Un des premiers livres qu’il lui donna à lire pour le consoler de l’ennui du syllogisme, fut le Discours de la méthode de Descartes.
Infirme, retiré dans une petite maison du faubourg Saint-Marceau, il allait voir ses livres devenir la proie d’un dur créancier, quand Boileau, généreux comme un souverain, et devançant Colbert, les lui acheta en exigeant qu’il en gardât la jouissance.
Walckenaer au tome second de ses Mémoires sur Mme de Sévigné, un chapitre du livre de M.
Par exemple, le paragraphe sur la Terreur que j’ai cité précédemment, et qu’on lit d’abord dans sa brochure de La Révision des jugements (1795), se retrouve textuellement au dernier chapitre de son livre sur L’Usage et l’Abus de l’esprit philosophique.
Comme toute ma vie, j’obéis à mes passions et me livre du meilleur cœur du monde à tout ce qu’on en peut penser.
Simple teneur de livres d’abord chez un marchand de bois de la Rapée, il demanda des ressources à son talent ; il écrivit dans les journaux ; il fit des pièces pour les divers théâtres, quelquefois seul, le plus souvent en collaboration de quelques jeunes auteurs qui débutaient comme lui.
j’y trouve bien un peu mon profit, je l’avoue : quand je marche au soleil, quoique ce soit pour tout autre chose, il arrive pourtant tout naturellement que mon visage prend le hâle : et c’est ainsi que lorsqu’à Misène (car à Rome je n’en ai guère le temps) je me suis mis à lire avec soin ces livres des historiens, je sens, comme à leur contact, que mon langage prend de la couleur (sentio illorum tactu orationem meam quasi colorari).
Deux livres récents26 viennent d’y intéresser le public français.
« Si tu me trahis, je me trahis bien moi-même, quand je livre la plus noble partie de moi-même à mon grossier désir. » — Les rebuts ? […] Shakspeare n’avait eu qu’une demi-éducation, savait « peu de latin, point de grec », à peu près le français et l’italien, rien d’autre ; il n’avait point voyagé, il n’avait lu que les livres de la littérature courante, il avait ramassé quelques mots de droit dans les greffes de sa petite ville ; comptez, si vous pouvez, tout ce qu’il savait de l’homme et de l’histoire. […] On lui annonce la mort de sa femme : Elle aurait dû mourir plus tard ; — on aurait eu alors un moment pour cette nouvelle. — Demain, puis demain, et puis demain ; — chacun des jours se glisse ainsi à petits pas, — jusqu’à la dernière syllabe que le temps écrit dans son livre. — Et tous nos hiers ont éclairé pour quelques fous — la route poudreuse de la mort. […] — Oui, du registre de ma mémoire, — j’effacerai tous les tendres souvenirs vulgaires, — toutes les maximes des livres, toutes les empreintes, tous les vestiges du passé. — Et ton commandement seul y vivra. — Ô traître !
Les paradoxes évangéliques sur le bonheur des affamés et des pauvres d’esprit servent encore de titres, d’épigraphes, de thèmes aux livres de nos littérateurs. […] Après des citations de Marx et d’Engels, amplement compensées, du reste, par celles de Mmes Jeanne Galzy, Maryse Choisyaw, Gina Lombrosoax et la princesse Nouchafferine, le Dr Allendy qui, dans son dernier livre Capitalisme et sexualité, ose faire comme s’il combattait les préjugés, ne s’en hâte et réjouit pas moins d’affirmer, avec une suffisance de joli barbu, que les femmes se sont adaptées à un rôle de parasitisme économique et sont liées au capital. […] Quelques syllabes sur la couverture d’un livre pré-surréaliste avaient donc, déjà, situé les recherches qui, pour le plus grand dommage des profiteurs de la très française idolâtrie analytique, devaient aller à ces découvertes que les connétables des lettres, poètes gentilshommes (à nous les particules de l’ère romantique !) […] De la nature), Flammarion, GF, 1999 (livre II, 1).
Pour mon compte, quand j’aurai fini ce volume que je commence, je ne manquerai pas de relire Platon tout entier, ce qui sans doute me dégoûtera de mon livre, mais me fera prendre un tout nouveau plaisir aux siens. […] Il le suivit, il l’écouta, il l’interrogea, il le fit parler ; il le fit écrire même, en ce sens qu’il s’amusa à mettre en quelque petit livre un écho, déjà agrandi, paraît-il, de sa doctrine et de sa prédication populaire. […] À la fois il l’aime, comme étant un Grec, et il sent qu’il n’y a pas à en dire du mal parlant à des Grecs, et il sent bien qu’elle n’a rien à faire avec la morale ; et c’est précisément pour cela que, ne voulant ni ne pouvant la mépriser, il se livre à des pratiques de dialectique pour la faire comme tendre de force à la vertu, et à l’idéal moral. […] Entreprend-elle d’instruire les autres, se livre-t-elle à des combats de paroles en public et en particulier parmi les débats et les querelles, elle l’enflamme, le dissout, elle y excite des catarrhes ; elle donne le change aux médecins qui rapportent ces maux à des causes imaginaires. […] La vérité ne se livre qu’aux hommes libres : « C’est donc dès l’âge le plus tendre qu’il faut appliquer nos élèves à l’étude de l’arithmétique, de la géométrie et des autres sciences qui servent de préparation à la dialectique ; mais il faut bannir des formes de l’enseignement tout ce qui pourrait sentir la gêne et la contrainte, parce qu’un esprit libre ne doit rien apprendre en esclave.
Si vous ne rêvez pas militaire, si vous ne dévorez pas les livres et les plans de la guerre, si vous ne baisez pas les pas des vieux soldats, si vous ne pleurez pas au récit de leurs combats, si vous n’êtes pas mort presque du désir d’en voir, et de honte de n’en avoir pas vu quoique ce ne soit pas de votre faute, quittez vite un habit que vous déshonorez.
Il établit bien d’abord qu’il n’aspire point à améliorer la condition de l’homme ou la morale de la vie ; il estime que chacun a en soi, c’est-à-dire dans son tempérament, les principes du bien et du mal qu’il fait, et que les conseils de la philosophie servent de peu : « Celui-là seul est capable d’en profiter, dit-il, dont les dispositions se trouvent heureusement conformes à ces préceptes ; et l’homme qui a des dispositions contraires agit contre la raison avec plus de plaisir que l’autre n’en a de lui obéir. » Ce qu’il veut faire, c’est donc de présenter un tableau de la vie telle qu’elle est, telle qu’il l’a vue et observée : « Tous les livres ne sont que trop pleins d’idées ; il est question de présenter des objets réels, où chacun puisse se reconnaître et reconnaître les autres. » Les premiers chapitres des Mémoires de La Fare, et qui semblent ne s’y rattacher qu’à peine, tant il prend les choses de loin et dans leurs principes, sont toute sa philosophie et sa théorie physique et morale.
Ici nous sommes revenus à l’antique, à la primitive et unique manière d’observer la nature en elle-même, sans souci des livres, des beaux esprits de la capitale ni des coteries littéraires, avec vérité, application vive et présente, et, quand il y a lieu, avec grandeur.
» Je retire donc ma remarque, et si je laisse l’endroit, c’est pour montrer combien nos jugements rapides sont incertains et pour avertir que je ne livre mes conjectures que sous bénéfice d’inventaire.
On décréta, sans demander à l’entendre, « qu’il perdrait sa place dans le conseil, qu’il serait condamné à 10000 livres d’amende, et qu’on lui écrirait une lettre dure par laquelle on lui ferait savoir que ce n’était qu’en faveur des services de ses ancêtres qu’on ne pousserait pas plus loin la punition. » Besenval eut le bon esprit de recevoir cet arrêt de condamnation, non en gentilhomme de Versailles, mais en homme resté de son pays et en sujet soumis aux lois.
Il n’en a pas été ainsi de M. de.Voltaire… Et, en effet, on se rend compte aussitôt de la différence : sa jeunesse fut toute portée, toute favorisée par les circonstances, et il ne cessa d’avoir le zéphyr en poupe, depuis le jour où Ninon lui légua de quoi acheter des livres jusqu’au jour, le premier tout à fait sérieux et douloureux de sa vie, où il eut son aventure avec le chevalier de Rohan.
Le talent est une tige qui s’implante volontiers dans la vertu, mais qui souvent aussi s’élance au-delà et la dépasse : il est même rare qu’il lui appartienne en entier au moment où il éclate ; ce n’est qu’au souffle de la passion qu’il livre tous ses parfums.
Un homme de beaucoup d’esprit, dont les idées valaient mieux que les faits et gestes, et qui eut l’honneur de recevoir, depuis, les confidences de Napoléon sur ces matières ecclésiastiques, l’abbé de Pradt, a traité ce sujet dans un livre fort remarquable et digne d’être relu85.
Quels que soient donc les motifs qui aient déterminé Gavarni à mener à Londres le genre de vie assez singulier qu’il y observa ; que ç’ait été pur dégoût du trop d’aristocratie, attrait vif pour une nature populaire qui se déployait devant lui et se laissait lire à livre ouvert dans sa franchise ; que peut-être aussi cette réserve ait tenu au soupçon qu’il eut dès son arrivée, qu’on cherchait à exploiter son nom et sa présence, il ne perdit point son temps dans cette période de recueillement et de retraite durant laquelle il ne cessa de produire et de méditer.
Seulement Victor-Amédée lui fait cadeau d’un cheval d’Espagne et de vingt mille livres de Piémont.
Convenait-il qu’un livre, publié au profit de la fille de l’auteur, et d’une fille d’un âge si tendre, contînt de semblables passages ?
On a jeté de l’argent à la portière de sa voiture pour douze mille livres, dit-on. » Tel fut l’effet que produisit, à vingt-cinq ans, sur le bourgeois de Paris cette bonne reine, très aimée et très populaire.
« Vous jugez bien, lui écrivait Louvois, que pour que le projet de Sa Majesté réussisse, il faut que les déserteurs de Mons soient effectivement payés des quinze livres qu’on leur promettra, qu’ils aient la liberté de se retirer chez eux, s’ils ne voulaient pas prendre parti.
. — Cette nouvelle édition, qui donne pour inédit ce qui ne l’est pas, a provoqué en Allemagne plus d’une réfutation, notamment un livre du docteur Lauser (Stuttgard, 1865).
Il semble donc qu’elles échappent à la science ; et, en effet, quand on lit les livres qui traitent d’elles, on n’apprend guère que ce que l’on savait déjà ; la lecture faite, on les trouve bien rangées dans son esprit ; voilà tout.
Elle ne se doutait pas que Fior d’Aliza portait dans son sein un gage d’amour et d’agonie, mais l’amour est plus fort que la mort, écrit le livre qui est là sur la fenêtre, dit-elle en montrant l’Imitation de Jésus-Christ ; elle savait seulement par l’évêque et par les moines que Fior d’Aliza avait été mariée et qu’elle ne consentirait jamais à laisser son mari se consumer seul dans la honte et dans la peine à Livourne, sans aller lui porter les consolations que la loi italienne autorise les femmes à porter à leur mari captif à la grille de leur cabanon ou dans les rigueurs de leurs chaînes, au milieu de leurs rudes travaux.
Et il reprenait pour son compte la thèse des Parallèles : il refaisait le livre à son goût.
Que vous servira d’avoir tant écrit dans ce livre, d’en avoir rempli toutes les pages de beaux caractères, puisque, enfin, une seule rature doit tout effacer : encore une rature laisserait-elle quelque trace, du moins d’elle-même ; au lieu que ce dernier moment, qui effacera d’un seul trait tout notre vie, s’ira perdre lui-même avec tout le reste dans ce grand gouffre du néant… Qu’est-ce donc que ma substance, ô grand Dieu ?
Quel spectacle que celui des hommes de lettres s’injuriant du livre au théâtre, du roman à la comédie, et se jetant, devant le public, leurs encriers à la tête !
Soixante docteurs ou ulémas délibèrent sur les points de la foi, expliquent les saints livres.
Je pourrais citer de lui là-dessus des pages charmantes, poétiques, écrites pour un ami et placées dans un livre où l’on ne s’aviserait guère de les démêler.
René, qui se croit en péril de mourir, écrit à Céluta, sa jeune femme indienne, une lettre où il lui livre le secret de sa nature et le mystère de sa destinée.
Ce qu’il faut ajouter pour corriger ce que l’expression paraîtrait avoir de trop énergique, c’est que quelqu’un qui voudrait faire un livre intitulé : L’Esprit de Mme Sophie Gay, n’aurait qu’à bien choisir pour le composer d’une suite de bonnes remarques sur le monde et sur les sentiments, d’observations à la fois fines, délicates, naturelles et bien dites.
Enfin, si Beaumarchais rentrait dans une partie de ses fonds comme négociant, et touchait à titre d’arriéré plus de deux millions, il se refusait comme homme de lettres à recevoir une pension sur la cassette de plus de cent livres.
Soyez religieux et graves dans vos écrits ; mais ne soyez pas éternellement tristes : rappelez-vous que, dans les livres sacrés, tout n’est pas du ton des lamentations de Jérémie, ou des plaintes de Job, et qu’on y trouve aussi des hymnes de bonheur ou des cantiques d’allégresse.
Ce qui a subsisté, ce qui subsistera toujours de l’idéographie primitive, c’est le dessin : à toutes les époques, un livre complet et qui dit bien ce qu’il veut dire est un livre orné de figures ; de même, une leçon de science est imparfaite sans des figures tracées sur un tableau ; d’une manière générale, on n’instruit bien que si l’on parle aux yeux en même temps qu’aux oreilles277. […] Telle est la vraie formule de la pensée aristotélique ; elle se trouve dans le […], III, 7, 3, et elle est commentée dans divers passages du même livre (3, 4 ; 3, 5 ; 7, 5 ; 8, 3 ; etc.) ; cf.
Tegetmeier qu’il est prouvé par expérience qu’un essaim d’Abeilles consomme au moins douze à quinze livres de sucre pendant qu’il sécrète une seule livre de cire.
C’est dans cet état de choses en France, quand, la renommée et l’influence de Shakespeare grandissant par toute l’Europe, les livres de critique s’accumulaient sur son génie, ses procédés, son art, sa science encyclopédique et infuse, sa philosophie et jusque sur sa médecine (la médecine de Shakespeare !) […] Or, de tous les critiques vengeurs qui se sont insurgés à la fin pour l’honneur du génie et de la gloire de Shakespeare, nul n’est allé plus loin que Thomas Carlyle, et c’est lui qui, dans son livre bizarre sur les Héros, où il y a tant de lucidités mêlées à tant d’erreurs profondes, c’est lui qui a formulé, avec le plus de rigueur et d’audace, la thèse qui déduit le Shakespeare inconnu de ses œuvres connues, le Shakespeare moral du Shakespeare de génie, et réclamé pour tout Shakespeare les bénéfices exorbitants d’une perfection absolue.
Les pages qu’Einstein a consacrées à la relativité de la simultanéité dans son livre sur La Théorie de la Relativité restreinte et généralisée sont instructives à cet égard. […] Dans son charmant petit livre sur la théorie de la Relativité (The general Principle of Relativity, London, 1920), H.
C’est alors que Louis XV, de guerre lasse, lui fit une pension de quinze cents livres sur sa cassette, et lui accorda un logement dans les combles des Tuileries ; Bernis avait été logé jusque-là chez le baron de Montmorency, un de ses parents.
Le piquant, c’est qu’il ne démasque son intention que dans les derniers vers de la pièce : rien jusque-là n’avertit que ces peintures vives et riantes ne soient qu’un transport de l’imagination et un caprice de l’esprit chez celui qui s’y livre.
C’est le plus ancien livre du monde, dont nous n’avons jusqu’à présent que de misérables versions.
Il le garda pendant près de douze ans, le célébra dans un des livres du poème de La Tâche, se félicitant d’avoir gagné toute sa confiance et d’avoir détruit en lui toute crainte : « Si je te survis, disait-il, je creuserai ta fosse et, en t’y plaçant, je dirai avec un soupir : J’ai connu au moins un lièvre qui a eu un ami.
À l’entendre, lui l’homme de la publicité harcelante et qui fatigua la renommée, il ne publiait jamais, presque jamais, ses livres que malgré lui, à son corps défendant : il avait un secrétaire qui le volait, un ami indiscret qui colportait ses manuscrits ; le libraire pirate s’emparait de son bien en le gâtant, en le falsifiant, et force lui était alors d’imprimer lui-même ses productions et de les livrer au public dans leur sincérité.
[NdA] L’auteur d’un livre couronné par l’Académie française et intitulé un peu fastueusement L’Europe et les Bourbons sous Louis XIV, M.
je crois étudier Frédéric, je me livre à le critiquer ou à l’approuver, je m’appuie au besoin de son autorité et de sa parole, et je suis dupe, je suis mystifié, je n’ai en main que du La Beaumelle, de la fausse monnaie à effigie de roi !
Feuillet lui répondit qu’il n’en savait rien, mais que depuis peu il avait dit sur ce sujet à Monsieur (et l’on sait de quelle nature étaient les mœurs de ce prince) qu’il n’avait point besoin de confesseur en menant la vie qu’il mène à la Cour, et qu’il lui conseillait d’épargner les 6,000 livres qu’il donne à son confesseur qui ne sert qu’à le tromper, et qu’il valait bien mieux pour lui de les donner aux pauvres, afin de fléchir pour leurs prières la miséricorde de Dieu sur sa personne : après quoi, si Jésus-Christ lui donnait quelque sentiment de pénitence pour se convertir, il choisirait lui-même un homme de bien pour régler ses mœurs et la conduite de sa vie. — Ce discours, que la plupart des gens prendraient pour quelque chose de bien grave et de bien sérieux, parut à M. de Paris si agréable et si divertissant qu’il fut plus d’un bon demi-quart d’heure à en rire de tout son cœur. » 54.
Le Dauphin (Louis XVI), qui n’avait guère que seize ans à l’arrivée de la Dauphine, n’est d’abord montré qu’à peine, « très timide, très peu démonstratif. » La Dauphine est trop voisine de lui pour se permettre de le dépeindre et pour indiquer combien peu il était aimable ; mais le comte de Provence (le futur Louis XVIII), avec son grain de pédantisme, le comte d’Artois, dans sa fleur et sa pointe d’espièglerie, sont esquissés à merveille : « M. de Provence, tout jeune qu’il est, est un homme qui se livre très peu et se tient dans sa cravate.
Je ne saurais ici que donner l’idée du livre qui serait à faire et en présenter un raccourci ; mais je me figure que le tableau de cette existence si délicate, si généreuse et si combattue, pourrait être d’un véritable intérêt et d’une consolation efficace pour bien des âmes également éprouvées, à qui le sort n’a cessé d’être inclément et dur.
Dante inscrivait à la fin de chaque livre de son poëme sa devise immortelle, son vœu sublime : Stelle….. alle stelle !
. — Pour moi, en tout ceci, à l’occasion du livre de M. de Cayrol, je n’ai guère fait que commenter et développer, en l’adoucissant convenablement, l’opinion qu’avait exprimée Voltaire avec un bon sens malin et intéressé, je l’avoue, mais d’autant mieux aiguisé.
Tout ce qui environnait les anciens leur rappelant sans cesse les dieux du paganisme, ils devaient en mêler le souvenir et l’image à toutes leurs impressions ; mais quand les modernes imitent à cet égard les anciens, on ne peut ignorer qu’ils puisent dans les livres des ressources pour embellir ce que le sentiment seul suffisait pour animer.
(Par la suite, il multiplie les idées qu’il a créées par celles que ses antécesseurs : parents, maîtres, livres, lui repassent toutes faites.)
(Par la suite, il multiplie les idées qu’il a créées par celles que ses antécesseurs : parents, maîtres, livres, lui repassent toutes faites.)
Littré a discuté longuement les objections du philosophe anglais dans son livre sur A.
Cette rigueur scientifique n’est pas déplacée dans un livre ; mais, sur la scène, elle scandalise.
[NdA] Voir aussi le livre intitulé : Napoléon, ses opinions et jugements, par M.
Le père d’Arnault, qui avait vingt-cinq mille livres de rentes, avait aliéné une partie de sa fortune pour acheter dans la maison du comte de Provence et du comte d’Artois, frères de Louis XVI, des charges qui étaient alors réputées une source de faveur ; de Paris, il était allé demeurer à Versailles et se faire homme de cour.
Eh bien, je me demande si un livre, indépendamment de ce qu’il dit, — des matières qu’il traite, — ne peut pas produire le même effet.
Une chose d’expression forte, un démoniaque qui se tord les bras, qui écume de la bouche, dont les yeux sont égarés, sera mieux senti de la multitude qu’une belle femme nue qui sommeille tranquillement et qui vous livre ses épaules et ses reins ; la multitude n’est pas faite pour recevoir toutes les chaînes imperceptibles qui émanent de cette figure, en saisir la mollesse, le naturel, la grâce, la volupté.
Sous le feu allemand, il se livre avec volupté à des examens de conscience dont ses lettres nous donnent le dessin.
A la condition de ne pas voir dans cette assimilation de l’organisme ou plutôt de l’hyper-organisme social, à l’organisme naturel, une identité formelle, mais une simple analogie, il semble assuré désormais que la conception sociale organique, malgré les énergiques objections qu’elle a suscitées, demeurera dans ses grandes lignes, la conception de l’avenir, et que les hypothèses bio-sociologiques d’aujourd’hui contiennent en germe la vérité de demain. « Cette assertion…, pouvons-nous répéter avec les auteurs d’un livre récent45, ne contrÉdit qu’en apparence ceux qui protestent justement contre des assimilations exagérées et hâtives entre les organismes sociaux et les organismes végétaux ou animaux.
Plus systématique, plus attentif, plus pénétrant, plus abondant, il détermina l’origine des idées qui restait vague, ajouta au quatrième livre plusieurs recherches sur les signes, étudia longuement les sentiments sympathiques, et devança Adam Smith et Condillac.
Il a été écrit en effet d’un bout à l’autre sans le secours d’aucune note et d’aucun livre, par la simple méthode spéculative. […] Qui ne sait même, à un point de vue plus général encore, combien nous sommes exposés à gâter nos plus chers souvenirs, quand dans l’âge mûr nous avons la faiblesse de rouvrir les livres qui nous ont ravis dans notre jeunesse. […] Ainsi, si quelques livres d’une bibliothèque sont destinés à jouer un rôle spécial, à être déplacés et replacés, ils devront réellement figurer sur un rayon, mais il ne sera pas nécessaire que les autres parties de la bibliothèque soient composées de livres véritables. […] Ajoutons d’ailleurs, pour être juste, qu’une aussi vaste imagination, nuisible au poète dramatique, est l’essence même du génie du poète épique ; et Victor Hugo en est encore ici un illustre exemple, car le livre de La Légende des siècles est un chef-d’œuvre, auquel rien ne peut être comparé dans la littérature française non plus que dans les littératures étrangères. […] Nous sommes encore au fort de la bataille que cette école livre aux classiques et aux romantiques et dont les injures sont des deux côtés les projectiles ordinaires.
L’Anthologie, telle qu’il nous la donne dans sa vraie forme, se divise en plusieurs livres et se compose uniquement d’épigrammes.
En retour il put obtenir quelques livres, le Voyage de La Pérouse, un volume de Racine, etc.
En 1662, il transporte son domicile de Rouen à Paris, et reçoit l’année suivante du roi une pension de deux mille livres, qui dès 1665 fut irrégulièrement payée.
Le duc de Vivonne le présente au plus tôt en 1673 à Louis XIV qui lui donne 2000 livres de pension.
Il paya aux Italiens quinze cents livres pour sa contribution aux dépenses faites par eux dans la salle, et donna ses représentations les jours où ils ne jouaient pas, c’est-à-dire les lundi, mercredi, jeudi et samedi de chaque semaine.
En d’autres termes, deux mondes qui seraient semblables l’un à l’autre (en entendant le mot similitude au sens du 3e livre de géométrie) seraient absolument indiscernables.
L’effroi de n’être pas soi, dans ce que de soi l’on livre, a retenu un moment M.
Au second livre de son poème, Virgile fait voir à Énée, dans les ténèbres brûlantes d’Ilion renversée, les formes redoutables des Divinités qui président à sa destruction.
Ce rêve de son imagination, elle ne le réalisa au complet que lorsque M. du Maine eut acheté Sceaux des héritiers de M. de Seignelay au prix de 900 000 livres, et qu’elle en eut fait son Chantilly, son Marly et son Versailles en miniature (1700).
« Il y a, dit-elle encore, des hommes nés moines, qui sont chauves à vingt-cinq ans, qui passent leurs jours à compulser de vieux livres, et qui transforment en cellule tout appartement de garçon. » Ce feuilleton m’est toujours resté depuis, dans la mémoire, comme un petit chef-d’œuvre dans l’espèce.
Je laisse quelques phrases communes sur son « sixième lustre », sur le « livre de la vie » d’où il est « retranché », de même que plus haut j’ai laissé passer le « bec dévorant du vautour » auquel il est « livré », le coup de foudre qui « a ouvert la nuée », etc. : ce sont de ces images qui semblent usées chez l’écrivain, mais qui, larges et pleines, et sonores, ont toujours leur effet dans la bouche de l’orateur.
Ailleurs il parlera du livre des Évangiles : Page de vérité qu’à sa ligne dernière Le Golgotha tremblant sabla de sa poussière.
C’est un livre à relire toujours.
Voir nos Problèmes de l’esthétique moderne, livre Ier.
Livre II.
Il a un très beau cabinet de peinture, des statues, des vases, des porcelaines et des livres.
Ceux qui seront curieux de voir dans quels détails les anciens étoient entrez sur cette matiere, et jusques à quel point ils avoient porté leurs vûës, peuvent lire le quatriéme chapitre du neuviéme livre de Quintilien, l’orateur de Ciceron et ce que Longin a écrit du choix des mots, du rithme et du métre dans son traité du sublime et dans ses prolégomenes sur l’enchiridion d’éphestion.
Aussi l’orateur de Rome, dans un des livres qu’il a composés sur l’éloquence, nous apprend que plusieurs orateurs célèbres s’assemblaient chez les femmes romaines les plus distinguées par leur esprit, et puisaient dans leur société une pureté de goût et de langage, que peut-être ils n’auraient pas trouvée ailleurs.
Qu’on veuille bien y réfléchir ; ne sommes-nous pas enclins à croire qu’il n’y a pas de disposition vraiment sérieuse sans une ombre marquée de tristesse, et que le rire qui éclate sur les lèvres d’un homme ou dans les pages d’un livre est un signe non équivoque de gaieté ? […] Bien qu’ils aient beaucoup d’esprit, ils affectent de faire fi dans la comédie des bons mots comme tels ; ils méprisent le comique arbitraire ; pour le comique avoué, je ne crois pas qu’ils sachent même ce que c’est, et je ne me souviens pas d’avoir jamais entendu dans leur conversation, ni lu dans leurs livres, l’éloge des ballets et des intermèdes, ces interruptions si éminemment comiques dans la suite naturelle des actes et des scènes, surtout lorsqu’elles n’ont aucun rapport avec le sujet de la pièce.
Se placer dans l’intérieur des familles et ressaisir par là cet immense avantage de la variété des conditions et des idées qui élargit le domaine de l’art sans altérer la simplicité de ses effets ; trouver dans l’homme des passions assez fortes, des travers assez puissants pour dominer toute sa destinée, et cependant en restreindre l’influence aux erreurs qui peuvent rendre l’homme ridicule sans aborder celles qui le rendraient misérable ; pousser un caractère à cet excès de préoccupation qui, détournant de lui toute autre pensée, le livre pleinement au penchant qui le possède, et en même temps n’amener sur sa route que des intérêts assez frivoles pour qu’il les puisse compromettre sans effroi ; peindre, dans le Tartufe, la fourberie menaçante de l’hypocrite et la dangereuse imbécillité de la dupe, pour en divertir seulement le spectateur et en échappant aux odieux résultats d’une telle situation ; rendre comiques, dans le Misanthrope, les sentiments qui honorent le plus l’espèce humaine en les contraignant de se resserrer dans les dimensions de l’existence d’un homme de cour ; arriver ainsi au plaisant par le sérieux, faire jaillir le ridicule des profondeurs de la nature humaine, enfin soutenir incessamment la comédie en marchant sur le bord de la tragédie : voilà ce qu’a fait Molière, voilà le genre difficile et original qu’il a donné à la France, qui seule peut-être, je le pense, pouvait donner à l’art dramatique cette direction et Molière. […] Que devant un tableau de martyre, l’un s’émeuve de l’expression d’une piété fervente, l’autre de l’aspect d’une douleur résignée ; que la cruauté des bourreaux pénètre celui-ci d’indignation ; qu’une teinte de satisfaction courageuse répandue dans les regards de la victime rappelle au patriote les joies du dévouement à une cause sacrée ; que l’âme du philosophe s’élève par la contemplation de l’homme se sacrifiant à la vérité : peu importe la diversité de ces impressions ; elles sont toutes également naturelles, également libres ; chaque spectateur choisit, pour ainsi dire, le sentiment qui lui convient, et quand il y est entré, aucun fait extérieur ne vient l’y troubler ; nul mouvement n’interrompt celui auquel chacun se livre selon son penchant. […] C’est ce qui arriverait si, au moment où il se livre à des sentiments qui lui sont familiers, le spectateur était dérangé, c’est-à-dire averti par des formes de mœurs qui lui fussent trop étrangères. […] Sans doute ce moyen peut avoir quelquefois son efficacité ; la rapidité d’une grande action exécutée, d’un grand événement accompli dans l’espace de quelques heures, saisit l’imagination et emporte l’âme d’un mouvement auquel elle se livre avec ardeur.
J’ouvre au hasard un livre d’histoire de l’art. […] Sur la couverture d’un livre nous verrons représentées des agrafes et des ferrures. […] Voyez de quel air d’extase cet enfant contemple une belle image dans son livre ! […] Quand il se livre à ses plus étranges fantaisies, dérange-t-il la nature dans son œuvre ? […] Un tout petit enfant, feuilletant un livre illustré, tombera en extase devant les dessins qui lui présentent un homme, une femme de beauté exceptionnelle.