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2670. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Rulhière. » pp. 567-586

Parmi les places et prérogatives dont jouissait Rulhière, il est une sinécure trop singulière pour ne pas être notée ; il avait ou devait prochainement avoir le gouvernement de la Samaritaine, ce qui valait de cinq à six mille livres.

2671. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

En contraste de Mme de Gercourt et d‘un abbé de sa connaissance, qui joue un fort vilain rôle dans le roman, l’auteur place un curé tolérant dans le genre de celui de Mélanie, plus occupé de la morale que du dogme : cette morale, il faut en convenir, à l’examiner de près, paraîtrait un peu relâchée, et Mme de Genlis, si elle avait répondu, aurait pu prendre sa revanche.

2672. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1873 » pp. 74-101

Ça été pour lui l’occasion de me reraconter une histoire qu’il m’a déjà contée plusieurs fois, l’histoire dans laquelle il risquait sa vie, au milieu des précipices d’une falaise, pour embrasser un chien de Terre-Neuve, appelé Thabor, à une certaine place, où sa maîtresse avait l’habitude de déposer un baiser.

2673. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386

L’ouvrier ancien s’est servi pour embellir sa carte de plusieurs especes de vignettes telles que les géographes en mettent pour remplir les places vuides de leurs cartes.

2674. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une préface abandonnée » pp. 31-76

Ne vous arrêtez pas aux effets ; remontez aux causes, et vous conclurez que le sens artistique a tout envahi, a pris toute la place.

2675. (1824) Discours sur le romantisme pp. 3-28

Le prince de Conti, un des hommes les plus spirituels de cette époque, lui dit : J’irai à l’Académie, et j’écrirai à votre place, tu dors, Brutus.

2676. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VI. Daniel Stern »

Ce sont ceux qui ne croient pas les femmes plus à leur place là qu’ici, — au bal masqué de l’Opéra qu’au bal de la littérature, — et qui souffrent dans la notion pure, élevée, délicate qu’ils ont de la femme, de ses vertus et même de sa gloire, — en la voyant se travestir comme Mme Stern, non plus seulement en artiste et en femme de lettres, mais mieux que cela, en philosophe !

2677. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

VII Ainsi, Macaulay n’est pas seulement un homme de talent qui se lève tout à coup dans le xixe  siècle, et qui, plus heureux que les hommes de talent ne le sont d’ordinaire, y prend sa place sans attendre, c’est de plus une influence certaine dans l’histoire de la Critique et de ses progrès.

2678. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »

Si à quelques places, comme dans la pièce La Géante, ou dans Don Juan aux Enfers, — un groupe de marbre blanc et noir, une poésie de pierre (di sasso) comme le Commandeur, — Baudelaire rappelle la forme de Victor Hugo, mais condensée et surtout purifiée ; si, à quelques autres, comme La Charogne, la seule poésie spiritualiste du recueil, dans laquelle le poète se venge de la pourriture abhorrée par l’immortalité d’un cher souvenir : Alors, ô ma beauté !

2679. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

qu’à applaudir à cette faveur d’une tombe dans la patrie, faite à un poète qui fut national et qui était assez pauvre pour rester exilé, après sa vie, à la place où il était mort… Avec la grâce franche, qui décore le don même qu’elle fait, le Ministre de l’instruction publique, qui est le Ministre des Lettres, a regretté de ne pas avoir à offrir à la famille de Brizeux une somme plus forte que celle qu’il a déposée sur son cercueil.

2680. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »

Mais les mauvais sentiments sont bêtes, et c’était une bêtise de l’Envie ; car si le saltimbanque domine et explique le poète, il est plus surprenant que le poète lui-même… On a déplacé l’un pour donner sa place à l’autre, mais pour cela on ne s’est pas arraché à la dure nécessité, qui fait tant de mal, d’admirer !

2681. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

Par-delà les voiles, le soldat chrétien contemple un monde où sa place lui est réservée.

2682. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre II : M. Royer-Collard »

La place manque pour énumérer les preuves multipliées d’une vérité si certaine.

2683. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »

Ce qu’il y avait, par moment, d’énergique grandeur était trop mêlé de mal et de crime pour laisser à la pensée son pur éclat poétique : une fureur turbulente et souvent factice en prit la place, et parut en avoir la puissance.

2684. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

On ne balancerait pas sur la place que le poète italien doit occuper, s’il faisait quelquefois rêver sa Muse, en imitant les soupirs du cygne de Mantoue. […] Dernièrement je lui demandai avec candeur quel était celui de nos poètes qui, selon lui, méritait la première place.

2685. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCIXe entretien. Benvenuto Cellini (1re partie) » pp. 153-232

Mon père fut appelé auprès de lui, mais il refusa de s’y rendre ; et, pour l’en punir, le gonfalonier Salviati lui ôta sa place de flûteur au palais. » IV Le père de Benvenuto, le destinant au métier d’orfèvre, qui tenait à l’art de la sculpture par la ciselure, le plaça bientôt après chez un charbonnier, père du fameux statuaire Bandinello. […] La table étant servie, Jules voulut nous assigner à chacun notre place, et me donner celle du milieu, parce que je la méritais.

2686. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

qu’un peu de ces chants, un peu de ces couronnes, « Avant les pâles jours, avant les lents automnes, « M’eût été dû plutôt à l’âge efflorescent « Où, jeune, inconnu, seul avec mon vœu puissant, « Dans ce même Paris cherchant en vain ma place, « Je n’y trouvais qu’écueils, fronts légers ou de glace, « Et qu’en diversion à mes vastes désirs, « Empruntant du hasard l’or qu’on jette aux plaisirs, « Je m’agitais au port, navigateur sans monde, « Mais aimant, espérant, âme ouverte et féconde ! […] Ampère, a touché, comme il sait faire, le ton juste de ce même paysage et de la teinte morale qu’on se plaît à y répandre, dans un chapitre de son Voyage dantesque : « “Tout est virgilien à Mantoue, dit-il ; on y trouve la topographie virgilienne et la place virgilienne ; aimable lieu qui fut dédié au poète de la cour d’Auguste par un décret de Napoléon.

2687. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Cinq cents d’entre ceux-ci ou même plus restèrent morts sur la place. […] Le Faust de Gœthe seul peut renouer victorieusement la chaîne des temps littéraires, car nous l’avons dit, Faust est une épopée surnaturelle bien plus merveilleuse encore que les Nibelungen, car à l’exception du talisman qui rend Sîfrit invisible dans certaines rares circonstances, à l’exception du sang du dragon qui le rend invulnérable dans toutes les parties du corps où il en a été touché et qui n’a laissé que la place couverte par la feuille du tilleul où il peut être atteint par la mort, à l’exception encore de l’apparition des femmes blanches ou des ondines, vieilles superstitions allemandes au bord du Danube, au pays de Hagene, tout est naturel et historique dans ce poëme.

2688. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Après que Fingal aura dévasté le champ de bataille, place-moi sous quelque pierre mémorable qui parle de ma renommée aux temps à venir. […] Mon épée reluira sur cette colline : elle sera l’appui de mon peuple ; mais puissiez-vous n’avoir jamais besoin de son secours, tandis que le fils de Morni va combattre à ma place !

2689. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Il n’y a pas de place pour Berquin dans la poésie grecque. […] Jésus en reprenant sa place au sommet de la montagne humaine n’a pas perdu sa gloire, ni son sceptre, ni sa couronne.

2690. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Au xviie comme au xvie  siècle, ils occupaient une place considérable dans le monde intellectuel. […] De voix retentissante, d’attitude fière et autoritaire, de foi intransigeante, ce prélat ne tarda pas à occuper, dans l’ordre moral, la première place du royaume.

2691. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

Il a mêlé au récit de Matthieu une exaltation qui serait à sa place dans le Cantique des Cantiques. — Quelqu’un alla chercher une Bible, et voilà que, à mon propre étonnement, dans le Cantique de Salomon, je découvris une série de phrases presque textuellement copiées par D’Annunzio. […] L’abus étrange qu’il fait, au théâtre, du lyrisme, des redondances, des pures sonorités verbales, est facile à constater partout ; je ne citerai que la première page de la première scène de La Nave : (Nous sommes sur une place, dans la Venise du moyen âge ; des ouvriers travaillent à la Basilique ; on lance un navire).

2692. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — I. » pp. 413-433

En l’an VII, Daru fut désigné par le général Masséna, commandant l’armée du Danube en Helvétie, pour commissaire ordonnateur en chef, à la place d’un autre commissaire, Ferrand, homme capable, dont Daru trouvait la révocation injuste et qu’il s’efforça instamment de faire réintégrer.

2693. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Un jour que Frédéric lui avait envoyé un écrit de sa façon, un Essai sur les formes de gouvernement et sur les devoirs des rois (1777), le prince Henri, en remerciant son frère, lui disait : Vous avez fait le plus beau portrait des devoirs d’un souverain ; ce tableau cependant ne peut guère être imité : il faudrait toujours des princes doués de votre génie, et qui eussent vos connaissances ; la nature n’en produit pas de cette espèce : je désirerais donc encore un chapitre utile pour un homme que la naissance place sur le trône, mais auquel la nature a refusé les dons que vous possédez.

2694. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

On voit que dans les affaires comme dans la littérature, comme dans le monde, et partout, il entre la tête haute, sûr qu’il est de son fait, remettant les gens à leur place et prenant la sienne hardiment, en grand seigneur de l’esprit.

2695. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — II — Vauvenargues et le marquis de Mirabeau » pp. 17-37

Il était bien le fils de l’homme qui, revenant à la tête de sa compagnie le jour de l’inauguration de la statue érigée à Louis XIV par le duc de La Feuillade sur la place des Victoires, s’arrêta au Pont-Neuf devant la statue de Henri IV, et dit en se retournant vers sa troupe : « Mes amis, saluons celui-ci ; il en vaut bien un autre ! 

2696. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — II » pp. 126-147

Il n’en fallait pas tant pour donner droit à Chapelain, si compétent en matière de latinité, de remettre Marolles à sa place et de l’écraser.

2697. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

La montagne est étincelante ; si l’on abaisse les regards sur quelque vallon, il forme un lac de lumière ; la terre entière paraît électrisée et pétillé de toutes parts. » « L’hiver, auquel la neige est inconnue, présente aussi ses beautés : le gazon conserve sa verdure ; il est même émaillé de fleurs dont quelques-unes mériteraient une place dans les jardins, comme différentes anémones, toutes les espèces de narcisses, les jacinthes, les ellébores, etc.

2698. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Il est temps que la beauté du langage vienne faire oublier ce qu’il y a d’un peu singulier, et même d’un peu comique, dans la situation du vieillard : « Tout cassé que je suis, je cours toute la ville… » Dès que don Diègue et Rodrigue se sont rencontrés, Corneille retrouve ses accents et traduit admirablement son modèle, lequel, à cet endroit, est des plus beaux : « Touche ces cheveux blancs à qui tu rends l’honneur ; Viens baiser cette joue, et reconnais la place Où fut jadis l’affront que ton courage efface. » — Admirable !

2699. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Sir Henry Bulwer a très bien exposé ces premiers et légers déboires que l’introducteur de Louis XVIII eut à supporter, les reproches qu’il essuya des deux parts pour s’être si fort pressé de signer la convention du 23 avril qui abandonnait aux alliés tant de places fortes avec un matériel de guerre si considérable.

2700. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — M. de Sénancour, en 1832 »

L’amour est ce feu paisible et fécond, cette chaleur des cieux qui anime et renouvelle, qui fait naître et fleurir, qui donne les couleurs, la grâce, l’espérance et la vie… Lorsqu’une agitation nouvelle étend les rapports de l’homme qui essaye la vie, il se livre avidement, il demande à toute la nature, il s’abandonne, il s’exalte lui-même, il place son existence dans l’amour, et dans tout il ne voit que l’amour seul.

2701. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114

Il ne nous appartient pas de lui assigner une place parmi les talents de cet âge ; on aime mieux d’ailleurs la goûter en elle-même que la comparer.

2702. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « DU ROMAN INTIME ou MADEMOISELLE DE LIRON » pp. 22-41

La nouvelle position des deux amants, l’embarras léger des premiers jours, le rendez-vous à la chambre, le bruit de la montre accrochée encore à la même place, le souper à deux dans une seule assiette14, cette seconde nuit qu’ils passent si victorieusement et qui laisse leur ancienne nuit du 23 juin unique et intacte, les raisons pour lesquelles Mlle de Liron ne veut devenir ni la femme d’Ernest ni sa maîtresse, l’aveu qu’elle lui fait de son premier amant, cette vie de chasteté, mêlée de mains baisées, de pleurs sur les mains et d’admirables discours, enfin la maladie croissante, la promesse qu’elle lui fait donner qu’il se mariera, l’agonie et la mort, tout cela forme une moitié de volume pathétique et pudique où l’âme du lecteur s’épure aux émotions les plus vraies comme les plus ennoblies.

2703. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre V. Des ouvrages d’imagination » pp. 480-512

Parmi les romans français nouveaux, dont les femmes sont les auteurs, on doit citer Caliste, Claire d’Albe, Adèle de Sénanges, et en particulier les ouvrages de madame de Genlis ; le tableau des situations et l’observation des sentiments lui méritent une première place parmi les bons écrivains.

2704. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

Or, il est naturel de se servir de ce qu’on sait, et la science de M. de Glouvet vient d’autant mieux à propos, que la chicane tient une assez grande place dans la vie des paysans.

2705. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Ces regards en arrière ont la vertu magique de remettre en lumière des formes, des idées, des œuvres oubliées, et quelque écrivain de jadis, sorti tout à coup de la nuit du passé, se trouve avoir sa place et son influence parmi les fils d’un autre siècle.

2706. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »

3° Tandis que les derniers éléments vivants du corps individuel sont le plus souvent fixés dans leur position relative, ceux de l’organisme social peuvent changer de place ; les citoyens peuvent aller et venir à leur gré pour gérer leurs affaires.

2707. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XI, les Suppliantes. »

Pour que tu aies cette audace, certes il faut que ton esprit soit troublé. » — Durant toute l’entrevue, Pélasgos garde ce ton de l’homme de race noble parlant à un être de souche inférieure, d’un aristocrate de naissance remettant à sa place un sujet servile.

2708. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

La question, je la place ici, et c’est bien là qu’elle est marquée par l’intérêt national.

2709. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon. » pp. 270-292

Saint-Simon pourtant, dans son ensemble, n’était point un homme tout à fait supérieur, en ce sens qu’avec des portions et des facultés supérieures de l’esprit, avec des dons singuliers, il n’a point su gouverner, distribuer le tout, et donner à ses points de vue la proportion et l’harmonie qui remettent à leur place les vanités ou les préjugés, et qui laissent régner les lumières.

2710. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Saint-Évremond et Ninon. » pp. 170-191

Voyons donc un peu ce qu’était cette Ninon tant célébrée, et voyons-la par le côté qui lui donne véritablement sa place dans l’histoire des lettres et dans celle de la société française.

2711. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

C’est ce que se demande un jour la muse de Jasmin, à une heure de rêverie où l’image de cette pauvre fille, avec sa grâce de vierge sous les haillons, lui revenait en pensée, et, après avoir bien quêté de ses nouvelles à travers champs, s’être bien enquis « à travers vignes et pâquerettes », voici ce qu’elle a trouvé : Un jour, près des bords que la rivière du Lot baise fraîchement de son eau claire et fine, dans une maisonnette cachée sous les ormes touffus, tandis qu’à la ville prochaine les jeunes garçons tiraient au sort, une jeune fille pensait, puis priait Dieu, puis se levait et ne savait tenir en place.

2712. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Histoire des travaux et des idées de Buffon, par M. Flourens. (Hachette. — 1850.) » pp. 347-368

Chaque année, il vient passer quelques mois à Paris pour les devoirs et les obligations de sa place, pour les intérêts de l’établissement auquel il préside et dont il accroît chaque jour l’importance.

2713. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Essai sur Amyot, par M. A. de Blignières. (1 vol. — 1851.) » pp. 450-470

Mais tout cela dit, le tout examiné et débattu, Amyot garde sa place et la gardera ; et il la mérite.

2714. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — I. » pp. 471-493

La ligne qui serait la sienne, et qui est de bonne heure enfoncée et détruite, est celle des Constitutionnels comme Mounier, Lally ; mais, plus résolu qu’eux et plus homme de guerre, il reste sur la brèche, il ne quitte point le champ de bataille en présence des vainqueurs ; il tient pied jusqu’à la dernière heure, et tant qu’il y a place pour une table et pour une feuille de papier.

2715. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61

Parlant d’un magistrat prisonnier que l’insurrection réclame de la Cour, et qui est rendu à la liberté : « L’on ne voulut pas quitter les armes, dit Retz, que l’effet ne s’en fût ensuivi ; le Parlement même ne donna point d’arrêt pour les faire poser, qu’il n’eût vu Broussel dans sa place.

2716. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le Brun-Pindare. » pp. 145-167

On comprend maintenant pourquoi : il avait trop logé en lui la haine et l’injure pour laisser place à la tendresse et à l’accent d’une délicate volupté !

2717. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237

Par penchant et par habitude, il était encore plus homme de presse qu’il ne l’avait été de consultation et de cabinet : « Comme écrivain, disait-il, entre m’adresser au public ou à un souverain, fût-il dix fois plus élevé que la colonne de la place Vendôme, je n’hésiterai jamais à préférer le public ; c’est lui qui est notre véritable maître. » En laissant dans l’ombre les côtés faibles et ce qui n’est pas du domaine du souvenir, et à le considérer dans son ensemble et sa forme d’esprit, je le trouve ainsi défini par moi-même dans une note écrite il n’y a pas moins de quinze ans : Fiévée, publiciste, moraliste, observateur, écrivain froid, aiguisé et mordant, très distingué ; une Pauline de Meulan en homme (moins la valeur morale) ; sans fraîcheur d’imagination, mais avec une sorte de grâce quelquefois à force d’esprit fin ; — de ces hommes secondaires qui ont de l’influence, conseillers nés mêlés à bien des choses, à trop de choses, meilleurs que leur réputation, échappant au mal trop grand et à la corruption extrême par l’amour de l’indépendance, une certaine modération relative de désirs, et de la paresse ; — travaillant aux journaux plutôt par goût que par besoin, aimant à avoir action sur l’opinion, même sans qu’on le sache ; — Machiavels modérés, dignes de ce nom pourtant par leur vue froide, ferme et fine ; assez libéraux dans leurs résultats plutôt que généreux dans leurs principes ; — sentant à merveille la société moderne, l’éducation moderne par la société, non par les livres ; n’ayant rien des anciens, ni les études classiques, ni le goût de la forme, de la beauté dans le style, ni la morale grandiose, ni le souci de la gloire, rien de cela, mais l’entente des choses, la vue nette, précise, positive, l’observation sensée, utile et piquante, le tour d’idées spirituel et applicable ; non l’amour du vrai, mais une certaine justesse et un plaisir à voir les choses comme elles sont et à en faire part ; un coup d’œil prompt et sûr à saisir en toute conjoncture la mesure du possible ; une facilité désintéressée à entrer dans l’esprit d’une situation et à en indiquer les inconvénients et les ressources ; gens précieux, avec qui tout gouvernement devrait aimer causer ou correspondre pour entendre leur avis après ou avant chaque crise.

2718. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

Le fameux Dialogue de Sylla et d’Eucrate, qui parut quelques années après les Considérations sur les Romains (1745), ne s’en sépare guère : il fut composé pour l’espèce d’Académie des sciences morales et politiques en germe, qui s’assemblait dans un entresol de la place Vendôme, chez l’abbé Alary.

2719. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — I. » pp. 224-245

Grâce à ces promptes et énergiques mesures auxquelles ils n’étaient point accoutumés jusqu’alors, les grands se dispersent et se réfugient dans des places où ils vont être réduits à capituler.

2720. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse esthétique »

En novembre 1885, dans La Revue contemporaine, Hennequin rend compte brièvement de la traduction de l’opus magnum de Wundt (Alcan, 1886), présenté comme un livre « de première importance » (p. 375), tout en regrettant de ne pas avoir assez de place pour exposer toute la matière de ce livre.

2721. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre II : Rapports de l’histoire de la philosophie avec la philosophie même »

Souvent aussi la réalité est plus forte que le système et s’y fait sa place.

2722. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre VI. Des Livres qui traitent de la Rhétorique. » pp. 294-329

Le rôle le plus imposant que puisse jouer un Orateur profane, c’est d’être l’interprête de son Roi ou l’organe de la patrie ; le théatre le plus brillant qu’il puisse s’ouvrir, c’est un Sénat, une Cour, une place publique ; les sujets les plus frappans qu’il puisse traiter sont l’homme & ses besoins, le tems & ses vicissitudes.

2723. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

Même les plus enchantés de Saint-Simon ont souri — quand ils n’ont pas bâillé — aux questions du bonnet, du tabouret, du brevet, qui tiennent une si grande place dans les Mémoires.

2724. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161

Il faut s’adresser à Montaigne pour entendre une plainte, pour apprendre que son ami était si loin d’être à la place où l’appelait son mérite, et pour être informé de cette supériorité en tout point qu’il était fier de lui décerner.

2725. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — II. Duclos historien » pp. 224-245

L’adroite Chausseraye saisit le moment et répondit au roi « qu’il était bien bon de se laisser tourmenter de la sorte à faire chose contre son gré, son sens, sa volonté ; que ces bons messieurs ne se souciaient que de leur affaire et point du tout de sa santé, aux dépens de laquelle ils voulaient l’amener à tout ce qu’ils désiraient ; qu’en sa place, content de ce qu’il avait fait, elle ne songerait qu’à vivre et à vivre en repos, les laisserait battre tant que bon leur semblerait, sans s’en mêler davantage ni en prendre un moment de souci, bien loin de s’agiter comme il faisait, d’en perdre son repos et d’altérer sa santé, comme il n’y paraissait que trop à son visage ; que, pour elle, elle n’entendait rien ni ne voulait entendre à toutes ces questions d’école ; qu’elle ne se souciait pas plus d’un des deux partis que de l’autre ; qu’elle n’était touchée que de sa vie, de sa tranquillité, de sa santé… ».

2726. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363

La place de Marivaux en son temps n’est qu’à côté et un peu au-dessus de celle de Crébillon fils.

2727. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Saint-Martin, le Philosophe inconnu. — II. (Fin.) » pp. 257-278

À cette nouvelle séance, il demanda, par une lettre motivée qu’il lut à haute voix, trois nouveaux amendements à la doctrine du professeur : 1º sur le sens moral dont il réclamait la reconnaissance nette et distincte et le rétablissement formel dans une bonne description de la nature humaine ; 2º sur la nécessité d’une première parole accordée ou révélée à l’homme dès la naissance du monde, et sur la vérité de ce mot de Rousseau que la parole a été une condition indispensable pour l’établissement même de la parole  ; 3º sur la matière non pensante, et qu’il fallait remettre à sa place bien loin de ce sublime attribut : Je fus mal reçu par l’auditoire, dit-il, qui est dévoué en grande partie à Garat à cause des jolies couleurs de son éloquence et de son système des sensations.

2728. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475

Là on voyait rassemblés les ministres passés, présents et futurs ; là étaient distribuées les places à l’Académie, et préparées les intrigues qui devaient élever un homme au ministère et en faire descendre un autre ; là, le maréchal de Beauvau, qui depuis le ministère de M. de Choiseul ne pouvait renoncer à la jouissance d’un grand crédit, était une des personnes qui avaient le plus d’empire dans le monde.

2729. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

Voici une image fidèle de notre manoir : An ancient lonely place : the path o’ergrown With strawberries and sweet blue violets ; Across the green, a quiet silver pond Hidden and silent, as if fear’d to wak The deep tranquillity that dwelt and slept Around the manor shadowed by trees.

2730. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « François Villon, sa vie et ses œuvres, par M. Antoine Campaux » pp. 279-302

Juste dans le même temps (1844), il obtenait une place plus respectable et très motivée dans le livre sévère de M. 

2731. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Madame Roland, ses lettres à Buzot. Ses Mémoires. »

On sait qu’arrivée à la place du supplice, et déjà sur la planche fatale, elle fit un geste vers une statue colossale de la Liberté qui avait été dressée pour la fête du 10 août dernier, et elle prononça ces paroles mémorables : « Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! 

2732. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Essai de critique naturelle, par M. Émile Deschanel. »

Il n’y a pas lieu à une pareille accusation, si la méthode est bien comprise et si elle est employée comme elle doit l’être ; car, quelque soin qu’on mette à pénétrer ou à expliquer le sens des œuvres, leurs origines, leurs racines, à étudier le caractère des talents et à démontrer les liens par où ils se rattachent à leurs parents et à leurs alentours, il y aura toujours une certaine partie inexpliquée, inexplicable, celle en quoi consiste le don individuel du génie ; et bien que ce génie évidemment n’opère point en l’air ni dans le vide, qu’il soit et qu’il doive être dans un rapport exact avec les conditions de tout genre au sein desquelles il se meut et se déploie, on aura toujours une place très-suffisante (et il n’en faut pas une bien grande pour cela) où loger ce principal ressort, ce moteur inconnu, le centre et le foyer de l’inspiration supérieure ou de la volonté, la monade inexprimable.

2733. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo en 1831 »

Les idées religieuses tenaient très-peu de place dans cette forte et chaste discipline.

2734. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LE COMTE XAVIER DE MAISTRE. » pp. 33-63

Mais, pour lui, il ne s’est jamais posé le rôle, il ne s’est jamais dit que c’était embarrassant ; il a senti que c’était doux, près de soi, d’avoir un haut abri dans ses pensées ; et cependant il s’en est tiré mieux que tous les cadets de grands hommes en littérature : il a trouvé sa place par le naïf, le sensible et le charmant26.

2735. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Madame de Krüdner et ce qu’en aurait dit Saint-Évremond. Vie de madame de Krüdner, par M. Charles Eynard »

pensait-elle, à ma place il se serait couché, et il aurait dormi ! 

2736. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIIe entretien. Fénelon, (suite) »

Les places fortifiées avec tant de soin par la prudence du roi étaient au pouvoir de l’ennemi.

2737. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre III. L’Histoire »

La femme n’a pas de place en son histoire : les pâles figures d’impératrices ou de princesses, qu’il nous fait entrevoir un moment, ne viennent que pour servir aux trafics de la politique ; leurs personnes sont des moyens qui procurent des alliances ou des fiefs.

2738. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »

Ne serait-il que le théoricien du xviie siècle, sa place dans notre littérature serait grande.

2739. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre IV. Le patriarche de Ferney »

La métaphysique ne tient pas davantage de place dans son œuvre : l’affirmation de Dieu, la négation de la Providence et du miracle, voilà toute la métaphysique de Voltaire ; ajoutez-y ce fameux dada que de longue date il a emprunté à Locke, que Dieu, tout-puissant, a bien pu attribuer à la matière la faculté de pensée.

2740. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Ces sollicitations ont bien quelque rapport éloigné avec les tentatives malicieuses de Marinette ayant cherché Éraste et ne l’ayant trouvé Au temple, au cours, chez lui, ni dans la grande place ; mais la scène est beaucoup moins délicate, beaucoup plus brutale ; ce qui se comprend, du reste, Lisette étant désignée non comme une soubrette, mais comme une ruffiana.

2741. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Mais c’est une autorité fort ébranlée, et le temps n’est pas loin où celui qui représentait à lui seul dans nos études la poésie lyrique, rangé désormais en une place proportionnée, entre le grand poète qui l’a créée en France et les hommes illustres de notre temps qui en ont déployé toutes les richesses, ne représentera plus l’ode qu’au temps où elle n’est qu’une œuvre d’imitation et l’application habile d’une recette.

2742. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre IX. La littérature et le droit » pp. 231-249

Si l’on essayait de déterminer dans quel ordre s’est opéré l’affranchissement des diverses matières qui peuvent faire l’objet des livres, on verrait que la littérature pure, celle qui borne ses visées à plaire et à divertir, qui par conséquent ne heurte aucun intérêt grave et ne peut guère commettre d’autre méfait que d’ennuyer, a la première, comme il est naturel, obtenu sa place au soleil ; que la science, grande redresseuse de préjugés et par là suspecte, mais protégée contre les défiances du pouvoir par sa sereine impassibilité comme par les formules mystérieuses dont elle est d’abord enveloppée, a eu déjà plus de peine à se dérober au contrôle des gouvernants excités contre elle par l’Eglise ; que les écrits philosophiques et religieux ou antireligieux, malgré de nombreux retours offensifs de la même Eglise, ont su ensuite se libérer de la surveillance officielle ; enfin que l’histoire, les mémoires, et surtout les ouvrages traitant de questions politiques et sociales, exprimant de la sorte des idées pouvant du jour au lendemain se transformer en actes et troubler l’ordre établi, ont été les derniers à conquérir la faculté de paraître sans encombre.

2743. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XI. La littérature et la vie mondaine » pp. 273-292

Entrons chez les précieuses, et remarquons, en passant, qu’on parle toujours des précieuses et rarement des précieux, ce qui nous rappelle que les femmes ont dans le monde la place d’honneur.

2744. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »

Il allait l’épouser en secondes noces, mais Paul, alors enfant, est tombé malade à l’idée qu’une étrangère allait usurper, dans la maison, la place maternelle.

2745. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Huet, évêque d’Avranches, par M. Christian Bartholmèss. (1850.) » pp. 163-186

Chapelain, le Chapelain tant moqué de Boileau, tant estimé de Huet, et qui était, somme toute, et sur bien des matières, un sensé et savant homme11, écrivait sérieusement à ce même Huet, à propos d’une ode et d’une épître latines de celui-ci : « C’est dommage que notre cour ne soit aussi fine dans la bonne latinité que celle d’Auguste, vous y tiendriez la place d’Horace, non seulement pour le génie lyrique, mais encore pour l’épistolaire ! 

2746. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352

Grand naturaliste et poète, il étudie chaque objet et le voit à la fois dans la réalité et dans l’idéal ; il l’étudie en tant qu’individu, et il l’élève, il le place à son rang dans l’ordre général de la nature ; et cependant il en respire le parfum de poésie que toute chose recèle en soi.

2747. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Mme de Caylus et de ce qu’on appelle Urbanité. » pp. 56-77

« Mlle de Jarnac, laide et malsaine, ne tiendra pas beaucoup de place dans mes Souvenirs.

2748. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473

Les années du bonheur s’étaient écoulées ; Mme de Montespan, spirituelle, altière, éblouissante, avait pris place et trônait à son tour dans le cœur du maître, et la pauvre La Vallière pâlissait.

2749. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mademoiselle de Scudéry. » pp. 121-143

Mais voilà une Sapho, on l’avouera, tout à fait sage et modeste, tout à l’usage du xviie  siècle, et selon le dernier bon goût de la place Royale et de l’hôtel Rambouillet.

2750. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame Necker. » pp. 240-263

Mais, même hors du cercle domestique, Mme Necker mérite d’obtenir dans notre littérature un souvenir et une place plus marqués qu’on ne les lui a généralement accordés jusqu’à cette heure.

2751. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Volney. Étude sur sa vie et sur ses œuvres, par M. Eugène Berger. 1852. — II. (Fin.) » pp. 411-433

Il était allé dans le Midi et à Nice quand il reçut, à la fin de l’année 1794, sa nomination à l’une des places de professeur des Écoles normales.

2752. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre premier. Existence de la volonté »

Quand nous voulons mouvoir notre petit doigt, dit M. de Hartmann, nous devons supposer, en sus de la volition consciente, une volonté inconsciente : la première, en effet, ne connaît pas la place du cerveau où elle peut agir, ni le moyen d’y agir pour produire le mouvement ; il faut donc qu’il y ait une volition inconsciente qui agit sur le point P du cervelet où le nerf moteur prend naissance, et, pour cela, il faut encore que cette volition ait la représentation du point P.

2753. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre premier. La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe »

C’était bien à cette place-là.

2754. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »

Henri Heine4 I Dans l’histoire littéraire de ce siècle, Henri Heine occupe une place singulièrement ambiguë.

2755. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »

On voit quelle place considérable occupe la vie dans l’échelle de la nature, et combien elle complique la question si difficile par elle-même de l’âme et du corps.

2756. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

C’est que former son talent compte aujourd’hui pour peu de chose ; c’est un génie qu’il faut être d’emblée, et le préjugé court qu’un génie est nécessairement un esprit indompté, tumultueux, semblable aux éléments déchaînés, de préférence un peu fou… « Ce que je regrette aujourd’hui, c’est qu’aucune voix ne soit assez forte ou assez autorisée pour rétablir un peu d’ordre dans la confusion générale, remettre la littérature à sa place, et dans la littérature, apprendre, sans pédanterie et avec le ton persuasif d’une belle foi d’artiste, à discerner la beauté propre à chaque genre. » De cette confusion, la responsabilité se répand de Victor Hugo à M. 

2757. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

Je me trompe peut-être ; mais j’aurais, à sa place, reconnu un être très intelligent, qui m’aurait donné tant de suppléments de la vue ; et, en apercevant, par la pensée, des rapports infinis dans toutes les choses, j’aurais soupçonné un ouvrier infiniment habile.

2758. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89

Adoptez quelques unes de ces opinions, ou si toutes vous déplaisent, mettez quelque chose de mieux à la place.

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