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2725. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, par M. Guizot. »

C’est le christianisme de Channing, de Chalmers, sans aucune marque calviniste expresse : il a réduit le christianisme à ses éléments les plus simples, les plus essentiels ; mais il lui garde expressément son caractère divin, surnaturel ; il le laisse entouré et glorifié des prophéties, prises au vrai sens, et des miracles ; il ne souffre aucune amphibologie sur la personne même du Christ, il voit en lui l’homme-Dieu et ne permet point qu’à cette nature divine on substitue, à aucun degré, le plus sage, le plus saint, et fût-ce même le plus divin des hommes.

2726. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Marie-Thérèse et Marie-Antoinette. Leur correspondance publiée, par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 »

En 1777, ces temps héroïques étaient loin ; Marie-Thérèse, entière par l’esprit et par l’âme, n’était plus la même par l’ardeur et par le caractère.

2727. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »

Benoît, auteur d’un Discours couronné par l’Académie : « Si, dans nos anciennes causeries, ce sujet (de Chateaubriand) s’est rencontré, vous m’aurez vu sans doute plus affecté que la postérité ne veut l’être de ses défauts qui heurtaient rudement le temps présent, mais qui se fondent aujourd’hui comme des nuances dans le caractère esthétique du grand artiste ou dans la perspective du passé.

2728. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Lamennais, Affaires de Rome »

Arnauld : tous deux d’un caractère ardent, présomptueux, opiniâtre, tous deux pleins de génie, tous deux ayant rendu à la religion d’éminents services, ils se laissèrent entraîner (qui le croirait dans de si grands hommes ?)

2729. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Recueillements poétiques (1839) »

Chez M. de Lamartine, on l’a dit déjà, il s’est passé depuis peu d’années une révolution intérieure, analogue à celle qui s’est opérée en l’abbé de La Mennais : il n’y a qu’à tenir compte de la différence des formes et des caractères.

2730. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VI, « Le Mariage de Figaro » »

La jolie Rosine triomphe sur Bartholo, mais elle triomphe aussi sur Lindor, le très noble comte Almaviva, qui va se tenir heureux d’épouser cette petite bourgeoise : Beaumarchais a suivi le conseil de Diderot, il a enveloppé les caractères dans les conditions, et il y a trouve le moyen de caresser les goûts philosophiques du public.

2731. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

C’est le caractère que présageait à ses débuts Gustave Kahn, lorsqu’il parlait : Des mardis soirs de Mallarmé suivis avec tant de recueillement qu’on eût dit vraiment, dans le bon sens du mot, une chapelle à son quatrième de la rue de Rome… Oui, on eût cru, à certains soirs, être dans une de ces églises, au cinquième ou au fond d’une cour, où la manne d’une religion nouvelle était communiquée à des adeptes.

2732. (1890) L’avenir de la science « V »

Je dis spéculative, car nul n’est admissible à rejeter son immoralité personnelle sur le compte de son siècle ; les belles âmes sont dans l’heureuse nécessité d’être vertueuses, et le XVIIIe siècle a prouvé que l’on peut allier les plus laides doctrines avec la conduite la plus pure et le caractère le plus honorable.

2733. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VI. Pour clientèle catholique »

Parmi les vagues et fuyantes et sales gélatines que sont les âmes actuelles, il dresse le roc d’un caractère.

2734. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Pline le Naturaliste. Histoire naturelle, traduite par M. E. Littré. » pp. 44-62

Il apprécie et définit Pline et ses caractères avec autant de précision qu’il en mettrait à décrire tout autre individu de l’histoire naturelle.

2735. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

[NdA] Pellisson, dans son Histoire de Louis XIV, où il n’est plus l’avocat de Fouquet, nous mène à l’explication de son caractère quand il le définit ainsi : « L’un était d’un génie élevé, fertile en expédients et en ressources, plein de vigueur et tempéré de beaucoup d’humanité. » Fouquet avait en lui la fibre humaine, il savait la toucher dans les autres, et elle lui répondit.

2736. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — I. » pp. 441-459

Dans ce statu quo de l’Ancien Régime, Portalis va jusqu’à penser qu’une législation uniforme, qui peut convenir à une cité et à un gouvernement de peu d’étendue, ne saurait s’appliquer dans la pratique à un grand État, composé de peuples divers, ayant des besoins et des caractères différents, des lois fondamentales antérieures, des capitulations et des traités « que les souverains sont dans l’heureuse impuissance de changer ».

2737. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « De la retraite de MM. Villemain et Cousin. » pp. 146-164

Non, les lettres si aimées et si consolantes n’ont pas cette vertu qu’on leur supposait ; cette vertu, l’éducation peut y aider sans doute, elle est avant tout dans une certaine nature première et dans le caractère même, qui ne se donne pas.

2738. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200

Distinguée et non supérieure, toute à ses passions elle avait des finesses, des artifices de détail, mais point de vues et encore moins de caractère.

2739. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Michelet »

II Ainsi, ne nous y trompons pas et insistons tout d’abord sur ce caractère : — Conseil essentiellement pratique, petit catéchisme de l’amour à l’usage de la jeunesse, manuel d’entraînement de la femme vertueuse, introduction à la vie du ménage et recette infaillible de bonheur domestique, individuel et social, voilà le livre de Michelet !

2740. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XIII : De la méthode »

Un beau meurtre, dans Grégoire de Tours, laisse apercevoir les passions aveugles et soudaines des barbares ; une cérémonie sous Louis XIV indique la politesse, la hauteur, la servilité et les jalousies de grands seigneurs oisifs et bien élevés ; une institution marque le caractère national et l’état d’esprit qui la fonde.

2741. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Sa tâche est tout autre, et le génie réalisé d’un poète doit, pour le moment, l’inciter à conclure, moins que le caractère de ce même génie. […] Mais il trouve moyen de fondre cette particularité anglaise avec le caractère tout français des sites qu’il traverse. […] Enfin, dans ce dédale, le cadre fait que les choses les plus familières ou insignifiantes prennent subitement du caractère. […] Ces fiers rochers, nids de pirates, qui furent ensanglantés jadis par la guerre, la sédition et le parricide, n’ont rien perdu de leur caractère, malgré leur plate fortune actuelle. […] Plus d’une fois, il lit preuve d’un beau caractère.

2742. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

C’était un officier nommé Barasdine: jeune, bouillant, superbe, poussant la franchise jusqu’à la rudesse, il s’était fait une loi de penser tout haut, regardant comme une lâcheté de se taire devant le vice heureux, et l’attaquant en face avec toute l’âpreté de son caractère. […] Il y avait beaucoup d’analogie entre le caractère de ces deux hommes. […] Pour Paul, on voyait déjà se développer en lui le caractère d’un homme au milieu des grâces de l’adolescence.

2743. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253

Si l’on allait plus au fond, même sans prétendre au technique, on trouverait les caractères des divers généraux vivement dessinés d’après leurs actions mêmes : le maréchal Daun, prudent, circonspect, méthodique, à qui il arrive un jour de galoper pour la première et la dernière fois de sa vie, et qui, après la victoire de Hochkirch, se met à écrire à Marie-Thérèse pour sa fête de sainte Thérèse la relation de la victoire, au lieu de donner les derniers ordres pour la poursuivre ; il s’appuie sur une pierre pour écrire : « Cette pierre-là fut notre pierre d’achoppement », dit le prince de Ligne qui aimait les jeux de mots, surtout si dans ces gaietés sur le mot il y avait de l’imagination.

2744. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « De la poésie de la nature. De la poésie du foyer et de la famille » pp. 121-138

Il sait l’Antiquité mieux que Saint-Lambert ; quand il traduit Les Géorgiques de Virgile, au milieu de toutes les inexactitudes essentielles et des infidélités qui en altèrent le caractère et le ton, il a un cours général facile et des portions heureuses.

2745. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — II » pp. 159-177

Il a l’air d’un homme qui a vu du pays plutôt que d’un homme comme il faut qui a voyagé ; il a tout à fait secoué cette réserve qui entre si ordinairement dans le caractère anglais ; et cependant il ne s’ouvre point doucement et par degrés comme font les gens de manières polies, mais il vous éclate au visage tout à la fois.

2746. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350

Nous connaissons ce sang illustre en qui toutes les grandeurs de la terre se trouvent assemblées, et qui tient par tant d’endroits à tant de maisons souveraines ; nous vous voyons revêtu du titre auguste qu’un de nos rois a dit être le plus glorieux qu’on pût donner à un fils de France (le titre de pair) ; nous respectons en vous le sacré caractère que le fils de Dieu a laissé dans son Église comme le plus grand de ses bienfaits ; et cependant, monsieur, ce n’est pas à toutes ces qualités éclatantes que vous devez les suffrages de notre compagnie ; c’est à un esprit plus noble encore que votre sang, plus élevé que votre rang.

2747. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Le journal de Casaubon » pp. 385-404

Que de peine n’a-t-il pas à trouver dans tout le Midi un imprimeur qui ait des caractères grecs pour son Athénée ?

2748. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Correspondance de Béranger, recueillie par M. Paul Boiteau. »

Mais je vois bien que messieurs les Parisiens se moquaient de moi ; personne n’a bougé, et tout ce que j’apprends du caractère des habitants me prouve que je n’ai pas à craindre de pareilles avances.

2749. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Maurice et Eugénie de Guérin. Frère et sœur »

Mme Sand, en publiant le Centaure dans la Revue des Deux Mondes, avait insisté sur le caractère de naturalisme, de panthéisme, comme on dit, qui est en effet celui de cet étrange poème.

2750. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Oeuvres inédites de la Rochefoucauld publiées d’après les manuscrits et précédées de l’histoire de sa vie, par M. Édouard de Barthélémy. »

La marquise de Sablé étant allée, un jour, se loger tout à côté du monastère de Port-Royal, et étant devenue l’une des amies des patronnes et des protectrices, si l’on veut, ou des affiliées de la sainte abbaye, j’ai cherché à déterminer le vrai caractère de ces rapports.

2751. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Mlle Eugénie de Guérin et madame de Gasparin, (Suite et fin.) »

Tout à coup les voilà qui se tournent l’un vers l’autre et font deux à deux une danse à caractère qu’ils accompagnent d’un jeu de bâtons blancs dont le bruit se mêle sans se confondre au son des instruments qui accompagnent la danse.

2752. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. »

C’est ici que se place l’influence du marquis de Valfons, quelque temps major général du prince : dans ses Souvenirs publiés et qu’on a lus avec plaisir, il n’a eu garde d’omettre les conseils qu’il avait donnés en toute occasion, et il ne s’est pas oublié ; on y prend une idée fidèle de l’état-major du prince, de son caractère indécis, de sa bienveillance un peu molle, en même temps qu’il y est rendu toute justice à son courage à la tranchée et dans l’action.

2753. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN FACTUM contre ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 301-324

Fremy veut voir dans cette fin un trait de badinage galant qui semble démentir le caractère de tendre tristesse répandu dans la pièce ; d’autres y auraient vu simplement un trait gracieux et de sensibilité encore.

2754. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVe entretien. Littérature grecque. L’Iliade et l’Odyssée d’Homère » pp. 31-64

Supposez, dans l’enfance ou dans l’adolescence du monde, un homme à demi sauvage, doué seulement de ces instincts élémentaires, grossiers, féroces, qui formaient le fond de notre nature brute, avant que la société, la religion, les arts eussent pétri, adouci, vivifié, spiritualisé, sanctifié le cœur humain ; supposez qu’à un tel homme, isolé au milieu des forêts et livré à ses appétits sensuels, un esprit céleste apprenne l’art de lire les caractères gravés sur le papyrus, et qu’il disparaisse après en lui laissant seulement entre les mains les poésies d’Homère !

2755. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Henry Rabusson »

Cela est vrai, à des degrés divers, d’Edmée et de Germaine : Edmée, une jeune fille trop savante et trop curieuse — sauvée par sa science précoce et par sa fierté ; Germaine, une jeune femme qui a la coquetterie des sens, « une coquetterie épidermique, animale, d’un caractère étrange, presque monstrueux, féminin quand même », sauvée, celle-là, on ne sait par quoi, par sa froideur foncière, par sa paresse, parce qu’il faut un effort pour franchir le dernier pas… Mais que nous importe que ces fausses honnêtes femmes soient sauvées ?

2756. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre X. Les sociales »

Et il explique gentiment : « L’oreille, comme l’œil, apporte au cerveau des sensations d’autant plus précises que le caractère écrit, la ligne tracée ou l’exclamation prononcée sont plus synthétiques. » La bavarde n’entend pas, — heureusement.

2757. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Le Livre des rois, par le poète persan Firdousi, publié et traduit par M. Jules Mohl. (3 vol. in-folio.) » pp. 332-350

Ces trois frères, dont le dernier n’est pas de la même mère que les deux autres, ont un caractère bien différent.

2758. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « La Mare au diable, La Petite Fadette, François le Champi, par George Sand. (1846-1850.) » pp. 351-370

J’étais en retard depuis quelque temps avec Mme Sand ; je ne sais pourquoi j’avais mis de la négligence à lire ses derniers romans ; non pas que je n’en eusse entendu dire beaucoup de bien, mais il y a si longtemps que je sais que Mme Sand est un auteur du plus grand talent, que tous ses romans ont des parties supérieures de description, de situation et d’analyse, qu’il y a dans tous, même dans ceux qui tournent le moins agréablement, des caractères neufs, des peintures ravissantes, des entrées en matière pleines d’attrait ; il y a si longtemps que je sais tout cela, que je me disais : Il en est toujours de même, et, dans ce qu’elle fait aujourd’hui, elle poursuit sa voie d’invention, de hardiesse et d’aventure.

2759. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Florian. (Fables illustrées.) » pp. 229-248

Grimm reconnaissait et accueillait ce caractère nouveau que l’auteur avait su donner au rôle d’Arlequin : « On est tenté de lui dire quelquefois : Vous êtes Arlequin, seigneur, et vous pleurez !

2760. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96

Aux Gibelins, j’étois Guelfe ; aux Guelfes, Gibelin. » Au milieu de ses griefs personnels, il sait assez détacher et élever sa pensée pour réfléchir avant tout sur les malheurs publics et sur la dégradation des caractères.

2761. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — III. (Suite et fin.) » pp. 242-260

C’est bien là l’homme qui fut aimé de tous ceux qui l’approchèrent, qui mêlait un fonds de bienveillance à la joie, un fonds de simplicité à la malice, qui avait écrit sur le collier de sa chienne : « Beaumarchais m’appartient ; je m’appelle Florette ; nous demeurons Vieille-Rue-du-Temple » ; et de qui son biographe et son fidèle Achate, Gudin, a écrit naïvement : « il fut aimé avec passion de ses maîtresses et de ses trois femmes. » Et ce n’est pas seulement Gudin qui parle ainsi, c’est La Harpe, peu suspect de trop d’indulgence, et qui dit, en nous montrant le Beaumarchais de la fin et au repos, tel qu’il était assis dans le cercle domestique et dans l’intimité : « Je n’ai vu personne alors qui parût être mieux avec les autres et avec lui-même. » C’est Arnault encore, qui, dans ses Souvenirs, lui a consacré des pages pleines d’intérêt et de reconnaissance ; c’est Fontanes enfin, qui, trouvant qu’Esménard l’avait traité bien sévèrement dans le Mercure, écrivait une lettre où on lit (septembre 1800) : Quant au caractère de Beaumarchais, je vous citerai encore sur lui un mot de Voltaire : « Je ne crois pas qu’un homme si gai soit si méchant » ; et ceux qui l’ont vu de près disent que Voltaire l’avait bien jugé.

2762. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — I. » pp. 322-340

Courier n’était pas un très grand caractère, nous le verrons ; je dirai même tout d’abord que ce n’était pas un esprit très étendu ni très complet dans ses points de vue.

2763. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Boileau. » pp. 494-513

Nous connaissons deux frères de Boileau, Gilles et Jacques Boileau, et tous deux sont marqués du même caractère avec des différences qu’il est piquant de relever et qui serviront mieux à définir leur cadet illustre.

2764. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Il s’agit cette fois encore d’un président à mortier comme l’était Montesquieu, mais d’un tout autre caractère.

2765. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre deuxième. La force d’association des idées »

Son caractère fondamental. — III.

2766. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1873 » pp. 74-101

À l’arrivée au London News de ces croquis, ou plutôt de ces croquetons, Gavarni les feuilletant, saisi par le caractère, le pittoresque de tel ou tel crayonnage de premier coup, disait : « Je prends celui-là ! 

2767. (1899) Esthétique de la langue française « Le vers libre  »

Il est toujours inutile, pour les questions de langue ou de littérature, d’en référer à la Grèce, puisque rien ne nous est venu de là que par l’intermédiaire de Rome ; cependant, pour achever cette histoire, il faut donner le patron de l’asclépiade latin : [texte en caractères grecs] (Sapho) Si donc il s’agit de rénover « essentiellement » l’alexandrin, il s’agit de briser une tradition aussi vieille que la civilisation occidentale204, et nous voilà en même temps assez loin de ce que dit trop légèrement Théodore de Banville dans sa Prosodie : « Le vers de douze syllabes, ou vers alexandrin, qui correspond à l’hexamètre des Latins, a été inventé au xiie  siècle par un poète normand… » Il ne faut pas citer cela sans correction.

2768. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

même bêtes, qui se sont fixées sur cette belle tête voilée historique, mais dont le voile de veuve, pieusement gardé, laissera toujours apercevoir la beauté, le caractère et le courage !

2769. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Quand elles ont paru, on s’est jeté à ces lettres d’un caractère intime et qui semblaient promettre des révélations d’autant plus sûres qu’elles étaient posthumes… Mais, une fois lues, ces lettres sont tombées des mains stupéfaites et on ne les ramassera point !

2770. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Macaulay »

Voilà quels furent, et tout de suite saillants, les caractères primitifs de cet esprit bien né et bien portant, si succulent, si frais et si robuste, d’un sang très pur, sans humour ni humeur, sans enfin une seule des maladies intellectuelles qui font si souvent des esprits anglais, et même des plus grands, ou des maniaques sublimes ou tout au moins des excentriques et des originaux.

2771. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28

Heureusement, un des caractères de la vérité est d’être inépuisable ; avec elle, les derniers mots ne sont jamais dits.

2772. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108

Et c’est là le premier caractère que je trouve dans Joseph de Maistre, et c’est le premier intérêt que je trouve aussi en ces fragments, qui en font foi.

2773. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Ernest Renan »

L’Église a tous les caractères du miracle : merveilleux, surnaturels, écrasants.

2774. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »

Richepin, quels que soient son passé et son caractère, qu’on n’a pas à juger ici, il est poète dans ses vers, il y a la sincérité du poète, et c’est à l’évidence de l’accent qu’on le reconnaît, et que, sans cette méprisable envie, le cancer de la littérature, on l’aurait, à la première vue, universellement reconnu.

2775. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

Beau type d’officier, caractère chevaleresque, nature d’élite.

2776. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XV. »

Mais le génie de Catulle et le caractère de son siècle se marquent surtout dans l’épilogue du poëme.

2777. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

On distingue dans l’alphabet hébreu quatre lettres gutturales, [caractère non reproduit], [caractère non reproduit], [caractère non reproduit], [caractère non reproduit], aleph, hé, kheth, aïn, & on les nomme ahécha (Grammaire hébraïque par M. l’abbé Ladvocat, page 6.). […] Par exemple, les mots voler, latrocinari, & voler, volare, ne different entre eux que par la prononciation ; la syllabe vo est longue dans le premier, & breve dans le second ; v[caractère non reproduit]ler, v[caractère non reproduit]ler.

2778. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Antiquité et naïveté, voilà les deux caractères généraux des Nibelungen. […] Les mots sanscrits dont le dialecte allemand est étymologiquement composé ne laissent pas de doute à cet égard ; ainsi mœurs, langage, histoire tout concorde pour faire restituer à l’Allemagne féodale et primitive le caractère oriental qu’elle a conservé jusqu’à nos jours.

2779. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Il donna, deux ans après, de nouveaux développements à son ouvrage, et y joignit un appendice contenant les nombreux témoignages dont cette authenticité était appuyée ; témoignages tels, qu’il faudrait croire qu’une foule d’honnêtes gens d’un caractère grave et d’un esprit éclairé avaient renoncé à leur probité et à leurs lumières, ainsi que le docteur Blair lui-même, pour soutenir un mensonge ?  […] Après cela, que Macpherson ait profité de sa découverte pour élaguer quelques imperfections, compléter quelques lacunes et composer même quelques poëmes dans le même mode de style et d’images sur des données fugitives, on n’en saurait guère douter ; mais le caractère de Macpherson, malgré sa jalouse partialité pour son œuvre, était trop religieux pour s’obstiner à une supercherie si contraire à la vérité et démentie par tant de témoignages pendant la durée de plus d’un siècle.

2780. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Je n’ai voulu mettre au jour aucun autre côté du caractère français que celui dont la lumière nous fait, en réalité, nous autres Allemands, paraître plus ridicules : car eux, dans toute leur folie, se montrent toujours originaux, tandis que nous, par notre dégoûtante imitation, nous descendons encore au dessous du ridicule. […] Assimiler une œuvre étrangère au génie de ses compatriotes ; la montrer claire ; l’expliquer en même temps que la traduire ; la rendre aisément intelligible ; de spécialement allemande la faire française : cela servira pour une très grande expansion de l’œuvre. — Conserver à l’œuvre son caractère national, historique et idiomatique ; lui laisser ses qualités étranges ou répulsives : négliger le souci de tout éclaircissement, — toute amélioration ; traduire simplement le mot par le mot ; rester allemand avec des mots français, garder en les phrases françaises l’œuvre allemande : cela à quelques uns servira pour pénétrer en l’œuvre.

2781. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Joinville. — II. (Fin.) » pp. 513-532

Le caractère pieux et le tour moralisant du saint roi s’y marquent à chaque ligne.

2782. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — I » pp. 139-158

On a recueilli avec soin ces premières productions de Cowper ; on y distingue déjà un caractère de finesse, d’observation maligne et de tournure moralisante qu’il développera par la suite, mais il n’y avait encore aucun cachet propre, aucune originalité.

2783. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

Son caractère, surtout quand il était jeune, paraissait fait pour réussir auprès des dames ; car il avait de l’esprit, des grâces, de la délicatesse et de la finesse.

2784. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « I » pp. 1-20

Si l’on a égard à son humeur, à ses pétulances et au caractère aussi de la marquise, on trouvera qu’il ne tint pas trop mal sa gageure, puisque cette liaison dura plus de quinze ans et ne fut rompue que par la mort.

2785. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — II » pp. 126-147

Au point de vue de la description des caractères et de l’observation naturelle des talents, l’étude de Marolles a sa moralité particulière : il nous apprend à ne mépriser personne.

2786. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

À un autre endroit, d’Olivet, parlant de La Bruyère, a dit : « Tout est mode en France : Les Caractères de La Bruyère n’eurent pas plutôt paru que chacun se mêla d’en faire » ; et M. 

2787. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259

Chauvelin) combien c’était une chose étonnante et à jamais mémorable que cette valeur française qui, contre l’opinion de tout le monde, rendait nos soldats et officiers plus braves que les vieux soldats de M. de Turenne, et d’une constance opiniâtre inconnue au caractère attribué à notre nation, dans le moment où l’on croyait qu’ils feraient très mal les premières campagnes.

2788. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »

Vous avez mis dans vos réponses un peu de chaleur : cette chaleur fait partie de votre caractère ; c’est une des sources qui ont produit les chefs-d’œuvre qu’on admire avec tant de justice.

2789. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite et fin.) »

« Mépriser le crédit, s’en servir noblement et mériter la considération. » Le caractère et l’âme de Mme de Boufflers se peignent dans ce tableau.

2790. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

Le public, qui aime à mettre vite une étiquette à chaque talent, l’a pris et adopté par ce côté, l’a classé comme un des peintres du Midi et de l’Orient, si bien que plus d’un lecteur a pu s’étonner de voir le paysagiste aux teintes éclatantes changer brusquement de pays, de sujet, de cadre, et nous donner des descriptions d’un aspect tout différent, d’une lumière modérée, et qui sont tout à fait françaises de ton et de caractère.

2791. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Étienne, l’auteur dramatique qui vers la fin passait presque pour un grand citoyen, et auquel elle semblait si étonnée qu’on pût trouver quelque chose d’élevé dans le caractère ; ceux-là et bien d’autres, elle les touchait d’un mot fin en passant.

2792. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [III] »

Ses prévisions de 1806 sur le péril d’une grande guerre dans le Nord allaient se réaliser : les succès si chèrement achetés du début présageaient assez le caractère de cette terrible et gigantesque aventure ; il l’a parfaitement définie en quelques traits expressifs, que les plus éloquents historiens avoueraient : « Toutes les passions religieuses et patriotiques avaient été allumées ; il fut aisé de prévoir qu’aux privations de la Lituanie allaient se réunir toutes les fureurs et les embarras d’une guerre nationale : nous allions retrouver une nouvelle Espagne, mais une Espagne sans fond, sans vin, sans ressources, sans villes.

2793. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114

. — Enfin on refusa la succession dans la peur de vendre notre âme, et nous restâmes dans une misère qui s’accrut de mois eu mois, jusqu’à causer un déchirement d’intérieur où j’ai puisé toutes les tristesses de mon caractère.

2794. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « GRESSET (Essai biographique sur sa Vie et ses Ouvrages, par M. de Cayrol.) » pp. 79-103

Le plus court et le plus sûr est de le renvoyer, car les Nouvelles ecclésiastiques 30 triompheront sur un homme de ce caractère… » J’ai cité cette lettre parce qu’elle me paraît caractériser à merveille, dans le ton paterne du bon octogénaire, le genre de libertinage, comme il disait, dont la muse de Gresset s’était rendue coupable ; c’est un petit libertinage léger et sans trop de fond, une gaieté de jeunesse très-émoustillée, et qui ne tire pas tellement à conséquence qu’elle ne fasse encore sourire le digne cardinal au moment où il la condamne : on sent que, s’il ne faut plus garder Gresset chez les jésuites, il n’est pas perdu sans ressources pour cela, et qu’il pourra revenir à résipiscence, comme y revint ce Vert-Vert lui-même qu’il a si gentiment chanté.

2795. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Boileau »

Il me semble donc que lorsqu’on parle d’un artiste et d’un poëte, surtout d’un poëte qui ne représente pas toute une époque, il est mieux de ne pas compliquer dès l’abord son histoire d’un trop vaste appareil philosophique, de s’en tenir, en commençant, au caractère privé, aux liaisons domestiques, et de suivre l’individu de près dans sa destinée intérieure, sauf ensuite, quand on le connaîtra bien, à le traduire au grand jour, et à le confronter avec son siècle.

2796. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre II. De l’expression »

L’auteur déguise alors sa pensée comme s’il en avait honte ; il en efface les traits saillants et le caractère simple, et ce n’est plus elle qu’on aperçoit. — Quand Delille dit : Et d’une horrible toux les accès violents Etouffent l’animal qui s’engraisse de glands, il ne laisse dans l’esprit du lecteur qu’une image froide et vague.

2797. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

D’un autre côté, une morale rationaliste, non assise sur des dogmes, non défendue par des terreurs et des espérances précises d’outre-tombe, fondée sur le sentiment de l’utilité commune, sur l’instinct social, sur l’égoïsme de l’espèce qui est altruisme chez l’individu et s’y épure et s’y élargit en charité, enfin sur ce que j’appellerai la tradition de la vertu simplement humaine à travers les âges, une telle morale ne peut que très lentement établir son règne dans les multitudes : il lui faut du temps, beaucoup de temps, pour revêtir aux yeux de tous les hommes un caractère impératif.

2798. (1887) Discours et conférences « Réponse au discours de M. Louis Pasteur »

La grandeur des vérités de cet ordre est de se présenter à nous avec le double caractère d’impossibilités physiques et d’absolues nécessités morales.

2799. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »

La première différenciation est celle qui s’opère entre le gouvernant et les gouvernés ; elle grandit, l’autorité devient héréditaire, le roi prend un caractère presque divin ; car la religion et le gouvernement sont à cette époque intimement associés ; et pendant des siècles les lois religieuses et les lois civiles se séparent à peine.

2800. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre IX, les mythes de Prométhée »

. — Caractère craintif et clandestin de son culte.

2801. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Procès de Jeanne d’arc, publiés pour la première fois par M. J. Quicherat. (6 vol. in-8º.) » pp. 399-420

Ils semblent pour la plupart préoccupés, non seulement de venger, mais d’embellir la mémoire de Jeanne, de la représenter en tout par le beau côté (c’est tout simple), mais aussi par le côté adouci, de faire d’elle l’enfant le plus sage, le plus exemplaire, le plus rangé ; il est à croire qu’ils ont supprimé bien des saillies de caractère.

2802. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335

Il a ces deux caractères : il change peu de place, et en tient peu. » Tel Fontenelle se décelait de son propre aveu, tel nous le montre Mme Geoffrin : « Quand il entrait dans un logement, il laissait les choses comme il les trouvait ; il n’aurait pas ajouté ni ôté un clou. » Rien ne lui faisait de ce qui prend et divertit les autres hommes ; belle musique, beau tableau, il ne se tournait à rien.

2803. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Monsieur de Bonald, (Article Bonald, dans Les Prophètes du passé, par M. Barbey d’Aurevilly, 1851.) » pp. 427-449

Voilà, ce me semble, des occasions et des appuis pour qui veut aborder l’étude d’un caractère.

2804. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « M. Fiévée. Correspondance et relations avec Bonaparte. (3 vol. in-8º. — 1837.) » pp. 217-237

Doué d’une taille avantageuse et de qualités physiques auxquelles il mit toujours du prix, il sut, dès ses premiers pas, se faire compter dans le monde par sa tenue, son calme, par une manière d’être qui annonçait déjà un caractère arrêté, par beaucoup d’aperçus dans l’esprit, « d’autant plus originaux que la plupart étaient sans solution » ; il les faisait valoir encore par une tournure d’expression précise et neuve.

2805. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rivarol » pp. 245-272

Necker, si ce n’est des discours avec tous les caractères du discours ?

2806. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « X. Ernest Renan »

Renan, l’homme s’ajuste avec le système, l’esprit avec le caractère, pour redoubler autour de soi l’indécision et la confusion.

2807. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »

Mais il faudrait s’entendre sur le caractère de la science moderne.

2808. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »

Elle la contient et la présente ; en posant la difficulté, elle la résout ; en sorte que le caractère de M. 

2809. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

Il n’y a point de peuple dont le caractère soit moins compatible avec le nôtre, il n’y en a pas de plus haïssable. […] Il ne remarqua pas le caractère baroque de ce luxe improvisé, les disparates de ces meubles, qui semblaient jetés à la hâte, comme dans un camp volant. […] Mais on pria Schérer de se taire, afin que la cérémonie fût exempte de tout caractère belliqueux. […] C’était un homme de trente-six ans, de mine agréable, d’esprit vif et ingénieux, de caractère entreprenant. […] Vos journaux, vos magazines, vos revues publient, à chaque instant, des monographies qui prouvent un sincère désir de comprendre notre caractère et de l’expliquer au reste de l’univers.

2810. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — I. » pp. 88-109

Il avait dans le visage l’air de Cicéron, et dans l’esprit le caractère de Rabelais. » Du Rabelais, à la bonne heure !

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