mouvement se répandra surtout dans le cerveau, d’un centre à l’autre, de manière à réveiller des souvenirs de sensations, des idées composées de ces souvenirs, etc.
l’esprit de parti, les animosités particulières, les préjugés, l’intérêt surtout, dénaturant, décolorant les faits, en publiant d’imaginaires… Les lettres familières nous semblent plus particulièrement destinées à enrichir l’histoire de documents authentiques. […] Les lettres que nous annonçons au public sont déjà recommandables, comme on le voit, par le nom des personnages qui les ont écrites, et dont nous possédons les originaux ; mais quand on apprendra qu’elles renferment tout ce qu’il y a de plus instructif à la fois, de plus original et de plus piquant ; quand on saura que la science, la politique, la littérature, y ont leur compte avec de nouveaux aperçus, quand on y verra le vieux philosophe Adanson, l’homme le plus scientifique et le plus profond qui fût jamais, s’enivrer des regards d’une Dervieux, et tourner le fuseau presque à ses pieds ; Noverre, déployer toutes les ressources de l’imagination la plus riche ; Mme Beaumarchais, effacer presque les Ninon et les Sévigné ; et cette brillante Sophie Arnould, parer tour à tour son style de tout ce que l’esprit a de folle gaieté, de tout ce que le cœur a de sentiments les plus exquis, révéler avec cet abandon séduisant toutes les petites indiscrétions du boudoir et nous initier aux mystères de l’alcôve, c’est alors surtout que nos lecteurs nous sauront gré de notre entreprise. 2 vol. in-8, 12 francs.
Que s’il y avait quelque morale attachée au culte de la déesse de la Justice, de la Sagesse, cette morale n’était-elle pas presque absolument détruite, et surtout pour le peuple, par le culte des plus infâmes divinités ? […] Certainement les poètes de l’antiquité ont des morceaux descriptifs ; il serait absurde de le nier, surtout si l’on donne la plus grande extension à l’expression, et qu’on entende par là des descriptions de vêtements, de repas, d’armées, de cérémonies, etc. etc. ; mais ce genre de description est totalement différent du nôtre ; en général, les anciens ont peint les mœurs, nous peignons les choses : Virgile décrit la maison rustique, Théocrite les bergers, et Thomson les bois et les déserts.
Peu de lignes, mais claires ; peu d’idées, mais fécondes, s’il se peut ; poser les principes généraux ou tirer les grandes conséquences et négliger les exceptions ; surtout rien de systématique. […] Le seul avantage qu’on n’avait point en vue et qu’on remporte de nos écoles, c’est l’habitude de s’appliquer, et de s’appliquer constamment à des choses frivoles mais difficiles, habitude qui donne une merveilleuse facilité pour des objets plus importants dans toutes les fonctions de la société ; habitude qui distingue singulièrement un homme d’un autre, surtout si l’usage du inonde guérit le premier de l’ergoterie, ce qui n’arrive pas toujours.
La furie de ce jeune peintre se jette sur tout, mais c’est dans les batailles surtout qu’elle se déploie. […] Avec cela c’est un furieux garçon et qui n’en restera pas où il en est, surtout si en s’assujettissant un peu plus à l’étude du vrai, ses compositions viennent à perdre je ne sais quoi de romanesque et de faux qu’on y sent plus aisément qu’on ne le peut dire.
Mais c’est au théâtre de *** que Monleau est surtout beau à contempler. […] Je suis de ceux qui pensent que la foule gâte le monument — et qu’il est surtout agréable d’habiter là où il n’y a pas d’habitants.
A travers le prisme de leur cerveau dégénéré que ruine progressivement leur abstention farouche de vie générale, toute réalité se déforme, même et surtout la plus proche. […] L’une des pièces de ce recueil surtout, me servit à préciser la singulière doctrine qui enseigne à l’individu la voie du bonheur par la destruction successive, patiente et méthodique des multiples liens qui l’unissent à ses semblables et au monde, au bénéfice d’une culture intensive et exclusive du « moi ».
Et sans doute, plongés au confluent des divers courants d’idées contemporaines, c’est leur diversité surtout que nous devons ressentir. […] Janet a justement remarqué14 que la Déclaration d’indépendance des Américains et surtout les Déclarations des Droits de leurs États contenaient de nombreuses maximes de Droit naturel.
L’orateur a été mieux inspiré, quand il nous a dit tout ce qu’aimait M. de Tocqueville, quand il nous l’a peint surtout dans sa retraite, dans la vie privée, dans l’union domestique, où il ne fut trompé que dans la mesure de bonheur qui surpassa encore son espoir et son vœu.
Je savais, au reste, les difficultés sans nombre qu’offrait cette application du scalpel ou même du crayon à une nature délicate et chatouilleuse telle que la sienne, surtout lorsqu’on tenait avant toute chose à ne la point froisser.
On a beaucoup reproché à madame des Ursins ce qu’on appelle ses intrigues : les Mémoires de Saint-Simon ont accrédité surtout cette opinion ; mais une étude impartiale des faits et particulièrement la lecture de ces lettres détruisent la plupart des accusations imaginées par cet esprit systématique.
Nous devons surtout signaler deux documents confidentiels, où est rapportée avec beaucoup de détails la conduite de Bonaparte envers Bernadotte au 18 brumaire et après l’élection du maréchal comme prince royal de Suède : on comprend assez de quelle part nous viennent ces révélations, dont les deux personnages intéressés avaient seuls le secret.
Ces beaux lieux, ces horizons vermeils, l’azur de cette mer, surtout cette créature adorée, tout l’inondait d’amour, tout lui peignait Dieu ; et les paroles leur manquaient, heureux amants !
Pour nous, nous y avons vu surtout un bien noble emploi du génie poétique en des temps de calamité nationale ; nous y avons admiré, grâce à l’exacte et ferme traduction de M. de Montalembert, les beautés d’une pensée grave et mâle, et tout naturellement biblique.
L’esprit humain, et surtout l’émulation patriotique, seraient entièrement découragés, s’il était prouvé qu’il est de nécessité morale que les nations fameuses s’éclipsent du monde après l’avoir éclairé quelque temps.
Toutes les passions, certainement, n’éloignent pas de la bonté ; il en est une surtout qui dispose le cœur à la pitié pour l’infortune ; mais ce n’est pas au milieu des orages qu’elle excite, que l’âme peut développer et sentir l’influence des vertus bienfaisantes.
Surtout nous n’avons pas cette dureté et cet affreux orgueil.
Francis Vielé-Griffin est encore et surtout un poète allégorique.
Au moment où il a compté l’argent et où il va emmener Celia, un sbire vient mettre le séquestre surtout ce que possède Mezzetin, et par conséquent sur l’esclave.
C’est là surtout, je l’ai suffisamment montré plus haut, que les difficultés s’accumulent ; on a beau entasser les hypothèses, on ne peut satisfaire à tous les principes à la fois ; on n’a pu réussir jusqu’ici à sauvegarder les uns qu’à la condition de sacrifier les autres ; mais tout espoir d’obtenir de meilleurs résultats n’est pas encore perdu.
Je vous contesterais absolument Descartes ; je vous ferais remarquer que je ne trouve nulle part en ce temps-ci le mode d’argumentation de Pascal et surtout sa morale chez ceux qui se disent orthodoxes ; enfin vous auriez à m’expliquer pourquoi Bossuet considérait Malebranche comme le plus dangereux des novateurs et sa doctrine comme un scandale.
C’est un regard mélancolique et résigné, jeté çà et là sur ce qui est, surtout sur ce qui a été.
La comédie des Nuées avoit surtout le mérite de l’à propos & des circonstances.
La précipitation, avec laquelle il étoit obligé de travailler, fut cause, sans doute, de sa manière d’écrire souvent diffuse, lâche, incorrecte & surtout familière & basse.
Revue Universelle Larousse, nº du 1er sept. 1905 (À Travers la France) mais surtout l’Action Régionaliste (de Charles-Brun, secrét.
On consultera, sur la géographie ancienne, Strabon, Ptolémée, Pomponius Mêla et surtout les ouvrages modernes de Cluvier, de Cellarius et de notre d’Anville.
Le nombre des personnages rassemblés dans un assez petit espace est fort grand ; cependant ils y sont sans confusion, car ce maître excelle surtout à ordonner sa scène.
Enfin et surtout il a eu le très grand mérite d’appliquer ces idées générales à un ordre particulier de phénomènes, je veux dire aux phénomènes psychologiques.
Ce sentiment, universel et indestructible, qui est comme la conscience des peuples, se manifeste surtout aux grandes époques de crise ; il peut donner lieu à bien des erreurs, à bien des superstitions ; il peut même, et l’histoire nous en offre plus d’un exemple, il peut encourager des imposteurs, les investir d’un grand crédit sur la multitude, les élever à une mission usurpée ; mais il vient d’une confiance sans laquelle les nations seraient, durant ces époques de crise, semblables à un vaisseau battu de la tempête qui aurait perdu de vue l’étoile polaire.
Pour cela, il est nécessaire de connaître la vie de Paris, les bouges de Paris, et surtout la littérature de Paris ; car, ne vous y trompez pas !
Cependant, si flatteuse qu’elle soit, lorsque surtout elle est donnée par un artiste et un critique aussi éminent que Sainte-Beuve, cette appellation éclaire-t-elle bien réellement toutes les faces et toutes les ressources du talent d’écrivain de l’auteur des Zig-Zags ?
Protégé par cette demi-obscurité et peu éclairé par ce lampadaire, le nom, violemment pittoresque, ne se détachait que mieux, et tous les ignorants, qui rivalisent parfois avec les savants en pédantisme, ne manquaient jamais l’occasion, quand elle se présentait, de citer ce nom de Leopardi qui faisait bien dans la phrase et qui surtout faisait croire qu’ils l’avaient lu… Telle était, en France, la position de Leopardi.
Son livre est surtout à la charge des Bourbons.
Le rationalisme n’est qu’une tendance, une fausse tendance qu’on n’a point en vain, et qui, s’emparant d’un esprit constitué d’origine pour tout ce qui est large, droit et profond, devait nécessairement faire tort aux facultés que Louandre a surtout reçues pour écrire l’histoire.
Paul Jove a fait l’éloge ou le portrait de tous ces hommes, la plupart plus courageux que saints ; mais dans cette foule de noms, on aime à retrouver à Florence, les Médicis ; à Milan, ces fameux Sforces, dont l’un simple paysan, devint un grand homme ; et l’autre, bâtard de ce paysan, devint souverain ; à Rome, les Colonnes, presque tous politiques ou guerriers ; à Venise plusieurs doges et quelques généraux ; à Gênes, ce célèbre André Doria, qui vainquit tour à tour et fit vaincre Charles-Quint, redoutable à François Ier et à Soliman, mais grand surtout pour avoir rendu la liberté à sa patrie, dont il pouvait être le maître.
Ils plaçaient dans la poitrine le siège de toutes les passions, et au-dessous, les deux germes, les deux levains des passions : dans l’estomac la partie irascible, et la partie concupiscible surtout dans le foie, qui est défini le laboratoire du sang (officina).
« Votre gloire durera toujours dans les siècles, cher Harmodius et Aristogiton, parce que vous avez tué le tyran et fait Athènes libre sous les lois. » La poésie grecque, et surtout celle qui parlait de myrte, n’avait pas toujours cette humeur farouche et ces souvenirs implacables.
Une pareille situation pousse à la vie maritime, surtout quand le sol pauvre et les côtes rocheuses ne suffisent pas à nourrir les habitants. […] Comptez enfin les bas-reliefs, les statues des frontons, des métopes et de la frise, surtout l’effigie colossale de la cella intérieure, toutes les sculptures de marbre, d’ivoire et d’or, tous ces corps héroïques ou divins qui mettent sous les yeux de l’homme les images accomplies de la force virile, de la perfection athlétique, de la vertu militante, de la noblesse simple, de la sérénité inaltérable, et vous aurez une première idée de leur génie et de leur art. […] Pour une âme simple et saine, un fleuve, surtout s’il est inconnu, est par lui-même une puissance divine ; l’homme, devant lui, se sent en présence d’un être un, éternel, toujours agissant, tour à tour nourricier et dévastateur, aux formes et aux aspects innombrables ; cet écoulement intarissable et régulier lui donne l’idée d’une vie calme et virile, mais majestueuse et surhumaine. […] Voyez, sur tous ces détails de la vie privée, Becker, Chariclès, surtout les Excursus. […] Voyez surtout la génération des divers dieux dans la Théogonie.
C’est surtout par le culte des saints qu’elle était caractérisée. […] VI Quoique l’éducation religieuse et prématurément sacerdotale qui m’était donnée ait empêché pour moi les liaisons de jeunesse avec des personnes d’un autre sexe, j’avais des petites amies d’enfance dont une surtout m’a laissé un profond souvenir. […] L’idée vague qui m’attirait me semble avoir été surtout qu’il y a des choses permises aux hommes qui ne sont pas permises aux femmes, si bien qu’elles m’apparaissaient comme des créatures faibles et jolies, soumises, pour le gouvernement de leur petite personne, à des règles qu’elles acceptaient.
Il est sans doute extrêmement difficile même de conjecturer par quels degrés successifs beaucoup d’organismes se sont perfectionnés, surtout parmi les groupes organiques incomplets et en voie de décroissance, qui ont déjà souffert beaucoup d’extinctions. […] Deux ou trois, ou même un plus grand nombre de formes transitoires seraient-elles découvertes, qu’elles seraient tout simplement considérées comme autant d’espèces nouvelles, surtout si elles étaient trouvées en des étages géologiques divers, leurs différences fussent-elles même légères. […] Un petit nombre de naturalistes, doués d’une intelligence ouverte et qui d’eux-mêmes ont déjà commencé à douter de l’immutabilité des espèces, peuvent être influencés par cet ouvrage ; mais j’en appelle surtout avec confiance à l’avenir et aux jeunes naturalistes qui s’élèvent et qui pourront regarder les deux côtés de la question avec plus d’impartialité.
À côté du mouvement scientifique dont nous venons de parler, et parallèlement à lui, se développe le mouvement industriel dont la puissante éclosion est due surtout aux travaux magnifiques des écoles philosophiques modernes. Ce mouvement, purement utilitaire, qui couvre le monde entier d’un réseau de chemins de fer, qui pousse sur tous les océans des flottes de navires à hélice, qui bâtit de vastes usines, qui substitue chrétiennement la force de l’association à la faiblesse individuelle, qui brise les vieux liens qui nouaient l’essor de la société, qui détruit les hiérarchies conventionnelles, qui se préoccupe surtout des classes déshéritées et qui cherche à donner à chacun une somme de bien-être plus grand, de vertus plus hautes, d’intelligence plus rayonnante, ce mouvement a besoin d’être dirigé ; pourquoi la littérature ne se chargerait-elle pas de cette mission qui se rattache aux œuvres vives du corps social actuel ? […] Cela est vrai, surtout de la vie littéraire ; l’écrivain qui ne se sent pas à la fois apôtre et soldat fera bien de se taire, il est inutile.
Surtout pas de vains discours. […] Nouveaux, surtout, les mots. […] Mais alors on en décrivait surtout le pittoresque et, j’allais dire, l’exotisme. […] Surtout, il avait à sa disposition ses souvenirs, et d’une acuité singulière. […] L’injustice consisterait surtout à oublier que la guerre est l’œuvre tortueuse et acharnée de Bismarck.
Comme on sait que beaucoup de plantes et d’animaux des tropiques peuvent supporter un froid déjà assez intense, un certain nombre peuvent avoir échappé à une destruction entière, malgré un abaissement modéré de la température, surtout en se réfugiant dans les districts les plus bas, les mieux protégés et les plus chauds. […] L’invasion doit avoir été considérablement favorisée par les chaînes de montagnes, et peut-être par la sécheresse du climat ; car je tiens du docteur Falconer que c’est surtout la chaleur humide des tropiques qui nuit aux plantes vivaces des climats tempérés. […] Or, d’après le principe des analogies de variation entre les représentants de la même espèce ou du même genre, et surtout d’après la loi de réversion aux caractères des aïeux, il se peut fort bien qu’une espèce, répandue dans une vaste région qui vient à être ultérieurement divisée par une barrière naturelle, donne naissance dans chacune de ces deux stations isolées à des variétés analogues, sinon identiques. […] Pour supposer avec quelque droit d’aussi grands effets et surtout des effets aussi généraux, il faut au moins en entrevoir les causes probables.
C’est en cela, je crois, que consistèrent surtout le génie de Hugo et l’influence qu’il exerça. […] D’ailleurs, peut-on prétendre expliquer quoi que ce : soit à qui que ce soit, surtout des vers ? […] La cause lui paraissait excellente, surtout parce que c’était la sienne. […] Il a surtout des maximes, des axiomes et des sentences. […] La nappe était couverte d’un surtout et de chemins de violettes odorantes.
et pour Dieu, laissez là toutes ces f..… phrases, et surtout, considérez qu’à la fin on se rassasie d’invectives. […] Surtout que Votre Excellence ne confonde pas mon artiste avec la foule des artistes communs. […] Mais oserais-je vous représenter, monsieur, que ce soient surtout des jeunes gens ? […] Je puis me taire sur un rival ; mais si j’en parle, je dirai ce que j’en pense, surtout si j’en pense bien. […] Luneau, qui passe pour un homme doux, simple, droit et surtout pacifique.
« À l’âge d’homme, nous dit son nouveau biographe, nous le peignant sans fausse complaisance, il était de taille moyenne ; ses cheveux châtain foncé frisaient naturellement à partir des oreilles, surtout derrière la tête ; il les portait courts.
Pour moi, ce qui me frappe surtout dans l’attaque, c’est le ton grossier de la plaisanterie, l’air d’insulte et de triomphe pour si peu, le gros rire d’un demi-savant qui se croit sûr de son fait.
Il a poussé un cri d’alarme, — des cris d’aigle, — comme s’il s’agissait de sauver le Capitole ; il a eu même des paroles légères pour « les étudiantes » (style du quartier Latin) ; ç’a été surtout, le dirai-je ?
Mais c’est surtout aux détails de mœurs, à l’influence des lieux sur les habitudes et la littérature des peuples, que nous attachons du prix.
Quant au mystique, au millénaire, il avait surtout à lui justifier le passé, à lui démontrer la réalisation et le perfectionnement du christianisme dans cette papauté que de Maistre a vengée.
Je ne voudrais surtout pas qu’il s’échappât jamais à dire : Et comme le croyant près de l’Eucharistie !
Néanmoins on se demande pourquoi les anciens, et surtout les Romains, ont possédé des historiens tellement parfaits, qu’ils n’ont été jamais égalés par les modernes, et en particulier pourquoi les Français n’ont aucun ouvrage complet à présenter en ce genre.
Et puis surtout les œuvres de ses amis lui rendaient la tâche difficile : après Racine et La Bruyère, après Bossuet, après La Fontaine et Molière, après Pascal et Corneille, comment soutenir l’infériorité des modernes ?
«… Il s’agissait de favoriser avant toute chose le développement physiologique de l’enfant, surtout au passage périlleux de la puberté ; il fallait, en un mot, la rendre capable d’être épouse et d’être mère.
Frédéric Mistral qu’en reviendra l’honneur. » Il serait bien superflu de rappeler avec quel éclat les deux poèmes de Mireille et de Calendal, le premier surtout, justifièrent ces pressentiments.
Il y a de l’Éloa dans tout ce qu’a fait M. de Vigny, mais il y en a et il devait surtout y en avoir dans ses Poèmes, parce que, dans ses Poèmes, M. de Vigny n’est qu’un pur poète.
Welcker estime surtout l’étude de l’antiquité par l’influence heureuse qu’elle peut exercer sur la littérature et l’éducation esthétique des nations modernes.
Voiture s’était fait remarquer, dès l’âge de quinze ans, par une longue épitre au roi, ouvrage de jeune homme, mais où, parmi les antithèses et les jeux de mots, on ne peut s’empêcher de reconnaître de l’esprit, du talent et surtout de l’élévation.
Quand la société-mère se dispersa, les femmes ridicules qui étaient contenues par le grand nombre les autres, et surtout par la marquise de Rambouillet et sa fille, voulurent avoir à leur tour leur petit empire et leur petite cour.
On peut reprocher à Fécondité des répétitions trop nombreuses, des descriptions trop abondantes, des minuties trop inutiles, et surtout le mélange de deux systèmes contraires2.
N’oublions pas surtout ce trait qui donne tant à penser : … Fait périr maint bateau ; Le tout au sujet d’un manteau.
Son style est vif, clair, naturel, & assaisonné du sel de la critique ; il avoit surtout une adresse cruelle & singuliére à donner le change aux auteurs mêmes qu’il critiquoit ; & tel écrivain a été le remercier d’une louange ingénieusement équivoque, qui s’est ensuite apperçu qu’il s’étoit laissé honteusement tromper par son style à deux faces.
Un inconvénient des grandes facultés de médecine dans les capitales, et surtout pour les principaux personnages de la société, c’est l’assujettissement du médecin à une certaine pratique ou routine de faculté, sous peine de risquer sa réputation et sa fortune ; s’il s’en écarte et que le succès ne réponde pas à son attente, il est perdu ; s’il réussit, que lui en revientil ?
Ils viennent surtout, d’une cause littéraire.
En France, surtout, c’est presque impossible… Le courage contre tout le monde n’est pas connu dans ce pays… Or, tout le monde a, pour une raison ou pour une autre, contribué de sa propre badauderie à ces réputations qui semblent être des préjugés venus en pleine terre, mais cultivés en pot par des gens d’esprit, et même par des connaisseurs, comme des capucines par des grisettes.
Personne, pas même eux, ne pourrait être dupe d’un si enragé maquillage, et c’est là surtout ce qui doit déconsidérer le plus profondément aujourd’hui Dumas, comme romancier. — L’immoralité des tableaux est une fière chance de succès, sans doute, mais la déclamation rend tout insupportable, même le vice, pour les vicieux qui l’aiment.
Mais c’est surtout le Don Quichotte qui est manqué, déplorablement, honteusement, mais justement manqué ; car où en serions-nous, bon Dieu !
Travaillée avec beaucoup de soin et surtout écrite avec cette impulsion qui est particulière à l’auteur, cette préface a la prétention d’être une réponse aux objections qu’a soulevées le livre qu’elle précède.
Mais surtout que ce soit la main innocente d’un admirateur et d’un ami qui pousse un pareil miroir à poste fixe sous les yeux, voilà qui est d’une moralité spirituelle et que j’aime !
Mais il est très compté comme auteur dramatique, — un auteur dramatique de seconde ou de troisième catégorie, — et surtout comme un des prêtres de l’Église Hugo, de cette Église où Victor Hugo, l’archevêque, selon l’expression si comique et si vivante de Cousin, pontifie depuis plus de trente ans, sous son fameux dais historique.
La conception de l’aphasie qui était alors classique, universellement admise et tenue pour intangible, est fort battue en brèche depuis quelques années, surtout pour des raisons d’ordre anatomique, mais en partie aussi pour des raisons psychologiques du même genre que celles que nous exposions dès cette époque 2.
Il prononce sa pensée d’un ton uni, en termes exacts, précis, souvent crus, avec des comparaisons familières, abaissant tout à la portée de la main, même les choses les plus hautes, surtout les choses les plus hautes, avec un flegme brutal et toujours hautain. […] Telle fut la puissance de l’Examiner, qui changea en un an l’opinion de trois royaumes, et surtout du Drapier, qui fit reculer un gouvernement. […] Ce sont là ses misères et ses forces ; on sort d’un tel spectacle le cœur serré, mais rempli d’admiration, et l’on se dit qu’un palais est beau, même lorsqu’il brûle ; des artistes ajouteront : « Surtout lorsqu’il brûle. » 945. […] Lire surtout Examination of certain abuses. […] Observe how sparkish a periwig adorns the head of the beech, and what a fine doublet of white satin is worn by the birch… Is not religion a cloak, honesty a pair of shoes worn out in the dirt, self-love a surtout, vanity a shirt, and conscience a pair of breeches, which, though a cover for lewdness as well as nastiness, is easily slipt down for the service of both ?
Peut-être est-ce ce qu’il y a de meilleur et de plus suave dans l’amour, que ces yeux qui se cherchent et se trouvent, et s’isolent et se mêlent, au milieu de tant de monde, seuls au monde, un moment… Et ce jeu est surtout charmant, quand la femme est obligée de vous regarder, sans en avoir l’air, vous jette un sourire sous sa lorgnette, met son manteau et ses fourrures lentement, sur le bord de sa loge, et vous jette un regard, gai, triste et doux. […] L’un surtout avait une tête taillée à la serpe, la tête grossière et rude d’un carrier, avec des moustaches de sergent de ville, et des yeux durement brillants : « Quand nous sortons de l’école, a-t-il dit, nous sommes comme un fil de fer. […] La vie de Paris surtout a de ces coudoiements et de ces antithèses. […] À son entrée, Delaunay ne paraissait pas… On l’a appelé, enfin il est venu… Ce qui nous frappe surtout, c’est le long ânonnement que les acteurs mettent à dire. […] » Car c’est surtout cela cette cabale, et peut-être les gens qui la trouvent drôle, parce qu’elle n’atteint que nous, n’en riront pas plus tard.
Mais, rendons justice à Diderot, il était plus sain que Rousseau et surtout moins abject. […] De l’abstraction, il aimait surtout le mystère : « Les grandes abstractions — dit-il quelque part — ne comportent que des lueurs sombres. » Ainsi, au contraire des métaphysiciens, qui cherchent la vérité et la veulent claire, Diderot se complaisait dans le sombre de l’abstraction. […] Et Diderot et d’Alembert eux-mêmes, les chefs de cette mise en train infernale de l’Encyclopédie, qui avaient une personnalité d’esprit, l’y absorbèrent, Diderot surtout, Diderot, le truculent déclamateur qui s’enfla toute sa vie pour prendre plus d’espace et paraître plus grand, Diderot, bien plus que d’Alembert, effacé dans l’abstraction de sa géométrie. […] Elle y est moins, surtout dans les lettres à mademoiselle Volland, d’un autre ton que les lettres à Falconet et plus nombreuses. […] il en a surtout la froideur, et c’est par la froideur qu’il règne sur cette génération d’à moitié morts et d’un pied dans la tombe, sur ces Narcisses de l’épuisement qui viennent mirer leur pâleur blême dans le blême miroir de ses œuvres et qui la trouvent intéressante.
J’ai rêvé fort souvent un autre spectacle bien plus curieux et plus émouvant, bien moins vulgaire surtout que celui-là. […] Ce malheureux père surtout est traité avec autant de dureté par le narrateur que par sa fille. […] Comme un homme sans doute, mais surtout comme un chef barbare. […] Ne ris pas de cette conversion, toi surtout que je connais si bien, jeune homme au cœur empoisonné d’orgueil et gonflé de passion. […] La première exception à citer, c’est le vicaire de Wakefield ; mais qui ne voit que ce personnage doit son élévation d’âme surtout à son caractère de ministre ?
Il résulte de cette maxime, applicable surtout à l’éducation des enfants, qu’il faut leur adresser rarement de ces préceptes dont la vérité ne peut être constatée que par une longue expérience ; mais parlez sensément, agissez toujours bien devant eux. […] Et réussirait-on à lui persuader le contraire, surtout si l’on faisait passer successivement sous ses yeux les autres ouvrages de Sénèque, et qu’on terminât cet Essai par l’histoire de sa vie et le récit de sa mort ? […] Ce traité est très-beau ; j’en recommande la lecture à tous les hommes, mais surtout à ceux qui tendent à la perfection dans les beaux-arts. […] Surtout ne revenez plus sur Jean-Jacques : laissez-lui la honte bien pure de sa méchanceté et de son ingratitude ; si c’est un hypocrite à démasquer, que d’autres le fassent. […] On trouve, à la vérité, l’un et l’autre dans d’autres ouvrages ; mais on ne peut trop répéter aux hommes, surtout avec une certaine force, ces utiles et grandes leçons… » Il est rare qu’aucune de ces idées se soit présentée à l’esprit de nos critiques.
Surtout, de père en fils, il réside, il est du canton, en communication héréditaire et incessante avec le public local, par ses affaires et par ses plaisirs, par la chasse et par le bureau des pauvres, par ses fermiers qu’il admet à sa table, par ses voisins qu’il rencontre au comité ou à la vestry. […] Il vient à la ville, surtout à la cour. — D’ailleurs il n’y a plus de carrière que par cette issue : pour parvenir, on est tenu d’être courtisan. […] Ne faisant rien pour la terre, comment feraient-ils quelque chose pour les hommes Sans doute, de temps en temps, surtout quand les fermages ne rentrent pas, le régisseur écrit, allègue la misère du fermier.
Quel danger surtout dans une nation militaire, où chaque général peut être tenté du trône sans avoir le génie de s’y maintenir ? […] J’ai fait juger et exécuter promptement le duc d’Enghien pour éviter de tenter les émigrés qui se trouvent ici. » « Il le fallait surtout », ajoute le conseiller d’État Miot, confident de Joseph Bonaparte et admis indirectement à ce titre dans les demi-confidences de son frère, « il le fallait pour satisfaire et tranquilliser les restes des jacobins et les régicides membres de son gouvernement ; ils voulaient un gage irrévocable donné à la Révolution par l’homme auquel ils allaient décerner l’empire. » La colère fut sans doute pour quelque chose dans l’événement de Vincennes, la politique y fut pour beaucoup plus ; c’est ce qui rend ce meurtre de sang-froid plus impardonnable à l’histoire. […] C’est à ce titre surtout que de pareilles pompes sont dignes d’attirer l’attention de l’histoire.
Grâce aux patients travaux que les anciens, les modernes, et surtout un savant français de nos jours, Walckenaer, ont consacrés à l’interprétation de ses œuvres et à la confrontation de ses vers avec sa vie, Horace est pour nous un homme d’hier ou d’aujourd’hui. […] L’ Aufide mugissant et perfide était un torrent qui écumait au fond de la vallée de Venouse ; Horace lui a donné la célébrité d’un fleuve : les grands hommes sont la bonne fortune des lieux où ils jouent dans leur berceau, les poètes surtout sont l’illustration de leur paysage. […] L’homme illustre, surtout l’homme aimé, laisse comme le cygne une plume de ses ailes et une harmonie de son chant suprême aux lieux où il s’est abattu.
IV Cependant l’Europe leur envoyait tous les ans d’éminents éléments de travail et de désordre dans ces milliers de Français, d’Allemands, d’Écossais, d’Irlandais surtout, aventuriers d’anarchie, qui submergeaient l’Amérique du Nord de leurs hordes cosmopolites. […] En troisième lieu, les industries qui sont devenues, depuis quelques années surtout, par le salaire qu’elles assurent à au moins quarante millions d’ouvriers industriels des tissus de coton, le véritable et indispensable stipendium du salaire et de la vie. […] XVI Or qui ne sait que les blés et les farines de l’Amérique, de la vallée du Mississipi surtout, sont le grenier du monde en cas de disette, comme la Sicile était le grenier des Romains ?
Nous devions donc incliner modérément à la cause constitutionnelle à Naples, surtout si cette cause, sincèrement acceptée par le roi et patronnée par l’armée, se préservait des anarchies, des violences, où même des excès qui déshonorent les révolutions au commencement. […] Je l’ai toujours admiré, surtout comme puissance politique ; mais il m’éloigna toujours de lui, même quand il fut mon ministre et qu’un mot de lui pouvait me placer sans faveur à un poste plus élevé dans ma carrière. […] » Ses compagnons épars, groupés sur le navire, Ne parlent point entre eux de foi ni de martyre, Ni des prodiges saints par la croix opérés, Ni des péchés remis dans les lieux consacrés, D’un plus fier évangile apôtres plus farouches, Des mots retentissants résonnent sur leurs bouches : Gloire, honneur, liberté, grandeur, droits des humains, Mort aux tyrans sacrés égorgés par leurs mains, Mépris des préjugés sous qui rampe la terre, Secours aux opprimés, vengeance, et surtout guerre ; Ils vont, suivant partout l’errante Liberté, Répondre en Orient au cri qu’elle a jeté ; Briser les fers usés que la Grèce assoupie Agite, en s’éveillant, sur une race impie ; Et voir dans ses sillons, inondés de leur sang, Sortir d’un peuple mort un peuple renaissant.
Aujourd’hui, le « gallophobisme » de Wagner n’étant plus un thème proprement développable, on a trouvé ce grief : Wagner fut un monstre de vanité, d’outrecuidance, de prétentieuse sottise… — Le thème est riche, et, surtout, facile ; chaque jour c’en est de nouvelles variations. […] L’extraordinaire sentiment qu’il avait de lui-même, se joignant à la superbe fierté de son caractère, lui donna, pour toujours, le désir de s’opposer aux frivoles dispositions musicales de ses contemporains, épris, surtout, des plaisirs. […] Mais ces tendances natives de son âme apparaissent surtout, remarquables, dans les traits caractéristiques qui ont préservé Beethoven d’une existence misérable, comme celle de Mozart.
Que l’on se rappelle encore les chasses fantastiques de Julien, et surtout cette expédition où, quittant le lit nuptial, il parcourt une forêt enchantée dont les bêtes indestructibles le frôlent, et d’autres, qu’il abat, s’émiettent pourries dans ses mains puis l’immense horreur des lieux glacés, dont l’hostilité expie son crime involontaire ; Flaubert paraîtra posséder le sens des choses à peine perçues, des sentiments naissants et balbutiants, que le mot, clair exposant de l’idée précise, peut rendre seulement par la suggestion, de mystérieuses analogies ou d’indirects symboles. […] Ce résultat négatif n’infirme pas, je crois, la théorie exposée plus haut, et lient surtout au complet oubli qui sépare l’état somnambulique de l’état de veille. L’influence des acquisitions verbales sur les idées me semble le seul moyen d’expliquer l’unité des écoles littéraires, surtout de la romantique, l’unité même d’une nation formée d’éléments ethniques divers et notamment l’assimilation rapide des étrangers naturalisés.
Il s’est formé depuis quelque temps, dans notre Europe, en Allemagne et surtout en France, une école de philosophie bien intentionnée, mais un peu trop superbe. […] Nous rougirions surtout de rêver, d’imaginer et de croire que Dieu, comme un ouvrier impuissant et maladroit, n’a pas su créer du premier jet l’homme dans toute la plénitude de son humanité ; que le Tout-Puissant a tâtonné, comme un aveugle, en pétrissant son morceau d’argile, et qu’après l’avoir ébauché dans les marais diluviens de la terre, il a chargé je ne sais quelle force occulte de l’achever, de l’animer, d’en faire un homme ! […] Je n’oublierai jamais ce regard auquel l’étonnement, la douleur, la mort inattendue semblaient donner des profondeurs humaines de sentiment, aussi intelligibles que des paroles ; car l’œil a son langage, surtout quand il s’éteint.
Nous dirons plus : bien que nous ayons écrit nous-même une partie de notre faible poésie sous cette forme, par imitation et par habitude, nous avouerons que le rythme, la mesure, la cadence, la rime surtout, nous ont toujours paru une puérilité, et presque une dérogation à la dignité de la vraie poésie. […] Ce sont des épisodes surtout, épisodes vastes comme des poèmes, qui ont été traduits, depuis la conquête des Indes, par les érudits, en anglais, en allemand, et quelques-uns en français. […] XXIII Le Ramayana est surtout un poème symbolique.
Il l’est partout, et surtout dans ce livre sur le xviie siècle, où il s’est fait de gaieté de cœur l’avilisseur des gloires de France. […] Ils vous parleront de sa grâce, même dans ses colères ; de sa sensibilité éolienne, de sa souplesse, de sa morbidesse, de son intuition parfois divinatoire, et de ses égarements aussi, de ses beaux désordres, comme on dit des femmes et des odes, et surtout et toujours de sa fascination, car il en a, la malheureuse ! […] et qui commence ainsi : « Ne cherchez point le prêtre dans la science et dans les lettres, etc., etc. », il écrit avec aplomb que « le prêtre n’a plus que les petites facultés d’intrigue et de ménage, mais qu’il a perdu les grandes facultés viriles, surtout l’invention, et que depuis cent cinquante ans il s’est énervé et n’a plus rien produit ».
Il recherche jusqu’à un certain point les causes, et surtout il s’enquiert des moyens. […] Cela est surtout vrai pour Poitiers : c’est le premier récit de bataille, tout à fait développé.
En même temps, comme il prévoyait une guerre générale prochaine, il observait de près le caractère des généraux de l’empire, qu’il connaissait déjà depuis son premier voyage de 1685, et auxquels il comptait bien avoir affaire, surtout le prince Louis de Bade et le prince Eugène ; et il ne se perdait point de vue en les dépeignant. […] Bref, il n’y a plus à en douter, surtout lorsque l’alliance déclarée avec l’électeur de Bavière va exiger un grand effort pour la jonction, Villars est l’homme du roi à l’armée du Rhin, l’homme de la pensée de Versailles et en qui on a confiance pour l’exécuter ; Catinat n’est plus général en chef que de nom, jusqu’à ce que les convenances mêmes indiquent qu’il n’y peut honnêtement demeurer.
Rien ne met d’accord les bons esprits et les bons cœurs comme l’idée et surtout la vue du bien, le bien en action. […] Non, cela est impossible : la loi est juste, et la justice, en cette question, s’est introduite et s’est étendue, grâce surtout à la considération de la femme, de la veuve.
Si Napoléon en personne, et toutes les fois qu’il avait été en contact direct avec Jomini, s’était montré assez bienveillant pour un officier de ce mérite, il l’avait laissé froisser et écraser par ses alentours, par ses séides ; et un souverain, surtout quand il est absolu, répond jusqu’à un certain point des injustices et des injures qu’on inflige en son nom à des âmes délicates, et par conséquent sensibles à l’outrage. […] Dans les distributions de récompenses et de décorations qui suivirent les succès de cette première partie de la campagne (septembre 1813), genre de faveur dont on sait que la Russie n’est pas avare, il ne fut compris que pour une décoration infime, — la simple croix de Sainte-Anne au cou : — ce qui avait sa signification désagréable dans sa position jalousée de nouveau venu et d’étranger, en présence surtout des plaques et des grands cordons accordés à ses rivaux.
C’est d’eux qu’il est vrai de dire, comme dans Homère : Saint-Évremond a surtout de la délicatesse. […] Mais surtout le plaisir de la conversation lui paraît augmenter avec les années et devenir supérieur même à celui de la lecture : il en indique les conditions, il en mesure les agréments et les degrés ; il le différencie selon les sexes.
Il n’est pas jusqu’à cette vogue religieuse du moment qui ne semble jusqu’à un certain point devoir se rapporter à lui : sans doute, en ce qu’elle aurait de tout à fait sérieux et de profond, lui-même il n’en accepterait pas l’honneur, et il l’attribuerait à une cause plus haute ; sans doute, en ce qu’elle offre d’excessif et de blessant, il aurait le droit d’en décliner la responsabilité, lui qui a surtout présenté la religion par ses aspects poétiques et aimables ; mais enfin il est impossible de ne pas remarquer que la vogue religieuse, dont le Génie du Christianisme fut le signal, est encore, après toutes sortes de retours, la même qui va accueillir la Vie de Rancé. […] Les pensées en sont remplies, les figures ménagées, les mots propres et choisis, les expressions nettes et les périodes harmonieuses. » Les traductions qu’il donne des Pères et qui sont presque continuelles dans son texte ont surtout suavité et largeur ; enfin il suffit de gravir, on recueille une abondance de miel au creux du rocher.
C’est cet Art poétique, bien entendu, qu’il faut prendre pour base en essayant de dégager le véritable caractère de la théorie de Boileau ; mais comme il s’agit moins d’analyser un ouvrage que tout le monde à peu près sait par cœur, que d’en indiquer l’esprit et la portée, je mettrai à profit dans cette exposition toutes les indications, parfois d’une importance capitale, que nous fournissent les autres ouvrages de notre critique, comme la Satire II et l’Épître IX, la Dissertation sur Joconde et le Dialogue des héros de roman, enfin les Réflexions sur Longin, surtout la septième, dont l’intérêt est tout particulier. […] Comment ce critique naturaliste, et ce naturaliste surtout qui a fait le Repas ridicule, condamne-t-il le poète bucolique qui Fait parler ses bergers comme on parle au village ?
Le calvinisme, religion des insurgés, fut adopté par les huguenots de France, les gueux des Pays-Bas, les presbytériens d’Ecosse les puritains et les indépendants d’Angleterre67. » Le caractère le plus frappant de la doctrine et du gouvernement de Calvin, c’est l’exagération de la logique ; par là surtout ses écrits ont exercé une influence marquée sur la littérature de notre pays. […] J’attribue surtout à cet excès de l’esprit de logique l’habitude de l’injure, qui déshonore la polémique de Calvin.
Rica, visitant la grande bibliothèque d’un couvent de dervis, y remarque les historiens et surtout les historiens de la décadence romaine ; c’est Montesquieu lui-même qui prend date, et par d’admirables réflexions sur la chute de l’empire romain révèle une pensée en travail, et met la main sur le sujet, du droit du premier occupant. […] C’est une occasion perdue pour la France et pour l’esprit humain, et on le regrette, surtout en nos temps où les révolutions ont accoutumé de plus en plus les peuples à ne voir dans l’autorité qu’une dictature, et dans les gouvernements que des expédients.
La grande distinction entre la littérature du dix-septième siècle et celle du dix-huitième, l’une s’occupant de l’homme pour perfectionner sa nature morale, l’autre s’occupant de la société pour la rendre plus commode à l’homme, éclate surtout dans l’Encyclopédie. […] Il est vrai qu’il y ramenait le public par l’imagination plutôt que par la science ; mais ce moyen n’était pas le plus mauvais, surtout dans notre pays, où la raison même, avant de prendre pied, a besoin de s’introduire comme une mode.
Le silence est cher aux poètes de l’heure, surtout en amour. […] Il juge la morale, simple affaire de convention, de mode, et de préjugé, nuisible surtout à l’œuvre d’art, ce qui ne l’empêche pas de condamner, en son nom, les « mauvaises mœurs » à travers les écrits de son temps.
Il n’y a en lui qu’un conflit de passions différentes ; il y a surtout effort et combat de sa part contre des forces extérieures à lui114, forces qui l’écrasent souvent, mais sans qu’il se reconnaisse vaincu à bon droit. […] Voir surtout ses Dialogues des morts.
Au reste, c’est surtout une rivale que la duchesse hait dans l’Etrangère. […] C’est sa faute et surtout celle du comte Jean.
C’est cela surtout, l’éternité en arrière, que notre pauvre cervelle ne peut imaginer… Et pas une révélation, cela était si facile à Dieu… oui, de grandes lettres dans le ciel, quoi, une charte divine, imprimée clairement en caractères de feu. […] Être inconnu de ses ennemis, méconnu de ses amis par le renfermé de son œuvre et le peu de bruit qu’on fait autour de soi-même, — il y a, surtout en ce temps, quelque force à cela.
Et l’homme sorti : « Voilà le voleur… C’est un pédéraste… il a fait le coup avec son amant, qui doit avoir la garde du magot… Demain je saurai, qui il est. » Mais Boitelle appuie surtout sur la désorganisation de la police de famille, de cette police qui doit être exercée par un préfet de police, dans les cas, où il faut défendre les honnêtes gens, quand la loi manque pour les protéger, — police qui doit être exercée à la façon d’un cadi, mais à la condition de ne jamais se tromper — répète-t-il deux fois. […] Guichard l’a fait dessiner d’après la bosse, et le voyant surtout dessiner à la plume, l’a engagé à graver à l’eau-forte, et lui a donné un âne de Boissieu, pour le copier.
La séance de nuit surtout fut tendre, paterne et déchirante comme un cinquième acte de Lachaussée. […] Nous avons songé aux préjugés d’éducation de quelques-uns d’entre eux, au cerveau peu développé de leur chef, relaps fanatique et obstiné des conspirations de 1804, blanchi avant l’âge sous l’ombre humide des prisons d’État, aux nécessités fatales de leur position commune, à l’impossibilité d’enrayer sur cette pente rapide où la monarchie s’était lancée elle-même à toute bride le 8 août 1829, à l’influence trop peu calculée par nous jusqu’alors de la personne royale, surtout à la dignité que l’un d’entre eux répandait comme un manteau de pourpre sur leur malheur.
Mais c’est dans l’action surtout qu’il s’instruira. « J’avais souvent rêvé de cette heure où j’entrerais dans la réalité. » Un jour, dans la tranchée, il songeait à la mort et lui cherchait un remède : Il est infiniment doux, dans des moments comme celui-ci, de sentir qu’il y a d’autres âmes autour de nous, qui, si nous ne pouvons pas le faire, sauront élever bien haut le flambeau que nous venons de porter en avant… Mais soudain il s’arrête, il écarte ce vol des oiseaux de deuil : D’autres ? […] Son commandant, qui trois jours plus tard allait tomber lui aussi, écrivit alors à M. le pasteur Cazalis : « Je les pleure tous, mes chers petits soldats, mais surtout le vôtre, qui avait prié avec moi la veille au soir ».
À nos yeux, ces rapports accidentels, ces inventions fortuitement semblables, servent surtout à faire mieux comprendre le sublime des livres saints, ce sublime à part, supérieur aux choses mêmes qui lui ressemblent et qui le rappellent. […] Il s’agit surtout de ce qui éclate dans beaucoup d’autres, la magnificence des images, l’excès de la passion, le tour extraordinaire de la pensée, ces choses admirables, mais humaines, parce qu’elles ne semblent que le suprême effort et le plus haut degré des dons qui sont en nous.
Ici encore, ce que je n’entends pas nommer sur le sol d’Asie, ni dans l’île dorienne de Pélops, ce qui n’est pas semé d’une main morte telle, ce germe né de lui-même, qui fait peur aux épées, et qui fleurit surtout dans cette terre, ici croît la feuille de l’olivier, nourrice de la jeunesse, cette feuille que ni jeune ni vieux général ne déracinera de sa main : car toujours la regarde l’œil de Jupiter, maître du destin, et la prunelle de Minerve. […] Malgré le ton moins élevé de la comédie d’Athènes, l’accent lyrique ne pouvait lui manquer, surtout dans son premier âge de liberté sans borne.
J’en ai plus été affligé qu’étonné, quoique j’en aie été étonné un peu, surtout de la part de certaines personnes : on a beau se croire une grande expérience des hommes, on persiste à se faire et à rêver des exceptions exprès pour soi tout seul. — C’en est assez, mon cher Béranger, pour vous poser fort incomplètement une question que vous saurez mieux préciser que moi : « Que me reprochez-vous à votre égard ?
Latouche, qui a donné sa mesure comme homme d’esprit, mais qui ne l’a pas donnée pour d’autres facultés bien supérieures qu’il a et qui lui pèsent, a lu Oberman avec anxiété, en fils de la même famille, et il en a visité l’auteur dans ce modeste jardin de la Cérisaye, sous ce beau lilas dont le sage est surtout fier.
La duchesse du Maine avait parmi ses femmes cette spirituelle Delaunay qui a écrit : « Les grands, à force de s’étendre, deviennent si minces, qu’on voit le jour au travers ; c’est une belle étude de les contempler, je ne sais rien qui ramène plus à la philosophie. » Et encore : « Elle (la duchesse du Maine) a fait dire à une personne de beaucoup d’esprit que les princes étaient en morale ce que les monstres sont dans la physique : on voit en eux à découvert la plupart des vices qui sont imperceptibles dans les autres hommes. » C’est en effet dans cet esprit qu’il faut étudier les grands, surtout depuis qu’on a appris à connaître les petits : ce n’est pas tant comme grands que comme hommes qu’il convient de les connaître.
Signalons surtout une belle description de l’Égypte.
Sa vie se passa de la sorte, à penser d’abord, à penser surtout et toujours, puis à parler de ses pensées, à les écrire à ses amis, à ses maîtresses ; à les jeter dans des articles de journal, dans des articles d’encyclopédie, dans des romans imparfaits, dans des notes, dans des mémoires sur des points spéciaux ; lui, le génie le plus synthétique de son siècle, il ne laissa pas de monument.
Dumont ou Jefferson, par exemple, furent surtout préoccupés des vices et de la légèreté de la nation dont ils avaient d’abord observé la surface ; ils ne croyaient pas assez à l’influence puissante qu’avaient déjà exercée, dans toute la jeunesse des classes moyennes, les philosophes et les théoriciens politiques du xviiie siècle ; ils ne savaient pas quelle moralité rapide ennoblirait, épurerait cette population des grandes villes, dont l’écume alors bouillonnait.
Ces idées sont d’un autre temps, surtout parce qu’elles revêtent la forme de théories surannées.
Verhaeren paraît un fils direct de Victor Hugo, surtout en ses premiers œuvres ; même après son évolution vers une poésie plus librement fiévreuse, il est encore resté romantique ; appliqué à son génie, ce mot garde toute sa splendeur et toute son éloquence.
Certes, ce point de vue n’est pas le mien ; moi, au contraire, si j’admire les conquêtes de l’industrie, c’est surtout parce qu’en nous affranchissant des soucis matériels, elles donneront un jour à tous le loisir de contempler la Nature ; je ne dis pas : la Science est utile, parce qu’elle nous apprend à construire des machines ; je dis : les machines sont utiles, parce qu’en travaillant pour nous, elles nous laisseront un jour plus de temps pour faire de la science.
Voir surtout I Cor.
est alors tout animée de l’esprit de l’antiquité classique qu’elle se modèle de parti pris sur les Grecs et sur les Romains qu’elle est par suite savante et faite surtout pour une aristocratie ; les œuvres qui la composent ont presque toutes un caractère hybride ; elles sont semi-païennes et semi-chrétiennes ; elles sont anciennes par la forme, les sujets, les titres, l’imitation voulue, l’emploi de la mythologie ; modernes par les idées et les sentiments qui sont coulés dans ces moules d’autrefois.
Un écrivain a-t-il vécu, surtout à l’âge où l’âme est de cire pour les impressions du dehors, dans un de ces climats tièdes et parfumés où la poésie semble pousser et fleurir d’elle-même en pleine terre comme les orangers et les lauriers-roses ; il y a gros à parier que son imagination en gardera quelque chose de net et de lumineux.
Ils eurent surtout très-grand tort de condamner l’amour de Chimène.
Le projet de ces hommes systêmatiques étoit de rendre notre langue plus belle, plus facile à lire &, surtout, à apprendre.
Le dernier vers surtout est admirable V. 53.
On se rappelait surtout à Périgueux, dont il a écrit l’histoire pour la marguillerie, qu’il avait été autrefois l’Archiloque de la Régence, mais les iambes de cet Archiloque, qui eût pu en dire un seul vers ?
C’est surtout de madame de Sévigné qu’il est amoureux… Il a fait ses études dans ses lettres.
La maison Jannet s’est surtout distinguée dans ce progrès de la librairie que nous venons de signaler ; elle a eu la première l’heureuse idée de renouveler la forme si connue et si estimée des Elzévirs.
Il le fut toute sa vie, mais surtout un jour, dans un procès dont les détails semblent fantastiques quand on pense au temps où une telle cause se produisit.
Quand elle n’est pas contenue et soutenue par l’idée du public, son corset à elle, tout s’abaisse et s’en va de sa manière de parler et d’écrire dans un abandon sans grâce et surtout sans noblesse.
On a dit que le cant anglais souleva de mépris cette âme forte, qui n’avait rien d’aimable, mais on n’a pas dit encore et surtout on a oublié de voir que le cant de sa société ou de sa race était en lui tellement ancré qu’il influa, durant toute sa vie intellectuelle, sur les procédés les plus intimes de son esprit.
Correct et grave, mais surtout très grave, ayant même l’avantage d’être lourd parfois, ce qui ajoute encore à la gravité, cette fortune des écrivains actuels !
Saint-René Taillandier ne cesse pas de nous répéter sur un ton qu’on voudrait plus varié : « Soyons religieux, mais surtout soyons libres, libres même de n’être pas religieux du tout, si cela nous plaît. » Car avec la liberté telle que la conçoit ce libéral immense, la religion ne peut plus être que la liberté de n’avoir pas de religion.
Nous en trouvons, de ces parties de poète, de ces fragments qui classent un homme quoiqu’ils ne soient que des fragments ; nous en trouvons dans tous les livres de vers publiés par lui ; mais surtout dans les deux qui ouvrent et ferment sa carrière poétique et qui la consacrent : Les Confidences et Le Couvre-feu.
II C’est donc un regret, c’est surtout un regret que j’exprime ; mais ce n’est pas un désespoir.
Et on n’oubliait pas surtout la fameuse strophe : Non loin quelques bœufs blancs couchés parmi les herbes Bavent avec lenteur sur leurs fanons épais Et suivent de leurs yeux languissants et superbes Le songe intérieur qu’ils n’achèvent jamais !
Il s’est bien un peu, — et surtout dans ces derniers temps, — embesogné d’idéal, mais il est de mesure et de donnée honnête.
Gozlan, qui n’était pas Parnassien, mais qui était surtout un homme d’esprit, a fait ce mot, qui n’est qu’une épigramme : « Alfred de Musset, c’est lord Byronnet. » M.
L’auteur du Roman d’une conspiration n’a pas tiré de la foule de tous les conspirateurs qui mettent leur vie au jeu, et bravement l’y laissent, ce Goujet, et surtout ce Rochereuil, qu’il fallait marquer d’un signe à part, — comme ce Redgauntlet, par exemple, qui est aussi un conspirateur, et que le génie de Walter Scott a marqué, pour que l’imagination le revoie toujours dans ses rêves, de ce fer à cheval sur le front, signe du malheur de toute une race, qui perd toutes les causes pour lesquelles elle combat, sans que jamais son courage faiblisse sous le poids de cette sombre et désespérante fatalité !
Ils donnent le nom de théologie naturelle à la métaphysique, dans laquelle ils étudient cet attribut de Dieu, et ils appuient leurs raisonnements d’observations tirées du monde matériel ; mais c’était surtout dans l’économie du monde civil qu’ils auraient dû chercher les preuves de la Providence… La Science nouvelle sera, pour ainsi parler, une démonstration de fait, une démonstration historique de la Providence, puisqu’elle doit être une histoire des décrets par lesquels cette Providence a gouverné, à l’insu des hommes, et souvent malgré eux, la grande cité du genre humain.
Le Dr Lieving assure que la calvitie précoce est « surtout le propre des gens de tempérament nerveux et d’esprit actif, mais de santé générale faible ». […] Si les Français avaient surtout et même exclusivement emprunté au romantisme allemand, comme modèles, l’émigration hors de la réalité et la proclamation du droit souverain de la passion, les Anglais en développèrent non moins exclusivement les éléments catholico-mystiques. […] De même qu’aucun peuple n’a fait autant pour ses naturalistes et ne les a autant honorés, aucun peuple non plus n’a, avec autant de sincérité et de dévotion que le peuple anglais, cherché dans la foi surtout renseignement. […] Célébrité, naturellement, qui ne s’est pas faite sans exciter dans les petits et grands journaux des rires, ceux de la sottise ; sans offrir à la sottise publique et privée, officielle et majestueuse ou officieuse et besogneuse, l’occasion tôt saisie d’étaler ses turpitudes qu’irrite l’approche d’une merveille nouvelle… Les gens, malgré l’horreur qu’ils ont pour la beauté et surtout pour la nouveauté dans la beauté, ont compris malgré eux, peu à peu, le prestige d’une autorité légitime. […] … Toi qui me forces à rêver, toi qui me déconcertes, Et toi surtout que j’aime, Émail, Beauté, Poème, Femme.
De-là tout l’héroïque de Corneille, surtout quand il fait parler les romains, qui n’est encore que le mérite de la convenance. […] C’est pour eux une ambition bien vive que la gloire d’être imprimés avec quelqu’espérance d’être lûs ; et le titre d’auteur, surtout d’auteur critique, leur paroît d’une grande distinction parmi les hommes. […] C’est surtout ce défaut qui caractérise la tragedie de Pertharite dont le mauvais succès fit renoncer Corneille au théatre, jusqu’à ce que les bienfaits et les sollicitations du surintendant des finances eussent ranimé son génie. […] La pitié a ses degrés, surtout au théatre. […] Si quelque chose peut prouver que nous nous accoutumons à tout, et que tout jaloux que nous paroissons de l’imitation de la nature, le moindre plaisir nous fait passer là-dessus bien des irrégularités, c’est qu’on ne soit pas blessé des monologues dans les tragedies, surtout quand ils sont un peu longs.
Plusieurs, à l’église, surtout au moment de l’élévation, n’ont pas voulu dire de prières et sont restés assis, « muets comme des bêtes. » Trois hommes, dont un charpentier, ont passé ensemble une nuit lisant un livre de l’Écriture. […] Au péril de sa vie, il se procure quelqu’un de ces livres qui enseignent la voie du salut, le Guichet de Wicleff, l’Obéissance du chrétien, parfois la Révélation de l’Antéchrist par Luther, mais surtout quelques portions de la parole de Dieu, que Tyndal vient de traduire. […] Seul à seul, quand il est sûr de son voisin, il lui en parle, et quand un paysan parle de cette sorte à un paysan, un ouvrier à un ouvrier, vous savez quel est l’effet. « C’est par les fils des yeomen surtout, dit Latimer, que la foi du Christ s’est maintenue en Angleterre341 », et ce sera plus tard avec des fils de yeomen, que Cromwell gagnera ses victoires puritaines. […] Le petit Latimer étudia âprement, prit ses grades, et resta longtemps bon catholique, ou, comme il disait, « dans les ténèbres et l’ombre de la mort. » Vers trente ans, ayant fréquenté Bilney le martyr, et surtout ayant connu le monde et pensé par lui-même, il commença « à flairer la parole de Dieu et à abandonner les docteurs d’école et les sottises de ce genre », bientôt à prêcher, et tout de suite à passer « pour un séditieux grandement incommode aux gens en place qui étaient injustes. » Car ce fut là d’abord le trait saillant de son éloquence ; il parlait aux gens de leurs devoirs, et en termes précis. […] S’il se rencontre parmi eux un Milton, c’est que par ses vastes curiosités, ses voyages, son éducation encyclopédique, surtout par son adolescence trempée dans la grande poésie de l’âge précédent, et par son indépendance d’esprit hautainement défendue même contre les sectaires, Milton dépasse la secte.
En dehors de la coloration, la beauté des épreuves ne se reconnaît pas surtout par ces beaux noirs veloutés des estampes européennes, et que n’a pas l’impression japonaise, où le noir est un noir de lithographie usée ; elle se témoigne à la vue, par la netteté du contour, sa pénétration, pour ainsi dire, dans le papier, où le trait a quelque chose de l’intaille d’une pierre gravée. […] si un homme, comme moi, pouvait rencontrer un Japonais intelligent, me donnant quelques savoureux renseignements, traduisant, par-ci, par-là, quelques lignes des livres à figures, et surtout me criant : Gare ! […] C’est curieux, si je suis bien nié, bien haï, bien insulté, j’ai des enthousiastes, et surtout chez des femmes du peuple, en ce temps où il n’y a plus de religion, et où je me sens, dans leur imagination, occuper la place d’un prêtre, d’un vieil être auquel va un respect religieux un peu tendre. […] Cernuschi, qui avait été aujourd’hui à l’exposition de Barye, me parle avec un certain mépris des sculptures du grand sculpteur, surtout au point de vue de la matière, comparée à la matière des bronzes chinois. […] Au fond il y a eu une peinture primitive italienne et allemande ; ensuite la vraie peinture qui compte quatre noms : Rembrandt, Rubens, Velasquez, le Tintoret ; et à la suite de cette école de l’ingénuité et de cette école du grand et vrai faire, encore de jolies et spirituelles palettes en France, et surtout à Venise, et après plus rien que de pauvres recommenceurs, — sauf les paysagistes du milieu de ce siècle.
Conseillons à ceux qui ont le malheur de leur plaire de ne pas s’en vanter ; conseillons surtout à ceux qu’ils décrient de ne pas plus leur répondre que je n’ai fait depuis que j’existe. […] « C’est là que son goût vrai surtout se manifeste. […] C’est là surtout qu’il sut mêler la douceur du miel attique au fiel de ses satires ingénieuses, et que les ornements dont il embellit son harmonieux langage lui valurent le titre d’inimitable écrivain. […] Aux traits perçants qu’Aristophane aiguise contre Euripide, il en mêle souvent d’injustes et d’empoisonnés : on ne peut surtout le blâmer trop sévèrement de lui reprocher sa naissance, et de s’efforcer à le tourner en ridicule par la dénomination fréquente de fils d’une marchande d’herbes. […] Voilà ceux à qui surtout le ridicule intente un procès exemplairement inévitable et sans appel : oui, qu’il les dénonce, qu’il les poursuive, et qu’à défaut de flétrissures corporelles auxquelles se dérobent ces contumaces juridiques, il les saisisse, les dégrade, les fustige, les mette en quelque façon aux galères du mépris universel, et les pende, pour ainsi dire, au gibet de l’opinion publique.
Figurez-vous, dans cet air brumeux, parmi ces frimas et ces tempêtes, dans ces marécages et ces forêts, des sauvages demi-nus, sortes de bêtes de proie, pêcheurs et chasseurs, mais surtout chasseurs d’hommes ; ce sont eux, Saxons, Angles, Jutes, Frisons aussi13, et plus tard Danois, qui au cinquième et au neuvième siècle, avec leurs épées et leurs grandes haches, prirent et gardèrent l’île de Bretagne.Pays rude et brumeux, semblable au leur, sauf pour la profondeur de sa mer et la commodité de ses côtes, qui plus tard appellera les vraies flottes et les grands navires : la verte Angleterre, ce mot ici vient d’abord aux lèvres, et dit tout. […] Au-delà de l’Humber, je pense qu’il n’y en avait guère ; il y en avait si peu, qu’en vérité je ne me rappelle pas un seul homme qui en fût capable, au sud de la Tamise, quand je pris le royaume. » Il essaya, comme Charlemagne, d’instruire ses sujets, et mit en saxon à leur usage plusieurs livres, surtout des livres moraux, entre autres la Consolation de Boëce ; mais cette traduction même témoigne de la barbarie des auditeurs. […] Voir l’Yglingasaga, et surtout la Saga d’Egill. […] Les Saxons comme les Francs s’amollissent un peu, mais surtout se dépravent, et sont pillés et massacrés par leurs frères du Nord restés sauvages.
Indépendamment de ce que lui avait valu le prix des Études et surtout de Paul et Virginie, et de quelques modiques pensions littéraires que Louis XVI et le duc d’Orléans lui avaient données pour récompenser ses ouvrages et secourir sa pauvreté, il avait reçu la dot de sa femme et il appartenait par elle à une famille riche qui pouvait l’aider à tirer parti de ses œuvres. […] Telle est surtout celle d’une demoiselle de Lausanne, qui, se laissant charmer à la lecture des Études, écrivit aussitôt à l’auteur pour lui proposer sa main. […] L’abbé Delille et Bernardin de Saint-Pierre le traitèrent en enfant chéri de leur maison ; il préféra à tout l’auteur des Études de la nature et surtout de Paul et Virginie. […] Quoiqu’on n’aperçoive pas de mon ermitage, situé au milieu d’une forêt, cette multitude d’objets que nous présente l’élévation du lieu où nous sommes, il s’y trouve des dispositions intéressantes, surtout pour un homme qui, comme moi, aime mieux rentrer en lui-même que s’étendre au dehors.
C’est surtout dans la substance de l’écorce grise du cerveau que l’onde centripète de la sensation rencontre une forte résistance à vaincre pour produire l’onde de mouvement centrifuge. […] Les actions inhibitoires ne semblent pas être ce qu’il y a de plus important dans l’hypnose, et il faut surtout considérer les actions excitantes, qui sont liées aux premières ou qui s’y ajoutent. […] Nous croyons surtout que le patient est dans un état d’obéissance passive et de foi aveugle. […] Elle ne veut pas la voir, ni surtout reconnaître qu’elle la voit, tout comme il y a des gens qui se refusent à l’évidence.
Sur le pont, il y a des enrôlés dans les zouaves pontificaux, des Belges surtout, de pauvres jeunes gens, aux mines hâves, dont quelques-uns lisent, sur des cordages, des livres de piété, à tranches dorées : enrôlés de misère que le mal de mer ne rend pas jaunes, mais terreux. […] Impossible de voir — quand on voit — un désaccord, une discorde plus criarde, de tons vilainement bleus, jaunes, rouges et verts — un vert surtout, un vert de serge abominable ; et tous ces tons associés dans des contrariétés hurlantes, relevées de lumières zinguées toujours en dehors de la tonalité de l’étoffe, et éclairant du violet avec des glacis jaunes et du vert avec des glacis blancs. […] Vendredi 31 mai « Pardon, je suis en retard… c’est que le surtout de la table n’est arrivé qu’à six heures, et le comte a voulu absolument le monter lui-même. » C’est la Païva qui nous dit cela. […] Alors c’est l’exhibition du surtout, et c’est la bourgeoise invitation sans pudeur à admirer cela, et à toujours l’admirer.
Thiers ne ressemble point à ceux qu’on nous a donnés jusqu’ici, surtout dans les dernières années.
puis sa flamme rapide, son naïf et irrésistible abandon, son attache soudaine et forcenée ; le caractère de Raymon surtout, ce caractère décevant, mis au jour et dévoilé en détail dans son misérable égoïsme, comme jamais homme, fût-il un Raymon, n’eût pu s’en rendre compte et ne l’eût osé dire ; une certaine amertume, une ironie mal déguisée contre la morale sociale et les iniquités de l’opinion, qui laisse entrevoir qu’on n’y a pas échappé ; tout, selon nous, dans cette production déchirante, justifie le soupçon qui a circulé, et en fait une lecture doublement romanesque, et par l’intérêt du récit en lui-même, et par je ne sais quelle identité mystérieuse et vivante que derrière ce récit le lecteur invinciblement suppose.
De quelque manière qu’on veuille interpréter ces symptômes évidents, qu’on y voie, comme les plus illuminés semblent le croire, l’annonce de je ne sais quelle femme miraculeuse destinée à tout pacifier ; qu’on y voie simplement, comme certains esprits plus positifs, la nécessité de réformer trois ou quatre articles du Code civil, nous pensons qu’il doit y avoir sous ce singulier phénomène littéraire une indication sociale assez grave ; nous aimons surtout à y voir un noble effort de la femme pour entrer en partage intellectuel plus égal avec l’homme, pour manier toutes sortes d’idées et s’exprimer au besoin en sérieux langage.
Les talents surtout sont jamais été plus nombreux ; c’est un devoir de la critique de ne pas se lasser à les compter, et d’en tirer avec soin et plaisir tout ce qui s’y distingue et qui s’en détache… Romantisme, humanitarisme, ce sont là des formes de passions et comme de maladies, que les jeunes talents doivent presque nécessairement traverser ; ils deviennent d’autant plus mûrs qu’ils s’en dégagent plus complétement.
Comment aurait-il pu croire que le moyen de sauver la royauté était de renfoncer dans la Charte, de l’enchaîner à toutes ses conséquences, et surtout de la séparer de toutes les questions administratives, lorsque la plupart des politiques du moment où nous sommes sont encore persuadés que celui qui gouverne est nécessairement le chef de l’administration ?
L’inspiration est donc, aussi bien que le raisonnement, du domaine de la philosophie, et celle-ci a aussi sa forme particulière ; mais la philosophie représente le moment du développement de l’homme où l’inspiration, la raison et l’action se manifestent surtout par la destruction.
Ils ont su l’exciter surtout par la peinture du malheur, que ces âmes énergiques et profondes ressentaient si douloureusement.
Ils créent des idées grandioses, comme les poètes de grandioses images, et il est rare que la faculté créatrice d’images et la faculté créatrice d’idées se trouvent réunies dans le même homme, rare surtout qu’elles fonctionnent ensemble.
Mais on y voit nettement les idées considérées comme indépendantes du vouloir, la force du Destin et la conclusion : se résigner ; enfin, et surtout, la ligne d’une pensée esthétiquement grande et belle, très propice à une grave poésie lyrique.
Citons l’Arioste, le cardinal Bibbiena, Machiavel, Ruzzante, Pietro Aretino, Francesco d’Ambra, Ludovico Dolce, Annibal Caro et des milliers d’auteurs qui firent admirer surtout la complication et la singularité des intrigues qu’ils inventaient et les grâces souvent trop libres de leur dialogue.
Par la suite, cet équilibre se rompit de nouveau, et ce fut alors la littérature et surtout la littérature dramatique de l’Italie qui fut redevable à la France de bien plus que celle-ci ne lui avait dû jadis.
Les lois ne sont que des généralisations factices où l’on fait rentrer, en les bousculant et en les détériorant, le plus possible de cas particuliers : d’où sous une apparente unité qui repose surtout sur des mots, des heurts constants, des contradictions perpétuelles de détail.
Il excelle là surtout où il faut des qualités primesautières, de l’improvisation, du brio ; son premier coup d’œil est le bon.
Une froide nuit d’hiver (décembre 1701) à l’heure du bœuf (2 heures du matin), dans une tourmente de neige, les conjurés, vêtus d’un surtout noir et blanc pour se reconnaître, et en dessous de toile d’acier, marchent silencieusement vers le yashki de l’homme dont ils se sont promis d’aller déposer la tête sur le tombeau de leur seigneur.
C’est surtout à réparer le mal fait par les sophistes que doit s’attacher aujourd’hui le poëte.
Cela tient à ce que la foule demande surtout au théâtre des sensations ; la femme, des émotions ; le penseur, des méditations.
On y trouve un écrivain dont les grands talens doivent faire oublier ses Lettres du chevalier d’Her… ses comédies peu théâtrales, son Apologie des tourbillons de Descartes & les Essais informes qu’il a faits dans les genres de Lucien & de Théocrite ; plus heureux dans ceux de Quinault & de Bacon, & surtout dans la géométrie ; faisant aimer les sciences les plus abstraites ; réunissant la subtilité du raisonnement à un stile qui lui est particulier & qui a fait beaucoup de mauvais imitateurs ; ayant plus d’esprit que de génie, & plus de délicatesse que d’invention ; placé sous deux règnes pour mériter l’estime de deux siècles, & par la variété de ses connoissances, & par la singularité de son ame toujours paisible, modérée, égale, inaccessible aux mouvemens inquiets ou violens, qui rendent les autres hommes malheureux ; fait, en un mot, pour les agrémens & les délices de la société, mais non pour être l’exemple des belles ames, des cœurs sensibles & reconnoissans.
Son livre n’a pas laissé d’avoir du succès, surtout en province, parce que dans le grand nombre de pensées qu’il a compilées, il y en a quelques-unes de solides & d’ingénieuses.
Jacques de Sainte-Beuve, dont les Décisions de cas de conscience (1986) sont, on effet, beaucoup plus sages et surtout plus prudentes que celles des casuistes dont les Provinciales nous ont fait connaître la morale.
Je suis juste, comme vous voyez ; je ne demande pas mieux que d’avoir à louer, surtout Baudouin, bon garçon que j’aime et à qui je souhaite de la fortune et du succès.
… Pélisson et d’Olivet étaient, à coup sûr, des hommes de talent, d’un talent relatif et divers, que leur tâche d’historiens de l’Académie n’aurait pas dû décontenancer à ce qu’il semble ; et pourtant, il faut bien l’avouer, ils ne se sont ni l’un ni l’autre montrés de niveau avec elle, Pélisson surtout, Pélisson, que le nouvel éditeur, dans sa préface, met bien au-dessus de d’Olivet, et que nous nous permettrons, nous, de mettre bien au-dessous.
Demogeot a mis… ou n’a pas mis de lui-même et de ses propres opinions dans le fragment d’histoire qu’il vient de publier, l’agrément d’un pareil morceau de littérature historique est surtout dans les citations, et ces citations y sont faites avec beaucoup de discernement et de choix.
Nous devons donc le croire, l’illustre historien s’est dit que des biographies n’étaient, en somme, ni moins importantes, ni moins nécessaires, que le récit des événements avec leur développement grandiose, et que là surtout, au contraire, était l’interprétation la plus intime de ces événements, le secret de l’humaine et divine comédie.
Il ne fallait pas qu’elle pût recommencer, entre l’oratoire et la tombe, les martyres cachés de Marie Leczinska et de l’Espagnole Marie-Thérèse, et c’est pour cela qu’on l’avait faite belle, et charmante, et pieuse, et bonne, et surtout Française, c’est-à-dire légère comme on l’était alors ; car il fallait être légère dans cette malheureuse nation, éperdue d’élégance, pour faire accepter toutes les vertus !
Mais, toujours historien, il inclina surtout aux biographies des grands artistes, et il nous donna celle d’Hogarth, — un Anglais chez lui, qu’il amena chez nous !
Il ne fallait pas qu’elle pût recommencer, entre l’oratoire et la tombe, les martyrs cachés de Marie Leczinska et de l’Espagnole Marie-Thérèse, et c’est pour cela qu’on l’avait faite belle, et charmante, et pieuse, et bonne, et surtout Française, c’est-à-dire légère comme on l’était alors, car il fallait être légère dans cette malheureuse nation, éperdue d’élégance, pour faire accepter toutes les vertus !
La difficulté de l’Histoire vient surtout de l’idée chimérique et impossible que l’on en a.
Mais c’est, surtout, quand il s’agit de l’homme redoutable envers lequel il était si facile à un écrivain comme Prescott d’être injuste, que ses paroles deviennent, à force d’impartialité, d’un grand poids : « Nous frémissons, — (je ne crois pas qu’il frémisse beaucoup, cet homme de race anglo-saxonne, fils de boucanier et de flibustier, mais passons-lui ce petit sacrifice à la rhétorique), — nous frémissons en regardant un tel caractère, — (il s’agit du monstrueux duc d’Albe), — mais, nous devons l’avouer, il y a quelque chose qui provoque notre admiration dans cette rigueur, dans cette inflexibilité, dans ce mépris de toute crainte et de toute faveur avec lesquels cette nature indomptable exécute ses plans !!!
Ce que je dis là, je ne le dis point pour Sismondi et Bonstetten, genre d’esprits qui, en eux-mêmes et sur la recommandation de Saint-René Taillandier (surtout), ne peuvent faire d’illusion à personne.
On s’attendait peu à ce ton, agréable du reste, — et convenable surtout, — de la part de M.
Si, dans toute littérature, il y a de l’inutile et du superflu, il y en a surtout, en philosophie, dans des proportions effroyables.
II C’est le dernier siècle, surtout, — ce charmant xviiie siècle, dont la Critique historique d’aujourd’hui ose bien se vanter d’être la fille, — qui a été dur pour ce pauvre Mahomet jusqu’à la calomnie, et jusqu’à la caricature dans la calomnie !
dont l’amant se fait gladiateur et se trouve en face d’un inceste quand il s’agit d’épouser la femme qu’il aime… Mais cette histoire, qui aurait pu être dramatique et touchante, surtout à l’heure où le christianisme, sortant comme une aurore des Catacombes, commençait de jeter, avec ses premiers rayons, dans les âmes, les troubles d’une vertu et d’une pudeur inconnus à cet effroyable monde romain qui finissait, cette histoire n’est pour Bouilhet qu’un prétexte : son vrai but, c’est de nous décrire le luxe inouï et les derniers excès d’une société dont les vices sont restés l’idéal du crime, et qui tombe, ivre-morte du sang dont elle a nourri ses murènes, sous la table de Lucullus.
Il s’associait encore par le souvenir, et son imagination était surtout de la mémoire.
quelques mots qui sentent leur collège, mêlés à la traduction interlinéaire, bien faite d’ailleurs, et surtout des notes, des notes dans lesquelles nous trouvons des prétentions de linguiste, de la botanique, de l’histoire naturelle et toutes sortes de choses que j’eusse mieux aimé ne pas y voir, ont donné à penser que M.
… Il est Allemand et il est Français ; il est ancien, renaissance, et moderne surtout, — et de la dernière heure du xixe siècle, — ayant passé à travers toutes les idées, tous ces cerceaux d’or qui n’ont que des fonds en papiers-chiffe et qu’il a crevés, en les emportant !
; mais surtout il nous a parlé avec juste raison de cette perle, dissoute dans l’oubli : la Suite du Menteur, d’une conception si naturellement ingénieuse et de situations si profondes.
Excepté deux histoires, parmi ces histoires, et surtout une, qui me paraît un vrai chef-d’œuvre, dû à mieux et à plus que du talent, c’est-à-dire à des circonstances d’esprit très-particulières et sur lesquelles je vais revenir, il n’y a rien dans ces Amours d’Italie qui puisse classer grandement leur auteur.
Il faut reconnaître que c’est en Amérique surtout que l’on constate les plus sérieux progrès, sur un terrain assurément plus favorable.
Les noms d’Hercule, d’Évandre et d’Énée passèrent donc de la Grèce dans le Latium, par l’effet de quatre causes que nous trouverons dans les mœurs et le caractère des nations : 1º les peuples encore barbares sont attachés aux coutumes de leur pays, mais à mesure qu’ils commencent à se civiliser, ils prennent du goût pour les façons de parler des étrangers, comme pour leurs marchandises et leurs manières ; c’est ce qui explique pourquoi les Latins changèrent leur Dius Fidius pour l’Hercule des Grecs, et leur jurement national Medius Fidius pour Mehercule, Mecastor, Edepol. 2º La vanité des nations, nous l’avons souvent répété, les porte à se donner l’illustration d’une origine étrangère, surtout lorsque les traditions de leurs âges barbares semblent favoriser cette croyance ; ainsi, au moyen âge, Jean Villani nous raconte que Fiesole fut fondé par Atlas, et qu’un roi troyen du nom de Priam régna en Germanie ; ainsi les Latins méconnurent sans peine leur véritable fondateur, pour lui substituer Hercule, fondateur de la société chez les Grecs, et changèrent le caractère de leurs bergers-poètes pour celui de l’Arcadien Évandre. 3º Lorsque les nations remarquent des choses étrangères, qu’elles ne peuvent bien expliquer avec des mots de leur langue, elles ont nécessairement recours aux mots des langues étrangères. 4º Enfin, les premiers peuples, incapables d’abstraire d’un sujet les qualités qui lui sont propres, nomment les sujets pour désigner les qualités, c’est ce que prouvent d’une manière certaine plusieurs expressions de la langue latine.
Mme de Verdelin mérite d’être distinguée entre les diverses dames amies de Rousseau, en ce qu’elle n’était nullement bel esprit ni bas-bleu, ni rien qui en approche70 ; qu’avec un esprit fin elle n’avait nulle prétention à paraître ; qu’elle aimait l’écrivain célèbre pour ses talents et pour son génie sans doute, mais pour lui surtout, pour ses qualités personnelles, non pour sa réputation et sa vogue : elle n’apporta dans cette liaison aucun amour-propre ni ombre de susceptibilité, lui resta activement fidèle tant qu’il le lui permit, et elle ne cessa, elle ne renonça à la douceur de le servir que lorsqu’il n’y eut plus moyen absolument de l’aborder ni de l’obliger ; et alors même elle garda intact son sentiment d’amitié, comme un trésor, hélas ! […] Son assiduité auprès du fauteuil de son mari de plus en plus infirme et tracassier, que la vue de sa fin tourmentait et rendait plus égoïste encore, l’obligation où elle était de se séparer de ses filles qu’elle mettait au couvent, et surtout le procédé froid, compassé, moins que consolant, de son ami Margency, l’avaient amenée à un état de faiblesse physique et morale, à un découragement qui ne la laissait plus sensible qu’à une amitié dévouée et active du côté de Rousseau. […] Je fus touché de ce voyage, surtout dans la circonstance où je me trouvais et où j’avais grand besoin, pour soutenir mon courage, des consolations de l’amitié.
Mais surtout pour les femmes, rien n’était pareil… Jamais il n’a passé devant la moindre coiffe sans ôter son chapeau, je dis aux femmes de chambre et qu’il connaissait pour telles… Jamais il ne lui arriva de dire rien de désobligeant à personne… Jamais devant le monde rien de déplacé ni de hasardé, mais jusqu’au moindre geste, son marcher, son port, toute sa contenance, tout mesuré, tout décent, noble, grand, majestueux et toutefois très naturel. » — Voilà le modèle, et, de près ou de loin, jusqu’à la fin de l’ancien régime, il est suivi. […] Le dernier adieu de mon vieux mari fut de m’engager à lui survivre longtemps et à me faire une vie heureuse. » Avec les femmes surtout, c’est peu d’être poli, il faut être galant. […] Voir à ce sujet les types un peu anciens, surtout en province. « Ma mère, ma sœur et moi, transformés en statues par la présence de mon père, nous ne recouvrions qu’après son départ les fonctions de la vie. » (Chateaubriand, Mémoires, I, 17, 28, 130.) — Mémoire de Mirabeau, I, 53.
Depuis que je suis sur le trône, il ne m’est jamais arrivé d’empêcher qu’on ne me fît des représentations ; j’ai reçu avec bonté et même avec plaisir celles surtout qui avaient pour objet l’avantage de mes sujets et la gloire de l’empire ; je n’ai jamais manqué, après les avoir reçues, de les renvoyer aux grands tribunaux, pour qu’ils eussent à délibérer sur l’usage que j’en devais faire. […] Depuis le deux cent quarante-deuxième livre jusqu’au trois cent seizième, il n’est question que de l’homme, mais il y est envisagé sous toutes les faces, rapports et points de vue imaginables ; soit pris solitairement et par rapport à sa constitution corporelle ; soit envisagé dans sa famille, dans la société et dans l’État ; soit surtout comme capable d’acquérir des connaissances, de cultiver toutes les vertus, ou de donner dans des vices et des désordres qui le dégradent et font son malheur. […] La France le compense par mille chefs-d’œuvre d’imagination et de raison ; son génie a plutôt les formes du drame, parce que ce génie est surtout en action.
Léopold fréquentait surtout le palais de la princesse Charlotte ; cette jeune femme s’essayait sous sa direction à dessiner, à peindre, à graver les œuvres du maître ; l’intimité des occupations amena l’intimité des cœurs. […] XXVI C’est surtout dans les yeux et dans le cœur de ses amis, le prince et la princesse Bonaparte, qu’il savoura sa gloire. […] Sans doute il y a eu et il y a, aujourd’hui surtout, en France, où une génération de grands peintres prépare un second siècle de Léon X, en deçà des Alpes, il y a des peintres qui peignent, comme Géricault, ou dessinent, comme Michel-Ange, avec le crayon fougueux et infaillible qui calque les formes du Créateur, qui sculpte la charpente des os et des muscles du corps humain ; il y en a qui ont ravi à Titien le coloris, à Raphaël la grâce, à Rubens l’éblouissement et l’empâtement profond, délayés dans des rayons par leurs pinceaux ruisselants ; il y en a qui font nager, comme Huet, leurs paysages, sévèrement réfléchis par un œil pensif, dans les lumières sereines de Claude Lorrain ou dans les ombres transparentes de Poussin ; il y en a qui pétrissent, comme Delacroix, en pâtes splendides, les teintes de l’arc-en-ciel sur leurs palettes ; il y en a qui, comme Gudin, font onduler la lumière et étinceler l’écume sur les vagues remuées par le souffle de leurs lèvres ; il y en a, comme Meissonier, qui donnent aux scènes et aux intérieurs de la vie domestique l’intérêt, la réalité, le pittoresque et le classique de la peinture héroïque ; il y en a qui, comme mademoiselle Rosa Bonheur, transportent avec une vigueur masculine, sur la grande toile, les pastorales de Théocrite, les chevaux de charrette ou les taureaux fumants dans le sillon retourné par le soc luisant ; il y en a qui, comme les deux Lehmann, dont le plus jeune, dans sa Graziella écoutant le livre qu’on lui lit à la lueur du crépuscule, sur la terrasse de l’île de Procida, au bord de la mer, semblent avoir retrouvé sur leur palette l’âme mélodieuse de Léopold Robert.
Quand elles ont tout lavé et effacé toutes les taches, elles étendent en ordre sur le bord de la mer, là surtout où les flots ont nettoyé les cailloux du rivage. […] C’est un vif chagrin pour leurs ennemis, pour leurs amis une grande joie, et pour eux-mêmes surtout une bonne renommée.” […] — Il ne faut pas que cela vous étonne, me dit-il, nous autres Provençaux, nous mêlons Dieu à tout, surtout à nos passions et à nos tendresses.
Ce à quoi je voulais surtout prendre garde, c’était à ne le pas faire trop long, ce qui m’eût été bien facile, si je me fusse laissé entraîner aux épisodes et aux ornements. […] Ma petite vanité eut alors de quoi se trouver satisfaite, car on distingua surtout mes beaux chevaux anglais qui l’emportaient en force, en beauté, sur tous ceux qu’on avait pu voir en pareille rencontre ; mais, au milieu d’une jouissance si puérile et si trompeuse, je vis, à mon grand désespoir, que dans cette Italie morte et corrompue il était plus facile de se faire remarquer par des chevaux que par des tragédies. […] Je me parerai moi-même de ce nouvel ordre. » Ses mémoires sont surtout intéressants par la sincérité de sa vanité ridicule et aussi par la passion moitié sincère moitié ostentative qu’il affecta de prouver toute sa vie à la comtesse d’Albany.
Sans doute il l’a compris beaucoup moins que Descartes et surtout que Newton ; mais il est sur la même voie que l’un et l’autre. […] Mais il n’avait que la justesse de l’esprit, il n’en avait pas assez l’étendue ni surtout l’élévation. […] On dirait qu’il croit suffisant de la peindre, sans chercher à la juger et surtout à la conduire.
On aurait cru en le voyant qu’on avait changé d’époque et qu’on était introduit dans la société d’un de ces deux ou trois hommes naturellement immortels, dont Louis XIV était le centre, et qui se trouvaient chez lui comme chez eux, à son niveau, quoique sans s’élever ou sans s’abaisser du leur : — La Bruyère, — Boileau, — La Rochefoucauld, — Racine, — et surtout Molière ; — il portait son génie si simplement qu’il ne le sentait pas. […] Mon père se moquait souvent des hommes, qu’il accusait de travailler sans cesse à leur malheur ; il ne pouvait rencontrer un être disgracié sans s’indigner contre les parents et surtout contre les gouvernants qui n’apportaient pas autant de soins à l’amélioration de la race humaine qu’à celle des animaux. […] … » ……………………………………………………………………………………………… « Je t’envoie deux nouveaux ouvrages ; ils sont encore fort mauvais et fort peu littéraires surtout !
Cacault ajoutait que le genre des matières traitées, fort peu comprises par les séculiers et par ceux surtout qui professaient des principes différents, offrait un obstacle de plus à cette persuasion. […] Il ajouta que si Sa Sainteté leur prêtait plus de force par l’ambassade dont lui, Cacault, avait pris l’initiative, ambassade qui manifesterait la bonne volonté du Pontife, son estime pour la France, et l’intérêt qu’il prenait à rattacher de nouveau cette nation à l’Église, les choses s’arrangeraient, sans aucun doute, surtout si, par une marque de considération personnelle, on flattait le chef du gouvernement français. […] ” « À cette question, je me tus, n’ayant rien à riposter et ne voulant surtout désigner personne.
Tel vous le voyez, toujours alerte et se trémoussant, mais surtout dans la saison des amours. […] Il se plaît surtout à côtoyer les murailles, parmi les fragments de rochers, au milieu des touffes d’ajoncs et le long des haies où il attire l’attention par la gentillesse de ses mouvements et la bruyante gaieté de son ramage. […] De temps à autre, il descend par terre pour n’y rester qu’un moment ; c’est ce qu’il fait surtout en hiver, dans nos États du Sud, où il passe généralement cette saison ; ou bien encore au printemps, lorsqu’il est occupé à ramasser les matériaux dont se compose son nid.
Le vieux Melchior, son bonnet de soie noire tiré sur ses larges oreilles poilues, les paupières flasques, le nez pincé dans ses grandes bésicles de corne et les lèvres serrées, ne pouvait s’empêcher de déposer sur l’établi sa loupe et son poinçon et de jeter quelquefois un regard vers l’auberge, surtout quand les grands coups de fouet des postillons à lourdes bottes, petite veste et perruque de chanvre tortillée sur la nuque, retentissaient dans les échos des remparts, annonçant quelque nouveau personnage. […] — Non, répondit-il, je n’aime pas les guerres, surtout celles où des cent mille hommes perdent la vie pour la gloire d’un seul. […] » Le soir, à la halte, nous étions bien heureux de reposer nos pieds fatigués, moi surtout.
Presque toutes ces figures, vagues et indécises, trahissent un esprit moins ferme que délicat, Mais cette délicatesse même n’était pas sans prix, surtout pour l’époque. […] Du reste, pour n’avoir rien à démêler avec les hommes sincères ni surtout avec les indifférents, qui, pour vivre bien avec les dévots, feraient brûler les libres penseurs, il fallut que Jean de Meung protestât Qu’oncques ne fut s’(son) intention ̃ De parler contre homme vivant, Sainte religion suivant. […] Cela est vrai, surtout du temps où vivait Jean de Meung.
Que l’on considère qu’en l’un de ces livres, vingt ans de l’histoire de l’Europe figurent, vingt années qui sont tout le sanglant accouchement du monde moderne, que pour ce temps rendu par ses événements et ses personnages marquants, l’auteur entreprend de décrire toute l’existence sociale de sa nation, des paysans au czar, des enfants aux vieilles femmes, des jeunes filles aux soldats, qu’on y trouve le bivouac, le champ de bataille, la cour, le club, la famille, la hutte, le palais, les masses, les armées, les conseils, les sommités pensantes et isolées, les mariages, les adultères, les naissances, la vie surtout, la lente évolution de tous ces corps mous de jeunesse, s’endurcissant en l’âge mur, faiblissant de décrépitude, de toutes ces âmes légères, puis sérieuses, puis ternies et vacillantes, jusqu’à ce que vienne, tôt ou à son heure, sur la terre nue ou sur la douceur d’une couche, le terme suprême, la mort, ce mystérieux moment où, en dépit de l’horreur distraite des vivants, certains êtres existants comme ceux qui les contemplent, cessent étrangement d’être, problème et spectacle sur lequel aucun romancier n’a fixé un plus ferme et pénétrant regard que le comte Tolstoï. […] Jamais le charme mutin, léger et doux de la petite fille et de la jeune fille n’a été plus délicatement figuré qu’en ces séduisantes créatures, la Natasha et la Sonia de La Guerre et la Paix La première surtout est admirable avec ses joueries, ses petites passions, sa grâce de danseuse minuscule et son gosier d’oiseau chanteur, son premier bal, sa pleine et saine et tendre participation à l’existence de famille, ses câlineries, ses étourdissantes conversations avec sa mère, son premier amour pour le prince André, la saute subite d’ennui, de malaise, de perverse et d’égarée passion qui la détourna de son fiancé, puis sa tristesse de plante froissée, sa reprise à la vie et ce sublime revoir de son aimé agonisant et muet dans l’ombre de la mort, aux pieds de qui elle se blottit et s’apaise ; et certes Anna Karénine ne lui est pas inférieure, l’honnête femme, belle, mûre pour de hautes amours, les yeux un peu fous, rencontrant Wronski dans un bal, se donnant, se reprenant, se compromettant, fuyant enfin avec son amant et prise dès lors de l’irrémissible malaise de la créature incertaine sur son seul bien, traînant avec cet homme pourtant délicat l’existence affreuse de la femme adultère et qui se perdant par son incertitude même, battant des bras autour d’elle dans le vide, succombe enfin dans un suicide fébrile. […] Chez aucun de nos romanciers au même degré, pas même chez Balzac, chez Stendhal et chez Flaubert, qui sentirent cependant, surtout ce dernier, le transitoire humain, le cours des années n’est si magistralement marqué dans le cours des carrières.
On ne sait ni précisément en quel lieu, ni surtout en quel temps ce poème ou cette histoire a jailli d’une fibre d’homme. On a dit que c’était peut-être Moïse ; mais Moïse, d’après la Bible elle-même, n’était ni éloquent, ni poète ; il était surtout homme d’État, historien, législateur. […] Vous verrez, en rentrant un moment dans vos consciences, si cette philosophie est plus ou moins conforme à la vôtre, et si elle n’est pas surtout parfaitement conforme à la philosophie du philosophe du désert, Job !
— Et qui a pris mes bestiaux, mon surtout neuf, qui a noyé mes semences, qui ? […] Il me faut un surtout d’or ciselé par Barye, et des bougies à travers lesquelles on puisse regarder à la loupe une miniature d’Isabey. […] « Cette tête était renversée sur des débris de légumes (depuis longtemps la rue n’avaient pas été balayée), surtout des carottes et des poireaux. […] » « Il y avait d’assez nombreuses spectatrices ; c’étaient surtout des filles du quartier ; elles s’extasiaient sur la blancheur de la chemise et sur la propreté des pieds à Rigault, à qui on avait enlevé ses chaussures. […] — Parbleu, vous laver, et surtout vous faire faire la barbe. — Mais je n’ai pas de quoi !
Leur expression surtout se modifie. […] Il est fâcheux surtout que ce soit vrai : je n’y puis rien ! […] Ils étaient animés d’une ferveur étrange et surtout d’une haine étrange. Ils aimaient leur évangile imparfait, leur évangile bâclé ; surtout, ils détestaient furieusement les évangiles antérieurs. On les a pris pour des bâtisseurs pleins d’entrain : surtout, ils ont été de frivoles démolisseurs.
Marty-Laveaux, à mettre en regard de ce choix complet, portant sur toute l’œuvre de Marot, et auquel a présidé un goût supérieur, il n’y aurait pas, pour un lecteur ordinaire et qui tient surtout à l’agrément, de quoi hésiter et balancer. […] Les Regrets, dans l’œuvre de Du Bellay, si on les compare surtout à ses précédentes poésies à demi allégoriques et fictives de l’Olive, justifient tout à fait ces paroles de Goethe à Eckermann, qui sont un article essentiel de la poétique moderne : « Tous les petits sujets qui se présentent, rendez-les chaque jour dans leur fraîcheur ; ainsi vous ferez de toute manière quelque chose de bon, et chaque jour vous apportera une joie… Toutes mes poésies sont des poésies de circonstance : elles sont sorties de la réalité, et elles y trouvent leur fonds et leur appui.
Le véritable contrat social n’a pas pour but seulement le corps de l’homme, il a pour but aussi et surtout l’âme humaine, il est spiritualiste plus que matériel ; car le corps ne vit qu’un jour de pain, et l’esprit vit éternellement de vérité, de devoir et de vertu. […] La société politique ne peut pas, sans s’avilir, se borner à aider l’homme à vivre dans son corps : elle doit l’aider surtout à perfectionner son âme, à renaître plus parfait par une vie plus sainte, à vivre de devoirs et à revivre éternellement de félicité.
Il s’était introduit sous les auspices très peu bourboniens du moderne Mécène dans la société très intime des sœurs de Bonaparte, et surtout d’Élisa Baciocchi. […] que ne suis-je surtout ton amant aimé !
C’était la grande flatterie de l’antiquité adressée à tous les partis qui veulent être adulés, assez de vérités pour être intéressant, assez de mensonges pour orner le vrai, et surtout assez d’élégance et de perfection de langage pour enchanter tous les lecteurs. […] Voilà comme le critique se trompe, surtout quand il veut avoir plus d’esprit que la nature.
L’hiatus, la diphtongue faisant syllabe dans le vers, toutes les autres choses qui ont été interdites et surtout l’emploi facultatif des rimes masculines et féminines fournissaient au poète de génie mille moyens d’effets délicats toujours variés, inattendus, inépuisables. […] Mon embarras vient surtout de ce que je ne sais pas exactement ce que c’est que le symbolisme.
J’enregistre ces faits, sinon comme avérés, du moins comme très vraisemblables et surtout comme faisant partie de la légende de Rabelais, de cette sorte de vie fantastique qu’on lui a faite, impression dernière de ses écrits. […] Seulement le Dieu de Rabelais n’est pas celui de la théologie « C’est celluy grand bon piteux Dieu lequel créa les salades, harans, merlans, etc., etc., item les bons vins53. » C’est aussi le Dieu de Platon, « le grand plasmateur54 » ; c’est enfin le Dieu de l’Évangile, « qu’il convient servir, aimer et craindre, et dont la parole demeure éternellement55. » Pourquoi ne serait-ce pas surtout ce dernier ?
Il semble que ce grand homme avait fait assez en délivrant la poésie française de la superstition de l’antiquité et de l’imitation étrangère, des fictions, de la subtilité et du pédantisme, en lui montrant son idéal dans l’esprit français, formé par l’antiquité et parlant la langue du peuple de Paris ; surtout en joignant, comme il en eut la gloire, l’exemple au précepte. […] Car on peut douter qu’il eût le génie lyrique, surtout au sens qu’on y attache aujourd’hui.
Dans l’ordonnance de certaines scènes de Lohengrin surtout dans les nombreux chœurs, il y a un retour vers l’opéra aux dépens du drame. […] Nous avons la confiance d’avoir réussi : les Wagnéristes français ont eu la curiosité de ces œuvres prodigieuses ; ils savent que Wagner ne fut pas seulement un musicien extraordinaire, mais qu’il fut encore et surtout le réformateur de l’art, le glorieux initiateur, fondant ses théories artistiques sur les plus profondes notions philosophiques.
C’est par le style, par l’exécution, que ce dernier surtout laissait des regrets : Je ne saurais vous rendre, m’écrit M. […] Je cherche à noter chez M. de Latouche un trait de caractère, la malice et surtout la prétention à la malice.
C’est par rapport au très grand monde seulement que Chamfort a pu dire : « Il paraît impossible que, dans l’état actuel de la société, il y ait un seul homme qui puisse montrer le fond de son âme et les détails de son caractère, et surtout de ses faiblesses, à son meilleur ami. » C’est ce grand monde uniquement qu’il avait en vue quand il disait : « La meilleure philosophie relativement au monde est d’allier, à son égard, le sarcasme de la gaieté avec l’indulgence du mépris. » C’est pour avoir trop vécu sur ce théâtre de lutte inégale, de ruse et de vanité, qu’il a pu dire son mot fameux : « J’ai été amené là par degrés : en vivant et en voyant les hommes, il faut que le cœur se brise ou se bronze. » J’ajouterai, pour infirmer l’autorité de certaines maximes de Chamfort et pour en dénoncer le côté faux, qu’elles viennent évidemment d’un homme qui n’a jamais eu de famille, qui n’a pas été attendri par elle ni en remontant ni en descendant, qui n’a pas eu de père et qui, à son tour, n’a pas voulu l’être. […] Je sourirai surtout lorsque je verrai M.
Le français nielle n’a, sans doute, jamais contenu l’idée qui est évidente dans nigella ; pour la retrouver, il faut aller chercher les formes verbales où la nielle est appelée l’herbe au poivre187 et voici la poivrette, la piperelle, les spezii, les épices (Parme), l’alipivre (portugais) ; on trouve en allemand Schwarz kümmel, (le carvi noir) mais les langues modernes ont surtout baptisé la nielle d’après sa très vague ressemblance avec des cheveux, de la barbe, de la laine, une toile d’araignée et, rencontre assez curieuse, la nielle et l’agnelle, si différentes sémantiquement, ont fraternisé sur le terrain phonétique : on trouve dans le domaine d’oc, les formes niella, gniella, niello, aniello, aniella et, en Piémont, agnela. […] De cloque à coque et réciproquement des interpositions sont fort possibles, surtout dans une région de la langue où la transmission des sons n’a jamais été fixée par l’écriture.
Mme la duchesse de Berry, « fine et charmante de caractère » (surtout !) […] Capefigue, faire bénéficier de l’échafaud cette femme, qui ne fut jamais plus qu’une courtisane, même dans sa dernière terreur avec le bourreau, n’est-ce pas confondre toutes les notions et surtout oublier que tout le prestige de l’échafaud n’a jamais pu couvrir les fautes de Louis XVI aux yeux sévères de l’histoire et les lui faire pardonner, quoique, lui, il eût vécu chaste et soit mort avec la sérénité d’un martyr ?
Certitudes, probabilités et rêves, sont du même calibre d’affirmation ou de négation sans preuves, et surtout de la même inconséquence ; car les faits, selon M. […] un grand écrivain, si réellement l’auteur de l’Antechrist en avait eu le génie, se serait ému et exalté à cet instant inouï de l’Histoire et aurait pu arriver à des résultats d’effet sublime, mais il n’a été et il ne pouvait être qu’ingénieusement médiocre, surtout à cette lumière de l’Apocalypse de saint Jean à travers laquelle il regarde Néron et Rome, et dont il cherche, mais en vain, à pénétrer l’impénétrable poésie surnaturelle.
Mais c’était alors surtout un révolté dans un sens plus positif, ayant puisé au collège « avec le dégoût de l’étude le mépris de l’autorité et une aversion insurmontable pour ses représentants. » Chose singulière !
ou bien mêlé à tout sans s’y confondre, ramené à pleins flots sur le terrain commun et poussé vers un terme immense et inconnu, réfléchissant avec harmonie dans ses eaux les spectacles et les formes de ses rivages, deviendra-t-il dorénavant plus profond, plus large que jamais, surtout moins inaccessible ?
Une partie de ces inconvénients ne peut se retrouver dans les républiques, et surtout dans une république qui aurait pour but l’avancement des lumières.
— Sublimes et parfaitement soutenus, surtout les majuscules. » Bodoni, enthousiaste de son art, ne voyait, dans la tragédie de son ami, que la beauté des caractères d’imprimerie.
Moins politique que Béranger ; moins subtil et moins précieux, moins alambiqué que Sainte-Beuve ; plus sincère, comme connaissant mieux les choses dont il parlait, les ayant observées de plus près, plus attentivement, les goûtant, les aimant davantage, il a vraiment, en ce sens, étendu le champ de la poésie contemporaine ; il y a comme acclimaté des sujets qu’on en croyait indignes pour leur simplicité ; et il a surtout, en les traitant, presque toujours évité l’écueil du prosaïsme ou celui de l’insignifiance.
Poète honorable, conteur souvent exquis (lisez Sonyeuse), surtout silhouettiste et dialogueur consommé.
C’est surtout dans Marc que ce trait est sensible : IV, 40 ; V, 15 ; IX, 31 ; X, 32.
Il y recueillit, ce semble, quelques consolations, surtout à Jéricho.
L’auteur y oppose l’amour de la gloire qui, chez les peuples anciens, à Rome surtout, payait les plus grands services ; il s’exalte de nouveau et avec une éloquente chaleur au souvenir de ces grands hommes de la république romaine, dont il sent si bien la dignité.
Et l’on remarquera qu’en exigeant cette addition à l’analyse, en demandant qu’on s’accoutume à considérer l’œuvre dans l’acte même de révolution de sentiments qu’elle est destinée à opérer, nous adjoignons à notre méthode, l’un des procédés dont la critique purement littéraire use, depuis l’avènement surtout de l’école romantique et réaliste.
Sa monotonie est tout au plus supportable dans les petits ouvrages ; dans les autres, elle excède, surtout si ce sont des vers alexandrins, qui ne souffrent point de licences & d’enjambemens, & dont l’égalité des hémistiches est une seconde cause d’ennui.
Et quand je dis les partis extrêmes, entendez surtout le parti royaliste !
Je n’y crois à aucune époque de l’histoire, mais je n’y crois pas surtout à l’origine des sociétés, au premier moment perceptiblement historique.
Mais c’est précisément à cause de cette froideur, que les bonnes gens prendraient peut-être pour de l’impartialité, c’est surtout à cause de son point de vue et de son sentiment, exclusivement modernes, que la Critique, qui ne relève d’aucune époque et qui tient à rester impersonnelle, doit avertir.
Franchement c’est trop traduire, surtout si on ne dit pas que l’ouvrage, que l’on traduit si bien, est une traduction.
Ils ont cru qu’elle datait de la Régence et de ses libertinages d’esprit et de sens, du règne de Louis XV qui la surpassa en cette double espèce de libertinage, et surtout de cette Philosophie — autre libertinage aussi mais dans l’ordre de la pensée — qui acheva l’œuvre de destruction commencée, et donna, de sa plume, le coup de balai final !
Franchement, c’est trop traduire, surtout si on ne dit pas que l’ouvrage, que l’on traduit si bien, est une traduction.
Il faut voir comme il l’y pousse, comme il le recommande, mais surtout comme il le conseille !
Il a choisi cette forte thèse parce qu’il l’a rencontrée sur la route de ses déductions, mais surtout parce que, triomphante, elle entraînerait la ruine du matérialisme, — sa ruine définitive, — sans que dans ses débris il pût retrouver une pierre pour se faire un bastion.
Et voilà pourquoi surtout le monde s’est précipité, sans l’atteindre, vers cette ombre vague de moine blanc, masqué jusqu’aux yeux de son capuchon, et qui fuit tout là-bas, dans les entrecolonnements d’on ne sait plus quel monastère !
Alexandre Dumas n’en a pas moins charmé ses contemporains, et surtout ses contemporaines ; et son inexplicable charme est allé même jusqu’à l’ensorcellement, Qu’on se rappelle la fête où, dernièrement, une troupe de Philamintes et de Bélises, prises au bataillon du bas-bleuisme de ce temps, le traitèrent comme un Trissotin colossal, portant sur les rubans de leurs robes tous les titres de ses ouvrages, et ayant à leur tête — ces singulières amazones fêtant Alexandre !
On trouve, à côté, des illustrations plus modernes, qui, après les gloires incomparables de la sainteté, ont leur autorité et leur éclat : ainsi Bossuet, Massillon, Bourdaloue, — Bourdaloue surtout, que l’abbé Brispot semble affectionner pour l’héroïque et toute-puissante virilité du raisonnement.
Voilà surtout ce qui nous a frappé dans ce livre que la curiosité ne manquera pas d’ouvrir, mais que la réflexion fermera pour y penser et le rouvrir encore.
Voici une histoire qui n’est ni de Tacite ni de Suétone, mais d’un de nous, d’un moderne, à l’esprit sobre, aux besoins de vérité positive, sagace, de bon sens, et surtout de bonne humeur, ce que n’étaient ni Suétone ni Tacite, et qui de sa plume sans prétention, mais non pas, certes !
. ; et surtout, ce qui est plus que tout cela dans le propre génie de Doré, les grandes mêlées, les foules écrasées ou défaites : le Passage de la mer Rouge, par exemple ; l’armée des Amorrhêens détruite par une grêle de pierres, quoique (grand défaut !)
Hugo, mais condensée et surtout purifiée ; si a quelques autres, comme La Charogne, la seule poésie spiritualiste du recueil, dans laquelle le poète se venge de la pourriture abhorrée par l’immortalité d’un cher souvenir : Alors, ô ma beauté !
Stendhal, en effet, qui a créé l’abbé Julien Sorel du Rouge et Noir, l’abbé Fabrice de La Chartreuse de Parme, et surtout le janséniste abbé Pirard, d’une vérité de génie, Stendhal hait le prêtre de la haine d’un voltairien et d’un athée, et peu importe !
Il est vrai qu’à côté des quelques misérables de lettres dont MM. de Goncourt ont fait « Les Hommes de lettres », il y a deux ou trois opulents portraits, très-ressemblants, dans lesquels on reconnaît quelques littérateurs de ce temps qu’on aime à rencontrer partout, mais surtout là, où ils nous lavent et nous essuyent l’imagination des figures inventées par MM. de Goncourt, en mépris de la littérature.
Il y est pour bien des raisons, mais surtout parce que cette forme du roman est un excellent mur d’exposition sur lequel on peut accrocher, pour qu’on les voie mieux, ses portraits.
Ce n’est pas qu’on prétende attaquer ici les qualités que peut avoir ce ministre ; on convient qu’il eut du courage, un grand caractère, cette fermeté d’âme qui en impose aux faibles, et des vues politiques sur les intérêts de l’Europe ; mais il me semble qu’il eut bien plus de caractère que de génie : il lui manqua surtout celui qui est utile aux peuples, et qui, dans un ministre, est le premier, s’il n’est le seul.
Le poète ne pleure pas seulement la fuite de sa jeunesse, il pleure surtout la maîtresse qu’il a perdue, qui répandait sur toute sa vie la lumière et la joie. […] Ce que j’admire surtout dans ce recueil, c’est la spontanéité des sentiments et des pensées. […] C’est dans cette pièce surtout qu’il est facile de vérifier ce que j’ai dit tout à l’heure de la sobriété du style. […] En lisant les Harmonies poétiques et surtout les deux dernières pièces que je viens d’analyser, il est impossible de ne pas se reporter vers ce moment de notre histoire. […] Dans le cinquième acte surtout, que M.
Lorsqu’on demande aux Anglais, surtout à ceux qui n’ont pas quarante ans, quels sont chez eux les hommes qui pensent, ils nomment d’abord Carlyle ; mais en même temps ils vous conseillent de ne pas le lire, en vous avertissant que vous n’y entendrez rien du tout. […] Sur la houle sauvage du chaos, dans l’air de plomb, il n’y a que des flamboiements brusques d’éclairs révolutionnaires ; puis rien que les ténèbres, avec les phosphorescences de la philanthropie, ce vain météore ; çà et là un luminaire ecclésiastique qui se balance encore, suspendu à ses vieilles attaches vacillantes, prétendant être encore une lune ou un soleil, — quoique visiblement ce ne soit plus qu’une lanterne chinoise, composée surtout de papier, avec un bout de chandelle qui meurt mal-proprement dans son cœur. » Figurez-vous un volume, vingt volumes composés de tableaux pareils, reliés par des exclamations et des apostrophes ; l’histoire même, son Histoire de la Révolution française, ressemble à un délire. […] Il prouve que dans la transformation moderne des religions, deux sectes principales se sont élevées, surtout en Angleterre, l’une, celle des porte-guenilles, l’autre, celle des dandies. « La première est composée de personnes ayant fait vœu de pauvreté et d’obéissance, et qu’on pourrait prendre pour des adorateurs d’Hertha, la Terre ; car ils fouillent avec zèle et travaillent continuellement dans son sein, ou bien renfermés dans des oratoires particuliers, ils méditent et manipulent les substances qu’ils ont extraites de ses entrailles. […] » Ôte les écailles de tes yeux, et regarde. « Tu verras que ce sublime univers, dans la moindre de ses provinces, est, à la lettre, la cité étoilée de Dieu ; qu’à travers chaque étoile, à travers vers chaque brin de gazon, surtout à travers chaque âme vivante rayonne la gloire d’un Dieu présent. — Génération après génération, l’humanité prend la forme d’un corps, et, s’élançant de la nuit cimmérienne, apparaît avec une mission du ciel. […] Le puritain s’inquiète non-seulement de ce qu’il doit croire, mais encore de ce qu’il doit faire ; il veut une réponse à ses doutes, mais surtout une règle à sa conduite ; il est tourmenté par le sentiment de son ignorance, mais aussi par l’horreur de ses vices ; il cherche Dieu, mais en même temps le devoir.
Tout à coup une ribambelle de paysans, composée surtout de femmes, envahit le théâtre en courant. […] puisque les remarques, surtout celles où il y a restriction, en sont fines et pénétrantes. […] Et non précisément par concupiscence, mais surtout par une sorte de vanité obscure, un sentiment tyrannique assez bas. […] tu erres à présent sur les boulevards et devant les théâtres, mais je t’aime surtout palpitant aux lumières des boutiques. […] Les passages qui se rapportent à la Provence et au littoral méditerranéen m’arrêtent surtout en ce moment.
On ne s’étonnera donc pas si, pour connaître Shakespeare, j’éprouve le besoin de pénétrer un peu avant dans la nature de la poésie dramatique et dans la civilisation des peuples modernes, surtout de l’Angleterre. […] À une telle distance, des souvenirs transmis par deux ou trois générations pouvaient s’être un peu confondus dans la mémoire des concitoyens de Shakespeare ; cependant les professions n’étaient alors ni distinctes, ni multipliées comme elles le sont de nos jours, et rien n’eût été moins étrange à cette époque, surtout dans une petite ville, que la réunion des différents états qui tenaient au commerce des bestiaux. […] Des pièces contestées, Périclès est, à mon avis, la seule à laquelle se rattache, avec quelque certitude, le nom de Shakespeare, la seule du moins où se rencontrent des traces évidentes de sa coopération, surtout dans la scène où Périclès retrouve et reconnaît sa fille Marina qu’il croyait morte. […] Les rois surtout, forcés de paraître sur la scène du monde, indépendamment de leur aptitude à y jouer un rôle, apportent souvent, dans la conduite d’une action historique, moins de secours que d’embarras. […] Dans Shakespeare surtout, cette excessive complaisance pour lui-même arrête et interrompt quelquefois, d’une manière fatale à l’effet dramatique, l’ébranlement qu’a reçu le spectateur.
Il est vrai que le poète, quand il s’exprime ainsi, pense surtout au théâtre, et à l’optique particulière qui est nécessaire à ses effets. […] On retrouve à peu près la même idée, continue Émile Legouis, chez Carlyle, chez Wordsworth, chez Southey, chez Hazlitt, et surtout chez De Quincey. […] Mais c’est lui, surtout, qui a victorieusement déclaré qu’il ne voyait pas pourquoi la prose ne remplacerait pas totalement la poésie, en vertu de cette bonne et simple raison, entre beaucoup d’autres, que la prose pouvait exprimer tout ce qu’on disait en poésie, tandis que la poésie ne pouvait pas exprimer tout ce qu’on disait en prose. […] Surtout, elle a besoin d’un principe qui lui donne l’illusion de comprendre comment l’atome matériel peut contenir, tout matériel qu’il est, quelques-unes au moins des forces — perceptions, désirs, volontés — qui constituent la vie. […] Surtout s’ils s’annexent un Allemand, par surcroît.
c’est bien vrai. » L’avocat reprend : « Comprenez donc que des phrases académiques sont officielles et partant faites pour tromper quelqu’un ; donc il y a inconvenance à les lire en petit comité, et surtout entre gens de fortunes égales. » Ah ! […] Quoique fort ennemis de la prose en leur qualité de fabricants de vers à l’usage de l’hôtel de Rambouillet, et détestant surtout une prose simple, correcte, sans ambition, modelée sur celle de Voltaire, ils ne peuvent sans se contredire eux-mêmes s’opposer à l’apparition d’une tragédie qui tirera ses principaux effets des passions violentes et des mœurs terribles du moyen-âge. […] Il me reste, monsieur, à solliciter votre indulgence pour la longueur de mes lettres, et surtout pour la simplicité non piquante de mes phrases. […] Peu d’hommes, surtout à dix-huit ans, connaissent assez bien les passions pour s’écrier : Voilà le mot propre que vous négligez.
les merveilles, que j’ai vues là, et dans tous les genres, mais surtout quelles boiseries ! […] C’est positif, son estomac s’est fondu, et son individu est comme allongé, étiré, et ce qui est parfaitement curieux surtout, c’est que le fin modelage de sa figure passée, perdu dans la pleine et grosse face de ces dernières années, s’est retrouvé, et que, vraiment, il recommence à ressembler à son portrait de Manet. […] Du reste dans ces expositions, il ne s’agit pas de voir les choses exposées, il s’agit de voir les autres et surtout de se faire voir. […] Oui, j’aime votre vue nette de la vie, j’aime votre amour pitoyable de ceux qui aiment et qui souffrent, j’aime surtout la sobriété discrète et vraie de votre émotion, de vos peintures les plus poignantes.
Parfois, comme Han Ryner, ils ne réalisent qu’une figure peu connue, d’aspect vaguement satanique et estimée surtout des jeunes gens tant qu’ils n’ont pas « consenti » à la maturité. […] Mais c’est surtout en lisant Les Œuvres burlesques et mystiques de Frère Matorelac , parus à peu près en même temps que les deux ouvrages précédents, que l’on saisit enfin l’entière portée, la pleine signification de cette nature sans cesse en jaillissements, en fusées, en éclaboussements d’expressions rapides dont chacune se suffit, forme un tout, source transparente emplie de lueurs et de forces. […] Héritiers du vitalisme, peu politisés, volontairement inactuels, ils appartiennent cependant pleinement au milieu des petites revues pacifistes nées à partir de 1916, avec lesquelles ils partagent les mêmes signatures et les mêmes maîtres : Romain Rolland, surtout, mais aussi Barbusse et Ryner. […] À partir de 1923 et surtout de 1925, la presse s’intéresse beaucoup plus à la littérature allemande, mais l’expressionnisme, alors sur le déclin, reste très mal connu.
Je savais bien que les provinces étaient bonnes, mais je ne croyais pas que Paris fût aussi bon, surtout les ouvriers. » — « (M.)
Ce système de perfectibilité est aussi combattu par quelques penseurs ; mais il a surtout contre lui dans ce moment, en France, ces sentiments irréfléchis, ces affections passionnées qui confondent ensemble les idées les plus contraires, et servent merveilleusement les hommes criminels, en leur supposant des prétextes honorables.
. — Marquis d’Argenson, 24 décembre 1752. « On compte plus de 30 000 hommes suppliciés pour désertion depuis la paix de 1748 ; l’on attribue cette grande désertion au nouvel exercice, qui fatigue et désespère les soldats, surtout les vieux soldats. » — Voltaire, Dictionnaire philosophique, article Supplices . « Je fus effrayé un jour en voyant la liste des déserteurs depuis huit années seulement : on en comptait 60 000. » 786.
Deux causes surtout appauvrirent la langue à l’époque précieuse.
C’est timidité ; c’est aussi manque d’argent (l’argent donnant en ces affaires une grande assurance) ; c’est surtout qu’il s’applique trop, combine trop, se regarde trop faire.
En général les dernières paroles prêtées à Jésus, surtout telles que Luc les rapporte, prêtent au doute.
En nommant Chapelain, Cottin, Ménage entre les amis qui demeurèrent attachés à la marquise octogénaire, je ne m’inquiète guère pour sa mémoire, des satires de Boileau contre les deux premiers, et je suis fort rassuré sur leur compte par les éloges que Boileau lui-même a mêlés à ses épigrammes, par restitue de Montausier, par celle de Voltaire, et surtout par leurs œuvres.
La vieillesse de Rousseau fut surtout malheureuse.
La plupart des lettres que nous avons reçues devaient donc surtout attester, dans cette dépravation de toute intelligence, cet orgueil qui se vante quand il n’y a pas de quoi, l’orgueil à l’envers de la fierté vraie !
Ce livre, dans lequel l’auteur a développé la nécessité de l’intervention des évêques dans les temps processifs de notre histoire, temps qui furent périodiques à travers les crises et surtout les changements de race, ce livre a répondu nettement une fois de plus à l’imbécile accusation d’usurpation cléricale que les ennemis de l’Église n’ont pas cessé de faire entendre, et de faire croire, qui plus est.
… Elle est surtout faite de tableaux vus et souvenus… Et en la lisant tulle qu’ils l’écrivent, on se demande si c’est la société du xviiie siècle qui reflète son art, ou si c’est l’art du xviiie siècle qui reflète sa société, et quel des deux est le caméléon ?
Voltaire, qui vécut aussi quatre-vingts ans, Voltaire, l’heureux Voltaire, mais moins heureux que l’heureux Gœthe, eut assurément sur son siècle une influence plus grande, plus militante, et surtout plus activement spirituelle que le sentimental coup de pistolet de Werther, et cependant Voltaire ne régna pas toujours du même empire sur l’opinion.
Et, en effet, c’est surtout lorsque l’on aime les monarchies qu’on souffre, en lisant de pareilles histoires, et que l’on comprend que Dieu qui, lui aussi, les aime, les châtie, et précisément de ce châtiment spirituel et antithétique qui un jour tua jusqu’à la politesse sous la grossièreté, chez une nation livrée aux plus ineptes révérences, et, correction d’un excès par un autre excès !
Ainsi, il est mystique, presque halluciné, mais surtout matériel et pittoresque.
L’histoire de la Révolution de Thermidor, sous la plume décidée de M. d’Héricault, est surtout l’histoire de Robespierre, et il a si bien senti qu’elle l’était, et il a si bien voulu qu’elle le fût, qu’il a ajouté au titre de son livre La Révolution de Thermidor, un sous-titre, qui fixe la pensée : Robespierre ou le Comité du salut public.
De toutes ces biographies, la plus intéressante peut-être est celle du général Jackson, parce que dans celui-là, justement, il y a plus d’homme et surtout plus d’américain que dans les autres.
Quelle différence entre Guy Livingstone et les autres romans contemporains, et surtout ceux-là (il faut le dire) qui se publient dans notre pays !
Il le fut dans le Giaour, dans le Corsaire, dans ce Lara dont il est question, dans le Siège de Corinthe, dans la Fiancée d’Abydos, partout enfin, mais surtout dans le Don Juan, où il le devint tellement dans le chant du chanteur grec, aux noces d’Haïdée, qu’on aurait pu dire que le mode ionien ressuscité avait fondu, sous son haleine de rose, la langue anglaise, le sauvage et naturel idiome du poète !
— que nous tenons surtout à faire connaître dans cet article bien plus que les travaux de Hegel, qui sont connus8 et mis, par certaines gens, dans la gloire.
Mais il est visiblement embarrassé de ce qu’il deviendra et surtout de ce qu’il vaut.
Or il a fait deux découvertes surtout, qui seront ses deux meilleurs titres d’honneur, dans la tradition scientifique.
le sceptique et méthodique Descartes, mademoiselle Antoinette Bourignon, madame Guyon, et, à Londres, Pordage et Jane Leade ; mais il faut insister surtout sur Descartes, à qui Dieu se révéla, le 10 novembre 1619, « au milieu des explosions et des étincelles », pour lui enseigner le chemin de la science, comme il se révéla à Londres à Swedenborg, en avril 1745, pour lui découvrir le vrai sens des textes sacrés.
Mais le bonheur de Goethe tient surtout à l’insensibilité de son âme, tandis que sous la croix pectorale de Bossuet il y avait un cœur qui pouvait être déchiré… Cette incroyable félicité de Bossuet commença pour lui avec la vie.
Il a toujours fait d’elle quelque chose qui sortait du rôle intérieur, placide, intellectuel, désintéressé (et surtout désintéressé), qui est l’auguste prétention séculaire de la philosophie.
Calvin surtout, Calvin, entre tous, doit être pour Guizot incomparable.
De ces Contes-là, il en est un surtout incomparable, — qu’il est impossible de comparer même à ceux qui paraissent les plus beaux après lui.
… C’est surtout par l’enthousiasme et l’âme, et l’émotion, qu’il est poète.
Sous une forme moins religieuse, moins auguste, moins sacerdotale, et surtout plus impatiente, c’est aussi un peu la mélancolie du Moïse de Vigny : Seigneur, vous m’avez fait puissant et solitaire !
Artiste surtout en choses amères, qui sculpte la larme, quand elle est durcie, avec la pointe d’un couteau, et qui aime à tordre, comme il tord son vers, ce qu’il enfonce dans sa poitrine, moraliste railleur qui a parfois des brutalités atroces, comme dans son sonnet le Te Deum : Ô Veuves qui pleurez, ô mères désolées !
Excepté le bohème (Nargaud), qui est le justicier en ce roman, moral à sa manière ; excepté ce paroxyste, comme il l’appelle, dont la prose est… les vers de Richepin auxquels il a enlevé la rime ; excepté deux ou trois scènes d’amour où se retrouve un peu de l’ancien Richepin des Caresses, le roman de Madame André n’a que le spiritualisme de l’analyse, qui regarde surtout dans le cœur et qui en épingle les ténuités.
Quelle différence entre Guy Livingstone et les autres romans contemporains, et surtout ceux-là (il faut le dire) qui se publient dans notre pays !
Sa rage d’ironiser, de ridiculiser, d’aplatir son pays, fut de l’imitation encore, mais elle fut surtout la rage de faire de l’effet, qui finit par faire souffrir et par épouvanter de son effet même ceux qui l’ont !
Julien paya, comme les autres, ce tribut au goût de son siècle, et dans ce panégyrique surtout.
Le panégyrique du roi est fondé sur les faits qui se sont passés depuis 1744 jusqu’en 1748 ; et cette époque, comme on sait, fut celle de nos victoires ; ce qu’il n’est pas inutile de remarquer, c’est que l’auteur se cacha pour louer son prince, comme l’envie se cache pour calomnier ; mais les grands peintres n’ont pas besoin de mettre leurs noms à leurs tableaux ; celui-ci fut reconnu à son coloris facile et brillant, à certains traits qui peignent les nations et les hommes, et surtout au caractère de philosophie et d’humanité répandu dans tout le cours de l’ouvrage.
Vous avec lu surtout les rescrits des Césars ; vous n’avez pas entendu les cris des opprimés, leurs apologies, leurs hymnes, leurs prières.
Mon père, dit-il, prit le même état d’architecte que le sien ; et comme, selon Vitruve, un bon architecte doit savoir bien dessiner, et un peu de musique, mon père apprit l’un et l’autre, et surtout à jouer de la flûte et de la viole. […] Cependant mon père m’écrivait des lettres à me fendre le cœur ; il me priait de retourner auprès de lui, et me recommandait surtout de ne pas négliger de jouer de la flûte, talent qu’il m’avait donné avec tant de peine. […] « Derrière les dames était un espalier de jasmins naturels, qui faisait tellement ressortir leur beauté, et surtout celle de Diego, qu’il m’est impossible de l’exprimer ; c’est ainsi que nous fîmes la meilleure chère du monde.
Enfin (et l’hérédité joue ici son rôle) s’éveillent aussi probablement « certaines combinaisons qui existaient à l’état organique, dans la race humaine, aux temps barbares, quand toute son activité pour le plaisir se déployait surtout au milieu des bois et des eaux. […] Il ne réclame en sa faveur qu’une seule concession : c’est que de toutes les théories, elle est la plus simple, la plus naturelle, et surtout celle qui s’appuie sur le plus grand nombre de faits positifs. […] Special synthesis, « Il est évident pour nous, dit Gratiolet, que les analyses ontologiques des philosophes et surtout cette distinction première des idées de temps et d’espace ont été écrites d’avance dans les préordinations de l’organisation animale. » P. 303.
Dans l’attention, surtout dans la volontaire, il y a toujours une idée maîtresse et directrice qui mérite de s’appeler une idée-force parce qu’elle devient un centre durable de tourbillon psychique et mécanique. […] — Psychologie, garde-toi de la logique. — La psychologie, en effet, étudie surtout la genèse des états et opérations de la conscience ; la logique étudie les résultats une fois obtenus et leur structure ; elle prend pour ainsi dire les idées à l’état statique de cristallisation au lieu de les étudier dans le processus vivant et dynamique qui les forme. […] L’affirmation intérieure se ramène donc à l’aperception de l’association qui existe entre les diverses sensations, entre les divers mouvements, surtout entre les sensations et les mouvements.
Qu’ils assistent aux drames plus ou moins déclamatoires des grands ou petits poètes de la scène ; qu’ils applaudissent aux féroces ambitions des héros de cour ou de rue dans les cours et dans les cités ; qu’ils savourent bien la connaissance du cœur humain étalé devant eux, en horreur, en admiration ou en ridicule, par les Eschyle, les Corneille, les Racine, les Shakespeare, les Aristophane, les Térence ou les Molière, ces sublimes choristes des hommes rassemblés, c’est là leur lot à eux ; mais quant à Homère, et surtout à l’Homère de l’Odyssée, qu’ils y renoncent ! […] À l’époque où je suis venu au monde surtout, les vestiges et les traditions du régime féodal volontaire, vestiges encore mal effacés entre les châteaux et les chaumières, rappelaient à s’y tromper les mœurs et les habitudes de cette féodalité primitive et rurale qui existait du temps d’Homère dans Ithaque et sur le continent grec des bords de la mer Adriatique. […] Le droit de parler appartient à tous les hommes, et surtout à moi, car c’est à moi qu’appartient par ma naissance l’autorité dans cette maison !
On se remit à l’instant à vivre, à vivre avec délices, à jouir éperdument des dons naturels, de l’usage de ses sens, des plaisirs libres et faciles, du charme des réunions surtout et de la cordialité des festins. […] Le jour Chantant l’amour, Et souvent le faisant sans bruit La nuit… ; le Panpan bachique (1809) : Lorsque le champagne Fait en s’échappant Pan, pan… ; ce sont ces autres refrains irrésistibles et qui éveillent de toutes parts l’écho, le Carillon bachique (1808), surtout le Délire bachique (1810) : Quand on est mort, c’est pour longtemps… admirable chant, tout bouillant d’une douce fureur, et où brille dans tout son éclat le génie rabelaisien.
C’est dans ce portrait surtout qu’il faut étudier les véritables opinions de Tacite : on se caractérise par ses amitiés ; on se juge par les jugements qu’on porte sur les autres. […] « Burrhus lui répond que les prétoriens sont trop attachés à toute la famille des Césars, et surtout à la mémoire de Germanicus, pour oser se porter à aucun attentat contre sa fille ; que c’était à Anicétus d’accomplir ce qu’il avait promis.
Robespierre l’avait nommé médecin en chef et en même temps agent principal de sa confiance à cette École de Mars, corps de jeunes janissaires personnels de Robespierre, logés au Champ de Mars, qui gardaient de loin la Convention et veillaient surtout sur Robespierre lui-même, prêts à voler à son secours dans le cas où ses collègues, fatigués de sa domination, viendraient à lui livrer combat dans l’Assemblée ou dans la capitale. […] C’est à ce soin minutieux et consciencieux de rechercher la vérité aux sources privées les plus rapprochées des acteurs, et par conséquent les plus naturellement partiales pour eux, que j’ai dû le reproche non pas d’avoir flatté, mais trop minutieusement reproduit les portraits les plus odieux des hommes les plus réprouvés parmi les tribuns sanguinaires du comité de salut public, et surtout de Robespierre, cette personnification de la Terreur.
Je n’ai pas mis de prétention dans mon style, j’y ai mis un peu plus d’attention que dans mes autres écrits, en vers ou en prose, parce que mes autres écrits, surtout en prose, ne s’adressaient qu’au temps, et que l’histoire s’adresse à la postérité. […] J’y remarque surtout des théories sociales du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau ; il faut lire ces pages avec une extrême précaution de jugement.
C’est en ceci surtout que je regrette M. […] Je ne sais si l’on doit croire à cette fatalité des jours. » XIV Un passage de Bossuet, qui atteignait à la mélancolie par la grandeur, surtout dans ses vieux jours, la frappe et se grave dans sa mémoire : « En effet, ne paraît-il pas un certain rapport entre les langes et les draps de la sépulture ?
Il recherchait surtout à Lauzanne la conversation de quelques hommes et de quelques femmes de lettres distingués, jetés là par la Révolution française ; il leur communiquait des fragments d’un livre mystérieux dont il s’occupait dans sa retraite. […] C’était en effet surtout un parfum, une espèce d’essence d’opium oriental dont on ne pouvait pas se nourrir, tant il était contenu dans un petit vase, mais dont on pouvait s’enivrer.
Et surtout il l’a adoré depuis sa mort. […] Il fait rêver, et surtout il fait penser.
Le plan n’en est pas marqué ; et ce que Calvin a insinué de Luther est vrai surtout de Du Bellay, lequel procède par une ardeur impétueuse plutôt que par gravité judiciaire. […] C’est surtout dans ce que Ronsard imagina pour enrichir et ennoblir la langue que se faisait voir cette confusion qui est le propre de son école.
Je ne peux pas dire que le bon saint Yves ait merveilleusement géré nos affaires, ni surtout qu’il m’ait donné une remarquable entente de mes intérêts ; mais je lui dois mieux que cela ; il m’a donné contentement qui passe richesse et une bonne humeur naturelle qui m’a tenu en joie jusqu’à ce jour. […] La comparaison des armes à feu surtout me rendait extrêmement réservé.
L’auteur en se plaçant surtout à un point de vue physiologique, examine la question des perceptions latentes ou insensibles, fort discutée depuis Leibniz, mais qui paraît dans ces derniers temps presque universellement acceptée. […] Le sommeil et la transmission héréditaire ont été en France l’objet de travaux si importants et si nombreux, qu’il n’y a pas lieu de nous y arrêter longtemps ; notre but étant surtout de faire connaître les résultats les plus nouveaux de la psychologie anglaise.
Parmi les mots récemment obtenus par dérivation, il en est de mauvais, mais qui le sont surtout à cause de leur inutilité. […] L’Anonyme cite agoniser pour agonir (de sottises) ; il y en a bien d’autres, et on les constaterait surtout dans le langage des enfants.
Surtout, Monsieur, ne croyez pas qu’aucun motif de haine ait dirigé ma plume. […] Après y avoir bien songé, je crois en avoir trouvé le moyen ; c’est une idée qui paraîtra singulière d’abord, peut-être une utopie, que je crois devoir soumettre à vous, à tous les auteurs, à tous les amateurs du théâtre, et surtout au gouvernement.
Si, de l’adjonction des capacités qu’il regrette, « on en est venu — dit Villemain — à ce qui lui ressemble le moins, le suffrage universel (nous croyons, nous, que c’est ce qui lui ressemble le plus), est-ce une raison pour ne plus souffrir dans le pays un degré supérieur, une aristocratie d’études destinée surtout à la classe aisée, et promettant, par l’habile emploi des premières années de la jeunesse, une recrue certaine d’esprits cultivés ? […] Il lui accorde ce qu’il a, des qualités de poésie extérieure, l’harmonie et surtout le nombre, mais, malgré le prestige d’Ancien que Pindare devait exercer sur le contempteur de Perrault, le critique du xviie siècle, dont le goût ferme est une lumière qui ne vacille jamais, ne voit pas dans Pindare le poète colossal que voit Villemain dans ce Grec évidé et sonore, dont se détourna si naturellement le génie de Racine, grec pourtant aussi par tant de côtés, mais qu’on ne prenait pas seulement avec des sons !
Et cette différence consiste surtout en ce que, dans l’un comme dans l’autre cas, c’est la nature seule qui engendre le fait animal, au lieu que c’est l’art, c’est-à-dire l’esprit, qui crée le fait humain. […] Voilà la méthode, la théorie, les conclusions de l’école psychologique qui se personnifie surtout dans les noms de Stuart Mill, d’Alexandre Bain, de E.
Félix Bovet, placé à la source, avait, lui aussi, préparé un travail ; il en a donné au public quelques extraits, et en a surtout communiqué les précieux éléments à tous les curieux qui le visitaient.
On a beau calculer profondément à la guerre, il y a toujours et surtout le hasard des combats, et il suffit d’un rien pour faire pencher la balance.
Jusque-là il avait été plus latiniste encore qu’helléniste ; mais, à ce nouveau travail et à tous ceux qu’il y joignit, il acquit bientôt une connaissance admirable de la langue grecque, non-seulement de son glossaire et de sa syntaxe, mais encore et surtout de son esprit.
À propos des suggestions inspirées par l’enfer aux oppresseurs du monde, le poëte-prophète signale surtout la grande déception de l’obéissance passive.
La critique, en effet, cette espèce de critique surtout, ne crée rien, ne produit rien qui lui soit propre ; elle convie au festin, elle force d’entrer.
De même qu’on nous représente Jupiter avec un double tonneau où il puise, de même le poëte a deux types, le bien et le mal purs ; mais Jupiter mélange les doses, et le poëte ne les mélange pas ; il reste dans l’abstrait, surtout relativement à la perception du mal et du laid, à force de les vouloir individualiser sous un seul type constamment infernal.
Si cette principale partie de l’ouvrage offre moins d’absurdités choquantes et puériles, elle n’est pas écrite avec plus de vérité, ni surtout plus de talent.
Les chrétiens en effet confisquaient autant qu’ils le pouvaient l’action au profit de la contemplation ; s’ils toléraient l’une parce qu’il le fallait bien, ils conseillaient surtout l’autre.
Au sortir surtout de l’atmosphère artificielle qu’infectent nos intrigants de tout âge et de tout étage, quand les corrompus de dix régimes coalisés avec les roués d’hier, avec les parvenus acharnés, les intrus encore tout suants, les avocats-ministres tombés dans l’obésité, composent à la surface du pays une écume vraiment immonde, on se sent soulagé en mettant le pied sur cette terre nouvelle, sur ces seuils antiques et vertueux : c’est au moral comme l’odeur végétale des savanes qu’on respire.
Une fois son drame accepté, applaudi, autorisé, le poëte est bien plus à l’aise pour en modifier, en assouplir l’esprit et les formes ; il lui est plus facile de se relâcher quand il a vaincu, que quand il lutte ; or, ce qu’on demande surtout à M.
Viardot, dans le choix qu’il a fait, a dû songer surtout à la variété ; les cinq nouvelles qu’il nous offre ont chacune un caractère à part, et appartiennent à un genre différent ; ce qui peut être plus agréable pour le lecteur, mais ce qui ne laisse pas d’embarrasser le critique.
Quelques esprits s’alimentent du seul plaisir de découvrir des idées nouvelles ; et dans les sciences exactes surtout, il y a beaucoup d’hommes à qui ce plaisir suffit.
Il me semble que ces moments d’illusion parfaite sont plus fréquents qu’on ne le croit, en général, et surtout qu’on ne l’admet pour vrai dans les discussions littéraires.
Cela ne convient pas pour achever le portrait d’un poëte, surtout le portrait de celui-ci.
Les adjectifs surtout y peuvent servir.
On raffine sur les sensations ; on en crée presque de nouvelles par l’attention et par la volonté ; on saisit des rapports subtils entre celles de la vue, celles de l’ouïe, celles de l’odorat (ces dernières surtout ont été recherchées de Baudelaire) ; on se délecte du monde matériel, et, en même temps, on le juge vain, — ou abominable C’est encore, en amour, l’alliance du mépris et de l’adoration de la femme, et aussi de la volupté charnelle et du mysticisme.
C’est en cela surtout que consiste, à mon avis, le progrès décisif de M.
Oratio se plaint de sa mauvaise fortune et maudit la présence de ces comédiens dont vient tout le mal ; il s’exprime surtout en termes injurieux à l’égard de Vittoria qui lui a joué ce méchant tour.
A défaut du tour, cherchez quelque autre manière de les recommander ; mais surtout qu’elles se gardent bien de n’être que vraies.
Ce qui était vrai à Sparte, à Athènes, ne l’était déjà plus dans les royaumes sortis de la conquête d’Alexandre, ne l’était surtout plus dans l’Empire romain.
Une fois surtout, il se laissa aller, dans la synagogue de Capharnahum, à un mouvement hardi, qui lui coûta plusieurs de ses disciples. « Oui, oui, je vous le dis, ce n’est pas Moïse, c’est mon Père qui vous a donné le pain du ciel 856. » Et il ajoutait : « C’est moi qui suis le pain de vie ; celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif 857. » Ces paroles excitèrent un vif murmure : « Qu’entend-il, se disait-on, par ces mots : Je suis le pain de vie ?
Quelques sentences bientôt recueillies de souvenir, et surtout son type moral et l’impression qu’il avait laissée, furent ce qui resta de lui.
C’était donc lui surtout qui florissait et mourait selon les saisons.
Artémis surtout, sous son antique forme arcadienne, sauvage, presque fauve, à peine dépouillée de la peau de l’Ourse, qui avait été son premier symbole, nourrissait des instincts cruels surexcités par les carnages de ses chasses.
Pouthier, après des aventures à défrayer un roman picaresque, et qui, sans attribution bien fixe dans la maison, est à la fois commis, restaurateur de tableaux, et surtout le patito de la jeune femme, remplit le fond du magasin de lazzis et de tours de force.
Il y a surtout dans cette famille deux oncles très navrés de la mauvaise bonne conduite de leur neveu : deux hommes à femmes ; l’un, un amoureux sentimental et langoureux et qui, surpris par sa belle-sœur dans le lit d’une dame qui venait de quitter sa maison de campagne, lui disait plaintivement : « Je n’ai pu obtenir rien d’elle ; j’ai voulu avoir au moins la chaleur de son corps !
Et de plus, et surtout, ils ont continué de libérer la vieille prosodie, ce dont il faut leur être grandement reconnaissants.
Comme dans toute œuvre, si sombre qu’elle soit, il faut un rayon de lumière, c’est-à-dire un rayon d’amour, il pensa encore que ce n’était point assez de crayonner le contraste des pères et des enfants, la lutte des burgraves et de l’empereur, la rencontre de la fatalité et de la Providence ; qu’il fallait peindre aussi et surtout deux cœurs qui s’aiment ; et qu’un couple chaste et dévoué, pur et touchant, placé au centre de l’œuvre, et rayonnant à travers le drame entier, devrait être l’âme de toute cette action.
Mais avant tout et surtout, prodiguons la lumière.
Le docteur Akakia se moque surtout de l’idée d’établir une ville latine, du beau projet de ne point payer les médecins, lorsqu’ils ne guérissent pas les malades ; de cette comète qui viendra voler notre lune, & porter ses attentats jusqu’au soleil ; de ces observations nouvelles sur la génération ; de l’âge de maturité qui est la mort, & non l’âge viril ; de la démonstration, par algèbre, de l’existence de dieu ; du moyen de connoître & de prédire sûrement l’avenir ; du conseil de dissequer des cervaux de géans hauts de onze pieds, & d’hommes velus portant queue, afin de sonder la nature de l’intelligence humaine .
Il s’ensuivrait que nous parlons à gauche, ce qui est une assertion très singulière, et surtout contraire à cette loi affirmée par tous les physiologistes, à savoir que les deux hémisphères, comme les deux yeux ou les deux oreilles, ont identiquement les mêmes fonctions et se suppléent mutuellement.
Rousseau est le type de cette sorte de découragement moral ; et, pendant bien des années, tous les jeunes gens doués de quelque talent auraient pu écrire la plupart des pages des Confessions, celles surtout qui sont d’une lecture si douloureuse dans les Rêveries du promeneur solitaire.
II C’est surtout par les Ménages militaires que je l’ai été.
Après les grands travaux du Père Du Halde, du Père Grosier, du Père Amyot, du Père Gaubil, et de tant d’autres Pères jésuites, qui firent, pendant un moment, de la Chine une province de leur ordre ; après les livres des voyageurs anglais sur cette Chine logogriphique, aussi difficile à déchiffrer que son écriture ; en présence surtout de ces Pères de la foi, notre Compagnie des Indes de la rue du Bac (comme les appelait un grand écrivain), et dont les observations sont le meilleur de l’érudition contemporaine sur les institutions et les mœurs de la Chine, si deux sinologues, ayant passé toute leur vie dans une Chine intellectuelle qu’ils ont redoublée autour d’eux comme les feuilles d’un paravent, se mettaient à écrire de leur côté une histoire du pays qu’ils n’ont pas cessé d’habiter par l’étude et par la pensée, il y avait lieu de croire, n’est-il pas vrai ?
C’est le mot que fait claquer tout le monde : philosophes, hommes d’État, professeurs, journalistes, avocats, — et surtout avocats, — enfin tous les postillons de Longjumeau du Progrès !
Plus coupable que le public, parce qu’elle devrait le diriger et le conduire, la critique de théâtre a fait au comédien, et surtout à la comédienne, une position exceptionnelle, anarchique et folle, à ne voir même que le théâtre et les intérêts de l’art dramatique ; car, si l’on place dans le ciel le simple interprète d’une œuvre de talent ou de génie, où placera-t-on celui qui l’a faite ?
Rien de plus ample et de plus élevé dans l’exposition des motifs, rien de plus généreux et de plus vigilant pour prévenir ce ravage du duel qui, depuis le xve siècle surtout, trouait la société française à la poitrine, et finalement rien de plus nettement résolu, de plus terrible mais de plus justifié, que le châtiment.
Il y mettait des bouquets de fleurs avec leur rosée, des parfums d’autel, et surtout cette petite flamme de lampe du génie qui y trembla toujours et qu’on craignait toujours de voir s’évanouir.
Il dit, comme Montesquieu dirait : « Le lecteur aime les dénouements moraux, surtout dans les autres. » Il dit encore : « Il est permis aux hommes de se montrer inconséquents, pour qu’ils puissent parfois se retrouver raisonnables. » Est-ce assez Montesquieu comme cela ?
Cette forme aimée et poursuivie comme un rêve, et enfin saisie par ces esprits nets et aiguisés, comme la lumière est saisie par les angles du diamant taillé qui la captive, explique la seule supériorité qu’ils eurent, leur force incomparable dans les arts, et surtout dans les arts plastiques, où la conception de l’infini est le moins nécessaire.
Nous trouverions dans son histoire une conception plus nette et plus exacte du gouvernement de Rome par elle-même, et surtout du gouvernement des provinces par Rome.
C’était elle surtout, et peut-être uniquement elle, dont il devait nous montrer le travail autour de la grande pyramide romaine, en nous expliquant ses alliances, sa loi salique, ses mariages, équivalant à ses conquêtes, et le secret de son immense force quand, de morcelée sur des espaces restreints, comme les plateaux pyrénéens, par exemple, elle se résolut en un ordre organique dans de plus vastes espaces ; sujet superbe, touché et manqué déjà par tant de mains auxquelles on prêtait du génie.
Elle les exprime clairement et hautement, car elle sait ce qu’elle est, surtout en France.
C’est que le monde se prend surtout par les contrastes.
Ce qu’Hippolyte Babou doit surtout craindre et surveiller en lui, c’est cette légèreté d’esprit si rare à présent, et que, pour mon compte, je trouve charmante… Il l’a rencontrée dans madame de Sévigné, et nous sommes tous des Narcisses !
Voici peut-être ce qui s’est passé… Le dilettante littéraire rassasié, dégoûté de cette vieille histoire romaine racontée par des copistes et des professeurs, et de l’éternelle sensation théâtrale qu’elle nous cause, a voulu se donner un petit quart d’heure de plaisir en la descendant, sans cérémonie, de son socle, et en la racontant comme il la voyait dans les vaporeux souvenirs de ses lectures, dans les raisonnements et quelquefois les rayonnements de son cerveau ; car c’est là surtout qu’il l’a vue.
IV Cette dissertation est surtout écrite pour les ignorants, c’est-à-dire pour le plus grand nombre.
La popularité, surtout dans les choses de l’esprit, est toujours plus ou moins un encanaillement.
Jusqu’ici, nous l’avons vu poète, critique, moraliste surtout.
Les femmes surtout, ces Narcisses de leurs sentiments, se mirèrent dans les lettres comme dans un miroir, mais les hommes eux-mêmes furent bientôt les Sardanapales de ce miroir.
Sa rage d’ironiser, de ridiculiser, d’aplatir son pays, fut de l’imitation encore, mais elle fut surtout la rage de faire de l’effet, qui finit par faire souffrir et par épouvanter de son effet même ceux qui l’ont !
Quoique eux surtout, les voltairiens, n’aient de goût pour aucune espèce d’Apocalypse, — pas plus pour celle de M.
Soit donc qu’il fasse acte d’écrivain à tête reposée ou d’orateur s’exprimant dans un parlement, Donoso Cortès est partout et surtout un formidable logicien, et tellement logicien, qu’il ne craint pas d’être scolastique par la forme, car il a assez d’expression à son service pour ne jamais paraître sec.
C’est, jeune, absolument le même homme qui, vieux, envoyant son fils à l’impératrice de Russie, et lui constituant presque une maison, lui dit au milieu de ses largesses et de ses tendresses : « Et surtout, payez vos gens, toutes les semaines, monsieur !
Mais le Père Lacordaire, moderne lui-même comme le roman, a trouvé que ce n’était pas assez que les quelques mots, rayonnants dans les placidités du divin récit, que les quelques faits qui donnent Dieu et l’homme en bloc ; il a voulu, qu’on me passe le mot, y mettre plus d’homme, et il l’a voulu pour émouvoir les âmes où il y a plus de créature humaine que de chrétienne, car ce livre — on le sent par tous ses pores, — est écrit surtout pour les femmes et pour les âmes femmes, quel que soit leur sexe.
Si du temps de Leibnitz, en effet, et après Leibnitz surtout, l’homme se spécialise chaque jour davantage et peut s’abstraire de tout ce qui n’est pas sa pensée et le mouvement extérieur de sa pensée, il n’en était point ainsi au Moyen Âge où la société tenait bien plus d’espace que l’homme : mère aux bras puissants, dans lesquels l’homme se tassait et, si grand qu’il fût, paraissait petit !
En ce livre des Docteurs du jour, c’est surtout le champion de la Paternité que Brucker voulut être.
Ce n’est pas l’ironie de Socrate, c’est autre chose, et, là surtout, c’est délicieux.
Mais il y tient surtout par des attaches que la critique, forcée d’être juste, ne peut pas s’empêcher de voir.
Assurément, la féconde et véritable métaphysique n’est point dans l’étude acharnée de l’abstraction, et si elle y était réellement, comme on a l’air de le croire en Europe depuis Bacon et surtout depuis Descartes, qu’on le sache bien !
Mais ce que je sais, et surtout ce que je veux voir, c’est le poème en soi, — et non pas l’accueil du public.
Or, si l’état de la littérature, c’est-à-dire la force intellectuelle d’une époque, se juge par le nombre et la distinction des livres qui sortent de la plume de ses écrivains, la librairie, qui est l’instrument et le véhicule plus ou moins intelligent de la littérature, se juge d’abord par l’état de cette dernière ; mais elle se juge surtout par ce qui est bien davantage son action directe, positive, réfléchie, personnelle, et nous n’entendons plus ici les livres nouveaux qu’elle édite, mais les livres anciens qu’elle réimprime.
surtout, il est mieux !
C’est cette gravure allemande, la Revue des Morts, moins les Champs-Elysées, moins la poésie, moins surtout Napoléon.
Doué de facultés très-dramatiques, sachant s’effacer, cette chose difficile, car l’esprit est égoïste comme le cœur, et ne procédant nullement à la manière des romanciers contemporains, qui entassent les descriptions, les paysages et les portraits, dans une ivresse de plastique qui est une maladie littéraire du temps, M. de La Madelène ne fait guères de portraits qu’en quelques traits, quand il en fait, et chez lui, c’est l’action et le dialogue qui peignent le personnage, le dialogue surtout, que M. de La Madelène a élevé à un rare degré de perfection.
Fontenelle a surtout cette clarté, qui dans les sujets philosophiques est la première des grâces.
Avant que la poésie lyrique s’alliât dans les fêtes à toutes les puissances de l’harmonie, elle employait surtout la forme simple du vers héroïque.
La Comédie dantesque est un monument historique où se perpétuent à jamais les croyances, les doctrines, les passions, et surtout les terreurs du moyen âge. […] L’Université de Paris était fameuse entre toutes, surtout parmi les Italiens. […] Il est surtout équitable, hiérarchique, comme le sont généralement les grands esprits. […] Il faut lire, pour comprendre ce Jugement dernier de l’Allighieri, tout l’ensemble de ses œuvres, la Vita nuova, il Convito, le de Monarchia, les Lettres surtout. […] Gœthe le dit, il en juge à la contrainte du foyer conjugal lorsqu’il y vient s’asseoir ; il en juge surtout à la véhémence avec laquelle sa sœur le détourne d’un mariage qu’il projetait, lui aussi, pour fuir l’isolement du cœur.
J’ai entendu également un avocat affirmer que ses confrères ont peur que, si on multiplie les textes (surtout sur des sujets qui ne les intéressent pas), leur mémoire ne les retienne plus et que leur raison ne s’y perde. […] On ne veut pas leur permettre ni de faire trop de bruit, ni surtout de causer du scandale. […] Je vais même plus loin : la rémunération de l’écrivain joue, en général, un rôle proportionnellement si faible21 que si, subitement, le « domaine public » était supprimé et tous les ouvrages classiques majorés 22 des droits d’auteur (c’est-à-dire de dix pour cent) en faveur des héritiers, le public remarquerait à peine cette hausse insignifiante, surtout depuis la guerre où les prix sont devenus tellement instables. […] Mais ce quelqu’un garde non moins le droit de s’étonner qu’on prétende l’empêcher de parler de gens dont la vie fut publique, surtout quand l’édition de leurs papiers personnels rend cette vie encore plus publique.
Les sentiments qu’il exprime sont généralement vrais ; mais comme ils ne se distinguent ni par l’animation, ni par la nouveauté, comme c’est à la forme surtout qu’ils doivent leur valeur et leur charme, il n’est guère probable que la foule consente à reconnaître et à proclamer un pareil mérite ; pour le comprendre, pour l’apprécier dignement, il lui faudrait se résigner à des études préliminaires. […] Cette remarque s’applique surtout à la première partie de la pièce ; car dès que le poète entreprend de prouver que sa plume vaut une épée, sa pensée s’éclaire rapidement d’un jour abondant, et se dessine avec une grande précision. […] C’est surtout dans les maîtres du premier ordre qu’il faut chercher la démonstration de cette vérité ; or, je ne crois pas qu’un seul poète de notre langue, pas même l’auteur d’Athalie, connaisse les ruses et les ressources de la versification française mieux qu’André Chénier. […] Cette remarque s’applique surtout au Mendiant et à l’Aveugle. […] Hugo a voulu concentrer notre attention et notre sympathie ; c’est donc à eux surtout que l’analyse doit s’adresser pour estimer le mérite humain de Notre-Dame.
Surtout, il s’apparente à Ronsard et à du Bellay. […] Alors surtout la campagne est charmante ; et alors seulement y est discernable l’infinité merveilleuse des nuances. […] Mais il y a un danger : il ne faut pas les pasticher, ces primitifs ; il ne faut pas copier leurs idées, imiter surtout leur manière. […] Surtout, comment lui communiquer ce mouvement terrible et furieux ? […] Surtout, il est le maître incomparable du lied.
C’est que les hommes qui en prirent la direction d’une main ferme et téméraire n’avaient donné à la démagogie aucun de ces gages et de ces complicités qui lient les hommes d’État aux excès de la multitude ; c’est surtout parce que la leçon terrible de 1793 a frappé l’esprit du peuple, et que la presse et la tribune libres avaient depuis trente années formé ce peuple par un certain apprentissage de la liberté. […] Elle regarde surtout les fenêtres des étages supérieurs, où flottaient des banderoles aux trois couleurs, enseignes de patriotisme.
Dans la solitude de l’océan on salue une étoile comme un ami dont on est séparé depuis longtemps, et surtout pour les Espagnols et les Portugais, une religieuse croyance leur rend chère cette constellation. […] Dans les derniers temps, il éprouva de nombreuses indispositions, surtout des refroidissements, qui prirent chez lui le caractère de la grippe, et, toutes les fois que la nouvelle de sa maladie se répandait, tout le monde savant y prenait la part la plus affectueuse, les journaux en donnaient des bulletins, et les princes et les princesses s’informaient, ou par le télégraphe ou en personne, de l’état de sa santé.
L’histoire naturelle a dans ce sens d’immenses connaissances à acquérir, des mystères profonds à sonder par l’intelligence et surtout par la charité, cette langue instinctive, qui balbutie à peine entre la nation animée, la nation végétale et la nation humaine. […] La Pensée Il n’y a pas longtemps qu’ouvrant par hasard un des cahiers d’études de ces jeunes hommes chargés par état d’étudier le principe de vie chez les animaux, et surtout chez l’homme (et que serait-ce s’il était descendu jusqu’aux plantes, existences animées, imparfaites encore, dont les racines sont du moins capables de choix et d’appropriation des substances dont elles forment les fruits, et dont le cerveau est en bas au lieu d’être en haut ?)
Je pensai que je n’oserais jamais sortir de dessous l’arche du pont sur lequel j’entendais déjà les pas des contadins qui portaient des raisins et des figues au marché, et surtout que je n’aurais jamais le courage de passer devant les gardes des portes, et d’entrer dans la terrible ville. […] Je me sentis inspirée de tomber à genoux devant elle et de lui jouer un air de montagne, afin de l’attendrir sur mon sort, mais surtout sur celui d’Hyeronimo ; je me dis : Personne ne me voit ni ne m’entend qu’elle, personne ne me donnera un pauvre baïoque ou un pauvre carlin (autre pièce de monnaie populaire dans cette partie de l’Italie) ; ce n’est donc pas pour le monde, c’est bien pour elle toute seule que je vais jouer, elle m’en saura plus gré que si c’était par vanité ou par intérêt ; elle ne pourra pas dire que c’est pour le monde.
Il n’est pas facile aux morts de revenir à la lumière, pour bien des causes, et surtout parce que les dieux d’en bas sont plus prompts à prendre qu’à rendre. […] Ils envoyèrent consulter l’oracle de Delphes ; la Pythie répondit avec ironie : — « Ne fortifiez pas l’isthme, ne le creusez pas. — Zeus en eût fait une île, si tel avait été son dessein. » — Les Cnidiens interrompirent les travaux et laissèrent prendre leur ville par Harpage, préférant la ruine à l’impiété. — Quatre siècles plus tard, Pline l’Ancien s’étonnait encore de la témérité des mineurs dépeçant la terre pour en arracher l’or. — « Ainsi les hommes déchirent les fibres du globe, ils respirent sur les excavations pratiquées par eux-mêmes ; puis ils s’étonnent que, quelquefois, la terre s’ouvre spontanément ou tremble, comme si l’indignation ne suffisait pas pour exciter ces phénomènes dans le sein sacré de notre Mère. » Les Eaux surtout, si transparentes pour l’homme antique, sous lesquelles il entrevoyait clairement des Êtres divins, aux traits vagues, aux voix bouillonnantes, épanchant leur vie nourricière à travers le monde, inspiraient une vénération religieuse.
C’est donc un bon remède à vous enseigner que l’amour, et surtout l’amour satisfait. […] Une de celles qui me fera 93 le plus de plaisir, c’est la vôtre, si vous y joignez surtout des nouvelles de votre aimable épouse et de vos chers enfants.
Avec des lumières fort inégales, chacun de ces deux princes eut un procédé politique en accord surtout avec son caractère.
Un mot d’approbation de vous, et surtout un mot tel que celui que je reçois, n’est autre chose que ce que j’ambitionnais le plus.
Le clergé et la noblesse d’Auvergne se sont mis à guerroyer contre le livre, la noblesse surtout ; car on se rappelle qu’elle ne fait pas une très-belle figure dans les Grands-Jours.
Ce qui me frappe surtout dans les amours de Casanova, dans les premières comme dans celles qui viendront plus tard, dans ses passions les plus vraies et les plus profondes au moment où il les a, dans ce qui n’est ni pur caprice ni désœuvrement, ni débauche, dans sa liaison avec dona Lucrezia, avec Bellino-Thérèse, avec madame F., avec la jeune comtesse A.
Les modernes, et surtout Shakespeare, trouvent de plus profondes sources d’émotions dans la nécessité philosophique.
À mes lecteurs I Une partie de la presse retentit, depuis quelques semaines, d’un concert de malveillance, et d’un redoublement d’invectives contre cette modeste publication, et surtout contre son auteur.
Depuis La Chaussée, mais surtout depuis Diderot et Rousseau, les types littéraires ont changé : d’actifs, raisonneurs, et conscients, ils sont devenus sentimentaux, imaginatifs, enthousiastes, mélancoliques.
L’extension de la propriété littéraire, telle que l’entend la jurisprudence des tribunaux français, telle surtout que la désire imprudemment, et contre le véritable intérêt de la littérature, un certain nombre de gens de lettres, voilà ce qui menace de resserrer à l’excès notre droit de citation et interdire à nos études pour de très longues années l’usage des sources manuscrites.
Non pas qu’en prenant ce petit livre pour prétexte de quelques considérations générales, je veuille dire qu’il n’a que la valeur d’un prétexte : jamais le talent de l’auteur des Cariatides et des Stalactites n’a été ni plus complet, ni plus puissant ; jamais ce but qu’il a constamment poursuivi, de la correction dans la forme, et surtout de la correction dans l’imprévu, n’a été mieux atteint.
On a souvent accusé Baudelaire de bizarrerie concertée, d’originalité voulue et obtenue à tout prix, et surtout de maniérisme.
Leconte de Lisle l’ait vu surtout à travers le livre de Victor Hugo, qui s’est peint lui-même sous les traits prodigieux du vieux tragique grec.
Suggérées par leurs préjugés, leur impunité et leur ambition professionnelle, elles étaient entachées d’une indigne familiarité. » Il est quotidien de parler de la malveillance des tribunaux ; ce qui est rare, c’est d’en parler sans indignation, sans emphase, comme d’une chose connue et naturelle ; c’est surtout de joindre à l’observation de la servilité tyrannique des magistrats l’accusation purement artistique que leurs insolences sont gâchées par leurs familiarités.
L’une de nos entrevues, surtout, reste gravée dans mon souvenir.
Le débat entre le philosophe à priori et la philosophie à posteriori, dit-il73, dépasse de beaucoup les bornes et la portée de la psychologie, et s’est concentré surtout sur le champ de l’ontologie.
Dans ces sociétés animées par la conversation des femmes, tous les intérêts se placent par la parole entre toutes les frivolités ; la raison la plus solide, l’imagination la plus active y apportent leurs tributs ; les aines les plus sensibles y versent leurs effusions ; les esprits les plus affinés y apportent leurs délicatesses : là, tous les sujets se prêtent aux conditions que la conversation impose ; les matières les plus abstraites s’y présentent sous des formes sensibles et animées, les plus compliquées avec simplicité, les plus graves et les plus sérieuses avec une certaine familiarité, les plus sèches et les plus froides avec aménité et douceur, les plus épineuses avec dextérité et finesse, toutes réduites à la plus simple expression, toutes riches de substance et surtout nettes de pédanterie et de doctrine.
Or, pour qu’il soit bien dit que drame et roman d’une part et d’autre part la poésie ont quelque chose d’essentiellement étranger, de foncièrement divergent, non seulement à l’état de santé, de puissance, mais aussi, mais surtout de maladie et d’amoindrissement, tandis que ceux-là perdant pied s’égareront dans l’empirisme, celle-ci au contraire, par respect de la tradition, s’attardera, s’enfoncera, et périra dans le formisme.
Diminuer la confiance à l’heure même où on la réclame plus que jamais ; faire douter de soi, surtout quand il faudrait y faire croire ; ne pas rallier toute la foi de son auditoire quand on prend la parole pour ce qu’on s’imagine être un devoir, c’était manquer le but.
Se rengorger de quelques suffrages obtenus par surprise et, rêvant d’immortalité, oublier bien vite que dans la soirée où les applaudissements furent si nombreux, il y avait aussi, et surtout, un violoniste, et une chanteuse !
Il y a surtout dans la Bible de certaines façons de s’exprimer, plus touchantes, selon nous, que toute la poésie d’Homère.
Il faut surtout créer des espérances pour l’avenir, en désignant à des places publiques, au sortir du cours, ceux des élèves qui se seront distingués.
C’est ce qui est surtout évident de ces croyances et de ces pratiques qui nous sont transmises toutes faites par les générations antérieures ; nous les recevons et les adoptons parce que, étant à la fois une œuvre collective et une œuvre séculaire, elles sont investies d’une particulière autorité que l’éducation nous a appris à reconnaître et à respecter.
Rien de tant soit peu personnel surtout ; pour eux, les personnalités littéraires sont des monstres.
Comme sonorités, le mot rocher, sec et dur, où l’on voit l’aigle comme cramponné ; le mot perçant rappelé par le mot yeux qui dessine si fortement, surtout pour les contemporains de Condé, le trait essentiel de la figure du prince ; le mot attaque, brusque et éclatant ; le mot inévitables qui donne l’impression d’un grand filet où le général enveloppe l’ennemi.
Un article de critique n’est pas une ode ; il y faut de l’impartialité, de la sagacité, de la finesse, de la raison surtout, qualités qu’on n’acquiert qu’avec l’âge.
Ce qui est inexact surtout, c’est que j’aie choisi « arbitrairement ».
Par opposition à la littérature classique, on a nommé littérature romantique celle où l’on professe une plus grande indépendance des règles, où l’on se permet de nouvelles alliances de mots, et surtout de nouvelles inventions de style ; où l’on secoue les lois de l’analogie, où l’imitation étend son domaine, où la pensée fait effort contre la parole fixée, la parole écrite ; où les sujets sont tirés des traditions modernes.
il était beau, Lord Byron, — cela n’est pas douteux, — et surtout il n’était pas si noir et si diable que les sots et les hypocrites protestants l’ont fait ; mais sous la plume de celle qui a pourtant un intérêt à le trouver irrésistible, il finit par être trop beau, et on lui voudrait, au moins une des verrues que Cromwell disait à son peintre de ne pas oublier.
Pour qui sait lire et surtout comprendre, il est évident que le plus grand ennemi que d’Arpentigny ait de son talent, c’est son esprit ; mais du moins son talent résiste !
Il vit, comme Grégoire XVI, au premier regard, la supériorité de Mgr Pecci, et dans la circonstance surchargée et prodigieusement difficile d’un royaume nouvellement fondé, il eut souvent recours aux conseils de ce jeune nonce, qui, avant d’être diplomate, avait glorieusement prouvé qu’il était surtout un homme de gouvernement effectif, et dont la force, comme la vraie force, avait toujours été assez grande pour être moelleuse.
C’est surtout un sceptique ; mais il a le scepticisme respectueux.
La vraie poésie, surtout dans ce temps d’extrême civilisation, est essentiellement individuelle et solitaire.
Non content d’avoir expliqué son héroïne par son père, son éducation, son mariage et surtout son mari, M.
Vraiment, il faut avoir beaucoup d’esprit pour écrire ces choses-là, surtout quand on est diplomate et qu’on ne les écrit pas en caractères cunéiformes !
Nous dirons que la psychologie actuelle nous a paru surtout préoccupée d’établir que nous apercevons les choses à travers certaines formes, empruntées à notre constitution propre.
Pardonnons-lui pourtant, et surtout après son exil : songeons qu’il eut sans cesse à combattre la jalousie et la haine ; un grand homme persécuté a des droits que n’a pas le reste des hommes.
« Le prince qui aime les hommes, dit-il ailleurs, aura toutes les vertus ; il domptera surtout la colère, mal sans bornes dans un pouvoir qui n’en a pas.
Le poëte, le législateur, n’en fut pas moins dans la suite vaincu par Pisistrate, ami des vers aussi, puisqu’il recueillit pour Athènes les chants homériques, mais habile surtout dans cet art ancien et toujours applicable de fonder le pouvoir absolu par la démocratie.
Je ne veux pas dire spécialement Browning, mais surtout Rossetti. […] Faites donc des plans, quand la mauvaise réussite est certaine, mais surtout occupez-vous donc du problème qu’agitent en ce moment tant de têtes vides, pour déterminer la forme future du roman. […] — « L’esprit de Mallarmé se montre surtout quand le poète est pris à l’imprévu. […] Daudet surtout me paraît avoir ce génie-là. […] je sais bien que dans notre histoire le citadin a joué aussi un rôle, mais c’est surtout dans notre nation qu’il a existé un contraste profond entre le campagnard et la tourbe des villes.
De même on découvre que les effets de force sont surtout des effets de nuance. […] Le malheur des salons du dix-huitième siècle résidait en ceci surtout qu’ils étaient comme situés en dehors de l’atmosphère humaine. […] Parmi ceux-là, deux surtout doivent attirer l’attention de l’observateur qui étudie le flux et reflux du goût public : ai-je besoin de nommer Chateaubriand et Lamartine ? […] Mais les deux jeunes gens ne se retournèrent pas vers les promeneuses, car aussitôt la porte de la boutique refermée sur eux, la fraîcheur de cette salle ombreuse les saisit, et surtout son atmosphère exquise, et ils s’arrêtèrent, comme involontairement, à respirer l’arôme des plantes de toute essence qui garnissaient les tables. […] Mais c’est surtout le talent trop complet qui détruit la valeur de représentation générale d’un homme.
Ce sont ces deux choses surtout que nous allons rechercher avec vous dans les poèmes d’Homère. […] Puis avec une éponge il essuie son front, ses mains, son cou robuste et sa poitrine velue… Il marche avec un disgracieux effort, prend la main de Thétis et lui dit ces mots, etc. » Thétis lui demande des armes pour Achille ; il lui en fabrique de si belles que leur description, et surtout la description du bouclier d’Achille, sont à elles seules, sous la main d’Homère, un poème de paysage accompli. […] tu laisses à tes parents un deuil inconsolé, cher Hector ; mais c’est à moi surtout que sont réservées les amères douleurs.
La rue Neuve-Sainte-Geneviève surtout est comme un cadre de bronze, le seul qui convienne à ce récit, auquel on ne saurait trop préparer l’intelligence par des couleurs brunes, par des idées graves ; ainsi que, de marche en marche, le jour diminue et le chant du conducteur se creuse, alors que le voyageur descend aux Catacombes. […] La rareté de ses gestes, et surtout celle de ses regards (excepté ses enfants, elle ne regardait personne), donnait une incroyable solennité à ce qu’elle faisait ou disait, quand elle faisait ou disait une chose avec cet air que savent prendre les femmes au moment où elles compromettent leur dignité par un aveu. […] Deux sentiments me dominèrent, la haine et la peur : une haine qui ne connaissait aucun obstacle et les mesurait tous sans les craindre ; une peur vague, mais réelle du combat, de son issue, et d’ELLE surtout.
L’histoire, ou Hérodote I Hérodote passe pour le premier (en ordre de date) des historiens grecs, cela n’est certainement pas vrai ; car Homère, dont il a écrit la biographie, est bien plus ancien qu’Hérodote, et l’histoire a, sans contredit, précédé la poésie et surtout la poésie parfaite. […] Plus tard, la Grèce attaque, sans motif autre que son ambition, les États voisins de l’Ionie ; il en raconte les guerres presque fabuleuses ; il s’attache surtout à Crésus le roi de Lydie, dont Sardes était la capitale. […] Garde-toi surtout, en voulant complaire à d’autres, d’attirer par la suite de grands malheurs sur ta tête.
… Moi, je crois qu’il faut surtout dans la phrase un rythme oculaire. […] Aujourd’hui Sainte-Beuve me frappe par sa ressemblance avec Hippolyte Passy, même vieille mine futée, même œil, même forme de crâne, et surtout même timbre de voix un peu zézeyante. […] Mon frère et moi, avons cherché à représenter nos contemporains en leur humanité, avons cherché surtout à rendre leur conversation dans leur vérité pittoresque.
Et puis et surtout, la nature par son tout continu se prête à de multiples interprétations. […] Elles attestent surtout, par leurs vues prises sur les rapports de l’homme et du monde, l’impossibilité de faire de l’art pour l’art sans s’adosser à une métaphysique quelle qu’elle soit ; et se placer en face de la nature en spectateur impartial, noter ses pulsations et son rythme de durée avec le chronomètre enregistreur de notre esprit, brosser des tableaux d’histoire, décrire avec minutie les inventions scientifiques, copier les scènes banales d’une vie quotidienne, suppose résolu par le fait le grave problème de l’imitation de la nature, qui lui-même emprunte à la cosmologie rationnelle et à la théorie criticiste de la connaissance du monde extérieur ses plus immédiates données. […] « Ce fut surtout — nous dit-il — contre une manière lâchée, négligente et incorrecte de faire les vers que réagit sagement et utilement le Parnasse… le Parnassisme fut bien plutôt l’arrivée dans le Romantisme, encore vivace ou déjà finissant, de poètes nouveaux et de tempéraments neufs.
Lanfranc, premier archevêque normand de Cantorbéry, logicien subtil, discuta habilement sur la présence réelle ; saint Anselme, son successeur, le premier penseur du siècle, crut découvrir une nouvelle preuve de l’existence de Dieu, et tenta de rendre la religion philosophique en faisant de la raison le chemin de la foi ; certainement l’idée était grande, surtout au douzième siècle, et on ne pouvait aller plus vite en besogne. […] Il se dit qu’il dupe un mari, « qu’il trompe une cruelle et croit gagner des pardons à cela93. » Il veut rire, c’est là son état préféré, le but et l’emploi de sa vie ; surtout il veut rire aux dépens d’autrui. […] Ils n’appellent pas les choses par leur nom, surtout en matière d’amour ; ils vous les laissent deviner : ils vous jugent aussi éveillé et avisé qu’eux-mêmes94. […] C’est un patronage effectif que celui de ces Saxons, restés debout ; car ils ne sont point isolés ; des mariages communs, comme jadis ceux des patriciens et des plébéiens à Rome, ont, dès l’abord, uni les deux races135 ; le Normand, beau-frère d’un Saxon, se défend lui-même en défendant son beau-frère ; dans ces temps de troubles surtout, et dans une société armée, les parents, les alliés, sont obligés de se serrer les uns contre les autres pour faire ferme.
Ils mettent des batailles sur le théâtre : ils transportent en un instant la scène à vingt ans ou à cinq cents lieues de distance, et vingt fois de suite en un acte ; ils entassent ensemble trois ou quatre actions différentes, surtout dans les drames historiques. […] Ils veulent bien accorder que votre compère Jean et votre compère Jacques parlent selon leur état ; mais ils ne s’amusent point de leurs pots à bière et de leurs guenilles701. » C’est pour eux maintenant qu’on doit écrire, et surtout pour les plus instruits702 ; car ce n’est pas assez d’avoir de l’esprit ou d’aimer la tragédie pour être bon juge : il faut encore posséder une solide science et une haute raison, connaître Aristote, Horace, Longin, et prononcer d’après leurs règles. […] Dans la Reine Vierge, dans le Mariage à la mode, dans Aurengzèbe, dans l’Empereur de l’Inde, et surtout dans la Conquête de Grenade, tout est extravagant. […] Comme Shakspeare, il a conçu de vraies âmes féminines740, une Monimia, surtout une Belvidera qui, semblable à Imogène, s’est donnée tout entière et perdue comme en un abîme dans l’adoration de celui qu’elle a choisi, qui ne sait qu’aimer, obéir, pleurer, souffrir, et qui meurt comme une fleur séparée de sa tige, sitôt qu’on arrache ses bras du col autour duquel elle les avait noués.
. — En fait d’arts, il n’y a de tolérables que ceux qui, fournissant à nos premiers besoins, nous donnent du pain pour nous nourrir, un toit pour nous abriter, un vêtement pour nous couvrir, des armes pour nous défendre En fait de vie, il n’en est qu’une saine, celle que l’on mène aux champs, sans apprêt, sans éclat, en famille, dans les occupations de la culture, sur les provisions que fournit la terre, parmi des voisins qu’on traite en égaux et des serviteurs qu’on traite en amis En fait de classes, il n’y en a qu’une respectable, celle des hommes qui travaillent, surtout celle des hommes qui travaillent de leurs mains, artisans, laboureurs, les seuls qui soient véritablement utiles, les seuls qui, rapprochés par leur condition de l’état naturel, gardent, sous une enveloppe rude, la chaleur, la bonté et la droiture des instincts primitifs Appelez donc de leur vrai nom cette élégance, ce luxe, cette urbanité, cette délicatesse littéraire, ce dévergondage philosophique que le préjugé admire comme la fleur de la vie humaine ; ils n’en sont que la moisissure. […] Confessions, 2e partie, IX, 361. « J’étais si ennuyé des salons, des jets d’eau, des bosquets, des parterres et des plus ennuyeux montreurs de tout cela ; j’étais si excédé de brochures, de clavecin, de tri, de nœuds, de sots bons mots, de fades minauderies, de petits conteurs et de grands soupers, que, quand je lorgnais du coin de l’œil un simple pauvre buisson d’épines, une haie, une grange, un pré, quand je humais, en traversant un hameau, la vapeur d’une bonne omelette au cerfeuil…, je donnais au diable le rouge, les falbalas et l’ambre, et, regrettant le dîner de la ménagère et le vin du cru, j’aurais de bon cœur paumé la gueule à Monsieur le chef et à Monsieur le maître qui me faisaient dîner à l’heure où je soupe et souper à l’heure où je dors, mais surtout à Messieurs les laquais qui dévoraient des yeux mes morceaux, et, sous peine de mourir de soif, me vendaient le vin drogué de leur maître, dix fois plus cher que je n’en aurais payé de meilleur au cabaret. » 418.
Le peuple jusqu’ici n’avait pas de roman à lui, de roman tantôt crapuleux, tantôt sublime, tantôt rêveur, surtout utopiste, quelquefois dangereux, souvent héroïque, fait à son image. […] Misères du cœur, de l’esprit, de l’âme et du corps, misères surtout qui frappent ce que vous aimez à cause de vous, et qui font un devoir de vivre pour d’autres encore après avoir perdu toute raison de vivre pour vous-même !
— Il est surtout la preuve de votre bonté gratuite et de votre candeur, répliquai-je. […] Vous n’y serez plus seule, des hommes et des femmes y seront avec vous et vous tiendront compagnie tout le jour ; vous aurez du pain, et surtout vous n’aurez plus peur les nuits d’hiver des loups qui viennent gratter à votre porte.
Jamais peut-être l’on n’avait obtenu une qualité de son aussi parfaite, une homogénéité aussi extraordinaire, surtout au fortissimo, quand les trompettes et les trombones, dans un harmonieux roulement de tonnerre, ont repris le thème resplendissant du Gral. […] Je trouve que mon opinion n’intéresse, et surtout ne regarde personne.
Le mot de passe de ses initiés sera, plus tard, cette formule : « J’ai mangé du tambour et bu de la cymbale. » C’est la nuit, sous la lune à laquelle l’unissent des hymens cosmiques, aux éclairs des torches de mélèze furieusement agitées, qu’il aime surtout à célébrer ses Mystères. […] Ce fut surtout par les femmes que son culte de pâmoisons et de larmes se propagea dans la Grèce.
Mais Kant n’est pas encore allé assez loin, quand il a dit que nos connaissances sont relatives à notre constitution intellectuelle ; selon nous, elles sont relatives surtout à notre constitution comme êtres capables d’appétit et de volonté. […] Donc, en définitive, c’est surtout par l’effort que nous saisissons directement et primitivement la différence.
Ce qui me frappe surtout chez eux, c’est l’absence d’estomac et de toute la tripaille matérielle qui remplit un ventre européen, et leur maigreur de lapin vidé et l’exiguïté de leurs personnes flottent dans nos pantalons et nos redingotes, un peu à la façon de la petitesse d’animaux affublés dans les cirques de vêtements humains. […] Mardi 29 février En parlant du papier usé, effiloqué, qui est toute la monnaie de certains pays de l’Europe, de l’Italie surtout, Saint-Victor dit assez joliment que ce papier lui apparaît, comme la charpie d’un État blessé.
C’est chose grave et surtout difficile. […] mais dont personne ne voudrait voir la fin sans cet amusant abatis auquel on assiste : aboiements, coups de dents, massacre, hallali, et surtout curée, même pour ceux qui regardent.
Mais on m’a parlé tout autrement hier et ce matin, et surtout on m’a recommandé de ne pas m’en rapporter au général Lasalle, qui n’a peur de rien et qui fait peur à toute l’Espagne.
« Je suis de votre avis sur les montagnes, la mer et les forêts ; ce sont les trois grandes choses de la nature, et qui ont bien des analogies, surtout la mer et les forêts.
Le Play remarquait surtout le contentement de cette population d’ouvriers condamnés à une vie dure et sévère, et même malsaine en définitive, mais garantie d’ailleurs par des institutions efficaces, et protégée par des principes subsistants de hiérarchie industrielle et de patronage.
Mais, à force de méditer sur les prérogatives de la poésie, Le Brun en était venu à envisager les hardiesses comme une qualité à part, indépendante du mouvement des idées et de la marche du style, une sorte de beauté mystique touchant à l’essence même de l’ode ; de là, chez lui, un souci perpétuel des hardiesses, un accouplement forcé des termes les plus disparates, un placage extérieur de métaphores ; de là, surtout vers la fin, un abus intolérable de la Majuscule, une minutieuse personnification de tous les substantifs, qui reporte involontairement le lecteur au culte de la déesse Raison et à ces temps d’apothéose pour toutes les vertus et pour tous les vices.
Car la douleur — surtout mentale — est aiguisante et féconde, elle affine le cerveau qu’elle épreint, l’évade pour un instant de sa médiocrité.
C’est par la connaissance intime des traces que l’ambition laisse dans le cœur après ses revers, et de l’impossibilité de fixer sa prospérité, qu’on peut juger surtout l’effroi qu’elle doit inspirer.
L’homme I C’est un curieux caractère que celui de La Fontaine, surtout si l’on compare ses façons aux moeurs régulières, réfléchies et sérieuses des gens d’alors.
Notre maître, en ceci, est La Bruyère, qui a écrit : « L’étude des textes ne peut jamais être assez recommandée… Ayez les choses de la première main, puisez à la source ; maniez, remaniez le texte ; … songez surtout à en pénétrer le sens dans toute son étendue et dans ses circonstances. » (Les Caractères, ch. xiv : De quelques usages.)
Cette croyance, si triomphalement affichée, à l’action du diable et à son ingérence dans les affaires humaines, peut paraître piquante, surtout quand on se rappelle le caractère si peu chrétien du catholicisme de M. d’Aurevilly.
Gautier quelques heureuses innovations métriques, par exemple, l’importation de la terza rima, de ce rythme de La Divine Comédie qui n’avait pas reparu dans notre poésie depuis le xvie siècle, et qui a droit d’y figurer par son caractère gravement approprié, surtout quand il s’agit de sujets toscans. — Tout à côté, on peut admirer à la loupe une fine miniature chinoise sur porcelaine du Japon.
Et enfin, et surtout, ce que l’on reconnaît, c’est que d’autres poètes ont eu peut-être d’autres qualités, plus d’art et de métier, par exemple, ou plus de passion ; ils ont encore été, ceux-ci, des inventeurs plus originaux ou plus puissants, et ceux-là, des âmes plus singulières ; mais nul, assurément, n’a été plus poète, si, dans la mesure on ce mot de poésie exprime ce qu’il y a de pins élevé dans l’idéal de l’humanité, nul ne l’a réalisé plus pleinement, ou n’en a plus approché, sans effort et sans application, naturellement, naïvement, par le seul effet de son instinct ou de la loi de son être, comme un grand fleuve coule scion sa pente.
Théorie séduisante, flatteuse pour le critique, pour le critique surtout improvisateur et autoritaire, mais théorie discutable et superficielle.
Voir aussi Nietzsche : Par-delà le Bien et le Mal et surtout la partie de La Volonté de puissance où Nietzsche expose sa physiologie de l’art.
L’ennui, chez les âmes élevées, chez celles surtout qui ont vingt ans, est presque toujours accompagné d’une exorbitante vanité.
Deux d’entre eux, Jean et Pierre, surtout, furent l’objet de tendres marques d’attachement.
Elle s’avoua, se déclara attachée aux principes de la morale religieuse plutôt que pieuse, et surtout et le ne se fil point dévote.
Quoi qu’il en soit, la méthode du poids relatif, comme celle du poids absolu, donne également des résultats très-équivoques, et même les faits exceptionnels et contraires sont encore plus nombreux que pour le poids absolu, car d’après cette mesure l’homme serait inférieur à plusieurs espèces de singes (le saïmiri, le saï, le ouistiti), et surtout à beaucoup d’oiseaux, et en particulier au moineau, à la mésange, au serin9.
On sait que les amputés souffrent dans les organes qu’ils ont perdus ; on sait que les lésions des centres nerveux se font sentir surtout aux extrémités.
Le créancier, le procureur qui poursuit en son nom, le voisin incommode, parfois le confrère envieux, souvent même le parent importun ; mais surtout c’était l’homme illettré, le rustre, le rustique, méprisant les travaux de l’esprit, dont il n’est apte à saisir ni la valeur, ni le charme ; l’homme qui n’achète pas les livres, et borne le catalogue de ses lectures aux ouvrages surannés : Les Quatrains de Pibrac et les doctes Tablettes Du conseiller Mathieu.
Or, c’est surtout quand la production littéraire se ralentit que les réimpressions prennent de l’importance.
En les lisant, on est surtout frappé de la sécheresse d’expression d’une âme pourtant passionnée, et on sent presque douloureusement dans ces pages le tort immense que fait même à la sensibilité d’un homme le malheur d’avoir, sur les grands problèmes de la vie morale, pensé faux.
Ainsi elle fut aimée de cette ardente Madame de Staël, qui lui écrivait : « J’embrasse avec respect votre charmant visage », mais elle le fut jusque des femmes dont les maris l’adoraient (malgré elle, à la vérité), et qui n’avaient pas un inépuisable cœur à verser surtout comme Madame de Staël.
En les lisant, on est surtout frappé de la sécheresse d’expression d’une âme pourtant passionnée, et on sent presque douloureusement dans ces pages le tort immense que fait même à la sensibilité d’un homme le malheur d’avoir, sur les grands problèmes de la vie morale, pensé faux !
Et surtout quand on est soi-même un autre immortel qu’un immortel d’Académie, un autre homme que ceux-là qui le sont pour rire ou pour faire rire, et dont on est obligé d’écrire les noms sur le dos de leur fauteuil pour qu’on sache un jour qui s’est assis là !
Et un peu plus loin : Ce qui constitue proprement la bonté morale, c’est la fin que se propose l’agent libre, à savoir, le bien de ses semblables, et quelquefois aussi d’autres motifs, comme celui de ne pas blesser la dignité de sa nature, de nous conformer à l’ordre, et surtout de nous soumettre à la volonté de notre Créateur.
On ne peut douter qu’Empédocle n’ait visité surtout l’Égypte, d’où Hérodote et Platon devaient tirer des faits certains en histoire, et, ce qui n’est pas moins précieux, des vérités en morale.
C’est surtout dans la fameuse tirade sur don Juan qu’il s’est livré avec abandon. […] C’est quelque chose dont je n’avais pas l’idée, que je ne croyais rencontrer nulle part, et surtout là. […] Si j’ai quelquefois souffert de la différence de nos caractères et surtout de nos âges, j’ai eu encore plus souvent lieu de m’applaudir des autres rapports qui nous attachaient l’un à l’autre. […] Mais je ne mourrai pas sans avoir fait un livre sur moi, sur toi surtout. […] Il est très difficile de suivre le travail latent qui se fait lentement dans l’esprit du public et qui aboutit tout d’un coup à une explosion de célébrité, surtout quand il s’agit d’un écrivain imprimé depuis longtemps.
Vignet surtout nous intéressait vivement en nous parlant de la sienne. […] J’aime surtout à contempler les montagnes éloignées qui se confondent avec le ciel dans l’horizon.
Mais quel profit en peuvent tirer tous ceux pour qui surtout l’Evangile a été annoncé ; tant d’hommes qui ne connaissent ni contentement ni repos sur la terre, et qui ont une telle soif de croire, qu’ils sont plus près de la superstition que du doute ! […] Ce jugement s’applique surtout aux pensées de Pascal sur la foi, et aux pensées de morale chrétienne qui ont pour objet d’y amener.
Mais c’est dans Parsifal, qui est la Légende comme la bible est le Livre, c’est dans l’Anneau du Niebelung, c’est surtout dans cette prodigieuse épopée dramatique, œuvre patiente de vingt années, que le poète-musicien a révélé son admirable compréhension des symboles primitifs. […] Delaquerrière et Soulacroix sont surtout remarquables.
Enfin des nombreuses sentences sur la Compassion, la compassion aux bêtes, surtout (p. 117, 119) ; des pensées sur le rôle, dans la Civilisation et dans l’Art, de l’Élément féminin (p. 126)59, sur la fin des vieux héroïsmes « qui ont laissé, seulement l’amour du sang et le désir de la lutte à nos âmes lâchement disciplinées. » (p. 120). […] Et il les montre dirigés, — par l’influence, surtout, de l’art Wagnérien, — à une forme artistique meilleure, qu’il dénomme un mysticisme, que je crois, plutôt, un Réalisme Dernier, créant par l’emploi défini de tous les signes, toute la Vie.
C’est par des recherches de ce genre qu’on pourra fonder véritablement une « psychologie des peuples »eb exacte et sérieuse, surtout si on complète les renseignements qu’elle pourra exiger par ceux d’une science connexe à fonder, la psychologie des grands hommes d’action, des fondateurs de religions, de morales, de lois et d’états, qui comprendra, de même que l’esthopsychologie, trois parties : l’analyse des actes des héros, la détermination de leur organisme mental spécifique et individuel, les faits sociologiques d’adhésion à ces actes et de ressemblance avec cet organisme. […] Il revient cependant à Hennequin de l’avoir développée, systématisée, illustrée, et surtout renversée par l’attention portée à la « réception » de l’œuvre.
Alphonse, jeune Espagnol, remarquable par sa beauté, ses grâces et surtout « par une profonde et touchante mélancolie », empoisonne à première vue le cœur de la trop tendre Émilie […] IV Mme de Staël vécut des années dans un intime et forcé tête-à-tête avec les Alpes et leur virginale neige, leurs mystérieux précipices et leurs mélancoliques sapins, sans en être plus inspirée que ça : elle ne découvrit les beautés de la nature qu’après un voyage en Italie, qu’après surtout des études à bâtons rompus de métaphysique kantienne, que l’on introduisait en France pour l’opposer au matérialisme rendu responsable des crimes et des horreurs de la révolution.
« Quant à ceux qui ont voulu assimiler ce drame à une simple pastorale, comme s’il s’agissait ici de bergeries et de moutons à la manière de Florian, nous conviendrons volontiers avec eux que le premier acte se rapproche en effet de ce genre, et qu’il nous offre un modèle de l’idylle aussi parfait qu’il ait été conçu par aucun des meilleurs poètes bucoliques de l’antiquité ; mais, pour le reste, nous leur demanderons dans quelle espèce de pastorale ils ont jamais vu le pathétique, la noblesse, l’élévation des sentiments portés au point où ils le sont généralement dans ce drame, le quatrième acte surtout, qui, sous ce point de vue, nous semble avoir atteint le comble de la perfection. […] » leur dit-il en langage vulgaire, « ne perdez pas de temps à mettre en sûreté les faibles animaux qui peuplent votre sainte retraite : tout annonce l’approche du roi Douchmanta (c’est lui-même), qui se livre au plaisir de la chasse. » Puis, reprenant le langage des vers, comme cela a lieu dans le drame toutes les fois que l’expression s’élève avec le sentiment ou avec la description : « Déjà », dit-il, « un tourbillon de poussière soulevé par les pieds des chevaux retombe sur vos vêtements d’écorce, tout humides encore et suspendus aux branches où ils achèvent de se sécher, semblables à ces nuées d’insectes qui, par un beau rayon de soleil, viennent s’abattre en foule sur les arbres de la forêt… « … Tenez-vous en garde surtout, ô pieuses ermites, contre cet éléphant sauvage chassé par la meute, qui répand l’effroi dans le cœur des vieillards, des femmes et des enfants !
Surtout. […] Sa peau surtout est ferme au toucher comme celle de Rama, dure comme la coupe qui contient les graines du lotus… Mais son air… Ne me trompé-je pas ?
Quelques points surtout fixaient mon attention : je croyais distinguer le troupeau et reconnaître le berger, qui peut-être regardait planer sur sa tête l’aigle que je voyais, bien au-dessous de moi, décrire de vastes cercles dans les airs.
Au milieu de la grandeur, la gaieté de la Cour, la légèreté même survivent et se perpétuent, grâce surtout à ces charmantes filles du roi, la princesse de Conti et Mme la duchesse.
Ballanche : il avait des parties vagues, nuageuses, inintelligibles, je le crois, même pour lui, et qu’il ne parvint jamais à éclaircir, qu’il ne débrouilla jamais aux yeux du monde ni aux siens ; il avait des puérilités et des enfances, des bégayements sans fin dans l’entretien habituel, et, tout à côté de cela, il lui sortait de la bouche, et surtout de la plume, des paroles d’or.
Il s’est trahi surtout dans sa déclamation contre l’ironie ; car il n’en veut à aucun prix, même de la plus légère, de la plus fine.
Biot cette satisfaction suprême de voir qu’il ne s’était pas trompé dans ses prévisions favorables : je nommerai surtout M.
Les rares privilégiés qui ont entendu quelques parties de ces fameux Mémoires ont paru surtout enchantés et ravis d’un récit de première communion (la première communion de M. de Talleyrand !)
Quand un homme passe son temps à attiser les haines des souffrants, à provoquer la révolution sociale, à faire tout, sous prétexte que le monde va mal, pour qu’il aille plus mal encore, il faut qu’il soit bien persuadé de la justice de son œuvre, et cette foi ne suppose pas un très grand fond de gaieté ni surtout une humeur de plaisantin.
Tous deux s’exaltaient, surtout, à la lecture de Baudelaire et nous touchons ici la puissance d’envoûtement de l’auteur des Fleurs du Mal sur les jeunes imaginations.
Faibles et incapables d’agir avec suite, surtout contre des autorités qui avaient tant de prestige, les disciples prirent la fuite et se dispersèrent.
Ainsi il est évident, presque au premier coup d’œil, que Racine se plaît à suivre, dans les méandres du cœur humain et surtout du cœur féminin, l’amour-passion, comme dit Stendhal, l’amour tragique avec son cortège de fureurs, de jalousies, d’emportements allant jusqu’au meurtre et au suicide.
Or, quel est le caractère dominant de celui-ci dès son début, mais surtout dans sa pleine maturité.
Je suis étonné qu’on y ait surtout cherché des excitations au trouble et à l’intrigue séditieuse ; bien lus, ils seraient plutôt faits pour en dégoûter.
Mais ce qu’il était surtout, c’était la droiture, l’antique probité, la candeur et la conscience même, une bonhomie éclairée pourtant de finesse ; laborieux jusqu’à la fin et infatigable ; aimant les lettres, aimant la jeunesse et ce qui le chassait peu à peu et allait lui succéder ; prenant intérêt à ces recherches curieuses et innocentes qui dénotent la simplicité du cœur et l’intégrité conservée de l’esprit.
Il se produit certainement dans l’être animé, surtout dans un être de constitution très élémentaire, des mouvements explicables par une pure transmission mécanique, par une simple réflexion de mouvements ; mais il est probable que, dès le début, ces mouvements sont accompagnés d’un état de conscience sourde, l’animal étant sensible ; et comme cet état de conscience a un ton agréable ou pénible, on ne comprendrait pas que, du côté psychique, manquât une réaction à l’égard du plaisir ou de la douleur.
La pensée du moi, surtout du moi idéal, nous arrache à la fatalité de la passion et à son impulsion brutale ; elle étend notre vie au-delà des limites de l’heure présente et même de l’existence présente : elle nous permet d’agir sub specie æterni.
Mais ses passions s’ajoutèrent à ses facultés et surtout cette « force en gueule », qui la met à part parmi les bas-bleus ; et pour cette raison, aux sots elle parut tonitruante, et on se souvient encore de son bruit.
., et surtout ces types heureux de M.
En juxtaposant l’œuvre de Huysmans et celle de Monet, j’y découvre non seulement deux conceptions d’art très différentes, — ce qui serait d’un intérêt secondaire, — mais surtout l’indice de deux compréhensions, exactement situées à l’opposite, des choses de ce monde, — ce qui est d’une toute autre importance.
… Polissez-vous, ne curez point vos ongles en société, ne mettez pas vos doigts dans votre nez, posez bien vos pieds… Votre maître de danse est à présent le plus important de tous… Surtout laissez de côté la rouille de Cambridge… On m’assure que Mme de… est jolie comme un cœur, et que, nonobstant cela, elle s’en est tenue scrupuleusement à son mari, quoiqu’il y ait déjà plus d’un an qu’elle est mariée. […] Mais surtout comme ils se sont déliés vite ! […] Penser, surtout penser vite, est une fête. […] Locke, presque aussi pauvre843, tâtonne, hésite, n’a guère que des conjectures, des doutes, des commencements d’opinion que tour à tour il avance et retire, sans en voir les suites lointaines, et surtout sans rien pousser à bout.
Il dit que maintenant en France, une entame du patriotisme vient surtout du grand nombre de mariages contractés par des Français avec des étrangères — ce qui n’existait pas dans l’ancienne France — mariages qui donnent des enfants français, qui ne sont pas tout à fait français. […] Ni Méténier. ni Paul Alexis ne sont arrivés, et cependant il faut un rien adoucir la transformation coquine de la femme, au quatrième acte, et surtout modifier la fin du troisième qui est mauvaise, et que les journalistes doivent emboîter, pour ne pas paraître seulement siffler l’acte du journal. […] Enfin au dernier tableau, les acteurs sont couverts d’applaudissements, et surtout Duflos, qui joue d’une manière tout à fait supérieure sa scène de la folie, qui joue toute la pièce, au dire de Havet, comme il n’a jamais joué dans aucune pièce.
Et quel brave petit dieu joyeux que Mercure, sachant les moeurs des gens, ayant le mot pour rire : « Tu as assez crié pour boire. » Du reste, il est moral justement de la façon qui convient à un dieu des voleurs. « Tu as dorénavant de quoi te faire riche ; sois homme de bien. » Mais surtout quel luxe, quelle profusion de détails, quelle insistance dans la prière, quelle surabondance de l’imagination qui déborde et se répand de tous côtés et noie le récit, troublée, emportée, ruisselante ! […] « Car enfin vous n’êtes faits que pour tourmenter les peuples, et êtes de si grands larrons que vous volez jusqu’à la sueur du pauvre. » (Trait de bon goût et surtout vraisemblable.
Madame Récamier ne fut ni un événement, ni un personnage, ni un grand fait, ni une grande idée, ni même un grand talent, ni surtout une grande puissance, dans cette foule de choses et d’individualités qui encombrent l’histoire de ces soixante ans. […] XXXI La maison de madame Bernard, mère de cette belle enfant, était ouverte au luxe, aux plaisirs, aux arts, aux hommes d’affaires, aux hommes de lettres, surtout à ceux qui tenaient par leur origine à la ville de Lyon.
Néanmoins, malgré la douceur de sa voix, malgré sa tenue circonspecte, le langage et les habitudes du tonnelier perçaient, surtout quand il était au logis, où il se contraignait moins que partout ailleurs. […] Elle avait le médecin ordinaire de sa chambre, son grand aumônier, son chambellan, sa première dame d’atours, son premier ministre, son chancelier surtout, un chancelier qui voulait lui tout dire.
Ce marchand qui demeure tout près de Notre-Dame, rue Chanoinesse, je crois a la clientèle de tous les Lorrains de Paris, et surtout d’une colonie de Montmartre, qui se rendent avec leurs femmes et leurs enfants, tous les dimanches, à la Morgue, et se payent après la séance, une ou deux bouteilles de vin paille du pays. […] Et sa mère me faisait lire deux ou trois lignes de lui, où il disait que la chose qu’il aimait surtout c’était la couleur orangée : des lignes tout à fait surprenantes, où l’enfant confessait son adoration de la couleur, dont Fromentin parlait avec une voix presque religieuse.
Dimanche 28 février C’est curieux, ces pures mondaines, ces femmes ayant de l’esprit, ayant surtout du montant, quand on vit quelque temps avec elles, on les sent tout à fait creuses et vides, et ne pouvant vous tenir une compagnie intellectuelle. […] Il disait que la vieillesse de ce corps était surtout indiquée par les cordes d’un cou, n’ayant plus la rondeur d’une colonne.
Sous l’habituelle sérénité du poète se devine alors un sentiment pessimiste, qui, parfois, s’élève jusqu’à un commencement d’indignation devant les misères de ce monde, surtout devant les misères de l’homme. […] Alfred de Musset a vu surtout dans la mort l’obstacle infranchissable où vient se heurter l’amour, qui, au milieu d’une nature où tout passe, s’enivre d’une chimérique éternité.
Arago est une difficulté pour tout le monde peut-être d’ici à quelques années encore, surtout si l’on avait la prétention de le juger à la fois comme savant, comme professeur et comme homme public, en s’attachant à démêler en lui avec précision les diverses capacités dont il était pourvu et les influences générales qu’il a exercées ou subies.
On pourvut à cet article délicat dans le traité de longue trêve, moyennant une circonlocution obscure, par laquelle on semblait à la fois retirer et accorder ce droit de trafic et de navigation, et sans surtout prononcer le nom des Indes qui était comme sacramentel en Espagne.
Mais moralement il retrouve ses avantages ; il s’efforce à tout moment de rendre son commentaire utile en l’appliquant à notre temps, à nous-mêmes, aux vices de la société et à la maladie de nos cœurs : « Bossuet est surtout l’homme de l’âge où nous sommes », pense-t-il ; et il en donne les raisons, qui sont plutôt de sa part d’honorables désirs que des faits manifestes et concluants pour tous.
Il disait de la gravure des Moissonneurs, par Mercuri : D’après tout ce que j’avais entendu dire de la planche de Mercuri, je la supposais bien, mais j’y ai trouvé surtout ce qu’on ne trouve pas toujours dans les productions des arts : je veux parler du sentiment d’amour et de plaisir que l’on devrait toujours avoir pour l’exécution : c’est le véritable charme des arts.
Dangeau avait de la littérature ; il rimait en homme du monde, faisait des impromptus au moment où on le croyait tout occupé ailleurs, et gagnait des gageures par des tours de force d’esprit : ce sont là des mérites bien minces de loin, mais qui sont comptés de près ; et lorsque l’on voit dans la notice des éditeurs tous ses talents divers, un peu à la guerre, un peu dans la diplomatie, sa manière de s’acquitter de bien des emplois avec convenance, ses assiduités surtout, ses complaisances bien placées, sa sûreté de commerce et son secret, on n’est pas étonné de sa longue faveur, et on est obligé de convenir qu’il la méritait ou la justifiait.
En ce moment j’ai surtout à parler de sa sœur.
Guillaume Favre, appelé dans sa jeunesse Favre-Cayla, et aussi depuis son mariage Favre-Bertrand, mort le 14 février 1851 à quatre-vingts ans passés, était un de ces Genevois de la belle époque, qui avaient trente ans en 1800 ; qui, après les années de la domination française, assistèrent à la restauration cantonale en 1814 ; qui, dès ce moment surtout, vécurent au bord de leur lac à côté d’Étienne Dumont, l’ami de Mirabeau, du libre publiciste d’Ivernois, du spirituel observateur Châteauvieux, de l’illustre naturaliste de Candolle, du Bernois le plus naturellement français et voltairien Bonstetten, de l’historien Sismondi, et de Rossi plus tard, des Pictet, des de La Rive, des Diodati.
Les vrais Français n’écrivent point de ce ton-là, surtout contre des infortunés ; ils m’ont maltraité sans doute, mais ils l’ont fait à regret.
Biot trouve de nobles paroles pour caractériser ce nouvel effort héroïque d’où sortirent l’École polytechnique dans sa première forme plus ouverte et plus libre que depuis, et surtout l’École normale d’alors qui dura peu, mais qui donna, dans cette résurrection des esprits, une impulsion puissante et décisive, — assez pour que sa destinée fût remplie : « On voulut qu’une vaste colonne de lumière sortit tout à coup du milieu de ce pays désolé, et s’élevât si haut, que son éclat immense pût couvrir la France entière et éclairer l’avenir… Ce peuple, qui avait vu et ressenti en peu d’années toutes les secousses de l’histoire, était devenu insensible aux impressions lentes et modérées ; il ne pouvait être reporté aux travaux des sciences que par une main de géant. » Ces géants civilisateurs et pacifiques qui remirent alors en peu de mois l’édifice entier sur ses bases, se nommaient Lagrange, Laplace, Monge, Berthollet… moment immortel !
Ce n’est pas tant d’avoir évité de nommer les oiseaux qu’il décrit, d’avoir dit : L’oiseau sur qui Junon sema les yeux d’Argus, pour le paon, ou L’aquatique animal, sauveur du Capitole, pour l’oie ; ce n’est pas tant de n’avoir osé nommer la cage que comme un toit d’osier où pénètre le jour , et de ne s’être point résigné à appeler un chat un chat, mais L’animal traître et doux, des souris destructeur ; ce n’est pas tant de ces travers de détail et de tous ces méfaits de fausse élégance que je le blâme ; c’est surtout d’avoir mal observé et connu son sujet.
Bien rarement il fait un feuilleton suivi, appliqué, consciencieux, à la manière de Sarcey : il échappe le plus qu’il peut, il fuit, il fait l’article à côté : mais ces articles à côté sont souvent de petites créations d’une extrême finesse : Lettre de Valérie à Mlle Bernardine , artiste dramatique, au théâtre des Célestins, à Lyon (voir l’Étendard du 17 septembre 1866) ; — un feuilleton sur Rossini (même journal, 2 décembre 1867) ; — sur Octave Feuillet, « le romancier des femmes » (même journal, 14 janvier 1867) ; — mais surtout sur George Sand et les Don Juan de village, une légère et adorable critique, du meilleur goût (13 août 1866).
Il aime fort l’Écriture, et surtout les Psaumes. » Boileau resta donc davantage lui-même jusqu’à la fin ; il était une nature plus fixe que Racine.
Je pense que ce qui est dû surtout aux mauvaises plaisanteries de ce genre, c’est d’être méprisées et oubliées.
Bacon, Machiavel, Montaigne, Galilée, tous les quatre presque contemporains dans des pays différents, ressortent tout à coup de ces temps obscurs, et se montrent cependant de plusieurs siècles en avant des derniers écrivains de la littérature ancienne, et surtout des derniers philosophes de l’antiquité.
C’est de mon père enfin, c’est de l’homme de ce temps qui a recueilli le plus de gloire, et qui en retrouvera le plus dans la justice impartiale des siècles, que je craignais surtout d’approcher, en décrivant toutes les périodes du cours éclatant de la gloire ; mais ce n’est pas à l’homme qui a montré, pour le premier objet de ses affections, une sensibilité aussi rare que son génie ; ce n’est pas à lui que peut convenir aucun des traits dont j’ai composé ce tableau ; et si je m’aidais des souvenirs que je lui dois, ce serait pour montrer combien l’amour de la vertu peut apporter de changement dans la nature, et les malheurs de la passion de la gloire.
. — Jusqu’ici, cette illusion a tenu la psychologie enrayée, surtout en France ; on s’est appliqué à observer le moi pur ; on a voulu voir dans les facultés « les causes qui produisent les phénomènes de l’âme168 » ; on a étudié la raison, faculté qui produit les idées de l’infini et découvre les vérités nécessaires ; la volonté, faculté qui produit les résolutions libres.
« Le Renard et la Panthère se disputaient le prix de la beauté ; la Panthère vantait surtout la beauté de son corps ; le Renard lui dit : « Combien suis-je plus beau, moi qui ai cette bigarrure, non sur le corps, mais dans l’esprit !
Il aimait la religion, surtout pour ses pompes et ses solennités.
On put lire en 1587 ses Discours politiques et militaires, où il avait versé toute son expérience et tous ses souvenirs ; Français autant que protestant, il réclamait énergiquement la paix et la tolérance, seuls moyens de rétablir le royaume et les impurs : il s’adressait aux catholiques autant qu’aux protestants ; car l’union dépendait des deux partis, mais surtout de celui qui avait la majorité du peuple et la faveur du roi.
Le baron d’Holbach (1723-1789) : le Christianisme dévoilé, 1756, in-8 ; Théologie portative (1768) ; surtout le Système de la nature, 1770, 2 vol. in-12.
Au petit drame touchant se mêlent les jolis détails d’un paradis d’enfant de chœur, de petit clerc de la manécanterie de Saint-Nizier : « Mes yeux et mon cœur l’ont aussi reconnu, ce petit chérubin vêtu de mousseline, à ceinture d’azur, qui agite dans l’air, de toutes les forces de ses petits bras dodus et roses, une bannière à fleurs d’or aussi grande que lui ; c’est ma sœur, ma petite sœur Anna, que j’ai tant pleurée. » Surtout il y a dans ce rêve bien humain une tendresse profonde, un don de faire monter aux yeux de petites larmes chaudes, don précieux que M.
Il faut se sentir bien humble en vérité pour se juger honoré par les honneurs, surtout lorsqu’on est à l’abri des moyennes spéculations vaniteuses et mercantiles.
Jouez seulement bien votre rôle ; et quand je vous enverrai quelqu’une de mes bonnes bourses, ne marquez aucun besoin d’argent, et surtout ne paraissez avoir aucune relation avec moi.
Dauphin Meunier, qui abandonnera les vers pour la critique et s’emploiera à élucider les points obscurs de la vie de Mirabeau, y mettait au service de la cause romane un esprit narquois et délié, tandis que Marcel Coulon, petit, fureteur, éveillé, promenait surtout le coup d’œil avisé d’un magistrat enquêteur.
On peut soutenir qu’elle n’est encore ni assez mûre ni assez bien coordonnée ; mais il est incontestable qu’elle aura beaucoup à nous révéler sur la constitution et surtout le développement de l’âme humaine.
La débauche de Rabelais se passait surtout dans son imagination et dans son humeur : c’était une débauche de cabinet, débauche d’un grand savant, plein de sens, et qui s’en donnait, plume en main, à gorge déployée.
Il aimait surtout et recherchait les applications usuelles, domestiques.
et la discussion politique s’enflammait de toutes parts ; mais, au milieu de ce souffle croissant et de ce vent impétueux qui s’élevait, et qui n’était pas encore une tempête, on recevait à l’Académie le chevalier de Boufflers, l’abbé Delille récitait dans les séances publiques des fragments applaudis du poème de L’Imagination, et le jeune Anacharsis surtout entrait à toutes voiles dans le port d’Athènes.
Le maître impeccable de la ligne que fut Ingres appréciait, on le sait, sa virtuosité de musicien au-dessus de ses dons naturels de peintre ; surtout il en jouissait davantage, et avec plus de passion.
Il suffit surtout de considérer que sans l’existence de ce pouvoir, les découvertes individuelles ne se seraient pas transmises en sorte que le savoir humain serait demeuré à l’état embryonnaire, qu’il n’aurait point formé une somme, qu’il n’y aurait pas à vrai dire de savoir humain.
On tâchera surtout de développer l’artifice qui a présidé à la texture de quelques-uns de nos chefs-d’œuvre : on entrera dans quelques détails, parce que les préceptes paraissent peu de chose sans les exemples qui les éclaircissent.