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3067. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre I. La lutte philosophique »

Celui qui eut le plus de talent, qui marqua inexorablement toutes les petitesses des philosophes dans ses acres satires, Gilbert, obtint la faveur de la cour, des pensions, un nom littéraire qui n’est pas encore oublié : il n’eut aucune prise sur l’esprit public.

3068. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre IV. L’heure présente (1874) — Chapitre unique. La littérature qui se fait »

Les maîtres de tous ces groupes qui s’appellent des noms de décadents, symbolistes, etc., sont M. 

3069. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »

Élégie tant que vous voudrez, mais élégie souverainement dramatique. » Puis ce sont des rapprochements de noms et d’idées propres à troubler les esprits timides  « On pourrait admirer, au troisième acte de Ma camarade, une psychologie racinienne. » — « Pour l’élan du geste il n’y a eu de nos jours, avec Thérésa, que Rachel, et encore ! 

3070. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Alphonse Daudet  »

C’est au point qu’on pourrait diviser tous ses récits ou tableaux, depuis ses Lettres de mon moulin jusqu’à son premier grand roman, en cinq ou six groupes qui porteraient les noms des pays ou des milieux qu’il a le mieux connus et où il a fait ses plus longs séjours : Nîmes et la Provence, l’Algérie et la Corse, Paris enfin, Paris bohème, Paris populaire, Paris mondain, Paris interlope, Paris pendant le siège.

3071. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102

Tout change, tout meurt ou se renouvelle ; les races les plus antiques et les plus révérées ont leur fin ; les nations elles-mêmes, avant de tomber et de finir, ont leurs manières d’être successives et revêtent des formes diverses de gouvernement dans leurs divers âges ; ce qui était religion et fidélité dans un temps n’est plus que monument et commémoration du passé dans un autre ; mais à travers tout, tant que la dépravation n’est pas venue, il y a quelque chose qui reste : l’humanité et les sentiments naturels qui la distinguent, le respect pour la vertu, pour le malheur, surtout immérité et innocent, la pitié qui elle-même n’est que le nom de la piété envers Dieu en tant qu’elle se retourne vers les infortunes humaines.

3072. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Franklin. — II. (Suite.) » pp. 149-166

Ce serait ici le cas, si j’avais quelque compétence pour cela, de parler de lui comme physicien et de bien marquer sa place et, en quelque sorte, son niveau entre les grands noms.

3073. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse psychologique »

Son nom restera attaché à la « loi de régression » (« loi de Ribot ») qu’il a cherché à établir.

3074. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69

On appelle du nom de peintres de genre indistinctement et ceux qui ne s’occupent que des fleurs, des fruits, des animaux, des bois, des forêts, des montagnes, et ceux qui empruntent leurs scènes de la vie commune et domestique ; Tesniere, Wowermans, Greuze, Chardin, Loutherbourg, Vernet même sont des peintres de genre.

3075. (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164

Les noms nous viennent d’eux-mêmes à l’esprit.

3076. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre V : M. Cousin historien et biographe »

Cousin, par imitation, tombe dans des phrases du même goût : « Mlle du Vigean est appelée l’Aurore de la Barre, du nom de la maison de plaisance dont elle était le plus aimable ornement 29. » La fadeur est une maladie contagieuse, et le salon de la Barre a gâté son historien.

3077. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VII : Théorie de la raison par M. Cousin »

Cette notion est identique aux idées qui la composent, et qui sont elle-même sous un autre nom.

3078. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »

Par exemple, il s’est fort réjoui d’avoir découvert les noms des religieuses, compagnes de Mlle de Bourbon au couvent des Carmélites ; il a cru introduire le public dans l’intérieur d’un couvent, en lui apprenant l’âge, la condition, la date de la mort et de rentrée de toutes les abbesses et de toutes les prieures, en transcrivant des biographies inédites composées au couvent, lesquelles, en leur qualité de biographies pieuses, ne renferment que des éloges vagues et des anecdotes édifiantes ; toutes choses qui ressemblent à l’histoire comme une boîte de couleurs ressemble à un tableau.

3079. (1897) Aspects pp. -215

» Et je lui citai les noms de deux « illustres collaborateurs » au papier quotidien qu’il me vantait. […] Oyez : UNE STATUE Un bloc de bronze où son nom luit sur une plaque. […] C’est pourquoi je ne vous donnerai pas de noms. » À la lecture de cette lettre^ Nicolas s’écrie : « C’est un brave-garçon plein d’esprit ; mais c’est un homme dangereux. […] N’était l’effronterie des quincailliers académiques qui le préfacient, il n’y aurait pas même lieu de citer son nom. […] Son indépendance, son goût d’un art propre lui valurent d’être traité de grotesque par les gens de « la soirée parisienne » et de se voir mis en interdit auprès des directeurs par de douteuses épluchures du nom de Sarcey, Fouquier, etc.

3080. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Je ne suis pas sûr que le langage humain ne se trompe pas, et que toutes les œuvres qui portent le nom de comédies, soient vraiment des comédies. […] Y a-t-il plusieurs manières différentes, opposées, d’être comique, et une pièce de théâtre est-elle une comédie avant d’avoir reçu le baptême des mains d’un philosophe, seulement parce qu’un public ignorant tout, parce qu’un poète ignorant l’Esthétique, ont eu la fantaisie de l’appeler de ce nom ?

3081. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre premier. Nature et réducteurs de l’image » pp. 75-128

Par exemple, une fois il est brusquement rappelé à lui ; « je venais de voir très distinctement, dit-il, mon nom sur une feuille de papier blanc, éclatante comme le plus satiné des papiers anglais ». […] « Ma tête, s’affaissait à peine que mon hallucination était déjà revenue ; mais cette fois ce n’était plus mon nom que j’avais lu : c’étaient des caractères grecs, des mots mêmes, que j’épelais machinalement et presque par un remuement des lèvres.

3082. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

J’ajoute que la Mécanique céleste a donné son nom à toute une science qui date véritablement de Laplace, non pas qu’il en soit absolument le père, mais parce qu’il en est le premier et le plus sûr législateur. […] À leur seconde année, leur bois s’allonge droit comme un piquet ; aussi leur donne-t-on alors le nom de piquets.

3083. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »

Le Comte Léon Tolstoï Il y a deux ans à peine, le nom du comte Léon Tolstoï était inconnu en France ; l’on n’a cessé d’y ignorer la gloire de cet auteur, l’un des plus grands de ceux qui vivent dans ce temps, que pour apprendre le mépris et l’abandon qu’il fait lui-même de son génie. […] Cet ensemble de scènes, les plus importantes que nous avons citées, les moins notables qui forment la contexture même de l’œuvre, sont faites, non d’indications descriptives, de traits anecdotiques, de considérations exposées par l’auteur, en son nom personnel, mais des actes mêmes, des paroles et des manifestations de la foule des personnages dont on admire et la variété, et la vérité, et l’étonnante vie fictive.

3084. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

La Perse, l’Arabie et la Bible leur donnent le nom de patriarches. […] Que sa volonté soit faite, et que son nom soit toujours loué !

3085. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Maucroix, l’ami de La Fontaine. Ses Œuvres diverses publiées par M. Louis Paris. » pp. 217-234

Le nom de Maucroix est devenu inséparable de celui de cet ami ; il l’est surtout maintenant qu’on a la plupart de ses vers et les lettres charmantes qui valent mieux.

3086. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Ramond, le peintre des Pyrénées — III. (Fin.) » pp. 479-496

Si l’Assemblée législative n’avait pas été une législature terne et sans caractère, dominée de toutes parts et commandée par les clubs, vouée d’avance à l’impuissance et à la défaite, et ne devant paraître de loin que comme écrasée entre la Constituante et la Convention, si elle avait immortalisé quelqu’un des talents qui remplirent son cadre, le nom de Ramond serait plus connu historiquement.

3087. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — I » pp. 236-253

Louvet ajoute que les huguenots se plaignirent au gouverneur : et sous ce nom de huguenots, l’écrivain ligueur comprend tous les royalistes qui blâmaient ces prédications incendiaires.

3088. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — II » pp. 369-387

Charmante Gabrielle était devenu un air national, un air de famille ; on pleurait toujours quand on prononçait le nom de Henri IV.

3089. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « La princesse des Ursins. Ses Lettres inédites, recueillies et publiées par M. A Geffrot ; Essai sur sa vie et son caractère politique, par M. François Combes » pp. 260-278

C’est, madame, que M. de Torcy, de son chef, et sans y intéresser le nom du roi en rien, voulût, par manière de conversation, demander à l’ambassadeur de Savoie, qui est à Paris, quelle est la personne que son maître destine ù cet emploi, et qu’il voulût bien me nommer comme m’y trouvant assez propre.

3090. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454

Quelqu’un lui proposa d’assister à un dîner où il trouverait assemblés tous les hommes célèbres dont les noms sont connus en Europe.

3091. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Madame de Staël. Coppet et Weimar, par l’auteur des Souvenirs de Mme Récamier »

Je suppose qu’une ou deux de ces grandes séries aient paru, non pas arrangées, non pas triées et écourtées, mais telles quelles, par une de ces indiscrétions et de ces imprudences heureuses dont tout le monde profite ; que cette âme vive, émue, expansive, passionnée et généreuse, magnanime, pour tout dire, cette intelligence avide, empressée, ouverte de toutes parts, divinatrice et sympathique, touchant au génie, se soit montrée et comme versée devant tous dans une multitude de lettres familières, affectueuses, éloquentes, inachevées chacune, mais s’achevant l’une l’autre : les nouvelles générations auraient fait connaissance avec elle plus directement encore que par les livres ; elle ne serait pas restée une gloire aristocratique, la plus haute renommée de salon, mais s’y renfermant ; elle balancerait Chateaubriand non seulement de mérite et de nom, mais de fait ; elle serait lue et encore présente au milieu de nous ; on la discuterait.

3092. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite) »

Le faible de Gœthe fut celui des grands esprits immodérés : en aspirant à un nom souverain dans les sciences, il demandait aux hommes plus qu’ils ne peuvent en accorder à un seul ; et de ce côté il prêta flanc.

3093. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

Élie Benoît n’est pas proprement un historien ; il le reconnaît avec modestie dans se préface et décline humblement ce titre : il est un conspirateur de pièces et de témoignages, un rapporteur au nom des victimes.

3094. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite.) »

On sait mon nom ; ma vie est heureuse et facile ; J’ai plusieurs ennemis et quelques envieux ; Mais l’amitié, chez moi, toujours trouve un asile, Et le bonheur d’autrui n’offense pas mes yeux.

3095. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset. »

De cette manière, le roi paraîtra faire justice et la fera en effet, et la Chambre, en adjugeant à l’évêque ce qui lui appartient, réunira à la couronne de Sa Majesté la souveraineté des lieux que les évêques auront fait assigner… Afin de ne point faire trop de bruit, il ne faut comprendre dans une même requête que cinq ou six villages, et, de huitaine en huitaine, en faire présenter sous le nom de chacun desdits évêques, moyennant quoi, en peu de temps, l’on aura fait assigner tous les lieux qu’on peut prétendre avoir été autrefois desdits évêchés. » La tactique est assez nettement indiquée ; on voit la marche de cette politique rongeante qui bientôt ne se contenta point d’absorber les petits feudataires enclavés, mais qui s’essayait parfois à sortir du cercle et à pousser jusqu’en pays allemand, à la grande clameur des seigneurs, princes ou même rois qui se sentaient atteints.

3096. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

Tous ces noms se pressaient et se rencontrèrent un moment dans le cercle des trois années d’études que comprend l’École.

3097. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »

Il estime que, cette liberté lui étant donnée, le père de famille, dans la plupart des cas, choisira pour son associé, pour son continuateur après lui, le plus capable de ses fils : les autres enfants auraient des dots pour s’établir au dehors, ou on leur constituerait des pécules, s’ils consentaient à rester au foyer et dans la dépendance de la famille-mère, de la famille-souche : c’est de ce nom qu’il la désigne.

3098. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »

Enfin, elle ne pouvait se dissimuler, comme elle le confessa un jour à M. de Breteui), qu’à côté de son fils elle ne régnait plus et ne pouvait plus régner que de nom.

3099. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet »

Ainsi l’on a, à l’origine, les Constituants, et, sans tenir compte des nuances, je comprends sous ce nom tous ceux qui ont voulu sincèrement, à un certain jour, l’alliance de la royauté et de la liberté : Malouet tout le premier et ses amis, beaucoup de leurs adversaires au début, adversaires déclarés en apparence et qui ne l’étaient au fond qu’à demi, depuis Mirabeau lui-même jusqu’au Barnave de la fin. — Sont venus ensuite les Girondins, et j’appelle ainsi tous les hommes du second moment, ceux d’après la fuite de Varennes, la plupart provinciaux, s’échauffant et s’enflammant à mEsure que les premiers se refroidissaient, et qui sont entrés dans l’arène politique avec des pensées républicaines honnêtes, avec la conviction arrêtée de l’incompatibilité de Louis xvi et de la Révolution, apportant d’ailleurs dans la discussion et la conduite des affaires plus d’ardeur et de générosité ou d’utopie que de réflexion et de prudence, depuis Brissot, Roland et sa noble femme, jusqu’à Condorcet. — Puis les Montagnards : ceux-ci violents, exaspérés, partant d’un principe extrême, s’inspirant d’une passion outrée, mais bon nombre également sincères, patriotes, d’une intégrité exemplaire, ne songeant dans l’établissement de leur terrible dictature temporaire qu’à la défense du territoire et au salut de la Révolution : Carnot, Cambon, Robert Lindet, Jean-Bon Saint-André, d’autres moins en vue comme Levasseur, Baudot… Pour les juger avec équité, il faut faire la part du feu, la part de la fièvre, et sacrifier sans doute beaucoup des idées applicables aux temps ordinaires ; mais, historiquement, à leur égard, ce n’est que justice. — Puis, la Terreur passée, il y a eu les hommes fermes, modérés, honorables, qui ont essayé de fonder l’ordre et le régime républicain en dépit des réactions, les hommes de l’an iii, Thibaudeau, Daunou, La Revellière-Lépeaux… — Je compterai ensuite une autre génération d’hommes politiques, ceux de 1797, de la veille de Fructidor, très honnêtes gens d’intention, un peu prématurés d’action et d’initiative, qui voulaient bien peut-être du régime légalement institué, mais qui le voulaient avec une justice de plus en plus étendue et sans les lois d’exception : les Barbé-Marbois, les Portalis, les Camille Jordan. — Enfin il y eut, à la dernière heure du Directoire, les hommes qui en étaient las avec toute la France, qui avaient soif d’en sortir et qui entrèrent avec patriotisme dans la pensée et l’accomplissement du 18 brumaire : Rœderer, Volney, Cabanis… Je crois que je n’ai rien omis, que tous les moments essentiels de la Révolution sont représentés, et que chacun de ces principaux courants d’opinion vient, en effet, livrer à son tour au jugement de l’histoire des chefs de file en renom, des hommes sui generis qui ont le droit d’être jugés selon leurs convictions, selon leur formule, et eu égard aux graves et périlleuses circonstances où ils intervinrent.

3100. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Lamennais, Affaires de Rome »

Si un écrivain, dans un livre intitulé Manifestation de l’Esprit de Vérité, s’arme de l’Évangile et du nom de Jésus-Christ contre les riches et les puissants, l’abbé de La Mennais le renvoie à Diderot et à Babeuf, et termine ainsi : « Les passions les plus exaltées se joignant à tant de causes de désordre, personne ne peut dire quels destins Dieu réserve à la société.

3101. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Fontaine »

Sa vie, ainsi ordonnée dans son désordre, devint double, et il en fit deux parts : l’une, élégante, animée, spirituelle, au grand jour, bercée entre les jeux de la poésie, et les illusions du cœur ; l’autre, obscure et honteuse, il faut le dire, et livrée à ces égarements prolongés des sens que la jeunesse embellit du nom de volupté, mais qui sont comme un vice au front du vieillard.

3102. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »

C’est une vue essentiellement logique qui nous mène à joindre ces noms, et parce que, des deux idées poétiques dont ils sont les types admirables, l’une, sitôt qu’on l’approfondit, appelle l’autre et en est le complément.

3103. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542

D’action en réaction, de vengeance en vengeance, les victimes qu’on avait immolées sous le prétexte du bien général, renaissent de leurs cendres, se relèvent de leur exil ; et tel qui restait obscur si l’on fût demeuré juste envers lui, reçoit un nom, une puissance par les persécutions mêmes de ses ennemis.

3104. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »

Mirabeau, Mme de Staël, Marat, Mme Boland, ces quatre noms nous font mesurer l’action effective de Rousseau.

3105. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »

Avant lui, les animaux du nouveau monde étaient appelés du même nom que les animaux analogues de l’ancien.

3106. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « La génération symboliste » pp. 34-56

Les plus fortunés doivent satisfaire au service militaire d’un an, avantageusement décoré du nom de « volontariat » et les voilà retombés à l’exil.

3107. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

* *   * Stéphane Mallarmé (c’est ainsi qu’il se plut longtemps à écrire son nom) était un petit homme, à la mise correcte et soignée, aux yeux fleuris de douceur, aux oreilles pointues de faune, d’une affabilité extrême et d’une absolue distinction.

3108. (1890) L’avenir de la science « V »

V Ce n’est pas sans quelque dessein que j’appelle du nom de science ce que d’ordinaire on appelle philosophie.

3109. (1890) L’avenir de la science « XVI »

De même que le fait le plus simple de la connaissance humaine s’appliquant à un objet complexe se compose de trois actes : 1° vue générale et confuse du tout ; 2° vue distincte et analytique des parties ; 3° recomposition synthétique du tout avec la connaissance que l’on a des parties ; de même l’esprit humain, dans sa marche, traverse trois états qu’on peut désigner sous les trois noms de syncrétisme, d’analyse, de synthèse, et qui correspondent à ces trois phases de la connaissance.

3110. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

Ce nom vaillant est comme une aigrette chevaleresque qu’il lui met au front.

3111. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Sans prétendre empiéter sur ce qui sera dit ailleurs par des organes plus autorisés et avec plus de développement, je ne voudrais qu’acquitter ici, à ma manière, mon tribut d’estime envers un homme que j’ai connu et que j’ai particulièrement respecté ; je voudrais rendre plus nette et plus familière à tous l’idée qu’il faut rattacher à son nom.

3112. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200

Ce qu’il faut rappeler à l’honneur de la reine Marguerite, c’est son esprit, c’est son talent de bien dire, c’est ce qu’on lit à son sujet dans les Mémoires du cardinal de Richelieu : « Elle était le refuge des hommes de lettres, aimait à les entendre parler ; sa table en était toujours environnée, et elle apprit tant en leur conversation qu’elle parlait mieux que femme de son temps, et écrivit plus élégamment que la condition ordinaire de son sexe ne portait. » C’est par là, c’est par quelques pages exquises qui sont une date de la langue, qu’elle est entrée à son tour dans l’histoire littéraire, ce noble refuge de tant de naufrages, et qu’un rayon dernier et durable s’attache à son nom.

3113. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre V. Le génie et la folie »

En général, il emploie le mot de génie, comme on le fait dans la conversation vulgaire, où l’on n’est pas tenu à la précision et où, pour plus de commodité et de rapidité, on embrasse sous un même nom les choses les plus dissemblables.

3114. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre II : Variations des espèces à l’état de nature »

Il en résulte que lorsqu’il s’agit de déterminer si une forme doit prendre le nom d’espèce ou de variété, l’opinion des naturalistes doués d’un jugement sûr et en possession d’une grande expérience semble devoir seule faire autorité.

3115. (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »

Au XVIe siècle, un humaniste est un homme que le problème religieux, ou plus exactement ce qu’il y a de problèmes dans le sentiment religieux et dans la croyance, ne torture pas ; au XVIIe siècle, « le partisan des anciens » est un homme que la gloire de Louis le Grand, encore qu’elle le touche, n’éblouit point et n’hypnotise pas ; au XVIIIe siècle, l’homme de goût (très rare) est celui qui n’est pas très persuadé que l’univers vient pour la première fois d’ouvrir les yeux à la raison éternelle et que le monde date d’hier, d’aujourd’hui ou plutôt de demain ; au XIXe siècle, le classique, vraiment digne de ce nom, est celui qui n’est pas comme subjugué par les Hugo et les Lamartine et qui s’aperçoit, de tout ce qu’il y a, Dieu merci, de classique dans Hugo, Lamartine et Musset, et qui garde assez de liberté d’esprit pour lire Homère pour Homère lui-même et non pas en tant qu’homme qui annonce Hugo et qui semble quelquefois être son disciple.

3116. (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »

Ces sentiments sont tout naturels de la part d’un auteur, et il est, en effet, bien « excusable », Cet écrivain — c’est je crois, un Anglais ; mais j’ai oublié son nom — disait : « Quand je veux lire un bon livre, je le fais ».

3117. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Vigny »

Tous, ou presque tous, une fois au moins, ont cherché, dans cette source pure le secret du langage qu’ils allaient parler, depuis Aristote, qui a écrit deux poésies qui le classent parmi les grands poètes, jusqu’à Schelling, qui a publié un recueil de vers fort curieux sous le nom de Bonaventure.

3118. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIV : De la méthode (Suite) »

L’indifférence, l’immobile, l’éternelle, la toute-puissante, la créatrice, aucun nom ne l’épuise ; et quand se dévoile sa face sereine et sublime, il n’est point d’esprit d’homme qui ne ploie, consterné d’admiration et d’horreur.

3119. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — II. (Suite.) » pp. 155-174

croyait bien que c’était le moment de se rendre, lorsqu’au contraire, apprenant son nom et le reconnaissant, l’un d’eux lui dit : « Nous vous connaissons bien tous ; nous voulez-vous faire courtoisie et nous sauver la vie ? 

3120. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350

[NdA] En citant ces noms élégants de Coulanges et de Caylus, je ne veux pas dire que les dames auxquelles je fais allusion pour l’esprit de malice délicate, assistassent à cette séance de l’Académie où l’on reçut M. de Noyon.

3121. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — II » pp. 18-34

[NdA] On me dit qu’il n’a pas fait le voyage ; mais je suis bien sûr au moins de la correspondance, car j’y ai vu avec une surprise reconnaissante que mon nom était connu de Wordsworth.

3122. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Montaigne en voyage »

Mais un jeune érudit bordelais qui porte un nom connu et cher aux amis de la science, M. 

3123. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Théophile Gautier (Suite et fin.) »

Ce sentiment se prononce surtout lorsque Sigognac, honteux d’être à charge à ses tristes compagnons sans leur rendre aucun service, et les voyant en peine et tout désemparés depuis la perte du pauvre Matamore, s’offre à le remplacer lui-même, à mettre de côté sa véritable épée, et, sous le nom grotesque de Capitaine Fracasse, qui sera désormais le sien, à faire son rôle sur les tréteaux, en attendant fortune meilleure : un regard d’Isabelle l’en récompense.

3124. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois par M. Camille Rousset. Victor-Amédée, duc de Savoie. (suite et fin.) »

Catinat, depuis quelque temps caché sous un faux nom dans la citadelle de Pignerol où il passait pour un certain Guibert ingénieur, qui aurait été arrêté par ordre du roi pour avoir emporté des plans de places fortes à la frontière de Flandre (ce qui ne laisse pas de faire un rôle étrange dans l’idée qu’on s’est formée à bon droit du grave et sérieux personnage), — Catinat jeta tout d’un coup son déguisement, redevint homme de guerre et alla prendre possession du gouvernement de Casai.

3125. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise, par M. Taine, (suite et fin.) »

Très juste dans ce qu’il dit sur les principaux noms de poètes qu’il rencontre, le critique préoccupé de l’unité de son plan semble trop pressé d’arriver et de conclure.

3126. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette (suite.) »

Le temps des illusions est passé, et nous faisons des expériences bien cruelles… » Elle revenait sur le même sujet deux jours après, et en citant des noms à l’appui : « La répugnance que vous me savez de tout temps de me mêler d’affaires est aujourd’hui fortement à l’épreuve, et vous seriez fatiguée comme moi de tout ce qui se passe.

3127. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Mlle Eugénie de Guérin et madame de Gasparin, (Suite et fin.) »

Que leur fait d’appeler, de baptiser du nom de Lisette une espèce de sainte, une bonne vieille qui, au coin d’un feu paisible, relit et rumine du matin au soir la Bible et qui, en fait de chansons, ne sait par cœur que les Psaumes de Marot ?

3128. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre »

Le nom si respecté des Noailles est hors de cause : pour la noblesse, la leur est des plus anciennes ; pour l’illustration, elle est des plus diverses, et j’ai en ce moment sous les yeux des Lettres d’un des plus éminents diplomates et des plus habiles négociateurs du xvie  siècle qui n’est autre que François de Noailles, évêque de Dax67.

3129. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre (suite et fin) »

La phrase à la Louis XIV, ou qu’on appelle de ce nom, est ample, un peu longue, mais majestueuse.

3130. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée par le chevalier d’Arneth »

Dans quelques-unes des dernières lettres de l’impératrice à sa fille, on retrouve son nom mentionné fort honorablement.

3131. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « JASMIN. » pp. 64-86

Bref, les papillotes, les chansons, attirent dans la boutique un petit ruisseau si argentin, qu’en son ardeur poétique Jasmin met en pièces le fauteuil redouté où tous ses pères se sont fait porter à l’hôpital ; lui, au lieu de l’hôpital, il est allé chez un notaire, et finalement, le premier de sa famille, il a vu son nom briller sur la liste du collecteur.

3132. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 193-236

Le père Hilario le baptisa et lui donna le nom de Beppo, qui veut dire « joie dans les larmes. » De ce jour, j’eus deux soucis au lieu d’un, et je l’emportai partout avec moi pour le faire sourire à son père en le tenant sur le rebord extérieur de la loge ; quelquefois même il passait ses petites mains à travers la grille et jouait avec les chaînes d’Hyeronimo ; je l’endormais, je l’allaitais, je riais avec lui.

3133. (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181

Il y a un sentiment fin et juste de la couleur, si l’on peut dire, des expressions et des langues dans la démonstration que Boileau entreprend ; mais la gaucherie de la forme est plus sensible que la vérité du fond, et l’on ne peut s’empêcher de sourire, quand on voit Boileau alléguer Thalès, Empédocle et Lucrèce, pour faire valoir la dignité de l’eau dans l’antiquité, quand il ne veut pas qu’Homère ait parlé du « boudin » : un « ventre de truie », à la bonne heure, voilà qui est noble ; ou quand enfin il aime mieux mettre aux pieds de Télémaque une « magnifique chaussure » que de «  beaux souliers », et maintient obstinément qu’il ne faut pas appeler «  cochons » ou « pourceaux » les animaux de nom « fort noble », en grec, dont avait soin le « sage vieillard » Eumée, qui n’était pas un « porcher ».

3134. (1829) De la poésie de style pp. 324-338

En comprenant la métaphore proprement dite, la comparaison, l’emblème, le symbole, l’allégorie, sous le nom général de métaphore, on pourrait dire hardiment que la poésie n’a pas d’autre élément que la métaphore, que poésie et métaphore sont une même chose, et qu’entre nations différentes, de même qu’entre différents âges d’un même peuple, l’ampleur de la métaphore est la mesure du génie poétique.

3135. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Campagnes d’Égypte et de Syrie, mémoires dictés par Napoléon. (2 vol. in-8º avec Atlas. — 1847.) » pp. 179-198

En un mot, même en face de César, et pas trop au-dessous dans l’ordre de la pensée, il y a place toujours pour Cicéron, et pour toutes les formes variées de discours, riches, faciles, naturelles, éloquentes ou ornées, que ce nom de Cicéron représente.

3136. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « La Mare au diable, La Petite Fadette, François le Champi, par George Sand. (1846-1850.) » pp. 351-370

On y peut voir aussi, à quelques-unes de ses paroles, une protestation contre la société au nom des êtres disgraciés et intelligents ; mais, ici, toutes ces idées sont arrêtées à point et revêtues de formes si vivantes, si gracieuses et si peu philosophiques, qu’on n’a le temps ni l’envie de les discuter.

3137. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Charles Perrault. (Les Contes des fées, édition illustrée.) » pp. 255-274

Préférant hautement son siècle à tous les précédents, il y parlait légèrement d’Homère, de Ménandre, de tous les noms les plus révérés entre les classiques.

3138. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — II. (Fin.) » pp. 476-495

Mon âge, le feu des passions, le désir de la gloire, la curiosité même (pour ne te rien cacher), enfin un instinct secret m’ont arraché à la douceur du repos que je goûtais, et la satisfaction de voir mon nom dans les gazettes et ensuite dans l’histoire m’a séduit.

3139. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre deuxième. Rapports du plaisir et de la douleur à la représentation et à l’appétition »

A intensité égale, la douleur peut être continue ou intermittente, brûler, glacer, oppresser ; l’ensemble du phénomène est d’ordinaire désigné du nom de douleur, mais il importe de ne pas confondre les deux éléments qui le composent, perception et douleur proprement dite.

3140. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »

Chacune de ses idées s’évanouirait, comme dit William James, dans l’acte même d’éveiller l’idée suivante ; sa conscience (si on peut lui donner ce nom) serait réduite au point de l’instant présent.

3141. (1767) Salon de 1767 « Adressé à mon ami Mr Grimm » pp. 52-65

De celles surtout qui rarement exposées à nos yeux, telles que le ventre, le haut des reins, l’articulation des cuisses ou des bras, où le (…) et le (…) sont sentis par un si petit nombre d’artistes, ne tiennent pas le nom de belles de l’opinion populaire que l’artiste trouve établie en naissant et qui décide de son jugement.

3142. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »

Shelley avait écrit le mot « athée », en grec, au bout de son nom, sur une cime des Alpes.

3143. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre II : M. Royer-Collard »

Nos idées sont si bien représentatives, que ce nom exprime leur nature et donne leur définition.

3144. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

On n’ose admettre qu’un grand nom couvre une fausseté éclatante.

3145. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Il fait du bon sens un cas énorme, du bon sens, qui n’est pas une mauvaise chose, à la condition qu’il ne soit pas le nom que l’on donne à la nonchalance. […] Tout au plus, il associe un nom célèbre au sien, non pas comme le nom d’un maître à celui d’un disciple, mais comme celui d’un égal à celui d’un égal. […] Le nom leur en restera. » Et cela veut dire, non pas que la libre pensée mène à l’immoralité ; mais que l’affectation de l’immoralité mène à l’affectation de la libre pensée et se couvre de la libre pensée comme d’un beau manteau philosophique. […] Les jésuites rentrèrent sous différents noms ; les autres ordres religieux se montrèrent aussi et enfin des « congrégations » s’établirent, civiles et militaires, dans le dessein de répandre la foi et l’esprit religieux. […] Le procureur Bulot cita dans son réquisitoire les noms de trente et un députés qu’il affirmait qui avaient dû leur élection à l’influence des Pères de l’Assomption.

3146. (1899) Arabesques pp. 1-223

Divers vénérables de loges maçonniques et plusieurs marguilliers de paroisse — dignitaires équivalents — prêcheront en son nom, au petit bétail des écoles communales, le respect des Patrons et l’amour du totem tricolore. […] Aller et gonfler nos poitrines De mille effluves salutaires, Goûter l’âpre senteur de la brise marine, Défaillir au parfum léger des mimosas Et se griser de l’arôme sans nom Formé par les œillets et les citrons, Par les roses grimpant aux balcons des villas, Et par les violettes semées Au pied tordu des oliviers. […] Comme, à chaque changement de régime, leurs dirigeants se hâtent de ne pas tenir leurs promesses ; comme, sous différents noms, c’est toujours l’iniquité qui règne, ils se conforment aux exemples qu’on leur donne ; et ils se conduisent trop souvent en brutes avides et menteuses, — menées par des Malins avides et menteurs. […] Les Malins ricanent quand on prononce ton nom. […] Et tant qu’il y aura l’iniquité, sous un nom ou sous un autre ou anonymement : il y aura des Anarchistes.

3147. (1908) Après le naturalisme

Triste fils avorté du triste symbolisme, sa réalité demeure fictive et de nom, il ne sert qu’à tenir la place de la doctrine génératrice dont on éprouve ainsi le besoin quoiqu’on se refuse à le reconnaître. […] Vraiment, nous ne nous figurons pas un écrivain digne de ce nom qui consente à se prostituer pour les espèces monétaires. […] La plupart des électeurs votent sans savoir ce qu’ils font, sans même parfois connaître le candidat dont ils choisissent le nom

3148. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

« Du bon temps de Sîfrit et des jours de sa jeunesse, on peut raconter bien des merveilles ; quelle gloire s’attachait à son nom, et combien son corps était beau ! […] Devant l’Otenwald est un village du nom d’Otenhaim ; là coule encore la source, on ne peut le mettre en doute. […] « Quand le roi et sa femme eurent quitté les bords du fleuve, on dit le nom de ces dames à la noble Kriemhilt, qui les salua très-gracieusement.

3149. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — II. (Fin.) » pp. 452-472

On a su, depuis, que cette traduction à laquelle Septchênes mit son nom était en partie de Louis XVI.

3150. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

[NdA] Le conseil général de la Haute-Marne, dans sa séance du 25 août dernier (1853), a décidé qu’une statue serait érigée par souscription à la mémoire du sire de Joinville, sur la principale place de la ville de ce nom.

3151. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — I. » pp. 413-433

Ce serait une occasion naturelle pour parler de l’ouvrage et de l’auteur, s’il était besoin pour cela d’une occasion, et si le nom de M. 

3152. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »

Le nom de Mme de Boufflers est étroitement lié à un épisode célèbre de l’histoire littéraire de son temps, à une querelle qui fit grand bruit dans le XVIIIe siècle, celle de Hume et de Rousseau, et il est impossible d’exposer au complet ce démêlé bizarre, sans l’y rencontrer à l’origine comme la cause occasionnelle principale, et à la fin comme l’arbitre ou le juge le plus équitable entre les deux contendants.

3153. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »

Ce trio surtout de noms marquants, Liszt et Sand, La Mennais en tête, faisant la chaîne, avait de quoi renverser.

3154. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [III] »

… Je me tais par prudence, et plutôt pour vous que pour moi… » Berthier, ce grand chef d’état-major dont je ne prétends point méconnaître les mérites appropriés au génie du maître, mais « à qui il fallait tout dicter » ; Berthier, « à qui vingt campagnes n’avaient pas donné une idée de stratégie », et qui n’en avait que faire sans doute dans son rôle infatigable d’activité toute passive ; Berthier, qui, au début de la dernière guerre d’Allemagne (1809), dépêché d’avance à Ratisbonne pour y rassembler l’armée, avait signalé son peu de coup d’œil personnel, son peu de clairvoyance dans l’exécution trop littérale des ordres en face d’une situation non prévue ; Berthier, qui pourtant s’était vu comblé de toutes les dignités, de toutes les prérogatives, et finalement couronné et doté jusque dans son nom de cette gloire même de Wagram, — un tel personnage avait certes beau jeu contre un simple officier en disgrâce, dont il ne prévoyait pas les titres distingués et permanents auprès de tous les militaires instruits et des studieux lecteurs de l’avenir.

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