. — À la promesse renouvelée, la Foi répond, des plus douces hauteurs, — comme sur les ailes de la blanche colombe, — descendant dans l’air, — toujours plus largement et plus totalement saisissant les cœurs humains, emplissant le monde et l’entière nature, ensuite regardant de nouveau vers l’éther céleste, comme doucement apaisée. […] C’est ce qu’elle eut à expier : donc elle renaquit, fille de Tchandala, à fin de connaître les tourments de l’amour vain d’espoir, mais aussi à fin de renoncer et d’être conduite à la pleine rédemption par l’entrée en la communion du Buddha. — Prakriti répond maintenant à la dernière question du Buddha par un joyeux Oui. […] Sachs le dit à Walther : « Kam Sommer, Herbst und Winterzeit », et autre part : « Der Lenz, der sang für sie. » Motifs 44, 48 et 53 (p. 15, 19, 20, 34, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 72, 74, 76, 77, 103, 104, 107, 108, 129, 130, 131, 134, 135, 252, 259, 294, 321, 332, 333, 348, 349, 350). — Sous la forme 53 il appartient à Walther : « Ich liebe ein Weib », et quand tout d’abord il supplie Eva de lui répondre.
» Les Érynnies ont le sommeil dur, elles ne répondent qu’en ronflant aux objurgations de la morte. — Hon ! […] À l’acquittement d’Oreste les Érynnies répondent par des cris de rage : — « Ah ! […] Aux exhortations répétées répond l’aboi monotone : par trois fois, et pour toute réplique, elles radotent leur strophe de malédiction : — « Moi !
On lui imputait à crime tout, jusqu’à sa bonne grâce envers les jeunes poètes qui lui offraient respectueusement leurs premières couronnes ; il est curieux de voir ce reproche reparaître toujours ; Pezay et Saint-Lambert le répètent au dix-huitième siècle : Pourquoi, Voltaire, à ces auteurs Qui t’adressent des vers flatteurs, Répondre, en toutes les missives, Par des louanges excessives ? […] Rien de plus réel que cette grandiose transmission de la nouvelle de la prise de Troie en une nuit par des fanaux allumés l’un après l’autre, et se répondant de montagne en montagne, du mont Ida au promontoire d’Hermès, du promontoire d’Hermès au mont Athos, du mont Athos au mont Macispe, du Macispe au Messapius, du mont Messapius, par-dessus le fleuve Asopus, au mont Cythéron, du mont Cythéron, par-dessus le marais Gprgopis, au mont Egiplanctus, du mont Égiplanctus au cap Saronique (plus tard Spiréum), du cap Saronique au mont Arachné, du mont Arachné à Argos. […] Loxias répondit : La poésie a deux oreilles.
Du reste, et c’est par là que je termine, j’ai déjà rapproché de Mirabeau l’auteur des Fleurs du mal, je le rapproche de Dante, et je réponds que le vieux Florentin reconnaîtrait plus d’une fois dans le poète français sa fougue, sa parole effrayante, ses images implacables et la sonorité de son vers d’airain. […] Tout le monde peint bien, dit l’un, tout le monde fait bien les vers, répond l’autre. […] Est-ce une raison pour retrancher de la poésie moderne tout un ordre de compositions qui a ses précédents, ses chefs-d’œuvre, j’allais dire ses classiques, et qui d’ailleurs répond si directement à une série de passions et de phénomènes ?
On répondra, peut-être, que, si la société, une fois formée, est, en effet, la cause prochaine des phénomènes sociaux, les causes qui en ont déterminé la formation sont de nature psychologique. […] Mais c’est répondre à la question par la question et expliquer le progrès par une tendance innée au progrès, véritable entité métaphysique dont rien, du reste, ne démontre l’existence ; car les espèces animales, même les plus élevées, ne sont aucunement travaillées par le besoin de progresser et, même parmi les sociétés humaines, il en est beaucoup qui se plaisent à rester indéfiniment stationnaires. […] Jusqu’à présent, nous avons trouvé deux séries de caractères qui répondent d’une manière éminente à cette condition ; c’est le nombre des unités sociales ou, comme nous avons dit aussi, le volume de la société, et le degré de concentration de la masse, ou ce que nous avons appelé la densité dynamique.
Il fait ses premiers prisonniers ; c’étaient quinze ou seize hommes et un capitaine qui, se trouvant coupés, se rendirent : « Et je les fis passer derrière les rangs avec un plaisir qui tenait de l’enfance. » L’affaire faite, il a perdu plus de la moitié de son bataillon, et ces débris victorieux continuent de rester encore exposés au canon fort mal à propos : « Il n’était venu en tête à personne de nous mettre à l’abri ; cependant tout était fini, et notre artillerie répondait fort mal à celle des Prussiens. […] Dans les entretiens qu’il eut avec Frédéric au camp de Neustadt (1770), la conversation étant venue à tomber sur la religion, le roi se mit à en parler librement et peu décemment, comme il faisait avec les La Mettrie et les d’Argens : « Je trouvai, dit le prince de Ligne, qu’il mettait un peu trop de prix à sa damnation et s’en vantait trop… C’était de mauvais goût au moins de se montrer ainsi… Je ne répondis plus toutes les fois qu’il en parla. » Avec Voltaire, autre souverain, chez qui il va faire un séjour à Ferney, et dont il nous rend la conversation, les gestes, les incongruités même dans tout leur déshabillé et leur pétulance, il a plus d’un propos sérieux : « Il aimait alors, dit-il de Voltaire, la Constitution anglaise.
Aussi, lorsqu’on 1677 M. de Luxembourg demanda que La Fare fût fait brigadier, et comme celui-ci représentait à Louvois que de plus jeunes que lui au service étaient déjà maréchaux de camp, Louvois répondit : « Vous avez raison, mais cela ne vous servira de rien. » Cette réponse brutale et sincère du ministre alors tout-puissant, qui me haïssait depuis longtemps, nous dit La Fare, et à qui je n’avais jamais voulu faire ma cour, jointe au méchant état de mes affaires, à ma paresse et à l’amour que j’avais pour une femme qui le méritait, tout cela me fit prendre le parti de me défaire de ma charge de sous-lieutenant des gendarmes de Monseigneur le Dauphin, que j’avais presque toujours commandés depuis la création de ma compagnie, et, je puis dire, avec honneur. […] [NdA] Homère, avant La Fare, a fait dire à Paris répondant à son frère Hector qui lui reprochait sa beauté : « Ne me reproche point les dons aimables de Vénus : les dons brillants des dieux ne sont jamais à rejeter, car ils ne les accordent que parce qu’ils le veulent bien, et nul ne se les donnerait à volonté. » (Iliade, III, 64.)
À la proposition de sa femme, Gilpin répond : « De toutes les femmes, je n’en admire qu’une seule, et celle-là c’est toi, ma chérie bien-aimée ; fais donc comme tu l’entends. […] Un jour qu’elle lui conseillait de faire des vers blancs, des vers sans rimes, ce qui est très conforme au génie de l’idiome breton, il répondit qu’il n’attendait pour cela qu’un sujet : « Un sujet !
Ce qu’il faut lui répondre quand il s’exprime avec une affirmation si absolue, c’est que, entre un fait si général et aussi commun à tous que le sol et le climatu, et un résultat aussi compliqué et aussi divers que la variété des espèces et des individus qui y vivent, il y a place pour quantité de causes et de forces plus particulières, plus immédiates, et tant qu’on ne les a pas saisies, on n’a rien expliqué. […] Si l’on peut espérer d’en venir un jour à classer les talents par familles et sous de certains noms génériques qui répondent à des qualités principales, combien, pour cela, ne faut-il pas auparavant en observer avec patience et sans esprit de système, en reconnaître au complet, un à un, exemplaire par exemplaire, en recueillir d’analogues et en décrire !
Mirabeau, d’un ton pressé et saccadé, répond des choses qui nous semblent assez sensées sur bien des points ; — sur Versailles : « Vous rougiriez, si vous connaissiez Versailles, du portrait que vous en faites ; tout ce qui est obligé d’y rester en pleure… Quelle idée d’aller chercher le séjour du vice et de la dégradation totale de tous sentiments, pour y paraître vertueux avec plus d’éclat ! […] Arouet. » Il répond aussi, plus délicatement qu’à lui n’appartient, sur la poésie que Vauvenargues n’aime guère et dont il méconnaît les ressources propres et le secret mécanisme, utile par sa contrainte même à la pensée, et provoquant par la rime à l’image.
Vous savez mieux que moi qu’il n’y a que les gens qui en usent de la sorte qui soient capables de servir un maître comme il faut. » — « Je ne comprends pas, lui répond Louvois noblement susceptible et délicat à sa manière, ce que veut dire la fin de votre lettre, par laquelle il semble que vous vous excusiez de me dire la vérité avec trop de franchise. […] Vauban indigné répond, et, à son tour, il réclame, il exigé stricte et rigoureuse justice.
En même temps qu’il savait les affaires et qu’il était en mesure de parler et de répondre sur toutes avec un à-propos et une pertinence suprême, il apportait dans ce haut emploi de président un tact, un talent particulier à manier les esprits, à ménager les amours-propres, à prévenir et à conjurer les conflits de toute espèce, et il obtenait par la douceur et par la persuasion ce qui eût semblé impossible à un autre. […] Les espérances ambitieuses du prélat durent se renouveler pourtant et s’irriter à chaque vacance des Sceaux ; il les convoitait encore de plus belle à la mort de Le Tellier, en 1685, et Saint-Simon, dans la revue qu’il fait à cette occasion des prétendants divers, a dit admirablement de lui45 : « Harlay, archevêque de Paris, né avec tous les talents du corps et de l’esprit, et, s’il n’avait eu que les derniers, le plus grand prélat de l’Église, devait s’être fait tout ce qu’il était ; mais de tels talents poussent toujours leur homme, et, quand les mœurs n’y répondent pas, ils ne font qu’aigrir l’ambition ; sa faveur et sa capacité le faisaient aspirer au ministère ; les affaires du Clergé, d’une part, et du roi, de l’autre, avec Rome, lui avaient donné des espérances ; il comptait que les Sceaux l’y porteraient et combleraient son autorité en attendant ; c’eût été un grand chancelier ; il ne pouvait être médiocre en rien, et cela même était redouté par le roi pour son cabinet, et encore plus par ses ministres. » Tout le portrait de l’homme est dans ces quelques lignes de Saint-Simon ; il y est en germe et ramassé comme tout l’arbre est dans le bourgeon trop plein qui crève de suc et de sève.
A ceux qui me reprochent de trop m’amuser au détail en de semblables sujets, je ne répondrai qu’en redoublant de soin pour laisser à ceux qui viendront après nous le plus de renseignements précis et le plus d’idées vivantes sur un passé déjà si enfui pour nous-mêmes et si lointain dans le souvenir. […] Quand on lui rappelait le temps passé, et qu’on lui demandait s’il ne regrettait pas l’emploi de sa fortune, il répondait en souriant et de l’air d’un chat qui vient de boire du lait : « Ah !
On demandait à Sieyès ce qu’il avait fait pendant la Terreur ; il répondit : « J’ai vécu. » Si l’on demande à Théophile Gautier ce qu’il a fait en 1848, il répond : « Je ne me suis porté nulle part. » C’était alors une singularité, même chez les gens de lettres.
En devenant le comte Herman, il a voulu ensevelir le duc Pompée ; il n’en a point parlé et a laissé ignorer à cette idéale jeune femme toute cette vie antérieure qu’il eût souhaité’ abolir ; c’est bon goût à lui de ne s’en être jamais vanté, et un jour qu’elle l’interroge là-dessus avec une curiosité bien naturelle et qu’elle lui reproche tendrement de lui cacher un secret, il répond avec élévation et bon sens : « Dans notre intérêt, je vous supplie de renoncer à une imprudente curiosité. […] Herman, en présence du baron Fritz, ce beau-frère entiché de sa noblesse et des vieux préjugés germaniques, maintient lui-même le rôle du noble moderne converti aux idées du siècle : il répond à l’accusation banale d’être un déserteur de sa caste et de n’avoir ni foi ni principes : « Croyez plutôt, dit-il en parlant des Biron, des Custine, des La Fayette, qu’il a fallu une foi bien ferme à ces déserteurs qui, dans la solitude de leur conscience, se sont voués à la haine de ceux qu’ils abandonnaient, à la méfiance de ceux qu’ils voulaient servir, sans autre espoir que la justice tardive de la postérité. » Mais ce commencement de discussion entre Herman et Fritz est arrêté à temps par un-geste d’Emma qui n’entend pas que ses deux adorateurs, comme elle dit, combattent sur ce terrain, et qui les rappelle à l’ordre.
L’Histoire de la Littérature anglaise est un livre qui se tient d’un bout à l’autre : il a été conçu, construit, exécuté d’ensemble ; les premiers et les derniers chapitres se répondent. […] Je tâcherai d’y répondre.
. : c’est à Rarère effrayé et qui vient de tracer de la situation un tableau très sombre, qu’il répond : Avant de m’expliquer sur ces grands intérêts, Je dois de ce récit adoucir quelques traits. […] Sur quoi Bussy-Rabutin lui répondait assez agréablement : « En amour il n’est pas vrai, mon Révérend Père, qu’on ne tutoie jamais sa maîtresse ; mais vous n’êtes pas obligé de savoir cela. » Ici c’est la femme qui aime, qui tutoie son ami, et elle n’est pas sa maîtresse.
La filiation des Touareg, certaine en gros et pour le corps de la nation, est d’ailleurs fort obscure et fort mêlée dans le détail ; ne les interrogez pas de trop près sur leur généalogie : un d’Hozier leur manque, et de l’aveu même des plus instruits d’entre eux : « Si tu nous demandes, disent-ils, de mieux caractériser les origines de chaque tribu et de distinguer les nobles des serfs, nous te répondrons que notre ensemble est mélangé et entrelacé comme le tissu d’une tente dans lequel entre le poil du chameau avec la laine du mouton : il faut être habile pour établir une distinction entre le poil et la laine. » Les Touâreg forment une confédération aristocratique. […] Les auteurs ne sont pas d’accord sur l’origine du privilège champenois ; mais à ceux qui plaisantaient sur la noblesse utérine, il fut répondu plus d’une fois : incerlus pater, mater vero certa.
Je n’oserais essayer de répondre à cette question par respect pour ces beaux génies22. […] » — « Je vous avoue, répond le discret et fin instituteur, que je n’ai pas un grand zèle pour ces vérités-là, et que je les sacrifie volontiers aux moindres commodités de la société. » Ayant à citer cet endroit d’un des Entretiens, M.
Un de ses oncles était lié avec Andrieux et lui montra ces premiers vers de Casimir : « Qu’il laisse les vers, répondit Andrieux, c’est un vilain métier : qu’il fasse son droit et devienne un bon avocat ! […] répondit le poëte étonné ; que vous dirai-je, monsieur ?
On dit qu’elle m’interrogea, que je lui répondis, qu’elle fut attendrie, qu’elle envoya d’urgence un ordre, non pas de faire grâce, mais de suspendre l’exécution jusqu’au retour de son mari et de ramener Hyeronimo comme meurtrier dans son cachot. […] Mais, pour répondre autant qu’il est en nous à la protection de la duchesse, voici, me dit-elle en me montrant du geste un hangar dans la cour, un lieu à la fois ouvert et renfermé le soir dans notre enceinte.
Il n’ouvre la bouche que pour répondre ; il tousse, il se mouche sous son chapeau, il crache presque sur soi, et il attend qu’il soit seul pour éternuer. » Ce visiteur honteux n’est pourtant point Phédon le pauvre, c’est Vernouilhet le failli, qui vient régler son compte avec le banquier. […] Vernouilhet affronte sa colère ; il répond par l’insulte à ses épigrammes.
Au reste, je ne voudrais pas répondre que Napoléon n’eût lui-même suggéré au peintre cette idée du cheval fougueux ; il aimait les genres tranchés, comme il disait ; il les aimait jusqu’au point de ne pas haïr le convenu. […] Kléber arrivait à ce moment d’Alexandrie, et, voyant ce vieillard tout tremblant qui baisait la main du général en chef, il lui demanda qui c’était : C’est le chef de la révolte, lui répondit Napoléon. — Eh quoi !
Sohrab insiste et trouve étonnant qu’entre tant de chefs, le vaillant Roustem, le premier de tous, ait manqué cette fois à l’appel ; il presse de questions le prisonnier, qui lutte de ruse, et qui s’obstine, sur ce point, à lui cacher la vérité : « Sans doute, réplique celui-ci, le héros sera allé dans le Zaboulistan, car c’est le temps des fêtes dans les jardins de roses. » À quoi Sohrab, sentant bouillonner son sang, répond : « Ne parle pas ainsi, car le front de Roustem se tourne toujours vers le combat. » Mais Sohrab a beau vouloir forcer le secret, la fatalité l’emporte : « Comment veux-tu gouverner ce monde que gouverne Dieu ? […] Mais le vieux chef, qui ne veut pas donner à ce jouvenceau trop d’orgueil, répond avec ruse qu’il n’est pas Roustem, et le cœur de Sohrab se resserre aussitôt ; le nuage qui venait de s’entrouvrir se referme, et la destinée se poursuit.
Geoffroy répondit, le 20 mars, par un article intitulé Mon retour et ma rentrée. Il avait reconnu Dussault sous le masque, mais il répondit mal ; au lieu de se disculper sur les articles essentiels, il s’exalta lui-même, il parla avec emphase de ses ennemis : Jusqu’ici, s’écriait-il, j’avais aisément repoussé les traits lancés du dehors ; mais, pour la première fois, j’ai eu affaire à des ennemis maîtres de la place, ils m’attaquaient dans l’intérieur même du journal, au sein de mes foyers ; ma propre maison était devenue leur arsenal et leur citadelle.
Elle n’avait ni le temps ni la volonté de s’en apercevoir ; et quand on lui disait que quelques personnes ne lui avaient pas rendu justice, elle répondait qu’elle voulait l’ignorer. […] On voit dans chacune de ses lettres combien elle se méfie de la sagesse du poète quand il est loin d’elle, abandonné sans conseil à toutes ses irritations, à ses premiers mouvements et à ses pétulances : « Croyez-moi, dit-elle à d’Argental, ne le laissez pas longtemps en Hollande ; il sera sage les premiers temps, mais souvenez-vous Qu’il est peu de vertus qui résistent sans cesse. » Si elle avait lu La Fontaine autant que Newton, elle citerait, pour le coup, ces vers charmants du bonhomme, qui vont si bien à Voltaire et à toute la race : Puis fiez-vous à rimeur qui répond D’un seul moment !
Après y avoir un peu rêvé, Fontenelle répondit : « Madame, plus j’y songe, et plus il me semble qu’il n’y a que M. le chancelier d’Aguesseauqui soit capable d’être le précepteur de monsieur votre fils. » Tel d’Aguesseau parut de bonne heure et presque dès la jeunesse. […] S’il écrit au même M. de Valincour au sujet du jeune Racine qui est à Fresnes, on voit quelle idée solennelle d’Aguesseau se forme volontiers d’un poète : Que dites-vous du jeune poète que nous avons ici depuis plus de quinze jours, et qui n’a jamais voulu lui prêter sa muse (à Mme la chancelière) pour vous répondre ?
Mais Primel a son amour-propre ; il ne répond pas d’abord. […] Laurent-Pichat s’est cru obligé, depuis, en vertu de ses principes politiques, de me rendre ce salut que je lui donnais au passage, et d’y répondre par des paroles d’offense et de dénigrement.
Chlewaski qui lui avait demandé ce que c’était que le livre des Voyages d’Anténor, Courier répond que c’est une sotte imitation d’Anacharsis, c’est-à-dire d’un ouvrage médiocrement écrit et médiocrement savant, soit dit entre nous : Je crois, ajoute-t-il, que tous les livres de ce genre, moitié histoire et moitié roman, où les mœurs modernes se trouvent mêlées avec les anciennes, font tort aux unes et aux autres, donnent de tout des idées fausses, et choquent également le goût et l’érudition. […] Il s’ensuivit des plaintes dans les journaux du lieu, des brochures ; l’orage grossit ; on se parlait de ce pâté à l’oreille, de Rome à Paris, dans ce grand silence, un moment pacifique, de l’Empire ; et Courier jugea à propos de répondre par une Lettre publique (1810) adressée à M.
Au xviiie siècle, dans chaque maison riche, il y avait l’abbé, personnage accessoire et pourtant comme indispensable, commode au maître, à la maîtresse de la maison, répondant aux questions des enfants et des mères, ayant l’œil sur le précepteur, instruit, actif, familier, assidu, amusant, un meuble nécessaire à la campagne. […] » — « L’un ou l’autre, tout ce qu’on voudra, répondait le masque, pourvu que cela me rapporte 30 000 livres de rentes. » M. de Choiseul fut irrité et voulut rechercher l’auteur.
La réponse de saint François de Sales est admirable de sagesse et de prudence : « Vous requérez de moi, répond-il à cette dame, une chose également difficile et inutile » ; et il montre en quoi la solution est difficile, non pas tant en soi et pour les esprits simples qui la cherchent par le chemin de la charité, mais parce qu’en cet âge qui abonde « en cervelles chaudes, aiguës et contentieuses », il est malaisé de dire une chose qui n’offense pas ceux qui, « faisant les bons valets soit du pape, soit des princes, ne veulent jamais qu’on s’arrête hors des extrémités ». […] Il était plus dans son élément le jour où il eut à répondre à un abbé de ses amis qui lui avait adressé cette question : « Votre cœur n’aimera-t-il pas le mien toujours et en toutes saisons ?
Que ceux qui pourroient songer à me répondre avant que d’avoir pensé si j’ai tort, fassent attention et même refléxion sur ce passage. […] Ceux qui vantent si fort les lumieres que l’esprit philosophique a répanduës sur notre siecle, répondront peut-être, qu’ils n’entendent par notre siecle qu’eux et leurs amis, et qu’il faut regarder comme des gens qui ne sont point philosophes, comme des anciens, ceux qui ne sont pas encore de leur sentiment en toutes choses.
C’est que la vie, telle que l’ont conçue les hommes de tous les temps, ne consiste pas simplement à établir exactement le budget de l’organisme individuel ou social, à répondre, avec le moins de frais possible, aux excitations venues du dehors, à bien proportionner les dépenses aux réparations. […] La société y était présentée comme un système d’organes et de fonctions qui tend à se maintenir contre les causes de destruction qui l’assaillent du dehors, comme un corps vivant dont toute la vie consiste à répondre d’une manière appropriée aux excitations venues du milieu externe.
ils voguent gaiement à l’avenir inconnu, répondant par des calembours aux bourrasques du destin ; si l’un d’entre eux vient à faiblir et pleure, les autres lui montrent du doigt — à travers la brume — la maison Hachette…, l’Académie royale de musique… ou le palais de l’Exposition… Et, dans le lointain, le dôme de l’Institut, visible à peine, apparaît par intervalles. […] Relisez Grandeur et décadence d’une serinette ; évoquez du milieu des trivialités et des enfantillages réalistes de Monsieur de Boisdhyver ces apparitions si pures et si délicates : l’abbé Cyprien, Suzanne, madame Lepelletier, Mgr de Baveux… puis répondez-moi. — Et quel artiste, quel critique, quel écrivain que l’auteur des Sensations de Josquin !
Le konkoma malinké est, lui aussi, une variété des ouokolo (ou nyama) bambara et, à la barbe près, il répond au signalement qui vient d’être donné du gottéré. […] — Je n’en ai pas, ai-je répondu — Mets des cailloux dans ta chéchia » Je l’ai fait et après quelques tours de passe-passe il me l’a rendue pleine de kolas.
… Question à laquelle répondront fort péremptoirement toutes ces Lettres ! […] L’Église catholique, en donnant un successeur à Pie IX, a suffisamment répondu.
Seulement, pas plus que Rousseau (et protestant, au fond, comme lui), il ne peut embarrasser que des protestants en leur demandant un miracle que, seuls, nous autres catholiques, nous serions en mesure de fournir… Quand on y regarde à présent, on trouve que les catholiques ont été bien bons de répondre à l’auteur de la Vie de Jésus, et de l’accabler sous des polémiques qui lui ont fait cette scandaleuse renommée, disproportionnée même avec le crime de son livre. […] Tout ce qui avait plume lui répondit… ou l’exalta.
Au milieu même de nos vicissitudes politiques, nous l’avons vue se transformer et s’assouplir de façon à garder toujours sa place et son rôle, soit pour répondre à nos anxiétés, soit pour nous en distraire. […] À quoi elle répond, dans un français que le faubourg Saint-Germain n’avait pas prévu : « Grand Dieu ! […] Il est bien rare que, dans ses ouvrages, la fin réponde au milieu, et les derniers chapitres aux premières pages. […] Quoi qu’il en soit, tout le prologue de Modeste Mignon est plein de cette anxiété vague, de cet intérêt inquiétant, qui répond parfaitement à la poétique du genre. […] répond l’auteur, il faut que je sois tombé bien bas dans votre estime, puisque vous me croyez capable d’une pareille saleté !
On répondit qu’Ellénore était une Mme Lindsay, « la dernière des Ninon », ainsi que l’a appelée Chateaubriand, et qui avait été l’amie, la maîtresse d’un des hommes de la société vers le temps du Consulat, de Christian de Lamoignon.
Mais un bon Génie, un Amschaspand, aurait de quoi répondre : « A travers ce manque de goût et ces torrents d’invectives, il y a des restes de candeur, une sincérité incontestable bien que si muable en sa rapidité ; l’amour de l’humanité, de ce que l’auteur croit tel, y compense à ses yeux la haine pour quelques individus ; la fibre humaine vibre en certains endroits sous une touche dont très-peu sont capables.
L'abbé Cœur doit, dit-on, répondre dans sa chaire de Sorbonne et louer Loyola.
Cependant tant d’efforts avaient été couronné » de résultats ; les succès de la campagne de septembre avaient répondu aux décrets vigoureux d’août, et, les périls s’éloignant, on commençait à sentir La tyrannie intérieure.
l’œuvre reste, si elle doit rester ; rien de grand ne se perd dans la mémoire des hommes. » On m’a souvent opposé ce genre de raisons sévères, et ce que je viens de dire y répond en partie.
Mais elle s’en est supérieurement tirée, et nous a répondu franchement que les prédicateurs devaient prêcher la morale et point le dogme ; que l’esclavage avilissait l’homme jusqu’à s’en faire aimer ; que Louis XIV devait plus aux grands génies de son temps que Racine et Pascal ne devaient à Louis XIV, et que, d’ailleurs, Bonaparte était fils de la liberté, et qu’il avait tué sa mère.
répondit Jouveroy, je ne me plais qu’avec les gens qui s’embêtent. » La Bruyère dit en parlant de certains financiers : « De telles gens ne sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être des hommes : ils ont de l’argent. » Je dirais volontiers des pareils de Servaise : « Ils ne sont ni chrétiens, ni citoyens, ni amis, ni parents, ni peut-être des hommes : ce sont des littérateurs chacun d’une religion littéraire distincte à laquelle il est seul à croire, et qu’il est seul à comprendre quand il la comprend ».
« — Non pas un roi, mais un empereur, répondit le vieillard.
Les comédiens se virent à leur tour exposés aux railleries des vendangeurs ; mais, aguerris à cet exercice, ils commencèrent à répondre et à renvoyer saillies pour saillies.
S’il est facile de les poser, il est difficile d’y répondre.
On lui reprochait de faire déborder le vase de la Loi en y mettant trop de préceptes : « Dans un tonneau plein de noix, répondit-il, on peut encore verser plusieurs mesures d’huile de sésame. » Que c’est bien dit !
Madame Scarron lui répond dans des termes où l’on reconnaît plutôt la crainte d’être soupçonnée d’avoir trop les bonnes grâces du roi que l’effusion de la reconnaissance qu’elle ressentait sûrement.
Il ne vit qu’en tremblant son ami Démosthène se mettre en état de répondre.
On tâchoit, par tous ces honneurs, de répondre à la haute idée que, de son vivant, on avoit conçue de lui.
Le pensionnaire se présente de la meilleur grace du monde, embrasse Rousseau, & répond, d’une manière vive & spirituelle, à toutes les questions qu’on lui fait.
Qu’y a-t-il d’étonnant qu’une idole de bois ne réponde pas à nos vœux, et que, renfermant de l’or, l’or paraisse quand vous brisez la statue ?
Je réponds que Moliere et ses imitateurs n’ont pas mis sur la scene la quatriéme partie des caracteres propres à faire le sujet d’une comedie.
» On répondit : « Parce qu’il l’aurait trouvé bon et que trouver bon un ouvrage l’aurait tellement désorienté qu’il en aurait fait une maladie ».
Excepté Scribe, qui a répondu : Non !
La plaisanterie, la commode plaisanterie, qui ne répond à rien et qui rit, domina l’univers.
Dans ce monde chrétien qui l’avait dompté, une possession d’État avait été, bien avant Rousseau, octroyée à l’individualisme ; et c’est un autre homme que Rousseau, c’était Descartes, qui avait fait le coup, lorsqu’il avait mis dans sa philosophie le Cogito, ergo sum : « Je pense, donc je suis », dont il répondra devant Dieu !
Auguste Nicolas, effrayé de l’influence d’un nom imposant, même sur les esprits les plus fermes, s’est cru le devoir de répondre à Guizot, et sa réponse, qui s’est grossie de toutes les alluvions d’une donnée féconde et d’un esprit naturellement fertilisant, a été la démonstration de l’impossibilité radicale, absolue, pour le catholicisme, de cette coalition à laquelle il est invité.
« Je puis, leur dit-il, en un moment, faire vingt hommes plus grands que vous ; Dieu seul peut faire un homme tel que le Titien. » Voilà ce que Perrault avait répondu d’avance à ses censeurs.
Nous avons déjà répondu à ce doute, au sujet d’Athènes, qu’il nommait « la brillante et courageuse Athènes, le boulevard de la Grèce ».
À un réformé hollandais qui voulait le convertir, Descartes répondit qu’il s’en tenait à la religion de son roi et de sa nourrice. […] Je leur répondis, qu’ils le pouvaient faire, et que je me contentais d’avoir écrit ce que j’avais écrit. […] Gazier répond très bien notamment à une objection de M. […] » — « Non, répondit Taine. […] Goethe répond courtoisement que ces remarques sont du plus haut intérêt : après quoi, il n’en tient aucun compte.
« Réponds ; qu’as-tu fait ? […] Un seigneur n’eut pas honte de lui reprocher sa lenteur à finir une paraphrase des psaumes qu’il lui avait promise ; et Camoëns lui répondit avec douceur que, détourné de la poésie par l’indigence, il ne songeait qu’à trouver le moyen d’acheter un peu de charbon qui lui manquait. […] Ces vers n’ont pas l’élégance du texte, auquel répond mieux l’autre version : « La veillait Euryale, enfant plein de valeur, « Le charmant Euryale en sa première fleur ! […] Le premier lui fait répondre : « Eh bien ! […] répondez !
C’est pour répondre à cette question qu’a été écrit le livre qu’on va lire. […] Son interlocuteur répond, mais mollement ; et Marsay, évidemment, a l’avantage : Marsay, c’est l’expérience, la froide raison, c’est le sage mûri par la vie. […] — De quel droit, répond la prêtresse ? […] Morale facile, peut-on répondre d’abord. […] répond Antony… Pas un de ceux qui les ont faites ne peut se vanter de m’avoir épargné une peine ou rendu un service.
— Il est possible, répondrait Nietzsche, la volonté de puissance, elle aussi, a ses erreurs. […] Par la conscience, sans doute ; et nous voilà au rouet. » — Je vous répondrai : « Mais certainement ! […] On est fondé à lui répondre comme au renard qui a la queue coupée : « Retournez-vous, de grâce, et l’on vous répondra. « Pour conseiller le désintéressement il faudrait être désintéressé soi-même. […] Il a dû se le demander et aussitôt se répondre qu’il n’était certainement ni l’un ni l’autre. […] Il a répondu : Eh bien !
… Ecoutez le de Ryons de l’Ami des femmes répondre à Jane de Simmerose. […] Mme Leverdet a répondu à ses théories : « Tout cela parce qu’une femme vous aura trompé pour un homme inférieur à vous ! […] Ce n’est point ici le lieu de répondre à cette première question. […] André Chénier répondait par son conseil célèbre : Sur des penseurs nouveaux faisons des vers antiques. […] M. de Goncourt répond en nous promenant, à la suite de la Faust in, parmi les contrastes des milieux que l’actrice doit traverser.
Cette définition répond en effet à un groupe nombreux d’expériences que l’on pratique en physiologie et qui pourraient s’appeler expériences par destruction. […] L’observateur et l’expérimentateur répondraient donc à des phases différentes de la recherche expérimentale. […] De même que si l’on voulait répondre à cette question : Pourquoi l’hydrogène, en se combinant à l’oxygène, forme-t-il de l’eau ? […] De même, les circonstances variées qui produisent une même maladie doivent répondre toutes à une action pathogénique, unique et déterminée. […] 3º Conditions organiques. — Les conditions organiques sont celles qui répondent à l’évolution ou aux modifications des propriétés vitales des éléments organiques.
Lemaître répondrait en souriant que ce serait attacher là bien de l’importance à un livre. […] — Des vrais, répondit le poète, ceux d’Avignon ! […] Barrès (ce sont les hasards de la guerre), mais qui répond à des exigences élevées de l’esprit catholique. […] Le député répondit, avec une dignité condescendante : « Le fameux Loustalot, c’est moi ! […] » Plusieurs répondirent.
La pensée s’y cherche, ou bien les mots répondent de travers à la pensée. […] On pourrait se poser la même question et répondre de même pour tous les autres personnages de M. de Bonnières. […] — Monsieur, me répondit-il, je pense qu’on les a nommés ainsi, parce que le monde, qui lit peu, ne les lit pas du tout. […] Une quiétude menteuse de riches bois suspend alentour quelque extraordinaire état d’illusion, que ne réponds-tu ? […] M. de Lamothe eut à répondre autrefois de ces imitations un peu bien directes.
À cette réflexion, le jeune envoyé répondit qu’il inclinait pour l’affirmative Séverine — et il en parlait avec quelle déférence combien justifiée ! […] » le père d’intervenir disant : « Comment voulez-vous donc qu’il vous réponde ? […] On y vendait aussi des nez et je m’en achetai un beau pour remplacer le mien par trop kalmouck… Je n’avais plus de perception du réel et ne répondais plus quand on me parlait. […] Je réponds qu’il faut attendre encore avant de juger ce cas très sérieux et très curieux d’un homme jeune, riche, porteur d’un grand nom, se livrant, cette fois, à la critique ouverte et franche. […] Je répondis dès que je fus descendu : Exuse me, I have got plenty of dust (Excusez-moi, je suis couvert de poussière).
Le cerveau parle aux doigts qui lui répondent. […] Et il n’y a rien à répondre. […] — La lumière ne fait jamais de mal », répondit-il. […] » A rien, ou du moins à presque rien, répond M. […] » Répondons à cet écrivain pieux et inquiet qu’il a parfaitement raison.
Faguet aurait pu répondre : « Je n’abandonne nullement mes idées. […] et qui répond : Je travaille pour Bibi. […] L’objection faite, le prédicateur y répond. […] M. l’abbé Lenfant a d’abord répondu à des objections qu’on lui avait adressées par lettres. […] Puis il a lui-même posé les objections auxquelles répondait à son tour M. l’abbé de Gibergues.
» répondit-il « il y a cinquante pauvres ouvriers qui n’ont que leur journée pour vivre. […] Il peut répondre : « J’ai été de bonne foi. » Et Kant l’était certainement. […] Le besoin suscite le travail, mais nous pouvons ne pas répondre à cet appel du besoin, ou n’y répondre que dans la mesure où nous décidons de le faire. […] À cette question, ils ne répondent pas. […] On lui répond : “Vois-tu, c… c’est comme cela que nous”, et on le cloue au sol.
À cette question tant de fois posée depuis une dizaine d’années, les échos répondent encore : la Littérature est morte ! […] Les yeux attentifs les aperçoivent sous forme de problèmes auxquels il est nécessaire de répondre avant que d’aller plus loin. […] Le sphinx Mort dévore ceux qui n’y répondent pas. […] On pourrait craindre que, dépossédée des espoirs consolateurs d’une vie future réparatrice de tant d’injustices d’ici-bas, la créature, devant son destin fatal, ne soit prise d’un immense désespoir et se demandant à quoi bon vivre, y réponde par le suicide qu’est l’application de cette devise : la vie courte et bonne. […] Nous répondons non, trois fois non.
Le traité de Verdun, qui rompt cette unité, coupe l’empire franc du nord au sud en trois bandes, dont l’une, la part de Charles ou Carolingie, répond si peu à ce que nous appelons la France, que la Flandre entière et la Catalogne en font partie, tandis que vers l’est elle a pour limites la Saône et les Cévennes. […] C’est exactement ce que j’aurais répondu, s’il m’avait demandé mes impressions de Seine-et-Marne. […] Va-t-elle se remettre sur la pente d’affaiblissement national et de matérialisme politique où elle était engagée avant la guerre de 1870, ou bien va-t-elle réagir énergiquement contre la conquête étrangère, répondre à l’aiguillon qui l’a piquée au vif, et, comme l’Allemagne de 1807, prendre dans sa défaite le point de départ d’une ère de rénovation ? […] Si la Prusse n’avait pas exigé de cessions territoriales, je n’hésiterais pas à répondre que le mouvement industriel, économique, socialiste, eut repris son cours ; les pertes d’argent eussent été réparées au bout de quelques années ; le sentiment de la gloire militaire et de la vanité nationale se fût perdu de plus en plus. […] Nous manquons d’éléments Pour y répondre avec précision.
Maintenant nous pouvons répondre à la question posée au commencement de cette étude : d’où le succès permanent de ce livre dans une époque que Bossuet même, ce demi-dieu de la langue française, laisse indifférente ? […] Rivarol aurait pu répondre comme Casanova, auquel on disputait son titre de Seingalt : « L’alphabet est à tout le monde » Il se contenta de sourire aux affronts, en beau joueur d’esprit qu’il est demeuré jusqu’à la fin. […] Il fallait cette sorte de style et cette sorte de composition pour répondre à la sorte d’Idéal qu’ils ont conçu. […] Les poètes du Parnasse, à cette question, peuvent répondre qu’ils l’ont adorée, elle, l’inaccessible, la céleste, de toute la ferveur dont ils étaient capables. […] Telle est la question à laquelle doivent répondre ceux qui s’intéressent à l’avenir de notre art dramatique français.
. — Mais on n’a pas tenu compte, répond M. […] Pour répondre à cette question, il faut d’abord distinguer entre les sensations dites affectives et les sensations représentatives. […] Or, celle cause est extensive et par conséquent mesurable : une expérience de tous les instants, qui a commencé avec les premières lueurs de la conscience et qui se poursuit pendant notre existence entière, nous montre une nuance déterminée de la sensation répondant à une valeur déterminée de l’excitation. […] Et il ne sert à rien de répondre, comme font souvent les adversaires de la psychophysique, que toute mesure implique superposition, et qu’il n’y a pas lieu de chercher un rapport numérique entre des intensités, qui ne sont pas choses superposables.
Que la route soit longue ou brève, qu’on aime, qu’on chasse ou qu’on écrive, celui qui reste en arrière a tort, et celui-là a raison qui arrive. » — Pouvait-on répondre plus spirituellement et plus victorieusement à une accusation de plagiat ? […] Dans chaque cas, il importe de voir comment ces emprunts ont été remaniés, combinés, et s’ils répondent à la vision personnelle de l’auteur. […] Ce que je reproche à D’Annunzio, ce ne sont pas ces emprunts comme tels (ils répondent fort bien à son tempérament lyrique), mais c’est la façon dont il en a encombré un récit de caractère tout différent. […] Ibsen fournirait aussi une confirmation aux idées que j’ai développées sur l’évolution des genres ; je garde cet exemple, et bien d’autres encore, pour répondre, plus tard, aux sceptiques.
si j’en crois ce sourire maternel, il me répond : Oui ! […] Cowper, après de grandes perplexités, se détermina pour la place qui répond à celle de secrétaire archiviste, moins lucrative, mais où il jugeait qu’il n’aurait point à se produire en personne.
Je suis très bien recommandé en ce pays-là et on m’y attend avec assez de bonté ; mais je ne puis pas vous répondre que je fasse le voyage. […] Mlle Quinault lui avait écrit à ce sujet ; il lui répondait par une des plus jolies lettres du nouveau recueil ; il lui disait : Vous êtes toute propre à faire des miracles ; j’en ai grand besoin.
On a cité sa réponse aux magistrats d’une ville, qui lui présentaient les clefs d’argent, en lui disant humblement que M. de Turenne, dans une circonstance pareille, les leur avait rendues : « Messieurs, leur répondit gravement le maréchal, M. de Turenne est un homme inimitable » ; et il prit les clefs. — Il eût désiré parfois plus de résistance et de rencontrer une sérieuse action de guerre, afin de pouvoir rétablir dans ses troupes un peu de discipline ; car lui-même ne parvenait plus à être obéi. […] Le roi rêva un moment et lui répondit : « On ne croira jamais que, sans m’en avoir demandé permission, vous parliez de ce qui s’est passé entre vous et moi.
» — « Par votre libéralité » ; répondit le valet, afin que toute la maison, petits et grands, fût informée que notre casuiste envoie ses gens au spectacle, contre lesquels M. de Meaux a écrit. […] Ennuyé de perdre là mon temps à voir faire des grimaces, je profitai du moment qu’il regarda de mon côté, qui était celui de la porte : je m’avançai, lui mis le livre en main en lui faisant un court compliment ; à quoi, sans me dire un seul petit mot de M. de Meaux, il me répondit par cette dureté : « Vous m’avez bien pressé », o pour me reprocher mes paroles de ma précédente visite, où certainement je n’avais pas tort de lui avoir dit que les imprimeurs pressaient, parce que le livre était demandé et attendu avec impatience par le public… Je me retirai sans répliquer, bien résolu de ne paraître jamais, si je puis, à ce spectacle.
Serré de près dans ses retranchements, Vauvenargues répond et ne peut dissimuler quelques-unes des idées que nous lui savons sur et contre la littérature : Je n’ignore pas les avantages que donnent les bons commerces ; je les ai toujours fort souhaités, et je ne m’en cache point ; mais j’accorde moins que vous aux gens de lettres : je ne juge que sur leurs ouvrages, car j’avoue que je n’en connais point ; mais je vous dirai franchement, qu’ôtez quelques grands génies et quelques hommes originaux dont je respecte les noms, le reste ne m’impose pas. […] Il faut entendre de quel ton, et voir avec quelle noblesse de geste il le dit : J’en ai écrit à ma mère comme je le pensais ; elle m’a répondu que j’étais trop ardent, et je lui ai dit qu’elle était trop sage.
Et La Harpe écrivait de La Beaumelle, vers 1774 : « Je l’ai entendu, il y a deux ans, avouer lui-même que son procédé était inexcusable, et qu’il avait eu les premiers torts avec M. de Voltaire. » — Voltaire outré répondit (1753) par son Supplément au Siècle de Louis XIV, ou réfutation des notes critiques qu’avait données La Beaumelle ; il lui prêta même et lui imputa, par une de ces confusions volontaires dont il ne se faisait pas faute, des notes qui n’étaient pas de lui, mais d’un continuateur, et la guerre à mort fut engagée. […] Au reste, je ne vous réponds de rien : Maupertuis est en effet un honnête homme ; mais il se grippe quelquefois. » (Lettre à l’abbé Le Blanc, du 23 juin 1750