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1719. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

Feuilletez toute la troupe ; avec de petites différences personnelles, ils semblent tous coulés dans un seul moule : l’un est plus épicurien, l’autre plus moral, l’autre plus mordant ; mais partout règnent le langage noble, la pompe oratoire, la correction classique ; le substantif marche accompagné de l’adjectif, son chevalier d’honneur ; l’antithèse équilibre son architecture symétrique : le verbe, comme chez Lucain ou Stace, s’étale, flanqué de chaque côté par un nom garni de son épithète ; on dirait que le vers a été fabriqué à la machine, tant la facture en est uniforme ; on oublie ce qu’il veut dire ; on est tenté d’en compter les pieds sur ses doigts ; on sait d’avance quels ornements poétiques vont le décorer. […] Si la conversation offrait un trait dont on pût faire profit, il le confiait au papier ; si une pensée ou même une expression plus heureuse que l’ordinaire se levait dans son esprit, il avait soin de l’écrire ; quand deux vers lui venaient, il les mettait de côté pour les insérer à l’occasion. […] Il semble qu’il ait été tout exprès muni de défauts et de qualités, enrichi d’un côté, appauvri d’un autre, à la fois écourté et développé, pour mettre en relief la forme classique par l’amoindrissement du fond classique, pour présenter au public le modèle d’un art usé et accompli, pour réduire en cristal brillant et rigide la séve coulante d’une littérature qui finissait. […] Il marque tout dans le vol du faisan, le frou-frou de son essor, « ses teintes lustrées, changeantes, —  sa crête de pourpre, ses yeux cerclés d’écarlate, —  le vert si vif que déploie son plumage luisant, —  ses ailes peintes, sa poitrine où l’or flamboie1121. » Il a la plus riche provision de mots brillants pour peindre les sylphes qui voltigent autour de son héroïne, « lumineux escadrons dont les chuchotements aériens semblent le bruissement des zéphyrs, —  et qui, ouvrant au soleil leurs ailes d’insectes, —  voguent sur la brise ou s’enfoncent dans des nuages d’or ; —  formes transparentes dont la finesse échappe à la vue des mortels, —  corps fluides à demi dissous dans la lumière, —  vêtements éthérés qui flottent abandonnés au vent, —  légers tissus, voiles étincelants, formés des fils de la rosée, —  trempés dans les plus riches teintes du ciel, —  où la lumière se joue en nuances qui se mêlent, —  où chaque rayon jette des couleurs passagères, —  couleurs nouvelles qui changent à chaque mouvement de leurs ailes1122. » Sans doute ce ne sont point là les sylphes de Shakspeare ; mais à côté d’une rose naturelle et vivante, on peut encore voir avec plaisir une fleur en diamants, comme il en sort des mains d’un joaillier, chef-d’œuvre d’art et de patience, dont les facettes font chatoyer la lumière et jettent une pluie d’étincelles sur le feuillage de filigrane qui les soutient.

1720. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Ils vont, viennent, et frappent de tous côtés ces fantassins opiniâtres. […] La diplomatie se mêle à l’adulation des deux côtés ; on se sacrifie l’Angleterre, on se partage en secret le monde européen ; le génie grec dans l’empereur Alexandre et le génie italien dans l’empereur Napoléon luttent de souplesse et de séduction après avoir lutté d’héroïsme. […] Grâce à ce mouvement demi-circulaire du fleuve autour de la rive opposée, cette rive se présentait à nous comme une plaine entourée de tous côtés par nos troupes, dominée par notre artillerie, et offrant un point de débarquement des plus commodes, sous la protection de cinq à six cents bouches à feu. […] Il y a même de beaux côtés dans cette mâle indulgence, qui fait beaucoup pardonner à qui a beaucoup gouverné dans un temps où le gouvernement semblait anéanti en Europe.

1721. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

C’est aux destinées de ce parti qui, maître des dernières années de la reine Anne, se jetant entre l’Europe et la France, permit à Louis XIV de mourir en paix, et qui, se laissant entraîner du côté où il penchait, faillit rappeler les Stuarts, c’est aux luttes ardentes de ce parti contre les défenseurs de la liberté religieuse et contre les promoteurs ambitieux de la liberté politique qu’est demeuré attaché le grand nom de Jonathan Swift. […] Elle se souvint enfin, heureusement pour son fils, que le célèbre sir William Temple avait épousé une de ses parentes ; elle engagea Swift à tenter de ce côté la fortune. […] Je vous écris cela parce que je ne pourrais vous le dire si je vous voyais ; car lorsque je commence à me plaindre, vous vous fâchez, et il y a alors dans vos regards quelque chose de terrible qui m’impose silence. » De son côté, Stella, se sentant une rivale sans la connaître, se mourait, et en 1716, Swift, vaincu par sa douleur, l’épousa secrètement. […] En même temps, Swift noua des relations étroites et entretint de grandes espérances du côté du futur roi d’Angleterre.

1722. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

Il se revêt d’une tunique blanche, prend le sceptre lourd comme un marteau, qui sied à sa royauté métallique, et s’avance vers la déesse, appuyé sur deux belles filles d’or qu’il a fabriquées. « Semblables à des vierges vivantes », elles marchent à ses côtés en cadence, et soutiennent sa marche inégale. […] Son avis ayant été rejeté, il se rangea du côté du Dieu, combattit avec lui et vainquit pour lui. — « Par moi, le noir abîme engloutit l’antique Cronos et ses compagnons. » Prométhée joue ici le rôle de l’Archange dans la vision de l’Apocalypse : — « Et il se livra une grande bataille dans le ciel. » Michel et ses anges combattaient contre le Dragon, et le Dragon et ses anges combattaient contre lui. — Et le Dragon fut précipité du ciel, et ses anges avec lui. » Mais Zeus, une fois assis sur le trône et assuré de l’empire, tourna bientôt au tyran. […] Le Taureau et le Bélier paissent des continents et des îles ; le Sagittaire, l’arc au poing, semble viser les tours à créneaux d’une ville barbaresque ; le Triton mythologique nage à côté du dauphin héraldique, sur des mers tordues en spirales : et, dans les contours ébauchés de l’Afrique, — Africa portentosa, — on voit rôder des Cynocéphales armés d’une massue, sous des palmiers que la licorne heurte de sa pointe et que le basilic enroule de ses nœuds. […] » — Hermès insistant, le pressant encore, il lui dit avec un ennui superbe, et comme s’il se retournait sur son roc, de l’autre côté, — « C’est comme si tu haranguais un flot de la mer. » Alors le dieu recourt à l’épouvante : pour venir à bout du rebelle, il lui dénonce l’aggravation de peine qui châtiera son silence.

1723. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

De son côté, le Gouvernement lui-même, craignant que ces honneurs populaires n’anticipent sur les honneurs dont il se réserve jalousement l’initiative, prépare ses armes, ses drapeaux, ses temples, ses pompes. […] Le premier empire arma, de son côté, en proportion des forces levées contre lui ; il chercha même des ennemis jusque parmi les amis de la France, comme en Espagne. […] Cette réticence était honnête des deux côtés. […] Quand l’homme a fait le tour de sa vie et qu’il se rapproche par la mémoire du foyer d’où il est parti enfant, il revoit par la pensée les sœurs qui jouaient dans des berceaux à côté du sien, et, s’il en existe une encore, fût-ce derrière les grilles d’un monastère, toute son âme y reflue : les feuilles en automne tombent sur les racines.

1724. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524

Les chênes, des deux côtés du ravin, entrecroisent leurs branches et répandent leur nuit en plein jour sur ces solitudes. […] Quant aux femmes et aux filles, selon la coutume des siècles d’Homère et de notre pays, elles n’avaient point de place à table à côté des hommes ; elles mangeaient debout derrière les bergers, les unes adossées aux piliers de la voûte, les autres groupées et accroupies sur le seuil des fenêtres, et quand elles voulaient boire elles allaient une à une puiser l’eau fraîche dans un seau suspendu derrière la porte. […] Coupant alors le tronc à peu de distance de la racine, j’en polis la surface avec le rabot, je le ciselai avec soin, je l’alignai au cordeau, j’en formai la base du lit ; je le perçai des deux côtés avec la tarière. […] Je l’incrustai d’or, d’argent et d’ivoire ; je tendis d’un côté à l’autre des sangles de cuir recouvertes de pourpre !

1725. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Pourquoi s’inquiéter du futur, lorsqu’on a de son côté, l’Église, le Saint-Siège, Dieu, la Toute-Vérité, la Toute-Puissance ? […] De son côté, l’épiscopat mit les armes aux mains du peuple et de la noblesse. […] …‌ Mais s’il l’eut tenté, n’aurait-il pas du s’avouer vaincu avant de combattre, puisqu’il n’avait de son côté, comme arguments sans réplique, que la justification de la violence et du crime ? […] Situés du côté du droit et de la justice, ils sont orientés vers l’humanité future.

1726. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

Tenons-lui compte de ces paroles, où il n’a que le tort de parler un peu trop souvent de mourir, et voilons tout à côté l’exposé hideux et trop circonstancié qu’il trace de l’abaissement général d’alors, abaissement qui avait envahi même les camps, ce dernier refuge de l’honneur. […] Il revient en plus d’un endroit sur les dangers auxquels peut donner lieu l’irritation populaire : Le salut de l’État demande que vous soyez ici pour gouverner notre amie, pour la sauver de la rage de Paris, pour rétablir nos affaires sur un ton et un pied que je n’ai pu réussir à faire établir par les ombrages que d’un côté ma franchise, et la malice de l’autre, ont trouvé le moyen d’élever. (16 septembre.)

1727. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — I. » pp. 134-154

Quelques années après, ayant eu à traiter avec lui de la part du roi de Navarre, et lui ayant été présenté par M. de Villeroi à Saint-Maur (1586) : Nous vous avons ouï dire, écrivent ses secrétaires, que vous le trouvâtes dans son cabinet, l’épée au côté, une cape sur les épaules, son petit toquet en tête et un panier pendu en écharpe au cou, comme ces vendeurs de fromages, dans lequel il y avait deux ou trois petits chiens pas plus gros que le poing. […] Puis, à côté, on voit ressortir avec plus de fraîcheur cette figure douce, jolie, mignonne, enfantine, un peu nicette et naïve de Mlle de Bontin.

1728. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

On se donne bien du mal pour arriver à être juste, à voir juste, et quand on a à peu près atteint le point, entrent à l’instant de nouveaux venus qui brouillent tout encore une fois, remettent tout en jeu, et, au nom de leurs passions ou de leurs convictions, ne veulent voir qu’un côté, sont excessifs dans l’enthousiasme comme dans l’invective ; et c’est ainsi que tout est à recommencer toujours. […] Le théâtre, la tragédie, qu’adorait Voltaire et où il excellait selon le goût de son temps, le livrait au public par un plus noble côté.

1729. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Mémoires ou journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guetté. Tomes iii et iv· » pp. 285-303

Voyant que l’abbé Bossuet ne lui fait aucune proposition formelle, et qu’il n’y faut compter que comme sur un pis-aller, il se retourne du côté du nouvel évêque de Meaux, M. de Bissy. […] Il était en vraie conversation inutile avec deux dames, leur parlant fort négligemment et toujours la tête allant de côté et d’autre de la chambre, sans jamais finir.

1730. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

On a l’élan, l’ardeur, le coup de main, mais la critique à côté, la règle et double règle, le lendemain de ce qui a paru une imprudence. […] Patin rappelle la belle préface que Vaugelas a mise en tête de ses Remarques ; et par ce côté l’Académie se montre fidèle, en l’étendant plutôt qu’en la restreignant, à sa mission première.

1731. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres, publiées par M. de Falloux. »

Son mari, de vingt-cinq ans plus âgé, le général Swetchine, vivait à côté d’elle, complètement étranger à sa sphère d’activité. […] Elle partit seule, alla plaider auprès du czar la cause deson vieux mari, traversa le Nord par la saison la plusrigoureuse, et dans un état de santé déplorable, sans un murmure, sans une plainte : une lettre d’elle, admirable de sentiment (tome I, page 377), témoigne de ses dispositions morales, de sa résignation au devoir, de sa soumission prête à se laisser conduire jusqu’aux dernières conséquences : elle eût tout quitté, Paris et son monde, s’il l’avait fallu et si le czar avait maintenu son arrêt, pour aller habiter dans quelque ville obscure de la Russie, à côté du triste et taciturne exilé.

1732. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »

Peu s’en faut que je ne brûle ce que j’ai déjà écrit. » Enfin, pour faire des deux côtés son devoir d’amie, elle adresse en même temps, deux jours après (27 juillet), à Rousseau l’admirable lettre de remontrance que Mme du Deffand elle-même, toujours aigre-douce envers Mme de Boufflers, se voit obligée d’annoncer à Horace Walpole comme un chef-d’œuvre ; c’est en ces termes qu’en parlaient le petit nombre de personnes qui en avaient eu la confidence ; le mot n’est pas trop fort, on va en juger ; la voici : « A Paris, ce 27 juillet 1766. […] Il n’envie pas non plus votre bonne fortune, puisque de ce côté il a toutes sortes d’avantages sur vous.

1733. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance »

Sa mère était une personne supérieure que Sismondi plus tard n’hésitera pas à comparer à Mme de Staël, non pour le génie et le brillant de l’esprit ; Mme de Staël l’emportait par ces côtés : « Mais ma mère, dira-t-il dans la conviction et l’orgueil de sa tendresse, ne le cède en rien ni pour la délicatesse, ni pour la sensibilité, ni pour l’imagination ; elle l’emporte de beaucoup pour la justesse et pour une sûreté de principes, pour une pureté d’âme qui a un charme infini dans un âge avancé. » Cette mère, femme d’un haut mérite et d’un grand sens, dominera toujours son fils, influera sur lui par ses conseils, le dirigera même à l’entrée de la carrière littéraire et, le détournant tant qu’elle le pourra des discussions théoriques pour lesquelles il avait du goût, le poussera vers les régions plus sûres et plus abritées de l’histoire7. […] Il publia en 1801 son Tableau de l’Agriculture toscane, dans lequel, à côté des détails précis, techniques et tels que les peut désirer tout lecteur propriétaire rural, se trouvent des peintures véritables inspirées par la beauté des lieux, et qui ne se rencontreront plus jamais ensuite sous sa plume.

1734. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Lettres inédites de Michel de Montaigne, et de quelques autres personnages du XVIe siècle »

Des lettres de Du Plessis-Mornay à Montaigne, d’une date antérieure à 1585, mais écrites dans le même temps de cette mairie de Bordeaux, nous montrent combien, du côté du roi de Navarre, on se fiait en lui à titre de caractère modéré et conciliant, et nous prouvent qu’on aimait en toute circonstance à le prendre pour témoin et garant des intentions, comme quelqu’un qui, « en sa tranquillité d’esprit, n’était ni remuant ni remue pour peu de chose. ». […] Il faut savoir qu’il existait à Bordeaux du côté du couchant, et non loin des jardins de l’archevêché, un marais qui exhalait pendant l’été des miasmes pestilentiels.

1735. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Réminiscences, par M. Coulmann. Ancien Maître des requêtes, ancien Député. »

Coulmann me plaît, dans ses Mémoires, par ce côté même d’absence de toute originalité : il est l’expression honnête et facile du milieu où il vit, et il nous en marque la température assez exacte, sans y mêler la résistance ou le surcroît d’un caractère trop individuel. […] S’il tient d’un côté à l’Allemagne, ce n’est point par Gœthe, c’est par Auguste Lafontaine.

1736. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Mémoires de Malouet (suite.) »

C’est pour la première fois que la conduite de l’abbé Raynal dans cette solennelle circonstance nous est complètement expliquée, et ceci nous mène naturellement à parler des relations intimes établies de tout temps entre Malouet et le célèbre abbé : on peut dire même que l’on ne connaît bien Raynal que d’aujourd’hui, et qu’avant les éclaircissements inattendus qui nous viennent de ce côté on manquait à son égard d’un élément essentiel de jugement. […] C’est alors que je m’éloignai de Diderot et que j’encourageai Raynal à réparer sa faute, ce qu’il fil, non-seulement dans sa fameuse Lettre à l’Assemblée constituante, mais en travaillant chez moi à une nouvelle édition que les excès de la Révolution et la terreur dont il était frappé dans les dernières années de sa vie lui ont sans doute fait brûler, si on ne l’a pas trouvée dans ses papiers. » Voilà un Raynal assez inattendu assurément, et je ne sais si Malouet, en le déchargeant d’un côté, parviendra à le relever de l’autre.

1737. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — Note »

Nous sommes tristes, malheureux, souffrants ; l’amertume nous vient de tous côtés ; nous donnerions le reste des jours qui nous sont comptés pour voir, ne fût-ce qu’une heure, un visage ami, pour presser une main sincère, pour entendre des paroles d’encouragement et de bonté. […] Des années s’écoulèrent : notre amitié subit dans l’intervalle bien des interruptions, des silences, des intermittences, sans que jamais aucun tort réel d’un côté ou de l’autre y vînt porter une sérieuse atteinte.

1738. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « DU ROMAN INTIME ou MADEMOISELLE DE LIRON » pp. 22-41

Le père d’Ernest était dans les ambassades ; M. de Liron trouve naturel qu’Ernest y entre à son tour : voici l’âge ; pour l’y introduire, il a songé à l’un de ses anciens amis, M. de Thiézac, qui, de son côté, se voyant au terme décent du célibat, songe que Mlle de Liron lui pourrait convenir, et arrive à Chamalières après l’avoir demandée en mariage. […] Elle ne se figure donc pas le moins du monde un avenir riant de vie champêtre, de domination amoureuse et de bergerie dans ces belles prairies à foin, partagées par un ruisseau qu’elle a sous les yeux, ou dans quelque rocher ténébreux de la vallée de Villar, qui n’est qu’à deux pas : elle ne rêve pas son Ernest à ses côtés pour la vie.

1739. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »

Tandis que dans les ordres d’idées différents, en politique, en religion, en philosophie, chaque homme, chaque œuvre tient son rang, et que tout fait bruit et nombre, le médiocre à côté du passable, et le passable à côté de l’excellent, dans l’art il n’y a que l’excellent qui compte ; et notez que l’excellent ici peut toujours être une exception, un jeu de la nature, un caprice du ciel, un don de Dieu. […] Celui-ci représente très-bien le côté tendre et passionné de Louis XIV et de sa cour ; Boileau en représente non moins parfaitement la gravité soutenue, le bon sens probe relevé de noblesse, l’ordre décent.

1740. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Aloïsius Bertrand »

Par malheur, la littérature elle-même avait fait tant soit peu naufrage dans la tempête, et si Bertrand avait recherché de ce côté la place du doux nid mélodieux, il ne l’aurait plus trouvée. […] Nul exemple n’est capable de faire mieux saisir le côté quelque peu défectueux de l’école et de la manière que Bertrand adopta et poussa de plus en plus.

1741. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Paul Bourget  »

Et alors, toutes celles que ce milieu n’explique pas, il affecte de les laisser de côté. […] Cela n’empêche pas de vivre comme les autres, de jouir, à l’occasion, du ciel, de l’air pur ou même de la société des hommes et des femmes ; mais, dans les minutes où l’on pense, il n’est guère possible, en dehors d’une foi positive, d’être optimiste : il y a trop de souffrances inutiles et absurdes et, de tous les côtés, une trop épaisse muraille de nuit… M. 

1742. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VIII. La question de gout ce qui reste en dehors de la science » pp. 84-103

Il pourra se féliciter d’avoir fait tout ce qu’il pouvait faire, s’il a conscience de n’avoir laissé de côté aucune œuvre qui ait marqué dans l’évolution littéraire. […] Telle qu’elle est, la formule provisoire où nous l’avons résumée me paraît assez large pour ne laisser de côté aucune œuvre vraiment supérieure et assez flexible pour ne point mettre à la gêne les créateurs de la beauté future.

1743. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Milton, le vieux puritain, avait fait antichambre presque aussi longtemps avant de prendre rang parmi les poètes appréciés de ce côté-ci de la Manche. […] A côté de quelques écrivains qui ont la franchise d’avouer leurs maîtres et de reconnaître leurs dettes envers eux, combien n’y en a-t-il pas qui cachent leurs emprunts, même les plus innocents, comme si c’étaient autant de larcins !

1744. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »

Zeus grandissait à côté d’eux et sur eux. […] Prométhée, voulant tromper Zeus, tue un bœuf et le dépèce en deux parts : d’un côté, les chairs et les entrailles qu’il enveloppe sous la peau de l’animal écorché, de l’autre, les os qu’il recouvre d’une belle couche de graisse succulente.

1745. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »

Elle inculque à sa jeune âme les soucis et les prudences des vieillards ; elle lui apprend à flatter, à feindre, à regarder d’un côté en marchant de l’autre, à saluer bien bas des gens qui ne valent quelquefois pas l’abaissement d’un regard… Siao sin ! […] D’un côté, le vieux mari enterré dans son cabinet, qui use sa plume de scribe à gagner les douze mille francs de revenu du ménage ; de l’autre, la jeune femme qui se dissipe au dehors en bals, en spectacles, en cavalcades, et rentre chez elle dans sa jupe bouffante d’amazone, la cravache en main, l’œil émerillonné, la joue ardente des rougeurs fébriles du plaisir.

1746. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »

Quoi qu’il en soit, la jeune femme lui accorde un rendez-vous, le soir même, et, en attendant, elle le fait cacher dans le cabinet d’à côté. […] Notez que madame Aubray ne lui dit même pas le nom de la Madelonnette qu’elle lui destine in petto, et que Camille, ne se doutant point qu’il s’agit de Jeannine, le pousse, de son côté, à ce mariage expiatoire, en lui jurant qu’à sa place il épouserait, les yeux fermés, sur la parole de sa mère. « C’est raide ! 

1747. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame Geoffrin. » pp. 309-329

Je remarque toujours le goût noble et simple dont cette femme s’habille : c’était, ce jour-là, une étoffe simple, d’une couleur austère, des manches larges, le linge le plus uni et le plus fin, et puis la netteté la plus recherchée de tout côté. » Mme Geoffrin avait alors soixante et un ans. […] Mme de Tencin remuait ciel et terre pour faire de son frère un Premier ministre : Mme Geoffrin laissa de côté la politique, ne s’immisça jamais dans les choses de religion, et, par son art infini, par son esprit de suite et de conduite, elle devint elle-même une sorte d’habile administrateur et presque un grand ministre de la société, un de ces ministres d’autant plus influents qu’ils sont moins en titre et plus permanents.

1748. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Le duc de Lauzun. » pp. 287-308

Le chevalier de Luxembourg, qui l’avait précédé comme favori, était déjà mis de côté, et le duc de Coigny, qui allait succéder, ne faisait que de poindre. […] Ils ne semblent que frivoles au premier abord ; ils ont un côté sérieux, bien plus durable, et l’histoire les enregistre au nombre des pièces à charge dans le grand procès du xviiie  siècle.

1749. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame de Motteville. » pp. 168-188

Et d’ailleurs, si Mme de Motteville, se tenant à son rôle de femme, ne disant que ce qu’elle a appris par elle-même ou de bonne source, n’essaye pas de pénétrer les secrets du cabinet (dont elle devine pourtant très bien quelques-uns), elle nous peint au naturel l’esprit général des situations et le caractère moral des personnages : c’est ce côté durable que le temps a dégagé en elle, et qui la place désormais à un rang si distingué et si bien établi. […] Les premières scènes de la Fronde sont racontées par elle de manière à ne point pâlir, même à côté des récits du cardinal de Retz.

1750. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Œuvres de Louis XIV. (6 vol. in-8º. — 1808.) » pp. 313-333

Je laisse de côté Louis XV et les lâches indignités de son règne : mais on peut dire que le caractère bon, honnête, modéré, des respectables Bourbons qui ont succédé, n’était plus à la hauteur des circonstances ; ils n’ont pas su remplir le vœu et le conseil de leur grand aïeul. […] Si nous le poussions par ces côtés de gloire vaine, il nous serait trop aisé aujourd’hui d’être léger et irrévérent à son égard.

1751. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — I. » pp. 1-22

Marmont, dans ses rapports avec les troupes ou avec les populations, a toujours eu ce côté sympathique qui s’adresse au moral de l’homme. […] Il aurait dû mourir ce jour-là pour sa gloire, disent des historiens que j’estime, mais qui ne voient que le côté brillant et purement militaire de la destinée ; et peut-être bien que lui-même, à certaines heures, ulcéré dans son honneur de soldat, il aura dit comme eux.

1752. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — I. » pp. 455-475

Son irréligion même, qui éclate pour nous dans ses rapports avec nos philosophes, et qui est le côté par lequel il les a le plus regardés, cette irréligion qui jure si fort avec son rôle de roi fondateur et instituteur de peuple, n’était pas au fond ce qu’accusent ses correspondances les plus connues. […] Cependant le roi Frédéric-Guillaume, son père, était au terme de sa vie et de son long règne ; atteint d’une hydropisie croissante, il ne pouvait plus aller que peu de temps ; chaque jour on attendait sa mort, et les regards, les ambitions se tournaient du côté du prince si longtemps écarté.

1753. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre I. Shakespeare — Sa vie »

Sa femme mise de côté, il fut maître d’école, puis clerc chez un procureur, puis braconnier. […] La reine n’y prit pas garde ; moins attentive aux louanges où Shakespeare l’appelait Diane, qu’aux injures de Scipion Gentilis qui, prenant la prétention d’Élisabeth par le mauvais côté, l’appelait Hécate, et lui adressait la triple imprécation antique : Mormo !

1754. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

Donnons quelques exemples de cette double critique, d’un côté large, éclairée, vraiment philosophique, de l’autre trop restreinte et trop circonspecte, trop jalouse de maintenir au détriment du libre génie, la règle et l’autorité. […] C’est prendre là le petit côté des choses.

1755. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre I. »

A côté de ces récits fantastiques ou simplement merveilleux se placent ceux ayant pour base un événement romanesque ou même une anecdote sans portée. […] C’est ainsi qu’à côté des fables ésopiques s’est constitué au moyen âge Le Roman du renard.

1756. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

Il fallait, de plus, apprendre à toute la terre ce que les savants et les historiens savaient seuls, c’est que, depuis plus de cent ans, d’énormes manuscrits, laissés par un homme de génie et dont la gloire a ce côté grandiose et pur d’avoir été posthume, confisqués par l’État et traités comme de vieilles momies égyptiennes, dormaient d’un sommeil qu’on pouvait croire éternel, sous leurs tristes pyramides de cartons incommunicables, au ministère des affaires étrangères, qu’on avait bien le droit d’appeler, à ce propos, des affaires étranges ! […] Par ce côté, l’homme de race restait pur dans les souillures de l’homme individuel… Tandis que les autres rois qui suivirent, Henri II, Charles IX, Henri IV, plus coupable encore, et Louis XIV, le plus coupable de tous, mirent jusque dans le sanctuaire de l’État toutes les couvées de leurs bâtards, et c’est de toutes ces honteuses couvées que Saint-Simon a raconté l’histoire jusque dans leurs dernières générations… Histoire effroyable, dont il a fait un argument et un exemple contre la légitimation des bâtards, doublement adultérins, de Louis XIV, la plus odieuse, la plus scandaleuse, la plus exécrable de toutes ces légitimations, et qu’il a écrite pour épouvanter de celle-là !

1757. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Henri Heine »

Et, en effet, c’est une conversion de la pensée de son auteur, ou une transformation, — comme on voudra, — que ce livre de Heine, repris en sous-œuvre, diminué par un côté, augmenté par l’autre, démenti par un troisième, et portant la trace, l’enrichissante trace de tous les atterrissements et de toutes les alluvions de la vie ! […] Il y a des philosophies qui sont presque, des poésies sans rhythme, il y a des métaphysiques qui ont un côté idéal, grandiose, religieux, et ce n’est pas pour rien sans doute qu’on parle des ailes d’or de la pensée de Platon.

1758. (1868) Curiosités esthétiques « VI. De l’essence du rire » pp. 359-387

Ces braves gens laissaient passer à côté d’eux la comédie de Robert Macaire sans y apercevoir de grands symptômes moraux et littéraires. […] Et pourtant, il y a en lui un côté faible, abject, antidivin et antilumineux.

1759. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »

Dans cette société inégale du moyen âge, le prince, le seigneur châtelain, le chevalier, touchèrent par un côté aux plaisirs les plus délicats du peuple ; ils firent des chansons pour lui. […] À chaque côté m’apparaissait je ne sais quoi de blanc ; et de là sortaient peu à peu d’autres couleurs.

1760. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 518-522

Le but moral largement conçu, comme il doit l’être pour la scène française, nous semble être de ce côté.

1761. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XIX » pp. 76-83

Balzac et Frédéric Soulié sont mis de côté.

1762. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « [Addenda] »

Ces deux textes mis à côté l’un de l’autre eussent été l’objet, assurément, d’un bien curieux examen : il n’a pas été donné au public — j’entends le public des amateurs et connaisseurs — de se livrer à cette comparaison73.

1763. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française. Ve et VIe volumes. »

C’est à cette manière si naïve de voir et de peindre qu’on doit tant de figures originales, piquantes ou, pour mieux dire, effrayantes de contrastes, et jusqu’ici envisagées trop absolument d’un seul côté : Danton, Desmoulins, Chaumette, Clootz, Saint-Just, Robespierre lui-même : un roman de Walter Scott n’offre pas des personnages plus vivants.

1764. (1874) Premiers lundis. Tome I « Madame de Maintenon et la Princesse des Ursins — II »

Cette fois, il n’y a pas moyen d’y échapper ; qu’on nous fasse seulement la grâce de penser qu’il n’y a rien de notre faute dans l’opposition, jusqu’au bout uniforme, que le second portrait va offrir à côté du premier.

1765. (1874) Premiers lundis. Tome I « A. de Lamartine : Réception à l’Académie Française »

Victor Hugo, admirateur, ami de tous deux, les suit et les presse ; mais, de son côté, la lutte n’est pas terminée, et la fumée du combat dérobe encore la victoire.

1766. (1874) Premiers lundis. Tome I « Deux révolutions — I. De la France en 1789 et de la France en 1830 »

Il n’y a nulle crainte et nul péril à continuer 89 par ce côté intelligent et pacifique, en y ajoutant tout ce qu’une expérience éclairée a pu donner depuis.

1767. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre V »

Nous réserverons donc le côté purement littéraire de l’étude pour n’envisager que les qualités de précision technique propres au vocabulaire de chacun de nos artistes.

1768. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De la tendresse filiale, paternelle et conjugale. »

Quand les parents aiment assez profondément leurs enfants pour vivre en eux, pour faire de leur avenir leur unique espérance, pour regarder leur propre vie comme finie, et prendre pour les intérêts de leurs enfants des affections personnelles, ce que je vais dire n’existe point ; mais lorsque les parents restent dans eux-mêmes, les enfants sont à leurs yeux des successeurs, presque des rivaux, des sujets devenus indépendants, des amis, dont on ne compte que ce qu’ils ne font pas, des obligés à qui on néglige de plaire, en se fiant sur leur reconnaissance, des associés d’eux à soi, plutôt que de soi à eux ; c’est une sorte d’union dans laquelle les parents, donnant une latitude infinie à l’idée de leurs droits, veulent que vous leur teniez compte de ce vague de puissance, dont ils n’usent pas après se l’être supposé ; enfin, la plupart ont le tort habituel de se fonder toujours sur le seul obstacle qui puisse exister à l’excès de tendresse qu’on aurait pour eux, leur autorité ; et de ne pas sentir, au contraire, que dans cette relation, comme dans toutes celles où il existe d’un côté une supériorité quelconque, c’est pour celui à qui l’avantage appartient, que la dépendance du sentiment est la plus nécessaire et la plus aimable.

1769. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre III. Ce que c’est que le Romanticisme » pp. 44-54

Pour Henri III, il faut absolument, d’un côté : Paris, la duchesse de Montpensier, le cloître des Jacobins ; de l’autre : Saint-Cloud, l’irrésolution, la faiblesse, les voluptés, et tout à coup la mort, qui vient tout terminer.

1770. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Laurent Tailhade à l’hôpital » pp. 168-177

Il faut lui rendre cette justice qu’il ne s’attaque qu’à des puissants du jour, qualifiés pour lui répondre par la plume ou par l’épée, et qu’on le trouve toujours du côté des opprimés, des affamés de justice et de vérité.

1771. (1890) L’avenir de la science « VII »

Si l’on met d’un côté la perfection, de l’autre la vanité, comment ne pas suivre la perfection ?

1772. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1851 » pp. 1-9

Un soir, dans un café à côté du Gymnase, par manière de passe-temps, nous jetions en l’air des titres de journaux. « L’Éclair », fait Villedeuil en riant, et continuant à rire : « À propos, si nous le fondions, ce journal, hein ? 

1773. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Rayons et les Ombres » (1840) »

De son côté, la rêverie a des minutes d’action.

1774. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean de Meun, et les femmes de la cour de Philippe-le-Bel. » pp. 95-104

On baissa les ponts-levis ; &, lorsque Richelet les eut passés, on les releva, de manière qu’il fut obligé de faire cinq quarts de lieue pour gagner une maison, n’y ayant point alors de fauxbourg de ce côté-là.

1775. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Latine. » pp. 147-158

Il vint des plaintes de tous côtés.

1776. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre VI. Suite des Moralistes. »

quel côté de choses n’a-t-il point saisi ?

1777. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lépicié » pp. 275-278

Lépicié veut placer ces trois tableaux en enseigne à sa porte, je lui garantis la pratique de tous ces gens qui chantent dans les rues, montés sur des escabeaux, la baguette à la main, à côté d’une longue pancarte attachée à un grand bâton, et montrant comment le diable lui apparut pendant la nuit, comment il se leva et s’en alla dans la chambre de sa femme qui dormait.

1778. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 24, objection contre la solidité des jugemens du public, et réponse à cette objection » pp. 354-365

Il n’en est pas de même du public quand il loüe les peintres et les poëtes, parce qu’ils ne sont jamais heureux ni malheureux du côté du succès de leurs productions, qu’autant qu’ils ont mérité de l’être.

1779. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame Sand ; Octave Feuillet »

Et cependant il y a eu deux livres — tous les deux de simples romans — qui ont fait entendre leur petit bruit de guimbarde à côté du vaste mugissement de la Vie de Jésus.

1780. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre III. Des éloges chez tous les premiers peuples. »

Il ne faut donc pas s’étonner si, parmi tous ces éloges guerriers, il n’y en a aucun où l’on ne trouve des femmes à côté des héros, et presque partout le contraste ou l’union de l’amour et des combats.

1781. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XV. De Tacite. D’un éloge qu’il prononça étant consul ; de son éloge historique d’Agricola. »

qui est descendu plus avant dans les profondeurs de la politique ; a mieux tiré de grands résultats des plus petits événements ; a mieux fait à chaque ligne, dans l’histoire d’un homme, l’histoire de l’esprit humain et de tous les siècles ; a mieux surpris la bassesse qui se cache et s’enveloppe ; a mieux démêlé tous les genres de crainte, tous les genres de courage, tous les secrets des passions, tous les motifs des discours, tous les contrastes entre les sentiments et les actions, tous les mouvements que l’âme se dissimule ; a mieux tracé le mélange bizarre des vertus et des vices, l’assemblage des qualités différentes et quelquefois contraires ; la férocité froide et sombre dans Tibère, la férocité ardente dans Caligula, la férocité imbécile dans Claude, la férocité sans frein comme sans honte dans Néron, la férocité hypocrite et timide dans Domitien, les crimes de la domination et ceux de l’esclavage, la fierté qui sert d’un côté pour commander de l’autre, la corruption tranquille et lente, et la corruption impétueuse et hardie, le caractère et l’esprit des révolutions, les vues opposées des chefs, l’instinct féroce et avide du soldat, l’instinct tumultueux et faible de la multitude, et dans Rome la stupidité d’un grand peuple à qui le vaincu, le vainqueur, sont également indifférents, et qui sans choix, sans regret, sans désir, assis aux spectacles, attend froidement qu’on lui annonce son maître ; prêt à battre des mains au hasard à celui qui viendra, et qu’il aurait foulé aux pieds si un autre eût vaincu ?

1782. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Elle y pensa pourtant encore par intervalles ; dans ses plus grandes dissipations, elle entretenait de ce côté quelque commerce de lettres ; elle leur écrivait à chaque assaut, à chaque douleur ; elle leur revint à la fin, et se partagea entre elles et Port-Royal. […] On était alors dans la première année de la Régence ; Mazarin essayait son pouvoir, et ce fut pour lui la première occasion de démêler les intrigues de cour, de mettre de côté les amis de Mme de Montbazon, Beaufort et les Importants : Mme de Motteville déduit tout cela en perfection. […] Les verves de ce merveilleux talent, on le sait, de quelque côté qu’elles se portent, ne sont ni rapides ni éloquentes à demi.

1783. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

J’ai été comme ébloui ; j’ai cru sentir la voûte du ciel s’écrouler sur moi, le plancher manquer sous mes pieds, le soleil et la nuit se confondre et entrer pêle-mêle, comme sous un coup de marteau, dans ma tête ; je n’ai pas eu le temps de respirer, j’étais essoufflé, ou plutôt il m’a semblé que j’étais poussé par une main puissante à travers des espaces incommensurables, tantôt répugnants, tantôt délicieux, tantôt par force, tantôt par plaisir ; ici affreuse stérilité, là fécondité prodigieuse, hurlements affreux d’un côté, musique caressante de l’autre ; allant où je ne voulais pas aller, m’arrêtant où je ne voulais pas m’arrêter, mais allant toujours, comme si la poigne du Juif errant m’eût déraciné de terre pour me contraindre à le suivre jusqu’en enfer ; en un mot, Monsieur, ce livre m’a souvent révolté, toujours entraîné, et je suis arrivé au bout en maudissant la route ; mais, comme la roue précipitée sur une pente d’abîmes où il lui est impossible de s’arrêter, j’étais moulu quand j’ai été au fond. […] Il est recueilli par ce bon saint évêque, qui ne lui fait pas l’aumône du soir seulement, mais l’aumône de son honneur, l’aumône de sa dignité d’homme, qui l’appelle : « mon frère », qui le fait asseoir à sa table, pour le réhabiliter par cette égalité chrétienne de l’innocence constante avec l’innocence reconquise du repentir justifié, qui lui montre la confiance absolue du juste dans le repentant, qui le croit incapable même d’une mauvaise pensée, qui lui prépare son lit dans son antichambre, qui y laisse l’argenterie, son seul trésor, qui ne ferme pas même le loquet, et qui s’endort sans peur à côté du crime mal assoupi dans ce cœur inconnu ! […] « — Également, insiste le conventionnel ; et, si la balance doit pencher, que ce soit du côté du peuple : il y a plus longtemps qu’il souffre !”

1784. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

L’une avait un genou en terre et tenait sur l’autre genoux un des enfants qui tendait ses bras du côté où pleurait sa mère ; l’autre avait ses deux jambes repliées sous elle et ses deux mains jointes comme la Madelaine de Canova sur son tablier de toile bleue ; la troisième était debout un peu penchée sur ses deux compagnes, et, se balançant à droite et à gauche, berçait contre son sein à peine dessiné le plus petit des enfants qu’elle essayait en vain d’endormir. […] Le foyer s’éteignait, mais la lune se levait pleine et éclatante dans le ciel limpide, et passant à travers les crénelures d’un grand mur de pierres blanches et les dentelures d’une fenêtre en arabesques, qui bornaient la cour du côté du désert, elle éclairait l’enceinte d’une clarté qui rejaillissait sur toutes les pierres. […] Mais l’homme ne vit pas seulement d’idéal ; il faut que cet idéal s’incarne et se résume pour lui dans des institutions sociales ; il y a des époques où ces institutions, qui représentent la pensée de l’humanité, sont organisées et vivantes ; la société alors marche toute seule, et la pensée peut s’en séparer et de son côté vivre seule dans des régions de son choix ; il y en a d’autres où les institutions usées par les siècles tombent en ruines de toutes parts et où chacun doit apporter sa pierre et son ciment pour reconstruire un abri à l’humanité.

1785. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre III. Pascal »

Son instruction littéraire paraît avoir été fort courte ; de ce côté Pascal est un « ignorant » de génie : c’est l’effet qu’il produira plus tard à tout le monde. […] Enfin les Provinciales sont un acte de bon goût, et comme de salubrité esthétique et littéraire : il était bon, au temps où la littérature profane allait se débarrasser du romanesque espagnol, de barrer la route aussi aux fantaisies extravagantes où l’imagination religieuse se complaisait de l’autre côté des Pyrénées. […] C’est prendre les choses par le petit côté que de rendre compte de sa conversion par l’état de ses nerfs et l’acuité de ses souffrances.

1786. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Le moi réagit de son côté plus ou moins et cherche à faire passer sous le couvert d’une autorité respectée, les règles de conduite qui lui conviennent. […] — mais assez souvent, les contradictions logiques et morales qui éclatent de tous côtés et que chacun accepte dans ses idées et dans sa conduite, pour un moyen de préservation et de succès de la société comme de l’individu. […] Seulement l’âme sociale réagit de son côté.

1787. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

Ils mettent surtout la victoire de leur côté, parce que Racine, à la fin de sa vie, reconnut ses erreurs, crut avoir manqué l’objet du théâtre, & qu’après avoir embrasé la scène de tant de feux, il tourna son talent à des sujets plus chastes & plus nobles. […] Mais de quel côté est la vérité ? […] Il dit, dans un autre endroit : « Je proteste que, depuis la première année que j’ai monté sur le théâtre, il y a déjà plus de cinquante ans, je l’ai toujours envisagé du mauvais côté, & que je n’ai jamais cessé de desirer l’occasion de pouvoir le quitter. » Le P. 

1788. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

Mettons en regard l’une de l’autre d’un côté l’idée raisonnable trouvée par les penseurs, de l’autre la formule exagérée sous laquelle les jeunes critiques essayèrent de la faire prévaloir. […] Jeunes et pleins de confiance, ils négligèrent l’opinion des penseurs : ils dédaignèrent d’écouter ce qu’on avait dit en Allemagne et peut-être ce qu’on disait en France à leurs côtés. […] Convions donc à la critique quotidienne, à côté des auteurs connus par leurs ouvrages, ces écrivains moins entreprenants qui bornent leur ambition à étudier et à sentir les œuvres d’autrui.

1789. (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Petit glossaire »

. — Courbé de deux côtés. […] pr. — Se répandre de différents côtés. […] — Être de tous côtés à la fois.

1790. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199

mais, en ce qui lui reste, malgré la mutilante simplification qu’on lui a fait subir, très intéressant, et, par bien des côtés, superbe. […] Quand il s’agit de la Révolution française, par quelque bout qu’on la prenne et de quelque côté qu’on l’envisage, le moraliste révolté doit planer au-dessus de l’historien et le rendre implacable ; car les crimes contre l’humanité et la morale universelle y furent plus grands et plus nombreux que les crimes de la politique. […] Alors, l’empereur d’Autriche, Léopold, le frère de Marie-Antoinette, disait cyniquement : « J’ai ma sœur en France, mais la France n’est pas ma sœur. » Catherine II de Russie — la seule tête qu’il y eût parmi toutes ces royales caboches — envoyait au siège d’Ismaïl des émigrés français, qui y entrèrent brillamment par la brèche, l’épée à la main et en souliers de bal, mais elle n’envoyait personne aux émigrés de Coblentz, et, dit Forneron, elle ne prenait même pas la peine de les tromper : « Quant à la jacobinière de Paris, — écrit-elle, — je la battrai en Pologne. » De son côté, Frédéric-Guillaume de Prusse n’ouvrait la gueule (écrit Grimm à cette même Catherine) que pour l’Alsace et la Lorraine.

1791. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Rien des vertus du cœur ne rachète les vices ou les crimes du cerveau, Les faiseurs d’analyse peuvent les séparer, les mettre à part les uns des autres pour le service et l’amusement de la curiosité humaine, la synthèse de la vie les reprend et les étreint dans son unité inflexible, et la balance morale est toujours emportée du côté des crimes spirituels, qui pèsent davantage, puisqu’ils sont les plus grands ! […] Par ce côté-là, le monde de la pensée se ferme, et si on veut marcher encore, il faut remonter vers la Vérité ! […] Il y a eu, de tout temps, de ces espèces de femmes, et la famille chrétienne a vécu à côté, — forte et impénétrable comme une forteresse, — sans pour cela se sentir menacée dans le cœur de sa vie intime et les racines mêmes de sa constitution.

1792. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

De tous côtés on se rend à l’évidence, et cette transformation est devenue un élément considérable de progrès. […] On retira cette éprouvette du bain et on la plaça sur la table à côté des autres. […] Par ce côté ces théories paraissent se relier à la vie pratique. […] Chez les animaux à sang froid, les réserves sont faites dans certains cas à longue portée et se rapprochent par ce côté de celles des végétaux. […] Nous avons énoncé les diverses hypothèses émises à ce sujet ; nous avons été de notre côté amené, par des faits que nous exposerons plus loin, à attribuer un certain rôle non seulement au protoplasma, mais encore au noyau des cellules.

1793. (1927) Approximations. Deuxième série

Une critique qui laisse de côté l’un et l’autre de ces jeux ne trouve guère dans l’œuvre de Valéry ces interstices si favorables à l’éclosion des parasites : quand il s’agit de Valéry on court toujours le danger d’aboutir à la paraphrase, et comme je me souviens que M.  […] Nous agissions chacun de notre côté. […] De là peut-être le vent de réaction qui dans les années antérieures à la guerre soufflait de tous côtés contre l’œuvre des deux frères. […] Mayne et de Violet Hunt (les contributions féminines sont ici au nombre des meilleures), — laissant même de côté J. […] Car comme il répond depuis qu’il est passé « de l’autre côté de notre cœur dans le secret de la vérité », ainsi que le disait Jouhandeau.

1794. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »

Ce jeu consistait à plier une baguette d’osier en demi-cercle, à en rapprocher les extrémités et à les lier par une corde, à nouer ensuite des cheveux d’inégale longueur aux deux côtés de l’arc (sapristi ! […] Nous sommes bien loin des vieilles pratiques traditionnelles :     1º Telle qu’une bergère au plus beau jour de fête… 2º Telle, aimable en son air, mais humble dans son style… Les classiques mettent d’un côté l’objet comparé, de l’autre côté l’objet auquel ils le comparent  et une cloison entre les deux. […] C’est, à mes yeux, le tort de M. de Lamartine en cet endroit. » « Mais laissons de côté l’argument religieux, voyons les choses humainement. […] Lamartine a rapproché, a rendu contemporains l’un de l’autre, deux états de société radicalement différents en apparence : D’un côté, des tribus de pasteurs nomades, chez qui se dessinent les premiers linéaments de la civilisation. […] De l’autre côté  et dans le même temps, ne l’oubliez pas  une ville énorme, si prodigieuse par ses édifices que nous serions incapables, aujourd’hui, d’en construire une pareille.

1795. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

D’un côté il ne sait ce que c’est que l’abstraction… Sur les âmes, il a les idées de Tertullien. […] Hugo admet en toutes choses ce que les philosophes appellent une finalité immanente, c’est-à-dire un désir, une aspiration interne, dont l’évolution mécanique des choses n’est que le côté extérieur. « Une formation sacrée accomplit ses phases, dit-il155. » « On ne peut pas plus circonscrire la cause que limiter l’effet… Toutes les décompositions de forces aboutissent à l’unité. […] Les esprits irréfléchis et rapides disent : — A quoi bon ces figures immobiles du côté du mystère ? […] Les admirateurs de Zola pourraient même, dans ces moments-là, comprendre Victor Hugo, si, à côté du il réaliste, n’y avait en lui un idéaliste aussi ailé que l’Ariel de Renan. […] Avoir continuellement à ses côtés une femme, une fille, une sœur, un être charmant, qui est là parce qu’elle ne peut se passer de vous, se savoir indispensable à qui nous est nécessaire, pouvoir incessamment mesurer son affection à la quantité de présence qu’elle nous donne et se dire : — puisqu’elle me consacre tout son temps, c’est que j’ai tout son cœur — voir la pensée à défaut de la figure, constater la fidélité d’un être dans l’éclipsé monde, percevoir le frôlement d’une robe comme un bruit d’ailes, l’entendre aller et venir, sortir, rentrer, parler, chanter ; et songer qu’on est le centre de ces pas, de cette parole, de ce chant ; manifester à chaque minute sa propre attraction, se sentir d’autant plus puissant qu’on est plus infirme… peu de félicités égalent celle-là.

1796. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Une foule de jeunes chevaliers et de plébéiens, au nombre de plus de cinq mille, choisis parmi les plus beaux et les plus robustes, se répandaient de tous côtés pour prôner son talent : ils étaient divisés par compagnies. […] Quel contraste que celui d’un vieux guerrier sombre et cruel, à côté d’une jeune beauté douce et modeste ! […] Hippolyte, de son côté, tout bon fils qu’il est, a bientôt essuyé ses larmes ; il se console avec sa maîtresse. […] C’est la marque d’un discernement exquis, d’avoir envisagé du côté plaisant le caractère principal, naturellement très odieux, et plus propre à exciter l’indignation que le rire. […] Il nous fait rire aux dépens de la sotte vanité d’une mère qui sèche de dépit de voir à ses côtés une jeune fille dont le voisinage lui donne des années et lui ôte des grâces.

1797. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Troisième série

Ce premier mérite est extrême, incomparable, met Stendhal tout à fait à part, à côté des La Bruyère et des Saint-Simon, dont, à tous les autres égards, il est si loin. […] A côté de la passion d’observer, il avait le goût, qui s’y joint naturellement, mais qui n’en fait point nécessairement partie, de l’exactitude. […] Et regardez à côté : petits bourgeois, demi-paysans provinciaux obscurs, ouvriers, tout ce petit monde est dévoré d’ambition. […] Il ne tombe pas de haut, il ne monte pas précisément d’en bas, il nous entoure, nous circonvient et nous enlace de tous les côtés. […] Il est vrai qu’en même temps il avait des regards en arrière du côté des poètes de 1800.

1798. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

C’est trop insister cependant sur ce côté sombre de la société anglaise. […] L’auteur ne s’est pas trompé une seule fois sur la valeur des écrivains qu’il avait à juger, non plus que sur le rang qu’il devait leur assigner ; J’entends adresser de divers côtés à la critique de M.  […] Spinola, qui avait de son côté interdit ce combat, reçut lord Herbert avec une bonne grâce tout italienne, en lui proposant un dîner à la place du duel qu’il était venu chercher. […] Il ne sait plus de quel côté faire passer sa route. […] Il appartenait à l’université de Cambridge, lorsqu’éclata la querelle entre le roi et le parlement, et il se rangea hardiment et ostensiblement du côté des cavaliers.

1799. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

D’un côté on maudit et l’on excommunie ; de l’autre, on pleure et on appelle. […] Après quoi, ils allèrent chacun de leur côté, afin de creuser un sillon. […] De chaque côté du pylône monumental par où l’on entrait dans le Saint des Saints, Hiram-Abi le fondeur avait élevé deux colonnes de métal. […] « Des nuages légers aériens, pareils à des plumes blanches, flottaient entraînés des deux côtés du ciel. […] Comme disait notre cher et vénéré Spinoza, l’homme est une girouette qui croit tourner librement du côté où le vent la pousse.

1800. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre I. La Renaissance païenne. » pp. 239-403

Le trop-plein de la séve intérieure se répand de ce côté, comme aussi dans les drames et les poëmes. […]   —  De chaque côté ils étaient placés tout du long. —  Mais tout le sol était jonché de crânes — et d’ossements d’hommes morts épars tout à l’entour,  — dont les vies, à ce qu’il semblait, avaient été là répandues,  — et dont les vils squelettes étaient restés sans sépulture. […] Au lieu d’écrire pour dire les choses, on écrit alors pour les bien dire ; on enchérit sur son voisin, on outre toutes les façons de parler ; on fait tomber l’art du côté où il penche, et comme il penche en ce siècle du côté de la véhémence et de l’imagination, on entasse l’emphase et la couleur. […] Dans ce cadre fourni par le moyen âge, il entasse tout, en homme de la Renaissance, la peinture littéraire des passions et la description médicale de l’aliénation mentale, les détails d’hôpital avec la satire des sottises humaines, les documents physiologiques à côté des confidences personnelles, les recettes d’apothicaire avec les conseils moraux, les remarques sur l’amour avec l’histoire des évacuations. […] La matière explorée, il nous dit : « Elle est telle, n’y touchez point de ce côté, il faut l’aborder par cet autre. » Rien de plus ; nulle preuve, nul effort pour convaincre ; il affirme, et s’en tient là ; il a pensé à la manière des artistes et des poëtes, et parle à la façon des prophètes et des devins.

1801. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre I. Les idées et les œuvres. » pp. 234-333

Burns, à l’école de l’arpenteur, et plus tard dans un club de jeunes gens, à Torbolton, agitait pour s’exercer les questions générales, et plaidait le pour et le contre afin de voir les deux côtés de chaque idée. […] » Il y a une beauté, une honnêteté, un bonheur en dehors des conventions et de l’hypocrisie, par-delà les prêches corrects et les salons décents, à côté des gentlemen en cravates blanches et des révérends en rabats neufs. […] Il croyait avoir « toutes les assurances possibles1173 » d’une vie future, et maintes fois, à côté d’une satire bouffonne, on trouve chez lui des stances pleines de repentir humble, de ferveur confiante ou de résignation chrétienne. […] Dans le reste, il était indolent, étudiait à bâtons rompus, apprenait mal les choses sèches et positives ; mais de ce côté le courant de son instinct était précoce, précipité et invincible. […] De larges nymphéas y traînaient tremblants, —  et à côté d’eux les nénufars étoiles luisaient, —  et tout à l’entour la molle rivière scintillait et dansait — avec des sons doux et un doux rayonnement.

1802. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161

Dans cette amitié entre deux âmes déjà si faites et si égales, il y a ceci pourtant à remarquer que si quelque supériorité semble, d’un côté, c’est plutôt de celui de La Boétie, en ce sens que c’est lui qui exhorte son ami et qui, l’aîné des deux, paraît aussi le plus ferme dans la voie de la vertu et de la pure morale. […] Nous y entrevoyons, non pas encore le Montaigne sceptique, railleur et malin que nous connaissons, mais un premier Montaigne jeune et ardent, enthousiaste, ce semble, et pourtant ayant à se garder du côté des plaisirs et de la volupté.

1803. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Saint-Martin, le Philosophe inconnu. — II. (Fin.) » pp. 257-278

Il me suffit de dénoncer ce côté chimérique et personnel, qui se mêle à d’autres idées élevées et vraiment dignes de n’y être pas compromises. […] Ce qui paraît sûr, c’est que Saint-Martin, qui avait eu d’abord l’auditoire assez mal disposé pour lui, finit par avoir les rieurs de son côté.

1804. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — II » pp. 454-475

mais il faut surtout ne pas oublier que M. de Meilhan avait été intendant général des armées sous le ministère de M. de Saint-Germain, et qu’il avait rêvé un grand avenir de ce côté. […] Il prédit, il dessine à l’avance un futur rival romantique de Racine et de Corneille ; nous aussi nous le croyons possible, mais nous l’attendons toujours : Les tragédies de Corneille, de Racine, de Voltaire (en nommant Voltaire à côté des précédents, il paie tribut au siècle) semblent devoir durer éternellement ; mais si un homme de génie donnait plus de mouvement à ses drames, s’il agrandissait la scène, mettait en action la plupart des choses qui ne sont qu’en récit, s’il cessait de s’assujettir à l’unité de lieu, ce qui ne serait pas aussi choquant que cela paraît devoir l’être, ces hommes auraient un jour dans cet auteur un rival dangereux pour leur gloire.

1805. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — II » pp. 150-171

Tout cela est ingénieux, neuf à sa date, mais incomplet et faux par un côté. […] Rigault lorsque son livre, qui comble une lacune dans l’histoire de notre littérature et qui a sa place assurée à côté des meilleurs, aura atteint une seconde édition.

1806. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) «  Essais, lettres et pensées de Mme  de Tracy  » pp. 189-209

— La vraie philosophie, c’est de préférer ce qu’on a et de voir toutes chose du bon côté. […] Elle a su rendre agréable et faire aimer une nature qui lui était si dissemblable, mais qu'elle embrasse par des côtés imprévus.

1807. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Benjamin Constant. Son cours de politique constitutionnelle, ou collection de ses divers écrits et brochures avec une introduction et des notes, par M. Laboulaye »

Je désirais que tous ceux qui partageaient les opinions que je professais alors… » Il y eut à ces mots, que je professais alors, une interruption et des rires bruyants du côté droit. […] Laboulaye, de son côté, en lui accordant de ne pas être « un méchant écrivain », ne l'a certainement pas flatté ni surfait.

1808. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe, et d’Eckermann »

Le corps auquel il appartenait guerroya, puis séjourna dans les Flandres et dans le Brabant ; le jeune soldat en sut profiter pour visiter les riches galeries de peinture dont la Belgique est remplie, et sa vocation allait se diriger tout entière de ce côté. […] Eckermann sera pour Gœthe, et par un côté du moins, cet informateur, ce baromètre vivant, cette pierre à aiguiser.

1809. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite.) »

Il était déjà en vue de la ville quand un coup de vent repousse le vaisseau de la côte d’Afrique, l’emporte en quelques heures à bien des lieues, de l’autre côté de la Sardaigne, en face de Cagliari, et quelques jours se passent à attendre le vent et à regagner le chemin perdu. […] Du reste, j’ai reçu dans ce palais le meilleur accueil possible du général Bernelle ; il m’a donné une ci-devant belle chambre dans laquelle j’ai couché par terre avec délices, car du moins j’étais à sec, et mes trois jours se sont passés à courir la ville et les environs, dessinant autant que possible les points intéressants, et j’ai fait une fameuse récolte de tableaux à faire. » L’honnête homme, l’homme de devoir et de probité percent à tout moment à côté des impressions du peintre guerrier ; si Horace aime les soldats, il les aime aux mains nettes et pures.

1810. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc (suite et fin.) »

Cet art byzantin fut inoculé par les Nestoriens fugitifs aux Arabes ; il poussa de ce côté une de ses branches, bientôt florissante ; et il s’insinua, il s’infiltra aussi, tout à l’opposé, dans notre Occident, dans notre Gaule, vers l’époque de Charlemagne, et entra pour beaucoup dans la formation de notre premier style roman. […] Le château, de son côté, tout en se revêtant à neuf et en prenant sa forme féodale, appropriée aux besoins de la défense, reçoit à l’intérieur son arrangement et sa distribution en vue de l’agrément et même du luxe qui s’introduit peu à peu ; il se meuble de mille objets curieux, que les romans du temps nous font connaître, et dont M. 

1811. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « LOYSON. — POLONIUS. — DE LOY. » pp. 276-306

Souffre donc quelquefois que, brisant la mesure, Je mette de côté la rime et la césure Et déroge un moment à mes goûts favoris, Puisqu’enfin les lecteurs chez nous sont à ce prix. […] Barbier par le côté lyrique, M.

1812. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « HISTOIRE DE LA ROYAUTÉ considérée DANS SES ORIGINES JUSQU’AU XIe SIÈCLE PAR M. LE COMTE A. DE SAINT-PRIEST. 1842. » pp. 1-30

Brunehaut, pour triompher des difficultés intérieures et se donner un point d’appui au dehors, tend la main au pape saint Grégoire, qui reprenait, de son côté, l’œuvre d’agrandissement du saint-siége. […] M. de Saint-Priest est parvenu à rendre beaucoup de physionomie et de lustre à ce personnage de Dagobert, pris d’un certain côté.

1813. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DE BARANTE. » pp. 31-61

Il eut ce que Mme de Staël a qualifié heureusement une réserve animée, de la discrétion dans le trait, une justesse prompte, quelque chose de ce que Mlle de Meulan, de son côté, marquait également. […] Cependant la pratique historique laissait de ce côté à désirer ; malgré l’élévation de l’enseignement, malgré ce talent de narrateur dont il devait faire preuve à son tour dans son Histoire de la Révolution d’Angleterre, M.

1814. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Pierre Corneille »

Pierre Corneille En fait de critique et d’histoire littéraire, il n’est point, ce me semble, de lecture plus récréante, plus délectable, et à la fois plus féconde en enseignements de toute espèce, que les biographies bien faites des grands hommes : non pas ces biographies minces et sèches, ces notices exiguës et précieuses, où l’écrivain a la pensée de briller, et dont chaque paragraphe est effilé en épigramme ; mais de larges, copieuses, et parfois même diffuses histoires de l’homme et de ses œuvres : entrer en son auteur, s’y installer, le produire sous ses aspects divers ; le faire vivre, se mouvoir et parler, comme il a dû faire ; le suivre en son intérieur et dans ses mœurs domestiques aussi avant que l’on peut ; le rattacher par tous les côtés à cette terre, à cette existence réelle, à ces habitudes de chaque jour, dont les grands hommes ne dépendent pas moins que nous autres, fond véritable sur lequel ils ont pied, d’où ils partent pour s’élever quelque temps, et où ils retombent sans cesse. […] Quitter l’Espagne dès l’instant qu’il y avait mis pied, ne pas pousser plus loin cette glorieuse victoire du Cid, et renoncer de gaieté de cœur à tant de héros magnanimes qui lui tendaient les bras, mais tourner à côté et s’attaquer à une Rome castillane, sur la foi de Lucain et de Sénèque, ces Espagnols, bourgeois sous Néron, c’était pour Corneille ne pas profiter de tous ses avantages et mal interpréter la voix de son génie au moment où elle venait de parler si clairement.

1815. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre III. L’Histoire »

L’idée d’appliquer la poésie française au récit des faits historiques germa de divers côtés : surtout en Angleterre, où la présence d’une langue vaincue, vile et méprisée, comme le peuple qui la parlait, conférait au français un peu de cette noblesse qui chez nous appartenait seulement au latin. […] S’étant croisé en 1248, il avait rencontré saint Louis à Chypre : la droiture, la vivacité, la gaieté de ce chevalier de vingt-quatre ans avaient séduit le roi, aux côtés de qui il resta pendant les six années de cette croisade de misère.

1816. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre II. Littérature bourgeoise — Chapitre I. Roman de Renart et Fabliaux »

La famille y est constituée aussi fortement que chez nous : tous ces barons sont mariés canoniquement ; Ysengrin a pour femme Hersent, Renart Ermeline ; Madame Fière la lionne figure aux côtés de Noble le lion, roi, comme il est juste, de la féodalité animale. […] D’un seul côté, ils sont moins vivants : car ils ne meurent pas, et rien n’est vraiment vivant que ce qui meurt.

1817. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « La jeunesse du grand Condé d’après M. le duc d’Aumale »

En somme, s’il est vrai, comme je le pense, que la vie la plus digne d’être vécue est celle qui nous permet de connaître l’humanité à tous ses étages, sous tous ses aspects, par tous ses côtés pittoresques et dans tous ses recoins moraux, le mieux est d’être né du peuple, et du plus petit. […] Six pages plus loin, Gassion empêche les fuyards de se rassembler et veille du côté du nord, guettant l’armée de Luxembourg, car Beck peut encore survenir.

1818. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Zucca, menacé de tous côtés, se détermine à lui confier tout ce qui se passe. […] Un des ennemis du poète comique, Saumaise, allait bientôt lui reprocher cette imitation comme « une singerie dont il était seul capable41 », et bientôt aussi, en 1661, Boursault s’empara du même sujet en disant simplement : « Le sujet est italien : il a été traduit dans notre langue, représenté de tous côtés. » La Jalousie du Barbouillé a une autre origine.

1819. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre quatrième »

Rousseau a compté parmi les poètes classiques, et la force de la coutume maintient encore ses odes à côté des Épîtres de Boileau et des chœurs d’Esther et d’Athalie, dans nos plans d’étude où manque Malherbe. […] Là encore il est tout entier de sa personne ; mais c’est le plus souvent cette personne par ses beaux côtés, par son bon sens qui est comme le bon sens de la France, par son goût supérieur à son talent, par ce naturel qui nous fait voir le fond de son cœur et nous apprend à lire dans le nôtre.

1820. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VIII. L’antinomie économique » pp. 159-192

De même les socialistes d’aujourd’hui mettent à part l’organisation économique d’un côté et de l’autre côté les croyances religieuses et morales, ces dernières considérées comme « choses privées ».

1821. (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421

Nos poètes leur rappellent Stace et Silius Italicus ; nos philosophes, Porphyre et Proclus ; l’éclectisme, des deux côtés, clôt la série. […] Puis, par un côté inférieur, auquel on songerait à peine, on appartiendrait à telle ou telle profession.

1822. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre IX. La littérature et le droit » pp. 231-249

Si elle n’est pas nouvelle, si elle existe plus grave, plus triste encore dans les cas de séparation, correctifs déjà anciens des mariages mal assortis, elle est devenue plus frappante, surtout plus fréquente ; elle a été compliquée par la faculté laissée aux deux divorcés de se remarier chacun de son côté. […] ― Fâcheuse subordination du beau à l’utile, ravalement de la littérature à de basses besognes, ont dit de leur côté les champions de l’art pour l’art, les élégants et dégoûtés partisans de ce que Victor Hugo appelle « l’art fainéant ! 

1823. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IV, Eschyle. »

Quoi qu’il fasse, il y reste toujours pris par quelque côté. […] Plus tard, Timothée ayant ajusté à la sienne deux fibres nouvelles, un des Éphores, le couteau en main, lui demanda de quel côté il préférait qu’on la mutilât.

1824. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »

Philiberte se ressent de ce voisinage ; à ce mot seul, il me semble voir un bonnet qui s’envole du côté des moulins à vent. […] De son côté, Frantz fait le fier et prétend à toute force lui donner pour rien sa musique.

1825. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE XIV »

Auprès de Claude, le jeune Antonin, un orphelin qu’il a recueilli et dont il a fait son disciple, vient d’inventer, de son côté, un fusil d’une incalculable portée. […] Mais les personnages sont ainsi faits, dans cette pièce à outrance : d’un côté des anges, de l’autre des monstres ou des coupables ; aussi excessifs les uns que les autres.

1826. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Condorcet, nouvelle édition, avec l’éloge de Condorcet, par M. Arago. (12 vol. — 1847-1849.) » pp. 336-359

Trouvant dans les Œuvres de Vauvenargues deux morceaux qui sont une « Prière » et une « Méditation » religieuse, Condorcet, que ces morceaux gênaient, déclare sans hésiter qu’ils ont été trouvés dans les papiers de l’auteur, après sa mort ; qu’ils n’ont été écrits, d’ailleurs, que par une sorte de gageure ; mais que les éditeurs ont jugé à propos de les ajouter aux Pensées de Vauvenargues, pour faire passer les maximes hardies qui sont à côté. […] Laissant de côté ce qui pouvait être discutable dans la conduite, M. 

1827. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mademoiselle de Scudéry. » pp. 121-143

Mais ce luth lui demandait trop de temps, et, sans y renoncer, elle aima mieux se tourner particulièrement du côté des occupations de l’esprit. […] C’est par ce côté aussi que je la juge, et que, tout en lui reconnaissant beaucoup de distinction et d’ingénieuse sagacité d’analyse, beaucoup d’anatomie morale, j’ajoute que le tout est abstrait, subtil, d’un raisonnement excessif et qui sent la thèse, sans légèreté, sans lumière, sec au fond et désagréable.

1828. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Lettres et opuscules inédits du comte Joseph de Maistre. (1851, 2 vol. in-8º.) » pp. 192-216

Prenons-le par les seuls côtés qui nous touchent. […] Après 1815, quand la maison de Savoie est rétablie dans son antique héritage, M. de Maistre, à la veille de rentrer dans sa patrie, mais lésé lui-même dans sa fortune et à peu près ruiné dans son patrimoine, ne forme plus que le vœu du patriarche ; il nous laisse voir l’unique fond de son désir au milieu de cet ébranlement de l’Europe, où le volcan ne se ferme d’un côté que pour se rouvrir d’un autre : « Ma famille, mes amis et mes livres suffisent aux jours qui me restent, et je les terminerais gaiement si cette famille ne me donnait pas d’affreux soucis pour l’avenir. » Faisant allusion à cette vivacité qu’il portait volontiers en tout, et dont il ne prétend pas s’excuser : Cependant, écrivait-il à un ami, si j’avais le plaisir de vivre quelque temps avec vous sous le même toit, vous ne seriez pas peu surpris de reconnaître en moi le roi des paresseux, ennemi de toute affaire, ami du cabinet, de la chaise longue, et doux même jusqu’à la faiblesse inclusivement !

1829. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « L’abbé Maury. Essai sur l’éloquence de la chaire. (Collection Lefèvre.) » pp. 263-286

Les mœurs furent de tout temps son côté faible ; il avait les passions violentes et peu idéales, et le propos familier trop souvent à l’unisson. […] À propos des décrets que provoquait la résistance du clergé à la Constitution civile, voyant quelques-uns de ses amis essayer de les combattre : « Laissez-les faire, répétait l’abbé Maury, nous aimons leurs décrets, il nous en faut encore trois ou quatre. » S’il disait là ce qu’il ne fallait pas dire, en revanche sa parole agressive, provocante, irritante, arrachait bien souvent au côté gauche le secret que la tactique des meneurs aurait voulu dérober.

1830. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538

Que ce ne soit pas une raison pour nous de lui refuser les qualités abondantes, naturelles et agréables, dont il fait preuve tout à côté. […] Cependant, tandis qu’il est à Toulouse, Marmontel, dont l’activité et le talent cherchent de tous côtés une voie à se produire, concourt pour les Jeux floraux ; il manque le prix la première fois, et, dans son dépit, il écrit à Voltaire en lui envoyant son ouvrage ; il en appelle à lui comme à l’arbitre souverain de la poésie.

1831. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

Il était trop mal fait pour se faire une intrigue d’amour dans une cour où cette passion régnait fort : il se jeta tout à fait du côté des affaires. […] En s’opposant de toutes ses forces à ce qu’on livrât la place de Bordeaux à Cromwell avec qui l’on avait ouvert des négociations, en s’opposant vers la fin à l’incroyable faiblesse du prince de Conti qu’on avait presque décidé à conduire sa belle-sœur, la princesse de Condé, en Espagne, Cosnac rendit un service et à son prince et au roi, et ici sa vue s’élève un peu ; on entrevoit quelque chose de cette moralité politique qui va mettre en première ligne la patrie ; c’est par ce côté que nous le trouverons digne plus tard de comprendre et de servir Louis XIV.

1832. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1881 » pp. 132-169

Il avait à ses côtés, dans une toute petite chambre, presque remplie par un immense lit, un vieux et un jeune prêtre. […] Ce qu’il a dit de plus original : c’est que nos pêches de Montreuil sont des navets à côté des pêches, venant dans les serres de là-bas.

1833. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre II. Shakespeare — Son œuvre. Les points culminants »

Dans Prométhée, la volonté est clouée aux quatre membres, par des clous d’airain et ne peut remuer ; de plus elle a à côté d’elle deux gardes, la Force et la Puissance. […] À côté d’Othello, qui est la nuit, il y a Iago, qui est le mal.

1834. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre II : De la méthode expérimentale en physiologie »

Par un autre côté, la vie se lie à l’être pensant, sentant et voulant. […] Lorsque le philosophe prend d’un côté un morceau de marbre, et de l’autre une grande pensée, un grand sentiment, un acte de vertu, il n’a pas de peine à démontrer que ces phénomènes répugnent à la nature du marbre ; mais, lorsque d’intermédiaire en intermédiaire il s’est élevé du minéral au végétal, du végétal à l’animal, de l’animal à l’homme, lorsqu’il passe du travail chimique au travail vital, de là au travail psychologique, — lorsque enfin il vient à remarquer que de la vie consciente à la vie inconsciente, et réciproquement, il y a un va-et-vient perpétuel et un passage insensible et continu, il ne peut s’empêcher de demander en quoi consiste ce moyen terme entre l’âme pensante et la matière brute, qui lie l’une à l’autre, et qui, sans pouvoir se séparer de la seconde, est ici-bas la condition indispensable de la première.

1835. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution française »

Au contraire, à mes yeux du moins, ce jugement sur les hommes de la Révolution est le côté véritablement supérieur et profond de l’Histoire des Causes, et je demande qu’on me permette de déduire les raisons de cette opinion. […] Plus à l’aise que moi, Cassagnac nous les a montrées, dans son livre, avec une force de renseignement et une connaissance si approfondies, que ceux qui ont discuté les idées de son histoire n’ont pas osé toucher à ce formidable côté des hommes.

1836. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre II. Réalité des idées égalitaires »

Et leur respect des décisions de la majorité ne s’explique-t-il pas parce que, comme le dit Tocqueville11, il leur paraît invraisemblable qu’ayant tous des lumières pareilles, la vérité ne se rencontre pas du côté du plus grand nombre ? […] Des conventions de plus en plus nombreuses se nouent, un droit international privé se constitue à côté du droit international public, prouvant que, malgré tout ce qui sépare les nations modernes, elles reconnaissent aux hommes en tant qu’hommes une valeur propre.

1837. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Que l’on mette, par exemple, un dessin de Delacroix à côté d’un dessin d’Ingres, la différence sautera aux yeux. […] Je laisse de côté ce qu’il y a de méprisable dans la contrefaçon artistique. […] On remarquera en effet que dans toute phrase métaphorique, à côté des mots pris au sens figuré, il s’en trouve toujours quelques-uns présentés au sens direct, qui précisent l’idée. […] Des deux côtés c’était la même erreur : souci exagéré de la forme et du procédé. […] Laissons donc de côté les objections, et voyons l’art idéaliste au travail, transformant les objets réels pour les amener à un degré plus élevé de perfection et de beauté.

1838. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome I

À côté du Scientisme se développait le Démocratisme. […] Le plaisant est que ce reproche fut adressé par Balzac lui-même à Stendhal, et que celui-ci incriminait de son côté le style de Mérimée ! […] Vous y trouverez, à côté d’une théorie sur la musique, une théorie sur les objets d’art, à côté d’une physiologie de la table et de la cuisine à rendre jaloux Brillat-Savarin, des notes sur l’Allemagne et les Allemands qui condensent des volumes entiers en quelques lignes, comme celle-ci : « La naïveté de beaucoup d’Allemands n’est pas continue. […] Or l’intelligence, ce sont les intellectuels, c’est-à-dire les lettrés à côté des savants. […] Cette lutte brutale, pour la vie d’un côté, pour l’hégémonie de l’autre, s’est éclairée tout à coup d’un rayon d’idée.

1839. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « AUGUSTE BARBIER, Il Pianto, poëme, 2e édition » pp. 235-242

A côté du gracieux mensonge, que M.

1840. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Études sur Blaise Pascal par M. A. Vinet. »

Il n’aurait point sans doute, comme le fit plus tard l’illustre auteur du Génie du Christianisme, porté ses principales couleurs sur le côté magnifique ou touchant du catholicisme, considéré surtout dans ses rapports avec la société ; il n’aurait pas cependant négligé les grandeurs et les beautés aimables de la religion.

1841. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Mignet : Histoire de la Révolution française, depuis 1789 jusqu’en 1814. 3e édition. »

Dans l’une les faits se rangent à l’appui d’une loi énoncée par avance, dans l’autre les lois découlent du simple récit des faits ; d’un côté l’intention logique est partout empreinte et s’est tout subordonné, de l’autre on aperçoit encore le laisser-aller du narrateur qui volontiers se livre aux descriptions et impressions du moment.

1842. (1874) Premiers lundis. Tome I « Walter Scott : Vie de Napoléon Bonaparte — II »

Si nous revenons sur un sujet aussi fastidieux que facile, c’est moins pour nous acharner aux côtés faibles et honteux d’un homme de génie, que pour confirmer notre critique dans l’esprit de nos lecteurs, et justifier, s’il est besoin, notre jugement.

1843. (1874) Premiers lundis. Tome II « Adam Mickiewicz. Le Livre des pèlerins polonais. »

Mickiewicz a pris la grande infortune polonaise de ce côté ardent et mystique, si propice à la poésie.

1844. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVIII. Pourquoi la nation française était-elle la nation de l’Europe qui avait le plus de grâce, de goût et de gaieté » pp. 366-378

Le roi, de son côté, devant se considérer, à quelques égards, comme le dispensateur de la gloire, comme le représentant de l’opinion, ne pouvait récompenser qu’en flattant, punir qu’en dégradant.

1845. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre I. La poésie »

Il n’avait pas besoin de cela pour mettre de son côté un public dont il exprimait le goût secret.

1846. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vielé-Griffin, Francis (1864-1937) »

Un mot caractériserait volontiers adjectivement l’œuvre du poète Yeldis et en marquerait davantage et plus étroitement le côté le plus général : la poésie de M. 

1847. (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre IX. L’avenir de la Physique mathématique. »

. — Cette dynamique des électrons peut être abordée par bien des côtés, mais parmi les chemins qui y conduisent, il y en a un qui a été quelque peu négligé, et c’est pourtant un de ceux qui nous promet le plus de surprises.

1848. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Feuilles d’automne » (1831) »

qui bégayent des formules, mauvaises d’un côté, bonnes de l’autre ; les vieilles religions qui font peau neuve ; Rome, la cité de la foi, qui va se redresser peut-être à la hauteur de Paris, la cité de l’intelligence ; les théories, les imaginations et les systèmes aux prises de toutes parts avec le vrai ; la question de l’avenir déjà explorée et sondée comme celle du passé.

1849. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préfaces de « Marion de Lorme » (1831-1873) »

Les révolutions ont cela de bon qu’elles mûrissent vite, et à la fois, et de tous les côtés, tous les esprits.

1850. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre premier. »

Ces deux petits faits mis ainsi à côté l’un de l’autre, racontés dans le même nombre de vers et dans la même mesure, font un effet très-piquant.

1851. (1879) Balzac, sa méthode de travail

De côté et d’autre, se pressent des troupes de pensées pour remplacer les pelotons décimés par les biffures ; il en vient par bandes serrées, par petits groupes résolus : le recto ne suffit plus ; derrière, au verso, s’avancent de gros bataillons.

1852. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XV. Des ouvrages sur les différentes parties de la Philosophie. » pp. 333-345

La maniere dont M. de Bremond, mort à la fleur de son âge, avoit commencé à publier les Transactions philosophiques, les auroit mis en état de figurer à côté des Mémoires précédens.

1853. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126

De ce jour, la montre d’or pendit au côté de l’ouvrière, à qui son travail suffisait à peine pour avoir du pain.

1854. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 16, objection tirée du caractere des romains et des hollandois, réponse à l’objection » pp. 277-289

L’air y est toujours pernicieux de quelque côté que le vent souffle, ce qui met en évidence que la terre est la cause de l’altération de l’air.

1855. (1897) L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales

L’esprit plierait sous le poids des connaissances infinies que suppose un monde infiniment divers si, par des simplifications méthodiques, il ne laissait de côté le détail pour s’en tenir aux aspects les plus généraux.

1856. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La défection de Marmont »

Ceux qui sont aptes de nature à recevoir le contrecoup de l’émotion voilée et contenue dans un livre, par un autre côté vibrant et sonore, saisiront bien le double accent de ce livre, et ils en seront touchés comme nous l’avons été.

1857. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Louandre »

Louandre n’a été ni assez philosophe ni assez poète ; il a été de l’entre-deux, et c’est dommage… Car, s’il avait pris les choses seulement par le côté poétique, il aurait pu nous donner un livre où la science du chroniqueur et de l’antiquaire se serait mêlée à ce qui fait vivre les livres plus que la science elle-même : le style, la couleur, l’émotion !

1858. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Véron »

Le Docteur Véron22 I Sous la solennité d’un titre qui par un côté touche à l’histoire : Quatre ans de règne, et par l’autre au pamphlet : Où en sommes-nous ?

1859. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — II »

Aujourd’hui comme jadis, il me paraît très profond le mot de l’homme que j’ai le plus estimé, de ce Franz Wœpke qui disait : « J’ai pris la vie par le côté poétique. » Sous le nom de Paul, dans les Philosophes classiques 2, puis dans le musicien du dernier chapitre de Graindorge, et ailleurs encore, bien souvent, j’ai décrit cette résignation, ce calme, cette politesse, ce labeur désintéressé.

1860. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VII. D’Isocrate et de ses éloges. »

Ainsi presque toutes les réputations sont des procès indécis, qu’on perd d’un côté et qu’on gagne de l’autre ; l’un méprise, l’autre admire.

1861. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IX. »

Cicéron, il est vrai, nous dit que la poésie d’Anacréon roulait toute sur l’amour. » Mais un docte et ingénieux Hellène, l’empereur Julien98, désignait Anacréon comme ayant fait beaucoup de poésies, les unes sérieuses et graves, les autres agréables et riantes ; et il le nommait à côté d’Alcée et d’Archiloque, avec la seule différence de sa vie prospère et voluptueuse aux rudes épreuves, aux passions violentes ressenties par les deux poëtes de Lesbos et de Paros.

1862. (1888) Portraits de maîtres

Alfred de Vigny, ce fut là un des côtés les plus saisissants de son originalité, sentit mieux que personne combien les poètes à travers le temps revivent en ceux qui leur succèdent et sont solidaires les uns des autres. […] Je m’appris à couver longtemps une pensée, à en attendre l’éclosion pour la saisir du côté le plus favorable. […] La période thermidorienne est trop connue sous un certain côté pour que nous insistions avec Michelet sur ces représailles passionnées. […] De ce côté la séparation semble plus accusée que jamais. […] Félicite-toi de n’être pas mort sans avoir senti, expérimenté ce côté profond de la vie.

1863. (1888) Poètes et romanciers

L’idée seule d’assister à des cérémonies, d’y porter l’habit brodé, de prononcer, l’épée au côté, des discours d’apparat, en présence d’un nombreux auditoire, suffit pour le glacer d’effroi. […] Je m’appris à couver longtemps ma pensée, à en attendre l’éclosion pour la saisir du côté le plus favorable. […] Il y a tout un côté dans la science par où elle agit profondément sur le sentiment et sur l’imagination, et c’est par ce côté qu’elle appartient à la poésie. […] Il y aurait eu là de larges horizons à nous ouvrir, de ce côté de l’humanité passée qui prête tant à l’imagination, et certes de pareils sujets étaient dignes de tenter un poète tel que M.  […] Il a été trop exigeant envers lui-même, en se refusant ces vives et larges peintures ; il n’a pris que le côté abstrait de son sujet.

1864. (1890) Le réalisme et le naturalisme dans la littérature et dans l’art pp. -399

Pour de tout autres raisons, nous laisserons de côté des œuvres qu’une façon de dire encore assez répandue qualifie de réalistes. […] Des manants se battent sur la scène : les spectateurs, par imitation, se « boutent » les uns les autres : c’est une « farce » qui s’improvise à côté du mystère. […] Mazas, cette « conception architecturale digne de prendre place à côté des œuvres les plus philosophiques de l’école critique ». […] Zola espère de son côté que le régénérateur du théâtre, — il ne dit pas du roman, — apparaîtra bientôt, et son cœur en tressaille d’aise. […] Je repousse de toutes mes forces le côté démoc tel qu’on l’a compris en langage de club.

1865. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

L’autre entend par libertés des privilèges possédés par certaines collections d’individus, et qui soient pouvoirs limitateurs du côté du pouvoir central. […] Ils sont tenus de savoir commander du côté du peuple et obéir du côté du roi. […] Il est attiré de ce côté-là. […] On voudrait qu’ils eussent même génie pour que la question fût également pénétrée de clartés en toutes ses profondeurs des deux côtés. […] Même leur chimère d’égalité avait son côté heureux.

1866. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

J’ai regardé, je l’avoue, plus d’une fois du côté du scepticisme absolu. […] Je me range du côté où je découvre le moindre mal associé au plus grand bien. […] Le portefeuille en bandoulière, la lorgnette au côté, les crayons à la main, au galop de son cheval, il devançait les premières colonnes pour avoir le temps de dessiner en attendant que la troupe le rejoignît. […] De son vivant, il cachait ses vers à ses compatriotes, qui, de leur côté, ne sont guère curieux de poésie, dit-on. […] Il soulevait de ses gros doigts les feuillets fermés de trois côtés et il y fourrait le nez comme un cheval dans sa musette.

1867. (1899) Arabesques pp. 1-223

Consécutivement à mon parti pris, et par une déduction d’apparence assez logique, on a protesté, un peu de tous les côtés, contre mes injustices. […] Le petit homme sentait bien que ses grisailles faisaient piteuse mine à côté des fresques lumineuses de Michelet. […] D’autres, laissant de côté les rites, vantent cette lâche morale du Christ bonne à faire des résignés qui peineront docilement, qui s’humilieront dans l’attente du règne de Dieu. […] Beaucoup ne parviennent pas à rendre leur émotion : nous les laisserons de côté. […] Lorsque vous m’êtes devenus inutiles, je vous ai mis de côté.

1868. (1893) Alfred de Musset

Elles sont d’un débutant qui cherche sa voie, et n’est pas irrésistiblement entraîné d’un côté plutôt que de l’autre. […] George Sand avait déjà commencé, de son côté, à exploiter la mine des souvenirs. […] D’aucun côté — cette remarque est essentielle pour la connaissance de leurs caractères, — d’aucun côté il n’y a trace, au début de la rupture, de l’abîme de rancune et d’irritation que les mauvais services de leur entourage allaient creuser entre eux, et à leurs dépens. […] Comme elle traversait une prairie voisine, un chevreau blanc, qui paissait en liberté dans un champ, accourut à elle ; elle lui fit quelques caresses, et regarda de côté et d’autre, comme pour chercher une herbe favorite à lui donner. […] Un soir, ils sont sur le balcon de Brigitte, contemplant les splendeurs de la nuit : « Elle était appuyée sur son coude, les yeux au ciel ; je m’étais penché à côté d’elle, et je la regardais rêver.

1869. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

Les Propylées, le temple d’Érechthée ou celui des Cariatides, sont à côté du Parthénon ; chefs-d’œuvre eux-mêmes, mais noyés dans ce chef-d’œuvre : l’âme, frappée d’un coup trop fort à l’aspect du premier de ces édifices, n’a plus de force pour admirer les autres. […] LXI Du milieu des ruines qui furent Athènes, et que les canons des Grecs et des Turcs ont pulvérisées et semées dans toute la vallée et sur les deux collines où s’étendait la ville de Minerve, une montagne s’élève à pic de tous les côtés. […] Elles forment, de ce côté du temple, un chaos ruisselant de marbre de toutes formes, de toutes couleurs, jeté, empilé, dans le désordre le plus bizarre et le plus majestueux : de loin, on croirait voir l’écume de vagues énormes qui viennent se briser et blanchir sur un cap battu des mers.

1870. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Mme Gervaisais, jeune veuve riche, intelligente et d’esprit indépendant, vient à Rome avec son petit enfant, s’éprend de la Rome païenne, puis s’en détache, subit ensuite dans son imagination et dans son cœur la Rome chrétienne, est décidément convertie par une maladie de son petit garçon et sa guérison miraculeuse, est prise d’une dévotion exigeante et insatiable, se livre à un directeur féroce, s’enfonce dans un ascétisme sombre, renonce à tout, même à l’amour maternel, s’éveille pourtant de cette folie à la voix de son frère, un soldat, qui l’éclairé brusquement sur son mal et qui veut la sauver ; mais elle tombe morte avant de quitter Rome, sous la bénédiction du pape  Près d’elle, un autre malade, le petit Pierre-Charles, un bel enfant idiot, d’une sensibilité violente et qui aime furieusement sa mère. « La musique et son cœur, c’était tout cet enfant, un cœur où semblait avoir reflué, l’élargissant, ce qui lui manquait de tous les autres côtés. […] Qu’on juge de la précision de cette chasse par quelques détails : «… La mélancolique métamorphose se faisait, changeant sur les toiles l’azur matinal des paysages en pâleurs émeraudées du soir… Au-dessus de la copie de Saint-Marc, du noir était entré dans la gueule ouverte du lion… Le parquet perdait le reflet des châssis de bois blanc qui se miraient dans son luisant… » Et voici le trait final : « Une paillette, sur le côté des cadres, monta, se rapetissa, disparut à l’angle d’en haut ; et il ne resta plus dans l’atelier qu’une lueur d’un blanc vague sur un œuf d’autruche pendu au plafond et dont on ne voyait déjà plus ni la corde ni la houppe de soie rouge. » Qu’on lise tout le morceau, on y sentira, parmi l’amusement des détails, la mélancolie légère de cette décroissance et de cet insensible effacement du jour dans un fouillis d’objets élégants et brillants qui se noient l’un après l’autre, doucement et silencieusement, dans la nuit. […] 20 » Dans la forêt de Fontainebleau, ils voient les plus petites choses : «… Son regard s’arrêta sur le rocher ; il en étudia les petites mousses vert-de-grisées, le tigré noir des gouttes de pluie, les suintements luisants, les éclaboussures de blanc, les petits creux mouillés où pourrit le roux tombé des pins. » Mais à côté ils sentent profondément les grands spectacles : la vallée de Franchart les fait rêver de cataclysmes préhistoriques, de nature antédiluvienne21.

1871. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Quel livre que celui qui peut passer dans votre main de la vie au néant, du soleil sous la terre, du temps à l’éternité, sans pâlir à vos yeux, et qu’on peut lire des deux côtés de la tombe sans changer de feuillet ! […] Demandez-le au tisseur d’étoffes qui use sa vie, dans une cave humide, à passer éternellement le même fil à côté du même fil sur le métier qui est à la fois son gagne-pain et son supplice ! […] Non, je ne crains pas d’affirmer, après les avoir étudiées dans tous les états et dans tous les pays, que la vie ne vaut pas le prix de travail, de misère, de peines, de supplices par lequel on achète la vie, et que, si on mettait, au dernier jour, dans les deux bassins d’une balance, d’un côté la vie physique, et de l’autre ce que coûte le pain qui a alimenté la vie physique, le prix que l’existence physique coûte ne parût supérieur à ce qu’elle vaut, et qu’à fin de compte ce ne fût la peine qui fût redevable à la vie !

1872. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

Il est admirable du côté du raisonnement ; mais il a peu d’onction & même de pathétique. […] Dans cette vue, il le présente par tous les côtés qui peuvent le faire connoître, & le faire aimer. […] Il compose d’abord un Factum en faveur d’une femme mariée qui disputoit un enfant à une fille, & ce Mémoire ayant été bien reçu du public, on fut, dit-il, endiablé à me croire habile homme, & on me porta des procès de tous côtés.

1873. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

Or c’est là précisément le côté mis en relief par tous les écrivains de l’antiquité, qu’il s’agisse des individus ou des nations. […] A côté des chroniqueurs et des historiens purement narrateurs, il y a eu sans doute des historiens éloquents ou profonds à la manière de Thucydide, comme Machiavel et Guichardin ; mais entre les mains des uns comme des autres, l’histoire est restée un genre littéraire, la représentation toute personnelle et toute dramatique des événements. […] La critique moderne y voit, à côté du génie propre de l’individu, le génie de la race, du peuple, de l’époque où est né l’orateur, le poëte, l’artiste, le romancier ; elle montre l’individu se nourrissant de la substance, s’inspirant de l’âme de ce génie, recueillant et méditant ses traditions, ses mœurs, ses idées, ses sentiments, tous les éléments de sa vie passée ou présente, pour les reproduire par une création véritable de son génie personnel.

1874. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Comment, ayant cette amie à son côté, en vient-il à songer au suicide ? […] Quand la lettre me parvint au-delà des mers (« au-delà des mers » veut dire simplement « de l’autre côté de la Manche »), ma sœur elle-même n’existait plus : elle était morte aussi des suites de son emprisonnement. […] La présence réelle dans le Saint-Sacrement m’était aussi sensible que la présence de ma mère à mes côtés. […] Mais il n’eut ce ministère qu’à Gand, où il était déjà mis de côté avant qu’on fût rentré à Paris. » (Sainte-Beuve.) […] Et, à côté des portraits, il y a les récits des événements auxquels il a assisté, qu’il a vus de ses yeux, qu’il croit souvent avoir dirigés.

1875. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Je laisse de côté Regnard, que je connais bien aussi, ayant écrit sur lui tout un chapitre dans ma thèse de doctorat. […] » Or, André, de son côté, a tendresse de cœur pour Mlle de Brignac. […] Il mettra les torts de son côté et fera semblant d’avoir « introduit une maîtresse au domicile conjugal ». […] Que Scarmentado, de son côté, trompe sa femme, et ce sera l’accord parfait, la félicité absolue. […] En bas, des deux côtés du bassin où furent les fontaines lumineuses, de petites taches sombres cheminent.

1876. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Brunetière4 se rangea, lui aussi, de ce côté. […] Un vieux monsieur marchait à côté d’elle en regardant les pavés. […] Le canon grondait du côté des Tuileries. […] Il s’appuie d’un côté sur les loges, de l’autre sur deux ou trois châteaux qui se sont « ralliés ». […] Tournez-vous donc là-bas, du côté du levant.

1877. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Une main intelligente opérera plus tard un triage de ses œuvres ; elle mettra de côté les morceaux d’inspiration. […] Mais ce n’est point par ses côtés héroïques que son poème m’a le plus séduit. […] De son côté elle avait des doutes et, probablement, de grandes tristesses, car elle l’aimait, et il l’aimait aussi. […] De son côté, elle l’aime éperdument et l’encourage à persévérer dans ses dispositions magnanimes. […] À côté d’Hermann se dresse Frida, la petite nihiliste.

1878. (1930) Le roman français pp. 1-197

Paul Bourget participent de ce genre ; aussi bien que, de l’autre côté de l’eau, ceux de Dickens et de Thackeray selon M.  […] On conçoit bien alors de quel côté il se rangea dans l’affaire Dreyfus, qui divisa la France en deux camps. […] Mais il y avait surtout cela, qui fait honneur à l’indépendance d’esprit du Français : puisqu’il y avait une thèse nationaliste, on se devait d’en entendre une autre, il fallait envisager les deux côtés d’un problème vital. […] Certes, le Côté de Guermantes est tout pénétré en dessous — on pourrait presque dire sournoisement — d’ironie à l’égard de cette aristocratie où il est si fier de fréquenter. […] D’ailleurs, et je dois m’en excuser, envisageant trop leur talent du côté qui intéresse le moins la littérature : le plus ou moins d’orthodoxie et de sincérité de leur catholicisme.

1879. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Le bien s’y présente de tous les côtés : l’onction y gagne nécessairement les cœurs. […] Si l’on veut croire les médecins, la raison est de leur côté. […] Le public, accoutumé à les voir dans l’avilissement, avoit peine à les mettre à côté des médecins. […] Le journaliste, pour toute réponse à cette lettre, la fit imprimer à la suite d’un de ses mémoires, avec des notes à côté. […] Il semble cependant que, de ce côté-là, ses preuves étoient faites.

1880. (1895) Hommes et livres

Hardy mit Troie d’un côté du théâtre et le camp des Grecs de l’autre. […] À force de s’entendre indiquer que ce côté droit était Tolède, et ce côté gauche un désert, et ce fond la cour de l’empereur, le spectateur remarqua malicieusement que Tolède et la cour de l’empereur et le désert se touchaient de bien près. […] Je laisserai de côté toute exposition, examen et discussion des actes politiques : je chercherai l’homme. […] Faguet, qu’à côté du critique il y a dans Montesquieu un politique positif, ayant des vues susceptibles d’application, un programme arrêté. […] Dans ce pays, comme chez nous, la sensibilité sévissait, et de ce côté nous n’avions rien à apprendre ni à envier.

1881. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Elles ne sont plus élues dans les clubs quand on nomme les belles dont on boit la santé ; elles sont obligées par leurs principes de se coller une mouche sur le côté du front où cela va le plus mal ; elles se condamnent à perdre les toilettes du jour de naissance ; il ne leur sert de rien qu’il y ait une armée et tant de jeunes gens porteurs de chapeaux à plumes ; elles sont forcées de vivre à la campagne et de nourrir leurs poulets, juste dans le temps où elles auraient pu se montrer à la cour et étaler une robe de brocart, si elles voulaient se bien conduire… Un homme est choqué de voir un beau sein soulevé par une rage politique qui est déplaisante même dans un sexe plus rude et plus âpre… Et cependant nous avons souvent le chagrin de voir un corset près d’être rompu par l’effort d’une colère séditieuse, et d’entendre les passions les plus viriles exprimées par les plus douces voix… » Mais, heureusement, ce chagrin est rare ; « là où croissent un grand nombre de fleurs, la terre de loin en semble couverte ; on est obligé d’avancer et d’entrer, avant de distinguer le petit nombre de mauvaises herbes qui ont poussé dans ce bel assemblage de couleurs. » Cette galanterie est trop posée ; on est un peu choqué de voir une femme touchée de si près par des mains si réfléchies. […] Cette source de croyance jaillit en lui de tous côtés ; en vain elle est enfermée dans le conduit régulier du dogme officiel ; les textes, les arguments dont elle se couvre laissent voir sa véritable origine. […] Les nuages reposaient encore sur une des deux moitiés, en sorte que de ce côté je ne pus rien découvrir ; mais l’autre était un vaste océan semé d’îles innombrables : ces îles étaient couvertes de fruits et de fleurs, et entrecoupées de mille petites mers brillantes qui serpentaient tout au travers. […] Ne juge pas que l’homme ait été fait en vain, puisqu’une telle éternité lui a été réservée. —  Je contemplai avec un plaisir inexprimable ces îles bienheureuses. —  Maintenant, dis-je au Génie, montre-moi, je t’en supplie, les secrets cachés derrière ces noirs nuages qui couvrent l’Océan de l’autre côté du roc de diamant. —  Comme le Génie ne me répondait pas, je me tournai pour lui faire une seconde fois ma demande, mais je trouvai qu’il m’avait quitté.

1882. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304

Il fallait des passions et non des principes à la démocratie ; elle avait trouvé un jeune homme de talent, elle lui dit : « Fais mon portrait, mais flatte-moi, et défigure mes ennemis, je te nommerai peintre du peuple. » Du côté opposé, les historiens de la Révolution dans le parti royaliste, religieux, aristocratique, n’avaient écrit sous le nom d’histoire que le martyrologe des victimes de 1791 à 1794 ; ils avaient barbouillé de sang tous les principes les plus saints et les plus innocents de la philosophie révolutionnaire du dix-huitième siècle. […] Ce qu’il suffit de savoir, c’est qu’elle fut pressante jusqu’au pathétique du côté du roi ; loyale, respectueuse, mais inflexible de mon côté ; qu’il me déroula pendant trois heures les circonstances atténuantes de son acceptation de la couronne en 1830 ; les concessions nécessaires à l’opinion qui l’avaient forcé de se jeter entre les mains de tels ou tels ministres, nécessités désagréables pour l’homme, indispensables pour la couronne ; les divisions d’amour-propre qui décomposaient ses ministères, la pression contraire de ces ministres ambitieux sur son gouvernement, l’inconciliabilité de leurs prétentions dans les conseils, le danger de leurs brigues dans les chambres, le danger aussi grand de décréditer la couronne en la confiant à des ministères subalternes que ne couvrait rien, pas même leur insuffisance, aux yeux du pays ; enfin sa résolution de se rejeter tout entier sur les hommes de patriotisme, de gouvernement et de talent, qui avaient appartenu au royalisme d’avant 1830, de faire de la monarchie avec des monarchistes, et de la conservation avec des conservateurs ; à ce titre, il me conjura d’abdiquer mes répugnances à servir la monarchie sous un nouveau monarque, à me rallier hautement à sa maison et à sa cause, devenue la cause de l’ordre en Europe, et à servir de noyau à un ministère dans cet esprit de rapatriement des royalistes par sa dynastie. […] Les fondateurs de cette royauté, descendus dans les rangs de ses agresseurs, leur révélaient les côtés faibles, qu’ils connaissaient mieux que personne, et guidaient les colonnes des coalisés légitimistes, libéraux, radicaux, se lassant de cette couronne à condition qu’ils bafouaient, après l’avoir conseillée et exploitée pendant douze ans. […] Cette harangue du premier ministre avait un côté si spécieux, si fier et si chevaleresque, qu’elle subjugua tous les autres ministres, et que les uns, par des discours aussi résolus, les autres, par un silence approbateur, applaudirent à cette énergie et votèrent unanimement pour la dissolution immédiate de la chambre et pour un appel au pays contre les odieuses manœuvres de la coalition, manœuvres qui révoltaient les honnêtes gens et qui révolteraient, on n’en doutait pas, les électeurs, qui ne pouvaient pas manquer de donner raison à la couronne indignement attaquée dans ses prérogatives constitutionnelles, de destituer de leur mandat les députés complices de l’ambition tribunitienne des deux ministres qui avaient groupé autour d’eux tous les ennemis de leur propre royauté, et de renvoyer à leur place des hommes d’ordre et de consolidation.

1883. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Des deux côtés du portrait sont des appliques en verre de Venise ancien. […] Comparez les articles que nous transcrivons ici, et dites vous-mêmes de quel côté elle se trouve : Voici d’abord l’article consacré à M.  […] Le premier tableau  le plus naturaliste de tous  fut bien accueilli ; au lieu des sifflets que l’on attendait, les applaudissements éclatèrent de tous les côtés, et la soirée fut un triomphe. […] C’est ce qu’on ne peut pas lui pardonner : « Montrer les côtés sales de la bête humaine, peindre le vice tel qu’il est, dégoûter le lecteur des actions laides et des mauvais penchants, fi donc !

1884. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

Le docteur Frémont m’examine ce matin, et pendant qu’il me tripote le foie, il me dit qu’il n’est pas très volumineux, mais que sans que j’y sois pour rien, il sent dans mon côté la rétraction, la mise en garde d’un organe malade, qui se défend contre l’attouchement de l’auscultation. […] Je me trouve à la musique, assis à côté du prince d’Annam, interné à Alger, et en traitement ici. […] Il nous entretient des mécaniciens, dit que ces gens qui courent, tous les jours, le risque d’être tués, sont des êtres loyaux n’ayant pas les côtés tracassiers des autres ouvriers, des êtres contents de leur état, et en assumant la responsabilité. […] Je suis à côté, tout à côté de Sarah, et chez cette femme qui toucherait à la cinquantaine, le teint du visage, qui, ce matin, n’a aucun maquillage, pas même de poudre de riz, est un teint de fillette, un teint d’un rose tout jeunet, sur une peau d’une finesse, d’une délicatesse, d’une transparence curieuse aux tempes, sous le réseau de petites veinules bleues.

1885. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »

Mais cette loi n’est pas suffisamment prouvée ; et l’on peut dire même que la balance des preuves penche d’un tout autre côté ; car il est notoire que les éleveurs de Bœufs, de Chevaux, et les amateurs d’autres animaux de luxe, ne peuvent dire positivement quels seront les mérites ou la forme définitive d’un animal qu’un certain temps après sa naissance. […] Mais lorsque les oisillons de ces différentes races furent placés les uns à côté des autres sur le même rang, bien que la plupart d’entre eux pussent aisément se distinguer les uns des autres, néanmoins leurs différences proportionnelles, en chacun de leurs caractères les plus tranchés, étaient beaucoup moins considérables et moins frappantes que chez les sujets adultes. […] Quelle que soit l’influence qu’un long usage d’un côté, et le défaut d’exercice de l’autre, puissent avoir, pour modifier un organe, cette influence affectera surtout l’animal adulte, qui a acquis toute l’activité de ses facultés, et qui doit pourvoir à ses besoins. […] Si, d’autre côté, il est avantageux aux petits de contracter des habitudes différentes de celles de leurs parents, et, conséquemment, d’être construits d’une manière un peu différente, il suit, du principe d’hérédité des variations à l’âge correspondant, que les petits ou les larves peuvent devenir, par sélection naturelle, aussi différents des adultes qu’on peut l’imaginer.

1886. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

De leur côté, les poètes cherchent leur inspiration dans la nature. […] Cette poésie, la vraie, la pure, dont pas n’est besoin de donner d’exemples parce qu’on saura bien en trouver dans les chœurs des tragiques grecs, dans la Divine Comédie, dans Shakespeare, dans Wordsworth, dans Victor Hugo, — cette poésie possède le droit de s’asseoir aux côtés de la métaphysique sa sœur et peut se définir une métaphysique manifestée par des images et rendue sensible au cœur 19. […] Dès lors, pour être descendus jusqu’aux sources vives, pour avoir brisé l’enveloppe des apparences et débarrassé le Moi ultime des pellicules superficielles qui le défendent aux yeux vulgaires, afin d’ausculter le cœur des choses et d’en sentir en soi les battements par contrecoup, ils ont fouillé plus profond que les parnassiens : de même que pour s’être efforcés d’épuiser le contenu du réel, d’élargir leur conscience, de concevoir la vie dans sa plénitude, en ajoutant à la nature l’idée, la pensée à la réalité, ils se sont étendus plus loin du côté des confins du mystère. […] Et de ce côté isse le point de suture entre l’esprit populaire et l’inspiration de l’artiste.

1887. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVIII » pp. 266-276

Concilier en ce sens-là la religion et la philosophie, n’est-ce pas les prendre par un côté tout politique et empirique, et les abdiquer foncièrement toutes les deux ?

1888. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Appendice. — Un cas de pédanterie. (Se rapporte à l’article Vaugelas, page 394). »

Tel est l’usage ; et c’est ainsi qu’à propos de l’École normale dans sa première nouveauté, j’ai été conduit à parler de la « ferveur de la création. » Enfin (et c’est là le seul côté sérieux de la discussion présente) ce docteur, grammairien improvisé, prend pour des fautes de langue ce qui n’est, à vrai dire, que le caractère et la marque d’an style ; il impute à la grammaire ce qui tient à la manière d’un écrivain.

1889. (1874) Premiers lundis. Tome II « Doctrine de Saint-Simon »

Le christianisme, au contraire, doué d’une sainte ardeur d’expansion et de fraternité universelle, perdit certainement en cohésion, s’il gagna beaucoup en étendue ; dans son avidité de pêche miraculeuse, il dédoubla ses filets pour que, plus déliés et plus extensibles, ils prissent le côté immatériel de chaque vie et parvinssent à envelopper plus d’âmes.

1890. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Poésie — I. Hymnes sacrées par Édouard Turquety. »

Turquety, si je ne me trompe, en avait publié un moindre, où le côté de l’amour et l’inspiration gracieuse dominaient.

1891. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste » pp. 164-175

Cette brièveté de la vie, dont Horace mêle sans cesse le souvenir à ses peintures les plus riantes, cette pensée de la mort, qu’il ramène continuellement à travers toutes les prospérités, rétablissent une sorte d’égalité philosophique, à côté même de la flatterie.

1892. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre I. Querelle des Anciens et des Modernes »

Aux côtés de Perrault s’était rangé dès le premier jour Fontenelle, qui avait lancé son exquise et suggestive digression sur les anciens et les modernes 450, où la question était traitée et résolue a priori.

1893. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »

C’est lui qui a créé les symboles de la religion philosophique, le culte laïque des grands hommes et des bons hommes, dont un Élysée national rassemblerait les cendres, les bustes, les monuments ; à côté des bienfaiteurs du genre humain, y seraient reçus le laborieux pêcheur et le charbonnier vertueux.

1894. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Samuel Bailey »

Ainsi lorsqu’on laisse de côté le langage vague sur la liberté de la volonté — qui est, comme on l’a dit, la liberté de quelque chose qui n’existe pas — la véritable question se présente sous une forme qui ne laisse plus guère de place à une divergence d’opinions.

1895. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Mais laissant de côté des présomptions qu’il n’est pas donné à tout le monde d’apprécier, arrêtons-nous aux conséquences que le fait a dû amener.

1896. (1894) Notules. Joies grises pp. 173-184

III Car ayant parlé des phénomènes d’assonance, je ne dois pas laisser de côté ceux d’allitération, — intimement liés aux premiers. — Les mots étant composés de consonnes et de voyelles, il s’avère que par un habile usage des consonnes on accroîtra le plaisir musical des vers comme on fait avec l’assonance.

1897. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et l’abbé Desfontaines. » pp. 59-72

On voit avec peine ces marques de ressentiment à côté des plus belles leçons de morale & de philosophie.

1898. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mes pensées bizarres sur le dessin » pp. 11-18

Voyez Raphael, le Sueur ; ils placent quelquefois trois, quatre, cinq figures debout les unes à côté des autres, et l’effet en est sublime.

1899. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Seconde faculté d’une Université. Faculté de médecine. » pp. 497-505

Il faut : 1° Créer un nombre suffisant de professeurs et les stipendier de manière qu’ils puissent se livrer tout entiers à l’enseignement ; 2° Établir à côté des écoles un hôpital où les élèves soient initiés à la pratique ; 3° Obliger les maîtres à suivre un ordre fixe et déterminé dans le cours des études.

1900. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Michel Van Loo » pp. 66-70

Un missionnaire ayant établi ses tréteaux sur la place de saint Marc à Venise, à côté d’un joueur de marionnettes, celui-ci s’attira si fort la foule par le moyen de son polichinel, que l’autre ne put jamais avoir un auditoire.

1901. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Histoire des ducs de Normandie avant la conquête de l’Angleterre »

N’était-il pas aisé de pressentir que Labutte, dont l’érudition est toute matérielle et s’adosse à la philosophie négative du xviiie  siècle, qui traîne encore en un si grand nombre d’esprits, verrait moins dans l’histoire des ducs de Normandie un vigoureux tableau à peindre qu’une petite embrasure à ouvrir par laquelle il pût tirer de son côté, non seulement sur le xe  siècle, mais sur l’ensemble du Moyen Âge qu’il ne comprend pas ?

1902. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279

elle en a peut-être d’autant plus qu’elle tranche davantage sur notre plaisanterie française, et qu’en France on aime l’accent, le ton, l’air étranger… Acéré d’ailleurs, et acéré avant tout, aiguisé sur les quatre côtés de sa lame, dès les premiers mots qu’écrivit le talent vibrant de Rochefort, quand il débuta dans la Chronique, on reconnut le petit sifflement de l’acier ou de la cravache dans la main qui les prend et qui sait s’en servir.

1903. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Avellaneda »

Dans le roman d’Avellaneda, le pauvre Don Quichotte n’a pas seulement, comme dans le roman de Cervantes, un côté du cerveau touché par le doigt mystérieux d’une bienveillante Fantaisie qui ne fait éclore le rêve que là où le doigt a touché ; non !

1904. (1868) Curiosités esthétiques « III. Le musée classique du bazar Bonne-Nouvelle » pp. 199-209

Nous eussions aimé voir à l’exposition Bonne-Nouvelle quelques compositions de Girodet, qui eussent bien exprimé le côté essentiellement poétique de son talent.

1905. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIII. Éloges donnés aux empereurs, depuis Auguste jusqu’à Trajan. »

Dans ces temps de crise, où les gouvernements changent, et où les peuples agités passent de la liberté républicaine à une autre constitution, l’homme d’état a besoin de l’homme d’esprit ; Horace, par le genre du sien, était un instrument utile à Octave ; ses chansons voluptueuses adoucissaient des esprits rendus féroces par les guerres de liberté ; ses satires détournaient sur les ridicules, des regards qui auparavant se portaient sur le gouvernement et sur l’État ; sa philosophie, tenant à un esprit moins ardent que sage, prenant le milieu de tout, évitant l’excès de tout, calmait l’impétuosité des caractères et plaçait la sagesse à côté du repos ; enfin ses éloges éternels d’Octave accoutumaient au respect et faisaient illusion sur les crimes ; la génération, qui ne les avait pas vus, était trompée ; celle qui s’en souvenait, doutait presque si elle les avait vus.

1906. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »

Je ne parle pas de vingt autres causes qui la préparèrent ; mais je remarque que dès le premier siècle, la grandeur de l’empire, une puissance qui n’était limitée par rien, des fantaisies qui n’avaient de bornes que la puissance, des trésors qu’on ne pouvait parvenir à épuiser, même en abusant de tout, firent naître dans les princes je ne sais quel désir de l’extraordinaire qui fut une maladie de l’esprit autant que de l’âme, et qui voulait franchir en tout les bornes de la nature ; de là cette foule de figures colossales consacrées aux empereurs, la manie de Caligula de faire enlever de toutes les statues des dieux leur tête, pour y placer la sienne ; le palais d’or de Néron, où il avait englouti un quart de Rome, une partie des richesses du monde, et des campagnes, des forêts et des lacs ; la statue d’Adrien élevée sur un char attelé de quatre chevaux, et qui faite pour être placée au sommet d’un édifice, était d’une grandeur que nous avons peine à concevoir ; sa maison de campagne, dont les ruines seules aujourd’hui occupent dans leur circonférence plus de dix milles d’Italie, et où il avait fait imiter les situations, les bâtiments et les lieux les plus célèbres de l’univers ; enfin le palais de Dioclétien à Spalatro en Illyrie, édifice immense partagé par quatre rues, et dont chaque côté avait sept cents pieds de long.

1907. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

Jean-Jacques comptait parmi ses ascendants, à côté d’une majorité de bons artisans ; des membres de l’aristocratie marchande et lettrée de Genève. […] D’un côté, l’individu n’ayant plus, pour exercer sa liberté, les solitudes primitives, la collectivité doit s’en rendre maîtresse. […] A côté de l’Emile abstrait et systématique, on en voit, au cours du roman, se dessiner un autre, émanation morose de l’âme de Jean-Jacques, triste Alcibiade de ce triste Socrate. […] Mais la jeunesse de Chateaubriand, la vieillesse de Lamartine (il ne faut pas citer de moindres noms à côté du sien) ont connu d’autres traverses. […] Nous mettrons d’un côté la littérature proprement dite, de l’autre, la politique et la philosophie, la première nous montrera la nature humaine, la morale et l’art selon la conception romantique.

1908. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

Il les blâma, de son côté, de n’avoir pas eu les connaissances qu’il leur supposait a-2. […] La Troupe des modernes avançait de son côté. […] Il obéit, & en même tems s’avançoient, du côté des modernes, quelques émules qui le reconnoissaient pour leur maître. […] Picart, de son côté, reclama & obtin la gloire de l’avoir commencée. […] Pourquoi ne saurions-nous gagner d’un côté sans perdre de l’autre ?

1909. (1886) Le roman russe pp. -351

On les chasse à leur tour ; enfin, la nation pourra respirer et regarder devant elle : de quel côté ? […] Les faiseurs d’élégies et de ballades se tournèrent vers le drame historique, vers les côtés pittoresques de la vie populaire. […] Enfin, à côté des pages où les émotions de jeunesse entraînent librement la plume, il y en a d’autres où je sens la rouerie du lettré, travaillant sur des thèmes populaires. […] Entre l’égoïsme de la vie courante d’une part, la foi vive et l’abnégation farouche d’autre part, le choix de l’écrivain idéaliste était forcé ; la chaleur de son cœur le précipite sans précautions du côté où le désintéressement est plus visible. […] Son regard n’était pas tendu de ce côté et son esprit était prévenu.

1910. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

Mais à côté des politiques, il y a les artistes, et c’est à ceux-ci que Gobineau demande des compensations. […] Maurice Barrès ne se gêne pas pour railler ce prophète, qui prétend voir le paradis ouvert et les parents Baillard assis aux côtés de l’Éternel. […] Barrès ne mettait en scène plus ou moins exactement, d’ailleurs que les petits côtés de sa vie ou de sa pensée et négligeait systématiquement l’essentiel de son œuvre. […] C’est un conteur d’anecdotes singulières, dont la signification psychologique ou morale importe plus que le scénario : le côté narratif et pittoresque est un peu sacrifié. […] Ces enquêtes se multiplient de tous côtés.

1911. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

Les choses qui paraissent grandes sous quelque face ont toujours un côté ridicule, qu’il est bon d’apercevoir pour ne pas s’en laisser éblouir. […] » Je dis plus : toi, Longin, toi même tu t’élances en imagination avec le poète, tu sembles être à ses côtés, et tu le suis dans son essor jusqu’aux régions de l’olympe et du soleil. […] Il est faux que son succès ne tint qu’aux allusions du moment ; c’est se méprendre que de réduire à un effet passager l’ingénieux tableau des grandes choses qu’Aristophane travestit, ou ne montre que du côté vicieux et risible. […] De quelque côté que se fussent tournés ses regards, tout leur eût offert des objets d’admiration ? […] Ouvrons plus généreusement nos cœurs aux impressions que cherchent à nous prodiguer les écrivains ; détournons le plus souvent nos yeux de leurs irrégularités, quand leur talent les compense par des côtés louables, et ressouvenons-nous que les ouvrages ne sont pas si répréhensibles par la présence des défauts que par l’absence des beautés.

1912. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Dans ce petit commerce épistolaire, on voit, d’un côté, un bon vieillard qui savoure la louange, et dont la vanité s’épanouit très naturellement ; de l’autre, un courtisan délié qui sait faire son profit de cette faiblesse, un maître passé dans l’art d’assaisonner la flatterie. […] Le marquis, de son côté, est encore amoureux, mais ce n’est plus de Mélanide ; il aime une jeune et jolie fille du même âge, à peu près, qu’avait Mélanide quand il lui fit un enfant. […] Peut-être eût-il été plus intéressant que la mère eût sa fille auprès d’elle : sa prédilection pour son fils n’en eût été que plus frappante, quand on aurait vu de l’autre côté son indifférence et même son aversion pour une fille douée des plus rares qualités. […] La fille, de son côté, qui n’est pas moins défiante, met sa femme de chambre à sa place, et reçoit, sous le costume de soubrette, l’époux à qui elle est promise. Trompés l’un et l’autre par ce double déguisement, ils s’aiment sans le vouloir ; ils gémissent sur la bizarrerie du sort, qui met le mérite d’un côté et la fortune de l’autre.

1913. (1891) Esquisses contemporaines

Bourget, qui nous repousse par plus d’un côté, nous captive par celui-ci. […] Les réalités intimes prennent place à côté des réalités extérieures devenues moins impérieuses. […] C’est ici le second côté de la question. […] Quoique secondaire, ce côté de la question est pourtant grave parce qu’il est actuel et qu’il répond à des préoccupations vivement et récemment excitées. […] Assailli de tous les côtés par les suggestions de la libre recherche, il reste invariablement ferme et fidèle partisan de la dogmatique traditionnelle.

1914. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

Et, craignant seulement de le perdre, elle prenait les goûts et les habitudes d’un soldat pour être toujours à son côté. […] Il croyait toujours voir un abîme à son côté gauche et il semble par l’étrange amulette qu’on trouva cousue dans son habit qu’il vit parfois des flammes danser devant ses yeux. […] Gaston Boissier est visiblement satisfait quand cet esprit l’incline du côté des chrétiens. […] Et il met ainsi saint Ambroise un peu malicieusement du côté des défenseurs les plus modernes et les plus impétueux de la liberté de conscience. […] Les petits chrétiens riches allèrent à l’école, et ils y apprirent, sous la férule du maître, à côté des petits païens, les mensonges des poètes.

1915. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Il valait mieux pour vous que l’imperfection fût de notre côté. […] Riches, éclatantes, variées dans les peintures voluptueuses, les élégies de Tibulle abordent rarement le côté intellectuel et moral de la passion, et cela se conçoit sans peine. […] Mais il paraît que l’orgueil des poètes est, de l’autre côté du détroit, aussi prompt à la colère que chez nous, et plus mal inspiré dans sa défense. […] Pourquoi s’obstiner à ne montrer que le mauvais côté de Louis XIV ? […] Par quel côté Pantagruel, Arnolphe et Zadig se rapprochent-ils des conceptions du moderne historien ?

1916. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Sous peine de passer à côté du rôle, il fallait qu’il s’émût, qu’il mît dans sa voix l’accent de la passion comprimée. […] Elle a pris de la science le côté orgueilleux, égoïste, insociable. […] Il n’est pas à côté du rôle, mais il ne va pas jusqu’au bout. […] Écrire pour l’opposition, c’est une chance de popularité ; mais il n’y a pas un shilling à gagner de ce côté. […] J’ai surveillé avec une rigoureuse attention toutes les femmes assises à mes côtés, et je puis assurer qu’elles n’ont pas pleuré.

1917. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Et de tous les côtés, au soleil exposé. […] Et quel brave petit dieu joyeux que Mercure, sachant les moeurs des gens, ayant le mot pour rire : « Tu as assez crié pour boire. » Du reste, il est moral justement de la façon qui convient à un dieu des voleurs. « Tu as dorénavant de quoi te faire riche ; sois homme de bien. » Mais surtout quel luxe, quelle profusion de détails, quelle insistance dans la prière, quelle surabondance de l’imagination qui déborde et se répand de tous côtés et noie le récit, troublée, emportée, ruisselante ! […] Car je vous apprends, si vous ne le savez, que lorsque vos chars si triomphants entraient dans Rome et que de tous côtés on criait à haute voix : Vive, vive Rome l’invincible !

1918. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159

D’un côté de l’Ohio s’élèvent de hautes collines aux croupes élégantes et aux pentes mollement inclinées : sur la gauche, de vastes plaines fertiles et boisées se prolongent jusqu’à l’horizon. […] Qu’une feuille tombée de l’arbre, un morceau de bois ou quelque autre corps étranger vienne à rouler dedans, il le prend avec sa gueule et le rejette très soigneusement de l’autre côté de sa fragile muraille. […] Il parut d’abord grandement alarmé : il nageait d’un côté, puis de l’autre, sans s’arrêter, et semblait comprendre tout le danger de s’attaquer, cette fois, à un objet aussi suspect.

1919. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »

La comédie voulait pourtant qu’il y eût du ridicule dans la pièce : Molière l’a mis tout entier du côté des dupes de Tartufe ; mais, comme pour ajouter à la force du préservatif, ce ridicule est à la fois si honteux et si odieux, qu’il a désormais contre lui notre conscience et notre vanité. […] Un an après, il mettait dans la bouche de la Climène des Fâcheux, une vigoureuse apologie des jaloux, défendant ainsi son propre penchant, ou, peut-être, par un scrupule d’honnête homme, voulant se montrer avec ses défauts à cette fille à laquelle il avait fait voir ses beaux côtés dans le rôle d’Ariste. […] Tout ce que Cléante dit du faux dévot, Alceste des méchants, Chrysale du bel esprit, Célimène, qui a son bon côté, des sots qui lui font la cour ; tout ce qui sent la haine des méchants, le mépris des gens à la fois malhonnêtes et ridicules, l’amour du bien, du naturel, du vrai ; tout ce qui est, soit une maxime de devoir, soit un conseil de bienveillance, tout cela est sorti du cœur de Molière ; et tel est, dans ce convenu de l’art des vers, le tour naïf, la facilité, le feu, l’entraînement de ce langage, qu’on croit entendre Molière lui-même, et qu’au plaisir de voir des personnages peints au vrai se joint je ne sais quelle tendre affection pour celui qui les a créés.

1920. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69

Pour l’homme, dans le cours de l’histoire et grâce au processus d’intégration sociale, il se forme, à côté et au-dessus du milieu physique, un nouveau milieu dont l’importance dépasse infiniment celle du milieu cosmique. […] La science est une enseigneuse de solidarité ; elle réduit en nous l’importance du côté subjectif de notre nature en la subordonnant aux immuables nécessités extérieures. […] Il y a du vrai dans ces vues ; mais elles n’expriment qu’un côté des choses.

1921. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

Les Indiens ont dans leurs proverbes une image qui exprime pittoresquement et physiquement cette vérité : De quelque côté que vous incliniez la torche, la flamme se redresse et monte vers le ciel. […] Le demi-dieu Krisna, qui combat à côté d’Arjoùn, mais qui combat avec l’impassibilité divine, gourmande le héros de sa faiblesse. […] D’autres me servent en m’adorant, moi dont la face est tournée de tous côtés : ils m’adorent avec le culte de la sagesse, uniquement, distinctement, sous diverses formes.

1922. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

Damayanti, de son côté, est sans cesse obsédée des récits que la renommée fait de la beauté, de l’héroïsme et de la vertu de Nala. […] Ils rencontrent Nala qui s’y rend de son côté, dans tout l’éclat de sa beauté et de sa magnificence. […] Elle est enfin rendue à la tendresse du roi son père ; elle envoie de tous côtés des Brahmanes messagers, pour découvrir le sort et le séjour de son époux.

1923. (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes

Ainsi, d’un côté foi vraie dans le peuple, et liberté par conséquent, puisque le peuple croyait d’une croyance aussi libre que l’amour qui en était le principe ; d’autre part, ferme autorité dans le gouvernement, parce que cette autorité se fondait sur le libre assentiment des peuples et sur de nobles croyances. […] Quand on dit qu’il faut partir du monde extérieur pour arriver à l’homme, des sens pour arriver à l’intelligence, ou bien lorsque l’on pose tout d’abord l’existence de Dieu et que l’on en déduit l’homme et le monde, des deux côtés égale erreur. […] J’ajoute d’un côté à la notion de matière, de l’autre à celle de mouvement, des notions qui n’y étaient pas contenues, je fais un jugement synthétique.

1924. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96

Nous ne regarderons pas avec lui de ce côté dans son horizon ordinaire. […] Quand, après avoir mis une moitié de son être moral dans l’engrenage de cette logique révolutionnaire qui ne lâche plus ceux qu’elle a pris, on met l’autre moitié restante dans la gueule de la bête populaire, à tout crin ou peignée, à laquelle il faut son morceau de mensonge ou sa ration de paradoxes à dévorer tous les matins, l’homme rongé par les deux côtés tombe en lambeaux sous la double force qui le tue ; c’est son talent aujourd’hui, c’est son cœur demain, après-demain c’est son caractère, et il disparaît bientôt tout entier. […] Michelet n’y a pas manqué, par ce côté-là, du moins, il n’a pas vieilli.

1925. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »

Pierre-Jean de Béranger, comme sa chanson du Tailleur et de la Fée nous l’apprend, est né à Paris, en l’an 1780 (19 août), chez un tailleur, son pauvre et vieux grand-père du côté maternel. […] Le théâtre mis de côté, la satire, qui lui traversa l’esprit un moment, repoussée comme âcre et odieuse, il prit une grande et solennelle détermination : c’était de composer un poëme épique, un Clovis.

1926. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

Esprit scientifique et régulateur, il s’attache d’abord à séparer la partie mobile de l’histoire d’avec ce qu’il appelle sa partie fixe ; il embrasse du premier coup d’œil celle-ci, les grands résultats, les faits généraux qui ne sont que les lois d’une époque et d’une civilisation : c’est là, selon lui, la charpente, l’ostéologie, le côté infaillible de l’histoire. […] Quant à la partie si délicate et si ondoyante des intentions, M.Mignet pense que, pour les trois derniers siècles, on peut arriver à la presque certitude, même de ce côté ; car on a pour cet effet des instruments directs : ce sont les correspondances et les papiers d’État, pièces difficiles sans doute à posséder, à étudier et à extraire ; mais, lorsqu’on y parvient, on surprend là les intentions des acteurs principaux, dans les préparatifs ou dans le cours de l’action et lorsqu’ils sont le moins en veine de tromper, puisqu’ils s’adressent à leurs agents mêmes, ou ceux-ci à eux, et au sujet des faits ou des desseins qu’il leur importe le plus, à tous, de bien connaître.

1927. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »

J’ai plusieurs de mes paroisses où l’on doit trois années de taille ; mais, ce qui va toujours son train, ce sont les contraintes… Les receveurs des tailles et du fisc font chaque année des frais pour la moitié en sus des impositions… Un élu est venu dans le village où est ma maison de campagne, et a dit que cette paroisse devait être fort augmentée à la taille de cette année, qu’il y avait remarqué les paysans plus gras qu’ailleurs, qu’il avait vu sur le pas des portes des plumages de volaille, qu’on y faisait donc bonne chère, qu’on y était bien, etc  Voilà ce qui décourage le paysan, voilà ce qui cause le malheur du royaume. » — « Dans la campagne où je suis, j’entends dire que le mariage et la peuplade y périssent absolument de tous côtés. […] De son côté, ce métayer ne songe qu’à vivre avec le moins de travail possible, à mettre le plus de terrain qu’il peut en dépaître ou pacages, attendu que le produit provenant du croît du bétail ne lui coûte aucun travail.

1928. (1895) La musique et les lettres pp. 1-84

Le roulement, en les âges, de la gloire poétique d’un peuple ne se borne pas à la pure splendeur, il fournit, à côté, une caisse, avec les générations accrue — puisque les grands auteurs parviennent par des livres, qui se vendent. […] Il importe que dans tout concours de la multitude quelque part vers l’intérêt, l’amusement, ou la commodité, de rares amateurs, respectueux du motif commun en tant que façon d’y montrer de l’indifférence, instituent par cet air à côté, une minorité ; attendu, quelle divergence que creuse le conflit furieux des citoyens, tous, sous l’œil souverain, font une unanimité — d’accord, au moins, que ce à propos de quoi on s’entre-dévore, compte : or, posé le besoin d’exception, comme de sel !

1929. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90

Ce n’est pas une femme, c’est un ange qui veille à ses côtés. […] Il prévoyait l’heure où, las de ce duel sans merci : Et se jetant de loin un regard irrité Les deux sexes mourront chacun de leur côté.

1930. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »

D’abord, ils s’ennuieront de la scolastique ; la scolastique jetée de côté, on changera la forme des idées, et puis on reconnaîtra l’impossibilité de l’explication orthodoxe de la Bible, etc. […] J’ai d’abord fait quelques démarches du côté des langues orientales ; on m’a promis des conférences avec M. 

1931. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIV, l’Orestie. — Agamemnon. »

… Si l’armée laissait derrière elle des dieux offensés, la ruine des vaincus susciterait leur vengeance, même quand d’autres crimes n’auraient point été commis. » — Sombre discours qui pense d’un côté et parle de l’autre, où l’équivoque louche, où le vœu ricane et sous-entend la menace. […] De son côté, Égisthe appelle ses sicaires aux armes ; la lutte s’engage, le sang va couler. — A ce moment, un vague remords remue Clytemnestre, elle est assouvie et elle est troublée ; l’accablement qui suit les fureurs consterne son âme.

1932. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Ils se dirigent du côté du jardin où Mirabeau s’était jeté. […] Ajoutez qu’elle garde de lui et qu’elle emporte une tache morale, une crudité sensuelle qu’il lui a inoculée, qui est la plaie de tout le siècle, et qui dépare, qui dégrade par moments cet amour, à le voir même du seul côté romanesque.

1933. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395

Puis au second plan, dans ces quatre têtes, cette figure indéfinissable, au sourire errant sur les lèvres, cette figure au grand chapeau gris, mélange de gentilhomme et de bouffon, héros étrange d’une comédie du Ce que vous voudrez ; et à côté, cette espèce de gnome et de pitre idéal, qui semble glisser à son oreille les paroles des confidents comiques de Shakespeare… Shakespeare ! […] Un jour Salvandy, invité à dîner, se met à sonner à la porte de l’Anglais, à côté d’un monsieur qui y avait déjà sonné.

1934. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1879 » pp. 55-96

Après dîner, je tombe sur un petit album de Gavarni, où il a cherché à rendre les penchements de côté et en avant des jockeys, dans la rapidité d’une course : « Tiens, dit-il, regarde ça, c’est curieux, j’ai relevé, un matin, dans une allée de course à Chantilly, une piste », — et il me fait voir un petit losange se resserrant et obliquant jusqu’à une ligne, formée de points qui ferait croire, qu’à la fin le cheval ne court plus que sur un pied : « C’est drôle, n’est-ce pas ? […] Mme Avenin lui donnait des cuivres de la Chouette (Le Battant de porte 1), des Perdrix, des Sarcelles, 45 francs — argent avec lequel il allait tout de suite manger des tripes chez le marchand de vin à côté, — il n’avait pas encore mangé de la journée.

1935. (1856) Les lettres et l’homme de lettres au XIXe siècle pp. -30

Ici se rencontre une question forcément matérielle, et que les esprits mêmes qui aimeraient le moins à s’occuper de ce côté de la vie ne peuvent éviter. […] Au lieu d’imprimer une direction à l’esprit public, ce qui est le privilège et le devoir de l’écrivain, l’auteur marchand écoutera d’une oreille attentive de quel côté souffle le caprice populaire, afin d’y déployer servilement ses voiles.

1936. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre II. Le fond et la forme dans la littérature indigène. »

Les conteurs noirs n’ont vu que le côté comique des sommeils indéfiniment prolongés. […] A côté de cela, on trouve dans les chansons des noirs des mots sans signification spéciale qui forment une sorte de refrain analogue aux « tra dé ri dera » ou aux « et lon lon laire et lon lon la » de nos chansons françaises.

1937. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »

Ce serait à faire chûter toutes les Clarisses du côté du ciel. […] la seule chose qui pût la distraire d’une douleur qu’elle portait au pied de l’autel et qu’elle en rapportait toujours, la seule voix qui ne fût pas celle de Dieu et qui pût faire remonter son âme du fond de cette tombe placée dans le cimetière de Saint-Médard d’Andillac, et regarder du côté du monde une fois encore, c’était l’idée de la gloire de son frère, mort sans renommée.

1938. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

On pourrait facilement établir qu’Alexandre Dumas père, George Sand, Erckmann-Chatrian, Jules Verne, ont eu le secret de se faire entendre des masses, et comment, par le côté technique ou artistique, ils méritent d’être étudiés ; comment, d’autre part, la valeur morale est, chez eux, inférieure à la valeur littéraire, ou insuffisante, ou tout à fait absente. […] Ne rabaissez jamais les plus humbles au rôle outrageant de machines et d’outils, mais comprenez ce que d’autres n’ont pas su voir : qu’il y a aussi des âmes chez les plus abandonnés, des âmes souvent délicates par quelque côté, capables de dévouements et d’élans admirables.

1939. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »

Elle opère par deux méthodes complémentaires — d’un côté par une action explosive qui libère en un instant, dans la direction choisie, une énergie que la matière a accumulée pendant longtemps ; de l’autre, par un travail de contraction qui ramasse en cet instant unique le nombre incalculable de petits événements que la matière accomplit, et qui résume d’un mot l’immensité d’une histoire. […] Pour que la pensée devienne distincte, il faut bien qu’elle s’éparpille en mots : nous ne nous rendons bien compte de ce que nous avons dans l’esprit que lorsque nous avons pris une feuille de papier, et aligné les uns à côté des autres des termes qui s’entrepénétraient.

1940. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

Sa Trilogie des Argonautes devait rassembler, à côté des passions humaines, toutes les puissances de la magie et de la religion, depuis les incantations de Médée jusqu’à l’avènement des dieux Cabires amenés dans la Grèce. […] Mais elle suit sans interruption, marchant à côté, quelquefois en arrière.

1941. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Appendice. [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 497-502

La Commission de l’année dernière pas plus que celle de cette année ne se l’était dissimulé : la grande difficulté littéraire que rencontre l’institution présente, c’est que le but moral qu’elle réclame avant tout puisse tomber d’accord, dans les ouvrages dramatiques d’un ordre élevé, avec toutes les autres conditions de grâce, d’élégance, d’émotion, de divertissement et de distinction légère que le monde proprement dit a droit de son côté d’exiger ; c’est que le but moral, si on l’y introduit, ne s’y affiche pas d’une manière contraire à la vérité des choses ni au goût, et qu’un genre prétendu honnête mais faux, comme en d’autres temps, n’aille pas en sortir.

1942. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — V » pp. 123-131

Le portrait de Villars introduit à côté des leurs allait donner à ce glorieux confrère un certain air de protecteur et de tête couronnée.

1943. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire de la querelle des anciens et des modernes par M. Hippolyte Rigault — I » pp. 143-149

Et M. d’Argenson, qui est sans gêne dans son tête-à-tête et dont tous les jugements d’ailleurs ne sont pas articles de foi, note dans ce volume de l’abbé de Pons qu’il vient de lire « un petit traité De l’origine des âmes qui est, dit-il, une miniature de métaphysique. » L’abbé Trublet, autorité peu considérable en matière le goût, mais témoin exact des faits, nous dit de son côté : Je n’ai connu personne qui écrivît plus facilement que l’abbé de Pons, quoique d’un style très singulier et en apparence très recherché.

1944. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Note »

Si vous vous rappelez les circonstances, trop rares pour moi, d’une liaison que j’ai tant désirée et que j’ai bien moins cultivée que je n’aurais voulu, il doit vous paraître qu’elle a été de ma part toute de respect, et, j’ose dire, de déférence empressée, et fort peu exigeante en retour pour toutes choses, hormis un sentiment sûrement bienveillant de votre côté.

1945. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Relation inédite de la dernière maladie de Louis XV. »

On voit que, dans une chose quelconque, son goût apathique le porte du côté où il y a le moins d’embarras, dût-il être le plus mauvais. » Et plus loin : « Les nouvelles de la Bavière sont en pis… On prétend que le roi évite même d’être instruit de ce qui se passe, et qu’il dit qu’il vaut encore mieux ne savoir rien que d’apprendre des choses désagréables.

1946. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française — II. La Convention après le 1er prairal. — Le commencement du Directoire. »

Mais cette double attaque, tentée dans l’Ouest par les chefs vendéens et dans Paris même par les journalistes, ne fut pas conduite des deux côtés avec une égale habileté et une égale réussite.

1947. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la Révolution française. IXe et Xe volumes »

Merlin et La Révellière, pressés de tous côtés et cédant aux circonstances, se démirent, le 30 prairial, d’un pouvoir qui n’était plus en leurs mains qu’une occasion de discorde civile.

1948. (1875) Premiers lundis. Tome III « Profession de foi »

Une doctrine jeune et pleine d’ardeur, le Saint-Simonisme, se proclamait de tous côtés autour de nous comme possédant la solution définitive et la clé de l’avenir.

1949. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VI. Du raisonnement. — Nécessité de remonter aux questions générales. — Raisonnement par analogie. — Exemple. — Argument personnel »

On l’oblige ainsi à passer de notre côté, on l’intéresse à ce qu’on veut démontrer : ou pour le moins on l’embarrasse, et on lui rend la réponse difficile.

1950. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre I. Influence de la Révolution sur la littérature »

Mais la constitution démocratique de notre société a donné place à l’éducation scientifique, aux études techniques et spéciales, à côté, même au-dessus des lettres pures : le public qui juge les livres n’est plus homogène, et surtout, en dépit de nos programmes d’instruction, ne renferme qu’un bien petit nombre d’esprits qui aient réellement reçu leur forme de l’antiquité.

1951. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XI. Trois bons médanistes : Henry Céard, Joris-Karl Huysmans, Lucien Descaves » pp. 145-156

Huysmans touche à un sujet, il le considère quasiment en ennemi à vaincre (parce que, disions-nous, il joue la difficulté et qu’une de ses œuvres a toujours des côtés de réussite).

1952. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Conclusions » pp. 169-178

Je laisse de côté, à dessein, les poètes nouveaux qui se servent de la technique parnassienne, tels que Quillard, Louÿs, Samain, Tailhade, Gregh, Raynaud, Rivoire, Guérin, S.

1953. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIV. Rapports de Jésus avec les païens et les samaritains. »

Dans son royaume de Dieu, il fait asseoir au festin, à côté d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, des hommes venus des quatre vents du ciel, tandis que les héritiers légitimes du royaume sont repoussés 653.

1954. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — L’orthographe, et la prononciation. » pp. 110-124

En voulant tous deux ramener l’orthographe à la prononciation usitée, ils ne la ramenèrent qu’à la prononciation de leur pays ; & ce qu’il y eut de plaisant, c’est qu’ils se la reprochèrent, & que chacun crut avoir de son côté la véritable & seule manière de bien prononcer.

1955. (1767) Salon de 1767 « Les deux académies » pp. 340-345

C’est ainsi que Marmontel fouettait le petit ballon Chamfort, tandis que de son côté le public n’épargnait pas le derrière de l’académie.

1956. (1912) L’art de lire « Chapitre VI. Les écrivains obscurs »

Que l’auteur puisse gagner cela d’attirer et embesogner à soi la postérité, ce que non seulement la suffisance [la capacité] mais autant ou plus la faveur fortuite de la matière peut gagner, qu’au demeurant il se présente, par bêtise ou par finesse, un peu obscurément et diversement, ne lui chaille : nombre d’esprits, le blutant et secouant, en exprimeront quantité de formes, ou selon, ou à côté, ou au contraire de la sienne, qui lui feront toutes honneur, et il se verra enrichi des moyens de ses disciples, comme les régents du lendit.

1957. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Troisième partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées politiques. » pp. 350-362

Ainsi pendant que d’un côté notre destinée était asservie à la marche des astres, de l’autre elle tenait à la chute d’une feuille, au vol d’un oiseau, à la rencontre d’une bête dans la forêt.

1958. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les Philippiques de la Grange-Chancel »

De même, il y a des esprits héroïques aussi à leur manière, qui ne craignent pas de dire nettement la vérité qui offense, de lever le fouet sur les lâches, les coquins, les infâmes ou les sots de leur temps, et ces esprits-là ne prendront pas pour eux la leçon à côté que leur donne de Lescure, en leur montrant les malheurs de La Grange-Chancel, qui ne fut pas, d’ailleurs, si malheureux, car pour faire ce service public de la satire qu’ont toujours respecté les hommes, il faut de rigueur du talent et de la conscience, et La Grange-Chancel n’en avait pas.

1959. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Notre critique et la leur »

À côté du théâtre, il y a les livres, les livres, dont le meilleur fait moins de bruit que la plus mauvaise de toutes les pièces, car c’est encore un des caractères de ce temps contre lesquels nous voulons réagir que la gloire facile du théâtre, que cette préoccupation des spectacles qui matérialisent tous, plus ou moins, la pensée des peuples.

1960. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Bruyère » pp. 111-122

Reste, pour l’honneur de cette édition soignée, nous le reconnaissons, par le côté de l’orthographe, de la ponctuation et de la langue, le texte même, qui a été filtré, goutte par goutte, avec un grand soin.

1961. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « De Cormenin (Timon) » pp. 179-190

… « Semblables — dit-il — à ces anciens chevaliers raidement enjambés sur leurs palefrois, si pendant qu’ils chevauchaient quelque malin page tirait à l’ΑVΕΝTURE la crinière du noble animal, le voilà qui se cabrait et jetait à terre le magnifique seigneur (même vol.). » Comment de tirer de côté la crinière d’un cheval peut-il faire cabrer ce cheval quand un homme est dessus ?

1962. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Dante »

Ozanam a fait sur le Dante un travail extrêmement, et, selon nous, trop vanté, si on se détourne des babioles de l’érudition qui y abondent pour y chercher le grand côté de la Critique qui n’y est pas.

1963. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Le Conte de l’Isle. Poëmes antiques. »

Les Allemands, ces Indiens de l’Europe, épanchent parfois de ces vastes nappes d’ennui dans leurs œuvres, belles, comme les vers de M. de l’Isle, par beaucoup de côtés d’exécution, mais de la beauté qui ennuie ; terrible variété de la beauté, telle que la créent les hommes dans ce monde imparfait et borné !

1964. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Gères. Le Roitelet, verselets. »

. — et celle-là, c’est l’inférieure des deux, — et la poésie qui filtre sous les roseaux plies par le poids des roitelets, gouttes d’eau de source et même gouttelettes, verselets très évidemment supérieurs à tous les grands vers d’à côté.

1965. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Paul Bourget »

Il y a l’inspiration de la foi religieuse, telle qu’elle est, par exemple, dans le livre divin (sans métaphore) des Harmonies, de Lamartine, Mais à côté, en descendant, il faut avouer que le scepticisme, quand il écrit de pareils vers, pénètre bien avant dans nos âmes !

1966. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Deltuf » pp. 203-214

Ce type de grandeur cachée, ce beau sujet à traiter pour un observateur profond, épouvante les écrivains en France, où le ridicule a tant d’empire : or, celui qu’on a jeté sur la position de la vieille fille est si grand et si officiel, qu’ils croiraient peut-être le voir rejaillir jusqu’à eux, s’ils considéraient seulement la vieille fille par les côtés touchants, élevés, héroïques, et voilà pourquoi ils se sont abstenus de la peindre dans la splendeur possible de son isolement désespéré ou courageux.

1967. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « J.-J. Ampère ; A. Regnault ; Édouard Salvador »

Ampère, l’Amérique que nous connaissons, l’Amérique, qui est partout daguerréotypée par tant de mains et tant de livres, éternellement prise par le même côté et dans la même attitude, se précise-t-elle ou change-t-elle d’aspect sous notre regard ?

1968. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

Il ne faut pas, — sans vouloir en faire un tacticien ni un stratégiste — la trop diminuer de ce côté-là. […] Du reste, c’est mon opinion générale sur elle, qu’elle nous rend d’un côté ce qu’elle nous fait perdre d’un autre. […] Côté canaque de l’amour jeune. […] Même des deux côtés. […] Elle resta quelque temps silencieuse et retirée, et à côté d’elle, il y avait toute une noblesse sans préposition.

1969. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

avec cela l’on peut fronder la société la plus redoutable du côté l’esprit ; avec cela l’on a le talent de parler sans rien dire, du matin au soir. […] Ainsi je permettrois à un solitaire les jardins anglais, mais la tournure n’en est pas supportable pour un français qui aime à voir à ses côtés des personnes aimables. […] comme ils le toisent ; on voit qu’ils le dépouilleroient de son existence même, si c’étoit en leur pouvoir ; & cependant cet homme très-souvent leur est infiniment supérieur du côté du bon sens & du côté de l’esprit….. […] Si sous son regne la justice fut d’un côté, l’oppression étoit de l’autre, ainsi que l’a très-bien observé l’auteur de sa vie, qui trop diffuse mériteroit d’être resserrée. […] le voilà qui vient à nous ; j’avoue que nous en eûmes si grand peur, que nous nous quittâmes, la marquise & moi, en courant chacun de notre côté…… Nous ne nous retrouvâmes que deux jours après ; & ce fut pour rire de notre frayeur.

1970. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

Qui ne voit, qui ne comprend, en lisant ces chiffres si modérés, que le fanatisme n’était ni du côté du trône, ni de celui de l’autel ! […] L’on peut ranger à côté et sur le même rang le livre qu’un des professeurs de l’Institut catholique, le Père Jules Lebreton, vient de consacrer à son ami le Père Léonce de Grand-maison. […] — des ornements de style gothique superposés à des arcs romains, et c’est, à côté, le campanile auquel son inclinaison a fait donner le nom de tour penchée, avec ses six étages à colonnettes supportant des arcs cintrés. […] Des mendiants l’implorent, à côté, cette Mort libératrice qui ne se retourne pas vers eux, et, sur la gauche, faisant pendant au premier groupe, des cavaliers et leurs compagnes, avec des montures somptueusement harnachées, s’arrêtent devant trois cercueils ouverts où gisent des cadavres décomposés. […] Des deux côtés du prince assis sur son trône, siègent des vertus : la Magnanimité, la Tempérance, la Justice, le Courage, la Prudence, et des citoyens défilent dans une véritable procession, tenus par un lien qui se rattache à la main du chef.

1971. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Si sans la voir vous passez à côté, elle ne vous poursuivra pas. […] Songez aux dessins de Léonard… Comme, à côté du crayon mouvant, sont faibles les efforts d’une poésie qui s’effile et s’exténue pour dépasser sa limite ! […] Avec l’idée de l’éloquence est présente à ses côtés l’idée de la matière dont elle cherche à se passer. […] D’un côté une ampleur de passé à forme d’espace, de l’autre une pointe d’instant, un visage vivant de durée. […] Placez à côté celui du Poète.

1972. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Il se soucie de l’idéal comme de l’autre côté de la lune. […] Si j’avais passé, moi l’insatiable, à côté d’une telle joie, sans l’épuiser ? […] Lui, de son côté, s’éprend tout de suite, follement, tumultueusement. […] De chaque côté d’Apollon, des groupes violents se démènent en des poses furieuses. D’un côté, le centaure Eurytion, la croupe et le buste tordus, enlève Deidamia.

1973. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

Les jésuites, selon leur politique, l’avaient recueilli, disait-on, comme l’enfant prodigue, et lui, de son côté, avait payé leur indulgence d’une belle Ode à saint François-Xavier. […] Et il y a là tout un côté du talent de Prévost que Sainte-Beuve a mal vu, car on ne saurait croire autrement qu’il eût négligé de le faire ressortir. […] Rien n’est plus simple : c’est de faire envisager du côté moral tous les événements dont il se propose le récit. […] Mais, si l’on donne souvent plus d’attention qu’ils n’en mériteraient à ces petits côtés de l’histoire, j’ai pensé qu’ils pouvaient avoir ici leur intérêt, comme définissant avec exactitude la nature de nécessité qui pesa quarante ans sur Prévost. […] Mais ce ne sont pas là les seules raisons, d’un côté ni de l’autre, ni surtout ce ne sont les plus vraies, comme le semble croire M. 

1974. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

On voit d’avance que Dryden, poussé d’un côté par son esprit anglais, sera tiré d’un autre par ses règles françaises, que tour à tour il osera et se contiendra à moitié, qu’en fait de mérite il atteindra la médiocrité, c’est-à-dire la platitude, qu’en matière de défauts il tombera dans les disparates, c’est-à-dire dans les absurdités. […] On sent chez lui les vicissitudes tragiques de la lutte, le progrès d’un sentiment, la défaite des résistances, l’afflux lent du désir ou de la colère, jusqu’au moment où la volonté redressée ou séduite se précipite soudainement d’un seul côté. […] Il peint des cavaliers brutalement vicieux, coquins par principes, aussi durs et aussi corrompus que ceux de Wycherley : un Beaugard, qui étale et pratique les maximes de Hobbes ; le père, vieux drôle pourri, qui fait sonner sa morale, et que son fils renvoie froidement au chenil avec un sac d’écus ; un sir Jolly Jumble, espèce de Falstaff ignoble, entremetteur de profession, que les prostituées appellent « petit papa », qui ne peut dîner à côté d’une femme sans « lui dire des ordures, et tracer avec son doigt des figures obscènes sur la table » ; un sir Davy Dunce, animal, dégoûtant, « dont l’haleine est pire que de l’assa fœtida, qui déclare le linge propre malsain, mange continuellement de l’ail, et chique du tabac743 » ; un Polydore qui, amoureux de la pupille de son père, tâche de la violer à la première scène, envie les brutes qui peuvent se satisfaire, puis s’en aller, et fait le propos de les imiter à l’occasion prochaine744. […] De l’autre côté du détroit, à la même époque, on loue autant, mais sans trop s’avilir, parce qu’on apprête la louange ; tantôt on la déguise ou on la relève par la grâce du style ; tantôt on a l’air de s’y conformer comme à une mode. […] … Zimri769, —  homme si divers qu’il semblait ne point être — un seul homme, mais l’abrégé de tout le genre humain. —  Roide dans ses opinions, et toujours du mauvais côté, —  étant toute chose par écarts, et jamais rien longtemps ; —  vous le trouviez, dans le cours d’une lune révolue, —  chimiste, ménétrier, homme d’État et bouffon, —  puis tout aux femmes, à la peinture, aux vers, à la bouteille, —  outre dix mille boutades qui mouraient en lui en naissant. —  Heureux fou, qui pouvait employer toutes ses heures — à désirer ou à goûter quelque chose de nouveau !

1975. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Chapitre II. Lord Byron. » pp. 334-423

J’étais à Venise, sur le pont des Soupirs, —  un palais et une prison de chaque côté […] Oppressé et fiévreux, il sort à travers le camp endormi, et va errer sur le rivage. « Il est minuit ; sur les montagnes brunes, —  la froide lune ronde luit descendue ; —  la mer bleue roule, le ciel bleu — s’étend comme un océan suspendu dans les hauteurs, —  parsemé d’îles de lumière. —  Les vagues sur les deux rivages reposaient, —  calmes, transparentes, aussi azurées que l’air. —  À peine si leur écume ébranlait les cailloux du bord, —  et leur murmure était aussi doux que celui d’un ruisseau. » «  — Les vents étaient endormis sur les vagues, —  les étendards laissaient retomber leurs plis le long de leurs hampes, —  et ce profond silence n’était point interrompu, —  sauf quand la sentinelle criait son signal, —  sauf quand un cheval poussait son hennissement vibrant et aigu, —  sauf quand le vaste bourdonnement de cette multitude sauvage — allait bruissant comme font les feuilles, d’une côté à l’autre côte1283. » Comme le cœur se sent malade en face de pareils spectacles ! […] Ce qui lui reste de vie est pour ce pauvre page, seul être qui l’ait aimé, qui l’a suivi jusqu’au bout, qui maintenant essaye d’étancher le sang de sa blessure. « Lara peut à peine parler, mais fait signe que c’est en vain » ; — il lui prend la main, le remercie d’un sourire, et, lui parlant sa langue, une langue inconnue, lui montre du doigt le côté du ciel où en ce moment le soleil se lève, et la patrie perdue où il veut le renvoyer. […] D’un côté la contrainte, de l’autre l’hypocrisie, voilà les deux vices de la civilisation anglaise, et c’est à eux que Byron, avec sa clairvoyance de poëte et ses instincts de combattant, s’est attaqué. […] Il y a un monde à côté du vôtre, comme il y a une civilisation à côté de la vôtre ; vos règles sont étroites et votre pédanterie tyrannique ; la plante humaine peut se développer autrement que dans vos compartiments et sous vos neiges, et les fruits qu’alors elle portera n’en seront pas moins précieux.

1976. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Il était réservé à Pascal d’en finir avec cet appareil, et de fonder la prose purement française, en mettant le talent ou le génie du côté du jansénisme, dans ses Lettres provinciales. […] Le vieux Saint-Évremond, de l’autre côté du détroit, l’encourage. […] Les jeunes gens, les femmes se rangent en foule du côté des modernes, sans parler des « Quarante », qui ne sont pas six en tout du côté de Racine et de Boileau. […] Il y avait une grande place à passer, et dans les commencements de notre connaissance, il prenait son chemin par les côtés de cette place. […] — Les corps constitués n’aiment peut-être pas à en voir constituer d’autres à côté d’eux. — Mais Richelieu finit par l’emporter. — Les premiers académiciens. — Les Statuts de l’Académie. — [Cf. 

1977. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Sully Prudhomme dit en effet : « Le fondateur de ce prix ne prétend pas imposer aux concurrents, non plus qu’au jury, la technique à laquelle il demeure fidèle, d’un côté par conviction, et de l’autre par habitude invétérée, car il ne la trouve pas irréprochable dans ses règles secondaires qui ne concernent pas le rythme. […] Nous n’avons ainsi abordé qu’un côté, le plus difficile à atteindre de la création poétique. […] Nous laisserons de côté ici la question du dictionnaire pour nous en tenir à celle de la poétique, assez complexe par elle-même. […] Nous verrons qu’en abordant ces questions par leur côté le plus profond, on arrive à des notions autrement satisfaisantes, autrement fécondes, autrement consolantes aussi, qu’en se débattant misérablement dans le domaine factice des vanités individuelles et des préjugés qui ne reposent sur rien.

1978. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome xviii » pp. 84-92

Le tableau même des intrigues et des boues du Directoire, suffisamment indiqué, n’en éteint pas, tout à côté, les parties honnêtes, recommandables et saines.

1979. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Indiana (1832) »

Bientôt après, Indiana vint habiter la France avec son mari, et sir Ralph, libre de son côté par la mort de ses parents et celle de sa femme (car il s’était laissé marier également par soumission), les avait rejoints.

1980. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

Je laisse tout d’abord le côté politique qui, comme on sait, n’a nul rapport avec notre peu d’ambition et d’intrigue : Dieu me garde de trouver la plus lointaine ressemblance !

1981. (1874) Premiers lundis. Tome II « Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. »

Cette espèce de littérature, qui sera un symptôme de tant d’autres prospérités et de tant de mérites désirables, adviendra, nous l’espérons ; mais il devra y avoir à côté une littérature un peu moins à l’usage de ces bons et honnêtes esprits étrangers, de cette majorité de classe moyenne, de Chambre des députés, etc., etc. ; il y aura toujours une littérature plus en quête des exceptions, des idées avancées et encore paradoxales, des sentiments profonds, orageux, tourmentants, dits poétiques et romanesques.

1982. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Alexandre Dumas. Mademoiselle de Belle-Isle. »

Qu’il s’accoutume à pointer de ce côté, entre l’empyrée et le boulevard : ni si haut, ni si bas

1983. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — George Sand. Cosima. »

Il y a à côté d’Ordonio, de l’amant égoïste, une douce et tendre figure d’amant discret et sacrifié.

1984. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVI. De l’éloquence et de la philosophie des Anglais » pp. 324-337

Tout porte l’esprit aux idées générales plutôt qu’aux observations particulières ; mais lorsque les sociétés brillantes de la cour et de la ville ont un grand crédit politique, le besoin de les observer pour y réussir développe un grand nombre de pensées fines ; et si, d’un côté, il y a moins de philosophie pratique dans un tel pays, de l’autre, les esprits sont nécessairement plus capables de pénétration et de sagacité.

1985. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Régnier, Henri de (1864-1936) »

Il en est de la composition comme du rythme : moins amples, ce sont déjà les allégories des Poèmes anciens et romanesques, de Tel qu’en songe et de l’Homme et la Sirène, et, à côté, les élégies, modulées à mi-voix, qui alternent en strophes plus mystérieuses avec les grands poèmes.

1986. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

J’ai peint à la vérité d’après nature ; j’ai pris un trait d’un côté et un trait d’un autre, et de ces divers traits, qui pouvaient convenir à une même personne, j’en ai fait des peintures vraisemblables, cherchant moins à réjouir les lecteurs par la satire de quelqu’un, qu’à leur proposer des défauts à éviter et des modèles à suivre ».

1987. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Aussitôt qu’il se sentit en cet état, il tourna toutes ses pensées du côté du Ciel ; un moment après il perdit la parole, et fut suffoqué en demie heure par l’abondance du sang qu’il perdit par la bouche.

1988. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre huitième. »

Tout père frappe à côté.

1989. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre III. Mme Sophie Gay »

Moraliste, c’est-à-dire sensualiste, comme le sont la plupart des femmes qui ne voient le but de la vie que dans cette misère du bonheur terrestre, Mme Gay n’a regardé le ridicule que par son côté extérieur, et peut-être ai-je appelé trop vite une mystification ce qui est pour elle le sérieux de la vie : mais si cela est, Mme Sophie Gay est encore plus médiocre que tout à l’heure je ne le supposais, et c’est le doute dans lequel elle jette l’intelligence de son lecteur, qui est la meilleure raison à donner contre son livre.

1990. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Deux diplomates »

Il n’y a pas que les peuples qui haïssent la supériorité au nom de l’insolente égalité humaine, et qui adorent la médiocrité parce qu’ils se reconnaissent en elle… Les chefs de gouvernement sont parfois peuple par ce côté-là !

1991. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le cardinal Ximénès »

Sa gloire était toute nationale et péninsulaire… Elle paraissait détachée de l’histoire générale de l’Europe comme son pays, entouré par la mer de trois côtés à la fois.

1992. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Francis Wey » pp. 229-241

Il y a, en effet, des anecdotes excellentes dans son Dick Moon, et jusqu’ici inconnues, et c’est là le côté par lequel ce livre à plusieurs faces me plaît le plus… Vous êtes-vous quelquefois rendu compte de l’importance de cette toute petite chose, l’anecdote, en histoire ?

1993. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « W.-H. Prescott » pp. 135-148

Tel le côté frappant du livre de Prescott : c’est de l’histoire sans nerfs, quand l’histoire à la plume de fer est devenue si nerveuse ; — une rareté !

1994. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le docteur Revelière » pp. 381-394

Joseph de Maistre et Bonald ont péri, avec tout leur génie, à dire les mêmes choses que cet esprit de leur famille, qui prouve la même vérité qu’eux sous des formes qui lui appartiennent ; car la Vérité, qui est infinie, a trente-six mille côtés par lesquels on peut la prendre et la montrer aux hommes, et elle n’en est pas moins la Vérité, une et souveraine.

1995. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Μ. Eugène Hatin » pp. 1-14

C’était donc, avant tout, pour mettre la main fructueusement sur un pareil sujet, un esprit compétent aux choses de la politique qu’il fallait, dominant plus ou moins ce côté de l’esprit humain, et capable, non pas de raconter uniquement les faits et gestes du journalisme, qui furent, par parenthèse, bien plus souvent les Gesta diaboli que les Gesta Dei per Francos, mais aussi d’essayer une solution des grands problèmes que le journalisme a posés et n’a pas encore résolus.

1996. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Silvio Pellico »

Silvio Pellico, si chiche qu’il soit par tant de côtés, a une grandeur à sa manière, et cette grandeur-là est plus pour nous que le génie lui-même : l’enthousiasme de la terre natale et le charme de la pitié.

1997. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Sismondi, Bonstetten, Mme de Staël et Mme de Souza »

Mais je le dis pour deux esprits qui nous emporteront toujours du côté où l’on dira qu’ils seront, je le dis pour Madame de Staël, qui a la fascination du génie, et pour Madame de Souza, qui a celle de la grâce et du sentiment.

1998. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IV. Saisset »

Saisset est au contraire une discussion en forme contre le panthéisme et une doctrine élevée à côté pour échapper aux conclusions envahissantes de ce fléau, qui s’étend toujours !

1999. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXII. Philosophie politique »

En effet, avec ce point de vue des deux économiques d’ici-bas, qui simplifie tout en embrassant, par leur côté le plus général, tous les philosophes et toutes les philosophies, la preuve eût été suffisamment faite du peu de progrès que la Philosophie est réellement en droit de compter.

2000. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXV. Le Père Ventura »

Jusqu’ici, tous les sermonnaires qui prêchaient aux souverains les devoirs que leur grandeur leur impose, tout en se plaçant le plus près possible du cœur qui les écoutait, par un autre côté, se maintenaient à distance.

2001. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVII. Silvio Pellico »

Silvio Pellico, si chiche qu’il soit par tant de côtés, a une grandeur à sa manière, et cette grandeur-là est plus pour, nous que le génie lui-même, l’enthousiasme de la terre natale et le charme de la pitié.

2002. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Chastel, Doisy, Mézières »

Mais le couronner de moitié avec l’auteur d’un autre ouvrage franchement et ardemment protestant, et cela quand il y a à côté, dans le même concours, un livre de talent réel mais pénétré de l’esprit catholique, bien plus important dans une pareille question que le talent, c’est en vérité plus fâcheux que d’obéir simplement à des impressions personnelles, la plus vulgaire des appréciations ; car c’est révéler qu’on a cédé à des doctrines fortes ou faibles, enchaînées ou éparses dans des esprits plus éclairés que résolus ; c’est démentir, par le fait, la signification de son programme de 1849, et donner à croire à ceux-là qui ne tiennent pas les Académies pour des héroïnes intellectuelles, que ce qu’il y avait de courageux — d’implicitement courageux dans ce programme — n’était que la bravoure bientôt refroidie d’un poltron d’idées révolté !

2003. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Barthélemy Saint-Hilaire »

Sait-il bien exactement quel genre d’obstacles ont empêché les Arabes, avant et depuis l’Islam, d’être régénérés par une loi qui, humainement même, en laissant là le côté surnaturel de cette loi, était infiniment supérieure à celle qu’apportait Mahomet ?

2004. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Vte Maurice De Bonald »

» Et, de leur côté, les royalistes à transaction, qui s’imaginent que toute la politique est de s’entendre avec la révolution au profit de la royauté, s’écrieront : « Vous nous perdez avec une imprudence ! 

2005. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gérard de Nerval  »

Si vous les mettez à côté l’un de l’autre, certainement Gérard de Nerval ne va pas à l’épaule de Custine ; mais, enfin, il a, pour sa part, des qualités de voyageur, et les qualités les plus inattendues, celles-là qu’on n’aurait jamais soupçonnées dans ce rêveur.

2006. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Vigny. Œuvres complètes. — Les Poèmes. »

Il est à côté, sinon au-dessus.

2007. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Mistral. Mirèio »

Je l’aurais volontiers rêvé un chanteur solitaire comme ces Rapsodes anonymes de l’autre côté, dont Fauriel nous a traduit les chansons charmantes qui ont tant de rapport d’accent avec ce chant presque grec de Mirèio.

2008. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. de Banville. Les Odes funambulesques. »

C’est effectivement la poétique dont il est sorti qui a posé en matière de poésie et a singulièrement exagéré l’importance du rythme et de la rime, c’est-à-dire des côtés purement plastiques du vers.

2009. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Henri Murger. Œuvres complètes. »

Henri Mürger souffrit les mêmes souffrances qu’Hégésippe Moreau et si même son talent ne rencontra pas le même hasard de culture, si par ce côté-là il fut plus à plaindre que le poète de Provins, qui avait toutes les roses de son pays dans sa pensée, l’auteur de la Vie de Bohême eut tout de suite l’applaudissement collectif autour de son nom, et, plus tard, le temps de jouir d’une petite gloire, tandis que le pauvre Hégésippe n’a jamais fait manger à sa faim l’applaudissement de personne, pour la calmer.

2010. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Auguste de Chatillon. À la Grand’Pinte ! »

Il en est de ces fins connaisseurs d’à côté qui diront que M. de Châtillon est de l’école, violemment extérieure, des Matériels, surtout quand ils verront M. 

2011. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pécontal. Volberg, poème. — Légendes et Ballades. »

Par ce côté, il n’est réellement pas de son temps.

2012. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — L’arbitrage et l’élite »

Cependant les plus complexes ont leur côté juridique, que l’on peut aspirer à mettre en lumière. » Onze jurisconsultes de Hollande, de Russie, d’Allemagne, de la République Argentine, des États-Unis, de Belgique, d’Écosse, d’Italie et de Suisse répondirent à son appel et se réunirent à Gand la même année ; ce fut la première session.

2013. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre V. Des Grecs, et de leurs éloges funèbres en l’honneur des guerriers morts dans les combats. »

Je m’imagine que dans ce moment, le père devait approcher de son fils, et lui dire : « Tu vois dans quel pays tu es né, et comme on y honore tout ce qui est grand ; et toi aussi, mérite un jour que ton pays t’honore. » Ainsi, chez les Grecs, de quelque côté qu’on jetât les yeux, on trouvait partout des monuments de la gloire ; les rues, les temples, les galeries, les portiques, tout donnait des leçons aux citoyens.

2014. (1923) Les dates et les œuvres. Symbolisme et poésie scientifique

— « Son livre de débuts, dit de son côté M.  […] De l’autre côté monte en amphithéâtre la massive végétation d’été, et là-bas l’assoupissement ensoleillé de villages se morcèle. […] Et d’autre côté, dans les Poètes français contemporains que G. […] L’on sent que tous se sont maintenant reconnus, et que l’on a pris position des deux côtés. […] Du côté maternel : les dons plus spécialement poétiques, de musicalité et de rythme  aux immédiates sources psychophysiques.

2015. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

De leur côté, les savants, je dis les vrais savants, — ceux dont les immortelles découvertes ont balancé ou compensé la stérile abondance de la littérature impériale et révolutionnaire, Laplace et Monge, Berthollet et Fourcroy, Chaptal, Cuvier, Lamarck, Geoffroy Saint-Hilaire, — ne sont guère plus favorables au nouveau sentimentalisme. […] Ainsi, de quelque côté qu’on le prenne, on le voit, c’est à l’individualisme que le romantisme se ramène, ou encore, le lyrisme est l’intermédiaire par le moyen duquel l’individualisme s’est dégagé du romantisme ; — et réciproquement, Nous en avons une dernière preuve dans la rapidité de contagion avec laquelle ils ont tous les trois, entre 1830 et 1840, envahi, pénétré, transformé tous les genres. […] Déjà même, de tous les côtés, on applaudissait, sans seulement en vérifier le titre, aux plaisanteries, — si lourdes cependant !  […] Et, de son côté, l’auteur de l’Histoire des langues sémitiques, 1848, et du célèbre Essai sur les religions de l’antiquité, 1853, pouvait bien croire et pouvait bien dire que « M.  […] Au contraire, c’est du côté du naturalisme qu’on a vu pencher les derniers romantiques eux-mêmes, Victor Hugo, George Sand, Michelet.

2016. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

Proposons-nous de chercher l’homme à côté et en dehors de l’œuvre. […] Entendez par là l’évocation, à côté d’un personnage, d’un autre qui lui soit similaire ; à côté d’une situation, d’une autre qui la reproduise, mais de telle sorte qu’il y ait tout ensemble une analogie et un changement, comme entre deux chevaux de même race et pourtant divers. […] Il a la prétention de se comprendre lui-même, mais c’est une vanité d’auteur. » Sainte-Beuve, de son côté, du vivant de son ennemi, n’a jamais perdu l’occasion de lui rendre coup pour coup. […] Quand les Goncourt nous montrent l’âcre distillateur des Poisons, défendant avec passion Hugo contre Taine, nous nous rendons compte qu’il n’a pas cessé d’admirer les nobles côtés de ce génie. […] Comme chez Coppée, il y avait chez lui un côté peuple, — enlevez à ce mot tout caractère péjoratif, — mais accompagné d’une culture spéciale, celle d’un adolescent grandi dans une boutique de libraire et parmi les livres.

2017. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe » pp. 81-160

XXVIII À ce moment Méphistophélès apparaît sous le costume d’un étudiant allemand élégamment vêtu, l’épée au côté, le manteau rejeté avec grâce sur l’épaule, le sourire du sceptique sur les lèvres, le ricanement ironique dans l’accent, la physionomie indécise entre l’homme d’esprit moderne et le satyre antique ; ses gestes sont saccadés et forcés comme ceux de l’homme qui dit une chose et qui en pense une autre. […] — Viens me voir souvent, lui dit la voisine ; là tu pourras t’en parer en cachette et te promener une petite heure devant le miroir. » La scène est délicieuse d’enfantillage d’un côté, de bavardage de l’autre. […] C’est de l’Albane à côté d’un Rembrandt, la lumière et l’ombre.

2018. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144

Elles s’enfuient de côté et d’autre sur les hauteurs du rivage ; seule la fille d’Alcinoüs demeure, car Minerve lui inspire le courage et bannit de son cœur l’effroi. […] Mais quand nous serons près de la ville qu’entourent un mur élevé et, des deux côtés, un beau port, l’entrée devient étroite. […] Si mon petit chien voit passer un régiment dans la rue, il me suit sans y faire attention ; mais s’il aperçoit de loin un groupe d’enfants sur le trottoir, il se jette à toute course de l’autre côté de la rue, il se range et il évite les ennemis naturels de tout ce qui est bon et faible, et il va m’attendre bien loin au-delà du danger.

2019. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

Je laisse de côté la science contemporaine dont Laplace est certainement le plus illustre représentant, et je me hâte d’arriver au terme que je me suis prescrit. […] La biche mène ses faons dans les forêts pour les accoutumer à connaître les endroits où il faudra qu’ils se mettent en sûreté : c’est une roche escarpée qui n’a d’accès que d’un côté. […] La loi morale, de quelque côté qu’on l’envisage, n’a donc rien d’humain quant à son origine.

2020. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405

La musique, de son côté, triomphe, dès qu’il s’agit d’imiter les bruits de la nature ; elle peut atteindre en cela une perfection refusée à sa sœur. […] Leurs robes ont des queues d’une toise de long ; leur coiffure est un énorme bonnet conique, c’est le fameux hennin, qui les grandit de deux pieds, les force à se baisser aux portes, à entrer de côté, parce qu’il est garni de deux larges oreillettes, et qui de plus s’agrémente d’un voile de dentelle tombant jusqu’aux pieds. […] Combarieu où, à côté d’idées très ingénieuses, on regrette de rencontrer quelques assertions excessives ou erronées.

2021. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »

Il en résulte que « la philosophie de l’expérience » n’a vu qu’un des côtés de la question : elle a représenté nos formes cérébrales comme de simples empreintes laissées par les relations externes, fixées par une répétition séculaire ; or nous venons de voir que ces formes peuvent être aussi les résultats de variations heureuses, dues non à l’expérience, mais à un jeu de circonstances antérieur à toute expérience et ayant pour théâtre le germe ou l’embryon. […] Toutes les lois, en effet, sont des relations ; or, toutes les relations ont un côté mathématique, puisqu’elles existent entre plusieurs choses (nombre), dans le temps et dans l’espace. […] Il y a du degré dans la conscience, et c’est cet élément intensif qui est le côté subjectif de la force.

2022. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »

En tout siècle et en tout pays il s’est trouvé, à côté du véritable génie, ou même du simple talent, des rimeurs malheureux de courageux faiseurs de phrases ronflantes et vides. […] Chansons rudes et monotones dans les cabarets… » Mais « à côté des filles amoureuses, les fiancées des matelots disparus, les veuves de naufragés, sortant des chapelles des morts, avec leurs longs châles de deuil et leurs petites coiffes lisses ; les yeux à terre, silencieuses, passant au milieu de ce bruit de vie, comme un avertissement noir321 ». […] Beau dessein, dont nous avons vu plus haut le côté légitime, mais contre lequel se re tourne l’exécution même des romans naturalistes.

2023. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

Élevé bientôt après aux premières magistratures de la république, assailli d’un côté par les blancs, de l’autre par les noirs, dénomination de deux partis dans Florence, il résiste aux uns, aux autres, et les fait énergiquement exiler hors de la Toscane. […] N’eût-il que ces deux scènes, Dante mériterait d’être nommé à côté d’eux !  […] Il voulut dire ce qui se passait en lui ; il voulut, selon sa propre expression, noter les chants intérieurs de l’amour, et Dante fut poète. » « Mais comme il faut toujours », poursuit Ozanam, « que la nature humaine se trahisse par quelque côté, les belles qualités de ce poète se déshonorèrent quelquefois par leurs excès.

2024. (1908) Jean Racine pp. 1-325

Et cætera… De tous côtés, Port-Royal enveloppe Jean Racine. […] Ils entendront, d’un côté, la fille de Germanicus, et, de l’autre, ce manchot de Burrhus et ce cuistre de Sénèque. […] Il suppose que Titus devait épouser Domitie, mais que, tandis que Titus aime Bérénice, Domitie de son côté aime Domitian. […] La finesse d’Acomat est courte par un côté : elle ne fait pas la part du désintéressement possible dans les actions humaines. […]   De son côté, Racine ne pense qu’à Corneille.

2025. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

L’horizon est fermé d’un côté par les forêts du Liban ; de l’autre, il s’échappe en des étendues de mer bleue et frissonnante. […] Vers l’Est, du côté du Tonkin. […] Le duc siégea en cérémonie, entouré de ses gardes, accompagné de toute sa cour, ayant à ses côtés l’évêque de Genève, l’évêque de Saint-Paul, le prévôt François de Sales et un capucin très remuant, le père Chérubin. […] Les postulantes arrivèrent de tous côtés, séduites par le mystère de cette maison. […] Le peuple l’entourait de tous côtés et criait sans cesse : “À bas le tyran !”

2026. (1896) La vie et les livres. Troisième série pp. 1-336

Car il y avait un côté enfantin dans ce visage du vieux pécheur, et ses gestes nerveux étaient ceux d’un gamin qui ne se sent pas à son aise et tire ses habits. […] Un terrain qui monte, puis s’abaisse jusqu’au fleuve, — l’eau qui passe, sale et froide ; de l’autre côté de l’eau, la plaine triste, sans verdure. […] ces fermiers, qui émigrent du côté des prairies, ruinés par d’affreux politiciens ! […] Le père, un petit vieux, le fusil sur l’épaule, la joue gonflée par une chique, marche à côté. […] Sa végétation drue et forte pousse des rejets de tous les côtés, parce que ses racines multiples ont cherché la sève dans tous les sens.

2027. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

En effet, l’examen que lui fît subir un maire de cette époque devait avoir son côté plaisant, et sous plus d’un aspect cette scène était digne des pinceaux de Thalie. […] Tullus employa la ruse pour mettre le droit de son côté : il se hâta d’envoyer des députés pour demander la restitution de ce qu’on avait enlevé sur son territoire, leur ordonnant de s’acquitter de leur commission le plus tôt qu’ils pourraient, et de déclarer la guerre, en cas de refus. […] Voltaire, dans son Commentaire, cite avec complaisance les invectives impies de Marcel, qui sont écrites en beaux vers, et place à côté quelques traits de la réplique de Genet, lesquels sont très faibles : c’est un petit triomphe pour le commentateur. […] Le vice qu’elle attaque y est présenté du côté plaisant et comique ; la censure est fine, enjouée, délicate ; l’esprit est égayé sans que le cœur soit révolté. […] Regnard, par exemple, nous avait montré le Joueur du côté comique ; il avait égayé la scène des désordres d’un jeune homme aimable, qui perd au jeu repos, santé, fortune, maîtresse ; c’était assez : les autres malheurs que cette passion entraîne ne sont plus du ressort de Thalie.

2028. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

On déborde d’un côté ; on verse de l’autre. […] Mais laissant de côté cette digression, insérée dans une phrase, je dirai que les commencements du théâtre hasardeux et libre, c’est en France que nous les trouverons. […] Mais comme les maîtres ont toujours raison par quelque côté, il entra dans la langue latine de nombreuses altérations, apportées du Nord par ces hordes barbares. […] Je laisse donc de côté cette étude intéressante. […] Un troubadour avait auprès de lui quelqu’un qui ressemblait à un écuyer à côté d’un chevalier.

2029. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Tout, en ce morceau, rappelle les mœurs de ces temps de barbarie : d’un côté paraît un apôtre avec son ange gardien ; de l’autre, un monstre couronné qui reçut la naissance d’une fée. […] Autrement il n’est rien que le caprice de l’imagination n’introduisît dans un ouvrage à l’aide d’un léger artifice, ou d’une transition forcée : toutes les anecdotes du monde trouveraient leur place à côté du moindre fait ; et l’esprit du lecteur chercherait vainement, en partant d’un point, à quel autre point l’auteur eût dessein de le conduire. […] De son côté, Cléridan est déjà hors d’atteinte ; mais se retournant et n’apercevant plus son compagnon, il revient précipitamment sur la route où Médor lutte contre de nombreux assaillants jaloux de lui arracher le corps de son roi, et la lumière. […] Comparons aux poètes que nous avons nommés, le Dante, Milton et Klopstock d’un côté, Lucain et Voltaire de l’autre. […] De l’autre côté, le but du poème épique est d’intéresser et d’étonner ; or on y parvient également par une action héroïque et merveilleuse que suit un grand revers, ou que couronne un grand succès.

2030. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Autre affaire à Berlin, d’un autre genre, mais qui n’éclaire pas moins tout un côté du personnage. […] La remarque en serait superflue, s’il n’y fallait voir l’origine des travaux mêmes dont nous venons de parler, leur justification, pour ainsi dire, et la raison enfin que nous avons eue de n’en retenir ici que le côté anecdotique. […] Quelque chose encore lui a manqué de ce côté. […] On fait comme Constant et comme Lamennais : on se porte tout entier d’un côté. […] Laissons de côté, pour un moment, la question religieuse ; n’appelons pas, avec Sainte-Beuve, saint Paul en témoignage ; ne cherchons pas « si la femme fidèle justifie le mari infidèle » : voilà de la théologie, et même de la mauvaise !

2031. (1923) Au service de la déesse

Les sentences fulminatoires, fréquentes, partent de tous les côtés. […] Les dieux sont, pour les Grecs, le mystère : un insoluble mystère, et qu’il ne s’agit que d’entrevoir un peu du côté où il touche aux péripéties de le destinée humaine. […] Quant à leur amour, il ne les empêche pas d’aller chacun de son côté, dès qu’ils sont descendus à Biloxi. […] Un mélange d’erreur et de vérité ; l’absurdité s’y confond avec le génie : et Flaubert montre, à côté des Cuvier, des Buffon, les Amoros et les Feinaigle. […] Les cloches sonnaient ; quand le battant frappait leur côté oriental, déjà tiède, le son était moitié plus tendre.

2032. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite et fin). »

Je me suis quelquefois comparé à un grand vaisseau construit pour de longs voyages et penché tristement sur le côté, enseveli dans la vase et périssant par son immobilité. […] « J’ai besoin, disait-il, de porter sur ce point mille mouvements d’indignation qu’excitent en moi les passions cruelles que je vois se montrer de tous côtés avec impudence. » Après le 10 août, le ministre de l’Intérieur, Paré, voulut faire de lui le conservateur de la Bibliothèque nationale : il refusa, au nom de ce Corneille même, dont il avait embrassé la carrière, et avec qui il avait surtout de commun, disait-il, « une impropriété absolue pour tout ce qui demande les soins de la plus simple administration. » Il n’était point hostile à la Révolution en elle-même : elle l’avait séduit et enlevé plus qu’on ne l’a dit, par ce qu’elle avait de magnanime.

2033. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. (Suite et fin.) »

Il s’attache à en énumérer les principales sortes, à en dénombrer les sources les plus fréquentes : les mauvais tours, les transpositions de mots et les entrelacements maladroits, les constructions que l’on appelle louches, « parce qu’on croit qu’elles regardent d’un côté, et elles regardent de l’autre. » Notez ici que l’écrivain devient spirituel à force de propriété et de justesse, comme il sied à un grammairien. — La longueur des périodes est encore un des vices les plus ennemis de la netteté du style : Vaugelas entend parler surtout de celles qui suffoquent et essoufflent par leur grandeur excessive ceux qui les prononcent, « surtout, ajoute-t-il avec esprit, si elles sont embarrassées et qu’elles n’aient pas des reposons, comme en ont celles de ces deux grands maîtres de notre langue, Amyot et Coëffeteau. » Reposoir est fort joli. […] Abominanda infelicitas, etc. » Suit une citation de Quintilien, car La Mothe ne fait jamais dix pas sans un renfort de latin. — On a bien les deux systèmes en présence : d’un côté, le zèle, l’exactitude suprême, mais avec un penchant au purisme ; — de l’autre, une liberté qui va au relâchement, une largeur poussée jusqu’à la latitude, l’indifférence en matière de style, le tolérantisme.

2034. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Les imitateurs qui lui survinrent de tous côtés, les abbés de Villiers, les abbés de Bellegarde, en attendant les Brillon, Alléaume et autres, qu’il ne connut pas et que les Hollandais ne surent jamais bien distinguer de lui144, ces auteurs nés copistes qui s’attachent à tout succès comme les mouches aux mets délicats, ces Trublets d’alors, durent par moments lui causer de l’impatience : on a cru que son conseil à un auteur né copiste (chap. […] La rêverie, enfin, à côté des personnes qu’on aime, apparaît dans tout son charme chez La Bruyère.

2035. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « François Ier, poëte. Poésies et correspondance recueillies et publiées par M. Aimé Champollion-Figeac, 1 vol. in-4°, Paris, 1847. »

Puis, quand la source originale serait sûrement atteinte, on aurait à discuter encore le degré de confiance qu’on peut accorder en pareil cas aux royales signatures ; car ces princes et princesses avaient tout le long du jour à leur côté ; entendant à demi-mot, valets de chambre, aumôniers et secrétaires, tous gens d’esprit et du métier. […] Bonaventure des Periers était moins heureux tout à côté, lorsque, essayant de traduire en vers blancs la première satire d’Horace : Qui fit, Mæcenas …, il disait, en la dédiant à son ami Pierre de Bourg : « D’où vient cela, mon amy Pierre, que jamais nul ne se contente de son estat ? 

2036. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161

Par exemple, quand, après avoir revu la ligne serpentine du sentier, je m’imagine tournant la tête à gauche, je revois le lac ardoisé et sa broderie de paillettes luisantes, au-delà les montagnes en pyramides qui descendent toutes vertes jusque dans l’eau ; en effet, le bord extrême de la côte confine au lac, la surface uniforme est rayée de franges brillantes, l’autre côté de l’eau rejoint les verdures et les coteaux qui montent ; ainsi, la fin de chaque image coïncide avec le commencement de l’autre, et partant l’autre entre en résurrection quand la première disparaît. […] Pareillement quand je songe à une personne que je connais, ma mémoire oscille entre vingt expressions différentes ; le sourire, le sérieux, le chagrin, le visage penché d’un côté ou d’un autre ; ces différentes expressions se font obstacle ; mon souvenir est bien plus net lorsque je n’en ai vu qu’une pendant une minute, lorsque, par exemple, j’ai regardé une photographie ou un tableau.

2037. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

Là où l’histoire ne s’impose pas au poète, dans les sujets dont il est maître et qu’il arrange à son goût selon son expérience intime, les hommes pâlissent et s’effacent : que sont Pyrrhus, Oreste, Bajazet, Hippolyte, Thésée, même Acomat, à côté d’Hermione, d’Andromaque, de Roxane, de Phèdre ? […] A côté d’elle, Néron, une âme mauvaise, égoïste, vaniteuse, lâche, en qui l’amour est une fureur sensuelle, un transport de l’imagination, sans tendresse, sans estime, sans pitié : il va à son premier crime, poussé par son instinct, fouetté par la jalousie, retenu par ses peurs, peur de sa mère, peur de son gouverneur, peur des mille voix du peuple, enlevé enfin par l’aigreur de sa vanité, sans étonnement après le crime, et d’une belle impudence, mais affolé soudain d’une peur toute physique, dans la détente de ses nerfs après l’action, et déprimé de voir la femme pour qui il avait fait le coup, lui échapper.

2038. (1889) Les premières armes du symbolisme pp. 5-50

Jamais on n’aura mieux vu combien l’esprit humain est incompressible, et combien il est chimérique de prétendre l’enfermer dans les règles étroites d’un système qu’à notre époque, où à côté d’une brillante école de romanciers uniquement épris de réalités, s’est formée une école de poètes réfugiés, comme le savant de Hawthorne en sa serre, dans un monde absolument artificiel. […] Et ils ont fait de ce côté des essais qui ne nous semblent pas indignes de l’attention de ceux qui aiment les vers.

2039. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Rabelais eut-il à se plaindre de Pierre Amy, ou les torts furent-ils de son côté ? […] Il lui restait à se mettre en sûreté du côté du roi.

2040. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

Evidemment le maître ne fut pas non plus content de cette ébauche, et, laissant tous ces projets de côté, il se remit au Ring et composa le premier acte de Siegried. […] L’œuvre de Bayreuth (fin) VI LES RÉPÉTITIONS PRÉLIMINAIRES EN 1875   1° Communication aux chanteurs : 15 janvier 1875   Comme vous le savez par les relations qui se sont nouées entre nous, je désire votre concours pour l’exécution de mon projet de trois représentations exceptionnelles de ma Pièce de Fête en quatre parties, l’Anneau du Nibelung. — Je crois que la réalisation sera due d’un côté à la sympathie extraordinaire des amis et protecteurs de mon art, d’autre part à la ferme et cordiale volonté des excellents artistes eux-mêmes dont j’ai sollicité le concours ; car la participation de mes Patrons ne devait et ne pouvait se faire que pour une entreprise dans laquelle toute idée d’une spéculation lucrative était exclue.

2041. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »

Lewes paraît s’attacher principalement à deux points : examiner les théories sur la connaissance, faire ressortir le côté négatif des doctrines. […] Cependant le grand principe de Kant, qu’il faut chercher dans les lois de la pensée une solution des problèmes philosophiques, Gall a eu le mérite d’en approcher par le côté biologique : « Nous devons chercher nos idées et nos connaissances, en partie dans les phénomènes du monde extérieur et dans leur emploi raisonné, et en partie dans les lois innées des facultés morales et intellectuelles232. » Physiologiquement, il prend sa revanche.

2042. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

de quel côté marchait-elle ? […] Aussi mémorable par ses prodiges que par ses exploits : la foudre y avait combattu à côté des lances, des géants étaient tombés sous ses murs, comme les Titans au pied de l’Othrys.

2043. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216

Des historiens, des biographes éminents l’ont abordé par ses côtés publics. […] » tout à côté, dans ses réflexions sur la musique, le Sieyès philosophe reparaît : il est « à la recherche d’une langue philosophique universelle, mélodieuse, harmonique et instrumentale ».

2044. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367

Dans mon sommeil, je ne sentirai pas son sommeil dans la chambre à côté. […] » Deux fois il a dit distinctement un nom de femme aimée : « Maï-a, Maï-a. » * * * Quand je vois, en face de moi, de l’autre côté de la table à manger, ce fauteuil, qui restera éternellement vide, mes larmes tombent dans mon assiette, et je ne puis manger.

2045. (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »

Le voilà peint tout entier, du moins pour ce côté d’inconstance légère, d’inconstance aimable, de la nécessité où il était de varier ses plaisirs intellectuels et de varier les aspects de sa sensibilité, de jouir précisément de tous les aspects divers d’une sensibilité, du reste infiniment délicate et infiniment ployable à tous les événements et à toutes les impressions. […] Mais il faut avouer qu’il se revanche d’autre côté  Est-ce par sa sensibilité amoureuse ?

2046. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

Pour cet esprit divinateur en tant de choses, le génie qu’il a essayé de pénétrer, quoique mollement éclairé dans sa partie centrale et profonde, a cependant des côtés mis heureusement en plus vive lumière, et l’un des plus frappants c’est le vieux Latin dans le doux Virgile, que Sainte-Beuve a très bien su voir. […] L’Étude sur Virgile, qui ne contient encore que le premier livre de l’Énéide, aurait pu devenir pour Sainte-Beuve, s’il l’avait continué, non pas l’Exegi de son monument littéraire, mais un monument nouveau à côté.

2047. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Michelet » pp. 167-205

Mais une antithèse qui coupe par les deux côtés entre si vite dans le cerveau ! […] Il est un peu exigu de tournure et d’enfants pour être un patriarche, même pour être un grand-père de Greuze, mais enfin, tel qu’il est, il a de jolis côtés paternels.

2048. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

X Ainsi, mesquinerie de mœurs, mesquinerie de passion, mesquinerie de sujet, mesquinerie d’enseignement moral, — car l’enseignement moral de ce roman c’est d’apprendre aux femmes à rendre des lettres d’amour compromettantes sans trop de façons, — c’est là ce roman mesquin par tous les côtés à la fois, et dont le grêle talent de Feuillet ne peut pas draper la mesquinerie. […] — et par ce côté-là encore son livre est mesquin une fois de plus.

2049. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

— Laissons de côté, pour le moment, les attardés et les précurseurs ; chez les autres, qui sont la majorité, il y a les combinaisons les plus diverses du tempérament individuel — tel qu’il est déterminé par l’âge — avec l’esprit général de l’époque, tel qu’il est déterminé par l’évolution du principe directeur ; chaque cas est un cas particulier et l’on a pu dire, avec quelque raison, que chaque génération a sa crise, précisément parce qu’elle doit s’accommoder d’un état général, acquis par les devanciers, qui ne répond pas exactement à la psychologie des plus jeunes. […] L’artiste Dès les premières pages, j’ai déclaré que je m’en tiendrais exclusivement au problème historique, en laissant de côté le problème esthétique.

2050. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

“Les possesseurs des châteaux qu’on avoit bâtis de tous côtés pour arrêter les courses des Normands, devinrent dans la suite un fléau presque aussi funeste que l’avoient été ces Pirates. […] En un mot, supposé qu’il n’ait voulu que travestir, ce n’est pas de son côté que se trouve la caricature.

2051. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite et fin.) »

 » On ne pouvait jamais (c’est le prince de Ligne qui nous l’apprend) dire du mal de Pierre le Grand ni de Louis XIV en sa présence, et il eut bien de la peine, un jour, à se faire pardonner une remarque qu’il avait faite aux dépens de Louis XIV : « Au moins, lui dit-il, Votre Majesté conviendra qu’il fallait toujours à ce grand roi une allée bien droite de cent vingt pieds de large, à côté d’un canal qui en avait autant, pour s’y promener ; il ne savait pas, comme vous, ce que c’est qu’un sentier, un ruisseau et une prairie. » Ils étaient à se promener en ce moment dans quelque allée de jardin.

2052. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Mémoires du comte d’Alton-Shée »

C’est que, sans avoir à discuter l’opportunité de sa démarche ni les articles de son programme politique, ce programme n’a rien en soi qui me répugne absolument et que je lui crois de l’avenir167 ; c’est aussi, je l’avoue, que si j’ai avec M. d’Alton-Shée sur de certains points un cousinage d’esprit, j’en ai un autre encore par le sang et les souvenirs domestiques ; c’est que sa famille par tout un côté se lie à la mienne ; c’est que ses grands parents, tous ses oncles et tantes, ont été l’habitude, l’entretien et une des douceurs de mon enfance.

2053. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Valentine (1832) »

Mais, de là au don créateur et magique des Le Sage, des Fielding, des Prévost, des Walter Scott, il y a évidemment une distance infinie : d’un côté, le fait réel, le cas particulier, l’historien encore rempli de lui-même, qui intéresse par une reproduction animée et fidèle ; de l’autre la diversité des combinaisons, la fécondité des sentiments, tout un monde de créatures pour les revêtir et les exprimer ; la réalité à la fois transformée et partout reconnaissable ; l’univers, en un mot, et l’homme, aux mains de l’art et du génie.

2054. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « BRIZEUX et AUGUSTE BARBIER, Marie. — Iambes. » pp. 222-234

Des deux côtés il y a méprise, ce nous semble, et jugement superficiel.

2055. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier après les funérailles »

De toutes ces aimables sœurs de notre jeunesse qui nous quittent une à une en chemin, et qu’il nous faut ensevelir, il lui en était resté deux, jusqu’au dernier jour fidèles, deux muses se jouant à ses côtés, et qui n’ont déserté qu’à l’heure toute suprême le chevet du mourant, la Fantaisie et la Grâce.

2056. (1874) Premiers lundis. Tome II « Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. »

A-t-il cru qu’il n’y avait qu’à se déployer en ce sens, que toute issue de ce côté était certaine ?

2057. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre II. Le Rire » pp. 28-42

Un éclat de rire universel sort des voitures qui suivaient la sienne ; le Suisse sur sa porte se tient les côtés, la foule des laquais rit aux larmes et fait cercle autour du malheureux.

2058. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre IV. Unité et mouvement »

On les tâte de tous les côtés, on commence plusieurs fois ; cela ne va pas, on tire un fil, puis un autre, jusqu’à ce qu’on ait mis la main sur celui qui déroulera tout après lui.

2059. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Coppée, François (1842-1908) »

En laissant de côté son théâtre, la Guerre de Cent ans, ce drame shakespearien non représenté, où les spectres jouent un grand rôle et ne feraient peut-être pas sourire, le Luthier de Crémone et même le Passant, M. 

2060. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVIII. Gentils conteurs » pp. 218-231

« Le paysage glissait de chaque côté (de la barque) en files d’arbres, en prairies, en feuillages se correspondant ou s’alternant d’un bord à l’autre.

2061. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXI. Le littérateur chez les peintres » pp. 269-282

Il y en a assez à côté qui font de la peinture littéraire.

2062. (1890) L’avenir de la science « Sommaire »

Deuxième moment où, à côté du religieux, on admet du profane.

2063. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XX. Opposition contre Jésus. »

Sans doute, ces mesures conservatrices avaient eu leur côté utile ; il est bon que le peuple juif ait aimé sa Loi jusqu’à la folie, puisque c’est cet amour frénétique qui, en sauvant le mosaïsme sons Antiochus Épiphane et sous Hérode, a gardé le levain d’où devait sortir le christianisme.

2064. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Les admirateurs du génie de Molière ont besoin de chercher des excuses à son Amphitryon, dans son désir immodéré de plaire au prince qui Pavait subjugué par sa gloire et ses bienfaits, dans la corruption générale qui demandait au poète comique de faire rire le public aux dépens des époux malheureux, peut-être même dans l’espèce d’héroïsme auquel le poète avait voulu s’élever en se rangeant du côté des rieurs, lui à qui les désordres de sa femme avaient couté tant de larmes amères.

2065. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Elle avait de l’esprit infiniment, un esprit capable, instruit, extraordinaire en toute chose, il fallait une grande politesse pour être de sa cour ; car tout ce qu’il y avait d’honnêtes gens de tout sexe s’y rendait de tous côtés.

2066. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 326-344

Il seroit aisé de donner une idée de son travail, en se le représentant dans son Cabinet solitaire, occupé à se monter méthodiquement l'imagination, à bander avec fatigue les ressorts de son esprit, à s'essoufler jusqu'à perdre haleine pour enfanter, selon Horace, des Sesquipedalia verba, qui se perdent en fumée, quoiqu'il ait la Patrie à ses côtés, la Justice & l'Humanité devant lui, qu'il soit environné des fantômes des malheureux, agité par la pitié, que les larmes coulent de ses yeux, que les idées se précipitent en foule, & que son ame se répande au dehors *.

2067. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre premier. L’idée force du monde extérieur »

Autres sont les mouvements qui se propagent de la périphérie au cerveau, autres les mouvements de réaction qui se propagent du cerveau à la périphérie : d’un côté il y a mouvement reçu, de l’autre mouvement dépensé.

2068. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »

Sollicitée en deux sens contraires, d’un côté par l’instinct, de l’autre par l’exemple, elle va hésiter, elle va pâtir, quelle que soit d’ailleurs l’issue du conflit qui dépend de la force plus ou moins grande de la personnalité héréditaire, en même temps que de l’assaut plus ou moins grave qu’elle subit du fait des images étrangères enfermées dans la notion.

2069. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages » pp. 323-340

Quand un orateur fait bailler et dormir son auditoire, ne passe-t-il pas pour constant qu’il a mal harangué, sans qu’on songe à s’informer si les personnes que son discours a jettées sur le côté sçavoient la rhetorique.

2070. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193

Ce que nous gagnons d’un côté, nous le perdons de l’autre.

2071. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIII. Mme Swetchine »

Voilà tout ce que le démon y peut gagner. » C’est elle qui a dit encore : « Il y a des temps où l’on croirait que le bon Dieu pêche à la ligne, et que le diable, lui, fait les coups de filet. » C’est la plaisanterie de Voltaire, mais retournée de l’autre côté ; ou plutôt ce n’est la plaisanterie de personne, c’est la plaisanterie de tout ce qui sait plaisanter et parler légèrement de choses graves, sans rien diminuer de leur gravité.

2072. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXIII. Henry Gréville »

J’avais lu tous ses autres romans et jusque dans la princesse Oghérof, je n’avais trouvé qu’un talent de femme, tout en récit, sans aperçu jamais, à côté, comme dans Mme de Staël qui foisonne, elle, d’aperçus !

2073. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « La Société française pendant la Révolution »

ces frères siamois de la littérature — comme on les appelle déjà — sont aussi les neveux siamois de l’auteur du Solitaire (ils tiennent par le mauvais côté à d’Arlincourt comme parle bon à Jules Janin) ; supposez donc qu’ils se résolvent à parler simplement et virilement cette belle langue française que nous devrions tous respecter comme la parole de notre mère, et qui semble, sous leur plume, contracter quelquefois l’accent des Incroyables du temps de Garat (serait-ce pour se faire mieux accepter comme les Alcibiades de l’histoire ?) 

2074. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « César Daly »

On ne sait, en effet, que quand on a lu les nombreux écrits de César Daly, à quel point ce penseur hardi est historien, et cela nous charme, nous qui croyons que l’histoire est le seul garde-fou de la pensée du côté où elle peut se noyer, — du côté de la philosophie.

2075. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Antoine Campaux » pp. 301-314

Campaux le compare, lui, aux peintres flamands, mais aux peintres flamands qui n’ont pas fait de paysages, car, particularité de son génie, par ce côté frappé de sécheresse, Villon, le racleur des pavés de Paris, qui avait voyagé pourtant de l’une à l’autre frontière de cette France qui eût pu lui apprendre et lui faire aimer la nature, n’en remarqua jamais la magnifique plasticité.

2076. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »

Quand, de ce côté-ci de la Révolution française, avec des idées de liberté religieuse que cette révolution a créées, nous ne voyons qu’une passion indigne du grand roi dans la révocation de l’Édit de Nantes, une passion odieuse et payée d’un immense désastre industriel, nous ne discernons réellement que la moitié des choses, et nous mettons entre nous et les mobiles de Louis XIV l’épaisseur de nos propres conceptions.

2077. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »

Pour entreprendre cette publication, le baron de Klinckowstrœm n’a peut-être vu que le côté sentimental et pathétique de cette histoire, écrite au jour le jour par l’homme qui s’y est mêlé, mais qui aurait voulu s’y mêler bien davantage.

2078. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres d’une mère à son fils » pp. 157-170

… On dirait que le sexe de la femme est de son côté… Adrien est à l’âge de la vie où la première instruction acquise, l’éducation, est surtout nécessaire pour donner le fini à la moralité d’un homme.

2079. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVI. M. E. Forgues. Correspondance de Nelson, chez Charpentier » pp. 341-353

II Je sais bien qu’on n’invente pas l’histoire, et que, par un côté du moins, deux historiens se ressemblent toujours.

2080. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Henri de L’Épinois » pp. 83-97

Qui dit Gouvernement des Papes, dit l’action de saisir et de diriger les hommes par tous les côtés où ils peuvent être saisis et dirigés.

2081. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »

II Je sais bien qu’on n’invente pas l’Histoire, et que, par un côté du moins, deux historiens se ressemblent toujours.

2082. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Collé »

un critique net et un moraliste aussi, à côté du chansonnier polisson.

2083. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Valmiki »

En imagination, en invention poétique, comme en raison, en aperçus, en déductions, le génie oriental arrive au nihilisme de tous les côtés à la fois, et le ballon de la supériorité indienne crève enfin jusque sous les lèvres qui avaient le plus d’intérêt à le gonfler !

2084. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVI. Médecine Tessier »

III Et, ici, nous touchons au plus beau côté d’un livre qui nous en promet un autre, dégagé de toute polémique, et par cela plus grand… Esprit historique comme on doit l’être, avant d’être métaphysicien, M. le docteur Tessier ne fait point la guerre, sans savoir comme il fera la paix.

2085. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « A. Dumas. La Question du Divorce » pp. 377-390

Dumas, l’épicurien sentimental, qui croit, comme madame de Staël, que le but légitime de la vie est le bonheur individuel et non pas le perfectionnement moral, n’a pas mis à côté des idées de madame de Staël une idée qui prouvât à cette glorieuse jupe que l’homme, en matière d’État, est, comme en tout, au-dessus de la femme… Pour mon compte, j’accepte le tranchant de la hache qui a coupé une tête de plus dans nos institutions.

2086. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »

On trouve, à côté, des illustrations plus modernes, qui, après les gloires incomparables de la sainteté, ont leur autorité et leur éclat : ainsi Bossuet, Massillon, Bourdaloue, — Bourdaloue surtout, que l’abbé Brispot semble affectionner pour l’héroïque et toute-puissante virilité du raisonnement.

2087. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »

Tel est le grand côté du livre de Mgr.

2088. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gustave D’Alaux »

sans énergie et sans verve, nous raconte à son tour une histoire… incroyable, une histoire affreuse et bouffonne, qui a lieu depuis quelques années et qui continue, à la barbe du monde civilisé, sous le ciel de Dieu, de l’autre côté de l’Atlantique, jusqu’en cette année de Notre-Seigneur Jésus-Christ 1856.

2089. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. J. Autran. Laboureurs et Soldats, — Milianah. »

Elle, de son côté, remarquait sa figure, Sa taille, sa pâleur ; teint de funeste augure.

2090. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Milton »

À côté des pédants de la Critique, il y a les pédants de la Politique, — une race nouvelle, — il y a les caporaux de la Démocratie, qui donnent, depuis quelque temps, le mot d’ordre contre la Poésie, qui lui refusent le droit d’exister, à cette sublime fille de la tête humaine, et qui la traitent comme une amusette de peuple enfant, comme un polichinelle cassé.

2091. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Eugène Sue » pp. 16-26

Nous, de notre côté, en regardant dans quelles mains sont tombées les guides qui menaient naguères, comme un quadrige, trois ou quatre feuilletons à la fois, nous avons eu la preuve de cette vérité qu’il importe de répéter aux hommes d’une époque, dupe des choses physiques : c’est qu’il est plus aisé de produire beaucoup de volumes que d’en écrire un seul avec éclat, délicatesse et profondeur.

2092. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Janin » pp. 159-171

Mais, il faut bien le reconnaître, il y a eu aussi, du côté du livre de M. 

2093. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Edgar Poe » pp. 339-351

Machiavélique côté de son génie, qui touche ici à la rouerie profonde du jongleur, et où le poëte, le poëte, ce Spontané divin, expire dans les exhibitions affreuses du charlatan et du travailleur américain !

2094. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »

Lorsque dans une monarchie il s’élève un sujet qui, par les circonstances ou ses talents, obtient un grand pouvoir, aussitôt les hommages et les regards se tournent de ce côté ; tout ce qui est faible est porté, par sa faiblesse même, à admirer ce qui est puissant ; mais si ce sujet qui commande, a une grandeur altière qui en impose, si par son caractère il entraîne tout, s’il se sent nécessaire à son maître en le servant, si à cette grandeur empruntée qu’il avait d’abord, il en substitue une autre presque indépendante, et qui, par la force de son génie, lui soit personnelle ; si, de plus, il a des succès, et que la fortune paraisse lui obéir comme les hommes, alors la louange n’a plus de bornes.

2095. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre II. Le théâtre. » pp. 2-96

Nul souci de la vraisemblance : « Vous avez l’Afrique d’un côté, dit sir Philip Sidney, et l’Asie de l’autre, avec une si grande quantité d’États secondaires, que l’acteur, quand il entre, est toujours obligé de vous dire d’abord où il est ; autrement on n’entendrait rien à son histoire. […] C’est l’homme entier qui se déploie, cœur, esprit, corps et sens, avec les plus nobles et les plus fines de ses aspirations, comme avec les plus bestiaux et les plus sauvages de ses appétits, sans que la domination de quelque circonstance maîtresse le jette tout d’un côté, pour l’exalter ou le rabaisser. […] Même il faudra que le drame, pour imiter et contenter la fécondité de leur nature, prenne tous les langages, le vers pompeux, surchargé, florissant d’images, et, tout à côté, la prose populacière ; bien plus, il faudra qu’il violente son style naturel et son cadre naturel ; qu’il mette des chants, des éclats de poésie dans les conversations des courtisans et dans les harangues des hommes-d’État ; qu’il amène sur la scène des féeries d’opéra15, « des gnomes, des nymphes de la terre et de la mer, avec leurs bosquets et leurs prairies ; qu’il force les dieux à descendre sur le théâtre, et l’enfer lui-même à livrer ses féeries. » Nul théâtre n’est si complexe ; c’est que jamais l’homme ne fut plus complet. […] De pareils instincts, une semblable constitution, une telle histoire dressent devant eux l’idée de la vie avec une sévérité tragique ; la mort est à côté, et aussi les blessures, les billots, les supplices ; le beau manteau de pourpre que les Renaissances du Midi étalent joyeusement au soleil pour s’en parer comme d’une robe de fête, est ici taché de sang et bordé de noir. […] L’évêque Jewell26 déclare devant la reine que, « dans ces dernières années, les sorcières et sorciers se sont merveilleusement multipliés. » Tels ministres affirment « qu’ils ont eu à la fois dans leur paroisse dix-sept ou dix-huit sorcières, entendant par là celles qui pourraient opérer des miracles surnaturels. » Elles jettent des sorts qui « pâlissent les joues, dessèchent la chair, barrent le langage, bouchent les sens, consument l’homme jusqu’à la mort. » Instruites par le diable, elles font, « avec les entrailles et les membres des enfants, des onguents pour chevaucher dans l’air. » Quand un enfant n’est pas baptisé ou préservé par le signe de la croix, « elles vont le prendre la nuit dans son berceau ou aux côtés de sa mère…, le tuent…, puis, l’ayant enseveli, le dérobent du tombeau pour le faire bouillir en un chaudron jusqu’à ce que la chair soit devenue potable.

2096. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232

Nous allons même jusqu’à trouver de la grandeur dans ce que la vengeance fait entreprendre, parce que, d’un côté, le préjugé attachant l’honneur à ne pas souffrir d’outrages, et de l’autre, la raison faisant préférer l’honneur à la vie, nous jugeons qu’il est d’une âme forte d’écouter, au péril de ses jours, un juste ressentiment. […] Or, la vérité paraît poussée au-delà des limites, 1º quand les traits sont multipliés et présentés les uns à côté des autres. […] La femme ménagère figure à côté de la savante, l’homme poli et humain à côté du misanthrope, et un jeune homme prodigue à côté d’un père avare. […] Cette économie intérieure du spectacle en musique, fondée d’un côté sur la vérité de l’imitation, et de l’autre sur la nature de nos organes, doit servir de poétique élémentaire au poète lyrique.

2097. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

La forme en est fort simple, et n’a jamais reçu de changement : les membres sont au nombre de quarante, tous égaux ; les grands seigneurs et les gens titrés n’y sont admis qu’à titre d’hommes de lettres ; et le cardinal de Richelieu, qui connaissait le prix des talents, a voulu que l’esprit y marchât sur la même ligne à côté du rang et de la noblesse. […] Il y a apparence que cette dénomination vient de ce que ceux qui ont cherché les premiers, du moins parmi nous, à écrire en chiffres, se sont servis des chiffres de l’arithmétique ; et de ce que ces chiffres sont ordinairement employés pour cela, étant d’un côté des caractères très connus, et de l’autre étant très différents des caractères ordinaires de l’alphabet. […] Cependant, malgré cette prononciation barbare et ce renversement de la mélodie et de la mesure, l’harmonie des vers latins nous plaît, parce que, d’un côté, nous ne pouvons détruire entièrement celle que le poète y a mise, et que, de l’autre, nous nous faisons une harmonie d’habitude. […] Les préfaces de Racine sont faiblement écrites ; celles de Corneille sont aussi excellentes pour le fond des choses, que défectueuses du côté du style ; la prose de Rousseau est dure, celle de Despréaux pesante, celle de La Fontaine insipide ; celle de La Motte est à la vérité facile et agréable, mais aussi La Motte ne tient pas le premier rang parmi les versificateurs. […] On ne doit rien dire de ses défauts ; du moins, si on les touche, ce doit être si légèrement, si adroitement, et avec tant de finesse, qu’on les présente à l’auditeur ou au lecteur par un côté favorable.

2098. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Gautier repousserait de toutes ses forces, et que nous tiendrions à honneur de repousser à ses côtés ? […] Il serait bon, je crois, de prendre son parti de laisser dans l’ombre certains côtés de leur vie mortelle. […] En tout cas, de quelque côté que soit la première faute, Molière a souffert, et profondément souffert de ce mariage. […] Mais il faut convenir aussi que Voltaire, de son côté, ne faillit pas à commettre une seule des fautes qui pouvaient affermir Frédéric dans ces dispositions. […] Fabre d’Églantine a oublié le chemin du Théâtre-Français, le Philinte de Molière est membre du Comité de la guerre et des armes : il siège aux côtés de Carnot.

2099. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

De leur côté, certains poètes trop ratiocinant, tels Sully-Prudhomme, nous donnent dans certains poèmes l’impression de tendre à un didactisme un peu froid, par l’excès même de leur intellectualisme. […] Nos sens et notre conscience, semblables à des appareils abstracteurs, simplifient le réel qui, de tous côtés, nous déborde. […] Tous sont de pauvres êtres qui tournent de tous côtés les yeux vers d’obscurs pressentiments et, s’ils tremblent autant, c’est qu’ils ont conscience d’être le jouet de forces qui les dépassent infiniment. […] Heureuse possession de soi permettant de se mettre à côté des choses pour mieux les regarder. […] Je retrouve cette même conception mystique de l’amitié chez les premiers romantiques allemands52, dont nos symbolistes français se rapprochent par tant de côtés.

2100. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

D’un côté, les sécurités aveugles ; de l’autre côté, des violences indéterminées. […] Mais il n’y a que des appétits voraces, d’un côté, et de l’autre, d’irréductibles servilités. […] Et nous passons à côté des beautés, sans les voir, sans nous y intéresser, sans nous y arrêter comme autrefois. […] À côté du mal, il y a aussi le bien qu’elles font, qu’elles feront, qu’elles ont déjà fait. […] … n’ai-je pas mis de côté un peu d’argile ?

2101. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

Les premiers, en l’attaquant, n’ont songé qu’à porter des coups à leurs adversaires ; ceux-ci, de leur côté, se sont crus obligés de parer des atteintes dirigées contre eux individuellement. […] Lui seul, armé de toutes les puissances de son esprit, pouvait retarder un peu le cours des opinions menaçantes qui s’accumulaient de tout côté, et qui, combattues avec faiblesse ou mauvaise foi, acquéraient encore plus de force par cette résistance impuissante. […] De ce côté, il offrait des endroits faibles ; ce n’était pas avec cette vivacité d’opinion et ce manque d’examen qu’on pouvait espérer de le voir atteindre à la gravité du caractère de l’historien. […] Quelques érudits dirigèrent leurs recherches de ce côté ; mais les études classiques et les opinions de la société ne se rapportaient en rien à ce genre de travaux. […] La résistance d’un côté amena bientôt l’exagération de l’autre.

2102. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

Montesquieu ne s’est-il proposé que d’y recommencer ou d’y continuer des Lettres persanes ; et ce grand ouvrage, qui fut celui de vingt ans de sa vie, ne serait-il ainsi qu’un pamphlet politique, où par hasard, à côté des maux que l’auteur y dénonce, on trouverait quelquefois l’indication des remèdes qu’il croit propres à les guérir ? […] Il en traduit encore plus manifestement l’esprit même, si Voltaire n’a conçu son Essai sur les mœurs qu’à dessein de montrer la supériorité de son siècle sur les autres ; et si Montesquieu, de son côté, convaincu que « l’histoire n’a rien à comparer à la puissance de l’Europe de son temps » s’est efforcé d’en trouver la raison dans la supériorité de ses lois ? […] Pour d’Alembert, les Préfaces de Racine sont faiblement écrites, et celles de Corneille sont aussi « excellentes pour le fond des choses que défectueuses du côté du style » [Cf.  […] Mais, une fois encore, l’odieuse procédure d’Abbeville et le supplice du chevalier de la Barre mettent l’opinion du côté des philosophes. […] Le Publiciste. — D’un mot de Sainte-Beuve sur « certains côtés sérieux de l’esprit de Marivaux » ; — et qu’il faut les chercher dans ses « feuilles ». — Le Spectateur français, 1722-1723 ; — et que l’idée en est visiblement prise du Spectateur d’Addison. — L’Indigent philosophe, 1728, et Le Cabinet du philosophe, 1734. — Emprunts qu’y ont faits l’auteur du Neveu de Rameau et celui du Mariage de Figaro [Cf. 

2103. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Dans une assemblée nombreuse on pense toujours à Paris que l’autre côté de la salle est pris pour dupe et admire. […] Je n’ai garde de parler du style ravissant de ce chef-d’œuvre, et cela par une bonne raison ; la comédie de Lanfranc ou le Poète n’a pas de style, et c’est à mon avis par là qu’elle brille, c’est le côté par où je l’estime. […] J’aurais eu un toupet carré, à cinq pointes dessinées sur le front ; j’aurais été poudré à frimas, avec de la poudre blanche par-dessus de la poudre grise ; deux rangs de boucles eussent de chaque côté relevé ma coiffure ; et par derrière ils eussent fait place à une belle bourse de taffetas noir. […] Je connais encore moins les Académiciens dont les noms pâlissent à côté des leurs.

2104. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la révolution française — I. La Convention après le 9 thermidor. »

D’abord, les héros du jour, les thermidoriens, Tallien à leur tête, la plupart anciens amis de Danton, gens sans principes, sans considération personnelle, voulant au fond la république, mais capables de trop d’indulgence par faiblesse, de trop de rigueur par mauvaises passions ; en face d’eux, les Montagnards décidés, la plupart républicains convaincus, austères et fanatiques, les uns croyant encore à la vertu de Robespierre, les autres n’y croyant plus, mais n’en tenant pas moins au système qu’il avait fondé ; enfin, entre ces deux côtés ennemis, les hommes du Marais, qui commençaient à lever la tête, à demander des garanties et des amnisties, gens longtemps inertes et muets par peur, mais qu’on allait voir se ranimer, grandir de jour en jour, et expier leur nullité coupable par des services éminents, par du génie et même par de l’héroïsme : Sieyès et Boissy d’Anglas en étaient.

2105. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre I. Malherbe »

Mais s’il satisfaisait par tant de côtés l’esprit de son temps, il l’enrichissait aussi, et, par un juste instinct de la grande poésie, il imposait au rationalisme le respect de la forme d’art, que celui-ci n’aurait eu que trop de pente à méconnaître.

2106. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Richepin, Jean (1849-1926) »

C’est par ce côté surtout qu’il marquera comme poète original.

2107. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre II. Filles à soldats »

Vue du côté français, cette guerre de 1870 est une tragédie mal faite dont l’action multiple se dissémine insaisissable sur dix théâtres à la fois.

2108. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — Les traductions. » pp. 125-144

En Italie, en Angleterre, les peintres & les gens de lettres, excellens copistes, sont mis à côté des originaux : mais, en France, un copiste en peinture, comme en toute autre chose, seroit réputé n’avoir aucun talent.

2109. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Renou » pp. 301-307

Il a bien l’air d’un petit enthousiaste à qui ses parens ont tant répété qu’il était charmant, qu’il avait de l’esprit comme un ange, et qu’en vérité, il était le messie, le sauveur de sa nation, qu’il n’en doute pas. à droite, deux pharisiens l’écoutent debout ; on voit toute la figure de l’un, on ne voit que la tête de l’autre entre le premier et la colonne du temple qui termine le tableau de ce côté.

2110. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 10, continuation des preuves qui montrent que les anciens écrivoient en notes la déclamation » pp. 154-173

En lisant l’art poëtique d’Horace, on voit bien que le vice reproché par Quintilien à la déclamation théatrale de son temps, venoit de ce qu’on l’avoit voulu rendre plus vive, plus affectueuse et plus expressive, tant du côté de la récitation que du côté du geste, qu’elle ne l’avoit été dans les temps anterieurs.

2111. (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]

J’avoue pourtant qu’ils ont quelque raison d’avoir de l’humeur : ils entendent dire de tous côtés, les vers m’ennuient ; et dès qu’il en paraît de bons, ils voient que tout le monde les lit avidement.

2112. (1757) Réflexions sur le goût

Le philosophe sait que dans le moment de la production le génie ne veut aucune contrainte ; qu’il aime à courir sans frein et sans règle, à produire le monstrueux à côté du sublime, à rouler impétueusement l’or et le limon tout ensemble.

2113. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »

Les autres œuvres de l’esprit ont des côtés par lesquels on se revanche.

2114. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Tallemant des Réaux »

Quand on lit Tallemant et quand on est, comme lui, un homme de lettres, on se coule dans sa peau par la pensée et on trouve le xviie  siècle un bien grand siècle, parce que les plus nobles compagnies voient l’homme de lettres à côté des seigneurs et des hommes les plus élégants de la cour.

2115. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Ch.-L. Livet »

Malgré la révérence que Livet a « pour la justice des siècles », il s’est risqué à louer Cotin ; mais il a fait comme cet homme, bien touchant de civilité, qui, pour se moucher et amortir le bruit trop fort de sa trompette, se tournait toujours discrètement et décemment du côté du mur.

2116. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Édouard Fournier »

— mais toute cette chicane faite à l’histoire, dans les coins et recoins de ses détails, mérite-t-elle l’attention de ceux qui recherchent ces bas et petits côtés des grandes questions ?

2117. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Paix et la Trêve de Dieu »

Ce n’est pas uniquement parce qu’il aime et respecte l’Église qu’il la range toujours du côté des petits, mais c’est aussi, et peut-être bien plus, parce qu’il n’aime pas ces féodaux et ces nobles, envers lesquels pourtant la démocratie qui s’est élevée jusqu’à l’honneur d’écrire est tenue d’être juste aujourd’hui.

2118. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes de la Révolution » pp. 73-87

Michelet n’y a pas manqué ; par ce côté-là, du moins, il n’a pas vieilli.

2119. (1880) Goethe et Diderot « Introduction »

, qui égara l’esprit français — si clair même quand il est profond — dans la brume épaisse de ces systèmes où l’on voit tout ce qu’on veut y voir, comme dans la musique et les nuages… De son côté, le Romantisme, en train d’accomplir, vers ce temps, la révolution dont nous sommes sortis, accepta, dans l’ébriété de sa jeune vie, — car il était la vie alors !

2120. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Benjamin Constant »

Énigme de corps ou énigme d’âme, quoi qu’elle soit dans l’un ou dans l’autre, laissons ce problème d’une femme qui n’aime point, et qui, par ce côté, ressemble au Démon : « le malheureux qui n’aime pas ! 

2121. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hoffmann »

Des génies qui se portent bien, et non des malades comme Hoffmann, ont touché à ce côté mystérieux et profond de l’imagination et de la sensibilité.

2122. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XII. MM. Doublet et Taine »

Or, ces méthodes connues déjà, reprises cent fois en sous-œuvre depuis Descartes, — le père de tous les faiseurs de philosophie solitaires, — ces méthodes retournées, changées de côté, modifiées, ici ou là, par des travaux d’insecte, mais éternellement les mêmes, c’est-à-dire, partant du moi pour aller au moi par le moi, donneront-elles enfin à la philosophie, sous la main de ces deux derniers venus, MM. 

2123. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIII. Pascal »

Un pas de plus du côté où il marche, c’est dans l’hérésie qu’il tomberait !

2124. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »

C’était l’heure où la société n’en pouvait plus, changeait d’erreur et se tournait de l’autre côté, sur sa paillasse de sophismes.

2125. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Jules Soury. Jésus et les Évangiles » pp. 251-264

Par ce côté, M. 

2126. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Matter. Swedenborg » pp. 265-280

Il m’a été impossible de voir dans les œuvres de cet esprit, puissant par d’autres côtés, ce que beaucoup de gens sont accoutumés d’y admirer, sur la foi de certains mirages.

2127. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « MM. Delondre et Caro. Feuchtersleben et ses critiques. — L’Hygiène de l’âme » pp. 329-343

Sans doute, la modération dans les désirs, quand on a le moyen de se modérer, la résignation qui souffre la vie pour moins souffrir de la vie, le calme de l’intelligence qui comprend la nécessité, sont des conditions de santé jusqu’à un certain point, ce qui ne veut absolument rien dire puisque ces conditions sont sans solidité, éternellement menacées par l’imprévu, et peuvent être renversées… par le premier vent-coulis, qui plante un point de côté à Goethe ou à Kant, par exemple, et les emporte, malgré la défense ou le remède de « leurs grandes pensées » !

2128. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « L’abbé Monnin. Le Curé d’Ars » pp. 345-359

Touchant et idéal côté de cette physionomie, qui n’eut pas que des pleurs, pourtant, mais qui eut aussi le sourire, pour, avec ces deux forces, rapporter à Dieu tous les cœurs !

2129. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446

Il n’est point pédant comme les philosophes qu’il combat, et dont quelquefois il se moque avec une bonhomie meurtrière… Du fond de sa province, où il est peut-être resté toute sa vie, — comme Rocaché, le grand médecin des Landes, cet immense praticien, plus haut que la fortune et que la gloire, inconnu à Paris, mais regardé comme un dieu de Bordeaux à Barcelone, où il régna cinquante ans sur la santé et sur la maladie, — le Dr Athanase Renard, dont j’ignore la valeur comme médecin, apparaît dans son livre comme un robuste penseur solitaire, et ce qui étonne davantage, comme un homme de la compétence la plus éclairée sur toutes les questions d’enseignement, de méthodes et de classifications de ce temps, et comme s’il avait vécu dans le milieu philosophique où ces questions s’agitent le plus… Par ce côté, il ressemble encore à Saint-Bonnet, le grand esprit métaphysique dont le rayonnement finira un jour par tout percer, et qui aussi vivait au loin de ce que les flatteurs ou les fats de Paris appellent insolemment la Ville-lumière.

2130. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Victor Cousin »

Nous avons laissé de côté le professeur de 1820, l’écrivain des fragments philosophiques, le dissertateur d’Abélard, l’annotateur et le traducteur de Proclus.

2131. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Ernest Hello »

Le mystique Hello, qui y croit, lui, est supérieur, par ce côté surnaturel et frémissant, à l’incrédule américain, et par cela seul il cause naturellement une impression plus profonde.

2132. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Musset »

Mais, à côté du chaut inspiré, il avait mis sa prose inspirée, — à côté de sa poésie, son histoire… Dans ses Memoranda, dans sa Correspondance, partout où s’est abattu le bec d’aigle de sa terrible plume, Byron s’est raconté, analysé, perscruté, dans sa vie autant que dans son âme.

2133. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »

On n’avait donc pas à la poser après coup, elle qui ne s’est jamais posée, et on n’avait pas à se poser, à côté d’elle, dans une de ces biographies d’êtres morts, qui font l’affaire des vivants, car c’est quelquefois une bonne aubaine pour la vanité, sans piédestal, que de se jucher sur un tombeau.

2134. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

De son côté, Victor Hugo, qui avait été appelé l’Enfant du génie, on sait par quel parrain et par quelle marraine, avait donc été un enfant… Mais Auguste Barbier n’avait, lui, de perceptible en ses vers, ni balbutie, ni enfance.

2135. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Laurent Pichat »

Je ne dormais pas sur les livres de Laurent Pichat, qui a, paraît-il, écrit beaucoup de vers, mais je dormais à côté… Je ne les lisais pas, indifférent, presque incrédule, sachant vaguement, il est vrai, que Laurent Pichat, depuis de longues années, voulait être un poète, mais elle est si rare, la poésie, que je ne crois à elle que forcé dans mes gardes et qu’à la dernière extrémité !

2136. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Jean Richepin »

En effet, il faut que le roman, pour être une œuvre supérieure, nous prenne par tous les côtés de notre âme, et il est impossible de nous intéresser longtemps au caractère de Lucien Ferdolle, le héros, si cela peut s’appeler un héros, de M. 

2137. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Madame Sand et Paul de Musset » pp. 63-77

pour notre compte, nous n’admettons pas que ce soit vrai dans la vie et dans le roman, qui doit être la peinture idéalisée de la vie, tant de sagesse et de perfection d’un côté, de l’autre tant de folie et tant de vice !

2138. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Sandeau » pp. 77-90

Ainsi, par ce côté-là comme par l’autre, c’est la paix que M. 

2139. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Deux romans scandaleux » pp. 239-251

III Non, pour notre compte, nous n’admettons pas que ce soit vrai dans la vie et dans le roman, qui doit être la peinture idéalisée de la vie, tant de sagesse et de perfection d’un côté, de l’autre, tant de folie et tant de vice !

2140. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Malot et M. Erckmann-Chatrian » pp. 253-266

Malot, — et son roman doit être, à son titre, quelque chose comme une trilogie, quoiqu’il ait oublié de nous en avertir, ce qui n’est pas un oubli de préface, mais un oubli de composition : — il s’agit donc d’amour ; mais est-ce un côté inexploré de ce sentiment, qui est l’infini dans nos âmes, que M. 

2141. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « G.-A. Lawrence » pp. 353-366

A côté de Livingstone, le Titan des Titans, il y a des géants de sa race, qui ont comme lui des douleurs grandioses, des indolences superbes, des mépris pour ce qui les dévore, et qui mettent en action, et quelle action !

2142. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iv »

Quand l’unité factice, qui s’est formée à nos côtés il y a quarante-quatre ans, sera dissoute… la France, à la tête du progrès et de la liberté, comme toujours, travaillera efficacement pour la paix du monde… De cette guerre résulteront de grandes choses pour notre patrie, pour l’œuvre qui doit s’accomplir en elle et par elle.

2143. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »

La violation des traités les plus solennels, la bassesse des fraudes qui précèdent l’horreur des guerres, la hardiesse des calomnies qui remplissent les déclarations, l’infamie des rapines, punies par le dernier supplice dans les particuliers, et louées dans les chefs des nations, le viol, le larcin, le saccagement, les banqueroutes et la misère de mille commerçants ruinés, leurs familles errantes qui mendient vainement leur pain à la porte des publicains enrichis par ces dévastations même : voilà, dit l’orateur, une faible partie des crimes que la guerre entraîne après elle, et tous ces crimes sont commis sans remords… Des bords du Pô jusqu’à ceux du Danube, on bénit de tous côtés, au nom du même Dieu, ces drapeaux sous lesquels marchent des millions de meurtriers mercenaires ».

2144. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

En général, tandis que la force représente dans l’expression de la vie le côté viril, la grâce représente plutôt le côté féminin. […] Une pure fiction n’est pardonnable dans l’art que si elle est un symbole intellectuel ou moral, si par ce côté elle est réelle et fait penser ou sentir : mais rien de moins esthétique que le frivole. […] Les grandes œuvres d’art s’élèvent les unes à côté des autres, comme de hautes cimes, sans jamais pouvoir écraser et recouvrir celles qui se sont dressées les premières. […] C’est par ce côté que M. de Banville va relever son poète idéal et le grandir à nos yeux : la rime est le trépied d’Apollon. […] L’inter valle du sixième au septième pied est le centre normal de l’alexandrin ; si, par exception, le temps fort oscille à droite ou à gauche de ce point central, il est pourtant nécessaire qu’on sente une certaine attraction de ce côté, une possibilité de s’y arrêter.

2145. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Nous devons trouver autre chose, et nous savons d’avance de quel côté nous devons chercher. […] On ne peut dire qu’en général nous ayons une tendance à pencher d’un côté plutôt que de l’autre. […] Laissons donc de côté cette théorie du génie qui n’a avec la psychologie d’observation aucun rapport. […] De là ces développements à côté, ces hors-d’œuvre, ces digressions dont s’encombre l’œuvre des conteurs ou des poètes à l’imagination trop féconde36. […] Peut-être n’a-t-on pas cherché du bon côté.

2146. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

À côté d’Eugène Demolder, Lemonnier semble un timide ; même chez de Coster, on ne trouve point une sève aussi effervescente ni une telle désinvolture dans l’étalage des indécences. […] Le talent de l’aîné et les leurs se touchaient par quelque côté si l’on observe que tous quatre inclinaient à chanter l’âme des choses. […] Aux côtés de Max Elskamp se rangent d’autres poètes catholiques. […] Alors, le découragement, le dégoût l’envahissent au point qu’elle refuse de rester sur le trône aux côtés de son frère. […] De leur côté, Les Amitiés françaises se ramifient de plus en plus en Belgique et créent un peu partout des sections qui contribuent intensément, grâce à des causeries, des excursions, des brochures, au développement de la culture française.

2147. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

L’acteur ayant le rôle du soldat qui perce le Christ de sa lance, mit tant d’action dans son jeu, qu’il enfonça réellement le fer de son arme dans le côté de celui qui était sur la croix. […] Les chœurs causant trop d’embarras et de dépenses, on les remplaça par des joueurs d’instruments que l’on plaça d’abord sur les côtés de la salle. […] Il eut l’intelligence de comprendre qu’il fallait jeter de côté toutes les vieilleries admises jusqu’alors au théâtre. […] Depuis, il est peu de pièces d’une certaine importance qui n’aient eu leur parodie, parce qu’il est toujours facile de trouver ou de faire naître un côté plaisant et même grotesque, à propos de l’œuvre dramatique la plus belle. […] Or, comme la bravoure n’était pas le côté brillant des deux amis, la peur commença à les galoper de la belle manière.

2148. (1916) Les idées et les hommes. Troisième série pp. 1-315

Des deux côtés, on tâche de mordre sur le front de l’adversaire. […] Et, de son côté, l’Allemagne ? […] C’est en face de chez ses parents, de l’autre côté d’une place où la marmaille du faubourg prend ses ébats. […] Lui, de son côté, ne peut vivre sans faire aucun bruit jamais. […] Elle nous déborde de tous côtés, et nous comptons les heures.

2149. (1896) Études et portraits littéraires

De même, la formule du rectangle en révolution autour d’un de ses côtés pris comme axe exprime le cylindre. […] Un jour, pour ne pas la frôler, il se range contre un talus « d’un bond de côté, comme un cheval ombrageux qui se dérobe ». […] À côté des figures enfantines qui le peuplent, M. de Lacombe évoque la candeur de Malebranche. […] Dans ses belles flambées, à côté du pur jet de flamme, ils ramasseront la paille fumeuse. […] C’est dans un enclos bénit comme celui-là, en terre bretonne, tout à côté d’une église, que souvent, sans doute, dans sa jeunesse maladive, elle souhaita de dormir.

2150. (1888) Études sur le XIXe siècle

De plus, il persévéra le plus longtemps possible à porter l’épée, malgré que la mode en fut passée : l’épée au côté, il ne pouvait « compromettre sa dignité, même en le voulant ». […] Pour moi, tu ne vis pas et ne vivras jamais plus : le destin a rompu la foi que tu m’as jurée… » Béatrice et Laure, vivantes ou mortes, n’ont jamais un instant quitté leurs poètes ; sans cesse ils les voient à côté d’eux. […] Or, Victor Hugo, accoutumé à ne jamais voir les choses que d’un seul côté, s’est attaqué aux plus gros problèmes avec une légèreté qui l’a empêché de les éclairer de la moindre lumière. […] À Curtalone et à Vicence, ces deux illustres chefs de gouvernement ont été blessés en combattant comme de simples soldats aux côtés des patriotes italiens ! […] Il traîne encore quelque temps, puis un jour, en cachette des deux enfants qui lui restent et qu’il veut soulager, il se fait porter à l’hôpital où il va finir sa pauvre vie à côté d’autres malheureux comme lui.

2151. (1911) Nos directions

Tout art, et le plus accompli — ils le savent — reste, par un côté, relatif à l’époque qui l’a vu naître. […] Mais de son côté Thomas Pollock a vu Marthe : il la désire, il la veut, il l’aura ! […] Rostand se montre, à côté du géant, il demeure pâlot. […] Que dix vers de Racine paraissent animés et souples, à côté du meilleur sonnet de José-Marie de Hérédia ! […] Et ainsi, partant de l’alexandrin, chacun s’en va de son côté, à la recherche de son rythme propre.

2152. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

III Elles l’avaient fait pour la lutte, et dès son retour en Angleterre, il s’y était engagé tout entier, armé de logique, de colère et d’érudition, cuirassé par la conviction et par la conscience. « Aussitôt que la liberté, au moins de parole, fut accordée, dit-il, toutes les bouches s’ouvrirent contre les évêques… Réveillé par tout cela, et voyant qu’on prenait le vrai chemin de la liberté, et que les hommes partis de ce commencement se disposaient à délivrer de la servitude toute la vie humaine, … comme dès ma jeunesse je m’étais préparé avant tout à ne demeurer ignorant d’aucune des choses qui ont rapport aux lois divines et humaines…, je résolus, quoique occupé alors à méditer sur d’autres sujets, de porter de ce côté toute la force et toute l’activité de mon esprit », et là-dessus il écrivait son traité De la Réforme en Angleterre 444, raillant et combattant avec hauteur et mépris l’épiscopat et ses défenseurs. […] Une femme sage, aux explications d’un étranger, « préfère les explications de son mari. » Cependant Adam écoute un petit cours d’astronomie : il finit par conclure, en Anglais pratique, « que la première sagesse est de connaître les objets qui nous environnent dans la vie journalière, que le reste est fumée vide, pure extravagance, et nous rend, dans les choses qui nous importent le plus, inexpérimentés, inhabiles et toujours incertains514. » L’ange parti, Ève, mécontente de son jardin, veut y faire des réformes, et propose à son mari d’y travailler, elle d’un côté, lui d’un autre. « Ève, dit-il avec un sourire d’approbation, rien ne pare mieux une femme que de songer aux biens de la maison, et de pousser son mari à un bon travail515. » Mais il craint pour elle, et voudrait la garder à son côté. […] Aussi grand que cette créature de l’Océan, —  Léviathan, que Dieu entre toutes ses œuvres — créa la plus énorme parmi tout ce qui nage dans les courants de la mer… —  Parfois, lorsqu’il sommeille sur l’écume de Norvége, —  le pilote de quelque petit esquif perdu dans la nuit, —  le prenant pour une île, au dire des matelots, —  enfonce l’ancre dans son écorce écailleuse, —  et s’amarre à son côté sous le vent, pendant que la nuit — assiége la mer et retarde le matin désiré532. […] Devant les portes était assise — de chaque côté une formidable figure. —  L’une semblait une femme jusqu’à la ceinture et belle, —  mais finissait ignoblement en replis écailleux, —  volumineux et vastes, serpent armé — d’un mortel aiguillon.

2153. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Il y a encore, grâce à Dieu, à côté des salons, une société au sens large du mot, dans la France du xviie — et il en fait partie. […] Côté poésie et littérature, spécialement côté Hugo, la réforme prendra un caractère théorique. […] Déjà André Antoine a fondé le Théâtre Libre, premier en date des théâtres à côté, de ces théâtres clos où va s’élaborer la notion du nouveau drame. […] D’autres théâtres « à côté », à la suite de la Petite Scène qui poursuivait sa carrière, forçaient bientôt l’attention : le Rideau de Paris, le Rideau gris (de Marseille), la compagnie de fortune recrutée par Jean-Louis Barrault pour monter Numance de Cervantès et enfin le Théâtre des Quatre Saisons qui passe l’hiver à New-York et où le peintre André Barsacq, ancien collaborateur de Dullin et de la Compagnie des Quinze, donne actuellement sa mesure.

2154. (1923) Paul Valéry

L’effet est le tout ornemental, et l’œuvre prend ainsi lie caractère d’un mécanisme à impressionner un public, à faire surgir les émotions et se répandre les images. » Le passage de la réalité matérielle et vivante à une réalité de rapports qui provoquent des associa-lions, suscitent des sentiments et des idées, nous la trouvons dans l’art ornemental (tout art, par un certain côté, est ornemental), et aussi dans le style. […] Laissons de côté la question de savoir si Valéry écrit facilement. […] Ici le poète souhaite que la dormeuse demeure dans son absolu, dans cette réalité double, ou dédoublée, du sommeil qui déverse de deux côtés, en deux perfections, le corps et l’âme Et glisse entre les deux le fer qui coupe un fruit, comme la nuit entre Narcisse et son ombre. Le sommeil et la veille font les deux côtés de l’être : l’être qui est et l’être qui agit. […] D’un côté un sentiment, aigu jusqu’à l’hallucination, de la fluidité du monde intérieur, de la fragilité des catégories, de la dissolution de l’être en mouvement et du mouvement en néant.

2155. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Projet de préface pour la réimpression des premiers livres de l’auteur J’avais bien résolu, lorsque je me décidai, il y a neuf ans et plus, à publier Sagesse chez l’éditeur des Bollandistes, de laisser pour toujours de côté mes livres de jeunesse, dont les Poèmes Saturniens sont le tout premier. […] Mais quelque nerveusement gracieux, puissamment gentils, philosophiques aussi dans leur si poétique envol que soient ces affiches, ces en-tête de partition, ces couvertures de livres, la louange comme lyrique et toute vibrante, toute pénétrée également de belle, bonne, profonde esthétique qu’en fait le délicieux écrivain, d’ailleurs jamais dupe d’aucun emballement à côté, place Roger Marx, et ce sera le dernier mot de notre trop rapide travail, au nombre des rares juges dont la critique pénétrante, intuitive et sûre s’enveloppe d’un style approprié, poétique et artiste au suprême et ceci tenez-vous le dit et bien dit. […] Les objections seront, je l’espère bien, résolues, les faits répondront, l’accord se fera, la conscience et la foi de tous côtés aidant, de lui-même. […] De leur côté, les romantiques, du moins ceux d’avant-garde, et ils avaient tort (M.  […] Laissons de côté cette un peu fastidieuse et fatiguée question du Décadisme et du Symbolisme.

2156. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

À côté d’Aristote, il n’y a que deux noms que la gloire prononce après le sien : c’est Horace et Boileau. […] Dans le mouvement général de l’esprit humain, ces monuments tiendront toujours une place nécessaire, parce qu’ils marquent et assurent les lentes conquêtes de la réflexion à côté et à la suite des élans de l’inspiration et de la spontanéité des peuples. […] « Mais bornons-nous à ce que nous venons de dire sur l’épopée et la tragédie, sur la nature de toutes deux, sur leurs formes et sur leurs parties, dont nous avons fixé le nombre et les différences, sur les causes de leurs beautés et de leurs défauts, et enfin sur les critiques dirigées contre la poésie et sur les réponses qu’on peut faire à ces critiques. » Cette comparaison de la tragédie avec l’épopée manque de justesse dans le fond comme dans la forme, car l’épopée, c’est la nature entière, et la tragédie n’en est qu’une partie : prenez les quatre-vingt-dix-sept tragédies d’Eschyle d’un côté et l’Iliade de l’autre, vous verrez Eschyle sombrer et Homère grandir.

2157. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Il n’est pas le mariage, il n’est pas le célibat, il tient au célibat par ses côtés honteux, il tient au mariage par ses inquiétudes et ses ennuis. […] L’homme, de son côté, tout honteux d’être si ému, s’était retourné contre la muraille, et il tenait sa tête dans ses mains ; ses épais cheveux, mal en ordre, retombaient sur ses mains, et il pleurait. […] Les jeunes gens se hâtaient pour en conserver la mémoire ; les vieillards venaient chercher à ses pieds quelques souvenirs de ces belles traditions par lesquelles mademoiselle Mars se rattachait à Préville, à Molé, à Fleury, à Saint-Prix, à la grande Contat, à la grande comédie ; les deux écoles dramatiques (mademoiselle Mars, pareille aux Sabines, a assisté à ce combat des Romains et des peuples sabins, combat dans lequel les Romains furent vaincus) appelaient à leur aide, chacune de son côté, cette force irrésistible… Soudain tout ce mouvement s’arrête, et tout ce bruit fait silence… Mademoiselle Mars n’est plus au théâtre, tout est dit.

2158. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

L’étude à vif et si complète qu’il nous donne sur le nu assez honteux des révolutions n’est pas tout, quand même il y aurait à côté l’étude à vif sur le nu des pouvoirs que le royaliste n’a pas voulu faire, probablement par pudeur pour les gouvernements qu’il a servis. […] Pour tous ceux qui aiment le pouvoir et souhaiteraient son action éternelle, pour tous ceux qui, comme Cassagnac, voudraient effacer à jamais ce mot d’accident que les partis désarmés jettent à l’Empire qui les a vaincus, n’était-ce pas surtout de ce côté que l’historien de cet Empire devait diriger son regard et concentrer sa pensée ? […] Mais le livre, en dehors de la thèse, que les hommes de la science spéciale à qui Granier de Cassagnac s’adresse peuvent contester, a plusieurs côtés d’une supériorité indéniable.

2159. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LOUISE LABÉ. » pp. 1-38

Il n’est pas possible, à un certain endroit, de méconnaître le rapport de la situation décrite avec ce qu’exprimeront tout à côté les sonnets de Louise : « En somme, dit-elle ici par la bouche de Mercure, quand cette affection est imprimée en un cœur généreux d’une Dame, elle y est si forte qu’à peine se peut-elle effacer ; mais le mal est que le plus souvent elles rencontrent si mal, que plus aiment et moins sont aimées. […] Et quant à la preuve qu’on veut tirer, pour son mariage, de la description que fait certain poëte du beau jardin voisin du Rhône qu’on dit être celui de son mari, je ne vois pas pourquoi le père de Louise n’aurait pas eu aussi bien, de ce côté, un jardin tout proche des terrains qui servaient aux travaux de leur commune profession.

2160. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77

Comme chansonnier proprement dit, il débuta et se classa d’emblée, vers 1806, à titre de convive du Caveau moderne : c’est par ce côté qu’il nous appartient ici. […] On dit que, bien peu après, les opinions politiques avaient séparé ces deux hommes, rivaux un seul moment ; qu’il en était même résulté d’un côté… Mais chut !

2161. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Quelques documents inédits sur André Chénier »

Quelques documents inédits sur André Chénier49 Voilà tout à l’heure vingt ans que la première édition d’André Chénier a paru ; depuis ce temps, il semble que tout a été dit sur lui ; sa réputation est faite ; ses œuvres, lues et relues, n’ont pas seulement charmé, elles ont servi de base à des théories plus ou moins ingénieuses ou subtiles, qui elles-mêmes ont déjà subi leur épreuve, qui ont triomphé par un côté vrai et ont été rabattues aux endroits contestables. […] André a pris de la Grèce le côté poétique, idéal, rêveur, le culte chaste de la muse au sein des doctes vallées : mais n’y aurait-il rien, dans celui que nous connaissons, de la vivacité, des hardiesses et des ressources quelque peu versatiles d’un de ces hommes d’État qui parurent vers la fin de la guerre du Péloponèse, et, pour tout dire en bon langage, n’est-ce donc pas quelqu’un des plus spirituels princes de la parole athénienne ?

2162. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223

Cette demeure claustrale était de tous côtés entourée et comme étouffée par les grands bois. […] Des buissons, touffus de genévriers, surmontés et assombris par d’énormes hêtres, couronnent le sommet de la roche du côté du château.

2163. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Il a d’abord, comme eux, un esprit vierge et puissant, qui n’est point, comme le nôtre, déjeté tout d’un côté par la spécialité obligatoire, ni encroûté par les idées toutes faites et par la routine. […] Lui seul d’un côté  et l’univers de l’autre !

2164. (1920) Enquête : Pourquoi aucun des grands poètes de langue française n’est-il du Midi ? (Les Marges)

Cependant, de l’embouchure de la Gironde jusqu’au-dessus d’Angoulême, la différence des idiomes en contact est si tranchée que le doute n’est pas permis et que le partage peut être fait avec une précision mathématique, au point que l’on doit diviser les communes où se parle d’un côté un dialecte d’oïl, de l’autre un dialecte d’oc. […] Pour d’autres poètes, nés de ce côté de la Loire, nous ignorons peut-être certains traits de leur généalogie qui corrigeraient un peu la thèse de M. 

2165. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

On craint que, devant ces innombrables yeux ouverts sur sa vie, l’homme, regardé de tous côtés et connu de la nature, ne finisse par moins estimer le privilège de la pensée qui cesse d’être un mystère entre Dieu et lui. […] Arrivé au terme de cette trop rapide revue, la gloire de mon temps m’attire vers d’autres côtés, et je me sens pris d’un dernier doute sur le mérite d’un plan qui me force d’omettre tout ce qui n’est pas de pure littérature.

2166. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

Dans les sciences dites sociales et qui jusqu’ici sont si peu sciences, l’utopie, qui esquisse la figure de l’avenir, a eu et aura toujours sa fonction nécessaire à côté des enquêtes sur le présent et le passé. […] Quand on parlait à Victor Hugo de cette mort prochaine, il se mettait à rire et répondait122 : « Force gens de nos jours, volontiers agents de change et souvent notaires, disent et répètent : La poésie s’en va. — C’est à peu près comme si l’on disait : Il n’y a plus de roses ; le printemps a rendu l’âme : le soleil a perdu l’habitude de se lever ; parcourez tous les prés de la terre, vous n’y trouverez pas un papillon ; il n’y a plus de clair de lune et le rossignol ne chante plus, le lion ne rugit plus, l’aigle ne plane plus ; les Alpes et les Pyrénées s’en sont allées ; il n’y a plus de belles jeunes filles et de beaux jeunes hommes ; personne ne songe plus aux tombes ; la mère n’aime plus son enfant ; le ciel est éteint ; le cœur humain est mort. » Le fait est que l’imagination est en l’homme une faculté non moins essentielle et immortelle que la raison ; et c’est pourquoi la poésie non seulement garde à côté et au-delà de la science son royaume inviolable, mais aussi sait puiser dans la science-même des éléments de vie et d’inspiration.

2167. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »

Comme les auteurs eux-mêmes l’ont déclaré, ce livre n’apporte donc point des choses très nouvelles ; le côté philosophique des drames Wagnériens y est même tout à fait négligé ; aux Wagnéristes érudits il n’offre que l’intérêt d’une très bonne exposition de choses connues. […] Mais, lui et son contemporain Klopstock, ils étaient arrivés à la limite de ce que les paroles peuvent exprimer ; et, comme leurs formes poétiques ne s’adaptaient pas bien à la musique, ils sont tous deux restés impopulaires ; Platen avoue lui-même que « le poète lyrique qui n’est plus un avec le musicien, a besoin du compositeur pour devenir populaire. » Mais Platen ne connaissait guère la musique comme art, il n’en saisissait que le côté formel et extérieur, et, n’ayant pas en lui-même l’esprit de de la musique, il ne pouvait créer une lyrique qui, malgré les perfections de sa forme, devînt immédiatement compréhensible et vraiment populaire.

2168. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »

à côté des grands directeurs d’orchestre allemands, à quel résultat arrive-t-il dans l’interprétation de l’œuvre Wagnérienne ? […] Malheureusement les conditions locales ne se prêtaient pas à une exacte interprétation du chef-d’œuvre wagnérien, car les voix de soprano, qui sont des chérubins, auraient dû descendre d’une très-haute coupole, et venir aussi comme de côté, voilées par la hauteur — ce qu’on ne pouvait obtenir dans ce salon.

2169. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Ils trouvent d’un côté des raisons ingénieuses pour justifier les anciens de ce qu’on leur reproche, tandis que de l’autre ils se gardent bien d’imiter ce qu’ils loüent. […] Un génie médiocre, formé sur leurs exemples, peut tenir lieu du génie excellent qu’ils ont eu sans autre secours ; et enfin la perfection des ouvrages pourroit être de notre côté, que l’avantage du mérite personnel seroit encore du leur.

2170. (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216

Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française I Nous avons vu, dans les deux entretiens précédents, comment la littérature française née tardivement, longtemps indécise entre l’originalité gauloise et l’imitation classique, s’était d’abord vouée tout entière à l’imitation ; comment cette littérature avait perdu son originalité native dans cette servile imitation des anciens ; comment cependant cette imitation servile lui avait profité pour construire une langue littéraire plus régulière et plus lucide que la langue un peu puérile de son enfance ; comment, après avoir beaucoup copié, les écrivains et les poètes du siècle de Louis XIV avaient fini par créer eux-mêmes une littérature composite, moitié latine, moitié française ; comment chacun de ces grands écrivains, depuis Corneille jusqu’à madame de Sévigné, avaient apporté à la littérature et à la langue de la France une des qualités de leur génie divers ; comment enfin, de toutes ces alluvions des génies particuliers de chacun de ces écrivains, la France, grâce à l’imitation d’un côté, grâce à l’originalité de l’autre, s’était façonné une langue littéraire, propre à tous les usages de son universelle intelligence, depuis la chaire sacrée jusqu’à la tribune, depuis la tragédie jusqu’à la familiarité du style épistolaire. […] Quand vous voyez une haute marée assiéger les falaises et surmonter les digues de l’Océan aux équinoxes d’automne, soyez sûrs que ce n’est pas la main d’un enfant qui a fait rouler un caillou de l’autre côté de l’Atlantique dans le bassin des mers, mais que c’est un grand vent ou un grand astre qui pèsent de tout leur poids invisible sur l’élément dont vous voyez les convulsions sans les comprendre.

2171. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

J’avais, en effet, laissé de côté les Contes de La Fontaine qui sont contenus dans le recueil des Fables, et certainement je n’aurais pas voulu les passer sous silence ; car ce ne sont, certainement, pas les contes les plus mauvais de La Fontaine ; je vous dirai même qu’incontestablement, et toute question de pudeur mise à part, ce sont certainement les meilleurs. […] Du reste, ne m’en demandez rien de particulier, car, pour parler franchement, je l’entretins peu, et de choses indifférentes ; bien résolu, si nous eussions fait un plus long séjour à Châtellerault, de la tourner de tant de côtés que j’aurais découvert ce qu’elle a dans l’âme, et si elle est capable d’une passion secrète.

2172. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Par ce côté elle tranche du moins sur les erreurs lâches de ce temps, toutes les erreurs intermédiaires. […] Tous ceux qui tombent des deux côtés sont des ennemis de moins.

2173. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

Toute cette théorie de l’association des idées, par exemple, n’est pas simplement ingénieuse, elle est vraie par un côté, et féconde en explications heureuses, du moment qu’il ne s’agit que de connaître les antécédents et les conditions d’un phénomène donné. […] De son côté, l’école de Reid, bien que plus circonspecte et se rapprochant davantage de la méthode de Bacon, avait étendu outre mesure la liste des principes primitifs et inexplicables de la nature humaine, soit dans l’ordre des vérités métaphysiques, soit dans l’ordre des vérités morales.

2174. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Alfred de Musset » pp. 364-375

Le dialogue entre Lorenzo et Philippe Strozzi, un honnête et vertueux citoyen qui ne voit que le côté honorable et désirable des choses, est d’une effrayante vérité.

2175. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers »

» À bien lire cet ordre et à tout peser, il était évident que ce qui se faisait aux Quatre-Bras et qui aurait dû être décisif si on s’y était pris de ce côté à temps, ne devenait plus que secondaire ; que l’important était Fleurus, que le succès y dépendait d’une manœuvre, d’une attaque à revers contre les Prussiens, que le sort de la France se décidait là, et qu’il y fallait peser à tout prix.

2176. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

Sainte-Beuve à ces mêmes jeudis d’Académie, le pressait aussi beaucoup, de son côté, de faire un article sur sa traduction de Lucrèce.

2177. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Feuilles d'automne, (1831) »

Nous avons essayé de caractériser, dans la majesté de sa haute et sombre philosophie, ce produit lyrique de la maturité du poëte ; mais nous n’avons qu’à peine indiqué le charme réel et saisissant de certains retours vers le passé, les délicieuses fraîcheurs à côté des ténèbres, les mélodies limpides et vermeilles qui entrecoupent l’éternel orage de la rêverie.

2178. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »

A ne les considérer que sous le côté littéraire, il est permis de soupçonner que Boileau et La Fontaine n’avaient peut-être pas tout ce qu’il fallait pour s’apprécier complétement l’un l’autre ; ils représentaient, en quelque sorte, deux systèmes différents, sinon opposés, de langue et de poésie.

2179. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Victor Vousin. Cours de l’histoire de la philosophie moderne, 5 vol. ix-18. »

Pourquoi ne dirai-je pas que, tout à côté d’ici263, la plume excellente de notre ami M. de Sacy est, à sa manière, douée de qualités littéraires également fermes et sûres ?

2180. (1874) Premiers lundis. Tome I « Alexandre Duval de l’Académie Française : Charles II, ou le Labyrinthe de Woodstock »

Je ne recherche pas pour le moment à qui est la faute, aux auteurs, aux acteurs ou au public ; peut-être même n’y a-t-il de faute d’aucun côté ; peut-être les uns ne sont-ils coupables que d’avoir vieilli, et les autres que d’être jeunes.

2181. (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »

Pour sauver la Turquie sous le coup du désastre, les puissances chrétiennes s’interposent : mais l’islamisme n’en réchappera pas ; soit qu’elle énerve et polisse Constantinople, soit qu’elle instruise et enhardisse Alexandria, c’est toujours notre civilisation qui gagne et qui triomphe ; de son côté seul est l’avenir.

2182. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Préface de la seconde édition » pp. 3-24

Ne voient-ils pas de tous côtés les sentiments les plus vils, l’avidité la plus basse s’emparer chaque jour d’un caractère de plus, dégrader chaque jour quelques hommes sur lesquels on avait reposé son estime ?

2183. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre III. De l’émulation » pp. 443-462

On doit propager de tous ses efforts l’instruction générale ; mais à côté du grand intérêt de l’avancement des lumières il faut laisser le but de la gloire individuelle.

2184. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »

Pour le retirer de ce rôle administratif il fallait le transformer par l’abstraction et la métaphysique, comme le faisaient alors les philosophes, ou s’échapper du côté du mysticisme comme Hamon, Fénelon, et parfois Bossuet lui-même.

2185. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Ernest Renan, le Prêtre de Némi. »

A côté de celle-là la foi volontaire et acquise, mouvement du cœur qui désire que ce que la raison conçoit comme le bien soit aussi le vrai, n’a plus l’air d’être la foi.

2186. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVII. Romans d’histoire, d’aventures et de voyages : Gebhart, Lemaître, Radiot, Élémir Bourges, Loti » pp. 201-217

Et c’est aussi, par un côté, des saints et des martyrs.

2187. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre III. L’antinomie dans la vie affective » pp. 71-87

Ce que nous avons dit précédemment de la prépondérance qui doit être attribuée dans l’individu humain à l’élément physiologique indique assez de quel côté nous nous rangeons dans ce débat.

2188. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « La Plume » pp. 129-149

Charles Maurras y méditait sur le « nationalisme intégral », à côté du compagnon anarchiste Martinet et du futur socialiste unifié Bracke-Desrousseaux.

2189. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XI. Le royaume de Dieu conçu comme l’événement des pauvres. »

Chacun s’y voyait déjà assis sur un trône 547 à côté du maître.

2190. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

Tous mes petits princes y sont établis, et je crois pour toujours : cela, comme toute autre chose, a son bon et son mauvais côté : je suis assez contente.

2191. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre V. Chanteuses de salons et de cafés-concerts »

Il paraît que, hier, le petit épicier d’à côté est mort ou qu’il s’est marié (je ne sais plus bien) ; avant-hier, sur un banc de jardin public, un tourlourou embrassa une payse et, quoique ce fussent deux pauvres diables, leur baiser a dû être presque aussi bon que celui d’un rupin et d’une comtesse.

2192. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre III, naissance du théâtre »

Car les Bacchanales mêmes avaient leur côté lugubre, leur face désolée.

2193. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XIII, les Atrides. »

Le joug que l’Allah musulman fera peser plus tard sur son monde paraîtrait léger à côté du sien.

2194. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre III »

Voici sans observations une liste de mots français avec leur nom correspondant en patois médical ; on jugera de quel côté sont la raison et la beauté : Adéphagie Fringale Adénoïde Glanduleux Agrypnie Insomnie Advnamie Faiblesse Omoplate Palette, Paleron (restés comme termes de boucherie) Ombilic Nombril Pharynx Avaloir (vieux français) Zygoma Pommette Thalasie Mal de mer Epilepsie Haut-mal Asthme Court-vent Ephélides Son (taches) Ictère Jaunisse Naevi Envies Phlyctène Ampoule Ecchymose Bleu, Meurtrissure, Sang-meurtri (vieux français) Myodopsie Berlue (latin : bislacere) Diplopique Bigle Apoplexie Coup de sang On pourrait continuer, car le vocabulaire gréco-français est fort abondant.

2195. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers populaire  »

J’ai les pieds pourris dans la terre Et les côtés mangés des vers.

2196. (1902) L’humanisme. Figaro

On sait de quel côté penche M. 

2197. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre troisième. De la sympathie et de la sociabilité dans la critique. »

Des deux côtés, c’est la même préoccupation du milieu et des circonstances.

2198. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102

On vient, tout exprès chez cette beauté à la Mode, pour la voir, tout exprès pour l’entendre ; elle, de son côté, elle ne songe qu’à montrer beaucoup d’esprit et un charmant visage ; quant au cœur, peu lui importe !

2199. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre premier. Astronomie et Mathématiques. »

De quelque côté qu’on envisage le culte évangélique, on voit qu’il agrandit la pensée, et qu’il est propre à l’expansion des sentiments.

2200. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 2, de la musique rithmique » pp. 20-41

Je l’ignore, mais j’imagine comment on pouvoit donner une valeur certaine dans la musique instrumentale à chaque semeia ou note organique, par des points placez soit au-dessus, soit au-dessous, soit à côté : ou bien en mettant au-dessus de chaque note l’un des deux caracteres qui servoient à marquer si une sillabe étoit breve ou si la sillabe étoit longue, et dont chacun a sçu la figure dès les premieres classes.

2201. (1860) Ceci n’est pas un livre « Mosaïque » pp. 147-175

Viennet ; « On peut placer  les boulevards à côté  des plus belles choses de la capitale.

2202. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85

Au sein du désert que nous traversons péniblement, nous perdons quelquefois de vue le côté lumineux de cette nuée miraculeuse qui est notre guide ; mais enfin nous voyons toujours la nuée, et de temps en temps des rayons de lumière en sortent pour nous éclairer.

2203. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XV. Mme la Mise de Blocqueville »

Eugénie de Guérin efface Mme Swetchine dès qu’on la met à côté, comme un brin de génie effacerait tout un paquet de talent, si le talent pouvait être jamais en paquet.

2204. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XX. Mme Gustave Haller »

si on réussit, on l’ôtera, ce masque, et on jouira de sa petite gloire, à visage découvert… Or, comme en attendant cet heureux jour, on l’avait levé pour la Critique qu’il faut séduire, et qui n’étant pas une Lucrèce, mais une femme des plus galantes, avait fait à l’auteur du Bluet force articles favorables et madrigalesques, la personne mystérieuse qui signe Gustave Haller, avait, enchantée, levé un bout de masque aussi du côté du public.

2205. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le Sahara algérien et le Grand Désert »

Il leur avait préféré le côté extérieur, mouvementé, visiblement éloquent des choses, et il s’était rencontré tour à tour, mais exclusivement, le peintre de mœurs et de guerre que des ouvrages ultérieurs, comme les Chevaux du Sahara 21 les Mœurs et coutumes de l’Algérie 22, et les Principes généraux du cavalier arabe 23 ont définitivement classé.

2206. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »

Quand les Barbares arrivaient sur l’Empire et que de tous côtés, dans les batailles, dans les compétitions pour le sceptre, dans les discordes intestines, le sang coulait et montait pour les étouffer jusqu’à la bouche des nations mourantes, il fallait encore à l’Antiquité persistante et incorrigible ses cochers, ses gladiateurs, ses histrions et ses cirques.

2207. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte du Verger de Saint-Thomas »

Une fois plantée dans les mœurs d’une race militaire, de cette race mêlée de Gaulois et de Francs, guerrière des deux côtés, cette coutume du duel, chrétienne au début, ne s’affaiblit pas quand la France, l’ardente chrétienne du Moyen-Âge, peu à peu se déchristianisa… Devenu mondain, le duel s’exaspéra, au contraire.

2208. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Joubert » pp. 185-199

Si elle est, en définitive, toujours du côté du talent, comme le Bruit, sa canaille de frère, est toujours du côté de la sottise, la Gloire viendrait plutôt sur la tête que de ne pas venir à Joubert.

2209. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Guizot » pp. 201-215

La traduction qu’elle accompagne, cette traduction même retouchée, nous la laissons de côté, quitte plus tard, s’il le fallait, à y revenir.

2210. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Femme et l’Enfant » pp. 11-26

Sans croire, comme Alphonse Jobez, que la terre, avec toutes les richesses qu’elle pourrait donner, renferme assez de biens pour assouvir cette âme de l’homme qui n’a point été faite avec une si grossière substance, mais avec un souffle de Dieu ; sans avoir cette mysticité du sol, nous croyons aussi, pourtant, que les peuples et les hommes dépendant de leurs besoins et de leur bien-être, — quoique ces besoins et ce bien-être soient le plus petit et le plus bas côté de leur destinée, — la voie de prospérité la meilleure est encore la culture du morceau de globe sur lequel ils sont nés.

2211. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes et la société au temps d’Auguste » pp. 293-307

Il nous donne les femmes et la société du temps d’Auguste, et pour commencer ses impertinences de dandy, que je ne hais pas, il place Cléopâtre sous Auguste, quoiqu’elle fût à côté, et quoique, des femmes sous Auguste, il n’y en ait dans son livre que deux : Livie et Julie, — plus Horace, qui, selon moi, n’était d’aucun sexe, lui, mais un impuissant de tête et de cœur, habile seulement dans l’art physique de faire des vers.

2212. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XI. MM. Mignet et Pichot. Charles Quint, son abdication, son séjour et sa mort au monastère de Yuste. — Charles V, chronique de sa vie intérieure dans le cloître de Yuste » pp. 267-281

Philippe II, Charles-Quint, resteront toujours, par un côté, plus ou moins obscurs et inintelligibles, si on n’étudie pas l’Espagne elle-même qui les a produits et si on ne la comprend pas, elle, dans le fond intime de sa propre personnalité.

2213. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. H. Wallon » pp. 51-66

Qu’importe qu’il soit inférieur par d’autres côtés ; que la composition y manque de rigueur ; que les chapitres, très savants, du reste, sur les organisations militaires, judiciaires, littéraires, économiques, du temps de Saint Louis, y soient trop séparés du récit avec lequel ils auraient pu s’assimiler !

2214. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. le vicomte de Meaux » pp. 117-133

Mais la Critique n’en doit pas moins louer l’écrivain d’avoir publié des pages si substantielles et si justes, qui éclairent un côté ignoré, quand il n’est pas faussé, de la grande politique de l’Église romaine.

2215. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Auguste Vacquerie » pp. 73-89

Titre faux par un côté, et par l’autre compromettant.

2216. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « II. Jean Reynaud »

Nous l’avons dit déjà, ce traité de Terre et Ciel, qui n’a de grave que le ton, agrandit vainement et cache mal sous le trompe-l’œil des détails scientifiques une théorie qui, réduite à ses plus simples termes, n’est que ridicule et… immorale, car voilà son côté sérieux !

2217. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVIII. Lacordaire »

D’un côté, lui, le P. 

2218. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIX. M. Eugène Pelletan »

À côté des clartés aveuglantes et des mirages de perspective, il y a aussi dans son livre de ces inconséquences qui sont des blessures par lesquelles saigne et meurt un système.

2219. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Raymond Brucker. Les Docteurs du jour devant la Famille » pp. 149-165

Il n’était pas, d’ailleurs, de vocation absolue, un romancier, quoiqu’il ait fait aussi des romans, et, entre autres, ces Docteurs du jour, qui ont un cadre romanesque dessiné pour y mettre bien autre chose que des romans, et qui pourtant en contiennent un, si ce n’est deux… Brucker avait d’autres facultés que celles-là avec lesquelles on crée des fictions intéressantes ou charmantes, et ces facultés impérieuses et précises avaient trop soif de vérité pour s’arrêter beaucoup aux beautés du rêve, qui traversèrent cependant son imagination dans la chaleur de sa jeunesse, quand, par exemple, il écrivit en collaboration ce roman des Intimes, oublié, comme s’il l’avait fait seul, malgré les diamants d’esprit qu’y jeta Gozlan et qui ne firent point pâlir les rubis que lui, Brucker, plaça à côté… La gerbe de facultés différentes qu’avait Brucker et qui se nuisaient peut-être les unes aux autres par le fait de leur nombre, avaient, au centre du magnifique bouquet qu’elles formaient, deux fleurs superbes et excessivement rares : la métaphysique, — non pas froide chez lui comme chez les autres métaphysiciens, mais de feu, — et une puissance de formule algébrique qui donnait à ses idées et à son style — même littérairement — une rigueur et une plénitude incomparables.

2220. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Th. Ribot. La Philosophie de Schopenhauer » pp. 281-296

Sa métaphysique n’était plus alors que de la cosmologie… Par ce côté, il touchait, sans le savoir, au Positivisme, le Monstre moderne qui doit dévorer, dans un temps donné, toutes les métaphysiques, parce qu’il les nie toutes et qu’il est l’Athéisme absolu.

2221. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « E. Caro »

Le fuyard et pleurard d’idées qui est le fond de Renan, le petit bourreau élégiaque qui s’attendrit sur ce qu’il frappe, ces côtés bouffons qu’un autre que Caro aurait moulés en mascaron comique, sont touchés, et adoucis, et veloutés, par lui, avec une habileté et une légèreté de main incomparables.

2222. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Edgar Quinet. L’Enchanteur Merlin »

III Ainsi vieilles visées, hérétiquement ineptes, vieux projets impies, vieux blasphèmes, voilà encore, par ce dernier côté, des redites à ce poëme de redites, qui les expie, du reste, par l’ennui qu’il exhale, — un ennui qu’on peut dire immense, allez, puisque M. 

2223. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Agrippa d’Aubigné »

Il en a souvent l’inspiration fière, la bonhomie sublime, les côtés héroïques, même dans l’amour, et le grand accent tout à la fois gaulois et romain.

2224. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Édouard Gourdon et Antoine Gandon » pp. 79-94

L’histoire qu’il nous en détaille a des côtés lieu commun romanesque et mélodramatique qui doivent en assurer la fortune, mais qui ne nous plaisent pas infiniment, à nous.

2225. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Xavier Aubryet et Albéric Second » pp. 255-270

J’étais avec Aubryet, le délicat des Patriciennes de l’amour, un homme qui n’est jamais vulgaire, et qui, pour échapper à cette ornière qu’on appelle la vulgarité, se jetterait dans tous les sauts de loups du côté opposé, la tête la première.

2226. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Raymond Brucker » pp. 27-41

Cela est douteux, car le bonheur, qui est bête comme un vieux bourgeois, n’est pas du côté des esprits aventureux et de cette chose qui dérange tout, — l’initiative.

2227. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules De La Madenène » pp. 173-187

La douceur de M. de La Madelène n’a rien de béat, ni d’optimiste, ni de sympathique à côté, ni de dupe, comme bien des talents qui n’en sont pas plus doux pour cela ; et sa lumière est faite d’une chaleur et d’une flamme, dont les rayons peuvent se velouter en passant par le milieu de sa pensée, mais n’y perdent pas de leur pénétrante intensité !

2228. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Francis Wey »

Telle est l’explication d’une obscurité dans laquelle a été trop tenu comme romancier un homme digne du grand jour par tous les côtés de son esprit.

2229. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Il a mangé dans les tables d’hôte à côté des filles plâtrées, dont la bouche saigne dans un masque de céruse. […] Mais, comme toujours, c’est de côté maternel que sa grâce est venue à l’enfant. […] Homme de livres et de bibliothèque, il est entré du coup au centre même de son époque, et il en a représenté un des côtés les plus neufs. […] Chez les philosophes de génie, cette extase a été si intense qu’elle a épuisé la sève intime, et qu’aucun goût n’a pu fleurir à côté. […] Quand cet amoureux de la vie physique décrit un de ses héros précisément il laisse de côté les détails de cette vie physique et note seulement les détails de la vie morale.

2230. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Paléologue d’avoir, ou rejeté bravement dans l’ombre, ou à peine indiqué quelques côtés tout à fait déplaisants du caractère de Vigny. […] Mais lui, tout ce qu’il a fait, en n’en développant que les côtés les plus vulgaires, ç’a été bien plutôt d’en compromettre, et non pas d’en aider la fortune. […] Elle est si courte, par tant de côtés ! […] Perrichon à côté du Demi-Monde ou du Gendre de M.  […] Quand sur une personne on prétend se régler C’est par les beaux côtés qu’il lui faut ressembler, c’est par les côtés éternels de sa comédie, si je puis ainsi dire ; ce n’est point par les côtés qui la datent, qui en font une œuvre de son temps ; ce n’est point enfin par ses défauts, s’il en a ; — et qui doute, aussi lui, qu’il en ait ?

2231. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754

Pendant que d’un côté les hommes en punition du péché sont abandonnés à l’ignorance, d’un autre côté ils veulent savoir & connoitre, & se flattent d’être parvenus au but quand ils n’ont fait qu’imaginer des noms, qui à la vérité arrêtent leur curiosité, mais qui au fond ne les éclairent point. […] Au reste, il ne faut pas croire que dans les Langues qui ont des cas, il soit nécessaire de séparer l’adjectif du substantif ; car d’un côté les terminaisons les rapprochent toûjours l’un de l’autre, & les présentent à l’esprit, selon la syntaxe des vûes de l’esprit qui ne peut jamais les séparer. […] où il parle des notes ou signes dont les auteurs se sont servis, fait mention de l’anti-sigma, qui, selon lui, n’est qu’un simple [non reproduit]tourné de l’autre côté [non reproduit]. […] Ainsi strophe signifie stance ou vers que le choeur chantoit en se tournant à droite du côté des spectateurs ; & l’antistrophe étoit la stance suivante que ce même choeur chantoit en se tournant à gauche. […] j’en fais une classe particuliere que je place d’un côté sous être & que j’appelle animaux ; & de l’autre côté je place les êtres inanimés ; en sorte que ce mot être ou substance est comme le chef d’un arbre généalogique dont animaux & êtres inanimés sont comme les descendans placés au-dessous, les uns à droite & les autres à gauche.

2232. (1883) Le roman naturaliste

Nous laissons de côté les détails odieux familiers à M.  […] Il arrive plus souvent encore que l’on trouve à côté ; car, si d’un homme à l’autre le sentiment varie, que dirons-nous de la sensation ! […] Zola passe à côté du problème ; et le problème est bien autre : Il s’agit de déterminer à quelles conditions la réalité devient vraie. […] Il n’y a qu’un côté par où les œuvres de M.  […] Mais quand il les aurait vues, quelle serait cette manie de ne regarder l’humanité que par ses plus vilains côtés ?

2233. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Le lecteur de bonne foi comprendra aisément que mon discours n’a d’autre objet que de défendre le christianisme nominal, l’autre ayant été depuis quelque temps mis de côté par le consentement général comme tout à fait incompatible avec nos projets actuels de richesse et de pouvoir977. […] Il suppose que l’âme ressemble à un spéculum ou miroir plano-cylindrique, le côté plat représentant les choses comme elles sont, et le côté cylindrique, selon les règles de la catoptrique, devant représenter les choses vraies comme fausses et les choses fausses comme vraies. […] Swift a sa loge à côté d’eux, et il est de tous le plus misérable, car il nourrit comme eux son esprit d’ordures et de folies, et il en a de plus qu’eux la connaissance et le dégoût.

2234. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Il est impossible de ne pas le comprendre ; il aborde son sujet par toutes les faces, il le retourne de tous les côtés ; il semble qu’il s’occupe de tous les spectateurs, et songe à se faire entendre de chacun en particulier ; il calcule la portée de chaque esprit, et cherche, pour chacun d’eux, une forme d’exposition convenable ; il nous prend tous par la main et nous conduit tour à tour au but qu’il s’est marqué. […] Lorsqu’un sujet est obscur, il ne se contente pas d’une première explication, il en donne une seconde, puis une troisième ; il jette à profusion la lumière, il l’apporte de tous côtés, il va la chercher dans toutes les parties de l’histoire ; et ce qu’il y a de merveilleux, c’est qu’il n’est jamais long. […] Là il serait demeuré, torturé par son humeur diabolique, affamé de mettre au pilori et de mutiler les protestants, tourmentant les cavaliers, faute d’autres, par sa sottise et son aigreur, s’acquittant dans la cathédrale de ses génuflexions et de ses grimaces, continuant cet incomparable journal que nous ne regardons jamais sans que l’imbécillité de son intelligence nous fasse oublier les vices de son cœur, notant minutieusement ses rêves, comptant les gouttes de sang qui coulaient de son nez, surveillant de quel côté tombait le sel et écoutant les cris de la chouette. […] De grands murs de roc menacent des deux côtés.

2235. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Les sévérités que le christianisme fougueux, calvinisme ou jansénisme, avait à son égard, l’avait rejeté de ce côté-là, et il y avait été bien accueilli. […] Le seizième siècle a de mauvais côtés ; il en a de très bons aussi. […] Ce qui est plus sûr, c’est que son éducation fut tournée tour à tour du côté de l’Église et du côté du Palais. […] Il est vraisemblable que son père l’avait dirigé du côté du droit pour le détourner, moins de la théologie que d’une certaine théologie. […] Elle avait, en ses commencements, à côté du mal le remède, et le remède beaucoup plus fort, pour un temps, que le mal.

2236. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

Caro son noble refus de marcher à côté d’un corbillard que ne décorait aucun attribut religieux et que ne suivait aucun prêtre. […] D’un côté, le Code civil qui affranchit l’homme, de l’autre la préface de Cromwell, qui affranchit la pensée de l’homme. […] Au fond, de tous côtés, aussi bien dans l’éreintement que dans la louange, du mépris. […] Parler d’un Belge, c’est-à-dire de quelqu’un qui se sert de la même langue qu’eux, dont les livres peuvent s’étaler aux mêmes devantures à côté des leurs, n’est-ce pas une odieuse trahison ? […] Il est vrai qu’ils tolèrent encore à côté d’eux trois écrivains, non point à cause de leur talent indiscuté et de la beauté de leurs œuvres, mais parce que les deux premiers sont priés chaque jour à des tables recherchées, et que le troisième est marin.

2237. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

Plus désintéressés que les autres, mais non plus justes, ils burent à la même coupe et y laissèrent un peu du poison qu’ils avaient aux lèvres : ce sont eux qui ont exagéré le côté maladif de la philosophie de Schopenhauer. […] L’immense majorité des hommes, en effet, a plus besoin de tranquillité d’esprit que de vérité, et, pareils à ces esprits irrésolus qui jouent à pile ou face pour prendre une décision, ils acceptent de ne considérer les problèmes de la pensée que d’un seul côté, sur lequel seul un hasard a attiré leur rayon visuel. […] Isolés de l’humanité en petit groupe dédaigneux, ils devaient bientôt voir ce groupe qu’ils formaient se morceler en coteries, décorées du nom d’écoles, ennemies entre elles, étroites et exclusives ; ces coteries elles-mêmes ne tardaient pas à se diviser encore, en sorte qu’en fin de compte chacun lisait de son côté. […] Quoiqu’il en soit, à côté du groupe négatif, dans lequel venaient se confondre tant de talents divers et d’écoles contradictoires, il s’est formé peu à peu un groupe positif, moins nombreux d’abord, mais qui a fait son chemin, et qui est aujourd’hui tout aussi complexe. […] Ils ne sortiront guère de l’empirisme  A côté de ceux-là sont venus se ranger des esprits peut-être moins originaux, moins créateurs, mais plus philosophiques.

2238. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Lors de Hernani, plus tard, le pont a été hardiment repris, mais à un autre endroit et de l’autre côté de la rive. […] Béranger, qu’il sied si bien de nommer à côté d’un poëte qui fut son ami de jeunesse et de tous les temps, a dit, par un sentiment assez semblable, dans le refrain touchant d’un captif : Hirondelles de la patrie, De ses malheurs ne me parlez-vous pas ?

2239. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre II. Les bêtes »

Quand par hasard tout est occupé, il a ses joues et ses mâchoires qu’il fait grincer, et ses vilains yeux spirituels qu’il tourne en un instant de cent côtés. […] Puis tout à coup un saut brusque, et chacune paît tranquillement de son côté.

2240. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (4e partie) » pp. 429-500

Deux fontaines jaillissantes tombent et retombent éternellement avec la profusion de leur eau dans des bassins de porphyre des deux côtés de l’obélisque. […] Aux côtés de l’obélisque, on voit les deux fontaines.

2241. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre I. Les chansons de geste »

Nous sommes loin de l’histoire, avec ces Sarrasins, qui ont pris la place des Basques montagnards, et ces Sarrasins païens, idolâtres, du reste vaillants et accomplis « barons », s’ils étaient chrétiens : avec ce Charlemagne à la barbe blanche, âgé de deux cents ans, majestueux symbole de la royauté chrétienne : avec ces douze pairs qui combattent et périssent aux côtés de Roland : avec ce traître Ganelon, dont la trahison, plus inutile encore qu’inexpliquée, n’est sans doute qu’une naïve satisfaction que se donne le sentiment national, incapable de concevoir le désastre sans un traître au moins qui soit présent : avec ce Turpin, type légendaire du prélat guerrier, détaché ainsi que Ganelon d’une autre partie de l’histoire pour survivre immortellement transfiguré dans la légende de Roland. […] Bègue, de son côté, n’est pas une idéale figure, loyal, ayant la justice dans le cœur, prêt à vivre en paix, dès que lui-même ou un des siens est attaqué, le voilà fou de combats, forcené, téméraire, féroce, et je ne sais si, dans cette sanglante geste ni dans aucune autre, acte plus cruel se rencontre que celui de ce bon et brave baron : quand il a vaincu en duel Isoré, irrité qu’il est de je ne sais quelle outrageante raillerie d’un Bordelais, il arrache le cœur du vaincu et en fouette le visage de l’insulteur.

2242. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46

On m’a reproché de divers côtés d’avoir, dans mon premier article, parlé du ménage Valmore avec ironie. […] Celle qui la veillait, en l’écoutant, pleurait dans la chambre d’à côté.

2243. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »

De son côté, Armand, qui soupçonne le sacrifice, vend l’héritage de sa mère, pour en doter sa maîtresse. […] La femme la plus décriée peut marcher la tête haute, tant que son bélier conjugal marche patiemment à ses côtés ; mais que le mari se redresse, et la société tout entière vient à son secours, avec ses mépris, ses excommunications, ses rigueurs, ses refus de pain et de sel, de tolérance et de pitié, et elle chasse les deux amants dans le désert de la vie errante, et elle les envoie, suspects et précaires, manger en cachette, d’auberge en auberge, le fruit défendu qu’ils ont maraudé.

2244. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51

Un chapeau placé de côté sur ses cheveux gris, coupés ras. […] J’étudiais ce poisson à l’œil carnassier, j’étudiais ses immobilités mortes au profond de l’eau, le ventre sur la grève, puis tout à coup les frottements de côté de ses flancs sur les cailloux : frottements fous et comme électriquement voluptueux, qui, à chaque contact du corps du poisson avec le fond, le fait remonter deux ou trois pieds en l’air.

2245. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »

La pression de tes doigts, si doux sur mes paupières, à la longue, remplirent tout mon être d’un délire sensuel inappréciable… Tes sanglots impétueux flottaient dans mon oreille avec toutes leurs plaintives cadences… C’étaient de suaves notes musicales et rien de plus… pendant que la large et incessante pluie de larmes qui tombait sur ma face… pénétrait simplement d’extase chaque fibre de mon être… Toi seule avec ta robe blanche, ondoyante, dans quelque direction que ce fût, tu t’agitais toujours musicalement autour de moi… Et quand, approchant alors, chère Una, du lit sur lequel j’étais étendu, lu t’assis gracieusement à mon côté, souillant le parfum de tes lèvres exquises et les appuyant sur mon front, quelque chose s’éleva dans mon sein, quelque chose de tremblant, de confondu avec les sensations purement physiques engendrées par les circonstances, quelque chose d’analogue à la sensibilité même, un sentiment qui appréciait à moitié ton ardent amour et ta douleur. […] Sur le fond ténébreux d’une demeure somptueuse et muette, se profilent les traits pâles de l’incestueux l’époux de Morella, croyant reconnaître en sa fille l’âme transfuse de celle qu’il n’avait su aimer vivante ; la lutte folle de Ligéia contre la mort, la douleur somnolente de son amant et sa fantastique rêverie dans la longue nuit, où il crut voir la forme immatérielle de la décédée se glisser dans le corps tiède de lady Rowena ; Roderick Usher, peureux d’avoir peur, les mains nues, la voix trémulante, dardant de tous côtés son regard trop aigu, égaré par la délicatesse de ses sens, l’esprit sursautant, vacillant et défaillant, au point de succomber dans un spasme d’effroi, en cette mystérieuse nuit, dont la description demeure inoubliable.

2246. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — II. (Fin.) » pp. 330-342

Un fait demeure bien constant : L’Hôpital dans un premier moment avait incliné du côté des réformés au point de se rallier à eux et de leur donner même des gages ; ses édits subséquents de tolérance s’expliquent mieux de la sorte, et, quand on veut suivre ce grand magistrat dans sa carrière publique, il y a une borne extrême au point de départ qu’il ne faut pas perdre de vue et qui nous est indiquée par d’Aubigné.

2247. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — I » pp. 93-106

Ces côtés un peu ternes et un peu difficultueux se trahirent dans les deux derniers volumes de La Démocratie en Amérique, publiés quelques années après (1840).

2248. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — II » pp. 261-274

À côté d’une idée saine et recommandable, il en aura une ridicule.

2249. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. »

Il en sort, il s’en élève de tous les côtés de l’horizon.

2250. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Appendice. »

Cousin, d’ailleurs, s’accoutuma de bonne heure à ne jamais séparer de la philosophie l’histoire, et par ce côté, du moins, on a un pied solide et l’on se sauve toujours.

2251. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « M. Viguier »

C’est malheureusement toujours par le côté de sa personnalité qu’il m’a habitué à l’interpréter.

2252. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Lettres de Rancé abbé et réformateur de la Trappe recueillies et publiées par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont-Ferrand. »

J’y trouve assez de goût pour croire que je ne m’ennuierai point de la vie que je fais… » Mais, après cette sorte d’étape et ce premier temps de repos, Rancé se relève et se met en marche pour une pénitence infatigable et presque impitoyable, à l’envisager humainement : « Je vous assure, Monsieur, écrit-il à l’abbé Favier (24 janvier 1670), que depuis que l’on veut être entièrement à Dieu et dans la séparation des hommes, la vie n’est plus bonne que pour être détruite ; et nous ne devons nous considérer que tanquam oves occisionis. » A côté de ces austères et presque sanglantes paroles, on ne peut qu’être d’autant plus sensible aux témoignages constants de cette affection toujours grave, toujours réservée, mais de plus en plus profonde avec les années, qu’il accorde au digne vieillard, son ancien maître ; les jours où, au lieu de lui dire Monsieur, il s’échappe jusqu’au très-cher Monsieur, ce sont les jours d’effusion et d’attendrissement.

2253. (1858) Cours familier de littérature. V « Préambule de l’année 1858. À mes lecteurs » pp. 5-29

Est-ce que, sous le feu même de l’événement du 24 février, à côté du chef du sacerdoce de Paris, Mgr Affre, de vaillante mémoire, nous n’avons pas rouvert les églises sous l’égide des citoyens armés, et mis le Dieu et l’autel libres hors la loi des révolutions et des sacrilèges ?

2254. (1892) Boileau « Chapitre III. La critique de Boileau. La polémique des « Satires » » pp. 73-88

Boileau, laissant de côté l’érudition et la diffamation, offrit aux honnêtes gens des jugements sincères, que le goût seul et un certain idéal de perfection littéraire dictaient.

2255. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre II. Signes de la prochaine transformation »

Mais de tous les côtés nous rencontrons les dispositions enthousiastes ou rêveuses, le bouillonnement sentimental du désir ou de la tristesse, je ne sais quelle inquiète projection des sentiments intérieurs sur l’univers environnant.

2256. (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « I. Leçon d’ouverture du Cours d’éloquence française »

Il voyait la laideur expressive de Molière, le paysage natal de Racine, cette nature sévère et harmonieuse de la Ferté-Milon, l’intérieur de bourgeois cossu du poète vieilli ; il nous le montrait dans son cabinet, en sa robe de chambre « bordée de satin violet », devant ses rayons garnis de livres, ou, lorsqu’il s’en allait à la cour, en « manteau d’écarlate rouge » et « en veste de gros de Tours à fleurs d’or », avec une « petite épée à garde et poignée d’argent » au côté, montant dans son carrosse rouge que tiraient deux bons vieux chevaux.

2257. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Banville, Théodore de (1823-1891) »

Anonyme Il nous revient de tous côtés que le nom de Chevillard, qui figurait sur un récent programme des concerts Lamoureux, abriterait de son pseudonyme transparent un des vétérans des lettres françaises, M. 

2258. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VII. Maurice Barrès et Paul Adam » pp. 72-89

Il flatte un côté de notre sensibilité.

2259. (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VIII. La crise actuelle de la Physique mathématique. »

Les corps trop gros, ceux qui ont, par exemple, un dixième de millimètre, sont heurtés de tous les côtés par les atomes en mouvement, mais ils ne bougent pas parce que ces chocs sont très nombreux et que la loi du hasard veut qu’ils se compensent ; mais les particules plus petites reçoivent trop peu de chocs pour que cette compensation se fasse à coup sûr et sont incessamment ballottées.

2260. (1890) L’avenir de la science « IV » p. 141

Quelque opinion qu’on se fasse sur les tendances du XIXe siècle, il serait juste au moins de reconnaître que, la somme d’activité ayant augmenté, il a pu y avoir accroissement d’un côté, sans qu’il y eût déchet de l’autre.

2261. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre I : De la méthode en psychologie »

. — Le psychologue à posteriori, de son côté, voit bien que nous ne pouvons penser le temps et l’espace autrement que comme infinis ; mais il ne considère pas cela comme un fait dernier.

2262. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Conclusion »

Si donc, laissant de côté les opinions personnelles et les solutions discutées, nous mettons en lumière les points sur lesquels ils s’accordent, ce sera donner le résumé des travaux et des résultats de l’Ecole expérimentale, en psychologie.

2263. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

Il était éclairé du côté du jardin par de grandes croisées qui s’ouvraient dans toute la hauteur de l’appartement ; construction alors extraordinaire, et qui, dît Sauvai, servit à la suite de modèle à beaucoup d’autres.

2264. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « M. de Montalembert orateur. » pp. 79-91

Maintenant, de quelque côté qu’on vienne, on le suit volontiers ; on accepte non pas seulement la vibration et l’éclat, mais le sens de ses nobles paroles.

2265. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces diverses — Préface du « Rhin » (1842) »

Pourquoi ne pas tourner un peu d’avance sa méditation de ce côté ?

2266. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre V. Les esprits et les masses »

Ces socialistes à côté du socialisme dérivent de Joseph de Maistre et d’Ancillon, sans s’en douter peut-être ; car l’ingénuité de ces théoriciens ralliés au fait accompli a, ou croit avoir, des intentions démocratiques, et parle énergiquement des « principes de 89 ».

2267. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »

Le problème de tous les temps a été de concevoir comment l’affection des parties du corps occupant une certaine position relative, par exemple, celle des particules de la rétine, rangées les unes à côté des autres, peut procurer à l’âme, qui est simple et non composée de parties, la perception d’objets étendus et figurés. » En s’exprimant ainsi, Muller semble dire que la difficulté n’existerait pas si l’âme elle-même était étendue et composée.

2268. (1904) La foi nouvelle du poète et sa doctrine. L’intégralisme (manifeste de la Revue bleue) pp. 83-87

Nous verrons mieux le but ; la clarté se fera sur la route ; nous risquerons moins de nous égarer en des préoccupations à côté, et, peut-être ainsi, pourra-t-on mieux nous apprécier ?

2269. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276

Les premiers hommes qui auront été s’établir vers la ligne auront laissé une postérité, qui n’étoit presque pas differente de la postérité de leurs parens qui s’étoient allez établir du côté du pole arctique.

2270. (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »

Que voyons-nous tout à côté ?

2271. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IV. Des changements survenus dans notre manière d’apprécier et de juger notre littérature nationale » pp. 86-105

N’entendez-vous pas déjà répéter de tous les côtés, et jusque dans nos chaires publiques, que nos grands écrivains du siècle de Louis XIV ne furent pas à leur aise dans les institutions de leur temps, que leur génie a manqué d’indépendance et de liberté, qu’ils ont imposé à la langue et à la littérature nationale des entraves dont elles gémissent, qu’ils nous ont mis à l’étroit dans leurs pensées trop circonscrites ?

2272. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »

Ce génie qui vous échappe déjà par en haut, de cela seul qu’il est un génie, vous échappe encore par tous les autres côtés, en raison de cette ondoyance de facultés, qui va du Childe-Harold au Don Juan.

2273. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’Empire Chinois »

Il ne verse pas non plus de l’autre côté, — du côté de la négation et du parti pris.

2274. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32

C’était même un livre qui n’inclinait d’aucun côté, — un livre planté droit dans l’Histoire, qui disait les faits et les établissait avec une imperturbable solidité.

2275. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116

Ainsi, pour conclure, quand nous mettrions de côté le parti-pris protestant qui plane comme une nuée sur tous les faits de ce grand règne et qui en obstrue la lumière, Innocent III interprété n’est pas jugé par le comte de Gasparin.

2276. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Goethe »

« On est toujours homme par quelque côté », dit Pascal ; Goethe était donc un homme, mais il l’était aussi peu que possible.

2277. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’architecture nouvelle »

Et nous entrevoyons de ce côté d’immenses plaines à défricher, le jour où l’expression musicale s’appliquera à un nombre illimité d’êtres, en dehors des héros et des dieux de la Tétralogie ou de Tristan et Yseult. ‌

2278. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre X. Des Romains ; de leurs éloges, du temps de la république ; de Cicéron. »

Trois siècles après, un empereur10 plaça son image dans un temple domestique, et l’honora à côté des dieux.

2279. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124

Leurs temples n’étaient que des collines découvertes où l’on montait de deux côtés par d’immenses escaliers ; c’est dans la hauteur de ces collines qu’ils faisaient consister leur magnificence.

2280. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VII. »

Entouré d’amis qui lui conseillaient de prendre le pouvoir, il avait refusé en disant : « C’est un beau pays que la royauté ; mais ce pays n’a pas d’issue. » Et plus tard, amusant son repos avec ce charme de la poésie dont il avait appuyé ses lois, il répétait : « Si j’ai épargné ma patrie, et n’ai pas voulu m’en rendre maître, ni m’élever par la force, en déshonorant la gloire que j’avais obtenue d’ailleurs, je n’ai honte ni repentir de cette modération : au contraire, c’est le côté par où j’ai surpassé les autres hommes. » Le législateur d’Athènes, celui dont les lois, dans quelques maximes éparses, offrent encore de mémorables leçons, résista jusqu’à la fin à la lente usurpation de Pisistrate, dénonça ses menées populaires, protesta contre sa garde, et, enhardi par la vieillesse, vécut libre, même sous un maître qu’il avait pressenti et bravé.

2281. (1924) Critiques et romanciers

Et tous les torts sont-ils du côté des bourgeois et du peuple ? […] Accueillons cette confidence : « J’ai regardé, je l’avoue, plus d’une fois du côté du scepticisme absolu. […] Il plaçait les objets précieux et fragiles les uns à côté des autres : ça ne faisait point un colis. […] De leur côté, les paysans ne songeaient pas à faire observer que c’était peut-être aller un peu loin. […] À cause de leur vie secrète, les âmes sont, les unes à côté des autres, comme si elles étaient seules.

2282. (1930) Les livres du Temps. Troisième série pp. 1-288

C’est le côté faible de la docilité à la coutume, préconisée par Montaigne et pratiquée par Malherbe. […] Mauriac penche visiblement du côté des casuistes. […] Les grandes dames invitaient le poète, mais laissaient de côté l’épouse bourgeoise, comme nulle et non avenue. […] Le côté dit pratique de la vie leur échappe, ou n’est pour eux tout au plus qu’un moyen. […] Mais nous pouvons soulever l’être plat et le déposer de l’autre côté de cette enceinte fortifiée.

2283. (1892) Impressions de théâtre. Sixième série

Comme ça, si vous dînez à côté d’un banquier, vous éviterez de dire, au courant de la conversation, que tous les hommes de bourse sont des voleurs. […] Sardou de n’avoir montré, comme on dit, qu’un côté de la Révolution, le côté sinistre et hideux ; mais j’imagine qu’un auteur dramatique est libre de choisir son sujet, et que M.  […] Il n’y a plus de chouans ni de bleus ; mais il y a toujours, d’un côté ceux qui jouissent, et de l’autre ceux qui souffrent. […] D’un côté, elle aura trente mille livres de rente (sa propre dot étant aussi de trois cent mille francs). […] Les Rémond ont pour voisin, de l’autre côté du palier, un fort brave homme, M. 

2284. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Je ne puis que les analyser ; et combien de détails charmants, étranges, émouvants ou irritants je laisserai de côté ! […] Vous réussirez peut-être mieux de ce côté-là. » Ainsi parla ce jésuite. […] Il la voyait par ses meilleurs côtés. […] Tout le poussait de ce côté, son goût et son intérêt. […] Grimm, — l’Allemand profiteur et sournois, l’amant de madame d’Épinay, — l’en presse de son côté.

2285. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Était-il séant à un dogmatiste tel que lui, de citer Vert-Vert, qui n’est qu’un joli conte, à côté du Lutrin, qui est un poème parfait ? […] Obligé de choisir entre lui et ces grands maîtres, je me range de leur côté, je l’avoue, et je crois que c’est en cela seulement qu’on peut courir au parti le plus fort. […] Le motif des croisades fut, du côté des papes, l’intérêt de leur suprême domination, et du côté des rois, celui de la gloire des conquêtes qui leur promettaient le partage des trésors de l’Orient. […] Nous sommes fâchés d’entrer en ce point dans les sentiments de Le Batteux et de Clément l’inclément, qu’a très bien réfutés La Harpe ; mais, sans partager leur injustice, que ce professeur a doctement relevée en plus d’un endroit où se trahissaient les préventions de leur inimitié, je me range de leur côté dans la défense de la règle en question. […] L’auteur de la Pharsale, au contraire, celui de la Henriade, n’ont pas d’autres agents du leur que ces allégories inférieures : la Discorde, la Politique et le Fanatisme jouent les premiers rôles de la ligue ; et le héros n’a, de son côté, que le fantôme de saint Louisz : ce merveilleux moral peut plaire à la philosophie : j’y consens ; mais il est loin d’être admirable, et fort près d’être impoétique.

2286. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

Si Bossuet et Pascal ne sont pas des écrivains populaires, il me semble que Molière et La Fontaine peuvent prendre place à côté, de Shakespeare. […] Que le lecteur compare au drame de M. de Lamartine l’histoire que j’ai rapidement esquissée, qu’il rapproche la réalité du poème, et qu’il décide lui-même de quel côté se trouvent l’intérêt, la grandeur, l’émotion. […] Telle chanson fort étonnée de se trouver à côté des strophes improvisées à la Grande-Chartreuse semble trouvée dans les papiers de Planard ; livrée à nos regards indiscrets seule et nue, sans les gracieuses mélodies d’Hérold, elle nous étonne et nous afflige. […] L’ingratitude n’est pas du côté de la foule, elle est tout entière du côté du poète. […] En parlant de Ruy Blas, il faut donc laisser de côté toutes les querelles, toutes les intrigues qui se rattachent à la succession d’Espagne, à la déchéance de la maison d’Autriche, à l’avènement de la maison de Bourbon.

2287. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Il arriva ce jour-là, comme d’habitude, que l’esprit ne fut pas du côté du respect. […] C’est que Faust n’avait que des désirs naïfs à côté des siens et semblait raisonnable auprès de lui. […] Il y eut, à côté des chevaliers, des juristes pleins de science et d’équité. […] Mais ce qui donne à ce livre le plus grand prix, ce qui le met à côté des meilleurs, ce sont les onze poèmes de la Muse nouvelle. […] Il se jeta au galop de leur côté et s’écria : — Français, vous fuyez !

2288. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Apercevez-vous la marche fatale qui doit mener des sensibilités et des intelligences ainsi constituées du côté des révolutionnaires ? […] Qui dit charité suppose richesse d’un côté et pauvreté de l’autre. […] On risque alors de discuter à leur sujet, comme les deux chevaliers cités par Spencer se battaient pour la couleur d’un bouclier, rouge d’un côté, vert de l’autre. […] Même en se précipitant du côté le plus opposé à celui où s’est rangé ce lucide auto-clinicien, ces jeunes gens ne peuvent pas ne pas reconnaître la justesse de son diagnostic. […] …‌ De quel côté fut le tort suprême, j’allais dire le crime, dans cette idylle si tôt tournée en duel ?

2289. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Il n’y avait pour elle de ce côté-là qu’un danger, c’était dans ces années obscures, indécises, où la puberté naissante de la jeune fille se confond encore dans l’ignorance de l’enfant, alors qu’on peut dire : Il n’est déjà plus nuit, il n’est pas encor jour. […] Inquiète sur le sort de cette jeune étrangère, elle était sans cesse occupée du soin de faire son bonheur : de son côté, Mlle Aïssé, dont le cœur était aussi bon que sensible, avait pour M. et Mme de Ferriol les sentiments d’une fille tendre et respectueuse ; sa conduite envers eux la leur rendait tous les jours plus chère : elle était bonne, simple, reconnaissante. […] Cette Notice a paru dans la Revue des Deux Mondes du 15 janvier 1846 ; elle a été reproduite en tête d’une édition des Lettres de Mademoiselle Aïssé (1846), non sans beaucoup d’additions et de corrections qui nous sont venues de bien des côtés.

2290. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527

Mais son esprit était éminemment méridional ; à l’exécution, ses déterminations devaient donc être frappées des hésitations qui saisissent les jeunes gens quand ils se trouvent en pleine mer, sans savoir ni de quel côté diriger leurs forces, ni sous quel angle enfler leurs voiles. […] Quoiqu’un chemin communal sépare cette prairie de la dernière terrasse ombragée par une allée d’acacias et de vernis du Japon, elle semble faire partie des jardins ; car le chemin est creux, encaissé d’un côté par la terrasse, et bordé de l’autre par une haie normande. […] En laissant de côté ces livres futiles et un peu cyniques, les Contes drolatiques, écrits dans le commencement de sa vie pour avoir du pain et un habit, qu’il ne faut pas compter pour des monuments, mais excuser comme des haillons de misère, son caractère était probe et religieux au fond, comme les leçons de sa mère et les souvenirs de sa sœur.

2291. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »

Et, après avoir conté l’histoire de la courtisane Afra, qui devint chrétienne et fut martyre : Mets de côté ta passion, tes systèmes et tes livres, ô, George. […] Dans ce dur monde, on gagne, du moins un temps, à être du côté des plus forts ; et Veuillot, catholique, fut de l’autre. […] Je relis les vers que vous écrivîtes, un jour, pour votre tombe :     Placez à mon côté ma plume : Sur mon front le Christ, mon orgueil ; Sous mes pieds mettez ce volume ; Et clouez en paix le cercueil.

2292. (1908) Après le naturalisme

Avant qu’elle n’entreprenne ce pour savoir de quel côté nous orienter, dans l’incertitude voulue où nous maintient un individualisme mercantile ; pour d’ores et déjà nous conformer à son véritable sens, il nous fallait bien en chercher le jeu et la puissance au sein de la société. […] L’important est qu’ils doutent et il n’en est plus dont les convictions religieuses ne soient pas entamées par quelque côté. […] Ils nous toucheront toujours par quelque côté. […] De tous côtés, ceux qui la veulent et ceux qui la craignent, s’accordent à la considérer comme inévitable — si rien ne surgit qui s’y oppose.

2293. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Désormais le cœur se trouve mort à tous les plaisirs ordinaires ; il ne peut plus sentir et respirer que d’un seul côté. […] Il l’a quittée au printemps, « quand le superbe Avril dans sa pompe bariolée — avait soufflé une haleine de jeunesse en tous les êtres, —  et que le pesant Saturne riait et bondissait » à côté du printemps199. […] Un côté serait jaloux de l’autre. […] —  Elle bat comme si elle allait se briser en cent pièces. —  Mon dos, de l’autre côté ! […] Le sixième âge, étriqué, —  devient le maigre Pantalon à pantoufles ; —  des lunettes sur le nez, un sac au côté, —  son jeune haut-de-chausses bien ménagé, cent fois trop large — pour ses cuisses rétrécies.

2294. (1925) Portraits et souvenirs

A côté des concisions épiques se montrent des douceurs charmantes. […] Et c’est cette haute persuasion qui, au jour de la rentrée, doit lui adoucir le regret qu’il peut avoir de mettre de côté, pendant des mois, ses aspirations secrètes et ses ambitions personnelles. […] J’ai pris, l’autre jour, ce volume, paru il y a quelques mois, parmi les recueils de vers mis de côté pour mes lectures estivales. […] A côté de ceux-là, je distingue une autre classe d’esprits. […]   Un jour que j’étais à louer, je le vis venir de mon côté.

2295. (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…

Dujardin la conduisit par deux chemins qui devaient se rejoindre un peu plus tard, d’un côté vers Ibsen, de l’autre vers le symbolisme français. […] La seule que tu aimes, menteur, n’est pas parmi nous… Habite-t-elle de l’autre côté de la mer, ou sur la montagne de neige ou dans la lune ? […] Il importe, pour les bateaux, que le vent souffle d’ici ou de là ; pour les livres, nullement : ils vont de tous les côtés à la fois, ils arrivent partout, venant de partout, épaves que les naufrages roulent dans des langes éternels. […] L’œuvre historique des Goncourt, laissées de côté ses conséquences et son influence, a une valeur certaine. […] Vianey, il souhaiterait de plus répugnantes joies : par un côté, la vénération des reliques se rapproche des divagations sensuelles.

2296. (1940) Quatre études pp. -154

À côté d’elle demeure une puissance au moins égale, qui s’appelle l’art. […] Coleridge, avec une moindre richesse et une moindre émotion, traduit de son côté l’empire absolu de la nature sur son âme — quelle que soit cette nature, et quelque interprétation que les profanes veuillent donner d’elle. […] Marcel Moraud, qui a naguère étudié dans le détail l’influence du romantisme français en Angleterre23, s’il a nuancé de quelques réserves ces observations générales, n’en a pas moins constaté, de l’autre côté du détroit, une incompréhension qui est souvent allée jusqu’à l’hostilité. […] … ne les prendrait-on pas pour une troupe de charlatans criant chacun de son côté sur une place publique : Venez à moi, c’est moi seul qui ne trompe point ?  […] Cette idée s’enracine si avant dans l’âme, et en occupe tellement la capacité, que si quelqu’un vient nous dire que l’état d’un homme pieux n’est point comparable, en fait d’avantages temporels, à celui d’un Épicurien, nous rejetterons cela comme un mensonge très absurde ; et cependant ce mensonge prétendu a de son côté une foule de raisons très fortes43… » Ainsi se forme la psychologie des ancêtres de Saint-Preux, au point de rencontre de diverses écoles que l’on peut reconnaître, dans la confusion brouillonne de leur esprit.

2297. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »

. — D’un côté la religion et la monarchie, par leurs excès et leurs méfaits sous Louis XIV, par leur relâchement et leur insuffisance sous Louis XV, démolissent pièce à pièce le fond de vénération héréditaire et d’obéissance filiale qui leur servait de base et qui les soutenait dans une région supérieure, au-dessus de toute contestation et de tout examen ; c’est pourquoi, insensiblement, l’autorité de la tradition décroît et disparaît. De l’autre côté la science, par ses découvertes grandioses et multipliées, construit pièce à pièce le fond de confiance et de déférence universelles qui, de l’état de curiosité intéressante, l’élève au rang de pouvoir public ; ainsi, par degrés, l’autorité de la raison grandit et prend toute la place. — Il arrive un moment où, la seconde autorité ayant dépossédé la première, les idées mères que la tradition se réservait tombent sous les prises de la raison.

2298. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Moi, tu me mettras un peu plus loin ; mais cependant pas trop loin, et mon enfant à droite sur mon sein : mais personne ne doit reposer à mes côtés. […] Juger, c’est n’incliner pour aucun parti ; la femme incline toujours du côté du cœur, madame de Staël inclinait nécessairement du côté de son père.

2299. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »

Moi, je laisse de côté les mots et j’en reviens tout bonnement à ce que j’ai fait, il y a un demi-siècle, quand mon père m’a mené chez vous pour la première fois : je vous embrasse bien respectueusement et bien tendrement aussi. […] Ce qu’on peut dire dès à présent, avec assurance, c’est que tous les temps nous envieront l’avènement et le règne, la présence et l’influence vivante d’un tel poète, et que tout un côté de notre siècle portera son nom.

2300. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »

Dans cette solitude, si opiniâtrement défendue contre tout le monde, contre sa gloire même, qui attirait tous les yeux du côté d’où partaient des lumières si nouvelles, il conçut et mit à fin l’ouvrage étonnant qu’il appela d’abord l’Histoire de son esprit 21. […] Je suis sûr d’y découvrir un certain défaut familier, un côté où penche son esprit, faute de force pour se tenir en équilibre ; une faiblesse qu’il a su rendre séduisante par l’adresse dont il la déguise.

2301. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »

Son penchant fut toujours plus de ce côté ; et, quoique fort occupé des doctrines d’Aristote, il suivit bien plus les exemples de Lope de Véga que ceux de Sophocle. […] La seule différence qu’il en fît, c’est que, dans les premiers, « ayant eu, disait-il, moins de secours du côté du sujet, il lui avait fallu plus de force devers, de raisonnement et de sentiment, pour les soutenir » ; et que, dans les autres, la richesse du sujet, l’art de la conduite, l’imagination des détails, les soutenaient assez sans qu’il y fallût autre chose.

2302. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Des côtés les plus divers on appelait la réforme. […] Je plains les heures qu’il doit employer à les lire, et il me semble qu’il devrait me faire cesser d’écrire ces niaiseries et ces impertinences tout à fait insupportables. » Mais, chez Olier, comme chez presque tous les mystiques, à côté du rêveur bizarre, il y avait le puissant organisateur.

2303. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Or, nous savons tous que Richard Wagner est une personnalité considérable que beaucoup de gens ont commis la méprise de vouloir imiter, attendu que c’est toujours par ses côtés personnels qu’on reste inimitable et incommunicable. […] Ils l’ont subie, les uns par la modération du côté vocal exagéré, les autres par l’atténuation du déchaînement symphonique appliqué à la musique dramatique.

2304. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »

Sous cet aspect à demi humain, Bacchus figure le côté aventureux de la vie, l’instinct des migrations, l’esprit des conquêtes, la civilisation hellénique domptant et absorbant les barbares, les lois et les dieux portés comme des lumières, par la force d’un bras invincible, à travers les nations sombres. […] On lui demande ce qu’il voit : « Je vois, répond-il, un orage furieux du côté d’Ostie. » — L’orage accourt en effet subit, écrasant, avec Claude averti, les centurions en armes, les chars qui roulent, les messagers qui se pressent, les chaînes préparées, les ordres de mort.

2305. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

On a vu surgir, à côté des reconstitutions curieusement documentaires analogues au Saint-Cendre ou au Blancador l’Avantageux de M.  […] À côté des tableaux dont nous sommes frappés, nous pouvons suivre dans ces romans une analyse compréhensive et serrée de l’âme et de l’esprit militaires.

2306. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1876 » pp. 252-303

» Je me tenais à quatre, pour ne pas lui crier : « Être simple et ignorant, ramasse tes gravures, et va en demander carrément douze cents francs dans la boutique à côté, et on te les donnera !  […] Je me trouvais à Lucerne, regardant du haut du pont, près d’une femme accoudée à mes côtés, sur le parapet, des canards qui ont une tache, en forme d’amande sur la tête.

2307. (1920) Action, n° 3, avril 1920, Extraits

A côté des fondateurs du dadaisme, les seuls qui soient logiques avec eux-mêmes et dont le cas mérite attention, sont venues se ranger toutes les victimes de la société bourgeoise intellectuelle. […] En Allemagne, les gros intellectuels firent en bloc un manifeste historique dont la sottise fut inégalée de ce côté où ils agirent en ordre dispersé.

2308. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Imitation et archaïsme des deux côtés ! […]                                                         Verres, Qui fut loup sous la pourpre, est loup dans les forêts, Il descend, réveillé, l’autre côté du rêve.

2309. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

« Une foule d’officiers de Monseigneur se jetèrent à genoux tout du long de la cour, des deux côtés sur le passage du roi, lui criant avec des hurlements étranges d’avoir compassion d’eux qui avaient tout perdu et qui mouraient de faim. » Doré seul rendrait cette scène et ces deux files de mendiants galonnés, agenouillés avec des flambeaux, criant après leur marmite. […] Ce fut là où je savourai, avec toutes les délices qu’on ne peut exprimer, le spectacle de ces fiers légistes (qui osent nous refuser le salut) prosternés à genoux et rendant à nos pieds un hommage au trône, tandis que nous étant assis et couverts, sur les hauts sièges, aux côtés du même trône, ces situations et ces postures, si grandement disproportionnées, plaident seules avec tout le perçant de l’évidence la cause de ceux qui véritablement et d’effet sont laterales regis contre ce vas electum du tiers état.

2310. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Parny poète élégiaque. » pp. 285-300

Pour cela, je limite mon sujet comme les présents éditeurs eux-mêmes ont limité le choix des œuvres, comme Fontanes demandait qu’on le fît dès 1800 ; je laisse de côté le Parny du Directoire et de l’an VII, le chantre de La Guerre des dieux : non que ce dernier poème soit indigne de l’auteur par le talent et par la grâce de certains tableaux ; mais Parny se trompa quand il se dit, en traitant un sujet de cette nature : La grâce est tout ; avec elle tout passe.

2311. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Ernest Renan »

Renan, qui n’était homme à s’emprisonner dans aucun sens, se tourna du côté des Académies, et il fit bien.

2312. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »

. — « Tôt ou tard on ne jouit que des âmes. » Le commencement de la lettre se rapporte à des affaires de l’Ordre, au choix que venait de faire le Chapitre provincial d’un successeur du Père Lacordaire et à d’autres points particuliers ; mais voici le côté aimable, et qui me rappelle, je ne sais trop comment, de jolies lettres de Pline le Jeune : «  Quant à vous, mon bien cher qui montez à cheval dans la forêt de Compiègne avec l’habit religieux et qui le trouvez tout simple, je n’ai rien à vous dire.

2313. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre III »

D’un côté : « … Ces maladies, dit Xavier Aubryet, qui, malheureusement peut-être pour leurs victimes, avivent plutôt qu’elles n’éteignent le foyer de la pensée, comme si le corps en se consumant fournissait plus d’aliments à la flamme intellectuelle. »45 Cette lucidité volontiers s’extériorise, devenant pour le patient sujet délicat et favori de conversation.

2314. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94

On ne saurait nier que la législation d’un peuple ne soit toute-puissante sur ses goûts, sur ses talents et sur ses habitudes, puisque Lacédémone a existé à côté d’Athènes, dans le même siècle, sous le même climat, avec des dogmes religieux à peu près semblables, et cependant avec des mœurs si différentes.

2315. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »

Eh bien, à côté du tableau de ce bal, où les prétentions les plus frivoles ont mis la vanité dans tout son jour, c’est dans le plus grand événement qui ait agité l’espèce humaine, c’est dans la révolution de France qu’il faut en observer le développement complet : ce sentiment, si borné dans son but, si petit dans son mobile, qu’on pouvait hésiter à lui donner une place parmi les passions ; ce sentiment a été l’une des causes du plus grand choc qui ait ébranlé l’univers.

2316. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre I. Origine des privilèges. »

. — D’autre part, parmi les chefs de guerre aux longs cheveux, à côté des rois vêtus de fourrures, l’évêque mitré et l’abbé au front tondu siègent aux assemblées ; ils sont les seuls qui tiennent la plume, qui sachent discourir.

2317. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VII. Induction et déduction. — Diverses causes des faux raisonnements »

Mais en laissant de côté les causes de trouble et d’erreur étrangères à la faculté même de raisonner, je ne trouve guère qu’on se trompe ordinairement dans le chemin qu’on fait du principe à la conclusion.

2318. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »

Il remet cet homme sur pied, en pleine réalité, il le rattache par tous les côtés à la terre, selon son expression ; il suit dans son origine, dans son éducation, dans ses fréquentations, dans toute sa vie intime et domestique, la formation, les agrandissements, les abaissements du caractère et de l’esprit.

2319. (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « III. Quelques mots sur l’explication de textes »

On peut toujours indiquer ce qu’on laisse volontairement de côté.

2320. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Les femmes de France : poètes et prosateurs  »

Je crois la voir donner la main à Mme Dacier, cette autre Clorinde de la naïve érudition d’antan  Mlle de Montpensier est une héroïne de Corneille, très fière, très bizarre et très pure, sans nul sentiment du ridicule, préservée des souillures par le romanesque et par un immense orgueil de race ; qui nous raconte, tête haute, l’interminable histoire de ses mariages manqués ; touchante enfin dans son inaltérable et superbe ingénuité quand nous la voyons, à quarante-deux ans, aimer le jeune et beau Lauzun (telle Mandane aimant un officier du grand Cyrus) et lui faire la cour, et le vouloir, et le prendre, et le perdre  Le sourire discret de la prudente et loyale Mme de Motteville nous accueille au passage  Mais voici Mme de Sévigné, cette grosse blonde à la grande bouche et au nez tout rond, cette éternelle réjouie, d’esprit si net et si robuste, de tant de bon sens sous sa préciosité ou parmi les vigoureuses pétarades de son imagination, femme trop bien portante seulement, d’un équilibre trop imperturbable et mère un peu trop bavarde et trop extasiée devant sa désagréable fille (à moins que l’étrange emportement de cette affection n’ait été la rançon de sa belle santé morale et de son calme sur tout le reste)  A côté d’elle, son amie Mme de La Fayette, moins épanouie, moins débordante, plus fine, plus réfléchie, d’esprit plus libre, d’orthodoxie déjà plus douteuse, qui, tout en se jouant, crée le roman vrai, et dont le fauteuil de malade, flanqué assidûment de La Rochefoucauld vieilli, fait déjà un peu songer au fauteuil d’aveugle de Mme du Deffand  Et voyez-vous, tout près, la mine circonspecte de Mme de Maintenon, cette femme si sage, si sensée et l’on peut dire, je crois, de tant de vertu, et dont on ne saura jamais pourquoi elle est à ce point antipathique, à moins que ce ne soit simplement parce que le triomphe de la vertu adroite et ambitieuse et qui se glisse par des voies non pas injustes ni déloyales, mais cependant obliques et cachées, nous paraît une sorte d’offense à la vertu naïve et malchanceuse : type suprême, infiniment distingué et déplaisant, de la gouvernante avisée qui s’impose au veuf opulent, ou de l’institutrice bien élevée qui se fait épouser par le fils de la maison !

2321. (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Premiere partie. » pp. 12-34

Ici Lucrece sonde la Nature, analyse l’homme & le rassure contre de vaines chimères, heureux, si l’erreur ne se plaçoit pas à côté des plus utiles vérités ; là, Juvenal arme sa main de la verge de la satyre, porte le flambeau dans les ténébres épaisses ou se cache le crime, & sert l’humanité en démasquant le vice.

2322. (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56

La science est pour l’homme de Lettres un océan immense, où il se plonge avec volupté ; il étend de tout côté la sphere de son bonheur, & devient sensible à des plaisirs qui échapent au reste des hommes.

2323. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Lorsque celle-ci vint s’installer en France, elle apporta par conséquent à notre théâtre les exemples dont il avait le plus grand besoin ; elle enseignait l’action à notre comédie qui penchait naturellement vers la conversation et la tirade, et qui finit toujours par tomber de ce côté-là.

2324. (1842) Essai sur Adolphe

Il n’y a dans le roman de Benjamin Constant que deux personnages ; mais tous deux, bien que vraisemblablement copiés, sont représentés par leur côté général et typique ; tous deux, bien que très-peu idéalisés, selon toute apparence, ont été si habilement dégagés des circonstances locales et individuelles, qu’ils résument en eux plusieurs milliers de personnages pareils.

2325. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre I. L’intuition et la logique en Mathématiques. »

C’est par ce procédé que les analystes ont fait progresser la Science et si l’on examine le détail même de leurs démonstrations, on l’y retrouvera à chaque instant à côté du syllogisme classique d’Aristote.

2326. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VI. Jean-Baptiste  Voyage de Jésus vers Jean et son séjour au désert de Judée  Il adopte le baptême de Jean. »

Le Jourdain se couvrit ainsi de tous les côtés de baptistes, dont les discours avaient plus ou moins de succès.

2327. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VIII. Jésus à Capharnahum. »

Il n’est pas impossible que Chorazin fût un peu dans les terres, du côté du nord 401.

2328. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

A côté de l’idée fausse, froide, impossible d’un avènement de parade, il a conçu la réelle cité de Dieu, la « palingénésie » véritable, le Sermon sur la montagne, l’apothéose du faible, l’amour du peuple, le goût du pauvre, la réhabilitation de tout ce qui est humble, vrai et naïf.

2329. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIII. Dernière semaine de Jésus. »

Selon quelques-uns, en buvant le vin, il aurait dit : « Je ne goûterai plus de ce fruit de la vigne jusqu’à ce que je le boive nouveau avec vous dans le royaume de mon Père 1087. » Selon d’autres, il leur aurait promis bientôt un festin céleste, où ils seraient assis sur des trônes à ses côtés 1088.

2330. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre I : Des sens, des appétits et des instincts. »

Mais si au sens du mouvement s’ajoute le sens du toucher ; si le mouvement a lieu, par exemple, d’un côté d’une boite à l’autre, ici il y a une résistance, et deux états distincts, qui constituent une marque dans la conscience.

2331. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

De son côté, madame Scarron dut être émue des paroles du roi, de ces paroles qui ne purent être proférées sans l’accent et sans les regards qui en étaient l’accompagnement naturel.

2332. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XV, l’Orestie. — les Choéphores. »

Servantes de Clytemnestre et d’Égisthe, elles se sont rangées contre eux du côté d’Electre.

2333. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XI »

La leçon donnée, elle le fait asseoir à son côté, bien bas, très bas, au niveau de sa table, où il aura désormais son couvert mis tous les jours.

2334. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Les Confidences, par M. de Lamartine. (1 vol. in-8º.) » pp. 20-34

La main me tremblait, mon regard se troublait, le cœur me manqua… Je pesai d’un côté la tristesse de voir des yeux indifférents parcourir les fibres palpitantes de mon cœur à nu sous des regards sans indulgence ; de l’autre le déchirement de ce cœur dont l’acte allait détacher un morceau par ma propre main.

2335. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Journal de la campagne de Russie en 1812, par M. de Fezensac, lieutenant général. (1849.) » pp. 260-274

Nous avions parcouru le bois dans des directions si diverses, que nous ne pouvions plus reconnaître notre chemin ; les feux que l’on voyait allumés de différents côtés servaient encore à nous égarer.

2336. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre IV. Critique »

Si, dans un bas-relief, Jéhovah sacrifie son fils, il a pour voisin, dans le bas-relief d’à côté, Abraham sacrifiant son fils.

2337. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — I. La Poësie en elle-même. » pp. 234-256

Il s’éleva, de tous côtés, des voies pour le défendre, & pour empêcher qu’on ne ramenât la barbarie.

2338. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Ce que tout le monde sait sur l’expression, et quelque chose que tout le monde ne sait pas » pp. 39-53

Vous voilà étendu sur votre chaise de paille, les bras posés sur vos genoux, votre bonnet de nuit renfoncé sur vos yeux, ou vos cheveux épars et mal retroussés sous un peigne courbé ; votre robe de chambre entrouverte et retombant à longs plis de l’un et de l’autre côté : vous êtes tout à fait pittoresque et beau.

2339. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre VI : Règles relatives à l’administration de la preuve »

Mais, plus on s’élève dans l’échelle sociale, plus les caractères acquis par chaque peuple sont peu de chose à côté des caractères transmis.

2340. (1912) L’art de lire « Chapitre IX. La lecture des critiques »

Il est quelquefois cassant ; il est quelquefois un peu trop admiratif et ami de tout le monde ; il est quelquefois, à votre goût, trop tourné du côté du passé ou au contraire trop attiré vers les nouveautés, et homme qui découvre tous les matins un nouveau chef-d’œuvre, ce qui lui fait oublier celui qu’il a découvert hier ; il est quelquefois l’homme qui n’a que de la mémoire et qui cite presque sans choix, et vous le trouvez monotone ; il est quelquefois l’homme qui, en parlant des autres, songe surtout à lui et qui, dans l’esprit des auteurs, ne trouve presque qu’une occasion de faire admirer celui qu’il a ; mais quels que soient ses défauts vous l’aimez toujours un peu : le lecteur aime celui qui lit et qui lui parle de lectures, et en vient même, par besoin de confidences intellectuelles à faire et à recevoir, à ne pouvoir plus se passer de lui Eh bien !

2341. (1761) Apologie de l’étude

Dans le premier cas on est payé par ses propres mains, dans le second on ne peut l’être que par les mains des autres ; d’un côté plus d’éclat, mais plus de danger ; de l’autre une fortune moins brillante, mais plus sûre ; prenez votre parti, et choisissez.

2342. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXVI. La sœur Emmerich »

regardez les acteurs de ce drame qui se joua une fois sur la terre et dont le ciel fut spectateur, et jugez si la vision de notre Mystique ne nous les a pas reproduits, dans l’esprit éternel de leur personnage, quoique éclairés par mille côtés et mille détails que, pour des raisons de providence, l’Évangéliste avait laissés dans l’ombre.

2343. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — Se connaître »

Gabriele d’Annunzio faisait un jour cet aveu naïf et typique à un rédacteur du New-York Hérald : « Je suis un pur Latin et chez tout individu de race différente j’aperçois un côté barbare. » Le Français dirait volontiers, lui aussi : « Je suis un pur Français, et tout ce qui n’est pas semblable à moi m’apparaît inférieur. » C’est l’inverse, on le voit, de la parole du personnage de Térence : Homo sum… L’individualisme national exclusif paraît être la plus forte vertu du Français qui, de bonne foi, se croit généralement d’une essence plus pure que les vulgaires humains.

2344. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »

On le voyait député en ambassade vers Jules II ; traité avec le plus grand respect par tous les princes de la maison de Médicis ; conversant avec les papes, et assis à côté d’eux, tandis que les cardinaux et tous les courtisans étaient debout ; comblé d’honneurs à Venise, où la république et le doge l’envoyèrent complimenter à son arrivée, on le voyait dans son école comme dans un temple, environné d’une foule d’enfants et de jeunes gens de tout âge, qui lui offraient les essais de leurs travaux ; et lui, comme une divinité, leur communiquant, pour ainsi dire, le génie des arts.

2345. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre premier. Table chronologique, ou préparation des matières. que doit mettre en œuvre la science nouvelle » pp. 5-23

. — Si nous considérons, d’un côté, que la vie d’Hippocrate est toute fabuleuse, et que, de l’autre, il est l’auteur incontestable d’ouvrages écrits en prose et en caractères vulgaires, nous rapporterons son existence au temps d’Hérodote qui écrivit de même en prose et dont l’histoire est pleine de fables.

2346. (1890) Dramaturges et romanciers

Il y a des sphères entières de l’activité humaine où cette balance de profits et de pertes est tout à fait inégale et penche décidément du côté des pertes ; l’art est de ce nombre. […] On n’a pas assez remarqué, jusqu’à présent, ce côté du talent de M.  […] Mais en même temps il nous révèle le côté faible et répréhensible de l’héroïne. […] Un souffle à la fois doux, soutenu et puissant fait circuler un air vivifiant à travers ces pages d’où sentiments, images, descriptions, sortent et s’échappent de tous côtés comme les jaillissements d’une sève abondante à l’excès. […] L’auteur a beau donner un dénouement heureux à une conduite coupable, la conscience et la logique, protestant chacune de leur côté, crient que ce bonheur est immérité et qu’une conclusion où les personnages subiraient les conséquences de leurs fautes les satisferait davantage.

2347. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Nous pouvions donc chercher de ce côté-là quelque chose de nouveau, de singulier et même d’un peu choquant. […] Tout entier de la main de Gérard, de cette écriture nette, fine et bien rangée, ménageant de chaque côté de larges espaces pour isoler et aérer le vers. […] Mais elle a l’éclat d’une muraille peinte en rouge antique, à côté des grisailles si tristes et si froides à l’œil des pièces grecques ou romaines qu’on jouait auparavant. […] Il fit aussi quelques figures allégoriques au palais du Luxembourg, d’une couleur claire et mate, rappelant la douceur tranquille de la fresque et se soutenant à côté des peintures de Delacroix. […] Cependant, il y eut aussi de ce côté un mouvement de rénovation.

2348. (1890) Nouvelles questions de critique

Je vois à l’Église dont je suis paroissienne de belles peintures : d’un côté le paradis, où sont des harpes d’or ; d’autre part l’enfer où les damnés brûlent. […] Quand ils essayent de mettre l’Ancien ou le Nouveau-Testament en forme de Mystère, ils sont si neufs à ce métier que toutes les fois qu’ils passent à côté d’une « situation » dramatique, on peut être assuré qu’ils la manquent qui ne serait touché de cette preuve de simplicité ? […] Mais, à côté des noms de Gresset et de Xavier de Maistre, je voudrais bien avoir lu ceux de Diderot ou de Buffon, le fac-similé du titre de l’Histoire naturelle, ou celui du titre du premier volume de l’Encyclopédie. […] Le Petit, s’il en a le loisir, laissant de côté tous les autres, ne nous donnerait-il pas au moins une Bibliographie des principales éditions originales des écrivains français du xviie  siècle ? […] Mais ce n’est ici, pour le moment, que le plus petit côté d’une grande question.

2349. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Je laisse de côté la philosophie du roman : elle n’a pas d’importance, elle n’est pas neuve et je ne l’aime pas. […] Il n’est pas né loin de chez nous : sur les bords du Rhin, mais de l’autre côté du Rhin. […] Le roi, de son côté, a des pressentiments. […] Laissez de côté, disait-on, ce par quoi il serait l’un de nous, tout bonnement ! […] À cause d’une pluie menue et persistante, nous nous étions réfugiés sous la demi-toiture d’un préau qui longeait l’un des côtés de la cour.

2350. (1846) Études de littérature ancienne et étrangère

. ; et comment à leur côté il a recherché la plus grande partie de la chrétienté . […] Dans le triomphe célébré pour la victoire d’Actium, Tibère parut à cheval, à côté du char d’Auguste. […] Ensuite, selon sa coutume, il se tint debout dans la salle, un licteur à ses côtés, recevant le salut de chaque convive, qu’il appelait par son nom. […] Je le croirais volontiers, quand je vois, à côté du minerai d’or de Shakspeare, d’autres veines précieuses sillonner le même fonds. […] Ils apportent le jeûne, mais ils laissent de côté la loi écrite.

2351. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

. —  D’autre part, ce procédé de visionnaire est hasardeux ; quand on veut sauter du premier coup dans l’idée intime et génératrice, on court risque de tomber à côté ; la démarche progressive est plus lente, mais plus sûre : les méthodiques, tant raillés par Carlyle, ont au moins sur lui l’avantage de pouvoir vérifier tous leurs pas. —  Ajoutez que ces divinations et ces affirmations véhémentes sont fort souvent dépourvues de preuves ; Carlyle laisse au lecteur le soin de les chercher ; souvent le lecteur ne les cherche pas, et refuse de croire le devin sur parole. —  Considérez encore que l’affectation entre infailliblement dans ce style. […] Laissez de côté les formules métaphysiques et les considérations politiques, et regardez l’état intérieur de chaque esprit ; quittez le récit nu, oubliez les explications abstraites, et observez les âmes passionnées. […] « La destruction accomplie, restèrent les cinq sens inassouvis, et le sixième sens insatiable, la vanité ; toute la nature démoniaque de l’homme apparut », et avec elle le cannibalisme1465. » — Ajoutez donc le bien à côté du mal, et marquez les vertus à côté des vices !

2352. (1925) Dissociations

J’inclinerais assez de ce côté, Renaissance J’ai lu, il n’y a pas longtemps, un article de M.  […] Il en faudrait quasi à chaque coin de rue ; mais cela serait une nouvelle source d’encombrement, d’autant plus que l’administration a soin de les placer presque toujours à contre sens, le long du côté où les voitures n’auraient pas le droit de se tenir, si elles étaient en marche ; de sorte que pour quitter son poste, il faut qu’un fiacre viole la loi élémentaire de la circulation et de même pour le regagner, au retour. […] Les conquêtes de la censure Ce que la censure perd d’un côté, il faut qu’elle le regagne de l’autre. […] Si c’est le fait de ne pas élever ostensiblement des enfants que l’on veuille atteindre, pourquoi laisser de côté les ménages stériles ?

2353. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

C’est là précisément, à côté des ressemblances, la différence essentielle qui est entre nous et les hommes de la fin du xviiie  siècle. […] De nos jours, même les optimistes, même ceux qui croient fermement que le futur vaudra mieux que le présent, ne se dissimulent point qu’il y aura de mauvais côtés. […] Le probable, c’est qu’il y aura, et de plus en plus, plusieurs pouvoirs spirituels en Europe, les uns à côté des autres. […] Elle fait comme elle a dit et dès le lendemain du mariage, peut-être le soir même, elle tire de son côté, laissant M.  […] Ce ne fut pas lui, du tout, qui mit Bernadotte sur le trône, ou qui même le poussa de ce côté.

2354. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

Il ne se publiait pas à Londres une seule nouveauté de quelque importance ou de quelque intérêt qui ne fût traduite aussitôt de ce côté-ci de la Manche par quelque Desfontaines. […] Et les peintres de leur côté, Lebrun, Charles Lebrun ou Nicolas Poussin, à leur tour, qu’auraient-ils dit en voyant l’école de David succéder à celle de Boucher, de Fragonard ou de Greuze ; l’art s’inspirer de nouveau des Adieux d’Andromaque ou du Serment des Horaces et non plus de l’Escarpolette ou de la Cruche cassée ; et, le grand goût, comme ils l’appelaient, celui de l’antiquité, renaître enfin de son long oubli ? […] Il s’est contenté de rétablir le premier dans ses titres à côté du second ; et ainsi, d’autant qu’il enrichissait le domaine de la poésie, de reculer et d’élargir les frontières de la critique. […] En dépit de Mme Dacier, les femmes sont toujours du côté des modernes ; et parmi vingt raisons qu’on en pourrait donner, celle-ci en est une : que les femmes n’ont que peu de place dans les littératures de l’antiquité. […] J’ouvre au hasard un volume de ses Nouveaux Lundis, et à côté d’un article sur les Jeudis de Mme Charbonneau, j’en trouve un sur les Lettres de Racine, sur le Waterloo de M. 

2355. (1905) Promenades philosophiques. Première série

N’ayant pas besoin des hommes, il évolue en dehors des conditions sociales ; il est très souvent au-dessus de son temps et toujours à côté. […] Pour donner le bras, il faut qu’elles équilibrent d’un seul côté tous leurs bibelots, qu’elles concilient ce geste compliqué avec celui de soutenir un lé de la jupe : c’est très difficile. […] Cette colossale Amérique en est encore, par bien des côtés, à la période coloniale. […] Est-il véritable, comme il le dit, en terminant, que l’idée sexualiste n’ait laissé de côté dans les langues qui ont un neutre que les êtres irrémédiablement inférieurs ou amorphes ? […] Côté brillant. — Coyer, Raynal.

2356. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

À côté d’eux un certain nombre de philosophes et de savants de l’Institut. […] Elle fait de l’humanité deux parts et met d’un côté les héros, d’un autre côté les traîtres. […] Les Burgraves tout entiers y feraient belle figure à côté d’Éviradnus. […] Examinons le à notre tour ; nous laisserons d’ailleurs de côté la critique, comme l’histoire et comme tous les genres qui, ayant l’érudition pour moyen, sont eux-mêmes voisins des sciences. […] Il ne s’est pas appliqué à faire saillir certains traits de son modèle, à éclairer de préférence un côté du portrait.

2357. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Un jour, ne sachant que faire, il a voulu passer une revue, et il a mandé ses vassaux de toute nature, « envoyant de tous côtés une circulaire avec son sceau. » Leur assemblée fera une belle « cour plénière », et le roi, « un mois durant », pourra se donner une représentation de sa royauté. […] A côté de lui un cordonnier d’Athènes qui jugeait, votait, allait à la guerre, et pour tous meubles avait un lit et deux cruches de terre, était un noble. […] Il manda donc par députés Ses vassaux de toute nature, Envoyant de tous les côtés Une circulaire écriture Avec son sceau.

2358. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

De leur côté, ils ont toujours empêché qu’on n’insérât aucun de mes rapports dans les Mémoires de l’Institut. […] Les montagnes mêmes qui présentent différentes branches du côté du Port-Louis, n’offrent plus, du côté des plaines de Williams, qu’un long promontoire en ligne droite et perpendiculaire, d’où s’élèvent plusieurs longues pyramides de rochers où se rassemblent les nuages.

2359. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Les derniers adeptes tentent une sorte de néo-romantisme désespéré, et poussent aux limites extrêmes le côté négatif de leurs devanciers. […] L’art n’a pas mission de changer en or fin le plomb vil des âmes inférieures, de même que toutes les vertus imaginables sont impuissantes à mettre en relief le côté pittoresque, idéal et réel, mystérieux et saisissant des choses extérieures, de la grandeur et de la misère humaines. […] De leur côté, les Chants du Crépuscule, les Voix intérieures, les Rayons et les Ombres furent accueillis tour à tour avec un mélange d’éloges chaleureux décernés, comme d’habitude, aux parties sentimentales de ces beaux livres, et de reproches adressés à celles où l’émotion intellectuelle l’emportait sur l’impression cordiale.

2360. (1856) Cours familier de littérature. II « Xe entretien » pp. 217-327

Le reste de l’année, la fréquente correspondance entre nous n’était guère qu’un commentaire familier de nos innombrables lectures, un cours de philosophie et de littérature épistolaires entre quatre amis qui croyaient découvrir chacun de son côté un monde intellectuel nouveau pour son ignorance. […] J’allais prendre mon seul et frugal repas du jour à plus d’une demi-heure de marche, dans un cabaret de village, sur la grande route de Genève, en Valais, de l’autre côté des bois. […] Il s’abandonna au courant du jour ; il jugea sans haine, mais avec une sévérité tempérée seulement par ses égards pour moi, la situation de Charles X et celle du duc d’Orléans, dont il me montrait de la main les fenêtres de l’autre côté du jardin.

2361. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Mais c’est un fait qu’un côté de l’esprit du XVIIIe siècle finissant reparaît en lui. […] Nous savons ce que coûte une affirmation, et qu’il faut qu’elle laisse de côté tout ce qui la contrarie. […] A côté de cette prédication il y aurait place pour une autre qui serait toute simple. […] Il n’y a plus de ce côté qu’assoupissement, timidité et routine. […] J’ai dû en laisser de côté plusieurs parmi les plus justement estimés.

2362. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

L’orgueil est en effet la maladie qui dévore chez nous, comme de l’autre côté de la Manche, les esprits mêmes qui professent la modestie la plus obstinée. […] Dumas se rangeraient de notre côté, s’ils voulaient descendre dans leur conscience et se rendre compte de leur approbation ; car ils ne trouveraient dans leurs souvenirs que le trouble des sens et jamais l’émotion poétique. […] Mais ayant à choisir entre la passion et le ridicule, elle choisit le ridicule ; ce dernier côté de l’âme, moins grand en apparence que le premier, n’est cependant ni moins varié, ni moins animé, ni moins profond. […] Peu à peu son âme se rassérène et s’apaise ; il respire plus librement, son regard s’assure et s’éclaircit ; il voit plus nettement, il apprécie avec une impartialité plus mûre tous les côtés de la question poétique. […] De son côté, le confident du poète s’éclaire par les questions mêmes qu’il lui adresse.

2363. (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363

Si Habibrah excite moins de dégoût que Han d’Islande, c’est que la ruse domine chez lui la férocité, c’est qu’il met au service d’un corps incomplet un esprit d’une vivacité, d’une souplesse singulière, c’est qu’il y a dans sa scélératesse un côté savant qui soutient l’attention. […] Hugo, sans avoir complètement méconnu les conditions du sujet, a cependant trouvé moyen de le traiter à peu près constamment par le côté visible, extérieur, en indiquant à peine et d’une façon confuse le côté intérieur, invisible, c’est-à-dire le côté le plus important, le seul qui soit véritablement poétique. […] Un seul épisode mérite d’être loué sans restriction, c’est l’épisode de Pepita ; or, cet épisode se rattache précisément au côté négligé par M.  […] Le côté le plus recommandable de la tragédie nouvelle est assurément le style.

2364. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIe entretien. Littérature politique. Machiavel » pp. 241-320

XXI Machiavel commence par jeter un coup d’œil magistral sur la décomposition du cadavre de l’Italie romaine sous les flux et les reflux des populations hétérogènes qui descendent des Alpes d’un côté, et qui descendent de l’Afrique de l’autre, pour dépecer, comme les vautours de la guerre, les restes de l’empire des Césars et pour en occuper les territoires. […] Gênes, également protégée par ses rochers d’un côté, par la mer de l’autre, se constitue aussi une puissance carthaginoise de commerce et de liberté, patrie flottante sur les vaisseaux, à l’abri des tyrannies italiennes.

2365. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

La variété venait surtout de l’inégalité des éléments qui composaient chaque hémistiche : tantôt une syllabe d’un côté et cinq de l’autre, ou deux et quatre, ou quatre et deux, ou cinq et une ; et d’un hémistiche à l’autre, d’un vers à l’autre, le groupement se faisait différemment. […] Je ne finirais pas si je voulais nommer tous ceux qui à côté d’eux, disciples, amis, indépendants, firent de beaux vers, et se firent un nom.

2366. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »

Il le comparait à l’Eutrapelus de Martial, ce barbier qui rase si lentement Lupercus, que tandis qu’il passe le rasoir d’un côté, la barbe repousse de l’autre58. […] A côté des esprits timides ou stériles, qui ne songeaient qu’à échapper à des écueils de grammaire, d’autres, en suivant naïvement leurs pensées, rencontraient, par l’analogie, des beautés nouvelles de langage, et les hasardaient dans quelque écrit, où souvent les lecteurs croyaient les revoir plutôt que les voir pour la première fois.

2367. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

Car la direction d’un côté, l’obéissance de l’autre, ce sont les grands facteurs de la vie sociale, tant qu’elle n’est pas suffisamment organisée pour que chaque élément y fasse spontanément son office. […] Et je rappellerai un mot bien connu et qu’on ne prend guère que par son côté plaisant : « Je suis leur chef, il faut bien que je les suive. » Il exprime une vérité profonde.

2368. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

— Celle-là, laissons-la de côté, nous y reviendrons plus tard. […] Quand même le romantisme ne posséderait pas à sa tête l’homme unique qui a doté l’art dramatique de la plus sonore langue poétique qui fût jamais, le romantisme aurait un théâtre ; et, ce théâtre, il le devrait à son côté faible, à son humanité tant soit peu sublunaire fabriquée de faux et de sublime, à cette humanité de convention qui s’accorde merveilleusement avec la convention du théâtre.

2369. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

Mais vous-mêmes, charmantes filles, vous devez être fatiguées par toutes vos attentions pour moi : serais-je assez heureux pour que vous vous asseyiez un moment à mes côtés ? […] Les compagnes de la jeune mère s’écrient : « Nous apercevons, flottant aux branches d’un grand arbre, un voile céleste, du lin le plus fin, imitant dans sa blancheur la lumière argentée de la lune, sûr présage du bonheur qui attend Sacountala. » Un autre arbuste distillait une laque admirable, destinée à teindre du plus beau rouge ses pieds délicats ; tandis que, de tous côtés, de petites mains charmantes, qui rivalisaient d’éclat avec les plus belles fleurs, se faisant jour à travers le feuillage, répandaient autour de nous ces joyaux de toute espèce, dignes de briller sur le front d’une reine.

2370. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre X : De la succession géologique des êtres organisés »

Nous apprécierons mieux encore l’un des côtés les plus sérieux de cette difficulté, en examinant quelques-unes des faunes et des flores actuelles. […] D’autre côté, et bien contrairement à ce que nous venons de voir dans la Nouvelle-Zélande, à peine un seul habitant de l’hémisphère austral s’est naturalisé à l’état sauvage dans une contrée quelconque de l’Europe ; de sorte que, si toutes les productions de la Nouvelle-Zélande étaient laissées libres de se multiplier en Angleterre, il est au moins douteux qu’un nombre considérable d’entre elles puissent jamais s’emparer de stations aujourd’hui occupées par nos plantes ou nos animaux indigènes.

2371. (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »

Il s’agit ici d’un composé, d’un phénomène à deux faces, psychologique d’un côté, physique de l’autre ; entre ces deux faces, bien qu’elles diffèrent de nature, il y a un rapport défini de degrés ; et le côté physique est lui-même pleinement en corrélation avec les forces physiques que l’on reconnaît dans le monde11. » Et appliquant sa formule aux trois grandes fonctions de l’esprit, la sensibilité, la volonté, l’entendement, M. 

2372. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — III » pp. 90-104

Et, pour énumérer quelques-unes de ses qualités spéciales et naturelles qui venaient en aide à sa bravoure et la distinguaient d’une aveugle témérité, il avait « le coup d’œil topographique », et là où d’autres ne voyaient rien qu’escarpement et difficulté absolue, il discernait l’assiette possible d’une batterie, le côté faible et vulnérable d’une place : aussi excellait-il aux reconnaissances. — Il avait cet autre coup d’œil qui sait nombrer de loin une troupe dans une plaine, et, à un demi-mille de distance, il savait son chiffre, si considérable qu’il fut à cinquante hommes près. — Il s’entendait à merveille, dans une escarmouche, à « tâter » l’ennemi, c’est-à-dire à connaître à sa marche et à son attitude s’il avait peur ou s’il était en force et solide

2373. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Lettres sur l’éducation des filles, par Mme de Maintenon » pp. 105-120

C’est pendant sa maladie et sa convalescence en 1686, que le roi entre de plus en plus dans l’idée de Saint-Cyr, qu’il la prend à cœur, l’adopte tout entière et se l’approprie magnifiquement : Dieu sait, écrivait Mme de Maintenon en octobre 1686 à l’une des dames de Saint-Louis, Dieu sait que je n’ai jamais pensé à faire un aussi grand établissement que le vôtre, et que je n’avais point d’autres vues que de m’occuper de quelques bonnes œuvres pendant ma vie, ne me croyant point obligée à rien de plus, et ne trouvant que trop de maisons religieuses ; moins j’ai eu de part à ce dessein et plus j’y reconnais la volonté de Dieu, ce qui me le fait beaucoup plus aimer que si c’était mon ouvrage : il a conduit le roi à cette fondation, comme vous l’avez su, lui qui, de son côté, ne veut plus souffrir de nouveaux, établissements.

2374. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Questions d’art et de morale, par M. Victor de Laprade » pp. 3-21

C’est jouer de malheur, quand on admire si fort Platon, que de le dédoubler pour laisser de côté la charmante ironie de Socrate.

2375. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite et fin.) »

On lit cela, on s’y intéresse bien un certain temps, mais seulement pour en avoir fini et pour le laisser de côté.

2376. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

C’est un plaisir pour nous de le rencontrer aujourd’hui sur un terrain si différent, et d’avoir le droit de le louer par un côté où il est accessible à tous.

2377. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. (Suite et fin.) »

Les Saxons envisageaient d’un mauvais œil ce grand-duché érigé par Napoléon, et ils se montraient jaloux de tout ce que leur roi croyait devoir faire de ce côté : toute attention et faveur accordée aux Polonais était considérée comme un larcin fait à eux-mêmes.

2378. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »

A l’ouverture de la séance, le maréchal de Richelieu, assis à côté du président Hénault, lui demanda à qui il donnait sa voix.

2379. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « M. de Sénancour — Note »

Si, d’autre côté, il m’était resté une faible portion de la fortune que le cours des choses me destinait, ne fût-ce que le nécessaire (source assez féconde d’indépendance), j’aurais soutenu noblement le rôle d’écrivain.

2380. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. BRIZEUX (Les Ternaires, livre lyrique.) » pp. 256-275

Elle tient encore, si je l’ose dire, de celle de la chèvre125 qui, après avoir bondi d’un saut abrupt, tout d’un coup, au lieu de courir, tourne court au bord du précipice et s’y tient pendante avec hardiesse dans un arrêt net et élégant : de l’autre côté du ravin le promeneur indécis ne sait d’abord si c’est un jeu du rocher, et admire.

2381. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Sur la reprise de Bérénice au Théâtre-Français »

. — Beauvallet, on lui doit cette justice, a fort bien rendu le rôle de Titus ; de son organe accentué, trop accentué, on le sait, il a du moins marqué le coin essentiel du rôle, et maintenu le côté toujours présent de la dignité impériale.

2382. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mémoires de madame de Staal-Delaunay publiés par M. Barrière »

Les femmes du xvie  siècle, ai-je dit, ont été trop mises de côté dans les dernières études qu’on a faites sur les origines de la société polie : Rœderer les a sacrifiées à son idole, qui était l’hôtel Rambouillet.

2383. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »

À côté des malheurs, causés par le sentiment, c’est peu que les circonstances extérieures qui peuvent troubler l’union des cœurs ; quand on n’est séparé que par des obstacles étrangers au sentiment réciproque, on souffre, mais l’on peut et rêver et se plaindre : la douleur n’est point attachée à ce qu’il y a de plus intime dans la pensée, elle peut se prendre au-dehors de soi ; cependant des âmes d’une vertu sublime, ont trouvé dans elles-mêmes des combats insurmontables ; Clémentine peut se rencontrer dans la réalité, et mourir au lieu de triompher.

2384. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Préface » pp. 1-22

Au-dessous et à côté des idées, images, sensations, impulsions éminentes dont nous avons conscience, il y en a des myriades et des millions qui jaillissent et se groupent en nous sans arriver jusqu’à nos regards, si bien que la plus grande partie de nous-mêmes reste hors de nos prises et que le moi visible est incomparablement plus petit que le moi obscur.

2385. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens III) Henri Rochefort »

Considérez, je vous prie, d’un côté le genre d’esprit de M. 

2386. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Donc, pour m’être un peu trop hâté, Je suis navré par le côté.

2387. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Comme le butor est toujours à ses côtés, Arlequin s’imagine que c’est la mélancolie qui lui trouble la vue et lui présente des objets fantastiques.

2388. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Le symbolisme ésotérique » pp. 91-110

Une soif d’Au-delà persiste malgré tout, et, de quelque côté que nous nous tournions, nous nous heurtons au Mystère, ce mystère dont la plupart des symbolistes, à la façon de Maeterlinck, ont fait leur spécial élément et où ils ont pris la révélation du « tragique quotidien ».

2389. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIX. Cause et loi essentielles des variations du gout littéraire » pp. 484-497

Voici les premières : quand dans une société a dominé longtemps la tendance en une direction donnée, quand l’art, pendant une série d’années, s’est complu à montrer de préférence une face du monde, il est naturel, comme nous le disions plus haut, qu’on soit las de voir toujours la même chose, de marcher toujours du même côté.

2390. (1876) Du patriotisme littéraire pp. 1-25

Dans les œuvres de nos illustres pères le Vrai, c’est-à-dire la poursuite de la tolérance, la réclamation de toute l’égalité possible, l’ambition de la paix et de la fraternité, se personnifia avec une telle force, un tel éclat, que de tous les côtés de l’Europe les regards se portèrent encore non plus sur Versailles mais sur Paris.

2391. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 13, qu’il est des sujets propres specialement pour la poësie, et d’autres specialement propres pour la peinture. Moïens de les reconnoître » pp. 81-107

Après avoir traité les differens genres d’affliction des autres personnages du tableau comme des passions qui pouvoient s’exprimer, il place à côté du lit de Germanicus une femme noble par sa taille et par ses vêtemens, qui se cache le visage avec les mains, et dont l’attitude entiere marque encore la douleur la plus profonde.

2392. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295

Le peuple se partagea donc aussi de son côté, et toutes les factions du cirque, dont il est parlé si souvent dans l’histoire romaine, épouserent des troupes de pantomimes.

2393. (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606

Par exemple, au xvie  siècle, à côté des précieux pétrarquisants, les très libres conteurs gaulois, qui ont laissé une littérature énorme, s’efforçaient de préluder à la gaieté dès la couverture de leurs livres imprimés à Gaillardopolis.

2394. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »

On n’a pas oublié et on n’oubliera point dans l’histoire littéraire du xixe  siècle, — côté burlesque — son coup de couteau à Alphonse Karr pour le punir de l’avoir piquée dans ses Guêpes.

2395. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Lawrence Sterne »

Stapfer, sans diminuer le côté frivole ou passionné d’un homme emporté par l’imagination qui « gouvernait sa plume » et sa vie, a vengé Sterne des incroyables attaques de Lord Byron, qui lui ressemblait tant, sinon par le génie, au moins par le plus noble des sentiments de son cœur.

2396. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »

… La foule, ici, communique avec l’écrivain par le côté de l’âme.

2397. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre III. Les explications anthropologique, idéologique, sociologique »

Mais encore faut-il que ces autres explications ne se présentent pas, de leur côté, comme suffisantes, « totales », exclusives par suite d’une explication sociologique même « partielle ».

2398. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »

Ils mettront le public de notre côté et nous, fourniront des mouvements d’indignation généreuse.

2399. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVIII et dernier. Du genre actuel des éloges parmi nous ; si l’éloquence leur convient, et quel genre d’éloquence. »

Ils sont persuadés que l’écrivain, borné au rôle d’historien-philosophe, doit mieux voir et mieux peindre ce qu’il voit ; qu’en cherchant moins à en imposer aux autres, il en impose moins à lui-même ; que celui qui veut embellir, exagère ; qu’on perd du côté de l’exacte vérité tout ce qu’on gagne du côté de la chaleur ; que pour être vraiment utile, il faut présenter les faiblesses à côté des vertus ; que nous avons plus de confiance dans des portraits qui nous ressemblent ; que toute éloquence est une espèce d’art dont on se défie ; et que l’orateur, en se passionnant, met en garde contre lui les esprits sages qui aiment mieux raisonner que sentir.

2400. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XVI. »

Il a touché le fond du cœur de l’homme, non par les plus grands côtés, il est vrai, mais par des points sensibles qui ne peuvent s’effacer.

2401. (1896) Les époques du théâtre français (1636-1850) (2e éd.)

Mais cette mère barbare, qui ne descend du trône qu’à regret, s’imagine de déclarer que celui-là sera l’aîné pour elle qui la débarrassera de Rodogune, en l’assassinant ; Rodogune, de son côté, fait de l’assassinat de Cléopâtre une condition de son consentement au mariage qu’on sollicite d’elle ; … et voilà le sujet de Rodogune ! […] Scarron, de son côté, pouvait manquer de goût, de mesure, de décence ; il avait de la verve, de l’éclat, de la drôlerie, le sens du comique, encore qu’il le fît sortir plutôt de la rencontre ou du choc des mots que du fond des choses. […] Mesdames et Messieurs, Le grand Corneille et le tendre Racine venaient d’être plongés dans les ténèbres du tombeau : leurs mausolées étaient placés aux deux côtés du trône qu’ils avaient occupé. […] Un don lui manque entre tous ; et jamais poète n’ayant moins pensé, la faculté qu’il n’a pas, c’est de voir dans ces aventures romanesques, dont il fait ses délices, les côtés, ou l’endroit par lequel il est rare qu’elles ne se dépassent pas elles-mêmes. […] Nous nous trouverons de plain-pied tout d’abord avec les héros du drame bourgeois, avec ceux mêmes du drame romantique ; et nous nous arracherons avec eux des côtés de cheveux, et nous nous tordrons avec eux les poignets, et nous hurlerons avec eux de colère ou d’amour !

2402. (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique

Qu’il reste au moins cela des grâces ingénues Que j’offre à ton désir, si de chaque côté De l’amphore funèbre où toute ma beauté Doit dormir, poudre éparse et cendre inerte et grise, Au lieu de l’anse, creuse à la main qui l’a prise, Tu renfles la rondeur de ce double contour Presque enfantin et prêt à peine pour l’amour. […] Elle voyage, et à côté d’elle son amour regarde et s’accoude aux balcons : Il prête un accent cruel et divin Aux parfums des jours, au bruit des jardins, À l’âcre plaisir de se sentir loin. […] La vie officielle est une machination très compliquée, un musée où les actes sont catalogués, « bien » et « mal » côté de la vertu et du Paradis, côté du vice et de l’Enfer.

2403. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

Chose étrange, et qui n’était point mauvaise, que cette corporation ouverte se recrutant incessamment dans le peuple et gouvernant le monde par l’ascendant d’une science supérieure, d’une éducation supérieure, et d’une discipline supérieure, inventant et maintenant un pouvoir particulier à côté et au-dessus de celui de la force. — C’est le modèle des vraies aristocraties. […] En pareille affaire réussir à moitié c’est le contraire de réussir ; car ce dont il s’agit, c’est d’établir un pouvoir spirituel, et n’arriver, à côté du pouvoir spirituel ancien, qu’à en mettre un autre, ce n’est pas établir un pouvoir spirituel, c’est briser ce qui en reste. […] Laissons de côté ces puérilités. […] Ces deux académies en nommeront une troisième, collège scientifique suprême, qui fera la combinaison et la synthèse de leurs découvertes. — A côté de ce pouvoir spirituel un pouvoir temporel, une assemblée de banquiers, fabriquants, négociants, agriculteurs. — A côté encore de ces deux pouvoirs, ou au-dessous, les chambres politiques proprement dites, le parlement. — Quant au fonctionnement de tous ces rouages, il sera celui-ci : le pouvoir spirituel aura l’initiative. […] Et si l’on tient à ce qu’il soit socialiste, on peut dire que la négation du droit de propriété était tellement contenue dans ses prémisses qu’il était inutile de la formellement exprimer ; et si l’on tient à ce qu’il ne le soit pas, on peut dire qu’il est si extrêmement éloigné de l’être que, quand ses principes le mènent de ce côté-là, il ne leur permet pas de l’y conduire et les arrête à moitié chemin.

2404. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

D’un côté, elle n’osoit lever les yeux pour le regarder, se souvenant de sa faute, et de l’autre elle eût volontiers embrassé son fils pour les sages admonitions qu’il lui avoit faites, et lesquelles eurent tant d’efficace que sur l’heure elles éteignirent les flammes de sa convoitise… « Avec lui furent envoyés en Angleterre deux des fidèles ministres de Fengon, portant des lettres gravées dans du bois, qui portoient la mort de Amleth et la commandoient à l’Anglois. […] Lépide, le troisième triumvir, est l’ombre au tableau à côté d’Antoine et de César ; son caractère faible, indécis et sans couleur, est tracé d’une manière très-comique dans la scène où Énobarbus et Agrippa s’amusent à singer son ton et ses discours. […] Macbeth, avec les crimes et les grandes qualités que lui attribue son histoire, serait un être trop compliqué ; il faudrait en lui trop d’ambition et trop de vertu à la fois pour que l’une de ses dispositions pût se soutenir quelque temps en présence de l’autre, et l’on aurait besoin de trop grandes machines pour faire pencher la balance de l’un ou l’autre côté. […] À l’époque de la Quadragésime, où la confession était d’obligation, Juliette se rendit avec sa mère dans l’église de Saint-François, dans la citadelle, et étant entrée la première dans le confessionnal, de l’autre côté duquel se trouvait Roméo, également venu à l’église avec son père, ils reçurent la bénédiction nuptiale par la fenêtre du confessionnal, que le frère avait eu soin d’ouvrir ; puis, par les soins d’une très adroite vieille de la maison de Juliette, ils passèrent la nuit ensemble dans son jardin. […] Dans cette première pièce, Falstaff, au moment où il est dans la forêt, effrayé des bruits qui se font entendre de tous côtés, se demande si ce n’est pas ce libertin de prince de Galles qui vole les daims de son père.

2405. (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190

Si d’un côté les Romans nuisirent à l’Histoire, de l’autre ils furent favorables à la Poësie, étant presque tous écrits en vers. […]   Cet Art par excellence, qui peut seul, d’âge en âge, transmettre tous les autres Arts à la postérité la plus reculée, & qui, dépositaire des pensées, des opinions & des sentimens divers des hommes, fixe invariablement l’esprit de tous les siècles, ressuscita les Lettres, en tirant de l’oubli, & répandant de tous côtés les restes précieux de l’Antiquité. […] Sa manière de voir, différente en tout de celle de Molière, ne lui présentoit jamais les objets du côté comique ou plaisant.

2406. (1920) Action, n° 2, mars 1920

Si des critiques essaient de tirer de ce côté le jugement et l’attrait des lecteurs, ils se trompent et ils sont injustes. […] C’est donc une œuvre où l’art ne peut s’appliquer que, morceau par morceau, et par le menu, à une inspiration qui ne lui sacrifie rien, qui, indéfiniment, bouillonne et perce de tous côtés et demande, afin que sa franchise et sa verdeur soient respectées, que diverses formes, soient mises, au même moment, à sa disposition. […] Édouard Dujardin donne, de son côté, celle de Femme dans le n° 35-36 (décembre 1919-janvier 1920) de la revue.

2407. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

À côté du temple de Saint-Pierre, à Rome, je trouve les cloaques de Tarquin et les constructions cyclopéennes. […] Cette chère Savoie, votre berceau, ne sait pas de quel côté elle va rouler, du haut de ses montagnes, dans la lutte de l’Allemagne et de la France.

2408. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

« Mais qu’importent quelques erreurs passagères, à côté des vérités immortelles qu’au prix de son sang elle a léguées au genre humain ! […] Rastadt, Biberach, Engen, Mœsskirch, Hohenlinden, ces beaux souvenirs mis à côté d’un peu d’argent, avaient soulevé l’auditoire et provoqué des applaudissements que l’invraisemblance de la défense commençait à rendre fort rares. » Moreau est à demi absous ; il faiblit comme tout caractère sous le poids d’une faute : il n’y a de force en pareil cas que dans l’innocence ; il écrit une lettre soumise et expiatoire à son rival triomphant.

2409. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

César était mort, et de tous côtés il nous semblait voir les semences de dissensions nouvelles ; nous pensions qu’on devait se hâter de les étouffer, et ces graves soucis occupaient à eux seuls presque tous nos entretiens. […] « À ces mots, Lélius s’écria ; un douloureux gémissement s’éleva de tous côtés : mais Scipion, avec un doux sourire : Je vous en prie, dit-il, ne me réveillez pas, ne troublez pas ma vision, écoutez le reste.

2410. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »

Le Théâtre est à quelques distance de la ville, sur une petite colline, au milieu d’un parc : une large route, en pente douce, bordée d’arbres, y mène, traversant le parc ; et, des portes du Théâtre, on aperçoit, par tous côtés, l’horizon : en face, la vieille ville de Bayreuth, et, au loin, la campagne ; par derrière, les chaînes montagneuses du Sophienberg. […] IX : Le Théâtre de Bayreuth. — De divers côtés on constate des tendances à rompre avec les conventions théâtrales, mais ce mouvement ne s’est prononcé que depuis que la construction du théâtre de Bayreuth a donné l’exemple d’une rupture complète.

2411. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

Il s’ensuit que les poètes, ces organes réputés divins de l’imagination du genre humain, ont été forcés d’introduire dans le poème épique, ce grand résumé chanté des deux mondes, un monde invisible à côté et au-delà du monde visible, la matière et l’esprit, l’homme complet, héros ou martyr sur la terre, demi-dieu dans les olympes, ou supplicié dans les enfers. […] Nous n’y entrons pas ; mais, en laissant de côté la théologie du prêtre, et ne considérant ici que la profession sacerdotale dans ses rapports avec le monde, nous devons reconnaître les supériorités morales et les privilèges inhérents à cette profession pour l’homme de génie et de vertu qui s’y consacre.

2412. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

Est-ce pour s’y opposer que, de son côté, le clergé encourage la littérature des Miracles et des Mystères ? […] Ainsi, de quelque côté que nous tournions les yeux, et en négligeant deux ou trois autres exceptions, puisqu’il faut bien qu’il y en ait toujours, nous ne voyons que symptômes de décadence, et il semble que, dans tous les genres, au moment climatérique de son développement, la littérature du Moyen Âge, en France du moins, se soit comme nouée.

2413. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — I. » pp. 279-295

Vicq d’Azyr ne se départit pas un seul instant de cette mesure et de cette décence parfaite, à côté d’adversaires furieux60.

2414. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92

C’est un beau sujet et qui, bien circonscrit, bien approfondi, doit amener des découvertes ou des nouveautés d’aspect au sein de cette époque confuse et si pleine, qu’on ne saurait entamer par trop de côtés.

2415. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — III » pp. 476-491

Quelques femmes n’avaient pas eu besoin de cet exemple pour rester ou redevenir naturelles de leur côté et fidèles à la plus saine diction.

2416. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — I » pp. 39-56

Mais cette esquisse de Voltaire, dans sa simplicité élégante et naturelle, ne suffit point aujourd’hui pour réfuter et repousser le magnifique portrait en laid où Saint-Simon a versé toutes ses ardeurs et son amertume : placée à côté, elle en est éteinte et absorbée.

2417. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434

Malgré les observations que lui adressa Bonnet et les garanties qu’offrait ce sage curateur, lui faisant remarquer que « Genève avait ses propres antidotes et offrait le remède à côté du mal », il résolut de le rappeler et de le transplanter (1766).

2418. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Œuvres de Maurice de Guérin, publiées par M. Trébutien — I » pp. 1-17

Il avait ses troubles, ses défaillances intérieures, je le sais : nous reviendrons, au moins pour l’indiquer, sur ce côté faible de son âme et de sa volonté ; son talent, plus tard, sera plus viril en même temps que sa conscience moins agitée ; ici il est dans toute sa fleur délicate d’adolescence.

2419. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourg, par M. Michelet. (suite.) »

De deux maux, il choisit le moindre ; il préfère encore le jeter du côté des Jésuites, car il sait bien qu’il ne peut se tenir et marcher seul.

2420. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Le Poème des champs, par M. Calemard de Lafayette (suite et fin) »

Et d’abord il dit porc et non cochon : Ailleurs, un bon gros porc anglais, face gourmande, Blanc et rose, et charmant pour l’école flamande, De son petit groin, noyé dans son gros cou, Flaire si la pâtée arrive vers son trou ; Tandis que dame truie, amorçant de caresse Ses petits yeux chinois clignotant dans leur graisse, Des plus doux grognements qu’amour ait inventés Rappelle ses gorets épars de tous côtés.

2421. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « M. de Pontmartin. Les Jeudis de Madame Charbonneau » pp. 35-55

Ce sont des camarades de guerre qui servent dans des armes différentes et plus légères ; de ce qu’on fait chacun de son côté ce que l’autre ne ferait pas, est-ce une raison pour se détester ?

2422. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Souvenirs de soixante années, par M. Etienne-Jean Delécluze »

Excellent homme, type honnête, modèle de probité, très-instruit et à côté de cela assez ignorant ; fin, malin, un peu taquin, curieux ; bon observateur et tout à côté un peu naïf, un peu simple et, comme il s’agit de Paris, j’allais dire un autre mot.

2423. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les Saints Évangiles, traduction par Le Maistre de Saci. Paris, Imprimerie Impériale, 1862 »

Mais encore les racines vives et chrétiennes, mises à nu, continuaient de reverdir du côté même où les branchages superbes avaient été retranchés.

2424. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Et puis tout à côté, dans ce rôle de Clotilde, la beauté matérielle qu’on rabaisse et qu’on sacrifie, pourquoi ne pas rester fidèle du moins à la donnée première ?

2425. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »

Je suis persuadé que si dans cette brillante levée de jeunesse qui s’enrôla sur la foi de La Fayette pour voler au secours des insurgents de Boston, il y a eu quelque esprit un, sagace, mordant, comme il s’en trouvait volontiers dans la jeune noblesse d’alors, il a dû, au retour et dans des conversations familières, rabattre beaucoup de l’idée exaltée qu’on se faisait des républicains de ce pays, et dénoncer déjà en eux le côté si peu idéal qui s’est marqué si vite, que Franklin connaissait et, en partie, personnifiait si bien.

2426. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite.) »

Je laisse aux biographes futurs de Veyrat le soin de rechercher et de nous énumérer quelles furent ses déceptions à cette époque de l’exil, déceptions du côté des événements publics, déception de la part des hommes mêmes sur la protection et l’appui desquels il avait pu compter, trahison peut-être et perfidie de la part de quelques amis avec lesquels il avait étroitement vécu.

2427. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « De la poésie en 1865. (suite et fin.) »

Il appartenait par bien des côtés à l’ancienne école poétique en même temps qu’il avait un pied dans la nouvelle.

2428. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »

Louis XIV avait épuisé sa colère : vieillissant lui-même et devenu dévot, il sentait tout bas peut-être qu’il avait de ce côté quelque compte à rendre, quelque expiation à offrir au Ciel.

2429. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

Une compagnie d’honnêtes gens, aimant les lettres, y arrivant, y revenant de bien des côtés, se plaisant à en causer dans leur âge mûr, ou sur leurs vieux jours, s’y réconciliant, s’il le faut, et croisant sur un même point, sur un mot de vocabulaire, des pensées d’origine bien diverse, ainsi je me figure la réunion de famille et le tous-les-jours de l’Académie.

2430. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486

L’action a paru lente : ce n’est pas évidemment de ce côté que l’auteur a voulu porter ses forces.

2431. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214

Quand les opinions que l’on professe sur un ordre d’idées quelconque, deviennent la cause et les armes des partis, la haine, la fureur, la jalousie parcourent tous les rapports, saisissent tous les côtés des objets en discussion, agitent toutes les questions qui en dépendent ; et lorsque les passions se retirent, la raison va recueillir, au milieu du champ de bataille, quelques débris utiles à la recherche de la vérité.

2432. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre III. Inconvénients de la vie de salon. »

disait-elle, il est mort ce soir à six heures ; sans cela, vous ne me verriez pas ici. » Sous ce régime continu de distractions et d’amusements, il n’y a plus de sentiments profonds ; on n’en a que d’épiderme ; l’amour lui-même se réduit à « l’échange de deux fantaisies »  Et, comme on tombe toujours du côté où l’on penche, la légèreté devient une élégance et un parti pris301.

2433. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLXe Entretien. Souvenirs de jeunesse. La marquise de Raigecourt »

Je vis du même coup d’œil, à mes côtés, le duc de Laforce, M. de Falloux, le fils du roi Murat, brave et calme comme son père, Ledru-Rollin, que j’avais rencontré et engagé à monter à cheval avec moi.

2434. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »

À côté d’eux se range un des plus originaux et hardis esprits de ce temps, Jean Bodin226, qui, député aux États de Blois de 1576, fit refuser par le tiers les subsides réclamés pour la guerre civile.

2435. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre III. Trois ouvriers du classicisme »

Jusque-là elle vécut à côté du christianisme, en paix avec lui, dans les mêmes intelligences ; et je ne doute pas même qu’elle n’ait aidé pendant un temps certains esprits, tels que Boileau, à rester chrétiens.

2436. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »

En outre, s’il saisit dans une œuvre quelque côté qui n’ait pas encore été aperçu ou signalé, il le met si violemment en lumière, il oublie si bien tout le reste que sa découverte prend tout de suite je ne sais quel air d’élégante impertinence et semble un défi à la sécurité des bonnes gens qui croient ce qu’on leur a dit et qui n’inventent rien.

2437. (1914) Enquête : L’Académie française (Les Marges)

Allez donc voir ce que pèsent un René Bazin ou un Doumic à côté d’un Charles-Louis Philippe, d’un Rosny ou d’un Mirbeau.

2438. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »

A ne regarder que les circonstances principales, une noblesse abattue par Richelieu, et qui se relève à la faveur d’une régence ; un premier prince du sang qui veut régner comme Richelieu, ne comprenant pas que ce qui est possible à un évêque, séparé du trône par un abîme, ne l’est pas à un prince du sang, qui peut être tenté d’y monter ; des grandes dames excitant la guerre civile pour éloigner leurs maris ; de jeunes seigneurs qui s’y jettent par galanterie, et qui prennent pour drapeau l’écharpe d’une maîtresse ; un Parlement étourdi de sa puissance, et défendant l’ordre par la sédition ; des princes de l’Eglise organisant l’émeute armée, comme la dernière sorte de guerre que leur permettent les mœurs ; à ne regarder, dis-je, la Fronde que par ce côté extérieur et local, cette longue échauffourée n’est qu’un événement particulier.

2439. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Oscar Wilde à Paris » pp. 125-145

Il s’interrompit à la vue d’Oscar Wilde et, par révérence pour ce dernier, nous fit place à ses côtés.

2440. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre I : Sensations et idées. »

Jamais l’enfant ne met en doute ce qu’on lui affirme, tant que quelque force positive n’a pas développé en lui le côté sceptique. »

2441. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

Si les comparaisons et les tortures que Dante imagine sont quelquefois horribles, elles ont toujours un côté ingénieux, et chaque supplice est pris dans la nature du crime qu’il punit.

2442. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — III. (Suite et fin.) » pp. 47-63

Certes, de tels morceaux d’observateur qui unissent à la fois la finesse et l’élévation, peuvent se citer et tiennent leur place à côté des pages les plus sévères de Volney, ou des plus brillantes de Chateaubriand.

2443. (1889) Méthode évolutive-instrumentiste d’une poésie rationnelle

À côté, exagération du rêve catholique (que nous donne tel quel M. 

2444. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « J. K. Huysmans » pp. 186-212

Ou encore : « Tout va de guingois chez elle ; ni moellons, ni briques, ni pierres, mais de chaque côté, bordant le chemin sans pavé creusé d’une rigole au centre, des bois de bateaux marbrés de vert par la mousse et plaqués d’or bruni par le goudron, allongent une palissade qui se renverse entraînant toute une grappe de lierre, emmenant presqu’avec elle la porte, visiblement achetée dans un lot de démolitions et ornée de moulures dont le gris encore tendre perce sous la couche de haie déposée par des attouchements de mains successivement sales ».

2445. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre III : La science — Chapitre I : De la méthode en général »

S’il s’agit surtout d’une science toute jeune, et qui commence à peine à se constituer en science positive, de la science la plus complexe et la plus délicate d’entre les sciences physiques, de celle qui nous touche de plus près, puisque par un côté elle confine à la médecine, par l’autre à la psychologie et à la morale, on attachera plus d’importance encore à cette entreprise.

2446. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — I. La métaphysique spiritualiste au xixe  siècle — Chapitre I : Principe de la métaphysique spiritualiste »

C’est à ce titre qu’il est permis de dire avec Pascal que l’homme est à lui-même « un monstre, un prodige incompréhensible », car il unit les contradictoires, non-seulement dans sa vie et dans ses attributs, mais dans son fond même, et il peut, selon le côté par lequel il se regarde, se confondre avec l’infini ou se perdre dans la poussière de ses propres phénomènes.

2447. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

Et de chaque côté on tire sur l’obstacle, — c’est-à-dire sur Hugo.

2448. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »

En un mot, le côté pratique, le point de vue métier n’est à peu près pas enseigné.

2449. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »

Elle ne choque personne par ce grand côté de l’esprit que les forts seuls savent aimer et que les moyennes intellectuelles qui lisent, détestent. — À la place, elle a ce qui plaît, avant tout, aux moyennes, l’abondance et la facilité.

2450. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Maurice Rollinat »

Comme on le voit, c’est le côté noir de la vie, réfléchi dans l’âme d’un poète qui l’assombrit encore.

2451. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Gustave Droz » pp. 189-211

.), comme Octave Feuillet se risque du côté opposé ; mais l’un et l’autre n’en sont pas plus Musset pour cela !

2452. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre VII. Le cerveau et la pensée : une illusion philosophique »

De ces idées les unes ont été engendrées par la thèse du parallélisme elle-même ; d’autres au contraire, antérieures à elle, ont poussé à l’union illégitime d’où nous l’avons vue naître ; d’autres enfin, sans relations de famille avec elle, ont pris modèle sur elle à force de vivre à ses côtés.

2453. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre IV : M. Cousin écrivain »

Ils nous prennent des deux côtés, l’un par la tête, l’autre par le cœur.

2454. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »

Cousin érudit et philologue I Beaucoup de grands hommes ont à côté des facultés qui les illustrent un goût particulier, moins glorieux, mais utile encore, qui va croissant et qui finit par dépenser à son service la moitié de leur temps et de leurs forces.

2455. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXII. »

« Remplissez jusqu’au bord la coupe étincelante ; apprêtez le riche repas : privé d’une couronne, il peut encore prendre place au festin ; tout près du siège royal, la soif amère et la famine jettent de côté un lugubre sourire sur leur hôte bafoué.

2456. (1929) La société des grands esprits

C’est un des côtés — il y en a même quelques autres — par où notre Renan leur ressemble. […] Il laisse de côté la grâce et ce qui s’ensuit, pour n’y revenir que dans la dix-septième et la dix-huitième qui sont les deux dernières. […] ne demeurez-vous pas de l’autre côté de l’eau ? […] Cela, c’est le côté vraiment faible du grand historien. […] Un Berthelot, un Claude Bernard, un Henri Poincaré y entrent de droit, et au premier rang, à côté des plus glorieux écrivains.

2457. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

C’est que Bassecourt est un esprit souple et compréhensif, un homme qui sait voir les côtés opposés des choses. […] (Et ainsi, à côté des deux jaloux par passion, nous avons le jaloux par dépit et la jalouse par vanité. ) Ce fils naturel que Jorgan loge chez lui fournira à Marcelle un grief de plus contre son mari. […] Côté de l’ancien régime. […] Côté de la Révolution. […] Cela fait, elle prend notre foulard vert en drap de dame, c’est un foulard qui sert pour toute la famille, elle s’en enveloppe la tête et se couche sur le lit des enfants, le visage tourné du côté du mur.

2458. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

Les Poëtes gémissent de leur côté de ne pouvoir se reposer sur l’intelligence & le talent de leurs acteurs pour l’expression des réticences. […] On se plaint que nos tragédies sont plus en discours qu’en action ; le peu de ressource qu’a le poëte du côté du spectacle, en est en partie la cause. […] Sans ce libertinage d’esprit, cette abondance d’imagination qui refroidit presque par-tout le sentiment dans Ovide, ses héroïdes seroient à côté des plus belles élégies de Properce & de Tibulle. […] Les auteurs de leur côté ne sont pas plus équitables ; ils traitent de bornés ceux qui n’ont pas été frappés de leurs idées, d’insensibles ceux qu’ils n’ont pas émûs, & de pédans ceux qui leur parlent des regles de l’art. […] Il ne s’agit donc plus que de savoir de quel côté il est le plus avantageux de décider cette classe moyenne & mixte.

2459. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

Si une pluie d’été n’eût pas détrempé le sol, mouillé les seigles et attardé les soldats ; des deux côtés, en de vulgaires travaux d’astiquage, l’action eût commencé plus tôt. […] Nous sommes assiégés, de tous côtés, par des problèmes redoutables. […] À côté, les épis, déjà grands, s’enluminent de vert clair. […] Sur les joues, de chaque côté, bien symétriquement, une rondelle de cinabre. […] De sorte qu’ici nous avons un roman de Loti, retourné, pour ainsi dire, et regardé de l’autre côté.

2460. (1925) Feux tournants. Nouveaux portraits contemporains

Je ne sais si Mme de Noailles, que je vis le lendemain aux côtés d’Unruh, l’interrogeait sur Nietzsche ; cela ne m’aurait pas étonné, mais Unruh, qui, ravi, subissait l’assaut de cette Minerve rhénane44, comme l’appelait Barrès, aurait aimé aussi bien l’entretenir de Pascal et de Port-Royal des Champs où durant son séjour dans l’Île de France, il s’est souvent promené. […] Mais qu’elle est respectable cette volonté d’utiliser tout ce qui en Barrès pouvait servir, faire de la noblesse, créer de la grandeur… Maurice Barrès avait l’habitude de placer sur le parquet de son bureau, des deux côtés de la porte, des ballots souvent volumineux qui contenaient toujours son dernier livre paru ; il pouvait ainsi en faire l’hommage à ses visiteurs, à ses amis. […] Comme Racine, dont il était le parent, comme beaucoup d’écrivains, d’un talent doux, affectueux, tendre, dit encore Sainte-Beuve à qui il faut toujours revenir, M. de Fontanes avait tout à côté l’épigramme facile, acérée ; chez lui, la goutte de miel lent et pur était gardée d’un aiguillon très vigilant. […] Lamartine est pris par le côté politique. […] Mais ici, moins que jamais, elle est irréelle : le côté diabolique des grandes villes allemandes, les exagérations sentimentales, sexuelles, mystiques, hoffmannesques de leurs élites, sont observés avec une lucidité et un sens aigu du romantisme allemand.

2461. (1929) Dialogues critiques

Pierre C’est vrai que le public en paraît friand puisqu’on en publie de tous côtés. […] L’histoire montre que même dans les grands siècles, à côté d’un petit nombre de vrais génies, il y a eu des multitudes de grimauds, et que ceux-ci, maintenant bien oubliés, houspillaient et irritaient les quelques élus.

2462. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

ce principe sacré de commandement du côté des gouvernements, d’obéissance du côté du peuple ?

2463. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

Nous prenons nos précautions contre ce danger enfin aperçu, et nous faisons bien ; la Savoie et le comté de Nice sont deux sûretés légitimes, mais deux sûretés bien insuffisantes contre la création d’une sixième grande puissance dans le monde, création qui enceindra la France d’une ceinture de périls partout, et même du seul côté où elle avait de l’air pour ses mouvements et rien à craindre. […] L’empereur, de son côté, occupe les villes.

2464. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

N’as-tu pas vu tous ces consulaires, dont tu as si souvent résolu la mort, quitter leur place quand tu t’es assis, et laisser désert tout ce côté de l’enceinte ? […] Sa haute intelligence lui montrait des deux côtés des dangers presque égaux pour la patrie : l’anarchie et la faiblesse avec Pompée, la violence et la tyrannie avec César.

2465. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

Au-delà de la salle à manger, on montait par un escalier tournant de quelques marches dans la chambre qui servait de salon à la famille, et dont une grande fenêtre cintrée ouvrait sur les jardins, en plein midi, un peu plus élevée que le côté des cuisines. […] Vraiment, toute l’âme chante à la belle venue de Dieu, qui s’annonce de tous côtés par des cantiques et par le joli carillon.

2466. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

Elle continua sa route vers Paris, et je retournai à notre maison de campagne ; j’avais le cœur bien gros, mais mon affliction cette fois n’avait plus autant d’amertume, nous étions plus près l’un de l’autre ; je pouvais, sans obstacle et sans crainte de lui faire tort, tenter une excursion de son côté. […] Ainsi, de ce côté, il s’en fallait peu que je n’eusse à ma disposition tous les livres qui pouvaient m’être nécessaires ou utiles dans l’étroite sphère de mes études.

2467. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxve entretien. Histoire d’un conscrit de 1813. Par Erckmann Chatrian »

En courant à côté du cimetière, dont les croix et les tombes reluisaient au milieu de la neige, je me dis en moi-même : « Ceux qui dorment là n’ont plus froid !  […] Je n’avais pas plus d’espérance dans ceux-ci que dans les autres, et je regardais pourtant quand à côté d’une de ces pièces je vis s’avancer un grand maigre, roux, décoré, un maréchal des logis, et je reconnus Zimmer, mon vieux camarade de Leipzig.

2468. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Nous sommes par tant de côtés étrangers aux sujets de l’éloquence antique, qu’à moins de nous rendre l’orateur présent par la connaissance de sa langue, de nous placer sous son souffle, le plus médiocre livre qui nous parle de notre temps nous intéressera plus que les harangues de Démosthène et de Cicéron. […] Dans ces pages, où les mêmes choses servent à l’instruction et à l’éducation, toutes les raisons littéraires sont par quelque côté des vérités morales.

2469. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

Il ne faut pas prendre cette qualification par le mauvais côté. […] Des deux côtés elle fut vraie.

2470. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

L’Inde présente l’étonnant phénomène de la plus riche mythologie à côté d’un développement métaphysique bien supérieur à celui de la Grèce, peut-être même à celui de l’Allemagne. […] Les lois sont analogues de ces différents côtés, mais non les mêmes, quoique toujours parfaitement rationnelles, à cause de l’élément individuel de chaque race qui modifie le résultat.

2471. (1909) De la poésie scientifique

L’on ratiocina à côté, l’on emprunta aussi, dirons-nous par euphémisme, l’on emprunta un peu des théories et des œuvres des Devanciers. […] Or, deux nouveaux poètes étaient apparus, aux côtés de Mallarmé.

2472. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »

Ces romans forcent impérieusement à aller aux personnages, à participer aux événements, à ce qu’on se sente touchant à toutes ces existences, et sans cesse comme aux côtés des héros, adjoint, perdu dans la foule qui les entoure, en témoin invisible de leur solitude et de leurs pensées. […] Cet homme qui jeune, fut musculeux et trapu, le visage oblong, le front bombé par les côtés et arrondi par le haut, les yeux clairs enfoncés sous les sourcils broussailleux, le nez puissant, les lèvres charnues et rondes dans la barbe épaisse, l’air énergique et mâle, brusque et bon, bien Russe, qui, né noble et riche, prit part aux guerres du Caucase et à la défense de Sébastopol, qui parcourut l’Europe, mena à Saint-Pétersbourg et Moscou la grande vie du gentilhomme, qui fut cassant et orgueilleux, insolent pour Tourguénef, qui devint célèbre et dont la gloire a conquis ces dernières années la France et l’Allemagne, s’est tout à coup détourné de sa nature, de son génie, de sa renommée et contraint mystérieusement par les commandements de sa conscience, renonçant à ses habitudes, à ses appétits, à l’exercice de sa puissante intelligence, s’est retiré du monde, de l’art, de la jouissance même de ses richesses.

2473. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

Il croyoit parvenir adroitement à faire pancher la balance du côté des anciens, lorsqu’il auroit fait connoître une traduction en vers du premier livre de l’Iliade ; mais elle étoit détestable, & lorsqu’on l’eut vue, on ne voulut plus de lui pour arbitre. […] Le ridicule a fait retenir deux vers sur la description de l’épée d’Hector : D’une épée, ornement & défense à la fois, Pendoit à son côté le magnifique poids.

2474. (1894) Textes critiques

La rampe éclaire l’acteur selon l’hypoténuse d’un triangle rectangle dont son corps est l’un des côtés de l’angle droit. […] Amusons-nous, certes, mais ne perdons pas notre temps en petits coups d’épingles puérils et à côté.

2475. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85

De grandes rumeurs de la foule, mêlées de mugissements de bœufs, de bêlements de brebis, de hennissements de chevaux, se faisaient entendre à l’extrémité de la petite rue du côté du pont de la Trinité. […] En peu de minutes d’entretien, encourageant de son côté, timide du mien, je me sentis aussi à l’aise devant elle que si je l’avais vue tous les jours. « M. de Santilly me mande que vous écrivez des vers », me dit-elle en souriant de ma jeunesse et de ma confusion. « Vous êtes sans doute curieux de visiter la chambre et la bibliothèque du grand homme que l’Italie a perdu.

2476. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Les vers à deux visages louaient le roi d’un côté, mordaient de l’autre les adulateurs ordinaires du prince. […] Je suis malade, vraiment malade ; la vieillesse m’accable de tous côtés : l’ouïe me manque, ma vue s’éteint, je n’ai plus de jambes, je ne saurais plus monter ou descendre qu’appuyé sur le bras d’autrui ; enfin je ne suis plus rien de ce que j’étais, et, pour comble de misère, il me reste un malheureux souvenir de ce que j’ai été. » Racine mourant aussi, Racine, son élève autant que son ami, désira le voir pendant sa dernière maladie ; Boileau se traîna au lit de mort du poète d’Athalie.

2477. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

La partie psychologique de la Petite Angoisse paraît faible à côté des évocations savantes de Pour l’amour du Laurier. […] Ce Pierre Servain est un faible qui passe à côté du bonheur, être sans volonté que guette la folle ; Claire est un petit oiseau sans cervelle, une médiocre intelligence et un bon cœur peut-être… Et tout cela est si vrai !

2478. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Mézeray. — I. » pp. 195-212

Je n’aborderai guère Mézeray que par les côtés qui sont sensibles à tous dès qu’on le considère.

2479. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — III. (Suite et fin.) » pp. 454-472

C’est assez pour son honneur que, dans tout grand tableau de cette époque, dans toute éloquente histoire, telle qu’on a pu voir celle de M. de Ségur, il ait sa place et, si je puis dire, son coin marqué au centre, à côté des Duroc, des Caulaincourt, des meilleurs, des plus sensés et des plus sûrs.

2480. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73

Le côté métaphysique particulier aux auteurs domine un peu trop dans cet examen, qui est d’ailleurs plein de fermeté et qui, ce me semble, place Buffon naturaliste au rang où Cuvier le voyait déjà.

2481. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. » pp. 74-90

Mais il en est sorti, et c’est ce beau côté victorieux que je tiens à mettre pour le moment en pleine lumière.

2482. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Préface pour les Maximes de La Rochefoucauld, (Édition elzévirienne de P. Jannet) 1853. » pp. 404-421

Venir après deux siècles s’interposer entre une maîtresse aussi subtile et aussi coquette d’esprit, aussi versatile de cœur que la sœur des Condé et des Conti, et un amant aussi fin, aussi délié, aussi roué si l’on veut, que M. de La Rochefoucauld ; prétendre sérieusement faire entre les deux la part exacte des raisons ou des torts ; déclarer que tout le mal est uniquement d’un côté, et que de l’autre sont toutes les excuses ; poser en ces termes la question et s’imaginer de bonne foi qu’on l’a résolue, c’est montrer par cela même qu’on porte en ces matières la ferveur d’un néophyte, qu’on est un casuiste de Sorbonne ou de cour d’amour peut-être, mais un moraliste très peu.

2483. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Journal d’Olivier Lefèvre d’Ormesson, publié par M. Chéruel » pp. 35-52

Il jeta ses vues sur la famille de M. de Morvilliers, évêque d’Orléans et conseiller d’État, et rechercha une de ses nièces qui lui fut accordée : cette jeune personne appartenait du côté paternel à la famille de saint François de Paule, pour qui la famille d’Ormesson aura une dévotion toute particulière.

2484. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Une monarchie en décadence, déboires de la cour d’Espagne sous le règne de Charles II, Par le marquis de Villars »

Son corps fut porté à l’Escurial, dans la sépulture des Princes à côté du Panthéon. » On le traitait jusqu’au bout en fils de roi, bien qu’il y eût fort à dire sur l’authenticité et la légitimité de cette bâtardise ; mais Philippe IV l’avait reconnu — Le marquis de Villars a tracé de lui le portrait suivant, qui, dans un ton simple, est d’une belle langue : « Sa naissance lui avait donné un grand rang et de grands emplois, mais on ne vit point la suite de sa vie répondre à cette éducation : on le vit malheureux dans la plupart de ses entreprises, souvent battu à la guerre, toujours éloigné de la Cour ; son dernier malheur fut d’être devenu enfin la première personne de l’État.

2485. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75

Le côté brillant et profane a disparu complètement.

2486. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »

Noël, la Passion, Pâques et la Résurrection, c’étaient autant de sujets de dialogues ou de petites scènes dramatiques admises dans la liturgie ou tout à côté.

2487. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

Celui-ci, par moments, semble tenté de redevenir modéré : c’est qu’il a à ses côtés un plus violent que lui et qui en a l’honneur.

2488. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »

A côté des odes que je ne voudrais pas appeler officielles, car elles sont nées d’une admiration jeune, naïve et désintéressée, beaucoup de pièces témoigneront que la poésie privée et individuelle n’était pas, au temps de l’Empire, aussi rare qu’on l’a cru. » Ce que M. 

2489. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Chacun, dans les résumés et les récapitulations qu’il donne de sa vie passée, s’arrange sans doute pour faire le moins de mea culpa possible et pour se rendre justice par les meilleurs côtés ; mais, quand on y regarde avec lui, on ne peut s’empêcher d’être en cela de l’avis de M. de Girardin sur lui-même : parmi les députés de la Chambre de 1846, il fut l’un de ceux qui se laissèrent le moins abuser par le spectacle des luttes oratoires, et qui, ne se réglant en rien sur le thermomètre intérieur de la Chambre, restèrent le plus exactement en rapport avec l’air extérieur : il fut, de tous les conservateurs de la veille, celui qui, avec M. 

2490. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

A côté du bien et de l’excellent, quelques inconvénients sautent aux yeux et se font aussitôt sentir : on n’est pas impunément élevé dans les cris de l’École ; on y prend le goût de l’hyperbole, comme disait Boileau.

2491. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. (Suite et fin.) »

Après avoir sauvé de l’élément ennemi l’Étolie pauvre et guerrière, la grasse Thessalie et la lourde Béotie, il se trouve tout à coup étroitement étranglé au centre par la double victoire que remporte la mer au golfe de Corinthe et à l’Euripe ; mais il se dédommage bientôt en lançant d’un côté la pointe de l’Attique et en s’épanouissant de l’autre en différents rameaux dans la Morée ; quand il cède enfin, il proteste encore contre sa défaite en faisant jaillir cette couronne de belles îles qui relient la Grèce, comme autant d’arches de pont, à l’Asie Mineure et à l’Italie.

2492. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »

Il dut, avant tout, sonder la France, alliée de l’Autriche, pour s’assurer qu’elle n’épousait point la politique de Vienne ; et, de son côté, Marie-Thérèse, changeant un moment de rôle auprès de sa fille et passant du ton de mentor à celui de solliciteuse, essaya par elle de peser sur les déterminations de Louis XVI.

2493. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre (suite et fin.) »

Tel est le plan gigantesque que l’implacable fortune, et non pas, comme on l’a dit, un misérable orgueil dynastique, l’a contraint d’adopter, et dont nous le verrons poursuivre l’exécution pendant sept années avec une vigueur d’esprit et de caractère incomparable. « Je sentais mon isolement, a-t-il dit à  Sainte-Hélène ; je jetais de tous côtés des ancres de salut au fond de la mer.

2494. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre IV »

D’un côté, un fait réel, dûment constatable ; de l’autre, hypothèse pure. »81 À ces objections, M. 

2495. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre II. Du goût, de l’urbanité des mœurs, et de leur influence littéraire et politique » pp. 414-442

L’aperçu fin et juste du petit côté d’un grand caractère, des faiblesses d’un beau talent, trouble jusqu’à cette confiance en ses propres forces, dont le génie a souvent besoin ; et la plus légère piqûre d’une raillerie froide et indifférente peut faire mourir dans un cœur généreux la vive espérance qui l’encourageait à l’enthousiasme de la gloire et de la vertu.

2496. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre VI. De la philosophie » pp. 513-542

Ce que nous appelons des idées générales, ne sont que des faits particuliers, et ne présentent qu’un côté d’une question, sans en laisser voir l’ensemble.

2497. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre IV. Le roman »

Le roman, qui n’avait pas à figurer les choses, mais à suggérer l’image des choses, n’était pas limité de ce côté dans sa puissance, et ce fut encore une raison de la prépondérance qu’il prit.

2498. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

À l’Assemblée législative se font remarquer les représentants du département de la Gironde, Vergniaud, Guadet, Gensonné, et, à leurs côtés, Isnard, venu du Var ; ils se retrouvent à la Convention, où les joignent Barbaroux, député de Marseille, Louvet envoyé par le Loiret, et Buzot, qui arrive d’Évreux631.

2499. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »

A côté de ces œuvres consciemment composées pour un effet esthétique, se rencontrent de vrais journaux écrits au jour le jour, au hasard des rencontres : comme ces notes posthumes de Michelet qu’on a récemment publiées.

2500. (1890) L’avenir de la science « XVI »

On a tort de reprocher à la science de se reposer ainsi dans la diversité ; mais la science aurait tort, de son côté, si elle ne faisait ses réserves et ne reconnaissait cette diversité provisoire comme devant disparaître un jour devant une investigation plus profonde de la nature.

2501. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

Il tâtonne, il frappe à côté, il dévie, par un étrange égarement, de l’inflexible voie qu’il s’était tracée et se perd dans un terrain vague, sans issue et sans direction.

2502. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Éloges académiques de M. Pariset, publiés par M. Dubois (d’Amiens). (2 vol. — 1850.) » pp. 392-411

Je laisse de côté les vivants, pour ne paraître flatter personne ; mais écoutons Cuvier en tête de son recueil d’éloges : Les petites biographies écrites avec bienveillance, dit-il, auxquelles on a donné le nom d’éloges historiques, ne sont pas seulement des témoignages d’affection que les Corporations savantes croient devoir aux membres que la mort leur enlève ; elles offrent aussi à la jeunesse des exemples et des avertissements utiles, et à l’histoire littéraire des documents précieux.

2503. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Lettres inédites de l’abbé de Chaulieu, précédées d’une notice par M. le marquis de Bérenger. (1850.) » pp. 453-472

On ne sépare pas d’ordinaire La Fare de Chaulieu, et je ne voudrais pas non plus les séparer ici, car ils se complètent, et par des côtés plus dignes de réflexion qu’on ne suppose.

2504. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires et correspondance de Mallet du Pan, recueillis et mis en ordre par M. A. Sayous. (2 vol. in-8º, Amyot et Cherbuliez, 1851.) — II. » pp. 494-514

C’est qu’à cette date il n’avait plus rien à apprendre sur les princes émigrés et sur leurs irrémédiables chimères, et qu’il pressentait que la solution prochaine, même quand elle produirait un roi et un maître, ne l’irait pas chercher de leur côté.

2505. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

L’abondance paraissait en même temps chez les gens d’affaires, qui d’un côté couvraient toutes leurs malversations par toute sorte d’artifice, et les découvraient de l’autre par un luxe insolent et audacieux, comme s’ils eussent appréhendé de me les laisser ignorer.

2506. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

Le seul côté faible du Code civil, et les lacunes à remplir, y sont signalés avec une sagacité ferme et prudente.

2507. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145

Carrel, en effet, n’avait pas seulement à combattre le gouvernement qui était en face de lui, il avait à côté et en arrière à tenir tête aux ardents et aux brouillons dont il disait : « Leurs qualités ne servent que dans les cas tout à fait extraordinaires ; … leurs inconvénients sont de tous les jours. » Complètement étranger (est-il besoin de le dire ?)

2508. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — I. » pp. 201-219

Ce premier titre d’honneur lui resta toujours cher, et il en conservait dans un coffre le parchemin à côté du manuscrit de Figaro.

2509. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

En abordant M. de Lamennais, il sentit, sans se l’avouer peut-être expressément, que ce talent vigoureux, hardi, qui ouvrait comme de vive force des vues et des perspectives, avait besoin tout auprès de lui d’une plume auxiliaire, plus retenue, plus douce, plus fine, d’un talent qui lui ménageât des preuves, qui remplit les intervalles et couvrît les côtés faibles, qui ôtât l’aspect d’une menace et d’une révolution à ce qui ne prétendait être qu’une expansion plus ouverte et un développement plus accessible du christianisme.

2510. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

Pourtant, au milieu de tout ce qu’il disait de vrai, il y avait un coin de dissimulation et un côté faible.

2511. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

la femme sensée et rigide, le comique riant et un peu dissolu disent la même chose ; Mme Grognac et Lisette chez Regnard, quand elles parlent des jeunes gens à la mode, font le pendant exact de ce que Mme de Maintenon racontait à Mme des Ursins sur les jeunes femmes à la mode au temps de la duchesse de Bourgogne : des deux côtés, c’est le jeu effréné, c’est le vin, le contraire en tout du sobre et du poli ; l’orgie avait commencé à huis clos sous Louis XIV.

2512. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre III : La littérature du xviiie et du xixe  siècle »

Nisard pour les mauvais côtés du xviiie  siècle, irréconciliable avec son matérialisme et son sensualisme, nous en aimons la philosophie sociale comme ayant ouvert un monde nouveau à l’humanité.

2513. (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »

Mais si l’on a comme le choix, si, avec des penchants, comme tous les hommes, à l’orgueil, à la taquinerie, à la dispute, au désir de se distinguer, à l’horreur d’être dupe, on en a aussi à l’admiration ou simplement au plaisir de goûter les belles choses, il vaut certainement mieux incliner de ce dernier côté et, si vous êtes ainsi partagé, je vous dirai : Considérez le « plaisir de la critique » comme le plus grand ennemi et le plus dangereux de la lecture et faites-lui bonne guerre.

2514. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Philarète Chasles » pp. 111-136

Comme les esprits de race, il portait au vent de ce côté.

2515. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Un symbole »

Je viens examiner l’utilité morale, l’utilité religieuse qu’il peut y avoir à établir une église à Montmartre… Lorsqu’il s’agit d’établir à Paris, dans ce grand foyer de la Révolution et de la libre pensée, sur le point culminant de la capitale, sur ce point qui se voit de tous côtés et de si loin, un monument qui le couronne et dans le quartier qui est, à vos yeux, l’un des centres les plus ardents de l’insurrection, l’effet que vous attendez est celui-ci : Mettre là un symbole du triomphe de l’Église sur la Révolution.

2516. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre premier. Le problème des genres littéraires et la loi de leur évolution » pp. 1-33

Laissons de côté l’idylle, le poème héroï-comique, et ce « nouveau genre d’épopée » que la subtilité de Chapelain découvrait dans l’Adone de Marini ; ce sont là des catégories trop évidemment factices ; mais arrêtons-nous à la satire pour laquelle on a voulu monopoliser certaines formes, et dont on fait un « genre » bien à tort.

2517. (1900) La culture des idées

Nous laisserons de côté toutes les images encore vivantes pour ne nous occuper que des idées, c’est-à-dire de ces ombres tenaces et fugaces qui s’agitent éternellement effarées dans les cerveaux des hommes. […] Il y eut des tentatives d’explication au moyen du préraphaélisme ; elles ne furent pas décisives ; elles furent même un peu ridicules, tant l’ignorance était de tous côtés profonde et invulnérable. […] La vieille opposition entre la virginité et la turpitude, basée sur des conceptions purement théologiques, disparut ; tout acte sexuel devenant dangereux et la virginité n’étant pas moins dangereuse, de son côté, par ses conséquences négatives, il fallut trouver un compromis. […] Comme ils ont beaucoup d’ennemis (il suffit de vivre pour être haï), ils acceptent de tous côtés les secours d’une sympathie même hautaine, et ils sont souvent reconnaissants, car à leur âge ils ne craignent plus rien, et un bon sentiment peut, sans péril, leur faire honneur. […] Il voit la question par le côté extérieur : il est plein de sympathie, mais il manque, et c’est bien son droit, de cet amour qui adore jusqu’aux défauts de sa passion et qui veut que l’être unique triomphe tout entier, même contre tout droit, toute justice et sagesse.

2518. (1927) André Gide pp. 8-126

C’est un conteur d’anecdotes singulières, dont la signification psychologique ou morale importe plus que le scénario : le côté narratif et pittoresque est un peu sacrifié. […] Mais on lui promet du côté catholique des compensations. […] Si on laisse de côté les traits de satire personnelle, il reste qu’après avoir paru adopter ou au moins côtoyer le symbolisme, et il n’en disconvient pas, M. 

2519. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

L’esprit enthousiaste de Diderot se précipita de ce côté avec l’ardeur d’un tempérament qui valait mieux que ses doctrines, et qui le prouva par la plus complète inconséquence. […] Ainsi, encore, le tableau de Doyen : Diomède combattant Énée, sur lequel il fait son tableau à côté même de la description du tableau. […] Diderot, de son côté, occupé à Paris quand il y venait, se désoccupait aussi à la campagne, chez le baron d’Holbach, le Crésus philosophique du temps, chez qui on faisait journellement tronçon de chière lie, de polissonnerie et d’impiété.

2520. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Mais ce que ces auteurs perdent d’un côté à être traduits, il me semble qu’ils le regagnent d’un autre, et je vais essayer de vous dire pourquoi. […] La joie de vivre, partout et toujours… » Il veut que sa mère s’asseye à son côté et boive avec lui : elle obéit. […] C’est tout un petit drame à côté du premier, et que je n’ai pas le loisir de vous conter en détail). […] On n’a personne pour qui travailler, et cependant on doit regarder de tous côtés pour se pourvoir : ne faut-il pas vivre ? […] De son côté, Morin a fait des réflexions salutaires.

2521. (1932) Le clavecin de Diderot

Elle grandit, fleurit, est fécondée et produit à la fin, de nouveau, des grains d’orge ; et, dès que ceux-ci ont mûri, la tige meurt ; elle aussi, de son côté est niée. […] Alors, se mettent à sonner les cloches, les cloches, comme, lorsque parvenu au point culminant de l’anesthésie, on sait qu’on va retomber de l’autre côté. […] Thémisao voit-elle sa balance pencher du côté qu’elle ne veut pas, dans l’autre plateau, elle jettera un sabre, un crucifix ou quelqu’un de ces ustensiles toujours si utiles, quand il s’agit pour la droite de l’emporter à tout prix. […] Le surréalisme au service de la révolutionav Quelle que soit la question qu’on aborde et le côté dont on l’aborde, à peine franchies les curiosités extérieures, dès le périmètre, il faut bien, à la convergence des rayons, reconnaître pour centre du cercle le désir de la connaissance.

2522. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

Ce fameux pédant amoureux de la période nombreuse, et qui lui rendit service, Guez de Balzac, sollicité de donner son avis sur Ronsard, longtemps après sa mort, en parle en ces termes : « Dans notre dernière conférence, il fut parlé de celui que M. le Président de Thou et Scevole de Sainte-Marthe ont mis à côté d’Homère, vis-à-vis de Virgile, et je ne sais combien de toises au-dessus de tous les autres poètes grecs, latins et italiens. […] Je me brouillerais avec mes parents, et avec mes amis, si je leur disais qu’ils sont en erreur de ce côté-là, et que le Dieu qu’ils adorent est un faux Dieu. […] Elle disait à l’amiral : — Si vous gardez toujours Desportes à vos côtés, on croira que vous ne faites rien que par son conseil, et que cet homme vous régente en toute chose. […] On le vit, un instant, du côté des catholiques. […] Il y a, toutefois, dans l’art des vers, et dans les autres arts, un côté moins subtil, disons plus grossier, et c’est le côté essentiel.

2523. (1925) Proses datées

Ce qui ne les empêchait pas, plus tard, de repasser devant ces mêmes lions l’épée au côté, le bicorne en tête et l’habit vert au dos. […] Jean des Cognets a consacré au poète des Méditations et de Jocelyn, mais je ne saurais cependant manquer de dire que le livre de M. des Cognets mérite de prendre place parmi les meilleurs ouvrages de critique lamartinienne, à côté des belles études de Jules Lemaître et de M.  […] A son côté est posé Son casque dont on distingue la garniture de peau de tigre et le court plumet blanc. […] Elle représente aussi un bisaïeul, mais celui-là du côté maternel. […] Pour faire face à ces débours, Mme de Chasans, est obligée, de son côté, d’emprunter.

2524. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

Ion est, par un côté, un drame national : le dénouement écarte de la royauté athénienne une race étrangère, et restitue l’Attique au sang d’Apollon et d’Érechthée. […] Mais nous ne sommes point à Sparte ; et nous sommes, comme dit M. de Vogüé, de ce côté-ci de la Croix… Même humainement, la suppression des enfants infirmes ne nous paraît pas soutenable. […] Dumas, ayant son idée sur les juifs, avait tout bonnement voulu l’exprimer, fût-ce par le moyen d’un personnage « à côté ». […] Je vous le dis parce que je le crois : cette scène est à mettre à côté des mieux « faites » de notre théâtre du dix-septième siècle, et, insérée dans le plus scrupuleux Conciones, ne le déparerait point. […] En sorte que les pauvres filles de vingt-huit ans n’auront, de leur côté, le plus souvent de recours que dans les petits jeunes gens.

2525. (1898) Impressions de théâtre. Dixième série

Et voici l’autre côté du croquis. […] Deux amants, Maurice et Blanche, — lui, employé à 2 400 francs ; elle, d’une condition assez difficile à définir, quelque chose comme une petite bourgeoise à demi entretenue, — ont décidé de rompre pour se marier chacun de son côté, car la raison le leur commande. […] Et il y a encore d’autres mains bien singulières dans le psaume que chantent les habitants de Samarie :            Et que les fleuves transportés, Sortant de leurs grands lits leurs bras de tous côtés,            Applaudissent de leurs mains vertes. […] Après tout, il y a des gens heureux pour avoir, toute leur vie, fait des bêtises avec décision… Je regrette seulement de n’avoir pas d’argent à vous donner pour vous aider un peu dans les commencements… Ou plutôt… j’ai mis de côté une cinquantaine de louis pour les réparations de la ferme… Eh bien, ma foi, les voici. […] À côté d’elles, ou même au milieu d’elles, il y a les femmes du monde et les « honnêtes femmes », agitées, inquiètes, curieuses, mais incapables de grandes passions, ignorantes d’elles-mêmes avec beaucoup d’esprit, généralement sauvées de la faute par l’habitude de la « blague » et le sentiment du ridicule.

2526. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Nul souci des petits côtés, des mièvreries, des miséricordes aimables. […] Mais, de notre côté de ce néant, voici bientôt, voici déjà l’apparition de la lumineuse époque poétique dont resplendira tout le xixe  siècle, de son aube à son crépuscule. […] C’est pourquoi, plus haut, j’ai confronté, des deux côtés d’un cahos, la grande époque sociale et la grande époque poétique. […] Si par suite de quelque naufrage sombraient à côté d’elle des galions d’où s’effondraient des tonnes d’or, elle ne daignait pas s’étonner de ces richesses étincelantes ; même elle ne voyait pas les cadavres des passagers ou des matelots. […] De là, à côté des œuvres héroïques, religieuses, comme sacrées, des livres gais avec tant d’amertume, cruellement amusants, implacables.

2527. (1949) La vie littéraire. Cinquième série

Reste, reste à mon côté, dans ma maison. […] Quelque jugement qu’on porte sur l’œuvre de Napoléon, qu’on l’estime bonne ou mauvaise, il faut reconnaître qu’elle est immense, je mets de côté toute politique. […] À côté, « s’ouvre la chambre au giste », plus modeste, où le maître trouve mieux ses aises. […] On ne pensait point que le châtiment vînt si vite, ni de ce côté. […] Je ne lui ai pas assez dit tout le bien que je pense de Louis-Xavier de Ricard, mis de côté bien injustement dans l’enquête, de Léon Dierx, de François Coppée, de Sully Prudhomme, d’Armand Silvestre.

2528. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — I. » pp. 204-223

Il y a, à côté du neuf, des remarques communes, et le tout est trop entassé : aucune invention n’y jette la variété comme cela s’était vu dans les Lettres persanes.

2529. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — I » pp. 93-111

Des Essais de lui, « dans le goût de ceux de Montaigne », qui furent imprimés en 1785 (retouchés, il est vrai, par M. de Paulmy son fils), le firent connaître par des côtés plus variés et plus littéraires.

2530. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Charles-Quint après son abdication, au monastère de Saint-Just »

Charles-Quint qui, vu du côté de la politique, nous paraît jusqu’à la fin si prudent, si ferme de conseil, si sain d’esprit, si occupé d’autres choses encore que d’horloges, si attentif aux affaires du dehors et voué aux intérêts de sa race et de sa maison, ce même homme, vu du, côté, des moines, paraissait à ceux-ci tout pénitent, tout mortifié, tout appliqué à la fin suprême, et il n’y avait pas hypocrisie à lui dans ce double rôle ; il unissait bien réellement dans son âme profonde et son imagination mélancolique ces deux manières d’être si contraires.

2531. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire de la Grèce, par M. Grote »

La colère d’Achille, qui est annoncée au début comme en devant faire le sujet, semble oubliée et mise de côté après le IIe livre ; elle n’est rappelée qu’à peine et comme par acquit de conscience dans les livres suivants ; elle ne se représente sérieusement à l’esprit que dans le courant du VIIIe et ne reparaît sous les yeux qu’au IXe, pour s’éclipser de nouveau dans le chant suivant, et elle ne reprend d’une manière ininterrompue qu’à partir du XIe livre jusqu’à la fin.

2532. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre (suite et fin) »

« Ce siècle-ci n’est pas fécond en grands hommes. » Il le dit et en prend son parti, se consolant de n’avoir ni Condé ni Turenne, puisque les ennemis de leur côté n’ont ni de prince Eugène ni de Marlborough.

2533. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DISCOURS DE RÉCEPTION A L’ACADÉMIE FRANÇAISE, Prononcé le 27 février 1845, en venant prendre séance à la place de M. Casimir Delavigne. » pp. 169-192

De quelque côté qu’on se place pour le juger, je le répète, il y a de la force dans cette réserve.

2534. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre premier. Les sensations totales de l’ouïe et leurs éléments » pp. 165-188

En attendant, il doit, pour bien comprendre la sensation, la séparer de cet accompagnement, laisser de côté tous les appendices que le temps vient souder sur elle, la considérer simple et brute. — Enfin, il faut la distinguer, au moins provisoirement, de l’état du nerf et des centres nerveux qui, par leur ébranlement, la font naître.

2535. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IV. Des figures : métaphores, métonymies, périphrases »

« Assur, dit ce saint prophète, s’est élevé comme un grand arbre, comme le cèdre de Liban : le ciel l’a nourri de sa rosée, la terre l’a engraissé de sa substance ; les puissances l’ont comblé de leurs bienfaits, et il suçait de son côté le sang du peuple.

2536. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre II. Les formes d’art — Chapitre III. Comédie et drame »

Dorante se fait passer pour un domestique, et Silvia pour une soubrette ; un homme et une femme se rencontrent, qui ont juré chacun de leur côté de né jamais aimer ; une fée s’éprend d’Arlequin balourd et niais : ces données ne représentent rien, ou pas grand chose, de réel.

2537. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

A côté d’elle, Paul Astier, Monsieur le comte, souriant et froid, toujours joli… On se regarde, personne ne trouve un mot, excepté l’employé, qui, après avoir dévisagé les deux vieilles dames, éprouve le besoin de dire en s’inclinant, la mine gracieuse : —    Nous n’attendons plus que la mariée… —    Elle est là, la mariée, répond la duchesse s’avançant la tête haute.

2538. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Émile Zola, l’Œuvre. »

A côté de Claude Lantier, l’artiste impuissant tué par son œuvre, il nous montre Sandoz, l’artiste triomphant qui vit d’elle parce qu’il a su la faire vivre.

2539. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Très dure par un côté, la domination romaine, peu tracassière encore, permettait beaucoup de liberté.

2540. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »

L’ingénieux Anatole France, longtemps impuissant à créer un personnage, a enfin réussi — à côté d’un chien peu fidèle qui adopte tous les maîtres et court sur la piste de tous les livres, c’est M. 

2541. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre V »

De son côté, la marquise, blessée, se prend à rêver du pays où les camélias fleurissent.

2542. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96

Notre bon langage, en effet, notre prose, qui se sent toujours plus ou moins de la conversation, n’a pas naturellement de ces ressources et de ces fonds de toile pour une continuelle peinture ; elle court et fuit vite, et se dérobe : à côté d’une image vive, elle offrira une soudaine lacune et défaillance.

2543. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

Pourtant les esprits éclairés d’alors, Grimm, Diderot, les autres esprits aiguisés par la rivalité et par la pratique de l’art, tels que Le Brun, distinguent très bien ses côtés faibles, communs dans leur fade élégance, et nous dénoncent en détail ses défauts que le temps en marchant a confondus aujourd’hui dans un seul, l’insipidité mortelle et l’ennui.

2544. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498

Le roi ayant dirigé sa promenade de ce côté, renouvela sa remarque ; d’Antin dit que le roi n’avait qu’à ordonner à la forêt de disparaître, et qu’il serait obéi.

2545. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

De son côté, Anatole, le bel Espagnol, doué de tous les talents et de tous les charmes, et à qui il ne manque que la parole, se croit également sacrifié, et il est disposé à s’éloigner pour toujours, lorsqu’un soir, à l’Opéra (car sans Opéra point de roman), Valentine, qui a voulu le revoir, et à qui il croit aller faire du regard un éternel adieu, lui adresse de loin un signe qui veut dire : Restez !

2546. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — III. (Suite et fin.) » pp. 242-260

Danton était assis de l’autre côté de la table ; il commence la discussion ; mais, comme je suis presque sourd, je me lève et demande pardon si je passe auprès du ministre (parce que j’entends mal de loin), en faisant, selon mon usage, un petit cornet de ma main.

2547. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Bernardin de Saint-Pierre. — II. (Suite et fin.) » pp. 436-455

La correspondance de Ducis avec Bernardin, durant ces dernières années, est la plus engageante introduction à une étude sur Ducis ; je la mets de côté à dessein.

2548. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — I. » pp. 186-205

L’ouvrage qui a fait sa réputation et qui a paru en 1788 semble depuis quelque temps mis de côté et jugé avec une sévérité qu’il ne faudrait pas pousser à l’injustice.

2549. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1873 » pp. 74-101

Et la jeune femme a pour repoussoir à son éblouissante jeunesse, d’un côté le chinois Tsing à la face plate, au nez retroussé, de l’autre sa mère, la vieille Grisi, dans son ratatinement souffreteux.

2550. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre III. L’art et la science »

Le mouvement humain, autre côté de la question, que nous ne négligeons certes point, et que nous examinerons attentivement plus tard.

2551. (1897) Préface sur le vers libre (Premiers poèmes) pp. 3-38

En somme, le vers libre serait l’aboutissement nécessaire du poème en prose, créant une poésie à côté, des proses et des cantiques, à côté de la loi et des liturgies.

2552. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488

Que de lumieres donne à ceux qui s’appliquent à la physique, la connoissance de la proprieté qu’a l’aimant de tourner toujours vers le pole arctique, le même côté, et la connoissance de la vertu qu’il a de communiquer au fer cette proprieté.

2553. (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité

Il y a, d’un côté, ce qui est donné dans les sensations et les perceptions et, de l’autre, ce qui est pensé sous formes d’idéaux.

2554. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre III. Personnages merveilleux des contes indigènes »

— Nul conte ouolof, à ma connaissance, ne fait jouer de rôle aux nains et de ce côté nous n’avons aucun détail sur leur aspect physique.

2555. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Veux-tu que je m’arrache un côté de cheveux ?

2556. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28

Il était de la race la plus distinguée des esprits, capable d’abstraction toute-puissante, avec la passion à côté, l’enthousiasme, toutes les grâces naïves et les noblesses de cœur qui font à un homme la plus belle aristocratie, et, malgré tout cela, c’est pourtant l’écrivain que, dans le silence dont nous nous plaignions pour lui au commencement de ce chapitre, un critique d’un talent aigu, mais épointé, ce jour-là, par le préjugé philosophique, n’a pas craint d’appeler « un marguillier ».

2557. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Ernest Renan »

Ce n’est qu’un analyseur de patience de termite ;  un rouge-maille qui mesure son coup de dent pour qu’à chaque fois qu’il le donne il soit léger et ne réveille pas le chat qui dort… J’ai appelé Renan le Grippe-Soleil du docteur Strauss ; mais il ne lui a pris que les petits côtés de sa méthode, et même comme science, ce qu’il grippe du soleil allemand de cet homme n’est pas de quoi allumer un réverbère ou une lanterne dans ce pays de France où nous voulons de la bravoure, même d’idées, du bon sens et de la clarté !

2558. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre III : M. Maine de Biran »

Il y a des gens qui fabriquent une philosophie pour gagner une place ou de la gloire ; mettez de côté ces flatteurs du gouvernement ou du public : M. de Biran n’en était pas.

2559. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »

Supposez qu’un physiologiste chargé de décrire l’estomac s’amuse à raconter les différents états de la puissance digestive et des capacités motrices, sécrétives, innervatrices, au lieu de remarquer que l’organe est une poche en forme de cornemuse, formée par quatre tuniques, munie de trois sortes de glandes, aboutissant d’un côté au cardia et de l’autre au pylore, animée par des rameaux du nerf pneumogastrique et du plexus solaire ; non-seulement il aura fait des barbarismes, mais il n’aura rien dit.

2560. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »

Nous, notre esprit est d’un côté, et nos oreilles ailleurs.

2561. (1813) Réflexions sur le suicide

Nous laisserons de côté, comme tout à fait étrangers à notre sujet, ceux dont l’ambition a seulement pour but le pouvoir et la fortune : mais nous examinerons avec attention en quoi consiste la dignité morale de l’homme ; et cet examen nous conduira nécessairement à juger l’action d’immoler sa vie sous deux points de vue absolument contraires : le sacrifice inspiré par la vertu, ou le dégoût qui résulte des passions trompées. […] deux chrétiens comparent le meurtre à la communion en laissant ouvert à côté d’eux le cantique chanté par les fidèles lorsqu’ils se réunissent pour jurer d’obéir au divin modèle de la patience et de la résignation ; quel délire dans la femme et quel abus de ses facultés dans l’homme !

2562. (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403

L’Espagne, de son côté, pourrait mettre en ligne toute une phalange d’auteurs de bas étage empressés à suivre les traces d’un Fernan Gonzalez. […] Dans la politique intérieure, même triomphe du roman-feuilleton : l’outrage et la calomnie ; d’un côté, le rédacteur, qui est la loyauté, la franchise, la nation même et l’âme de la patrie ; de l’autre, tous ceux qui ne pensent pas comme lui, les traîtres, des gens qui trament dans l’ombre les plus noirs complots, et auxquels, fussent-ils d’ailleurs les meilleurs serviteurs du pays, par tous les moyens, contre les lois, contre tout droit, il faut imposer silence.

2563. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

. — C’est ainsi qu’à côté des prétendus savants qui limitent la science à des intérêts tangibles, il y a les vrais, les purs savants qui n’ont d’autre désir que de déchirer les voiles dont s’enveloppe la vérité. […] L’art s’efforce de recréer un mysticisme sauveur en scrutant les secrets de la nature : d’instinct il appelle au secours vers ceux qui, de leur côté, cherchent le vrai, vers les philosophes et les savants.

2564. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

» Mardi 22 juillet Il y a un côté imaginatif chez ma filleule Edmée, tout à fait extraordinaire. […] Là-dessus, élégamment déverticalisés dans des penchements sur le côté, les silhouettes des noirs patineurs.

2565. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

La Marquise de Lambert, l’Abbé Terrasson, & l’Abbé de Pons, qu’on appelloit le Bossu de la Motte, se rangerent de son côté contre les défenseurs du Poëte Grec, à la tête desquels étoit la savante Madame Dacier. […] L’ouvrage reste encore à faire ; en attendant qu’on l’exécute, on peut lire le Recueil des Fables choisies extraites des Fastes d’Ovide, traduites en françois, le latin à côté avec des notes sur chaque Fable, par le Pere de Kervillars, Jésuite.

2566. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

De son côté, M.  […] Je laisse de côté ses premières pièces, toutes pleines encore de lyrisme et d’épopée, pour examiner ses douze drames.

2567. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « L’abbé de Bernis. » pp. 1-22

On a sa correspondance avec Pâris-Duverney pendant ces années ; elle est tout à son honneur, et commence à nous le faire connaître par son côté politique et sérieux.

2568. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »

Le château est au fond, de côté, et c’est sous ses fenêtres que le pauvre animal ira tomber et que l’hallali se fera.

2569. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. (suite et fin). »

L’archevêque prêtait flanc du côté des mœurs.

2570. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »

Elle était toujours assise à la même place, dans un fauteuil, vêtue d’une robe de soie noire taillée sans grand souci de la mode régnante ; elle portait un fichu blanc à larges plis ; ses cheveux blancs étaient bouclés de chaque côté et ornés d’un gros nœud.

2571. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

C’est la douleur constante et son aiguillon, le travail aussi, l’avertissement de poètes plus mâles et à la grande aile, les exemples dont elle profita en émule et en sœur, un art caché qu’elle trouva moyen de mêler de plus en plus à ses pleurs et à sa voix, qui opérèrent cette transformation sensible vers 1834 environ, et qui l’amenèrent sinon à la perfection de l’œuvre, toujours s’échappant et fuyant par quelque côté, du moins au développement et à l’entier essor des facultés aimantes et brûlantes dont son âme était le foyer.

2572. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre III »

Le commandant Fischer, qui attaque et disperse la bande, écrit que la chose était urgente ; car sinon, « en remontant du côté du Forez, ils auraient trouvé deux ou trois cents vauriens n’attendant que le moment de se joindre à eux » (47).

2573. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »

Le pasteur était à côté, Et récitait à l’ordinaire Maintes dévotes oraison.

2574. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIIe entretien. Sur la poésie »

Ce jeu consistait à plier une baguette d’osier en demi-cercle ou en arc à angle très-aigu, à en rapprocher les extrémités par un fil semblable à la corde sur laquelle on ajuste la flèche, à nouer ensuite des cheveux d’inégale grandeur aux deux côtés de l’arc, comme sont disposées les fibres d’une harpe, et à exposer cette petite harpe au vent.

2575. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

Victor Duruy, et qui laisse une telle impression de force, de suite et de sécurité dans son développement qu’elle fait songer à quelque très belle Vie de Plutarque, — côté des Romains.

2576. (1890) L’avenir de la science « XIII »

Et encore ces lecteurs, étant occupés de leur côté de leurs travaux spéciaux, n’ont pas le temps de s’occuper de ceux des autres et n’y jettent qu’un coup d’œil superficiel, de sorte qu’au résumé dans ces études chacun travaille pour lui seul.

2577. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XI, les Suppliantes. »

Perséphone précipitée sous la terre par le sombre Hadès, Europe emportée par le taureau divin à travers les flots, Orythie saisie par Borée, le Vent orageux dont le souffle fécondait les femmes, figurent peut-être, par un côté, ces tragédies de la plage.

2578. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de La Tour-Franqueville et Jean-Jacques Rousseau. » pp. 63-84

Si nos lecteurs n’ont pas tout à fait oublié un charmant Portrait, que nous avons cité autrefois, d’une grande dame du xviie  siècle, se dépeignant elle-même, la marquise de Courcelles4, ils peuvent se représenter les deux tons et les deux siècles dans leur parfaite opposition : d’un côté, la grâce fine, délicieuse et légère ; de l’autre, des traits plus fermes, plus dessinés, nullement méprisables, et un tour de grâce auquel il ne manque qu’une certaine négligence aisée et naturelle.

2579. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

Quand on a beaucoup lu Montesquieu et qu’on est Français, une tentation vous prend : « Il semble, a dit de lui un critique sagace17, enseigner l’art de faire des empires ; on croit rapprendre en l’écoutant ; et, toutes les fois qu’on le lit, on est tenté d’en construire un. » Montesquieu ne dit pas assez à ceux qui le lisent : « Pour considérer l’histoire avec cette réflexion et avec cette suite, et pour en raisonner si à l’aise et de si haut, vous n’êtes pas, je ne suis pas moi-même un homme d’État. » Le premier mot et le dernier de L’Esprit des lois devrait être : « La politique ne s’apprend point par les livres. » Que nous tous, esprits qui formons le commun du monde, nous tombions dans ces erreurs et dans ces oublis d’où nous ne sommes tirés que rudement ensuite par l’expérience, rien de plus naturel et de plus simple : mais que le législateur et le génie qui s’est levé comme notre guide y soit jusqu’à un certain point tombé lui-même, ou qu’il n’ait point paru se douter qu’on y pût tomber, là est le côté faible et une sorte d’imprudence.

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