Le goût des voyages lui avait passé ; il s’était attelé à cette longue et interminable entreprise de l’Histoire des Français, qu’il devait mener jusqu’au vingt-neuvième volume sans la finir ; il trouvait encore, à travers cela, le moyen de plaider pour une économie politique moins hâtive que celle qui a prévalu, pour une science moins avide de résultats généraux et de satisfactions théoriques et plus soucieuse des individus, plus compatissante pour les générations qui vivent et qu’on ne supprime pas en un clin d’œil.
C’est ainsi que nous parvenons à retenir une langue, des airs de musique, des morceaux de vers et de prose, les termes techniques et les propositions d’une science, bien plus que cela, tous les faits usuels d’après lesquels nous réglons notre conduite.
La littérature légère, la philosophie éclectique, les sciences naturelles, les arts, la société intime avec Voltaire, Rousseau, plus tard avec les de Maistre de Savoie, avec madame de Staël, avaient encore illustré les Huber.
Quelle science d’eux-mêmes et des autres !
Son zèle pour la science est amplifié par quelque crédulité.
Parsifai, lui, n’en resta pas moins l’Ananda du renoncement ; et le pèlerin qui, à Karéol, répandait aux plaintes de Tristan par l’inutile opposition d’une autre foi, acquit une signification vivante lorsqu’il eut entendu « le soupir de divine compassion », qu’il put guérir la plaie de Tristan-Amfortas, et lui dire : « Bénies soient tes souffrances, qui ont enseigné à l’irrésolu Fol la très haute puissance de la Compassion et la force de la plus pure Science. » Il est superflu, après cet historique, de déclarer que Parsifal n’est pas la glorification d’un dogme religieux.
Jamais homme ne fut moins porté à s’occuper de philosophie proprement dite ; tout ce qui est du domaine de la science positive, tout ce qui est mathématique ou raisonnement abstrait lui répugnait tant que l’auteur de la logique n’a jamais exercé la moindre influence sur lui ; Hegel et Wagner sont les deux antipodes du genre humain.
La science ayant expliqué par une causalité naturelle nombre de phénomènes qui avaient trouvé jusque-là dans la croyance une interprétation fabuleuse, l’autorité de la croyance s’en est trouvée amoindrie.
C’est une jeunesse, une gracilité de ligne, une finesse ténue des attaches, un modelage douillet du ventre, une science de tout ce grassouillet virginal et bridé, une grâce délicate comme voilée d’enfance, avec dans une si petite chose, presque la grandeur d’une statue.
Au latin papaver qui a fourni en français tant de formes singulières, pavot, pavon, papon, paveux, pavoir — le goût populaire substitua en plusieurs régions l’idée de rouge, et le latin du moyen âge appelle rubiola, la plante que la science qualifie de papaver rubeum ; cependant l’idée de rouge se fixa sur la crête de coq, puis sur le coq et enfin sur le chant du coq que rendait l’onomatopée coquelicot ou coquericot.
Ces qualités, c’est la vivacité d’impression, l’imagination coloriante, la sensibilité nerveuse, la subtilité de l’analyse, la finesse déliée jusqu’à ce qu’elle arrive au rien, la science corrompue des décadences, que, d’ailleurs, même le critique le plus pur est obligé d’avoir dans les siècles de décadence, et enfin et surtout l’anecdote, l’amusette, la bagatelle de la porte, le cancan cher à mon joli siècle, voilà ce qui l’a fait proclamer si facilement et si universellement un grand critique par ceux qui ne se doutent pas de quelle pureté, de quelle fermeté et de quelle profondeur de marbre la notion de la critique est faite.
Les ducs de Hautlieu, les comtes de Castelblanc s’appellent aujourd’hui : Morin, Benoît, Thomasset et Berger ; ils sont ingénieurs, avocats, explorateurs en congé, attachés d’ambassade, industriels, savants déjà connus, pas encore célèbres et qui ont pris seulement le voile de la science, mais nous ne les voyons guère dans leur profession.
La science gaie (c’est ainsi qu’ils désignoient leur profession) devint bientôt la seule qu’on pratiquât chez nos bons aïeux.
Nous avons vu les Turcs, les plus ignorants des hommes, s’emparer de Constantinople, dernier asile des lettres et des sciences. […] On reconnaît là la doctrine de madame de Staël, doctrine qui se trouve assez juste quand on l’applique aux sciences exactes, mais qui, appliquée aux arts d’agrément, est une des plus dangereuses hérésies qui jamais aient attaqué la foi littéraire. […] Le roman est mortel pour l’art dramatique ; il est à la scène ce que le charlatanisme est à la science. […] J’avoue que cette coquetterie ne me déplaît pas dans Fontenelle ; il n’appartient qu’aux génies supérieurs d’instruire en amusant, d’offrir la raison sous les traits de la frivolité, et de badiner avec la science : la gravité doctorale est pour les pédants qui ont besoin d’en imposer aux sots, et qui prétendent avoir le privilège d’ennuyer.
Il sait, lui, de science certaine, qu’il va mourir, et il prévoit l’heure exacte de sa mort : « Je suis le plus misérable de mes patients, madame Helmer… Ces jours-ci, j’ai entrepris l’examen général de mon état. […] Il nous montre, dans Un Beau Mariage, comment un chimiste, un garçon diplômé, un monsieur sans panache et qui peut-être porte des lunettes, peut risquer sa vie, avec sérénité, dans l’intérêt de l’humanité et de la science. […] Les ballets grotesquement lugubres (car les danseurs sont tous de noir habillés) qui terminent chaque acte, m’enseignent que ce qu’il y a de mieux pour perdre un homme, c’est de déchaîner contre lui les médecins, représentants de la science traditionnelle, et les magistrats, représentants de la loi écrite, et qu’il est donc permis d’avoir des doutes sur la bienfaisance de la plupart des puissances sociales. […] Je ne puis vous dire au juste ce que l’Exposition a fait pour le progrès des arts et des sciences et pour le bien du genre humain. […] Prospero, c’est la science ; Ariel, c’est le rêve : cela veut dire que la science est forcément poésie.
L’article sur le Juif Errant a paru en 1880, au tome VII de l’Encyclopédie des sciences religieuses que dirigeait M. […] Et en descendant, messer Lionardo fut interrogé par plusieurs citoyens sur ce qu’il pensait de cet homme, et il répondit : « Ou c’est un ange de Dieu, ou c’est le diable, car il a toutes les sciences du monde, il connaît toutes les langues et les mots les plus rares de toutes les provinces. » Et il n’en dit rien d’autre. […] Il a toutes les trois sciences, hébraïque, grecque et latine, et il connaît tous les langages et a à sa disposition tous les mots les plus choisis de toutes les provinces, en sorte que s’il parle avec des Florentins tu diras qu’il est né et nourri à Florence, et ainsi avec des Génois et avec des Bergamasques et avec des Siciliens, et avec des gens de n’importe quel autre lieu, si bien que c’est une chose de grande admiration que le fait de cet homme. […] Pierre Alphonse était très versé dans la littérature arabe, qui elle-même, généralement à travers le pehlvi d’abord (langue perse du temps des Sassanides), puis le syriaque, avait emprunté à l’Inde cette masse de contes qui ont si longtemps passé pour le produit de l’imagination arabe et que la science moderne rend aujourd’hui à leur vraie patrie. […] Mais nous sommes loin encore des raffinements et des lourdeurs des docteurs ex professo en science amoureuse.
C’est l’illusion même, cette petite sauvage inconsolable, qui envoie des semences et des noyaux dans son pays natal, et à qui on apprend à monter à cheval à Paris : « J’ai de si faibles dispositions pour toutes ces sciences, et je crois que je ne profiterai pas beaucoup avec ces messieurs… » On comprend que le vieux Flaubert, qui s’y connaissait, n’ait jamais pu lire cette lettre sans « fondre en larmes ». […] Le bibliophile Jacob avait raison de dire « qu’un auteur de romans historiques doit être à la fois archéologue, alchimiste, philologue, linguiste, peintre, architecte, financier, géographe, théologien, et qu’il doit avoir « une teinture de toutes sciences, suffisante pour une appréciation vraie des choses »70. […] On emprunte à la science ce défaut de proportion. […] Marcel Prévost n’a pas tort de penser que les fichards ont une mentalité de clercs d’huissiers : « Vous savez, dit-il, ce que c’est que de faire des fiches : c’est découper de petits cartons identiques, les numéroter, les classer dans une boîte ad hoo et les couvrir de notes, extraits de livres qu’on a lus74. » Et il ajoute : « L’erreur du fichard, c’est de s’imaginer qu’on est un savant dès qu’on a constitué un répertoire… La science puisée aux livres, ce n’est pas dans une boite à fiches qu’il importe de la transférer, mais dans sa tête. […] Villemain a fait rentrer la Critique dans l’Histoire, comme Buffon et Montesquieu ont fait rentrer la Science et le Droit dans la Littérature.
Génies faciles, forts et féconds, leurs principaux traits sont dans ce mélange de fertilité, de fermeté et de franchise ; c’est la science et la richesse du fonds, une vraie indifférence sur l’emploi des moyens et des genres convenus, tout cadre, tout point de départ leur étant bon pour entrer en matière ; c’est une production active, multipliée à travers les obstacles, et la plénitude de l’art fréquemment obtenue sans les appareils trop lents et les artifices. […] Pour vous répondre donc sur la connoissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’homme par les portraits que j’en expose tous les jours, je demeurerai d’accord que je me suis étudié autant que j’ai pu à connoître leur foible ; mais si ma science m’a appris qu’on pouvoit fuir le péril, mon expérience ne m’a que trop fait voir qu’il est impossible de l’éviter ; j’en juge tous les jours par moi-même.
Ils sont l’objet d’une science entière, mais ils se ramènent tous au même principe. […] Nous suivons le même procédé dans toutes nos appréciations des quantités, et les opérations spontanées de notre œil ne font que devancer les opérations artificielles de nos instruments. — Aux premiers pas de notre observation, comme au terme de notre science, nous constatons entre deux quantités un rapport constant, tout à l’heure entre nos enjambées plus ou moins nombreuses et les écartements plus ou moins grands de notre compas, maintenant entre les sensations musculaires plus ou moins longues et répétées de nos membres et les sensations musculaires que nous donnent la convergence plus ou moins grande de nos yeux, l’aplatissement plus ou moins grand de notre cristallin, la contraction plus ou moins grande de tel ou tel muscle moteur de l’œil, le mouvement plus ou moins grand en tel sens de notre corps et de notre tête.
Il y a dans la drôlerie anglaise un sérieux, un effort, une application étonnante, et leurs folies comiques sont composées avec autant de science que leurs sermons. […] Il a fallu, pour la tenter et l’accomplir, toute la sagacité, tout le calme et toute la force de la science et de la méditation.
Agnès sort, Arnolphe reste seul et, dans le transport de sa satisfaction, il devient lyrique et s’écrie : Héroïnes du temps, mesdames les savantes, Pousseuses de tendresse et de beaux sentiments, Je défie à la fois tous vos vers, vos romans, Vos lettres, billets doux, toute votre science, De valoir cette honnête et pudique ignorance. […] Pour vous répondre donc sur la connaissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’homme par les portraits que j’en expose tous les jours, je demeurerai d’accord que je me suis étudié autant que j’ai pu à connaître leur faible ; mais si ma science m’a appris qu’on pouvait fuir le péril, mon expérience ne m’a que trop fait voir qu’il est impossible de l’éviter: j’en juge tous les jours par moi-même.
On y eût trouvé de superbes méditations dans une forêt, et comme finale quelque colossale figure de la science inhumaine, pareille à celle qui termine Les Philosophes classiques, ou à la Niobé du Voyage en Italie. […] On sait d’ailleurs que Flaubert a voulu représenter en Larivière son père lui-même, l’homme qui lui avait inspiré l’idée de la science et le sentiment du respect : c’est ainsi que Jocelyn, symbole de l’humanité tombée qui remonte aux cieux, est d’abord l’abbé Dumont. […] Il a fait, en technicien, en psychologue, en connaisseur minutieux de ce réseau téléphonique qu’est le système nerveux, une étude objective, admirable de science et de détail. […] Jaloux a fait monter ses fumées dans le ciel mélancolique et noble de la campagne aixoise ; il y a construit minutieusement, et avec une science achevée des plans, du relief et de la vie, les petites marionnettes humaines qui y font quelques tours et s’en vont. […] Chez ce romancier si parfaitement intelligent il y a une science très sûre des lois organiques qui constituent les genres.
La pièce a été mise en scène par Silvain, c’est-à-dire avec science, à propos, ordre et amour. […] Autour de Béatrice, ces Dames représentent les diverses sciences qui accompagnent la Sagesse. […] Mais cette façon d’agir pouvait bien prouver de sa part un manque de goût, et une science de la musique peu profonde. […] Cependant, si l’Angleterre d’Élisabeth s’est montrée parfois brutale, elle ne semble pas avoir été dépourvue de science.
Pierre-Paul-Jacques Beuvron, membre de l’Institut (section des sciences morales et politiques), auteur des Mythologies comparées (6 vol. in-8º) et d’un Essai sur la cellule primordiale (1 vol. in-8º avec planches), ouvrages qui se sont vendus difficilement en France, mais qui ont obtenu un débit considérable en Allemagne et en Angleterre, était bien certainement une créature angélique égarée sur la terre. […] Une séance littéraire au gymnase Moronval, où défilent les incompris de l’art, des lettres, des sciences, les déclamations poétiques d’un certain d’Argenton, sont autant de photographies de ce monde de déclassés que l’on a si bien baptisé les Ratés. […] Mais cette expression muette et fermée du médecin et du magistrat, cette solennité dont la science et la justice s’entourent pour cacher leur faiblesse ou leur ignorance n’avaient rien qui pût émouvoir le duc. […] Toujours les mêmes visages froids et sinistres, vraies physionomies des juges ayant au bord des lèvres le terrible mot de la destinée humaine, le mot final que les tribunaux prononcent sans effroi, mais que les médecins dont il raille toute la science, éludent et font comprendre par périphrases. […] Seulement, elle s’est jetée dans la peinture, j’entends le Samojivopistvo 3 et comme cette science a fait des progrès !
Son âme de bonté grandit encore dans le sacrifice qu’il fit de sa vie, à la première atteinte d’un des plus terribles maux que la science humaine ait renoncé à guérir. […] J’ai connu chez très peu de gens une pareille inaptitude pour les sciences exactes. […] J’ai connu chez très peu de gens une pareille inaptitude pour les sciences exactes. […] Art, religion, science, philosophie, la poésie devait tout dominer. […] Albalat traite avec une science parfaite et des arguments nouveaux et révolutionnaires.
Les hommes, placés sur le haut de l’échelle par les grandes lumières, ont vu cette époque à la clarté que jetait sur elle la majesté des Écritures… La nature l’a confiée à ses observateurs ; les sciences s’en sont doutées ; la politique, couverte de honte, l’a pressentie dans ses chutes… « Oui, tous, soit en jouissant de ce grand secret encore voilé comme Isis, soit en tremblant de crainte que le voile des temps ne se déchirât, tous ont eu l’espoir ou la terreur de cette époque… « Quel cœur, en voyant tout cela, n’a pas aussi battu pour vous, ô France jadis si grande, et qui ressortirez plus grande encore de vos désastres !
Consultez les listes des héroïques victimes ; pas une illustration, ni dans la science, ni dans les lettres, ni dans les armes, pas une gloire antérieure ; c’était bien du pur et vrai peuple, c’étaient bien de vrais jeunes hommes ; tous ces nobles martyrs sont et resteront obscurs.
On en a inventé des centaines jadis et aujourd’hui, chez nous et ailleurs, selon les besoins de la circonstance et selon l’engouement passager et ignorant des masses populaires auxquelles on jetait en pâture ces soi-disant principes diplomatiques afin de donner un air de science à la perversité, et de profondeur au vide.
Que doit-ce être d’une harmonie de science et de génie, sur qui comprend cela, sur qui a reçu une organisation musicale, développée par l’étude et la connaissance de l’art ?
Il expliqua ce qu’il entendait par les principaux : c’étaient les plus versés dans les questions théologiques, comme il ressortait de l’antithèse qu’il fit en disant au cardinal di Pietro, à qui s’adressaient ces paroles : “Faites que dans ce nombre se trouve le cardinal Consalvi, qui, s’il ignore la théologie, comme je le suppose, connaît bien, sait bien la science de la politique.”
L’âge dans lequel nous vivons est une époque de doute, d’éclectisme et de transition, où tout le monde est convenu d’abriter sa conscience dans la liberté de croyance, de respecter dans les autres les dogmes auxquels nous ne croyons pas devoir adhérer nous-mêmes, laissant à Dieu de juger dans sa science universelle si ce que nous pensons de lui est plus ou moins digne de sa mystérieuse essence.
Il n’en est plus ainsi, même dès le milieu de la vie ; et l’on apprend alors pourquoi la religion, cette science de l’âme, a mêlé l’horreur du meurtre à l’attentat contre soi-même.
Les études d’histoire et de sciences naturelles étaient également nulles.
C’est d’une manière toute provisoire, croyons-nous, que la science intercale entre les lois mécaniques et les lois psychiques des lois vitales ; il suffit de combiner les deux formes du mécanisme, — mouvements persistants et résidus persistants, — pour obtenir des modifications stables de structure cérébrale, qui entraîneront une disposition à reproduire certains mouvements déterminés.
C’est la science universelle.
Entre tous les professeurs de la Faculté des Lettres et des lycées de Paris (et je ne connais pas de corporation où il y ait plus de science, d’esprit et de vertu), M. […] L’emploi de la littérature, c’est en grande partie de traduire les agitations folles que la sagesse et la science enseignent à détester. […] Le « fruit défendu », c’est proprement le fruit de l’arbre de la science du bien et du mal, le fruit mystérieux par lequel la femme fut tentée et tenta l’homme. […] » Les sentiments contraires dont cet homme d’expérience est agité, sa surprise, son ravissement, sa griserie si mal combattue par les ressouvenirs de sa science de la vie, sa folie lucide (mais dont la lucidité va décroissant), son égoïsme si impitoyable et si innocent ( « Bonne Clotilde ! […] Mais au reste, quarante ans, n’est-ce pas l’âge où l’homme aime le mieux, avec le plus de profondeur, d’indulgence et de science, — et n’est-ce pas l’âge où il mérite le mieux l’amour, puisque c’est celui du complet épanouissement de ses facultés, — une seule exceptée ; mais celle-là, si elle commence à décroître, elle n’est pas encore atrophiée, vertudieu !
… je me suis juré que, du moment où je consacrais mes forces à ce métier, je saurais l’élever à la dignité d’un art en même temps que d’une science. […] … Evidemment Molière, s’il revenait aujourd’hui, n’aurait, lui, aucun sérieux étonnement, — à peine quelque petite surprise touchant certaines applications de la science à la commodité de la vie extérieure. […] « Jeanne avait infiniment d’esprit, aimait les sciences et les savants, était libérale et bien faite, prudente, sage, et ne manquait pas de piété. » C’est l’hommage que lui rend le dictionnaire de Moréri (Lyon, 1681). […] Il a été longtemps un « homme à femmes », bien qu’il y ait en lui l’étoffe d’autre chose et bien qu’il soit aussi un homme de science et un médecin distingué. […] Fériaud a été désigné pour représenter la science française au Congrès de médecine de Florence.
Aussi entre ses mains, la réforme ne peut pas devenir hostile à la science, à la poésie, aux larges idées de la Renaissance. […] À côté de lui, Chillingworth, esprit militant et loyal par excellence, le plus exact, le plus pénétrant, le plus convaincant des controversistes, protestant d’abord, puis catholique, puis de nouveau et pour toujours protestant, ose bien déclarer que ces grands changements opérés en lui-même et par lui-même à force d’études et de recherches « sont de toutes ses actions celles qui le satisfont le plus. » Il soutient que la raison appliquée à l’Écriture doit seule persuader les hommes ; que l’autorité n’y peut rien prétendre ; « que rien n’est plus contre la religion que de violenter la religion371 » ; que le grand principe de la réforme est la liberté de conscience, et que si les doctrines des diverses sectes protestantes « ne sont point absolument vraies, du moins elles sont libres de toute impiété et de toute erreur damnable en soi ou destructive du salut. » Ainsi se développe une polémique, une théologie, une apologétique solide et sensée, rigoureuse dans ses raisonnements, capable de progrès, munie de science, et qui, autorisant l’indépendance du jugement personnel en même temps que l’intervention de la raison naturelle, laisse la religion à portée du monde, et les établissements du passé sous les prises de l’avenir. […] Appauvri d’idées, rempli d’images, livré à une pensée fixe et unique, plongé dans cette pensée par son métier machinal, par sa prison et ses lectures, par sa science et son ignorance, les circonstances, comme la nature, le font visionnaire et artiste, lui fournissent les impressions surnaturelles et les images sensibles, lui enseignent l’histoire de la grâce et les moyens de l’exprimer.
Le théâtre, les arts, la science, la politique elle-même abondent en surmenés. […] C’est très bien fait ; c’est arithmétiquement pur et irréprochable : il n’y manque que la clarté de l’idée, — cette lumière du génie mise sous le boisseau de la science. — C’est la lanterne magique enfin, moins la flamme de la lampe. […] * * * Dans le domaine de la science et de l’industrie moderne, — la vapeur, — le fougueux disciple de Boileau n’accepte pas davantage de vocable tout neuf pour baptiser une invention nouvelle. — Bateau à vapeur est un mot plat, et steamer, bien que l’usage l’ait consacré et rendu compréhensible, a le tort grave de nous venir d’une terre et d’une langue étrangères.
De la Génération des connaissances humaines, mémoire qui a partagé le prix de l’Académie des sciences de Berlin, 1802. […] Le Publiciste du 17 mai 1810 avait en effet un petit article ainsi conçu : « On lit dans le Journal de Lyon que, dans la dernière séance publique de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de cette ville, M.
Rassemblant autour de lui les soldats commis à sa garde, il s’était plu à leur dévoiler les secrets de la science d’Euclide et de Pascal. […] Jamais des sciences inutiles n’avaient fait couler leurs larmes ; jamais les leçons d’une triste morale ne les avaient remplis d’ennui.
… Son histoire : c’est le mensonge et la convention pompeuse et bête de la plus vieille et solennelle histoire… Sa science, ses hypothèses, un objet de risée pour les savants contemporains ! […] Ainsi il attrape, ainsi il saisit, ainsi il happe au vol, sans rien digérer, vos idées, vos notions, votre science… Et je pensais, en riant dans ma barbe, à l’espèce de dévotion religieuse, avec laquelle un certain nombre de gens allaient lire cette étude… Tout de même, je crois que Sainte-Beuve fera bien de renoncer aux articles d’art !
Hokousaï apporta tous ses soins et sa science à la confection des quatre rouleaux, terminés au moment du départ des Hollandais. […] Ce dignitaire est un Chinois qui, sous la dynastie des Ming, à la suite d’une conspiration avortée, s’est sauvé au Japon, laissant en Chine, avec un enfant, la femme qui pleure, puis est devenu, grâce à sa science de lettré, un homme d’État au Japon, a épousé la Japonaise souriante, dont il a eu un fils, s’est laissé envoyer comme ambassadeur en Chine où, dans les recherches de sa première femme et de son fils, il a été reconnu comme l’ancien conspirateur, et exécuté. […] XLII En 1834 paraît le premier livre des Cent vues du Fouzi-Yama, Fougakou Hiakkei, un premier livre suivi d’un second, d’un troisième volume et où Hokousaï a apporté dans ses dessins une science, un art, une observation humoristique tout à fait supérieure, et dont les gravures, exécutées par Yégawa, le graveur préféré par Hokousaï, sont de petits chefs-d’œuvre. […] Une langouste dessinée avec la science ichthyologique du Maître. […] Dessin, dans son jet rapide, d’une science extraordinaire.
C’est un disciple uu peu moins vif, mais doux, et qui fait bien comprendre, et par principes en quelque sorte, cette manière honnête et non sauvage de vivre avec le sexe ; l’abbé Goussault, dans cet écrit où il recommande « les réduits de gens d’esprit et de qualité », ne fait qu’imiter Fléchier, dans l’oraison funèbre de la duchesse de Montausier, se souvenant si complaisamment « de ces cabinets que l’on regarde encore avec tant de vénération, où l’esprit se purifiait, où la vertu était révérée sous le nom de l’incomparable Arthénice… » Ce que Saint-Simon a vivement exprimé et résumé à sa manière lorsqu’au sujet de M. de Montausier, dans ses notes sur Dangeau, il a dit : « L’hôtel de Rambouillet était dans Paris, une espèce d’académie des beaux esprits, — de galanterie, de vertu et de science —, car toutes ces choses-là s’accommodaient alors merveilleusement ensemble. » Je crois maintenant que nous sommes préparés à bien entendre le Fléchier des Grands Jours, celui qui même dans la bagatelle et le divertissement ne déroge jamais à l’homme comme il faut, et annonce par endroits l’homme vertueux : mais il était jeune, mais il voulait plaire, mais il avait sa fortune et sa réputation d’esprit à faire ; mais on lui avait dit en partant de Paris : « M.
Si quelqu’un a été soi dès le début, c’est bien elle : elle a chanté comme l’oiseau chante, comme la tourterelle gémit, sans autre science que l’émotion du cœur, sans autre moyen que la note naturelle.
Le trop de science mène presque toujours là.
Il déploya dans la science des fortifications le même talent et le même zèle que dans les constructions de San Lorenzo ou du monument de Jules II.
Le désenchantement, fruit de la science, ne préserve point de la folie, ou même y pousse.
Toutes les sciences dérivent de sa sagesse, tous les arts lui sont attribués, toutes les industries sont ses œuvres vives.
quelle culture de l’Arbre de la science du bien et du mal !
Aujourd’hui littérature, art, science, tout se tait sous la grosse et bête voix de la politique.
Une vision en plein Océan polaire après d’étranges aventures dans une île inconnue, une maison qui s’abîme singulièrement par une tempête, la résurrection d’un cataleptique, des ressemblances bizarres, une ombre sur une porte, un corbeau qui répond merveilleusement juste ; en ces faibles atteintes au vraisemblable, consiste tout le fantastique mesuré de Poe, qu’atténue encore une science exacte des transitions, du milieu et du moment propices.
De deux choses l’une ; et très méthodiquement La Fontaine va examiner d’abord l’hypothèse du hasard et ensuite celle de la Divinité providentielle : Or, du hasard il n’est point de science : S’il en était, on aurait tort De l’appeler hasard, ni fortune, ni sort, Toutes choses très incertaines.
C’est nous, les derniers venus d’ici-bas, qui avons blanchi sous le faix de la science et des sensations de la vie, c’est nous qui pouvons posséder dans toute sa force et sa plénitude cette vertu de bonhomie, inhérente à tous les talents, qui nous prend le plus à la poitrine et qui rend humain l’idéal !
Toutes les idées chères au bourgeois français du xviie siècle et un peu des siècles suivants, il les a eues, il les a chéries et il les a recommandées en les illustrant : supériorité de l’homme sur la femme, subordination de la femme, instruction sommaire et rudimentaire de la femme ; se tenir dans sa sphère et ne pas aspirer à en sortir ; ne guère croire à la science, se défier des médecins et se soigner soi-même ; mépriser les hommes de lettres, excepté ceux qui tiennent à la cour et qui ont reçu comme une estampille officielle ; respect du gouvernement et conviction que rien ne lui échappe et que c’est sur lui qu’il faut compter comme Deus ex machina qui tire les honnêtes gens des filets des coquins ; mépris des vieillards ou tout au moins tendance à ne les considérer que comme maniaques et figures à nasardes. […] Il fit remarquer spirituellement qu’il y a en France, sinon une grande science théologique, du moins un sentiment théologique poussé à une singulière véhémence, à savoir la haine théologique, invidia theologica, et que « beaucoup de libres penseurs n’ont pas d’autre conception de la libre pensée que de prendre l’envers du cléricalisme qu’ils combattent avec tant d’énergie, si bien que, gardant toutes les habitudes d’esprit qu’ils reprochent à leurs adversaires, ils ne sont que des cléricaux à rebours ». […] C’est promettre d’éveiller et d’exercer le sens critique, l’habitude de la discussion, l’esprit de recherche sans limite et sans réserve ; c’est déclarer que, quelle que soit la vérité, on l’acceptera le jour où la science la fera éclater, dût-elle renverser toutes les théories reçues. […] Un peuple de commerce, de science, de lettres et de beaux-arts peut avoir besoin de libertés ; un peuple se destinant à la conquête du monde et à l’administration du monde, non seulement n’en a pas besoin, mais en serait gêné dans son œuvre. […] C’est le mot d’un étranger aristocrate : « En choses de science, et la politique est une science, il faut peser les suffrages et non les compter.
Il est vrai que Confucius a dit qu’il avait connu des gens incapables de science, mais aucun incapable de vertu. […] Elle jouissait d’une décentralisation intellectuelle très précieuse et toute naturelle, par l’effet du manque de communications rapides ; et les grandes villes étaient encore des foyers de science, de talents, et d’enseignement que Paris n’avait pas éteints en les absorbant. […] Il n’est pas nécessaire que toute la terre d’un pays soit un champ de betteraves, et quelques jardins et même quelques parcs n’y sont pas de trop pour mettre dans les imaginations quelque notion de beauté. — Il n’est pas nécessaire que tous les hommes et toutes les femmes aient des enfants et il en faut, soit pour aider et soulager ceux qui en ont trop, soit pour faire office d’art, de science, de lettres, d’invention, de prédication, office utile encore, et au premier chef, à la communauté. […] Je n’en veux nullement à un savant, s’il a cru qu’une femme l’empêcherait de travailler, ce qui était une hypothèse, mais raisonnable, d’être resté consacré à la seule science ; je n’en veux nullement à Dom Calmet de n’avoir fait que des livres. […] La superstition est le plus abominable fléau de la terre : c’est elle qui, de tout temps, a fait égorger tant de Juifs et tant de Chrétiens, c’est elle qui vous envoie au bûcher chez des peuples d’ailleurs estimables… Je pourrais disputer avec vous sur les sciences que vous attribuez aux anciens Juifs et vous montrer qu’ils n’en savaient pas plus que les Français du temps de Chilpéric ; je pourrais vous faire convenir que le jargon d’une petite province, mêlé de chaldéen, de phénicien et d’arabe, était une langue aussi indigente et aussi rude que notre ancien gaulois ; mais je vous fâcherais peut-être et vous me paraissez trop galant homme pour que je veuille vous déplaire.
les pauvres révolutionnaires dans les lettres, dans les arts, dans les sciences ! […] C’est en effet un causeur supérieur, par la science profonde qu’il possède de toutes les questions qu’il aborde, par le jugement original qu’il porte sur elles, par l’indépendance de son esprit à l’endroit de toutes les idées reçues, de tous les clichés acceptés, etc.
Synthèse du savoir d’un temps, mais projetant ainsi les hypothèses (ce sera l’idéalisme logique de cet art), hypothèses fécondes, car la science ne marche que par hypothèses. […] Mais alors, surtout en vers libres, il faut une science extrême du rythme, qui est l’âme de toute poésie.
Un homme de mérite, occupé de l’histoire comme d’une science, habitant dans le voisinage de Saint-Cyr, et à la source des meilleurs mémoires, M.
De jolies scènes domestiques, des intérieurs de famille, et la continuité aisée des caractères, attestent d’ailleurs cette portion de faculté dramatique, cette science de mise en scène et en dialogue dont Mme Guizot a fait preuve en bien d’autres ouvrages, dans ses Contes, dans l’Écolier, et jusque dans ses Lettres sur l’Éducation.
Nicole quel étoit le caractère d’esprit de Mme de Longueville ; il me dit qu’elle avoit l’esprit très-fin et très-délicat sur la connoissance des caractères des personnes, mais qu’il étoit très-petit, très-foible, et qu’elle étoit très-bornée sur les matières de science et de raisonnement, et sur toutes les choses spéculatives dans lesquelles il ne s’agissoit point de sujets de sentiment. — Par exemple, ajouta-t-il, je lui dis un jour que je pouvois parier et démontrer qu’il y avoit dans Paris au moins deux habitants qui avoient même nombre de cheveux, quoique je ne pusse pas marquer quels sont ces deux hommes.
C’est qu’il est plus aisé de rêver que de penser ; c’est que le vide a plus de vertiges que le plein ; c’est que Montesquieu était la science, et que Jean-Jacques était le délire.
Tout ce que la science peut donner, il l’avait ; le génie lui était à peu près refusé.
2 Marcelin Berthelot Ἔν τὸ πᾶν Un et tout ; c’est le symbole de la science sacrée des anciens, et c’est aussi l’expression du génie de Victor Hugo.
Deux choses alors remplissent le moment présent : la foi sans la science de la religion, sans l’intelligence de ses rapports avec la civilisation ; la critique, qui n’a pas d’idées générales, et n’est guère que l’impression vive d’un malaise actuel.
La sociologie tend bien aussi à masquer ces conflits, mais elle marche ainsi contre ses principes de science, chercheuse de vérité, et ne pourra peut-être pas créer les mêmes illusions que la métaphysique religieuse ou rationaliste.
Certes, il est impossible, en présence des merveilles que l’industrie a réalisées en si peu de temps, de ne pas admirer la puissance de la science et du génie humain.
Il ne suffit pas d’être rompu à la science et de se faire obéir ; il faut être artiste, et cette dispersion de la vie centrale, de l’expression générale dans toutes les parties ce l’édifice commun, ne se fait pas sans un sentiment profond de la vérité et de la passion, où l’âme éclate et rayonne. » En un mot, c’est le génie, et le génie dans ce qu’il a de plus spontané et de plus humain.
Le vieux Silène le prend et le balance comme une petite amphore, dans ses bras recourbés en anses ; il lui verse l’esprit du vin et la science infuse des vendanges.
“Il doit tout savoir, et plus encore, s’écrie le bon Banville, car sans une science profonde, solide et universelle, c’est en vain qu’il chercherait le mot propre et la justesse de l’expression !”
L’idéal est un œil que la science crève !
Il appartient à l’aliénisme historique, une science à créer et dont relèveraient la plupart des mauvais Césars. […] Seul il a le génie, la gloire et la science infuse. […] La science a étudié son œuvre, et elle n’y a vu que le phénomène d’un organisme éphémère, vaincu après une lutte de quelques années, par les réactions chimiques qui tendent à le désagréger et à le dissoudre. […] Elle a perdu jusqu’à son nom que la science lui conteste, en la mêlant avec la vie dont elle est l’indispensable aliment. […] Aux mots sanscrits que leur argot roule, parmi des vocables arrachés à tous les patois de la terre, la science a reconnu leur mystérieuse origine. — Tels ces coquillages rapportés de Bombay ou de Ceylan : l’oreille qui s’en approche y entend bruire l’écho de la mer des Indes. — Comment l’Inde immobile a-t-elle engendré cette tribu nomade ?
L’insensible baleine, exhalée des lèvres de l’immémoriale jeune fille, s’enfla en un vent de joie et de gloire, qui, chassant les crépuscules tristes des temps sans beauté, et les fanatismes mornes et les ignorances, charmant d’un parfum de bois sacré la sauvagerie forestière qu’empuantit la sueur des flagellations cénobitiques, faisait, par la fenêtre ouverte, sous les yeux des docteurs stupéfaits et ravis, se rebrousser le livre obscur de la science humaine jusqu’à ses premiers feuillets d’aurore, apportait la griserie de l’encens païen dans la froide nef des églises, jusqu’au seuil brut des cloîtres, balançait sur toute l’Italie les cloches de la catholique prière montant au ciel selon le rythme des théories phallophores qui montent vers les Parthénons ! […] Tout ce qui fut la pensée, la science, la poésie, l’art, va, dans la résurrection de la beauté, être encore. […] C’est, au contraire, d’un mystérieux instinct que dérive l’accentuation des syllabes ; les gens de science ou d’art n’y peuvent rien du tout ; il ne dépend pas du plus obstiné des grammairiens ou du plus impertinent des poètes, qu’une syllabe formée d’une consonne et d’un e muet devienne longue, ni que, dans le mot amour, par exemple, mour soit bref et a long. […] Tant d’humaine ingénuité et de céleste science déconcerte ! […] Ni la plus banale politique ni la plus obscure science ne le rebutaient.
Il est très rare que je ne dise pas : « La pièce aura un succès prolongé », ou : « La pièce n’ira pas loin. » Cela fait partie pour moi d’une petite science que j’appelle la psychologie du public, laquelle n’est pas obligatoire au critique, mais peut lui être utile, et, en tout cas, est amusante. […] Mais pour toute science, Je n’ai que les pleurs de mes yeux. […] Quand Stendhal disait en 1820 : « Si les choses que vous prenez dans l’histoire passent la science du commun des spectateurs, ils s’en étonnent, ils s’y arrêtent ; les moyens de l’art ne traversent plus l’esprit pour aller jusqu’à l’âme », il donnait, lui aussi, du d’Aubignac, en l’obscurcissant un peu, comme il convenait, pour être romantique. […] Un de ces sommaires serait : idées philosophiques de l’Encyclopédie ; un autre : idées générales de l’Encyclopédie relativement aux sciences, à leur classification et à leur progrès ; un autre serait : idées littéraires de l’Encyclopédie. […] Ils le sont du côté de la philosophie, de la science, de l’industrie et de la politique.
Archis et Daméta — accompagnés de leur vieil âne, qui est le philosophe de l’affaire et qui est parfaitement indifférent à la fontaine de Jouvence et qui ne se doute même pas, n’étant pas au courant de la science de 1906, qu’il est lui-même une fontaine de Jouvence sur quatre pattes — Archis et Daméta apprennent qu’ils sont auprès de la fontaine rajeunissante. […] L’idée du titre, c’est « le duel » entre la religion et la science. […] Elle a causé avec le médecin en chef qui a quarante ans, est médecin très dévoué à sa science à son art et à l’humanité, athée ardent, anticlérical forcené et, du reste, assez distingué de manières, quoique rude et dur. […] Le docteur vante la science qui guérit, et le prêtre la religion qui console et qui purifie. « Un exemple, dit le prêtre. […] Or : d’abord Soindres est un peu piteux, que ces femmes prient de sortir pour parler entre elles de leurs petites affaires ; Soindres, aussi, est un peu ridicule, qui, si peu aimable, apparaît maintenant comme adoré de tout le monde ; ensuite nous tenons le dénouement pour acquis ; et cette scène paraît surérogatoire, parce que la petite Motrelf ne nous a pas assez été présentée jusqu’à présent et que nous n’avons pas pu nous intéresser à ses petites histoires ; enfin et surtout, pour peu que nous nous appliquions aux aventures de cœur de Mlle Motreff, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous dire que, précisément, c’est elle qu’aurait bien dû épouser Soindres, elle, la fille sérieuse, tranquille, peu mondaine et éprise des choses de science ; et voilà que nous souhaitons presque que tout se casse, que tout se retourne et que Cécile se sacrifie à Motreff et que Motreff épouse Soindres.
Au Tournoi de Vauplassans succédèrent Saint-Cendre, M. de Clérambon, Blancador l’Avantageux, l’Illustre Florimond, et il ne s’en détourna que pour écrire L’Arbre de Science, où ce passionné du passé exprimait son profond dégoût pour le monde moderne. […] Il s’intéresse également à la morale et à la politique, aux sciences et aux littératures, aux oeuvres comme aux hommes.
) Barbarie par l’excès de l’individualisme et le délire de la science. […] Sciences futures. […] Et puis, en résumé, est-il bien nécessaire de tant analyser, et est-ce bien l’œuvre du poète de défendre à l’esprit de méconnaître les limites fixées par la science ? […] Voici deux belles pages pleine de science, de couleur et d’éloquence ; ce sont de véritables tableaux de maître. […] Le vieux Silène le prend et le balance comme une petite amphore dans ses bras courbés en anses ; il lui verse l’esprit du vin et la science infuse des vendanges.
Un comité, qui mêlait de beaux noms à la science et au monde officiel avait d’organisé là une fête dramatique. […] Quand ce n’est point la curiosité, ni la soif de la science qui mènent les pas parmi les débris de la gloire humaine, entre le Parthénon et l’Erechthéion, alors l’on voit dans son âme et l’on y puise la force de se griser de toute cette mort comme d’un élixir de vie… Maurice Barrès a senti vivement combien tout dans ce pays de l’Antique répugne au théâtral. […] Laurent Léon, chef d’orchestre de la Comédie-Française, qui sut adapter, pour la représentation » avec sa science éprouvée, la partition du Gluck. […] Il a la science avec la passion du beau, la fougue avec la juste mesure.
Les instinctifs, — c’est ainsi qu’il les appelle, — sans conscience du sentiment qui les mène, doivent commander une obéissance, qui n’est pas due à la science, à la connaissance, à l’étude, à la réflexion. […] » Quelqu’un fait la remarque que les Allemands contemporains qui ont toutes les sciences, manquent absolument de celle de l’humanité, qu’ils n’ont pas, à l’heure qu’il est, un roman, une pièce de théâtre. […] Il parle du besoin pour le travail de l’homme, de la science de la cuisine, de la séparation et de la division des aliments, sans quoi l’homme se nourrissant comme les animaux de viandes crues, sa digestion serait aussi longue que la leur, et il ne lui resterait pas de temps pour le travail.
Il a retrouvé l’heureuse brutalité des anciens, leur science du détail réaliste qui frappe l’imagination et fait surgir la scène devant les yeux : Comme on voit dans l’été, sur les herbes fauchées, Deux louves, remuant les feuilles desséchées, S’arrêter face à face et se montrer la dent ; La rage les excite au combat ; cependant Elles tournent en rond lentement, et s’attendent ; Leurs mufles amaigris l’un vers l’autre se tendent. […] J’étais courbé sur mes livres ; le toucher de sa main a fait frémir mes cheveux comme une plume légère. » Depuis que cette radieuse apparition a traversé le cabinet d’études où Lorenzo s’occupait paisiblement d’art et de science, le jeune étudiant a renoncé à son lâche repos. […] Elle ne se repentit pas du crime qu’elle avait commis contre l’amour en trompant le cœur novice et confiant où sa science perverse avait fait éclore la passion ; en y insinuant ce venin du soupçon dont il ne guérit jamais ; en jouant « avec tout ce qu’il y a de sacré sous le ciel, comme un voleur avec des dés pipés » ; et elle sourit du mal qu’elle avait fait.
Les Froissart, les Commynes étaient arrivés déjà à la science et à l’art avec des grâces restées simples.
Théologie, droit public, sciences, philosophie et philologie, morale, toutes ces branches sont admirablement représentées et portent des fruits comme disproportionnés à l’œil avec le peu d’apparence du tronc ; c’est un poirier nain qui est, à lui seul, tout un verger.
Rien n’est impossible à la science et à la patience de tels éditeurs ; ils vivent à Rome autant qu’à Paris ; M.
Ampère, qui voyage en ce moment dans je ne sais quel coin du monde, était un esprit et un caractère qui échappent, par leur perfection, au portrait ; il y avait en lui du saint Jean par la candeur et l’attachement, du jeune homme par la chaleur d’amitié, du vieillard par la sûreté, du savant par la science héritée de son père, du poète par l’imagination, du voyageur par la curiosité désintéressée de son esprit, du politique par la sévérité antique des opinions, de l’amant par l’enthousiasme, de l’ami par la constance, de l’enfant par le dévouement volontaire.
Il étudie chez l’abbé Dumont, au petit séminaire de Belley, au lycée impérial de Lyon, n’acquérant pas de lourde science, n’effeuillant pas aussi une de ses chères illusions.