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2736. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre V. Le génie et la folie »

Car, s’il n’y a qu’une différence du plus au moins entre le génie et la folie, comment n’arrive-t-il pas souvent que la folie, dans ses moments de rémittence, dans ses intervalles de lucidité, rencontre précisément le degré de vibration nécessaire pour produire de grandes choses ?

2737. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »

« Je ne rencontre, disait-il, que des gens qui veulent me ramener à des opinions que je professe, ou qui prétendent partager avec moi des opinions que je n’ai pas. » … « Je plais, a-t-il dit encore, à beaucoup de gens d’opinions opposées, non parce qu’ils m’entendent, mais parce qu’ils trouvent dans mon ouvrage, en ne le considérant que d’un seul côté, des arguments favorables à leur passion du moment. » L’entreprise originale de M. de Tocqueville a donc été de considérer la démocratie comme un objet, non de démonstration, mais d’observation, et si l’on veut repasser dans son souvenir les noms des plus grands publicistes modernes, on verra qu’il n’y en a pas un qui ait eu cette idée et qui ait accompli ce dessein.

2738. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Philarète Chasles » pp. 111-136

Macaulay, exagéré un moment par l’engouement de l’Angleterre, ne sera jamais que le premier des hommes secondaires.

2739. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

VI Louis Ratisbonne, l’ami de cet Alfred de Vigny qui a laissé dans la mémoire des hommes l’impression d’un parfum et d’une harmonie, a publié en volume les pensées et les fragments de mémoires que lui a légués l’auteur d’Éloa ; Alfred de Vigny avait eu, un moment, l’idée d’écrire ses mémoires.

2740. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — La banqueroute du préraphaélisme »

L’art moderne a d’autres origines, et qualifier de ce nom l’art préraphaélite ne peut être qu’une méprise d’un moment. ‌

2741. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Parcourez les douze siècles de l’histoire de l’Europe depuis le moment où l’Église Chrétienne sortit des décombres de l’Empire Romain envahi par les Barbares, jusqu’au moment où la Philosophie posa ses hardis problèmes, vous reconnaîtrez d’une manière indubitable un caractère commun à toute cette époque. […] Vainement les sophistes gagés ou les partisans ingénus du propriétarisme ont répondu à cet homme, qui réclame sa part intégrale dans le mobilier actuel de la société, que si on obtempérait à sa demande, il ne serait pas dans le premier moment très riche, et deviendrait bientôt fort pauvre ; que sa part serait, comme dans le conte de Voltaire, de quelque cent écus, et qu’à tout prendre, il a plus de profit à vivre dans la société telle qu’elle est, qu’à se faire octroyer la loi agraire. […] La Révolution suspendit peut-être un moment cette décomposition morale ; mais bientôt le Directoire amena les saturnales dans la rue.

2742. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

En ce moment, la scène est vide en Europe. […] Prenez un corps sollicité par deux forces dont les directions font un angle, il se meut suivant la diagonale ; chaque partie, chaque moment, chaque position, chaque élément de son mouvement est l’effet combiné des deux forces sollicitantes. […] VII Nous voyons maintenant les deux grands moments de la science et les deux grandes apparences de la nature.

2743. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — I. » pp. 204-223

C’est ainsi que, dans un chapitre de ses Considérations, il a très bien décrit ce travers du persiflage et de la méchanceté qui fut quelque temps une mode, une fureur, une espèce de grippe qui régnait sur tout Paris, et qui, du cercle brillant des Forcalquier, des Stainville et des duchesse de Chaulnes, gagnait les sociétés même subalternes : il n’était cercle bourgeois se piquant de bon ton, qui n’eût son petit héros de scélératesse, son Cléon : c’est, en effet, le moment où Gresset eut l’idée de faire sa comédie du Méchant (1747).

2744. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Montaigne en voyage »

A Trente, à Rovère, au moment d’entrer décidément en Italie, quand tous, les autres de sa troupe sont las et recrus, lui, plus en train et plus allègre que jamais, il serait presque tenté, s’il était seul, de tourner vers des pays moins connus et plus neufs, et débouchant sur cet autre versant des Alpes Juliennes ou Nordiques, d’aller jusque par-delà les plaines que le Danube arrose, courir au loin mainte aventure.

2745. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

Soyons un peu juges nous-mêmes : « Un jour (nous dit dans sa Relation naïve un bon moine de Saint-Just), l’empereur étant très satisfait de sa santé et de la bonne disposition où il était, fit appeler le père Fray Juan Regia, son confesseur, et lui dit : “Fray Juan, il m’a paru à propos de faire faire les obsèques et funérailles de mes parents, ainsi que de l’impératrice, puisqu’en ce moment je me porte bien et n’éprouve aucune douleur : que vous en semble ?”

2746. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame, secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. »

Sa thèse de philosophie avait eu de la célébrité à son moment ; et, au bruit qu’elle fit, le cardinal de Richelieu, quoique peu disposé en faveur des Champvallon, avait voulu que le jeune soutenant lui fût présenté.

2747. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « THÉOPHILE GAUTIER (Les Grotesques.) » pp. 119-143

Le malheur de Théophile, comme poëte, est d’être tombé dans un moment de transition, sans avoir su s’en rendre compte, et de n’y avoir vu qu’une occasion de licence.

2748. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN FACTUM contre ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 301-324

remy, qui, jeune, ne trouva pas à ouvrir sa voie dans les tentatives d’alors, et qui dissipa ses premiers efforts dans les conceptions les plus hasardées, fit preuve, à un certain moment, d’une volonté forte et d’un bien rare courage : il rompit brusquement avec cette imagination qui ne lui répondait pas, avec ce passé qu’il avait fini par réprouver ; il aborda les études sévères, les hautes sources du savoir et du goût, et il en sortit après plusieurs années comme régénéré.

2749. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre II. Les privilèges. »

Clerget y dit, en effet, qu’il y a encore en ce moment (1789) 1 500 000 sujets du roi soumis à la servitude, mais il n’apporte aucune preuve à l’appui de ce chiffre.

2750. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188

La rigueur de la méthode exige donc qu’en ce moment nous le laissions à part pour étudier d’abord la sensation à part. — Ainsi circonscrite, elle est ce premier événement intérieur, connu sans intermédiaire, accompagné d’images associées qui le situent, excité par un certain état des nerfs et des centres nerveux, état inconnu et qui d’ordinaire est provoqué en nous par le choc des objets extérieurs.

2751. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64

Il sent éclore en lui des milliers de pensées, d’images, de sentiments qui lui étaient inconnus ; de matériel qu’il était, un moment avant d’avoir ouvert ce livre, il devient un être intellectuel, et bientôt après un être moral.

2752. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre I. La tragédie de Jodelle à Corneille »

Ces règles donc, qui sont devenues cause de tant d’invraisemblances dans la décadence du théâtre classique, se sont imposées comme condition nécessaire de la vraisemblance : on en méconnaîtrait le caractère si l’on perdait de vue un seul moment à quel état de la mise en scène elles se rapportent.

2753. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre IV. L’Histoire »

Dès le premier moment, deux courants se distinguent dans le genre historique : les uns s’appliquent à dégager la philosophie de l’histoire ; les autres à ressusciter la forme du passé, à représenter les mœurs et les âmes des générations disparues.

2754. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

Que s’est-il donc passé enfin, soit entre les deux amants, soit dans l’âme de Mari’ Anto, depuis le moment où nous l’avons vu sauter à cheval pour rattraper son joli jeune homme à la station ?

2755. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Émile Zola, l’Œuvre. »

A un moment, Claude enfonce un couteau dans la gorge de l’image peinte, comme on ferait à une femme méchante.

2756. (1829) De la poésie de style pp. 324-338

Son style est, dit-on, si fantastique, si subtil, si extraordinaire, que même en Allemagne on a senti le besoin d’un guide pour l’intelligence de ses ouvrages, et qu’un dictionnaire particulier à l’usage de ses lecteurs se publie en ce moment.

2757. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IV. Précieuses et pédantes »

» L’incohérence n’est pas rare : « Jamais je n’y consentirai en ce moment. » Ni l’incorrection la plus ignorante ou la plus étourdie : « Ils nous ont dit qu’il ne fallait pas convoiter le bien d’autrui, se montrer charitables, ne pas tenir aux choses. » Partout flottent des ombres d’idées banales et l’expression, qui n’est pas plus vivante, ne parvient pas à saisir un seul de ces fantômes.

2758. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Frédéric le Grand littérateur. » pp. 185-205

Pourtant Frédéric se forma vite ; il se forme à vue d’œil dans cette correspondance, et il vient un moment où il possède et manie sa prose française de manière à tenir tête vraiment à Voltaire.

2759. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »

Le vers libre I « Si j’étais encore assez jeune et assez osé, je violerais à dessein toutes lois de fantaisie ; j’userais des allitérations, des assonances, des fausses rimes, et de tout ce qui me semblerait commode… » Gœthe disait cela en 1831203, au moment même où les vieilles lois du vers français n’allongeaient leurs bras que pour mieux étreindre la liberté du poète.

2760. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une préface abandonnée » pp. 31-76

J’aime vos livres, je vous lis et je vous relis ; je vous relis, parce que le bon sens et l’esprit coulent tout ensemble de votre plume, et que votre scepticisme est traversé et comme amolli — par moments — des tristesses du sentiment vrai.

2761. (1892) L’anarchie littéraire pp. 5-32

Un moment je crus lui donner la cohésion qui lui manquait en essayant de faire converger toutes ses idées vers un but social.

2762. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

Laissons pour un moment ses vices, qu’il laissa lui-même quand il fut ministre et cardinal, et demandons-nous s’il n’y a pas quelque chose qu’estimerait le cardinal de Richelieu dans ce petit homme bègue de soixante ans, à la santé en ruine, traînant après lui, a dit un historien, « une réputation telle que l’envie elle-même n’aurait pu rien y ajouter », et qui, sans être écrasé par la honte de ses premières années, met aux affaires une main assez vaste pour les embrasser et meurt dans le feu du pouvoir saisi, tué par toute sa vie d’avant le pouvoir.

2763. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Xavier Aubryet » pp. 117-145

Publié presque au même moment que la Correspondance de Henri Heine, le livre de Xavier Aubryet : Chez nous et chez nos voisins, n’est point, lui, une correspondance, et si ; si tout ne se savait pas à Paris, dans cette maison de verre où il y a tant d’échos, ce livre ne dirait pas les souffrances du frère d’Henri Heine en souffrances, si ce n’est dans sa dédicace, où elles sont relevées d’une façon discrète et bien touchante.

2764. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

et cela au moment décisif de la vie, quand on la marque de ce premier éloge qui reste éternellement dans la tête des imbéciles, Cire pour recevoir, marbre pour retenir !

2765. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

J’ai nié le critique complet, absolu, décisif, celui dont Macaulay, en se réduisant à n’être que critique, eût peut-être réalisé l’idéal ; mais je n’ai pas nié le critique fragmenté, inachevé, le critique par moments, par éclairs, par percées, qui est ici et qui est le vrai Macaulay de la Gloire et de la Postérité.

2766. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28

V Son livre de la Douleur vient bien sous ma plume, dans un temps où les derniers philosophes de ce moment du siècle sont Schopenhauer et Hartmann !

2767. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »

Lamartine, cet homme d’un idéal habituellement céleste, a eu des moments dans sa vie où il blasphéma et fut Richepin, et Richepin a été toute sa vie ce Lamartine-là.

2768. (1900) La province dans le roman pp. 113-140

Représentez-vous, un moment, un campagnard du xviiie  siècle.

2769. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

Par définition et par nature, elle suppose un moment qui la précède et où elle n’existe pas.

2770. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »

Ainsi raisonnent les hommes, quand, à l’alentour d’une table, souvent ils tiennent la coupe, et que, couronnant leur tête de fleurs, ils disent volontiers : Ce plaisir n’a qu’un moment pour les pauvres humains ; tout à l’heure il aura passé, et il ne sera pas permis de le rappeler jamais. » Cette fois encore un prélude avait retenti, non pas sans doute de la lyre sacrée, mais de cette corde mélancolique et douce que devait bientôt toucher Horace avec plus d’insouciance que de triste certitude, et en égayant son âme par les douceurs de la vie sans prétendre la convaincre qu’elle doit à jamais mourir.

2771. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

On peut saisir au vol des aspects fugitifs, des moments de la vie ; on peut également la suivre dans sa durée ou l’embrasser dans ses ensembles. […] En ce moment même, il réchauffe l’enthousiasme de ses concitoyens par des chants patriotiques et se constitue le Tyrtée de la jeune-Italie. […] Et l’on raconte qu’il fait des vers latins, à ses moments perdus, pour se distraire. […] Il connaît des moments assez agréables, qui nous induiraient facilement à l’envier. […] Ils eussent aussi bien parlé, en un autre moment, d’un esprit atlantique. » Comment parlerait-on d’un esprit atlantique, qui n’existe pas ?

2772. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

Voilà deux mille ans et plus que ces pages ont été écrites ; et avec elles, c’est la critique littéraire qui est née, et qui, dès ce moment, a eu sa méthode, son objet, et quelques-uns de ses principes essentiels. […] Que devenaient ces conversations, du moment que Socrate cessait d’y figurer en personne ?

2773. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

Le présent est pour lui un moment de raison et, s’il prenait une réelle consistance, je crois que nous le partagerions entre le souvenir des jours révolus et l’attente de ceux qui ne sont pas encore, entre la crainte ou l’espérance et le regret en pleurs ou souriant. […] C’est le moment des grandes réformes, l’heure où se dressent les Luther, dont l’action est double.

2774. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »

Cependant au bout d’un quart d’heure, et peu de moments après que les quelques Formica flava qui étaient demeurées attachées au fragment de leur nid se furent retirées, les esclavagistes reprirent courage, revinrent chercher les nymphes et les emportèrent dans leur fourmilière. […] Car, du moment où la Fourmi devenait nécessaire à l’Aphis, celui-ci devait se prêter volontiers à une succion qu’il n’a peut-être subie au principe que par force.

2775. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

C’est la question de ce genre de roman qui menace de devenir le moule du roman au xixe  siècle, et dont, à ce moment, je le veux bien, Féval est l’expression la plus féconde et la plus brillante. […] la conversion racontée ici est un fait réel, soit de la vie de Brucker, qui s’est converti à un certain moment d’une vie longtemps profane, ou de la vie de Paul Féval, certainement moins profane, et qui vient aussi de se convertir.

2776. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Écoutons l’histoire : « Chaque assemblée quinquennale redoublait, au moment du vote du don gratuit, d’instances pour la destruction de l’hérésie : « Nous ne demandons pas, Sire, disaient les évêques, que votre Majesté bannisse à présent de son royaume cette malheureuse liberté de conscience, qui détruit la véritable liberté des enfants de Dieu, parce que nous ne jugeons pas que l’exécution en soit facile ; mais nous souhaitons que si votre autorité ne peut étouffer tout d’un coup ce mal, elle le rende languissant et le faire périr peu à peu73 » Sous ce langage patelin, ne reconnaissons-nous pas ce fait positif, que l’épiscopat n’accordait au roi l’argent dont il avait besoin pour entretenir sa valetaille, que contre une promesse formelle de persécution 74 ?‌ […] À ce moment, dans toutes les provinces, le haut et bas clergé se servirent des dragons pour assouvir leur longue rancune contre ces « hérétiques » insolents qui avaient l’audace de se montrer honnêtes, loyaux, intelligents et austères, sans pour cela fréquenter les « sacrements. » « Dans plusieurs bourgades, dit encore le même auteur, les curés suivaient les dragons dans les rues en criant : « Courage, messieurs ; c’est l’intention du roi que ces chiens de huguenots soient pillés et saccagés. »‌ S’agit-il de la part effective que prit Bossuet aux persécutions de toutes sortes dirigées contre les protestants ?

2777. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — I. » pp. 134-154

Il y a des moments, dès les premières années, où il est en altercation assez vive avec Henri, et où la colère du prince qui est prompte rencontre l’humeur de Rosny qui n’est pas endurante.

2778. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Ce fut Mme Valmore qui puisa un jour tout son courage dans son amitié pour aller dire à Mlle Mars cette fatale parole que le public commençait à lui murmurer depuis quelque temps : « Il n’y a plus à tarder ; le moment est plus que venu ; il faut vous retirer. » Mlle Mars l’écouta et lui en sut gré : c’était à la fois une marque de bon cœur et de bon sens.

2779. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »

Son sujet le mène, comme un courant d’eau conduit et meut une feuille qui tournoie ; les mots viennent d’eux-mêmes, et les phrases aussi avec leur ordre, leur ton, leur longueur, capables de s’enfler, de s’abaisser, d’être tonnantes ou humbles, d’imiter par la majesté ou la nonchalance de leur mouvement toutes les faces et tous les accidents du spectacle qui se déroule en ce moment sous ses yeux.

2780. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIIIe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Rien n’y jurait avec le sentiment religieux de l’auteur que quelques phrases de scepticisme mal articulées sur le dogme religieux du moment.

2781. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jules de Glouvet »

Notez que cette belle passion, qui éclate à certains moments chez quelques poètes anciens, s’est tue pendant des siècles et des siècles.

2782. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

À aucun moment ni dans aucune partie de la vie et de l’œuvre de mon illustre prédécesseur, je n’aurai d’autre embarras que d’égaler mon respect et ma louange aux mérites d’une vie et d’une œuvre si évidemment bienfaisantes.

2783. (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49

Le Roy, par exemple, c’est une fenêtre où deux mains apparaissent en un geste d’énigme ; mais au lieu de donner à penser qu’il évoque ainsi un moment du cœur humain, ce poète a cru devoir en avertir dès les premiers mots, et, en spécifiant qu’il s’agit des mains de la mort, il enlève beaucoup de son mystère à une vision qui demeure pourtant belle et hantante.

2784. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »

Le Soma qu’on lui verse l’exalte et le dresse jusqu’au flamboiement ; c’est le moment de l’apothéose.

2785. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Ivan Tourguénef »

Si quelqu’un me voit en ce moment, pensait-il, je remettrai… Mais nulle part ne se montra un visage humain.

2786. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104

Comparant les fortes et complètes créations de son esprit aux êtres que ses sens lui montrent, apercevant le moment vital qu’il adore, la santé, la raison, la vertu, éparses, restreintes et mêlées en d’imparfaites manifestations, M. 

2787. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre VI. Le beau serviteur du vrai »

et le moment est-il venu pour l’art de désarmer ?

2788. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

A ce point de vue, qui n’est guère celui de la critique classique d’autrefois, les grands écrivains de la France perdent en quelque sorte leur individualité ; ils ne sont que les moments différents de l’évolution de l’idée : ils en expriment les diverses étapes.

2789. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre III : Concurrence vitale »

Nous apercevons celle de ses faces qui brille de bonheur, nous y voyons souvent un surcroît d’abondance ; nous oublions que, parmi tant d’oiseaux qui chantent à loisir autour de nous, la plupart ne vivent que d’insectes ou de graines, et par conséquent ne vivent que par une constante destruction d’êtres vivants ; nous ne voyons pas dans quelle effrayante mesure ces chanteurs, leurs œufs ou leur couvée sont détruits par des oiseaux ou des bêtes de proie ; et nous ne pensons pas toujours que, s’ils ont en certains moments une surabondance de nourriture, il n’en est pas de même en toutes les saisons de chaque année.

2790. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

Elle a bien choisi son moment !

2791. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rivarol » pp. 245-272

Il émigra devant un gouvernement tombé bien plus bas qu’en quenouille… M. de Lescure, dans sa biographie, dit quelque part, pour grandir peut-être l’émigration de Rivarol, qu’il croyait mieux servir sa cause à l’étranger et qu’un moment il y noua des relations avec Pitt.

2792. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « X. Ernest Renan »

La surprise du premier moment, cette grande duperie, est passée, et M. 

2793. (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387

Mais, pour le moment, nous, analyste et critique, qui n’oserions certes pas affirmer que notre intelligence est supérieure à celle de Virginie, constatons la crainte et la souffrance de l’ange immaculé devant la caricature.

2794. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’inter-nationalisme »

L’important est de se placer pour un moment au point de vue de l’ensemble humain et de se départir de ces jugements particularistes, indispensables lorsque l’objet d’analyse n’est qu’un fragment isolé de son milieu, mais qui deviennent dangereux lorsque l’horizon d’étude s’élargit.

2795. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre X. »

Il faut seulement garder au cœur bonne espérance : il faut aussi que le nourrisson favori de Thèbes donne en tribut une fleur des grâces à la belle et vaillante Égine ; car Égine et Thèbes sont filles jumelles du même père113. » Je ne sais si ma passion de traducteur m’abuse en ce moment ; mais combien cette joie réservée du poëte, cette tristesse du Thébain mêlée au triomphe des Hellènes, sont patriotiques et touchantes !

2796. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »

Ce poëte, inexorable pour le vice, la cruauté, la bassesse, est un peintre sublime des plus douces vertus : il est, par moments, le moraliste mélodieux que charment l’innocence de la vie, la simplicité des champs, la pureté des mœurs antiques.

2797. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Tout se fait pour récréer l’oisiveté des riches, pour les tirer un moment de leur orgueilleuse apathie, & la grande destination des arts de jour en jour s’efface & tombe dans l’oubli. […] Le moment, l’à propos frappent l’expression & la rendent plus originale, & plus concise. […] ces artistes n’ont peint qu’une attitude, qu’un moment ; n’ont touché qu’une fibre du cœur humain ; sont morts en appercevant bien au-delà de ce qu’ils ont fait ; & l’on osera dire en leur nom : voici les formes constantes & éternelles qui constituent la beauté par excellence ! […] Nous avons lu, nous avons voyagé, nous avons vu & examiné des mœurs bien différentes des nôtres, nous les avons adoptées en idée ; & dès ce moment les contrastes nous frappent moins ; les originaux nous ont paru avoir aussi leur maniere d’agir & de penser tout comme ceux qui suivoient les maximes les plus accréditées.

2798. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

En vain objecterait-on que plusieurs écrivains ont eu l’art d’inspirer, par leurs ouvrages, l’amour des vertus qu’ils n’avaient pas : je réponds que le sentiment qui fait aimer la vertu, les remplissait au moment qu’ils en écrivaient ; c’était en eux, dans ce moment, un sentiment très pénétrant et très vif, mais malheureusement passager. […] Un auditeur qui se croit touché, l’est donc véritablement : or, on ne donne point ce qu’on n’a point ; on ne peut donc vivement toucher les autres sans être touché vivement soi-même, soit par le sentiment, soit au moins par l’imagination, qui produit en ce moment le même effet.

2799. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

On dirait que la petitesse, la puérilité, l’incuriosité, le calme plat de la fatuité ont succédé à l’ardeur, à la noblesse et à la turbulente ambition, aussi bien dans les beaux-arts que dans la littérature ; et que rien, pour le moment, ne nous donne lieu d’espérer des floraisons spirituelles aussi abondantes que celles de la Restauration. […] , l’art, c’est la photographie. » A partir de ce moment, la société immonde se rua, comme un seul Narcisse, pour contempler sa triviale image sur le métal. […] Il est juste de dire que le moment n’était pas très-bien choisi, et qu’il aurait dû ajouter que tous les peuples étalent naïvement le même défaut sur leurs théâtres et dans leurs musées.

2800. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre II. Clément Marot »

Dans celle-ci se relient et tous les mouvements, toutes les tendances de la Renaissance française, dont elle est à ce moment la plus complète expression : plus complète sans nul doute que Marot qui la surpasse en talent littéraire.

2801. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre II. Boileau Despréaux »

Mais il vaut la peine d’y faire attention pour consoler ceux qui ont cru le génie français opprimé par le culte de l’antiquité : la raison ne reçoit de loi que d’elle-même ; et, du moment que c’est la nature qu’on aime dans l’antiquité, il pourra bien arriver que parfois (comme dans l’épopée ou l’églogue) on reçoive pour vraie nature ce qui n’existera pas hors des œuvres anciennes ; mais il arrivera bien plus communément qu’on trouvera dans les œuvres anciennes la nature contemporaine, crue éternelle ; et si elle n’y est pas, on l’y trouvera cependant.

2802. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Octave Feuillet »

ce n’est pas contre les idées romanesques qu’il faut mettre en garde la génération présente, mon bon monsieur, je vous assure… Le danger n’est pas là pour le moment… Nous ne périssons pas par l’enthousiasme, nous périssons par la platitude… Mais, pour en revenir à notre humble sexe, qui est seul en question, voyez donc les femmes dont on parle à Paris — je dis celles dont on parle trop   est-ce leur imagination poétique qui les perd ?

2803. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Lorsque tous les deux l’ont assuré que Virginia est venue ouvrir la porte à Fabio qui est entré et qui est resté trois heures avec elle et en est sorti après, conduit par elle-même, Flaminio leur dit qu’ils en ont menti tous les deux, qu’il a passé la nuit tout entière en conversation avec Virginia, qui est venue lui parlera la fenêtre grillée à côté de la grande porte de la maison ; qu’elle ne l’a pas quitté un moment, toujours déclamant contre Fabio qui la déshonore si indignement.

2804. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »

Nous touchons à ce moment.

2805. (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421

Les barbares renversèrent l’Empire ; mais, au fond, quand ils essayèrent de reconstruire, ils revinrent au plan de la société romaine, qui les avait frappés dès le premier moment par sa beauté, et le seul d’ailleurs qu’ils connussent.

2806. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IV, Eschyle. »

Dans les Grenouilles d’Aristophane, au moment d’entrer en lutte avec Euripide, il prononce ce vers dont l’accent sacramentel ne saurait tromper : « Ô Déméter, toi qui as nourri mon âme, y fais que je sois digne de tes Mystères ! 

2807. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VII »

Les amis de Michel Forestier le surnomment parfois gaiement Michel-Ange : il en rappelle, à ce moment, la rigueur austère.

2808. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240

L’histoire sociale de la Révolution a été tentée pour la première fois dans ces études qui ont aujourd’hui l’honneur d’une nouvelle édition : l’Histoire de la société française pendant la Révolution, que va suivre l’Histoire de la société pendant le Directoire, en ce moment sous presse.

2809. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Henri Heine »

Il assouplit sa conscience par le commerce de la dialectique hégélienne, et apprit à confondre dans le même dédain les moments divers de l’évolution religieuse.

2810. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Première partie. Écoles et manifestes » pp. 13-41

Un tel classique a pu être un moment révolutionnaire, il a pu le paraître du moins, mais il ne l’est pas… il n’a renversé ce qui le gênait que pour rétablir l’équilibre “au profit de l’ordre et du beau”… » C’est aussi : « Les écrivains d’un ordre moyen, justes, sensés, élégants, toujours nets, d’une passion noble et d’une force légèrement voilée… écrivains modérés et accomplis… Cette théorie dont Scaliger a donné le premier signal chez les modernes est la théorie latine à proprement parler et elle a été aussi pendant longtemps la théorie française… Le chef-d’œuvre que cette théorie aimait à citer c’est Athalie. » En somme, c’est ici la théorie de l’unité soutenue par Buffon dans le Discours sur le style, et Sainte-Beuve conclut : « Il n’y a pas de recettes pour faire des classiques : ce point doit être enfin reconnu évident.

2811. (1920) Action, n° 4, juillet 1920, Extraits

Dans le fracas du moment, j’entends à peine une nouvelle funèbre, pourtant plus importante aux Lettres que le sort d’une province ou le montant d’une indemnité.

2812. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299

Sans passé, sans avenir, son regard s’est arrêté sur un seul moment.

2813. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

Le vrai Joseph Delorme ne commence qu’à la quinzième pièce du volume (et il y en a cinquante-six en tout) ; il ne se révèle pour la première fois que dans celle-là que le poète a intitulée Bonheur champêtre, et dans laquelle pourtant le vieux lyrisme du moment, jeune alors, mais connu, usé, poncif à présent, et qui retentissait en métaphores sur la lyre des Hugo et des Lamartine, couvre encore la voix neuve, la note unique qui, tout à coup, çà et là, y vibre : Lorsqu’un peu de loisir me rend à la campagne Et qu’un beau soir d’automne, à travers champs, je gagne Les grands bois jaunissants, etc., etc.

2814. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre I. La quantité des unités sociales : nombre, densité, mobilité »

Ce mouvement incessant, qui nous présente des hommes à chaque moment nouveaux, brouille les distinctions sociales en même temps que les distinctions locales.

2815. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »

« Dissipe, par moments, la nuit qui m’environne.

2816. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »

Fort probablement nous ne parviendrons jamais à démêler l’inextricable réseau d’affinités qui unit entre eux les membres de chaque classe ; mais, du moment que nous connaissons le but vers lequel il faut tendre, et que nous ne nous égarons plus à la recherche de quelque plan de création inconnu, nous pouvons espérer de faire des progrès lents, mais certains. […] Cette période d’activité peut du reste venir plus tôt ou plus tard ; mais à quelque moment qu’elle arrive, l’adaptation de la larve à ses conditions de vie est aussi parfaite et aussi admirable que chez l’animal adulte.

2817. (1886) Le naturalisme

Avec ces romanciers de l’Encyclopédie, nous sommes arrivés à un moment critique. […] Il y eut un moment où il obtint les deux choses sans exagération et sans préjudice de la création artistique. […] Il se plaît surtout à étudier les types rares et originaux, les mœurs étranges et pittoresques qui se dessinent un moment comme des moues rapides sur la physionomie changeante et cosmopolite de Paris. […] On traduit en ce moment de Pereda Don Gonzalo, Pedro Sanchez et les hombres de pro.

2818. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Dans son Épître à M. de Lamoignon sur les plaisirs de la campagne, Boileau commence par dire qu’il habite en ce moment un petit village ou plutôt un hameau, et il met en note : « Hautile, petite seigneurie près de La Roche-Guyon, appartenante à mon neveu l’illustre M. 

2819. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre II. Littérature dramatique — Chapitre II. Le théâtre du quinzième siècle (1450-1550) »

Cette politique donna un moment d’éclat au genre, du reste assez obscur, de la sottie.

2820. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Francisque Sarcey »

Le moment qui s’est trouvé favorable à l’éclosion de l’opérette, ça été le second Empire : 1° l’opérette rendait aux Parisiens, sous une nouvelle forme, deux genres abolis et sourdement regrettés : l’opéra-comique et le vaudeville à couplets ; elle était en harmonie secrète avec les mœurs et les goûts du jour : entre ce genre nouveau et l’esprit du public tel que l’avait fait le second Empire, il y avait de nombreux points d’attache.

2821. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

L’abbé Capdepont est un bon prêtre, un prêtre croyant : il se sent élu de Dieu, quoiqu’il ait lui-même fortement aidé à l’élection ; et, comme l’épiscopat est l’achèvement du sacerdoce et confère un surcroît de grâce, il sent déjà cette grâce en lui, et son âme est transformée du moment qu’elle croit l’être.

2822. (1895) La musique et les lettres pp. 1-84

  Considérez, notre investigation aboutit : un échange peut, ou plutôt il doit survenir, en retour du triomphal appoint, le verbe, que coûte que coûte ou plaintivement à un moment même bref accepte l’instrumentation, afin de ne demeurer les forces de la vie aveugles à leur splendeur, latentes ou sans issue.

2823. (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140

Il porte la marque durement sigillée de l’artiste qui se profère par ses mille voix et de l’un à l’autre change et se meut comme le moment dont il est le reflet.

2824. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

En un mot, elle oblige l'Homme à se regarder comme ennemi de lui-même, au moment qu'il se montre le plus l'ami des autres Hommes, si ses motifs ne sont pas aussi nobles que ses actions.

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