Gloire au sentiment, qui est la porte d’or de la plus idéale connaissance !
Un court fragment, que tous les traducteurs ont négligé, confirme ce souvenir et semble le salut d’entrée du génie venant frapper à la porte du temple et offrir son aide, pour la défense de la patrie commune.
Lorsque, aujourd’hui, on porte la main sur ces antiques puissances qui crouleront tout à l’heure, si nous les sentons vaciller et trembler, c’est surtout parce qu’elles furent ébranlées jadis jusque dans leurs fondements sous la catapulte de son rire. […] Et Lorenzaccio porte à son toquet noir l’aigrette-éclair du génie ! […] D’ailleurs, Sainte-Beuve ajoute : « La critique elle-même est un peu aux ordres du public et ne saurait appeler sur les poètes une curiosité, ni forcer une attention qui se porte ailleurs. » La critique est aux ordres du public ! […] nul ne saurait douter que ce poète — ce grand poète — porte en lui la nature, l’histoire, les religions, le rêve, toutes les chimères aux grandes ailes ; les flamboiements des gloires humaines avec ceux des splendeurs célestes ont émerveillé ses yeux, y sont entrés, s’y sont faits son regard ; et ce qu’il a dans l’âme et dans les yeux, il aurait pu le répandre en de longs poèmes. […] Il est impossible, désormais, de mourir jeune, tant les âmes en des corps récents sont vieilles déjà d’antérieures existences innombrables ; même dans un tout petit cercueil, ce que l’on porte en terre c’est l’éphémère enveloppe d’un immémorial esprit.
De quel droit cet homme vient-il saccager les entrailles de notre âme, ébranler ces temples intérieurs que chacun porte en soi ? […] Aux portes du xxe siècle, ils réclament de la beauté et du génie ; ils désirent vivre simplement avec harmonie et selon la justice.
Vous mort, vous n’aurez pas de successeurs et la porte se refermera sur vous. » La littérature a fait son profit de cette mise en demeure. […] Or, voilà où porte l’erreur de l’auteur, il oublie, un peu vite, que Nana a été conçue et engendrée par Coupeau et Gervaise quand ceux-ci avaient, tous deux, une conduite irréprochable.
Nous ne sentons pas le courant qui nous entraîne, parce qu’il entraîne avec nous tout ce qui nous entoure, de même que nous ne sentons pas la vitesse avec laquelle nous roulons dans l’espace sur le petit astre qui nous porte. […] Permettez-moi de relever une légère inexactitude : ce n’est pas cette année, c’est l’année dernière, que j’ai fait suivre de réflexions personnelles le règlement du concours de poésie qui porte mon nom, mais dont la Société des gens de lettres m’a fait l’honneur d’accepter la gestion littéraire (comportant, bien entendu, l’entière indépendance de ses jugements).
. — Comment se porte mon petit ami ? […] Non content de faire bâtir un atelier, d’y accrocher des toiles, le peintre a lancé un manifeste, et sur sa porte il a écrit : le réalisme. […] Or, veut-on savoir ce qu’il pourrait bien y avoir au bout de ce collectionnage officiel, s’il est fait carrément et s’il porte ses fruits ?
Ainsi Ammien Marcellin m’a fourni la forme exacte d’une porte, le poëme de Corippus (la Johannide), beaucoup de détails sur les peuplades africaines etc., etc.
À peine fut-il entré, que Gavarni courut à la porte, la referma, et lui dit de son air malin : « Ah !
En changeant peu à peu d’horizon, Sismondi porte, dans ses vues dernières, sa parfaite bonne foi, son bon sens, cette cordialité qui élève et qui touche.
Je les vois se dresser en foule, frapper à la porte du Dictionnaire de l’usage et vouloir en forcer l’entrée.
L’idée morale n’entre plus dans le jugement qu’on porte sur eux, ni dans le rôle qu’on leur assigne.
Nogent Saint-Laurens, dans son troisième rapport supplémentaire, a bien voulu laisser une porte entr’ouverte et faire entrevoir que plus tard, — peut-être, — il ne serait pas impossible d’obtenir quelque réduction nouvelle pour les droits de timbre et les droits postaux : ce serait un article à insérer dans une loi future de finance.
J’y fis ce jour-là même une attention particulière, et, sur le pilastre, je vis pour ornement un bouclier, suspendu à une chaîne mince que le sculpteur avait attachée à un petit mufle de lion, comme on voit à des marteaux de porte ou à des robinets de fontaine ». — Sensations perverties, conceptions délirantes, ce seraient là pour un médecin des symptômes d’aliénation mentale ; et nous ne sommes encore qu’aux premiers mois de 1789 Dans des têtes si excitables et tellement surexcitées, la magie souveraine des mots va créer des fantômes, les uns hideux, l’aristocrate et le tyran, les autres adorables, l’ami du peuple et le patriote incorruptible, figures démesurées et forgées par le rêve, mais qui prendront la place des figures réelles et que l’halluciné va combler de ses hommages ou poursuivre de ses fureurs.
. — La défaillance porte quelquefois sur une période de la vie antérieure.
En effet, à de certains moments, pendant une demi-seconde, on croit voir des objets réels ; je l’éprouvais tout à l’heure, et les artistes, les écrivains, tous ceux qui ont la mémoire exacte et lucide, savent bien qu’il en est ainsi ; une personne nerveuse, qui a subi une opération chirurgicale ou quelque accident tragique, porte le même témoignage18 ; l’acuité du souvenir est telle que parfois elle pâlit et jette des cris.
Plus l’action sera extraordinaire, et plus il devra en réduire les causes et les ressorts au jeu régulier de passions universelles, selon le train ordinaire des choses, à la nature enfin que tout le inonde porte en soi et dans son expérience.
Il est d’ordre humain, et porte en lui-même assez de « nécessité » pour que nous soyons tranquilles sur la solution finale.
Le lendemain de sa naissance, il hume à chacun de ses repas le lait de quatre mille six cents vaches ; on lui donne sa bouillie dans une auge, qu’il rompt de ses premières dents : devenu grand, ce géant immense entre par les mêmes portes que son compagnon Panurge qui est de petite taille.
Cette œuvre en porte l’empreinte ; elle est le fruit d’une lutte de principes qui se contredisent.
Mlle Litvinne porte à merveille la cuirasse brillante et le casque ailé de la Walkyrie.
D’abord il l’a proclamée une science d’observation ; il a découvert que nos sensations ne correspondent pas à des qualités externes, qu’elles ne sont que des modifications du sujet sentant ; découverte que Descartes a adoptée ou faite lui-même, dans ses Méditations ; enfin il a écrit sur l’association des idées un chapitre « magistral », mais « sans voir combien cette loi porte loin. » Locke est le fondateur de la psychologie moderne : il a compris la nécessité d’une critique, d’une détermination des limites de l’esprit humain.
Immobile, éperdu, il contemple l’apparition merveilleuse, et quand Salammbô s’éveille, quand l’horreur succède chez la mystique vierge au premier éblouissement que lui a causé le voile divin, quand elle repousse Mâtho, quand elle appelle au secours, quand les esclaves accourent armés de leurs casse-tête, Mâtho, accompagné de Spendius, s’élance de nouveau par la ville, et au milieu d’une population folle de rage, à travers les imprécations impuissantes et les flèches mal lancées, il arrive triomphant aux portes des remparts, car le voile de Tanit le protège.
Isabey la figure en pied d’un enfant qui porte dans ses deux mains un énorme paquet de roses.
Par exemple : La nature, en nous accablant de tant de misère et en nous donnant un attachement invincible pour la vie, semble en avoir agi avec l’homme comme un incendiaire qui mettrait le feu à notre maison, après avoir posé des sentinelles à notre porte.
Ce sont en effet les fibres qui établissent des relations entre les diverses cellules ; or, l’intelligence porte surtout sur des relations : elle doit avoir pour principal organe ces fibres, ces canaux de communication où le sens intime, se rapprochant de l’état d’indifférence et s’exerçant sur des termes, devient entendement.
Mais cette fausse conception d’elle-même ne porte que sur quelques parts de son activité de luxe, sur quelques parts de cette activité surabondante où se manifestent, avec les lettres et les arts, les derniers effets d’une civilisation.
Toute une tribu d’hirondelles se porte au secours d’une hirondelle prise au piège ou à laquelle il est arrivé quelque malheur.
Certes, l’immortalité elle-même ne peut pas être prouvée expérimentalement : toute expérience porte sur une durée limitée ; et quand la religion parle d’immortalité, elle fait appel à la révélation.
Nous pouvons donc retenir que la nature de l’imitation qui porte d’homme en homme, dans les sociétés modernes, les habitudes et les croyances, est bien telle qu’elle les pousse vers l’idée des droits de l’homme ; car il est clair que la mode y gagne tous les jours sur la coutume.
Ce même Alexandre, dans la tragédie qui porte son nom, est lui-même éclipsé par Porus son captif.
Des choses que sans cela il n’eût pas comprises, des états sociaux tout entiers qu’il n’eût que détestés, la société du temps de Léon X, par exemple, ou du temps de Louis XIV, il y entre par cette porte, les comprend et les goûte, tout en ne les aimant pas, attiré et repoussé en même temps, arrivant ainsi à des contradictions ou à des incertitudes amusantes quelquefois, mais qui ne le diminuent point, et bien au contraire, où on lui sait gré de tomber, et qu’on regretterait qu’il n’eût pas connues. […] Il a radicalement nié et refusé de voir les deux tendances humaines qui s’appellent l’altruisme et le mysticisme, dont l’une nous porte à vivre en autrui, l’autre nous porte à vivre dans le rêve, l’espérance ou la foi d’un autre monde que celui que nous voyons. […] J’honore ceux-ci, car ils mènent le monde : mais ils m’ennuient profondément. » Cet état d’esprit le ramenait invinciblement à se renfermer en lui-même ou dans ce cercle de vrais amis, autres nous-mêmes, que, seuls, les concentrés connaissent, et que, seuls, les expansifs ignorent : « Il y a en moi un instinct qui me porte à me renfermer en moi, alors même que j’y dois rencontrer une pensée triste. […] Que ce règne arrive ; mais tout porte à croire qu’il se fera attendre. […] Puisque la différence entre l’ouvrier et le fonctionnaire est que le fonctionnaire n’a à subir ni les contre-coups de l’imprévoyance des chefs de son travail, ni les effets de leur ambition téméraire, ni les résultats désastreux des batailles que la concurrence les oblige à livrer, ni les excès de labeur quand la demande se porte brusquement sur un point, ni les excès d’oisiveté et de misère quand elle cesse ; en faisant de l’industrie une chose d’État, en remplaçant la concurrence par l’information, en mesurant juste la production aux besoins, en dressant le budget industriel comme on dresse le budget de l’État, faisons de l’ouvrier un fonctionnaire. — Eh bien, c’est ce dont Proudhon ne veut pas entendre parler ; c’est cet ordre de solutions qu’il repousse absolument.
D’autres pousseront la porte close, et survivront à titres divers : Haraucourt qui donne en 83, sa Légende des sexes que regrettera son extrême assagissement ! […] Je me trouvai devant sa porte. […] Une porte campagnarde, et la cour, d’où parmi de rosiers monte l’escalier de pierre haut et rustique. […] La « Revue Blanche » marquait de pareilles tendances tandis que « l’Art social » qui parut également en 1891, se dénonçait socialiste, tendait à mettre l’art à la porte du peuple. […] C’est à votre porte, la première, que je suis allé frapper sentant que les plus grands sont les meilleurs.
. — Elles persistaient encore lorsque je dirigeais mes yeux sur la table d’acajou qui porte mes instruments, sur mon carton à dessins, qui est de teinte bleu-grisâtre, ou sur mon papier à dessins. — Elles persistaient pendant deux ou trois minutes environ, en oscillant dans un cercle assez étroit ; après avoir diminué de grandeur, puis disparu, elles reparaissaient plus pâles ; après deux ou trois apparitions de plus en plus faibles, elles ne reparaissaient plus. — Elles disparaissaient plus vite lorsque je portais les yeux sur un papier blanc que lorsque je les tournais ou les portais sur ma table d’acajou foncé. — Je les voyais grisâtres comme sont les images des objets vus au microscope. […] Les mêmes causes, suivant le lieu où se porte leur action, entraînent souvent la perte du mouvement volontaire ou de la mémoire.
S’il n’en porte pas le nom, il en détient cependant toutes les façons. […] N’était-ce pas merveilleux de réduire toute la magnificence des campagnes à cette gerbe d’épis, que porte avec emphase la rustique Cérès ?
En effet, parcourez leurs Ecrits, tout y respire le goût, tout y porte l’empreinte du génie, tout y rappelle la savante Antiquité. […] Nous abandonnons les véritables sources du goût, pour en chercher de nouvelles ; & devenus stériles par notre faute, nous nous abaissons jusqu’à devenir les imitateurs & les copistes serviles de tout ce qui porte le caractère étranger.
Elle porte sur le véritable objet de l’amour, sur le vrai moi, qui est seul le « définitif ». — « La destinée, la vraie, commence pour l’homme à la première marche du tombeau. » Alors il lui apparaît quelque chose, et il commence à distinguer le définitif. — « Le définitif, songez à ce mot. […] Nous sommes de ceux qui croient à la misère des oraisons et à la sublimité de la prière187. » On connaît les paroles d’adoration que Victor Hugo lui-même a prononcées dans le livre consacré à sa fille : Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ; Je vous porte, apaisé, Les débris de ce cœur tout plein de votre gloire, Que vous avez brisé.
. — L’Église, en tant que théocratie, est également finie dès le xvie siècle ; la critique historique de la Renaissance l’a ruinée irrémédiablement ; elle subsiste comme religion, et même comme religion d’État, et, malgré toutes les crises, elle s’accommode plus ou moins aux temps nouveaux ; mais à elle aussi le xviiie siècle porte un coup dont les conséquences se manifestent lentement aujourd’hui. […] On est pour ou contre le divorce ; on est capitaliste ou socialiste, catholique ou libre penseur ; on porte à la scène le scandale du jour ou l’avarie ; et Pataud va voir si Bourget l’a mis dans La Barricade.
Une constitution libérale, je la veux dans les traditions de la monarchie, non affichée à la porte du palais comme un appel permanent à l’insurrection. […] et comme elle voit bien à quoi tient cette tristesse infinie, à savoir à ce que, pour la première fois, le christianisme a mis l’homme tout seul, sans appui et sans prestige consolateur, en face de l’idée de la mort : « La religion chrétienne, la plus philosophique de toutes, est celle qui livre le plus l’homme à lui-même… Assez rapprochée du pur déisme, quand elle est débarrassée des inventions sacerdotales, elle a fait disparaître ce cortège d’imaginations qui environnaient l’homme aux portes du tombeau. […] Et c’est ici qu’il faut comprendre l’enseignement que porte en elle cette œuvre unique. […] Elle lui a servi à laisser à la porte du cabinet de travail quand il prenait sur lui d’y rentrer, une bonne moitié au moins de l’homme absurde qui changeait toujours. […] Il a bien senti que ce droit ne pouvait pas ne relever que de lui-même, être par soi et ne reposer que sur l’amour naturel que l’homme se porte.
Voici encore un joli tableau de l’Aurore — dans le goût du guide ou de l’Albane, ses contemporains, que Ronsard ou Desportes même, beaucoup plus maniéré que Ronsard, aurait pu envier à Malherbe : L’Aurore d’une main, en sortant de ses portes, Tient un vase de fleurs languissantes et mortes ; Elle verse de l’autre une cruche de pleurs. […] On n’en gardera plus ni les murs ni les portes ; Les veilles cesseront, au sommet de nos tours ; Le fer mieux employé cultivera la terre : Et le peuple qui tremble aux frayeurs de la guerre. […] Il a comme éteint l’éclat de l’imagination : — « il avait aversion pour les fictions poétiques, nous disent ses biographes, et en lisant à Henri IV une élégie de Régnier où il feint que la France s’éleva en l’air pour se plaindre à Jupiter du misérable état où elle était pendant la Ligue, il demandait à Régnier en quel temps cela était arrivé, qu’il avait toujours demeuré en France depuis cinquante ans, et qu’il ne s’était point aperçu qu’elle se fût enlevée hors de sa place ». — Mais n’oublie-t-on pas, quand on le lui reproche, que tout cela n’a pas été sans quelque compensation ; et, si le gain avait peut-être balancé la perle, ne conviendrait-il pas d’atténuer la sévérité du jugement qu’on porte sur son un œuvre ? […] Ils ont voulu secouer le joug de cette Providence qui veille sur nous, afin d’entretenir dans l’indépendance une liberté indocile qui les porte à vivre à leur fantaisie, sans crainte, sans retenue et sans discipline. » Mais, comme une eau qui sort en bouillonnant d’une source trop pleine, les idées de Bossuet se pressent ici les unes les autres, et si leur abondance ne le détourne pas lui-même de son principal dessein, cependant l’ensemble du discours a quelque chose encore de confus ou d’irrégulier.
De même que son érudition classique est sans calepin, sa mémoire d’orateur porte tout avec elle ; elle égale, je le parierais, celle d’Hortensius ; elle n’a pas l’air, je vous assure, de se rattacher du tout aux compartiments du plafond, comme Quintilien le raconte de Métrodore.
Tant il est vrai que toute nature douée d’une vocation énergique se fait jusqu’à un certain point sa propre destinée et porte avec elle son démon.
C’est là, et non, comme on l’a fait, à la porte de l’hôtel de Nantes, que devrait être placée la pierre funéraire consacrée à sa mémoire.
Où est la main italienne, et même piémontaise, et même française ou anglaise, assez puissante et assez tenace pour arracher à l’Allemagne la clef désormais conquise de cette porte de l’Orient par Trieste ?
Ils inventèrent pour la France ce qui n’avait jamais été inventé avant eux en diplomatie, l’alliance avec les petites puissances, c’est-à-dire l’alliance de la force avec la faiblesse, l’alliance de la grandeur avec la petitesse, l’alliance de quarante millions d’hommes avec des puissances de trois ou quatre cent mille sujets, l’alliance d’un budget d’un milliard avec des indigents et des nécessiteux qui ont à peine de quoi solder la sentinelle veillant à leur porte ; alliance qui compromet sans cesse les grands États dans la cause des petits, sans que les petits États aient d’autres secours à porter aux grands que leur faiblesse et leur insignifiance ; alliance qui donne pour ennemis éventuels à la France l’Angleterre, la Russie, la Prusse, l’Autriche, et qui lui donne pour amis Bade ou Turin !
X Quant à moi, — si j’avais, non pas le génie des découvertes que M. de Humboldt n’avait évidemment pas reçu du ciel, mais l’aptitude patiente et infatigable aux études physiques que cet homme, remarquable par sa volonté, a manifestée pendant quatre-vingt-douze ans d’existence ; Et si je possédais, comme lui, la notion exacte et complète de tous les phénomènes dont l’univers est composé, de manière à me faire à moi-même et à reproduire pour les autres le tableau de l’universelle création, je commencerais par une humble invocation à genoux à l’auteur caché de ce Cosmos à travers lequel il me permet, sinon de l’entrevoir, du moins de le conclure ; et une belle nuit d’été, soit sur les vagues illuminées de l’Océan qui me porte aux extrémités de l’univers, soit sur un sommet neigeux du Chimboraço, soit sur un rocher culminant des Alpes, je tomberais à ses pieds ; je laisserais sa grandeur, sa puissance, sa bonté, me pénétrer, m’échauffer, m’embraser, comme le charbon de feu qui ouvrit les lèvres du prophète, et je lui dirais en face de ses soleils, de ses étoiles, de ses nébuleuses et de ses comètes : « Toi qui es !
Quelle puissance en murera la porte ?
Il se promenait au Père-Lachaise pour chercher sur les tombes des noms expressifs ; il écrivait à une amie d’Angoulème pour savoir « le nom de la rue par laquelle vous arrivez à la place du Mûrier, puis le nom de la rue qui longe la place du Mûrier et le palais de Justice, puis le nom de la porte qui débouche sur la cathédrale ; puis le nom de la petite rue qui mène au Minage et qui avoisine le rempart822 ».
La floraison qu’elle fournit, en dépit de tout, depuis le début de la période mistralienne, permet de pressentir, peut-être, l’intérêt qu’il y aurait, au nom de l’intelligence, à servir cette langue chez elle, à l’exalter justement, à la sauver, au lieu de la laisser qualifier officiellement de « patois », de l’opprimer, de l’humilier sous les règlements primaires et, sous prétexte d’unité française, de la traiter dans ses écoles populaires (alors qu’on lui ouvre timidement par ailleurs les portes de l’enseignement secondaire), à peu près comme les Boches, naguère, dans les écoles de Pologne, traitaient précisément le polonais.
Lors même que la vie d’un poète n’aurait aucun rapport avec ses œuvres, il me semble qu’une vive curiosité s’attache à tout ce qui porte un caractère de grandeur, une empreinte de gloire.
Le titre d’Émaux et Camées, que porte un de ses recueils, caractérise et loue tout à la fois l’ensemble de ses œuvres poétiques.
A tel point que le chef d’orchestre Charles Lamoureux porte plainte contre le rédacteur en chef du journal.
Le métropolitain ferme ses portes jusqu’à l’hiver prochain.
Dans les îles Fidji, quand un homme va mourir, quelques heures avant sa mort, on porte son corps au dehors.
À une époque où elle ne se rappelait pas d’une heure à l’autre ce qu’elle avait fait, elle attendait anxieusement que la porte s’ouvrît à l’heure accoutumée, et, si l’amant ne venait pas, elle était de mauvaise humeur toute la soirée.
Il ne faut pas d’ailleurs mépriser absolument l’argot ; la vie argotique d’un mot n’est souvent qu’un stage à la porte de la langue littéraire ; quelques-uns des mots les plus « nobles » du vocabulaire français n’ont pas d’autre origine ; en trente ans une partie notable du dictionnaire de Lorédan Larchey a passé dans les dictionnaires classiques.
Qu’on me pardonne encore cette réflexion : ce qui choque le plus les partisans des anciens dans le jugement qu’on porte en faveur des modernes, c’est l’orgueil qu’ils en croyent la source.
Toute investigation scientifique porte sur un groupe déterminé de phénomènes qui répondent à une même définition.
Pour votre public la porte s’ouvre gratis et bien avant l’heure indiquée sur l’affiche18, de façon que le vieux public, s’il en reste encore, ne peut trouver à se placer.
L’esprit du lecteur est plus facile à rompre ou à faire grimacer que ce fil de la Vierge auquel j’ai comparé le vers de Victor Hugo, et toutes les énormités que ce vers merveilleux porte légèrement, l’esprit du lecteur les rejettera de fatigue et de peur d’en être écrasé.
Un jeune philosophe de l’école expérimentale, qui porte dans les recherches de ce genre la netteté d’intuition, la vigueur d’analyse, la précision de langage propres à l’esprit français, M.
En tout, il est ainsi : une prompte intelligence le guide, et chaque trait porte où il faut. […] L’auteur se risquait à y prédire la fondation d’une ville, d’une Alexandrie colossale qui serait un jour la reine des cités de l’univers ; et si elle se fonde jamais, il ne sera que juste en effet qu’une des plus grandes rues y porte le nom d’Ampère.
Cet esprit d’ordonnance et de classification, il le porte en toutes choses, dans la création de l’Institut dont il est l’un des fondateurs, plus tard dans les bibliothèques qu’il administre, dans les Archives qu’il organise. […] Et qu’on me permette d’ajouter encore le jugement qu’il porte de Saint-Just ; il est de ces choses qui, une fois dites, ne se retrouvent pas, et l’article de Daunou d’ailleurs serait matériellement introuvable : « Courtois a tracé ensuite les portraits de Saint-Just et de Couthon ; le premier, froidement cruel, homicide par caractère, n’avait pas eu besoin (comme Robespierre) d’être humilié pour être méchant.
Sans doute Geoffroy montra quelque talent dans cette lutte (voyez le feuilleton du 20 mars 1812, en réponse au vieil Amateur) ; mais il ne joua cependant dans cette échauffourée que le rôle d’une dupe : il était loin de penser que les moyens qu’on lui fournissait pour mieux attaquer Voltaire, partaient précisément d’un hôtel bâti sur le quai qui porte le nom de ce grand homme. […] Quoiqu’il se soit déjà écoulé près d’un siècle et demi depuis la première représentation, la foule s’y porte toujours, et tous les spectateurs ont assez de foi pour croire que les trois tragédies n’en font qu’une. […] Félix veut exciter son gendre à renoncer au christianisme et à rendre hommage aux dieux de l’empire ; Roxane veut exciter Bajazet à renoncer à sa rivale Atalide et à lui engager sa foi : Polyeucte et Bajazet reçoivent avec horreur cette proposition d’infidélité, quoique la mort les attende à la porte. […] Telle est la magnifique combinaison théâtrale qui occupe et attache les spectateurs, et sur laquelle porte toute la pièce.
Dans le choix et le développement d’un pareil thème, il y a plus que du bonheur, plus que du talent, il y a l’inspiration d’une conscience élevée, généreuse, l’intelligence impartiale et désintéressée de l’histoire ; celui qui a écrit l’Idole porte à son pays un amour sérieux et sévère, une affection pleine de franchise, et ne craint pas d’exciter la colère de son auditoire en lui rappelant la honte du passé. […] Comme il n’y a dans cette plainte mélancolique aucune parole inutile, chaque parole porte coup. […] Quant à Latréaumont, il dépasse les limites de l’insolence permise au plus hardi vaurien ; il traite Van den Enden avec une grossièreté qui devrait lui fermer la porte de son hôte ; il professe et déduit la théorie de sa fainéantise, de sa gloutonnerie, de sa prodigalité, avec un cynisme révoltant. […] Assurément, l’Histoire de la Civilisation ne devait pas ouvrir à l’auteur les portes de l’Académie française.
Ce petit jeune homme déluré qui fait le soir de si gaies promenades dans le quartier Latin avec une troupe de camarades, sous la conduite d’un très vieux jeune homme vaniteux, Henri Delatouche, le chef de la bohème littéraire de ce temps, — cet observateur vagabond, ce novice romancier, c’est une femme, très sérieuse au fond, qui a connu déjà de mortelles tristesses, qui a beaucoup vécu par la douleur, si la douleur fait vivre, qui a souffert dans toutes ses affections intimes, qui a été meurtrie par tous les liens de la famille ; ces liens étaient même devenus pour elle un supplice insupportable par la fatalité des circonstances et sans doute aussi par cette autre fatalité que chacun porte en soi et dont chacun est l’industrieux et cruel artiste. […] Au contraire, tout ce qui relève du système, toutes ces doctrines si trompeuses, si vagues, si pleines de spécieuses promesses et de formules sibyllines, tout ce qui rappelle ces grandes épopées de la philosophie de l’avenir, tout cela porte les traces d’une effroyable caducité, tout cela est mort, irrémissiblement mort. […] Le jour, quand elle se porte bien, elle travaille à « son petit Trianon » ; elle brouette des cailloux, elle arrache de mauvaises herbes, elle plante du lierre ; elle s’éreinte dans un jardin de poupée, et cela la fait dormir, dit-elle, et manger on ne peut mieux. […] J’ai bien gagné un million avec mon travail (en 1869) ; je n’ai pas mis un sou de côté ; j’ai tout donné, sauf vingt mille francs, que j’ai placés pour ne pas coûter trop de tisane à mes enfants si je tombe malade ; et encore ne suis-je pas bien sûre de garder ce capital ; car il se trouvera des gens qui en auront besoin, et si je me porte assez bien pour le renouveler, il faudra bien lâcher mes économies.
De même qu’il avait révélé quelle puissance de relèvement et de régénération la nature porte en elle, il vit et montra dans la rénovation des mœurs, dans l’épuration de l’amour et de la famille le moyen assuré de fortifier les caractères et d’affranchir les âmes. […] Ce livre, « dont le genre humain est l’auteur », mais qui n’est encore qu’un essai, une magnifique ébauche, se termine par ce mot simple et profond qui renferme toute la morale de Michelet : « Le foyer est la pierre qui porte la cité64. » Pendant cette période si féconde d’activité littéraire où il révélait la poésie des sciences et mettait toutes les ressources de son imagination et de son éloquence au service de ses idées d’éducation morale et de philosophie, religieuse, Michelet n’avait point abandonné ses travaux historiques. […] C’était parfois le coup brusque d’un maître qui frappe à la porte, des secousses comme d’une main forte pour arracher le volet ; c’étaient des plaintes aiguës par la cheminée ; des désolations de ne pas entrer, des menaces si l’on n’ouvrait pas, enfin, des emportements, d’effrayantes tentatives d’enlever le toit. […] Nous avons la chance heureuse de posséder des confidences de cette nature laissées par l’écrivain le plus original de notre siècle, par celui dont l’œuvre porte le plus fortement l’empreinte de sa sensibilité personnelle, par Michelet. […] Il porte la trace de l’amusant embarras où se trouvait cet homme d’esprit.
Et d’abord il paraît constant, nonobstant chicanes, que le premier petit écrit dont se compose cette Satyre farcie (l’écrit intitulé la Vertu du Catholicon) fut imprimé réellement en 1593, avant la chute de la Ligue ; il n’est pas moins certain, pour peu qu’on veuille réfléchir, que tous ces quatrains railleurs, ces plaisantes rimes , épîtres et complaintes, que la Ménippée porte avec elle, coururent imprimées ou manuscrites, et durent être placardées, colportées au temps même des événements qui y sont tournés en ridicule.
Êtes-vous familier avec lui, et du petit cercle intime dans lequel il s’épanche en toute liberté, portes closes, le rire ne vous quittera plus.
Sans doute une des portes de la salle donne sur l’étable où sont les vaches et le cheval, et, dans l’obscurité, des pailles luisent parmi la litière… Mais, tandis que la voix parle, le poète, complètement abruti, regarde d’un air effaré une guêpe qui bourdonne autour de son verre. « N’aie pas peur, lui dit sa compagne : des guêpes, il y en a toujours dans cette saison.
Elle porte son ignominie et comme une croix et comme un saint-sacrement, car cette ignominie même est son mystérieux rachat.
» Qu’importe, si l’âme croyante reconnaît à son Dieu, et à Celle qui lui porte nos prières, le droit de paraître agir arbitrairement ?
La raison ne porte qu’à une certaine région moyenne ; au-dessus et au-dessous, elle se confond, comme un son qui, à force de devenir grave ou aigu, cesse d’être un son ou du moins d’être perçu.
Ce berger et ce roi sont sous même planète ; L’un d’eux porte le sceptre, et l’autre la houlette ; Jupiter4 le voulait ainsi.
C’est ainsi que, dans ce roman sublime, Le Succube, quand il veut exprimer la dévorante séduction de cette Goule des cœurs, qui les suçait avec un simple regard jusque dans le fond de la poitrine, il figure cette puissance du regard par un rayon qui ressemble à un effet de soleil entrant par une porte ouverte et terminé par une griffe énorme… Un tel symbolisme est grossier et parfaitement indigne de l’artiste qui, dans Le Frère d’armes, a trouvé les deux yeux vivants du portrait, luisant si bien dans les ténèbres, et tirant, de leur expression seule, tout ce qu’ils ont de terrible et de merveilleux !
L’état intellectuel porte donc ici, imprimée sur lui, en quelque sorte, la marque de l’effort.
Or, cette traduction porte invinciblement le lecteur à préjuger que les εἴδη de Platon sont des concepts hypostasiés. » En aucune façon ! […] En tout cas, cela porte bien sa marque. […] Tout porte à croire le contraire. […] Cet autre traite Renan de « baladin » et porte aux nues Pascal, mais conclut que l’essentiel de la sagesse humaine est dans la parole de Socrate, telle que la perpétuent les dialogues de Platon, sans s’apercevoir que Renan ressemble beaucoup plus que Pascal à Platon et à Socrate. […] * Le dimanche 14 Mars 1728, âgé d’un peu moins de seize ans, Jean-Jacques Rousseau s’attarda dans la campagne, et lorsqu’il voulut rentrer à Genève, trouva les portes fermées.
Aimé Martin, son premier biographe, le nie avec indignation, et se porte garant de la vertu de Bernardin de Saint-Pierre. […] Quand je me porte bien, je ne connais pas cette maladie, et il me semble qu’avec autant d’esprit et de philosophie que vous en avez, n’étant assujetti à la volonté de personne, étant libre en un mot, vous devriez vous suffire à vous-même. […] Car elle ne porte point de date. […] On fait comme Constant et comme Lamennais : on se porte tout entier d’un côté. […] « Sur les monuments de Persépolis, a dit quelque part Ernest Renan, on voit les différentes nations tributaires du roi de Perse représentées par un personnage qui porte le costume de son pays et tient entre ses mains les productions de sa province pour en faire hommage au souverain.
Les Jésuites sont armés de filets, d’hameçons et de pièges de toutes sortes ; ils s’ouvrent toutes les portes en minant sous terre. Les Convulsionnaires veulent renverser les portes à force ouverte. […] Le fédéralisme retarde la centralisation ; mais quand la centralisation s’est faite, l’excès où elle se porte ne ramène pas au fédéralisme ; il mène à l’impossibilité de vivre ; et le corps national se désagrège. […] Voltaire célébra cette victoire en style lyrique, flétrissant la sentence « d’un Bailliage prévenu et partial » ; proclamant que « la raison et l’équité ont dicté l’arrêt du Parlement ; que la cabale est rentrée dans le néant et qu’il ne reste à ceux qu’elle avait entraînés que la honte d’avoir été surpris par elle » ; que les membres du Parlement « doivent être regardés comme les pères de la Patrie » et concluant ainsi : « Cet exemple fera voir combien nous devons respecter et chérir des juges qui, n’étant point entrés dans le sanctuaire de la justice par la porte de la vénalité, et choisis par le roi pour être justes, avaient confondu eux-mêmes toute cabale, en s’occupant uniquement de leurs devoirs sacrés. » La vérité était que pour des raisons que j’ignore, et qui peuvent être bonnes, le roi avait dicté l’arrêt du Parlement, et Voltaire, tant il est convaincu que les juges ne doivent exister que pour exécuter les ordres du gouvernement, l’avoue lui-même avec ingénuité : « Le roi, sans être instruit de la procédure, avait, par les seules lumières d’un esprit éclairé et droit, déclaré la fable inventée par les Véron ce qu’elle est en effet, le comble de l’absurdité la plus grossière et de l’audace la plus effrénée. […] Vous connaissez, Monsieur, à quel excès populace porte la crédulité et le fanatisme toujours encouragé par les moines. » — S’il en était ainsi, il est probable que le jury d’Abbeville eût condamné La Barre et tous ses compagnons, et que ceux-ci n’auraient pas eu la ressource d’appel au Parlement, et que, non seulement La Barre, mais ses quatre compagnons, eussent été exécutés à la honte de l’humanité, comme La Barre le fut en effet.
Sa voix allait roulant dans le silence des déserts. » Et quand on porte le corps : « Souvent la longue chevelure d’Atala, jouet des brises matinales, étendait son voile d’or sur mes yeux ; souvent, pliant sous le fardeau, j’étais obligé de le déposer sur la mousse. » Ou encore : « J’entendis le murmure d’un vêtement sur l’herbe, et une femme à demi voilée vint s’asseoir à mes côtés. […] Il est de la dernière évidence artistique que Flaubert porte la marque de Chateaubriand bien plus que celle de l’auteur des Emaux et Camées. […] Je remorque avec peine mon ennui avec mes jours ; je me décourage de durer et je vais partout bâillant ma vie… » — « Ma mémoire, dit Flaubert, se promène dans mes souvenirs comme un spectre dans des ruines. » — « Personne, dit Chateaubriand, ne se crée comme moi une société réelle en invoquant des ombres, ce qui me porte à croire que je suis mort. » Flaubert se félicite de ne plus sentir son moi à, force de travail. « Le bonheur, dit Chateaubriand, est d’arriver à, la mort sans avoir senti la vie. » Quand Flaubert écrit à un ami : « Tu es heureux, c’est triste. […] En leur ouvrant ses portes, l’Académie leur ouvre la gloire, et c’est en les consacrant qu’elle apprend définitivement leur nom au public. […] L’artiste, en un mot, doit-il se borner à écouter aux portes et à classer des documents ?
Tout art original est réglé par lui-même, et nul art original ne peut être réglé par un autre ; il porte en lui-même son contre-poids et ne reçoit pas de contre-poids d’autrui ; il forme un tout inviolable : c’est un être animé qui vit de son propre sang, et qui languit ou meurt, si on lui ôte une partie de son sang pour le remplacer par du sang étranger. […] elle tape dur742. » — En effet ; et par-dessus le marché, elle prend un fouet, le sangle, et le met à la porte.
La propriété héréditaire, qui seule porte et perpétue ce groupe humain, est donc un attentat à la vertu ?
Sous ses pieds triomphants la mort est abattue, Des portes de l’enfer il sort victorieux.
E mai tu, vièi Hugo, dins toun grand revoulun, Portes, i’a cinquanto an, l’engèni de la Franço, L’abèurant d’esplendour, de voio, d’esperanço… O Rose espetaclous, eseampo longo-mai !
La Bruyère, qui l’a bien senti, ajoute à l’excellent portrait qu’il en a tracé : « Corneille élève, étonne, maîtrise. » Quand Descartes définit l’admiration « une subite surprise de l’âme qui fait qu’elle se porte à considérer avec attention les objets qui lui semblent rares et extraordinaires34 », ne semble-t-il pas définir l’impression que nous recevons, soit de la représentation, soit de la lecture des pièces de Corneille ?