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2337. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »

Et il n’est pas mauvais non plus d’avoir été élevé par les prêtres, puis par l’Université, d’avoir reçu une éducation tour à tour religieuse et purement laïque : cela vous aide dans la suite à comprendre un plus grand nombre de choses.

2338. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7761-7767

L’ame connoît par ses idées & par ses sentimens ; elle reçoit des plaisirs par ces idées & par ces sentimens : car quoique nous opposions l’idée au sentiment, cependant lorsqu’elle voit une chose, elle la sent ; & il n’y a point de choses si intellectuelles, qu’elle ne voye ou ne croye voir, & par conséquent qu’elle ne sente.

2339. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »

Quand une loi a reçu une confirmation suffisante de l’expérience, nous pouvons adopter deux attitudes, ou bien laisser cette loi dans la mêlée ; elle restera soumise alors à une incessante révision qui sans aucun doute finira par démontrer qu’elle n’est qu’approximative.

2340. (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350

Ajoutons même que les principes sur lesquels il fonda son œuvre personnelle agirent en dehors de cette œuvre même et reçurent des applications fort différentes.

2341. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XII. La littérature et la religion » pp. 294-312

Charlemagne arrête le soleil comme Josué ; il a un ange à ses côtés qui le guide de ses conseils  ; il reçoit du ciel des songes qui l’avertissent de ses périls futurs !

2342. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVIII. Formule générale et tableau d’une époque » pp. 463-482

Le Père Malebranche, disciple logique de Descartes, recevait à coups de pied sa chienne qui venait le caresser et, comme on le lui reprochait : « Et quoi !

2343. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

Lamoureux n’a reçu aucune indemnité pour la suppression de Lohengrin — cela est sûr aujourd’hui — mais par cette raison que c’est lui qui a supprimé Lohengrin.

2344. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186

Les injures qu’elle reçut de Boileau et de ce jeune monde lui furent, à lui, très sensibles ; il les ressentit en ami et en chevalier.

2345. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Condorcet, nouvelle édition, avec l’éloge de Condorcet, par M. Arago. (12 vol. — 1847-1849.) » pp. 336-359

Il est utile autant que juste que les citoyens ne perdent pas l’habitude de témoigner, en présence de l’Assemblée, l’impression de joie ou d’inquiétude qu’ils reçoivent de ses lois ; et le peuple pourra dire qu’il a perdu sa liberté quand il ne jouira plus de cet avantage.

2346. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Hégésippe Moreau. (Le Myosotis, nouvelle édition, 1 vol., Masgana.) — Pierre Dupont. (Chants et poésies, 1 vol., Garnier frères.) » pp. 51-75

Mme Favier, retirée à Champbenoist, lui continuait encore ses soins ; surtout il trouvait un accueil affectueux et délicat auprès de Mme Guérard, sa belle-fille, qui le recevait à sa ferme de Saint-Martin : Moreau a consacré le souvenir de cette hospitalité par la charmante romance de La Fermière.

2347. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — II. (Suite.) Janvier 1830-mars 1831. » pp. 105-127

Guizot, me dit un témoin digne de foi, louer avec chaleur la manière dont Carrel s’était acquitté de sa tâche et les rapports qu’il avait reçus de lui à cette occasion. » Au retour de sa mission, Carrel apprit qu’il était nommé préfet du Cantal : il refusa à l’instant (29 août).

2348. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — II. (Fin.) » pp. 411-433

Il était allé dans le Midi et à Nice quand il reçut, à la fin de l’année 1794, sa nomination à l’une des places de professeur des Écoles normales.

2349. (1888) La critique scientifique « La critique et l’histoire »

Le bonheur d’un homme dans la société dépend, pour une grande part, de la bienveillance que lui témoignent les autres hommes, de la bonne foi et de la douceur générale, de la compassion, de l’aide, de l’appui qu’il reçoit.

2350. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »

Mais la ressemblance est évidente, et l’accueil même que Heine a reçu de nos lettrés, l’admiration qu’il s’est facilement acquise, l’estime où on le lient dans de graves revues et de légers journaux, montrent assez comme on l’a vite reconnu pour un des nôtres.

2351. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre I. Shakespeare — Son génie »

On commence à être un peu reçu à l’Académie sur billets de confession.

2352. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre II. Shakespeare — Son œuvre. Les points culminants »

se sentir oublié dans le départ, avoir perdu sa raison d’être ici-bas, être désormais un homme qui va et vient devant un sépulcre, pas reçu, pas admis ; c’est une sombre destinée.

2353. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre I. Après la mort — Shakespeare — L’Angleterre »

Je lis ce qui suit sur la première page du manuscrit de Hernani, que j’ai entre les mains : « Reçu au Théâtre-Français, le 8 octobre 1829.

2354. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre I. La critique » pp. 45-80

Nous allons voir que cette audace a reçu sa récompense.

2355. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89

Si au milieu d’une représentation par exemple, le feu prend à la salle ; alors chacun songeant à son salut, le préférant ou le sacrifiant au salut d’un autre, toutes ces figures, le moment précédant attentives, isolées et tranquilles s’agiteront, se précipiteront les unes sur les autres, les femmes s’évanouiront entre les bras de leurs amants ou de leurs époux ; des filles secoureront leurs mères, ou seront secourues par leurs pères, d’autres se précipiteront des loges dans le parterre où je vois des bras tendus pour les recevoir, il y aura des hommes tués, étouffés, foulés aux pieds, une infinité d’incidents et de grouppes divers.

2356. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

À son arrivée, il y reçut une hospitalité trop écossaise peut-être pour l’honneur français.

2357. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »

Armé d’une intelligence hardie, logique, inflexible, qui sait conclure, quand il a trouvé une turpitude dans un caractère ou une sottise dans un esprit, Cassagnac ne se laisse jamais imposer par l’opinion reçue sur cet esprit et sur ce caractère.

2358. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pommier. L’Enfer, — Colifichets. Jeux de rimes. »

Amédée Pommier lui-même, avec ses Colifichets, était monté parfois aussi dans l’aérienne escarpolette, avait fait pivoter ces échecs, abattu ces quilles et reçu, en les croisant, ces deux volants sur sa raquette.

2359. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’art et la sexualité »

Dans le monde qui n’est qu’une immense étreinte, où chaque atome de chaque vivant reçoit et déverse mille sensations variées, profondes ou fugitives, de douleur et de joie, où chaque impondérable molécule de chair est, à chaque seconde, baignée par les flots continus, en marche éternelle, d’êtres innombrables qui subissent eux-mêmes la même toute puissante fécondation, où les floraisons humbles ou géantes de l’action, s’épanouissent et meurent, nourrissant de leurs parfums et réchauffant de leur éclat la mouvante foule autour d’eux, dans ce monde où la grandeur naît de l’enlacement des forces, le solitaire amoureux de lui-même, refermant sur son être, d’un geste de farouche et pudique fierté, le triple voile de son dédain, de sa mélancolie et de son art, se dresse devant le monde stupéfait comme la victime de l’exil dans un monde de douleur insondable.

2360. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — La rentrée dans l’ordre »

Il reçut dans les yeux, en plein visage, une éclaboussante gifle de lumière. » La conclusion s’impose aussitôt à son esprit ; la simple honnêteté lui commande de quitter le sacerdoce.

2361. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »

Ainsi dans les sociétés, les modes d’actions généralement pratiquées seront les signes, les plus expressifs du tour des opinions généralement reçues : consolidées, objectivées ou non, inscrites dans les choses ou seulement dans les âmes, les habitudes collectives, — c’est-à-dire celles que chaque individu se sent tenu d’observer, — manifestent les idées acceptées par la masse des individus ; les transformations des autres ne peuvent manquer de s’exprimer par les transformations des autres.

2362. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Il ne s’agit donc pas d’avoir reçu de la société mission de faire tels ou tels actes. […] L’un et l’autre pourtant ont cette ressemblance, qu’ils chérissent la Beauté d’un amour égal, et qu’ils ont reçu le don de traduire cet amour avec des rythmes et des formes de phrase. […] C’est par la critique, en effet, déplorez-le ou non, que l’éducation de tout esprit commence aujourd’hui, puisque le premier enseignement reçu est celui du travail des autres. […] Ce fut si brusque, si décisif, que Coriolis en reçut comme le coup d’une soudaine interdiction. […] « Les heures sonnaient voilées de dentelle… » dit M. de Goncourt en racontant que la Faustin a jeté sa fanchon sur la pendule de la chambre où elle reçoit lord Annandale.

2363. (1902) La poésie nouvelle

Les Parnassiens, qui ne furent pas de prodigieux inventeurs, donnèrent seulement un caractère plus strict et plus rigoureux aux préceptes qu’ils avaient reçus de leurs devanciers. […] Et celui-ci s’enthousiasme, crie au miracle et hâtivement répond au poète qu’il l’attend : il le recevra, l’hébergera chez lui, l’installera dans la gloire qu’il mérite. […] Baudelaire, il est vrai, écrivit en 1862 son étude sur Tannhäuser ; néanmoins on peut dire que c’est la jeunesse symboliste qui reçut le grand contrecoup de ce que l’œuvre Wagnérienne apportait de nouveau dans l’art, et c’est alors aussi qu’agirent des musiciens antérieurs, tels que Beethoven et Schumann. […] Petite fée, un peu déesse et dame de beauté, elle reçoit l’hommage nombreux des genêts d’or, des colliers et des bracelets, des strophes musicales et des baisers. […] Son premier recueil, les Flamandes72 , est tout imprégné des premières impressions qu’il reçut de cette nature abondante et grasse, où la vie se développe avec plénitude en beauté saine, un peu commune, mais forte et fraîche.

2364. (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146

……………………………………………………………………… ……………………………………………………………………… Nous avons reçu les cent vingt-cinq réponses que voici : Michel Abadie. […] Remy de Gourmont proteste justement contre cette phrase « Hugo fut toute la poésie et toute la pensée du xixe  siècle. » La question ainsi posée ne peut en effet recevoir qu’une seule réponse : non.

2365. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Le diable lui a rendu, à Gœthe, le coup de pied dans le ventre qu’il reçut, dit-on, autrefois, de saint Michel. […] Ce favori du monde, à qui le monde a donné tout ce qu’un roi imbécile peut donner à un favori, reçut du monde le don du génie, de la passion, et même des larmes, qu’il n’avait pas et qu’on lui inventa.

2366. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

Les mouvements ainsi produits ne sont pas de simples phénomènes mécaniques agissant sur le milieu extérieur ; ils agissent aussi, par le sens musculaire, sur le cerveau qui les reçoit comme toute autre impression sensorielle et ils augmentent l’activité cérébrale. […] Toutefois, si, comme nous nous sommes efforcé de le démontrer, la forme supérieure de l’attention est l’œuvre de l’éducation que nous avons reçue de nos parents, de nos maîtres, de notre milieu et de celle que nous nous sommes donnée plus tard à nous-mêmes, en imitant celle que nous avons d’abord subie, cette explication ne fait que reculer la difficulté ; car nos éducateurs n’ont fait qu’agir sur nous, comme on avait agi sur eux, et ainsi de suite en remontant le cours des générations : ceci n’explique donc pas la genèse primordiale de l’attention volontaire. […] L’« oraison de quiétude » introduit dans la quatrième demeure, et alors « l’âme ne produit plus, elle reçoit » ; c’est un état de haute contemplation que les mystiques religieux n’ont pas connu seuls.

2367. (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique

Tandis que la Terre tourne, l’emportant vers la mort, la poétesse chante sa joie et sa douleur et, sachant que sa fonction de femme est de transmettre la vie qu’elle a reçue, elle lègue son âme, lourde de rêves anciens, à son enfant, qui continuera son sourire devant le mystère des choses. […] Ta bouche, en le scellant d’une empreinte brûlante, Semble asservir plus fort celle qui le reçut, Celle-là dont le cœur ne t’aura point déçu, Oui garde, obstinément tenace et patiente, L’ardent et douloureux bonheur qu’elle a choisi, Et librement t’a dit : « Je t’aime et me voici. » Elle rêve à chaque instant que le navire qui ramène son amant a jeté l’ancre dans la nuit ; mais le retour des saisons « a plusieurs fois dressé le décor des adieux » et voici que d’autres images se réveillent : rappelle-toi : Une abeille rôdait dans la chambre, obstinée, La joie et l’abandon m’avaient fermé les yeux, Le soleil à mon front tissait des fils de cuivre, Mes lèvres attendaient ton souffle pour en vivre, Tu me soulevas vers ta bouche encore un peu, Et, prenant notre amour pour une fleur vivante, L’abeille, interrompant sa course bourdonnante, Lourde du miel des fleurs, tomba sur mes cheveux. […] Ce rebondissement de la dernière note simule bien la seconde d’arrêt, d’hésitation presque, de l’eau qui coule, et le tournoiement un peu saccadé de la roue qui reçoit ce halètement de la cascade.

2368. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

Raoul Rochette, c’est s’exposer à recevoir un démenti du premier venu, s’il est plus savant que M.  […] Delacroix a reçu le génie ; qu’il avance avec assurance, qu’il se livre aux immenses travaux, condition indispensable du talent ; et ce qui doit lui donner plus de confiance encore, c’est que l’opinion que j’exprime ici sur son compte est celle de l’un des grands maîtres de l’école. » A. […] Et ils me firent encore plus d’honneur, car ils me reçurent dans leur troupe, de sorte que je fus le sixième parmi tant de génies12 ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ ∙ » Je ne ferai pas à E.

2369. (1940) Quatre études pp. -154

Les collègues américains, toujours si prompts à exercer leur hospitalité cordiale, l’invitent, et le font entrer dans leur familiarité ; de sorte qu’il s’enrichit à son tour de connaissances et de sympathies, et qu’il reçoit autant qu’il donne : le cycle est complet. […] L’Allemagne l’avait méconnu, houspillé, chassé ; la France l’avait reçu, et Paris était devenu non seulement son séjour, mais la patrie de son esprit. […] Les forêts qui s’étendent sur les flancs du Latmos, les ombrages cachés dans des régions où jamais l’homme ne pénétra, les pelouses parées pour recevoir solennellement la lumière de l’aube, ne suffisent pas à Endymion : il s’enfonce sous la terre, où il s’enchante de mille visions étranges et belles ; il s’engage dans les profondeurs sous-marines, que personne n’a jamais vues qu’en rêve. […] Y a-t-il une seule école littéraire qui n’ait été reçue par des ironies, par des sottises ?

2370. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Elle avait reçu des adhésions et des sympathies multiples, entre autres hors frontières celle d’Émile Verhaeren, alors le poète des beaux alexandrins des Flamandes et des Flambeaux noirs. […] Le symbolisme avait alors acquis sa pleine importance, car il n’était plus représenté seulement par ses promoteurs, il avait reçu des adhésions précieuses. […] Elle le fut aux samedis de l’Odéon et du théâtre Sarah Bernhardt, où les poèmes symbolistes, et les poèmes des vers-libristes reçurent un bel accueil, qui eut été plus grand si le spectacle eut pu être plus populaire. […] Cette question multiple (car libérer le vers n’est pas encore l’utiliser) a sous tous aspects reçu, dans l’œuvre de Poe, des contributions. […] À ce moment, où Vicaire publiait, le Parnasse avait reçu le premier heurt.

2371. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »

Chargé sur ces entrefaites de recevoir à l’Académie Mirabaud, le traducteur du Tasse, et secrétaire du duc d’Orléans, il fit selon ses habitudes et mêla à son compliment une note de cette douce faconde dont on le raillait.

2372. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »

Veut-il, dans une lettre à une de ses cousines, lui donner une idée agréablement ironique du rôle important qu’ils remplissent aux yeux des Américains, son ami M. de Beaumont et lui, en leur qualité de chargés d’une mission du Gouvernement français pour cette grave affaire du régime des prisons ; il a une raillerie douce, insinuante, à l’usage de la bonne compagnie ; prêtez l’oreille et écoutez : « Vous savez déjà en gros, sans doute, ma chère cousine, écrit-il à Mme de Grancey, les détails de notre voyage : nous avons été parfaitement reçus dans ce pays-ci, et si bien que nous nous trouvons quelquefois dans la même position que cette duchesse (de la fabrique de Napoléon) qui, s’entendant annoncer à la porte d’un salon, croyait qu’il s’agissait d’une autre, et se retirait de côté pour se laisser passer.

2373. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres mêlées de Saint-Évremond »

N’en prenez sujet ni de louange ni de reproche : son humeur est ainsi ; il a reçu en naissant ce qu’on appelle un naturel philosophe : « Je puis dire de moi une chose assez extraordinaire et assez vraie, c’est que je n’ai presque jamais senti en moi-même ce combat inférieur de la passion et de la raison : la passion ne s’opposait point à ce que j’avais résolu de faire par devoir ; et la raison consentait volontiers à ce que j’avais envie de faire par un sentiment de plaisir… » Ses passions, — c’est trop dire, — mais ses goûts et sa raison ont, de tout temps, fait bon ménage en lui.

2374. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — L'abbé de Lamennais en 1832 »

On vent comprendre sans croire, recevoir les idées ainsi que le ferait un miroir limpide, sans être déterminé pour cela, je ne dis pas à des actes, mais même à des conclusions.

2375. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32

Il accepta et revint ensuite à Lausanne passer ses examens de ministre et recevoir la consécration.

2376. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

Arthur, doué de toutes les qualités de la naissance, de la fortune, de l’esprit et de la jeunesse, Arthur, doué d’une puissance rare d’attraction et du don inappréciable d’être aimé, a reçu de bonne heure, d’un père misanthrope, un ver rongeur, la défiance ; la défiance de soi et des autres.

2377. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

Reçus tous deux au barreau en la même année (1818), ils débutent ensemble, ils font pendant un an et demi environ leur métier d’avocat, vers la fin un peu mollement, car déjà des études plus chères les détournaient.

2378. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »

Une femme avec deux enfants au maillot, « sans lait, sans un pouce de terre », à qui l’on a tué ainsi deux chèvres, son unique ressource, une autre à qui l’on a tué sa chèvre unique et qui est à l’aumône avec son fils, viennent pleurer à la porte du château ; l’une reçoit douze livres, l’autre est admise comme servante, et désormais « ce village donne de grands coups de chapeau, avec une physionomie bien riante »  En effet, ils ne sont pas habitués aux bienfaits ; pâtir et le lot de tout ce pauvre monde. « Ils croient inévitable, comme la pluie et la grêle, la nécessité d’être opprimés par le plus fort, le plus riche, le plus accrédité, et c’est ce qui leur imprime, s’il est permis de parler ainsi, un caractère de souffre-douleur. » En Auvergne, pays féodal, tout couvert de grands domaines ecclésiastiques et seigneuriaux, la misère est égale.

2379. (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120

Car l’imagination est chose essentiellement subjective et variable : elle ne reçoit loi ni mesure ; c’est l’ennemie de la raison, dont l’objet est l’universel.

2380. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre I. Les mondains : La Rochefoucauld, Retz, Madame de Sévigné »

Un des premiers, et de cela encore son parti lui sut mauvais gré, le duc de la Rochefoucauld350 comprit que la royauté avait partie gagnée contre la noblesse, et se résigna à recevoir la compensation quelle offrait au lieu de l’influence politique annulée, la sécurité oisive de la vie mondaine, brillamment rehaussée de l’exercice désintéressé des forces intellectuelles.

2381. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. Le théâtre romantique »

Le duc de Guise meurtrit le bras de sa femme pour lui faire écrire la lettre qui attirera Saint-Mégrin dans le guet-apens ; la duchesse de Guise se fait briser le bras pour tenir sa porte fermée, pendant que Saint-Mégrin fuit par la fenêtre et qu’on entend le tumulte des assassins qui le reçoivent.

2382. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

J’ai essayé d’indiquer quelle éducation il faudrait avoir reçue et par où il faudrait ensuite avoir passé pour être en état de les comprendre et de les peindre.

2383. (1868) Alexandre Pouchkine pp. 1-34

Viens, que je te présente. » Tatiana le reçoit sans embarras ; elle n’est ni prude ni hardie, mais polie et gracieuse, affable même.

2384. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Toutes les nouveautés durables de la première moitié du dix-neuvième siècle, en poésie, en histoire, en critique, ont reçu de Chateaubriand ou la première inspiration ou l’impulsion décisive.

2385. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre Premier »

Laffemas a reçu ordre du cardinal de découvrir celui que Diane aime ; car il lui faut la vie de celui qui a conspiré sa mort.

2386. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

Écoutons l’aveu naïf de ce glorieux humilié : Je me jetai donc ce jour-là aux pieds du roi, qui me reçut si bien, que ma tendresse pour lui me serra le cœur au point de ne parler et de n’exprimer ma joie et ma reconnaissance que par mes larmes.

2387. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »

Or cet examen tend à montrer que l’observation des phénomènes de tout ordre a donné lieu à des interprétations diverses, successives et contradictoires ; il fait voir, qu’au gré de la prédilection des auteurs, les problèmes les mieux étudiés reçoivent encore, les solutions les plus variables.

2388. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395

Et dans la préface, je lis que le vieillard, ainsi représenté, recevait en spencer de soie !

2389. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1879 » pp. 55-96

Et savez-vous ce qu’il a comme traitement, quand il est reçu comme mandarin, il a 600 taëls, et il lui faut payer sa dette.

2390. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

Et dans ce cas, il n’a reçu ni éducation, ni instruction, ni soins pour son esprit, ni soins pour son cœur ; et alors de quel droit tuez-vous ce misérable orphelin ?

2391. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre V. La parole intérieure et la pensée. — Premier problème : leurs positions respectives dans la durée. »

Quand je cherche l’expression d’une pensée ou le sens d’une phrase, j’appelle mes pensées d’autrefois au secours de ma pensée du moment ; si jadis elles ont été formées au hasard, sans attention, sans discrimination, je ne gagne rien à ce réveil d’un passé sans valeur, et, si je les reçois passivement, je risque d’accroître par une confusion nouvelle les défauts déjà invétérés de mon esprit.

2392. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »

Un jour, après avoir reçu le saint Viatique, elle dit à sa sœur : « Prends cette clef, et brûle tous les papiers que tu trouveras.

2393. (1868) Curiosités esthétiques « IV. Exposition universelle 1855 — Beaux-arts » pp. 211-244

Alors, comme je le faisais entrevoir tout à l’heure, la vitalité se déplace, elle va visiter d’autres territoires et d’autres races ; et il ne faut pas croire que les nouveaux venus héritent intégralement des anciens, et qu’ils reçoivent d’eux une doctrine toute faite.

2394. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

Par un juste retour, vous recevrez de ce peuple, pour lequel vous travaillerez, un secours inestimable.

2395. (1881) Le roman expérimental

J’ai démontré que d’honnêtes gens ne recevraient pas un seul des personnages de Ruy Blas dans leur salon. […] Cependant eux aussi ont reçu le souffle de la Révolution. […] On le voit très honoré d’être reçu chez les grands. […] Je sais bien que des femmes ambitieuses, les bas bleus agités de notre démocratie, se piquent encore de recevoir les écrivains. […] Quand je reçois le dernier roman d’un écrivain dont je connais les belles qualités, je n’ai que le plaisir de constater une fois de plus ces qualités.

2396. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

En France, pendant la plus grande partie du siècle, les étudiants en histoire n’ont reçu qu’une éducation littéraire, à la Daunou ; presque tous s’en sont contentés, et n’ont rien vu au-delà ; quelques-uns ont constaté, avec regret, l’insuffisance de leur préparation première, quand il était trop tard pour y remédier ; à part d’illustres exceptions, les meilleurs d’entre eux sont restés des littérateurs distingués, impuissants à faire œuvre de science. […] Chaque fiche recevra l’analyse, soit d’un document, soit d’une partie distincte d’un document, soit d’un épisode d’un récit ; l’analyse devra indiquer, non seulement le sens général du texte, mais, autant que possible, le but et la conception de l’auteur. […] Les sciences documentaires reçoivent les faits tout observés de la main des auteurs de documents qui les leur livrent en désordre. […] Il faut seulement avoir soin de distinguer le personnel qui créait ou maintenait les habitudes (artistes, savants, philosophes, créateurs de la mode), et la masse qui les recevait. […] Elle a reçu la consécration officielle dans les Instructions jointes au programme de 1890 ; le rapport sur l’histoire, œuvre de M. 

2397. (1903) La pensée et le mouvant

Elle a reçu la suggestion ; elle fournit le contrôle. […] Il est vrai qu’un perfectionnement de la méthode philosophique s’imposera, symétrique et complémentaire de celui que reçut jadis la science positive. […] Et quand il y vient, l’idée ainsi entraînée dans le mouvement de son esprit, s’animant d’une vie nouvelle comme le mot qui reçoit son sens de la phrase, n’est plus ce qu’elle était en dehors du tourbillon. […] Que pourra bien être ce souvenir, s’il résulte véritablement de la fixation, dans le cerveau, de l’impression reçue par l’œil ? […] Des propositions que nous allons énoncer, la plupart ont reçu, dans le présent travail, un commencement de preuve.

2398. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Quoiqu’il soit toujours dur d’être en contact avec les pédants, ne vaut-il pas mille fois mieux leur donner des leçons qu’en recevoir d’eux ? […] Il n’est là qu’une forme, et une forme qui doit tout admettre, qui n’a rien à imposer au drame, et au contraire doit tout recevoir de lui pour tout transmettre au spectateur : français, latin, textes de lois, jurons royaux, locutions populaires, comédie, tragédie, rire, larmes, prose et poésie.

2399. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

La Science et la Religion Le 27 novembre de l’année qui vient de finir, j’ai eu l’honneur d’être reçu par Sa Sainteté le Pape Léon XIII en audience particulière. […] L’horreur en augmentait tous les jours par les nouvelles qu’on recevait des provinces. » Et un peu plus loin, à l’endroit de la mort de Charles IX : « La manière dont il mourut fut étrange : il eut des convulsions qui causaient de l’horreur, et les pores s’étant ouverts par des mouvements si violents le sang lui sortait de toutes parts.

2400. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

Il reçoit les conseils, les avis, les leçons les plus disparates ; il lui est donné tous les exemples, et s’il n’est pas suffisamment préparé, armé, s’il n’a pas le sens droit et la volonté ferme, il sombre. […] « Il ne faut pas que l’idée accessoire donne la loi à l’ensemble au lieu de la recevoir.

2401. (1896) Études et portraits littéraires

Et aussi quelle confirmation reçoit-il des faits esthétiques ? […] Le magistrat « vertueux » y reçoit quelque part le conseil de craindre le plaisir : « Nouveau Cyrus, il détournera les yeux, il ne verra point cette Panthée… » Ailleurs il est représenté comme « un citoyen prévenant et gracieux, l’ami, le bienfaiteur des hommes », qui ne voudrait pas « hérisser de ronces le sentier par lequel il les conduit au bonheur ». […] Je viens de relire aussi les conseils à un enfant, — ceux que Lefranc regrette de n’avoir pas reçus, — l’admirable définition de l’honnête homme et la classification des… autres. […] « L’être vivant reçoit, mais pour donner ; il prend, mais pour rendre » ; et cela même, c’est la loi de la vie, de toute vie, non pas seulement de la vie organique, mais de celles dont elle est la condition et le support, et qui se hiérarchisent au-dessus d’elle. […] « Il faut qu’un certain bien préexistant logiquement à la loi contienne la raison de la loi. » Et ce bien est autre chose qu’une abstraction, Je ne puis recevoir, moi vivant, de lumière, de règle, que d’un vivant comme moi « et plus excellent que moi ».

2402. (1911) Nos directions

Et enfin, comment nos aînés voici quinze ou vingt ans reçurent-ils des mains des derniers Parnassiens, le vers encore si plein naguère, si puissant et si varié de la grande Légende, des Poèmes Barbares, des Fleurs du Mal ? […] Mais Balthazar, malgré dix ans de pénitence, ne peut apaiser en soi le remords : à la suite de la confession tragique qu’il a reçue d’un criminel, auquel il conseilla dans sa justice née, d’aller se dénoncer, il se sent tourmenté : il n’a pas expié son propre crime ; un autre à sa place fut tué ! […] car dans le domaine des lettres, les Grecs n’ont rien reçu en héritage — et ils se sont enrichis cependant. […] quand tu débarquas sur la terre natale, Vaincu qu’on reçoit en vainqueur, Il me sembla, Krüger, et j’en devins tout pâle, Que tu débarquais dans mon cœur. […] C’est affirmer du même coup que ces unités rythmiques et logiques, nées de l’expressivité même de la langue, nous ne les avons pas inventées, mais reçues de tous les poètes dignes de ce nom qui ont chanté dans la langue de France.

2403. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Quelques « billets du matin. » »

Ma cousine, le président de la République recevait hier, dans l’après-midi, un ou deux milliers de bourgeois de Paris ou de la province. […] … D’ailleurs, on ne vous force pas, et l’on ne vous demande rien. » Vous tournez deux ou trois pages ; vous arrivez à une assez longue pièce datée du jour même où votre soupirant a su qu’il serait reçu chez vous, et vous lisez ces jolis petits vers octosyllabiques : … Je sens partir l’immense joie D’espérer et de demander ; Et sur elle je m’apitoie, En songeant qu’elle peut céder . […] SIRE, Le roi de Grèce est venu nous voir ; nous l’avons reçu de notre mieux, et il n’a pas paru s’ennuyer ici. […] Il s’excuse, à plusieurs reprises, de la chaleur de ses adorations : La nature m’a fait d’une argile trop tendre, Et j’aime à me donner, même sans recevoir.

2404. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

C’est alors que je fis mes odes qui me valurent quelque approbation du public, et enfin le gage le plus flatteur de cette approbation, par l’honneur que me fit l’académie françoise de me recevoir dans son corps. […] discours d’Agamemnon . dans le second livre de l’iliade, Agamemnon reçoit par un songe, un ordre exprès de Jupiter d’armer ses troupes, et d’attaquer Troye que les dieux lui livrent. […] présentement tu viens ici débiter aux grecs tes prétendus oracles d’Apollon, que les malheurs que ce dieu leur a envoyez viennent de ce que je n’ai pas voulu recevoir les grands présens qu’on m’offroit pour la rançon de Chryseis : en effet j’aimerois beaucoup mieux la garder : et je la préfere même à la reine Clytemnestre ma femme, aussi ne lui est-elle inférieure, ni en beauté, ni en esprit, ni en adresse pour les beaux ouvrages. […] D’une part Merionne, Ajax, Idomenée, et de l’autre, Agenor, Polidamas, Aenée frappent, font autour d’eux couler des flots de sang ; à peine un guerrier meurt, qu’un autre a pris son rang ; tel reçoit le trépas au moment qu’il le donne : aucun d’eux ne supplie, aucun d’eux ne pardonne ; l’excès de leur courage étonne jusqu’à Mars, et jamais tant d’ardeur ne charma ses regards.

2405. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

C’est qu’en effet, lorsqu’il jeta dans le monde ce nouveau héros, Don Juan, rien n’était prêt pour le recevoir. […] Dans la vie de la sainte recluse il y eut encore bien des agitations ; la mort de son enfant, les désordres du roi, qui lui était toujours si cher, et enfin la visite, qu’elle reçut dans son cloître, de madame de Montespan, son adultère rivale, cette fière et insultante beauté que le dépit poussait au cloître, comme l’amour y avait précipité sœur de la Miséricorde, et qui dut verser bien des pleurs de rage quand elle se vit remplacée dans ce poste éminent par une de ses protégées, (grâces pleurez ! […] La préface nº 3 nous prévient que l’auteur a fait à son œuvre des changements et des suppressions qui « tout en retirant de l’effet général la finesse et la subtilité de l’intrigue de cour, ont été très favorablement reçus ».

2406. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

Le début de cette Correspondance avec Brissot ressemble fort à celui de la Correspondance avec Bancal : « Si mon excellent ami, écrit Mme Roland à Brissot dans les premiers mois de 90, eût eu quelques années de moins, l’Amérique nous aurait déjà reçus dans son sein : nous regrettons moins cette terre promise depuis que nous espérons une patrie.

2407. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « François Ier, poëte. Poésies et correspondance recueillies et publiées par M. Aimé Champollion-Figeac, 1 vol. in-4°, Paris, 1847. »

Sans doute si François Ier avait pu lire à un Despréaux n’importe lesquelles de ses épîtres ou même de ses rondeaux, il aurait couru grand risque de recevoir la même réponse que s’attira Louis XIV ; mais il n’y avait pas alors de Despréaux.

2408. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

Il est indirectement atteint par cet article 11 ; il en reçoit un plomb dans l’aile.

2409. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65

Parfois enfin les petites sonnettes qui, en règle générale, reçoivent d’elle leur ébranlement, lui transmettent le leur ; et nous savons les principales conditions de ces effets singuliers. — Dans les hallucinations du microscope, la cloche a été si fortement et si constamment ébranlée en un seul sens, que son mécanisme continue à fonctionner, même lorsque le cordon est devenu immobile. — Dans le rêve et l’hallucination hypnagogique, le cordon est fatigué ; il ne rend plus ; le long emploi de la veille l’a mis hors d’usage ; les objets extérieurs ont beau le tirer, il ne fait plus sonner la cloche ; à ce moment, au contraire, les petites sonnettes dont les sollicitations ont été réprimées perpétuellement pendant la veille, et dont les tiraillements ont été annulés par le tiraillement plus fort du cordon, reprennent toute leur puissance ; elles tintent plus fort et tirent avec efficacité ; leur ébranlement provoque dans la cloche un ébranlement correspondant ; et la vie de l’homme se trouve ainsi divisée en deux périodes, la veille pendant laquelle la cloche tinte par l’effet du cordon, le sommeil pendant lequel la cloche tinte par l’effet des sonnettes. — Dans l’hallucination maladive, le cordon tire encore, mais son effort est vaincu par la puissance plus grande des sonnettes ; et diverses causes, l’afflux du sang, l’inflammation du cerveau, le haschich, toutes les circonstances qui peuvent rendre les hémisphères plus actifs, produisent cet accident ; le tiraillement des sonnettes, plus faible à l’état normal que celui du cordon, est devenu plus fort, et l’équilibre ordinaire est rompu, parce qu’une des fonctions qui le constituent a pris un ascendant qu’elle ne doit pas avoir.

2410. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (3e partie) » pp. 5-56

III Mais comme il faut cependant se servir de la langue reçue, il y a une autre chose qu’on nomme très mal à propos liberté.

2411. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXIXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (2e partie) » pp. 5-63

Christopoulos lut alors d’une voix cadencée ces vers qui dans sa bouche recevaient du rythme et de l’harmonieux idiome un charme inexprimable.

2412. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

Un journal, qui reçoit d’ordinaire les manifestes des princes, vient de publier la profession de foi des symbolistes.

2413. (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200

Tout supernaturalisme recevra de la philologie le coup de grâce.

2414. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « II »

Une fois en face du drame, le spectateur doit se laisser aller aux différentes impressions qu’il reçoit ; il doit être simplement l’esclave de ses sens, de ce que Wagner appelle « Gefühle », avec qui l’œuvre d’art doit être en communication immédiate.

2415. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »

C’est ce qui explique comment on peut éprouver des sensations sans en avoir conscience (recevoir une blessure dans le feu de la bataille) ; et penser, sans éprouver aucune sensation spéciale, sauf celles de la vie organique (réfléchir dans son lit au milieu du silence de la nuit).

2416. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

Carthage, par sa domination en Sicile, n’avait pas été mêlée si longtemps à la vie des Hellènes sans recevoir quelque chose de leur génie.

2417. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

Étéocle est là, lui aussi, en attendant le combat : la Cadmée est son quartier général, il y donne ses ordres et il y reçoit les rapports.

2418. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre V. Le Bovarysme des collectivités : sa forme idéologique »

L’adultère de la femme eut du même fait des conséquences d’une extraordinaire gravité : par la substitution possible d’un étranger à l’enfant légitime, les ancêtres se voyaient en effet privés des bénéfices du culte qu’ils ne pouvaient recevoir que de leurs descendants.

2419. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367

J’ai comme une perte absolue de la mémoire… Je reçois avec l’amical et tendre article de Banville, une lettre d’Angleterre, datée du jour de sa mort, et dans laquelle un éditeur de là-bas nous demande à faire une traduction de l’Histoire de Marie-Antoinette.

2420. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

Mercredi 3 avril Je reçois un petit mot de Burty m’annonçant que mon livre a été fort épluché au ministère, mais qu’il n’y aura pas de poursuites.

2421. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »

Elle me fait songer à cette fillette qu’un jour de pluie, sous le toit de chaume qui dégoutte, je voyais s’amuser à recevoir chaque goutte d’eau dans son dé : le vent du ciel chasse au loin les gouttelettes, et l’enfant tend son dé, patiente, et le petit dé n’est pas encore plein.

2422. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »

Cette immobilité prouve à la fois les lumières primitives que l’esprit humain a reçues et les limites de son travail scientifique.

2423. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Ceci fait, j’aurais suivi l’enfant dans sa seconde entreprise ; de L’École des femmes, je passais à L’Épreuve nouvelle, de Molière à Marivaux, et j’aurais fait remarquer à la jeune débutante que parfois elle manque de naturel ; que rien ne vaut à son âge la naïveté toute pure ; que son regard est assez beau pour ne pas lui infliger tant de tourments, qu’il est bon de ne pas mettre trop d’esprit dans les vers de Molière, non plus que dans la prose de Marivaux ; enfin, j’aurais proclamé le succès de cette belle personne, l’élève bien-aimée de mademoiselle Mars ; et naturellement, à propos des bienveillantes et sages leçons que la jeune fille a reçues de ce grand maître dans l’art de la comédie, j’aurais terminé mon histoire par ces vers de L’École des femmes : Il faut qu’on vous ait mise à quelque bonne école.

2424. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

. ; & il en préparoit un grand nombre d’autres, lorsqu’il reçut une défense de les continuer.

2425. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « II. M. Capefigue » pp. 9-45

La dignité de la justice en recevrait une trop profonde atteinte.

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