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1529. (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « I »

L’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger.

1530. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

Pour bien saisir cette opposition d’esprit et de mœurs, il est nécessaire de se faire une idée juste des trois partis opposés, à commencer par celui de la cour et de la Fronde qui servirent de modèle à la multitude ; viendra ensuite l’étude de la société d’élite ; et enfin celle des précieuses.

1531. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

Il l’était enfin quand il dégageait la profession de médecin de son avidité sordide et de sa funeste charlatanerie, lui imposait de saines études et un désintéressement sans lequel cette profession honorable est ignoble et pernicieuse à la société.

1532. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Orientales » (1829) — Préface de l’édition originale »

Les études orientales n’ont jamais été poussées si avant.

1533. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Démosthéne, et Eschine. » pp. 42-52

Quelque génie qu’il eût reçu de la nature, il ne se croyoit pas dispensé de l’étude : il ne connoissoit qu’elle.

1534. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Ronsard, et Saint-Gelais. » pp. 120-129

Ils employoient tout leur temps à l’étude des langues Grecque & Latino.

1535. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Lettre, à Madame la comtesse de Forbach, sur l’Éducation des enfants. » pp. 544-544

Je me suis demandé comment on rectifiait, on éclairait, on étendait l’esprit de l’homme, et je me suis répondu : On le rectifie par l’étude des sciences rigoureuses.

1536. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 41, de la simple récitation et de la déclamation » pp. 406-416

L’émotion intérieure de celui qui parle, jette un pathétique dans ses tons et dans ses gestes que l’art et l’étude n’y sçauroient mettre.

1537. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 2, du génie qui fait les peintres et les poëtes » pp. 14-24

Ils sont soûtenus contre le dégoût par l’attrait d’une profession à laquelle il se sentent propres, et par le progrès sensible qu’ils font dans leurs études.

1538. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 7, que les genies sont limitez » pp. 67-77

L’émulation et l’étude ne sçauroient donner à un génie la force de franchir les limites que la nature a prescrites à son activité.

1539. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Jean-Jacques Rousseau »

On recommence à croire au testament d’Adam, qui est le vrai Contrat social du pouvoir, à la famille qui est le vrai Contrat social du père, des enfants, de la mère, et à l’ordre, qui est le vrai Contrat social des anciens de la famille, appelés en premier par la vocation, les études, le diplôme, et en second par le pouvoir, qui les fait officiers, évêques, magistrats !

1540. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Auguste Nicolas »

Auguste Nicolas était déjà connu par ses Études philosophiques sur le Christianisme, qui firent tant d’impression quand elles parurent, son talent ayant cela de particulier et de supérieur dans sa mesure qu’il touche juste et vous prend où il a touché.

1541. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Préface » pp. -

C’est l’étude exacte et détaillée des sentiments et des choses qui apporte à l’Imagination concentrée les matériaux sur lesquels elle va travailler.

1542. (1915) La philosophie française « II »

Inutile de rappeler les fines études psychologiques qu’on trouve chez Descartes et chez Malebranche, intimement mêlées à leurs spéculations métaphysiques.

1543. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

Aujourd’hui, d’ailleurs, que les connaissances s’effacent et se perdent ; aujourd’hui que la science de l’histoire se réduit presque à des anecdotes ; qu’on abrège tout pour paraître tout savoir, et que la vanité, empressée à jouir, n’estime plus, dans aucun genre, que ce qu’elle peut étaler dans un cercle ; ces recherches pénibles, ces discussions profondes, ces monuments, fruit de quarante ans de travail et d’étude, qui n’ont que le mérite d’instruire sans amuser, et dont le matin, on ne peut rien détacher pour citer le soir, doivent nécessairement, parmi nous, perdre de leur estime.

1544. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre II. Quelques traditions sur Pindare. »

Il reçut aussi les leçons ou partagea les études d’une femme célèbre, Myrto ; mais ce nom s’efface devant celui de Corinne, la gloire presque unique d’une ville voisine de Thèbes, Tanagre, que fréquentait Pindare.

1545. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

C’est ce que nous ferons au moyen de quelques Exemples et Applications dont l’étude remplira la troisième partie du cours. […] Si je sais, en, effet, qu’elle devra contenir nos conclusions, j’avoue que je sais moins bien quelles seront ces conclusions, qui doivent être, pour moi comme pour vous, le résultat de cette année d’étude. […] Que la nature donc soit notre étude unique… Car la nature plaît sans étude et sans art…, Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est aimable… Il n’est pas de serpent ni de monstre odieux, Qui par l’art imité ne puisse plaire aux yeux, … Chacun pris en son air est agréable en soi. […] Ce point fixe, l’étude de Port-Royal allait le lui donner. […] Renan l’art de « rendre une voix aux races qui ne sont plus » ; et, jusque dans l’étude particulière des individus, c’est à peine eux qu’il a cherchés, mais bien plutôt les traits de la race dont ils furent les représentants.

1546. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

Et le savetier intéressé par lui, à la retrouvaille de tout ce qui avait été jeté dans la rue, lui faisait mettre la main sur deux ou trois cents lettres, sur des ébauches d’études, sur des commencements de romans tout prêts à devenir des cornets, des sacs, des enveloppes de deux sous de beurre, chez les boutiquiers des environs, et en dernier lieu chez une cuisinière, qui mettait plusieurs années à se décider à lui vendre un gros paquet de lettres. […] Jeudi 11 juillet Je dîne aujourd’hui à Levallois-Perret, en tête à tête avec Mirbeau et sa gracieuse femme, dans une salle à manger aux murs de laquelle est accrochée, d’un côté, une étude peinte du mari, et de l’autre, une étude peinte de l’épouse. […] Il me le montre, prenant goût aux études, et pouvant seulement être gardé par le collège, alors qu’il a connu les Géorgiques de Virgile et les Idylles de Théocrite. […] La tentative d’empoisonnement de la duchesse, au moment où on lit dans le salon de l’hôtel l’étude sur Lebiez, c’est comme une coïncidence dramatique, d’une ingéniosité plus forte, je crois, que les ingéniosités d’un dramaturge quelconque. […] Et je causais avec Alfred Lenoir, de l’âge où il s’était pris de passion pour la sculpture, et il me racontait qu’à l’âge de quatorze ans, ayant eu une fièvre cérébrale, ses études avaient été interrompues, et qu’il passait sa journée à vaguer dans l’École des Beaux-Arts, dont son père venait d’être nommé le Directeur.

1547. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

On trouve à la première page d’une de ces études le nom de Jean Richepin rapproché de celui de François Villon, et cette association n’a rien d’affecté chez M.  […] « Que de pensée, combien de jours d’étude accablante n’y a-t-il pas là !  […] « Et ce fut la base de mes études sur l’esprit militaire pendant le cours des siècles. […] Puis, viendront vos Gueux de mer ; mais je ne pourrai pas y penser avant d’avoir achevé l’étude de mes Mongols. […] Guieysse, Étude sur l’argot français, p. 22.

1548. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Il encourage Lucilius à l’étude de la philosophie, Lettre xxxiv, et le félicite sur ses progrès. […] Est-ce l’étude ? […] ces études auxquelles j’assistais avec un plaisir si rare dans une femme ? […] Combien il faut en avoir consumé dans l’étude et dérobé aux plaisirs, aux passions, au sommeil, pour obtenir celle-là ! […] L’amour de l’étude est toujours un préjugé favorable aux mœurs.

1549. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

C’est une erreur de croire qu’une étude trop indéfiniment prolongée d’une littérature rende le jugement plus correct, et qu’on comprenne mieux les œuvres littéraires, parce qu’on a traîné sur elles plus longtemps. […] Il lui était si naturel et si facile, avec une vie aussi agitée, de ne pas trouver de temps pour l’étude et la méditation ! […] Cette observation des impressions spontanées et naïves du public est comme un cours d’esthétique appliquée et, toute comparaison gardée, quelque chose de semblable pour l’étude de la littérature à ce que la pratique des affaires litigieuses est pour l’étude du droit. […] Émile Deschamps ; c’est une étude instructive. […] Un jour qu’on avait reblanchi à la chaux les murs de la salle d’étude, le jeune Laurence s’avisa de grimper à une des échelles oubliées par les ouvriers et d’inscrire son nom en grandes capitales sur cette surface remise à neuf.

1550. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Je n’étais qu’un bambin : déjà l’on prêtait une attention vigilante à mes études. […] Ernest Dupuy a publié de très remarquables études, très attentives, méthodiques et justes. […] Jules Lemaître, un de ses plus beaux livres et l’étude pénétrante d’une dépravation. […] Une « étude de psychologie religieuse », dit M.  […] Un roman d’amour, aussi ; une étude de la passion tendre et voluptueuse.

1551. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

Je ne savais du grec classique que ce que l’enfance en apprend dans les premières études, et ce que l’âge mûr en fait oublier. […] Il acquit une fortune honorable dans cette intimité, comme on peut le conclure de son testament qui laissa son fils, Aristote, dans les meilleures conditions pour un philosophe, absorbé dans les études universelles, libre, aisé et désintéressé de tout, excepté du progrès de l’esprit humain en tous genres. […] Philippe, dont le fils Alexandre touchait à l’âge des études sérieuses, rappela Aristote à sa cour pour lui confier la dernière éducation de son fils. […] « Quant à ce qui concerne l’époux et la femme, le père et les enfants, et la vertu particulière de chacun d’eux, les relations qui les unissent, leur conduite bonne ou blâmable, et tous les actes qu’ils doivent rechercher comme louables ou fuir comme répréhensibles, ce sont là des objets dont il faut nécessairement s’occuper dans les études politiques.

1552. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

Dans le chapitre de la Ville, il plaint les citadins qui « ignorent la nature, ses commencements, ses progrès, ses dons et ses largesses… Il n’y a si vil praticien qui, au fond de son étude sombre et enfumée… ne se préfère au laboureur qui jouit du ciel… » Tout ce que développeront un jour Rousseau, Bernardin, Chateaubriand et Sand n’est-il pas enclos dans ces deux brèves et charmantes pensées : « Il y a des lieux qu’on admire ; il y en a d’autres qui touchent et où l’on aimerait à vivre  Il me semble que l’on dépend des lieux pour l’esprit, l’humeur, la passion, le goût et les sentiments. » L’auteur des Caractères était essentiellement de ces esprits ouverts, « vacants » et inquiets, révoltés contre le présent, ce qui donne une bonne posture dans l’avenir ; de ces âmes qui sentent beaucoup et pressentent plus encore, par un désir de rester en communion avec les hommes qui viendront, et par une sympathie anticipée pour les formes futures de la pensée et de la vie humaine. […] Cet homme d’imagination violente et charnelle (vous vous rappelez ses études sur la Renaissance et sur la peinture flamande) a eu la vie d’un ascète et d’un bénédictin. […] Or, il s’en faut d’extrêmement peu qu’il n’y ait du libertinage dans ses Lettres de femmes et dans ses études sur l’Adultère. […] Allais vaudrait, à lui seul, une étude.

1553. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Or quelle est, l’artistique valeur d’Une Capitulation : si, celui que la nécessité de connaître à fond cette œuvre contraignit à une étude d’elle attentive et prolongée, estime qu’une Capitulation, farce digne des Maîtres Chanteurs, digne en son genre de la Tétralogie, en son genre aussi pleinement belle que Tristan et Isolde, comptera plus tard parmi les plus hauts chefs-d’œuvre du Maître vénéré, — juger Une Capitulation est encore, oui, une périlleuse question qui réclame des juges moins troublés, une époque plus sereine. […] Une Capitulation, comédie à la manière antique,par Richard Wagner Écrite pendant l’automne de 1870, à Triebchen, cette œuvre a été finie en décembre de la même année, — quatre semaines après l’étude sur Beethoven, quelques mois avant l’achèvement de Siegfried ; de la même époque sont encore L’Ode à l’armée allemande devant Paris, et la Marche impériale (kaisermarsch). […] Ce volume contiendra, entre autres morceaux, une étude sur le merveilleux dans l’art, des fragments sur Berlioz et une esquisse de les Vainqueursbx. […] Des études décisives, en ont été faites, ailleurs, par MM. 

1554. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

Dans les drames de Shakespeare cet état de l’art trouva son expression la plus complète : nulle analyse, nul souci d’une explication psychologique sérieuse ; jamais on n’a plus négligé l’étude des motifs mentaux ; mais c’est un superbe déploiement de gestes et défaits, un choc de paroles aisément poignantes ; la vie colorée, chaude, bruyante, — au fond creuse — une race très sanguine. […] » Teodor de Wyzewa Bibliographie28 Richard Wagner, par Catulle Mendès (un vol. in-18, de 294 pages, à 3 fr. 50), Ce livre réunit les études que M.  […] Puis, sept grandes études, brillantes et fortes, sur les drames Wagnériens, parmi lesquelles celle sur Tristan est à signaler. L’étude sur Parsifal était inédite.

1555. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Moi qui crois que la nature humaine importait bien plus à Shakespeare que la politique et les sociétés, je suis persuadé que son Henri V — comme la plupart de ses personnages historiques — était bien plus la conception d’un caractère imaginé qu’une étude ou même qu’une divination de l’Histoire. […] L’étude historique des caractères est encore du costume, — du costume, à la vérité, par son côté le plus profond et le plus élevé, — mais cette étude, si réussie qu’elle puisse être, restera toujours inférieure à l’étude de la nature humaine dans ses spontanéités les plus jaillissantes ou dans ses replis les plus enveloppés.

1556. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Or elle n’était chez Spencer que la généralisation d’une thèse, présentée dans ses premiers travaux, sur le progrès social : l’étude des sociétés l’avait d’abord exclusivement préoccupé ; il ne devait venir que plus tard aux phénomènes de la vie. […] La tâche serait malaisée, s’il fallait se lancer pour cela dans l’étude de la psychologie en général. […] Nous avons indiqué pourquoi l’étude scientifique de la matière avait précédé celle de l’esprit. […] Les faits suggèrent une hypothèse bien différente ; et si on l’admet, les phénomènes signalés par la « science psychique », ou du moins certains d’entre eux, deviennent tellement vraisemblables qu’on s’étonnerait plutôt du temps qu’il a fallu attendre pour en voir entreprendre l’étude.

1557. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

Croce a consacré à D’Annunzio une excellente étude suivie d’une précieuse bibliographie (169-190), et d’une série de notes sur les plagiats que plusieurs ont reprochés au très fécond poète (La Critica, vol.  […] Croce pour D’Annunzio, mais je n’en recommande pas moins vivement la lecture de son étude, où d’ailleurs les critiques ne manquent pas. […] J’en ai donné quelques exemples dans une étude sur le réalisme de Flaubert (Revue d’histoire littéraire de la France, 1911, p. 1 et s.). […] — Pour plus de détails sur l’art de Flaubert, je renvoie à mon étude « Le réalisme de Flaubert », dans la Revue d’histoire littéraire, janvier-mars 1911.

1558. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Né à Caen en 1555 d’un père magistrat, d’une famille plus noble que riche, l’aîné de neuf enfants, ayant fait d’ailleurs des études assez variées et de gentilhomme sous la conduite d’un précepteur, tantôt à Caen, tantôt à Paris, et pendant deux ans aux universités d’Allemagne, il quitta tout à fait la maison paternelle à vingt et un ans pour s’attacher au service du duc d’Angoulême, fils naturel de Henri II, et grand prieur de France. […] Il mériterait une étude à part, et je ne puis ici que lui accorder un rapide souvenir.

1559. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197

. — Mes amis et moi, dans cette étude déjà ancienne de Cowper, à laquelle j’aurais pu donner bien plus de développement, nous avons cherché à lutter d’exactitude et de fidélité de ton en présence de l’original 25. […] [NdA] Cette étude sur Cowper m’a valu trois gracieux sonnets en anglais qui me sont venus de la patrie du poète, et qui ont été écrits le soir autour de la table à thé, pendant qu’on lit en famille un livre ami et que l’on en cause.

1560. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

Le jeune Hénault fit ses études au collège des Jésuites, sous les meilleurs professeurs, et sa philosophie aux Quatre-Nations. […] Il a été quelque temps père de l’Oratoire ; il a pris dans cette société le goût de l’étude, et y a acquis quelque érudition, mais sans aucune pédanterie.

1561. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Il semble qu’on ait tout dit à l’honneur des lettres et pour célébrer la douceur dont elles sont dans les différentes circonstances et aux différents âges de la vie ; il y a longtemps qu’on ne fait plus que paraphraser le passage si connu de Cicéron plaidant pour le poète Archias : « Haec studia adolescentiam alunt, senectutem oblectant… », Frédéric nous offre une variante piquante à cet éloge universel des lettres et de l’étude ; il va jusqu’à prétendre, sans trop de raffinement et d’invraisemblance, que toutes les passions (une fois qu’elles ont jeté leur premier feu) trouvent leur compte dans l’étude et peuvent, en s’y détournant, se donner le change par les livres : Les lettres, écrit-il au prince Henri (31 octobre 1767), sont sans doute la plus douce consolation des esprits raisonnables, car elles rassemblent toutes les passions et les contentent innocemment : — un avare, au lieu de remplir un sac d’argent, remplit sa mémoire de tous les faits qu’il peut entasser ; — un ambitieux fait des conquêtes sur l’erreur, et s’applaudit de dominer par son raisonnement sur les autres ; — un voluptueux trouve dans divers ouvrages de poésie de quoi charmer ses sens et lui inspirer une douce mélancolie ; — un homme haineux et vindicatif se nourrit des injures que les savants se disent dans leurs ouvrages polémiques ; — le paresseux lit des romans et des comédies qui l’amusent sans le fatiguer ; — le politique parcourt les livres d’histoire, où il trouve des hommes de tous les temps aussi fousaf, aussi vains et aussi trompés dans leurs misérables conjectures que les hommes d’à présent : — ainsi, mon cher frère, le goût de la lecture une fois enraciné, chacun y trouve son compte ; mais les plus sages sont ceux qui lisent pour se corriger de leurs défauts, que les moralistes, les philosophes et les historiens leur présentent comme dans un miroir.

1562. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — II » pp. 126-147

Tel à peu près, sous le Directoire et lors de la renaissance des études au sortir de la Révolution, l’abbé Coupé, dans ses Soirées littéraires, a donné quantité de traductions plus ou moins exactes, mais courantes et faciles, des meilleurs morceaux de l’Antiquité. […] Au point de vue de la description des caractères et de l’observation naturelle des talents, l’étude de Marolles a sa moralité particulière : il nous apprend à ne mépriser personne.

1563. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »

Hume, avec son air un peu lourd et son allure de paysan, avait fait fureur dans le beau monde de Paris et à la Cour ; se trouvant au mois de juillet 1764 à Compiègne où étaient le roi et la fleur de la noblesse, il ne se prodiguait pas plus qu’il ne fallait, et il se ménageait dans la journée des heures de recueillement : « Nous vivons, écrivait-il à Mme de Boufflers, dans une sorte de solitude et d’isolement à Compiègne, moi du moins, qui n’ayant qu’un petit nombre de connaissances, et assez peu particulières, à la Cour, et ne me souciant pas d’en faire d’autres, me suis donné presque entièrement à l’étude et à la retraite. […] Mais oui, vous pouvez aisément vous l’imaginer ; vous avez formé vous-même le même dessein ; vous étiez résolue, cet été, à renouer le Fil brisé de vos études et amusements littéraires.

1564. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

Vous dire comment une particularité de si peu de valeur a pu se fixer dans ma mémoire, avec la date précise de l’année et, peut-être bien, du jour, au point de trouver sa place en ce moment dans la conversation d’un homme plus que mûr, je l’ignore ; mais si je vous cite ce fait entre mille autres, c’est afin de vous indiquer que quelque chose se dégageait déjà de ma vie extérieure, et qu’il se formait en moi je ne sais quelle mémoire spéciale assez peu sensible aux faits, mais d’une aptitude singulière à se pénétrer des impressions. » Un précepteur qu’on lui donne, pour le mettre en état d’entrer bientôt au collège, ne réussit qu’à partager l’esprit du jeune enfant et à y introduire un élément d’étude régulière, sans rien supprimer d’une sensibilité vague et discrète qui ne se laissait pas soupçonner. […] Je prends pour exemple l’hôtel d’Orsel où vont ces deux jeunes gens, Olivier et Dominique, pendant leurs années d’études.

1565. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

Lui-même va nous l’expliquer, non sans avoir fait au préalable sa profession de foi : « Ma première éducation, dit-il, mes premières études me ramenaient plutôt aux idées religieuses qu’elles ne m’en éloignaient. […] Jean de Muller qui le vit à Berne a dit de lui : « Il aime à parler, sa conversation est instructive, et c’est un honnête homme. » (Études sur l’histoire littéraire de la Saisie française, par E.

1566. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — II. » pp. 195-213

La jeune Phlipon, dans son avidité de savoir, dans son instinct de talent, lit toutes sortes d’auteurs, s’en rend compte, en fait des extraits, et s’en entretient, non sans étude, avec son amie : « Car, dit-elle très-judicieusement, on n’apprend jamais rien quand on ne fait que lire ; il faut extraire et tourner, pour ainsi dire, en sa propre substance, les choses que l’on veut conserver, en se pénétrant de leur essence. » Esprit ferme et rare, chez qui tout venait de nature, même l’éducation qu’elle s’est donnée ! […] Que de promenades et d’études intéressantes nous ferions ensemble !

1567. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »

Sa famille s’établit à Dijon ; il y fit ses études, y eut pour condisciple notre ami le gracieux et sensible poëte Antoine de Latour ; mais Bertrand, fidèle au gîte, suça le sel même du terroir et se naturalisa tout à fait Bourguignon. […] Il achevait ses études en 1827, et déjà la poésie le possédait tout entier.

1568. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Adrienne Le Couvreur. » pp. 199-220

Beaucoup d’âme, beaucoup d’entrailles, une constante étude, un amour passionné pour son art, tout contribua à composer en elle cet idéal de grande tragédienne qui, jusque-là, ne paraît pas avoir été réalisé à ce degré. […] Régnier, prépare lui-même, pour la publication prochaine dont j’ai parlé, une étude sur le talent et l’invention dramatique de Mlle Le Couvreur ; je n’en dirai donc pas ici davantage.

1569. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Œuvres de Barnave, publiées par M. Bérenger (de la Drôme). (4 volumes.) » pp. 22-43

Fier, ardent, impatient de l’injustice, profondément animé du sentiment de la dignité humaine, on le voit de bonne heure réagir sur lui-même, s’imposer des règles de conduite et d’étude, s’analyser, joindre la réflexion et la méthode aux premiers mouvements. […] En se livrant à l’étude du droit, il se sentit d’abord poussé bien moins vers les lois civiles que vers les lois politiques ; il lut avec avidité, il s’empressa d’extraire et d’approfondir tous les ouvrages français composés sur ces matières de gouvernement et d’institutions.

1570. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Diderot. (Étude sur Diderot, par M. Bersot, 1851. — Œuvres choisies de Diderot, avec Notice, par M. Génin, 1847.) » pp. 293-313

(Étude sur Diderot, par M.  […] Les dernières études qu’on a faites sur Diderot ont cela de commun qu’elles tendent à le mettre à sa place avec justice, sans colère et sans trop de zèle.

1571. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335

Il a, dans ces dernières années, publié une suite d’études aussi remarquables par la clarté de l’exposition que par la simplicité élégante du style, sur Georges Cuvier, sur Fontenelle, sur Buffon, qui n’était pas secrétaire perpétuel, mais qui était digne de l’être. […] Il y a deux Fontenelle très distincts, bien que, dans une étude attentive, on n’ait pas de peine à retrouver toujours l’un jusqu’au milieu de l’autre.

1572. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Théodore Leclercq. » pp. 526-547

Ses études furent interrompues par la Révolution. […] Ne riez pas, c’est comme cela. » Et il engage cet ami Dalinville à faire comme lui, à se mettre de l’un au moins des deux bords : Comme compatriote, comme ancien camarade d’études, je vous donne à choisir de vous mettre dans celui que vous voudrez ; vous serez accepté d’un côté comme de l’autre ; j’en ai la certitude.

1573. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Jasmin. (Troisième volume de ses Poésies.) (1851.) » pp. 309-329

C’est aux critiques nés de l’autre côté de la Loire de suivre plus en détail cette étude de la langue de Jasmin et des questions piquantes qui s’y rattachent. […] Cette vigne réunit toutes les conditions que Pline le Jeune exigeait pour la petite propriété du poète et de l’homme d’étude : « Tantum soli ut… reptare per limitem omnes viticulas suas nosse et numerare arbusculas possint.

1574. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

Voilà, ce me semble, des occasions et des appuis pour qui veut aborder l’étude d’un caractère. […] Il vint faire ses études dans une pension à Paris, puis à Juilly chez les Oratoriens.

1575. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le Brun-Pindare. » pp. 145-167

Le temps et l’éloignement, en éteignant les préventions, affaiblissent malheureusement aussi l’intérêt qui s’attachait à de pures questions littéraires : cet intérêt pourtant peut se retrouver, et plus durable, dans toute étude vraie qui pénètre jusqu’à l’homme. […] Il étudia au collège Mazarin, tout proche l’hôtel de Conti ; il y fit de brillantes études, et s’annonça, de bonne heure, par son goût pour les vers français.

1576. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — I. » pp. 127-148

Franklin y retourne et, tout en restant ouvrier imprimeur, il continue de se former à l’étude, à la composition littéraire ; il se lie avec les jeunes gens de la ville qui aiment comme lui la lecture ; il fait un peu la cour à miss Read ; puis, tenté de nouveau par les promesses du gouverneur, qui lui parle sans cesse d’un établissement, il se décide à faire le voyage d’Angleterre pour y acheter le matériel d’une petite imprimerie. […] Il arrivait, par une voie laborieuse, à une fortune honnête et à une indépendance qui allait le mettre en état de se livrer à ses goûts pour l’étude et pour les sciences.

1577. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Grimm. — I. » pp. 287-307

La Correspondance littéraire de Grimm est un des livres dont je me sers le plus pour celles de ces études rapides qui se rapportent au xviiie  siècle : plus j’en ai usé, et plus j’ai trouvé Grimm (littérairement, et non philosophiquement parlant) bon esprit, fin, ferme, non engoué, un excellent critique en un mot sur une foule de points, et venant le premier dans ses jugements ; n’oublions pas cette dernière condition. […] Né à Ratisbonne, en décembre 1723, d’un père qui occupait un rang respectable dans les Églises luthériennes, il fit ses études à l’université de Leipzig ; il y eut pour professeur le célèbre critique Ernesti et profita de ses leçons approfondies sur Cicéron et sur les classiques.

1578. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « M. Necker. — I. » pp. 329-349

Il reçut une excellente éducation de famille, et fit de premières études classiques, qui cependant durent être assez bornées, selon toute apparence. Les études qu’on lui faisait faire l’occupaient peu, a-t-on dit, et il avait besoin, pour s’y intéresser, de se les proposer à lui-même.

1579. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — I. » pp. 455-475

On le trouve en 1732, au sortir du fort de Custrin, âgé de vingt ans, mûri déjà par le malheur, maître de lui-même et de ses passions, avide de réparer par l’étude les dissipations premières. […] Il s’est surtout fait une solitude très animée, très conversante et selon ses goûts, à son château de Rheinsberg ou Remusberg qui est près de là : « Nous sommes une quinzaine d’amis retirés ici, qui goûtons les plaisirs de l’amitié et la douceur du repos. » Les occupations y sont de deux sortes, les agréables et les utiles : Je compte au rang des utiles l’étude de la philosophie, de l’histoire et des langues ; les agréables sont la musique, les tragédies et les comédies que nous représentons, les mascarades et les cadeaux que nous donnons.

1580. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Émile Zola » pp. 70-104

Dans ce roman, l’étude du milieu artistique est déplorable, fausse et incomplète. […] Enfin, il a conçu le premier, sans la réaliser, malheureusement, la grande idée que le roman ne devait pas être une étude individuelle, mais bien une vue d’ensemble où passerait la foule, où s’étalerait toute une époque, et qui, décentralisé et indéfini, engloberait tout un peuple, dans un temps et toute une ville.

1581. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rivarol » pp. 245-272

Rivarol Œuvres de Rivarol, études sur sa vie et sur son esprit, par MM.  […] Il avait en lui deux génies fraternels : le génie de la conversation, qui a besoin des autres pour exister, et le génie littéraire, qui n’a besoin que d’étude et de solitude pour chercher son idéal et pour le trouver.

1582. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Innocent III et ses contemporains »

Une bonne étude d’histoire devrait la résoudre. […] Et l’eussent-ils déclaré eux-mêmes avec une netteté souveraine, serait-ce encore une raison, parce qu’ils seraient devenus catholiques du xiie  siècle en étudiant le catholicisme dans ses hommes et dans ses institutions, pour déduire d’une préoccupation individuelle, engendrée par l’étude, quelque chose qui pût ressembler à une tendance générale ou à une direction supérieure de l’opinion vers le but qu’il convient le mieux de lui donner ?

1583. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Ernest Hello » pp. 207-235

Les unes obscures, presque inconnues d’un monde qui ne s’est pas livré aux études et aux préoccupations religieuses, comme, par exemple, celles de saint Panurphe, de saint Leufroy, de saint Jude, de sainte Gertrude, de saint Goar, etc., et les autres radieuses et populaires pour tout le monde, comme celles de saint Pau], de saint Jean Chrysostôme, de saint Grégoire le Grand, de saint Augustin, de saint Bernard, de sainte Thérèse. […] … L’Histoire, sur laquelle, dans cette Physionomie de Saints, il a jeté des regards rapides et dont le perçant a fait parfois regretter la rapidité, l’Histoire, dont l’étude accomplit les hommes, après s’être emparée de ses facultés les aurait-elle lâchées et ne les aurait-elles pas, un jour, confisquées toutes à son profit ?

1584. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »

Il fit des études régulières et solides, et passa sa jeunesse à l’Université de Cambridge. […] L’enthousiasme public porta les esprits vers l’étude de la nature extérieure, et M. 

1585. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 518-522

Elle avait sous les yeux, parmi les ouvrages qui se présentaient à son examen, des études de l’Antiquité, tentées avec ingénuité et avec franchise120 ; des drames où la passion romanesque traverse l’histoire et ne craint pas de se rencontrer en présence des plus grands noms121 ; des comédies surtout, où des scènes et des caractères fort gais ont charmé le public122, et où des figures aimables, entremêlées à d’autres qui ne sont que plaisantes, lui ont procuré et lui procurent chaque jour un divertissement plein de distinction et d’élégance123.

1586. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXIX » pp. 117-125

— Le troisième volume des Études sur les tragiques grecs de Patin a paru et complète son ouvrage : c’est celui de Schlegel refait, sans invention, avec plus de détails et bien moins de grandeur.

1587. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat. (suite et fin) »

Je donnerai seulement le résultat de cette étude en quelques mots.

1588. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « APPENDICE. — M. DE VIGNY, page 67. » pp. -542

Il n’est pas jusqu’à l’abbé de Gondi qui ne quitte trop souvent sa soutane pour se battre en duel, aller à la brèche, au bal, ou se déguiser en menuisier ; et l’on souffre en voyant le sensé De Thou si enfoncé dans l’étude qu’au moment de la conspiration il ignore tout ce qui s’est passé en politique depuis trois mois, et qui pourtant se pique d’être au fait par amour-propre : ce ridicule est digne du Dominus de Guy-Mannering.

1589. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIV. De la plaisanterie anglaise » pp. 296-306

L’esprit de ceux qui vous entourent, de la nation où vous vivez, développe en vous la puissance de la persuasion ou de la plaisanterie, beaucoup plus sûrement que la réflexion et l’étude.

1590. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre III. Ce que c’est que le Romanticisme » pp. 44-54

c’est tout simplement le Solliciteur, le Ci-devant Jeune Homme (imité du Lord Ogleby de Garrick), Michel et Christine, le Chevalier de Canote, l’Étude du Procureur, les Calicots, les Chansons de Béranger, etc.

1591. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Prosper Mérimée. »

Dès lors il se fit une étude de cacher tous les dehors de ce qu’il regardait comme une faiblesse déshonorante.

1592. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Pronostics pour l’année 1887. »

On sait que l’auteur des Batailles de la vie écrit alternativement un roman de passion et un roman d’« études sociales ».

1593. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Contre une légende »

Or, il s’est trouvé que, tout à coup et contre son attente, cet hébraïsant, cet homme voué aux plus austères études, a connu, outre la gloire, la popularité, je dis la popularité la plus retentissante, quelque chose en vérité comme celle de M. 

1594. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre X. Zola embêté par les jeunes » pp. 136-144

Émile Hennequin, dans une étude que pour sa vertu suasive j’espère vous voir lire, a démontré que l’originalité de Zola parmi les écrivains réalistes était ses surprenantes qualités poétiques, grâce auxquelles malgré l’apparente apathie d’un tempérament également et indifféremment apte à tout décrire, à tout évoquer, il ne s’appliquait qu’à la transcription des êtres et des choses de force : il est artiste, parce qu’il choisit non ses milieux ou ses personnages, mais chez ceux-ci un groupe préféré de leurs propriétés : seules l’intéressent les puissances actives, saines ou délétères, robustesse humaine ou perversion féminine.

1595. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 372-383

Jaloux d’ajouter ce genre de gloire à celle que ses aïeux & lui-même se sont acquise dans les armes, M. le Comte de Tressan a consacré à l’étude des Sciences & à la culture des Beaux-Arts, les momens de loisir que lui ont laissés les fonctions de son état.

1596. (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre II. Bovarysme essentiel de l’être et de l’Humanité »

Cet ensemble de croyances au moyen desquelles le sujet qui connaît est déterminé à être pour lui-même un objet d’étonnement, d’étude et de contemplation, apparaît ainsi que la manœuvre la plus avisée de l’être phénoménal pour satisfaire son désir de connaissance de soi-même.

1597. (1888) La critique scientifique « Appendice — Plan d’une étude complète d’esthopsychologie »

Appendice — Plan d’une étude complète d’esthopsychologie Ayant exposé la méthode et le but de la critique scientifique avec le plus d’exemples et le plus de faits probants que nous avons pu, il reste à l’appliquer et à l’atteindre.

1598. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Rayons et les Ombres » (1840) »

Toute son enfance, à lui poëte, n’a été qu’une longue rêverie mêlée d’études exactes.

1599. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Latine. » pp. 147-158

Il dit franchement, dans son livre, à un jeune homme qui s’est longtemps tourmenté pour réussir dans ces trois choses : Vous avez donné sept ans à l’étude de Cicéron ; hé bien !

1600. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre VI. Conclusions » pp. 232-240

Les véritables gens de lettres gémissent envoyant cette nuée de jeunes auteurs qui auraient peut-être du talent s’ils avaient quelques études.

1601. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VIII. La religion chrétienne considérée elle-même comme passion. »

Ses armes sont les pleurs, les jeûnes, l’étude, la pénitence, et surtout l’amour.

1602. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre VI. Suite des Moralistes. »

Notre supériorité se réduit donc à quelques progrès dans les études naturelles ; progrès qui appartiennent à la marche du temps, et qui ne compensent pas, à beaucoup près, la perte de l’imagination qui en est la suite.

1603. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — VII »

Taine le père tenait une étude d’avoué.

1604. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre cinquième. Retour des mêmes révolutions lorsque les sociétés détruites se relèvent de leurs ruines — Chapitre II. Comment les nations parcourent de nouveau la carrière qu’elles ont fournie, conformément à la nature éternelle des fiefs. Que l’ancien droit politique des romains se renouvela dans le droit féodal. (Retour de l’âge héroïque.) » pp. 362-370

Lorsque les universités d’Italie commencèrent à enseigner les lois romaines d’après les livres de Justinien, qui les présente d’une manière conforme au droit naturel des peuples civilisés, les esprits déjà plus ouverts s’attachèrent aux règles de l’équité naturelle dans l’étude de la jurisprudence, cette équité égale les nobles et les plébéiens dans la société, comme ils sont égaux dans la nature.

1605. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

« La théorie des sciences en Allemagne a donné aux esprits un élan semblable à celui que la métaphysique avait imprimé dans l’étude de l’âme. […] Dieu soit béni, cependant, pour le secours qu’il nous prépare encore dans cet instant ; nos paroles seront incertaines, nos yeux ne verront plus la lumière, nos réflexions qui s’enchaînaient avec clarté, erreront, isolées, sur de confuses traces ; mais l’enthousiasme ne nous abandonnera pas, ses ailes brillantes planeront sur notre lit funèbre, il soulèvera les voiles de la mort, il nous rappellera ces moments où, pleins d’énergie, nous avions senti que notre cœur était impérissable, et nos derniers soupirs seront peut-être comme une noble pensée qui remonte vers le ciel. » Tel est ce livre, le résumé vivant de la pensée d’un grand esprit, que l’étude approche de la sainteté, l’explosion éclatante d’une âme chargée par une longue vie et prête à s’évanouir dans sa lumière. […] Le mariage de sa fille était prémédité de loin avec M. le duc de Broglie, jeune orateur, à qui sa naissance, ses opinions, ses études politiques promettent la faveur que les principes libéraux assurent d’avance aux noms aristocratiques prêtés aux opinions populaires.

1606. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Lamoureux, a consacré aux études des chœurs sa rare intelligence de l’œuvre wagnérienne et son inépuisable dévouement, il a rencontré autour de lui des bonnes volontés nombreuses : entre tous ces choristes, dont plusieurs sont des musiciens véritables, je dois signaler M.  […] En attendant, nous continuerons nos études ; vous, messieurs de l’orchestre, vous êtes convoqués pour après-demain, le personnel des chœurs viendra répéter demain. » M.  […] Henri Silvestre [Bayreuth] Les fêtes de Bayreuth n’ayant pas lieu cette année, les numéros 6 et 7 de la Revue Wagnérienne seront réunis et paraîtront le 15 août ; ils seront entièrement consacrés à une étude de M. 

1607. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Lorsqu'il a voulu employer celle du raisonnement, il a malheureusement donné dans des bévues qui n'ont pas échappé à nos Théologiens érudits ; ils les lui ont même reprochées amérement, & je suis obligé de convenir avec eux, d'après l'étude particuliere que j'ai faite des Langues anciennes, que M. de Voltaire n'a pas la moindre connoissance de l'Hébreu, qu'il ne fait point le Grec, & qu'il n'a pas puisé dans les sources ses Observations critiques sur Abraham, Moïse, David, Salomon, les Prophetes, les Loix, & les Mœurs Hébraïques ; je doute même qu'il ait jamais lu les Peres de l'Eglise, qu'il cite souvent. Mais le moyen qu'un Génie si sublime ait pu descendre à des études si seches, si arides ! […] Oui, Monsieur, quoique j’aye toujours eu une certaine antipathie pour la morgue philosophique, j’ai cependant été ébloui, dès les premieres années de mes études, de cet appareil imposant, dont ils savent si bien revêtir les choses médiocres.

1608. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

Nous en citerons deux qui résument les autres ; d’abord celle de Guillaume de Humboldt, rencontrant la question au cours de ses études sur l’histoire du langage : « Il peut sembler étrange, dit-il, puisque la poésie se plaît avant tout à la forme, à la couleur et à la variété, de vouloir l’unir avec les idées les plus simples et les plus abstraites, et pourtant cette association n’en est pas moins légitime. […] Il n’a pas le droit de se reposer dans sa conquête, elle n’est qu’un point de départ ; chaque résultat acquis n’est à certains égards qu’un commencement. » C’est cette même pensée qui fait la beauté philosophique et l’éloquence singulière du dernier chapitre de son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. […] Voir, dans la Revue du 15 mai 1874, notre étude sur les Poésies philosophiques, de L. 

1609. (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Petit glossaire »

C’est dans le boueux étalage de ces études d’argot que fulgure l’apyre joyau étiqueté « En famille ». […] Ils ont apporté leurs inquiétudes, leurs perversions douloureuses dans la critique, dans l’étude de la société contemporaine. […] Valadon peut être une ferme étude.

1610. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Cette étude, purement littéraire, qui devait être suivie d’une étude morale sur le livre de Proudhon, était à peine terminée quand le Moniteur vint nous apprendre que le livre était saisi. […] La Correspondance et la Pornocratie suffisent pour remplacer l’étude spéciale projetée et montrer amplement ce qu’étaient devenues la métaphysique et la morale, c’est-à-dire la Philosophie tout entière, dans une tête Conformée ou plutôt déformée comme celle de Proudhon.

1611. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

L’étude directe, précise, consciencieuse, l’exactitude et la sincérité, ont des ressources imprévues. […] C’est précisément cette étude et cette analyse de l’âme et de ses passions, qui fait que nous nous contrôlons nous-mêmes par les autres, et les autres par nous. […] Telle est la noble étude à laquelle j’ai l’honneur de vous convier ; étude inépuisable, comme la littérature française qui en fait le sujet, et comme la France elle-même, dont cette littérature est l’image. […] Viguier a très bien fait voir dans sa belle étude sur l’œuvre de Guillem. […] Enfin, vous avez voulu m’arracher en un jour ce que près de trente ans d’étude m’ont acquis (cependant Corneille n’avait que trente ans).

1612. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Trois autres auteurs méritent une étude toute particulière, car tous les trois font époque et même école. […] Guidé par l’étude des anciens, il entra résolument dans la vraie carrière dramatique, entraînant sur ses pas, littérateurs, orateurs, philosophes et artistes. […] En 1669, il continua le cours de ses études dramatiques par la tragédie de Britannicus. […] Il revint donc en France, se remit à la poésie et au théâtre, consacra sa vie à l’étude des muses, et versifia jusqu’à l’âge de quatre-vingt-deux ans. […] Il avait rédigé avec beaucoup de talent un ouvrage intitulé : De la Véritable Étude des Souverains, qui avait plu au roi.

1613. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

Arthur Chuquet limite son étude à vingt années d’une vie si féconde en merveilles. […] Ils sont volontiers maîtres d’étude, sergents de ville, commissaires de police, gendarmes. […] Celui-ci, né vers 1848, a fait ses études au lycée Louis-le-Grand, au temps où M.  […] L’étude des Espagnols d’Amérique est suggestive. […] Pierre Leroy-Beaulieu les études récemment consacrées au Socialisme en Angleterre, par M. 

1614. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

La morale est devenue l’étude principale des bons esprits, & la gloire Littéraire semble destinée, dorénavant, à quiconque plaidera d’une voix plus ferme les intérêts respectifs des Nations, citées au Tribunal de la Philosophie. […] Ce n’est pas pour une récompense toujours pénible & lointaine que l’Homme de Lettres, jeune encore, doit se livrer à l’étude & au travail. […] C’est le trait simple & nu, libre & pur, qui s’éloigne le plus du rafinement & de l’étude, de l’art. […] C’est qu’on a voulu être récompensé des peines que coûte l’étude d’une langue ancienne par l’admiration indéfinie qu’on a exigée des profanes qui ne l’entendent point. […] Il les dédaigne, en disant que cette étude éteint son feu, & ralentit son enthousiasme ; il ne parle que de figures, de mouvemens.

1615. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Qu’on nous signale une étude de passion mieux approfondie et plus attachante que celle qu’il a si véridiquement incarnée dans Raymond de Nanjac. […] un premier aveu en amène un second : en ce qui touche l’invention, l’étude approfondie des phénomènes de l’âme, l’observation de la vie réelle et cette faculté de divination, signe distinctif des cerveaux puissants, M.  […] Il y a, par exemple, un fort beau portrait de Laëmlein, une scène délicieuse d’Armand Leleux, une étude de jeune fille très vigoureusement brossée, de Marcel Verdier… Mais, pour quatre ou cinq ouvrages d’un vrai talent, que d’abominables croûtes ! […] Je terminerai en recommandant aux lecteurs du Figaro une trop courte étude de M.  […] Étude littéraire.

1616. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Scudo, né satellite, s’était inspiré pour cette étude d’Hoffmann analysant Gluck et Don Juan seulement, d’un jardin vivant et parfumé, il devait faire l’herbier d’un naturaliste. […] Une des plus belles pages qu’ait écrites le feuilletoniste du Siècle, c’est, sans contredit, son étude sur Shakespearea et sur la fantaisie du Songe d’une nuit d’été. […] Je n’ai à reprendre dans cette étude, écrite à un point de vue élevé, que la conclusion hésitante, molle et trop systématiquement bienveillante à l’exécution de l’ouvrage, qui a été au-dessous du médiocre. […] Mignet d’en avoir usé ainsi pour sa belle étude sur Charles-Quint, sera content, je l’espère, de l’un des deux auteurs de la Comédie à Ferney. […] Je voulais faire tenir ici une étude sur les Vêpres siciliennes ; mais cette boutade est déjà bien longue, et je craindrais que le lecteur ne me laissât en chemin.

1617. (1896) Essai sur le naturisme pp. 13-150

Un biologiste y verrait assurément un sujet d’étude ; un philosophe, méditant dans la mansuétude de ses abstractions, y constaterait, sans ironie, un phénomène aussi normal que les périodiques migrations des peuplades volatiles (hirondelles ou cigognes) ; mais ce poète visionnaire et romantique, qui s’émeut de sensations instantanées, en a conçu la plus émouvante et la plus tragique des Fresques-Épopées. […] Il existe, sur ce sujet, dans la série d’études sur les Romanciers Naturalistes, des passages d’une intuition supérieure. […] Le tort de son roman expérimental est de n’être qu’une étude dans laquelle il examine les influences que peut recevoir un homme civilisé de l’éducation familiale ou religieuse, les déformations que lui feront subir l’entourage, la société ou l’atavisme. […] À quel art nous conduirait l’étude psychologique, minutieuse et fouillée de ces âmes, frustes ? […] Comme elles s’encadrent fort bien parmi ces études, on les publie dans leur forme intégrale.

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