Comme il fait corps et qu’il a des assemblées, il a pu traiter avec le roi, se racheter, éviter d’être taxé par autrui, se taxer lui-même, faire reconnaître que ses versements ne sont pas une contribution imposée, mais un « don gratuit », obtenir en échange une foule de concessions, modérer ce don, parfois ne pas le faire, en tout cas le réduire à 16 millions tous les cinq ans, c’est-à-dire à un peu plus de 3 millions par an ; en 1788, c’est seulement 1 800 000 livres, et il le refuse pour 178934.
On trouve seulement dans Eustache Deschamps quelques pièces, qui nous montrent avec quelle lenteur la comédie se détache des autres genres où son origine l’engage.
Seulement la métaphore chez lui n’est pas un procédé d’écrivain laborieux, c’est, comme je l’ai dit, l’allure spontanée de la pensée.
La multiplicité des groupes peut seulement lui fournir une occasion favorable et un moyen plus ou moins efficace de protéger son indépendance contre les empiétements de ces groupes, en les opposant les uns aux autres.
Mme Du Deffand, à peine arrivée, attend les lettres du président avec une impatience qui ne se peut imaginer, et elle lui déduit les preuves de ce goût qu’elle a pour lui, de peur qu’il n’en ignore : J’ai vu avec douleur que j’étais aussi susceptible d’ennui que je l’étais jadis ; j’ai seulement compris que la vie que je mène à Paris est encore plus agréable que je ne le pouvais croire, et que je serais infiniment malheureuse s’il m’y fallait renoncer.
Nous serons très discret à notre tour, nous efforçant seulement de bien définir cette corde si fondamentale en ce qui touche l’âme et le talent du grand écrivain.
Le traité De officiis est possible avant l’Évangile : seulement il se perfectionne après, il s’humanise de plus en plus et se divinise.
Il continua de vivre quelques années dans cette exaltation honorable, mais un peu maladive, dont se ressentent ses derniers écrits, et il mourut le 11 février 1803, à l’âge seulement de soixante-quatre ans.
Mme des Ursins nous associe sans difficulté à ses sentiments et nous entraîne, tant que sa résistance à la paix semble chez elle l’inspiration directe, le cri du patriotisme et de l’honneur : on ne lui pardonne pas seulement cette opiniâtreté, on l’en admire ; mais, dès qu’on y soupçonne une ambition et une cupidité personnelle, l’impression devient toute contraire, et son rôle se gâte à nos yeux, Or, il est certain que, vers la fin de cette période sanglante et dans les négociations si lentes qui la terminèrent, elle fit tout pour obtenir des puissances contractantes une souveraineté en son nom dans les Pays-Bas ; le roi d’Espagne s’obstinait sur cette condition si peu convenable et si disproportionnée aux grands intérêts en litige, et il refusait de signer la paix avec la Hollande, si les Hollandais, non contents de mettre Mme des Ursins en possession de cette souveraineté, ne s’en faisaient, de plus, les garants vis-à-vis de l’empereur.
Ce général (s’il l’avait été, en naissant vingt-cinq ans auparavant) aurait certainement écrit tôt ou tard ; il aurait raconté ses campagnes, les guerres dont il aurait été témoin et acteur, comme on l’a vu faire à un Gouvion Saint-Cyr ou à tel autre capitaine de haute intelligence ; mais ici, dans l’ordre littéraire ou historique, ce n’est pas seulement ce qu’il a senti et ce qu’il a fait que Carrel doit exprimer ; il est obligé d’accepter des sujets qui ne le touchent que par un coin, de s’y adapter, de s’y réduire, d’apprendre l’escrime de la plume, la tactique de la phrase ; il y devient peu à peu habile, et, dès qu’un grand intérêt et la passion l’y convieront, il y sera passé maître.
Mais je vous trouve trop circonspect ; fiez-vous à votre propre sens ; ne feignez point de dire en un besoin que tel bon écrivain a dit une sottise : surtout gardez-vous bien de croire que quelqu’un ait écrit en français depuis le règne de Louis XIV : la moindre femmelette de ce temps-là vaut mieux pour le langage que les Jean-Jacques, Diderot, d’Alembert, contemporains et postérieurs ; ceux-ci sont tous ânes bâtés sous le rapport de la langue, pour user d’une de leurs phrases ; vous ne devez pas seulement savoir qu’ils aient existé.
Montaigne relève ce propos et se demande à quoi pouvait servir, en un tel moment, cette idée de protection et de faveur divine : « Ce n’est pas par cette preuve seulement, ajoute-t-il, qu’on pourrait vérifier que les femmes ne sont guère propres à traiter les matières de la théologie. » Aussi n’était-ce pas une théologienne que Marguerite : c’était une personne de piété réelle et de cœur, de science et d’humanité, et qui mêlait à une vie grave un heureux enjouement d’humeur, faisant de tout cela un ensemble très sincère et qui nous étonne un peu aujourd’hui.
C’est un grand sujet d’affliction pour moi ; mais je n’ai pas seulement le temps de le pleurer. » Je ne fais qu’indiquer la lettre sur la mort du maréchal Keith, frère du Milord, tué d’un coup de feu à la bataille de Hochkirch.
Il y a là, Gille, nous racontant ses fréquentations à la Pissole, avec Grassot, frénétique admirateur de Chateaubriand, qui, avant de prendre connaissance de son premier vaudeville, lui dit : « Mon petit, as-tu seulement lu Le Génie du christianisme ?
Or, le besoin de lire étant une traînée de poudre, une fois allumé il ne s’arrêtera plus, et, ceci combiné avec la simplification du travail matériel par les machines et l’augmentation du loisir de l’homme, le corps moins fatigué laissant l’intelligence plus libre, de vastes appétits de pensée s’éveilleront dans tous les cerveaux ; l’insatiable soif de connaître et de méditer deviendra de plus en plus la préoccupation humaine ; les lieux bas seront désertés pour les lieux hauts, ascension naturelle de toute intelligence grandissante ; on quittera Faublas et on lira l’Orestie ; là on goûtera au grand, et, une fois qu’on y aura goûté, on ne s’en rassasiera plus ; on dévorera le beau, parce que la délicatesse des esprits augmente en proportion de leur force ; et un jour viendra où, le plein de la civilisation se faisant, ces sommets presque déserts pendant des siècles, et hantés seulement par l’élite, Lucrèce, Dante, Shakespeare, seront couverts d’âmes venant chercher leur nourriture sur les cimes.
Ne convenez-vous pas que cette altération n’affecte pas seulement la masse générale ; mais qu’il est impossible qu’elle affecte la masse générale, sans affecter chaque partie prise séparément ?
Je nie seulement que nous raisonnions avec plus de justesse que les grecs et les romains, et je me contente de soutenir qu’ils auroient fait un aussi bon usage que nous des veritez capitales que le hazard nous a revelées, pour ainsi dire, s’il lui avoit plû de leur découvrir ces veritez.
J’ai indiqué seulement à titre de curiosité les quelques récits relatifs à ces idées.
Qu’on se rassure : je ne le blâmerai ni ne le louerai, je veux seulement constater ses « évolutions » multiples et la facilité avec laquelle il accommode ses théories aux différentes écoles littéraires où il passe successivement.
Une fois seulement avant cette ambassade d’Espagne, vide d’affaires et d’hommes à manier, on l’avait vu arrêter sa pensée sur Saint-Simon et le désigner au Conseil pour l’ambassade de Rome, mais ce choix, qui avait étonné tout le monde, et Saint-Simon lui-même, ne fut jamais officiellement confirmé.
Il faudrait seulement que ce qui était alors une distinction flatteuse, n’eût pas cessé d’en être une.
Seulement, il nous reste à chercher ce que deviendra cette poésie, lorsqu’à l’horreur des guerres civiles et de l’anarchie succéderont la modération habile d’un maître et la monotone sécurité d’un long esclavage.
Voilà donc le Normand qui, lentement et par force, parle et entend l’anglais, un anglais déformé, francisé, mais pourtant anglais de séve et de souche ; il y a mis du temps, deux cents ans : c’est sous Henri III seulement que la nouvelle langue s’achève en même temps que la nouvelle constitution, et de la même façon, par alliance et mélange ; les bourgeois viennent siéger dans le parlement avec les nobles, en même temps que les mots saxons viennent s’asseoir dans la langue côte à côte avec les mots français. […] Telle était la dévotion du moyen âge, non pas seulement dans les romans, comme ici, mais dans l’histoire : à la prise de Jérusalem, toute la population, soixante-dix mille personnes, fut massacrée. […] Il cite une île où « les gens sont hauts de dix-huit ou trente pieds de haut, et non vêtus, fors de peaux de bêtes » ; puis une autre île « où il y a moult diverses femmes et cruelles, qui ont pierres précieuses dedans les yeux, et ont telle vue que si elles regardent un homme par dépit, elles le tuent seulement du regard comme fait un coq basilic. » Le bonhomme conte, et puis c’est tout ; le doute et le bon sens n’ont guère de place encore dans ce monde.
IX « Le margrave Gère conduisit par la bride le cheval de Kriemhilt, mais seulement jusqu’aux portes du Burg. […] Il lui dérobe seulement un anneau et une ceinture soustraits pendant la lutte. […] « J’y parviendrais, se disait-elle, si je pouvais seulement l’attirer en ce pays. » Elle rêva que souvent Gîselhêr, son frère, marchait à ses côtés, la tenant par la main.
Quand l’archevêque d’York, s’opposant plus tard à l’élévation de Swift à l’épiscopat, disait à la reine Anne « que sa Majesté devrait être sûre que l’homme dont elle allait faire un évêque fût un chrétien », il n’exprimait pas seulement l’opinion de tous les hommes religieux de l’Angleterre, mais celle que laisse à tout juge impartial la lecture de ce Conte du Tonneau, qui est, si l’on veut, l’œuvre d’un ami de l’Église anglicane, mais qui, à coup sûr, n’est pas l’œuvre d’un chrétien. […] Il restait souvent longtemps sans aller la voir, et les lettres de Vanessa nous apprennent combien ses visites étaient souvent cruelles : « Je vous prie de me voir et de me parler avec douceur, car vous ne condamneriez personne à souffrir ce que j’endure ; puissiez-vous seulement le savoir.
L’Église triomphait ; car ce n’était pas seulement Bossuet, mais l’épiscopat français presque tout entier qui allait voir son plus cher désir se réaliser. « On peut réfléchir en passant, observe Saint-Simon, sur la dureté du joug que le clergé exerce sur les plus grands rois qui ont eu la faiblesse de se le laisser imposer. » A nul autre temps cette remarque ne s’appliqua mieux qu’à celui-ci. […] Et ce n’est pas seulement une défaite qu’a engendrée la Révocation, c’est d’elle que date notre déclin, peut-être définitif, du moins, indéniable.
J’ai dit, non pas la phrase que l’on vous a répétée, mais une dont je ne me rappelle pas les mots exacts, et qui peut aisément être travestie ainsi, mais seulement pour les gens de mauvaise foi qui ne voudraient pas se rappeler que j’ai dit en toutes lettres hier que rien n’était si simple que d’avoir deux opinions dans une si grande question d’économie politique, et qui, par conséquent, voudraient douter, etc.
Il faut voir comme Richelieu se récrie non plus seulement en politique, mais en théologien et en catholique fervent, à la pensée d’un pareil conseil.
Il est seulement à regretter qu’il ait trop négligé son style : il est trop négligé et très incorrect ; mais sa manière rigoureuse d’argumenter récompense le lecteur des désagréments de sa diction.
. — « Je hais le jeu comme la fièvre, et le commerce des femmes comme je n’ose pas dire ; celles qui pourraient me toucher, ne voudraient seulement pas jeter un regard sur moi. » Vauvenargues avait toujours pris l’amour au sérieux : « Pour moi, je n’ai jamais été amoureux, que je ne crusse l’être pour toute ma vie ; et, si je le redevenais, j’aurais encore la même persuasion. » C’est pour cela qu’il recommençait rarement.
S’il appartient au xixe siècle d’être plus heureux, et de la ressusciter par un suprême effort, ce n’est point ici ce qui m’occupe ; j’ai seulement à montrer ce qu’était devenue une Chartreuse à la fin du xviiie siècle, bien différente de celle que Fontanes célébrait vers le même temps en des vers mélancoliques, pour l’avoir vue vaguement du côté du jardin et au clair de lune.
M. de Pontmartin n’est pas seulement une plume fertile en articles critiques ; il est auteur de nombreux romans, et de romans qui ont la prétention de reproduire les mœurs et le ton du monde, et de respecter la saine morale.
Celle-ci, durant son séjour en Angleterre, ne vit pas seulement les gens du monde et de la haute société, elle voulut connaître les savants, et l’on a le récit de sa visite au grand critique d’alors, à la fois homme de goût et roi des cuistres, à cet original de Samuel Johnson ; je donne l’historiette telle qu’on la lit dans la Vie du célèbre docteur par son fidèle Boswell ; il la tenait lui-même de la bouche de M.
On ne leur demande point qu’ils soient plus éclairés et plus incorruptibles ; qu’ils soient plus amis de l’ordre et de la discipline, plus fidèles à leurs devoirs, plus zélés pour le bien public, plus graves : on veut seulement qu’ils ne soient point amoureux.
Ce genre de beauté est aussi celui des plaines toscanes, et elles le possèdent au plus haut degré : « Mais, ajoute l’agronome amateur, les collines qui s’élèvent autour d’elles unissent les grâces à l’opulence et étalent les trésors de la campagne comme un accessoire seulement des charmes de la perspective.
Lorsque ma fortune a été un peu arrangée, et que les passions ont commencé à se ralentir chez moi, ce qui est arrivé de bonne heure, n’étant pas né très fort, c’est dans ce temps-là que j’ai cherché dans mon cabinet des ressources contre l’ennui. » A un moment, un peu tard comme Béranger, à trente-huit ans seulement, il trouva sa veine ; il fit sa première comédie, La Vérité dans le vin, la meilleure qu’il ait jamais faite (1747), et il devint le divertisseur en vogue du comte de Clermont, et surtout du duc de Chartres, bientôt duc d’Orléans.
Soyons seulement avertis que, dès ce moment et pour les dernières années du règne de Louis XIV, Catinat, sans le vouloir, était un peu devenu un nom d’opposition.
Ce n’était pas seulement Béranger qui jugeait ainsi de près Benjamin Constant ; M. de Barante, qui avait du trait en causant, mais qui n’était pas précisément caustique, disait de lui ce mot terrible .
Une maladie nerveuse singulière, bizarre, qui se déclara en lui après l’usage du petit vin blanc de Saint-Maurice, et le projet de sa mère de le venir rejoindre, décidèrent M. de Sénancour à demeurer en Suisse ; seulement il quitta le Valais pour le canton de Fribourg, et s’y mit en pension à la campagne, dans une famille patricienne du pays.
La religion sans âme, la beauté vénale et souillée, ce n’est pas seulement Rome ou Venise ; le peuple méprisé et fort, c’est partout la Terre de labour ; Juliette assoupie et non pas morte, Juliette au tombeau, appelant le fiancé, c’est la Vierge palingénésique de Ballanche, la noble Vierge qui, des ombres du caveau, s’en va nous apparaître sur la plate-forme de la tour ; c’est l’avenir du siècle et du monde.
Ce qui servit notablement La Blancherie dans le début, c’est qu’on le voyait peu et seulement par apparitions.
Que si maintenant on nous oppose qu’il n’était pas besoin de tant de détours pour énoncer sur Boileau une opinion si peu neuve et que bien des gens partagent au fond, nous rappellerons qu’en tout ceci nous n’avons prétendu rien inventer ; que nous avons seulement voulu rafraîchir en notre esprit les idées que le nom de Boileau réveille, remettre ce célèbre personnage en place, dans son siècle, avec ses mérites et ses imperfections, et revoir sans préjugés, de près à la fois et à distance, le correct, l’élégant, l’ingénieux rédacteur d’un code poétique abrogé.
Constatons seulement, et pour que les moins entraînés y réfléchissent, constatons la lutte éternelle, inégale, et que la société moderne, avec ses industries de toute sorte, n’a fait que rendre plus dure.
» Vingt-cinq ans avant la Révolution, il n’était pas rare d’en voir quinze ou vingt « tomber dans une ferme pour y coucher, intimider les fermiers, et en exiger tout ce qu’il leur plaisait » En 1764, le gouvernement prend contre eux des mesures qui témoignent de l’excès du mal760 : « Sont réputés vagabonds et gens sans aveu, et condamnés comme tels, ceux qui, depuis six mois révolus, n’auront exercé ni profession ni métier, et qui, n’ayant aucun état ni aucun bien pour subsister, ne pourront être avoués ni faire certifier de leurs bonnes vies et mœurs par personnes dignes de foi… L’intention de Sa Majesté n’est pas seulement qu’on arrête les vagabonds qui courent les campagnes, mais encore tous les mendiants, lesquels, n’ayant point de profession, peuvent être regardés comme suspects de vagabondage. » Pour les valides, trois ans de galères ; en cas de récidive, neuf ans ; à la seconde récidive, les galères à perpétuité.
Nous dirons seulement qu’il était vrai, et que le lecteur ne voit la bête que lorsqu’elle est nommée par son nom.
Seulement, au lieu de chanter pour moi-même ou pour les hommes, je chanterais pour lui ; mes hymnes ne contiendraient que le nom éternel et infini, et mes vers, au lieu d’être des retours sur moi-même, des plaintes ou des délires personnels, seraient une note sacrée de ce cantique incessant et universel que toute créature doit chanter, du cœur ou de la voix, en naissant, en vivant, en passant, en mourant devant son Créateur.
En voici un exemple qui n’intéressera pas seulement les théologiens.
Il ne s’agit pas seulement, en ces obscures matières, de savoir ce qui est possible, il s’agit de savoir ce qui est arrivé.
Ceux-là seulement qui ignorent le but et les limites de la science peuvent y tomber.
L’homme, non plus seulement ajouté à la nature, comme Bacon définissait l’art, mais l’absorbant et l’incorporant, dramatisant ses phénomènes et substituant ses actions à ses forces ; toute la mythologie hellénique est là.
Mais ceux qui ont vécu en révolution savent que ce ne sont pas seulement les rois et les grands qui se trompent.
Il se la fit lire, et seulement alors il put connaître en entier le cœur de l’amie qu’il avait perdue.
Elle n’embrassa pas seulement dans sa sollicitude les gens de lettres proprement dits, mais elle s’occupa des artistes, sculpteurs et peintres, pour les mettre tous en rapport entre eux et avec les gens du monde ; en un mot, elle conçut l’encyclopédie du siècle en action et en conversation autour d’elle.
Je me permettrai seulement de demander si dans cette abstinence absolue de toute citation et de toute note en un genre d’ouvrage qui les réclame naturellement, si dans cette suppression exacte de tout nom propre moderne, là même où l’auteur y songe le plus et y fait allusion, si dans cette attention tout épigrammatique à ne laisser sans rectification aucune des petites erreurs d’autrui, il n’y a pas une autre sorte de pédantisme.
Ainsi donc, sans prétendre garantir l’opinion de Saint-Simon sur tel ou tel personnage, et en en tenant grand compte seulement en raison de l’instinct sagace et presque animal auquel il obéissait et qui ne le trompait guère, on ne peut dire qu’en masse il ait calomnié son siècle et l’humanité ; ou, si cela est, il ne l’a calomniée que comme Alceste, et avec ce degré d’humeur qui est le stimulant des âmes fortes et la sève colorante du talent.
Pour moi, je suis de mon pays ; seulement le séjour de la capitale et l’application assidue m’ont un peu corrigé.
C’est seulement à cette date que son talent, jusqu’alors borné au cercle du salon et de la société, put sortir au-dehors et se donner un but, qu’il put véritablement entrer dans le public, et devenir à son moment, et sans se dénaturer, une des armes de la France.
S’il est vrai que Raynouard, comme on l’a dit, ait laissé des mémoires, on doit inviter ceux qui en sont possesseurs à les publier pour éclairer cette première moitié de sa vie, dont quelques points seulement sont connus.
Ce n’était pas seulement l’opinion du Journal de Trévoux ou du Journal des savants, c’est celle de Voltaire lui-même.
C’est dans ce dernier âge seulement que se déclara tout entier l’esprit de M.
C’est ici seulement qu’il est inférieur comme écrivain à Bossuet, en ce qu’il a une manière, une préméditation constante.
Le futur Louis XVIII resta assez longtemps avant de le distinguer, de lui adresser la parole ; après un an ou deux seulement, lorsqu’il sut que ce jeune homme qui était de sa maison allait avoir une tragédie représentée au Théâtre-Français, Marius à Minturnes, le comte de Provence y prit intérêt, se fit donner la pièce à la dérobée, porta son pronostic, fut presque fier du succès que cependant il n’avait point prédit, et honora dès lors le jeune poète, à son lever, de quelques-unes de ces paroles perlées et de ces citations coquettes qu’il méditait toujours à l’avance et qu’il savait placer à propos.
Il paraît certain, à qui considère les individus seulement, que toute cette agitation de condamnés marchant à l’échafaud, est profondément vaine et que son dénouement est d’une insupportable tristesse.
Seulement , là où Debureau eût trempé le bout du doigt pour le lécher, il y plongeait les deux poings et les deux pieds.
Il ne s’agit pas seulement d’isoler et de fractionner, il faut encore relier et unifier.
si l’on pouvait avoir un entretien de deux jours seulement avec les morts ! […] Si seulement j’avais pu vivre en votre présence, — j’aurais eu tout mon désir. » Elle s’est déguisée en page, elle l’a suivi, elle a été sa servante88 ; et quel plus grand bonheur pour une femme que de servir à genoux celui qu’elle aime ? […] que seulement tu veuilles m’aimer encore !
Il ajouta peu après : « Quand on attaque les conseils, c’est pour renverser celui qui les écoute : quand on veut abattre un arbre, on le déchausse. » Roederer savait ces choses ; il ne les appréciait pas seulement dans leur effet sur le caractère du premier consul, il les jugeait en tenant compte du caractère général des Français.
[NdA] Une fois cependant les goûts de race et d’antique noblesse semblent lui revenir, et il écrit vers la date de 1750, sous ce titre : Gradation pour vivre noblement : J’aimerais à l’imitation des Anglais, à vivre ainsi graduellement en ces différents postes : À la ville ne vivre qu’en bourgeois aisé ; petite maison bourgeoise, mais commode, et d’une grande propreté au dedans ; chère bonne et propre ; quelques amis seulement le fréquentant.
Mais je prierai le préopinant de déclarer si, dans cet ouvrage, médité par lui avec l’intention d’employer contre moi mes propres paroles, il y a un seul mot qui tende à proposer, ou seulement à excuser la censure.
La difficulté d’y trouver un maire tient à plusieurs causes : d’abord à ce qu’ici comme partout ailleurs les anciens fonctionnaires capables d’administrer ont passé en Allemagne, à la suite de la conquête ; — en second lieu, parce que Worms est une ville de plaisir, où, hors les affaires personnelles de commerce ou de propriété, on se soucie fort peu de se donner d’autres occupations ; — en troisième lieu, parce que les idées et même les prétentions de l’ancienne ville libre et impériale y existent encore, avec plus ou moins de force, dans l’esprit et le cœur de ses habitants ; — 4°, parce que les soins d’un maire sur cette frontière sont pénibles et même dispendieux pour un homme qui a de l’honnêteté, et qui pourtant a un peu de cette avarice, laquelle est aussi un des principaux traits du caractère des habitants… » À Spire, c’était bien pis ; en 1813, le maire qu’on avait cru bon était décidément hostile à la France ; ses sentiments équivoques commencèrent à se démasquer avec nos revers : « Un reste de pudeur, écrivait Jean-Bon (28 mars 1843), lui fait sans doute garder encore une sorte de réserve, mais seulement ce qu’il en faut pour ne pouvoir pas être convaincu légalement de son aversion pour le gouvernement qui l’a cru digne de sa confiance.
si j’étais Benningsen pendant deux heures seulement !
Et qu’on ne croie point que je veuille, en ce moment, avoir l’air de rien blâmer de ce qu’amène le cours ou le progrès du temps, comme on l’appelle ; je ne fais le procès à rien de ce qui est nécessaire et légitime : j’ai tenu seulement à bien rendre l’idée du classique français dans cette période paisible, où, la première effervescence du xvie siècle étant apaisée et calmée, une élite de gens de goût, vrais lettrés, jouissait comme d’une conquête acquise des dépouilles de l’Antiquité, en y mêlant le sentiment des beautés et qualités françaises, et sans ignorer ce qui s’y assortissait de meilleur et de plus agréable en Angleterre ou en Italie.
Le moraliste inexorable l’a dit : « Nos actions sont comme les bouts-rimés, que chacun fait rapporter à ce qu’il lui plaît. » Et ce ne sont pas nos actions seulement qui sont ainsi, ce sont nos noms, quand on a le malheur d’en laisser un.
On a cru volontiers jusqu’ici que les gazettes étaient nées au xvie siècle seulement, et les journaux littéraires au xviie . « C’est une des plus heureuses inventions du règne de Louis le Grand, » dit solennellement Camusat en tête de son ébauche d’histoire.
Ils favorisèrent les missions apostoliques de Willebrod et de Winfried (saint Boniface) dans la Germanie, alors seulement devenue chrétienne.
Mais le petit salon de madame de Beaumont, à peine éclairé, nullement célèbre, fréquenté seulement de cinq ou six fidèles qui s’y réunissaient chaque soir, offrait tout alors : c’était la jeunesse, la liberté, le mouvement, l’esprit nouveau, comprenant le passé et le réconciliant avec l’avenir.
Bédier en compte 8 qui se racontaient en Occident avant les croisades (sur lesquels 6 remontent à l’antiquité gréco-romaine) et 11 seulement comme ayant eu une existence certaine en Orient.
Ceci ne se sent pas seulement dans de certains ouvrages de Sculpture & de Peinture, mais aussi dans le style de quelques écrivains, qui dans chaque phrase mettent toûjours le commencement en contraste avec la fin par des antitheses continuelles, tels que S.
Un jour j’escrivis à ma mie Son inconstance seulement ; Mais elle ne fut endormie A me le rendre chauldement ; Car dès l’heure tint parlement A je ne sais quel papelard, Et lui a dit tout bellement : Prenez-le, il a mangé le lard37.
Je tenais seulement à faire comprendre la possibilité d’un état où la plus haute culture intellectuelle et morale, c’est-à-dire la vraie religion, fussent accessibles aux classes maintenant réputées les dernières de la société.
Les salons ne sont plus seulement une école du bien-dire ; ils sont aussi pour les écrivains un milieu excitant, où ils pensent pour le plaisir de penser, où ils sont entraînés par le mouvement de la causerie à tirer de leur cerveau les trésors qu’il contient à l’état latent et à faire en eux-mêmes des découvertes.
Mais la jeune fille le déteste de toute l’énergie vertueuse de son coeur : il ne lui est pas seulement indifférent, il lui est odieux.
C’est qu’au fond, en bien des parties, ce pamphlet n’est pas seulement fou, il est atroce.
Le système de Condorcet lui venait de Turgot, et il n’en fut nullement inventeur ; il le développa seulement, l’étendit et s’attacha de plus en plus à le réaliser, à le propager.
Tout cela donna prétexte de dire autour d’elle et lui donna l’idée à elle-même qu’elle n’était pas seulement une muse élégiaque, mais aussi la muse de la patrie.
Plus tard, et seulement après son retour, Choisy s’aperçut qu’il n’avait joué là-bas qu’un rôle de parade, et que le père Tachard, jésuite, était celui qui avait noué avec Constance la négociation secrète et réelle.