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2321. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

Le goût des voyages lui avait passé ; il s’était attelé à cette longue et interminable entreprise de l’Histoire des Français, qu’il devait mener jusqu’au vingt-neuvième volume sans la finir ; il trouvait encore, à travers cela, le moyen de plaider pour une économie politique moins hâtive que celle qui a prévalu, pour une science moins avide de résultats généraux et de satisfactions théoriques et plus soucieuse des individus, plus compatissante pour les générations qui vivent et qu’on ne supprime pas en un clin d’œil.

2322. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Auger finit, comme Werther, par un suicide.

2323. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Et il finit sur ce dernier vers touchant dans sa fierté modeste : Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau !

2324. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Il était bientôt temps que le siècle finît : la pensée de dire autrement, de varier et de rajeunir la forme, a pu naître dans un grand esprit ; elle deviendra bientôt chez d’autres un tourment plein de saillies et d’étincelles.

2325. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

Necker : « On n’a su ni donner ni retenir. » Le fait est que, sans accuser personne, et à n’en juger que par les apparences et les résultats, jamais une pensée généreuse et spontanée, émanée du souverain, n’a paru servie plus à contre-cœur, — et chacun n’y allant qu’à son corps défendant ; — jamais liberté proclamée proprio motu n’a paru ensuite plus contrôlée, chicanée, retardée, ballottée à n’en plus finir.

2326. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre III »

Par suite le diplôme est nul ; à Bourges on l’obtient en six mois ; si le jeune homme finit par savoir la loi, c’est plus tard par l’usage et la pratique  Des lois et institutions étrangères, nulle connaissance, à peine une notion vague ou fausse.

2327. (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)

Ils finiront par le petit-nègre lyrique.

2328. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Mais ni l’impiété de Lucien, ni le spiritualisme de Platon, dont la science commence où finit celle d’Hippocrate et de Galien, ni le matérialisme de ce dernier, ne le rendaient indifférent aux systèmes opposés, et à mille autres connaissances de tout ordre qui prenaient place dans cette vaste mémoire pour en sortir quelque jour pêle-mêle, ou en leur lieu, sous les formes les plus capricieuses.

2329. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »

… Ainsi qu’un flambeau qu’on ne fait que d’éteindre, Si le feu s’en approche, est aussitôt repris ; Dans mon cœur chaud encore un brasier s’est épris Voyant votre bel œil qui les cieux peut contraindre… Les secondes amours de Desportes sont, comme les premières, fort mal récompensées, et finissent par une absence.

2330. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »

Le livre n’ajouta pas à sa réputation, et donna fort à railler à ceux qui avaient dit que « qui le tirerait hors de ses lettres lui ferait tomber la plume de la main, et que ce genre d’écrire, dans lequel on a la liberté de finir quand on veut, était la borne de son insuffisance. » On avait opposé le Prince de Machiavel à celui de Balzac, pour relever d’autant ce dernier.

2331. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

Dans le dialogue, dans le récit pressé, ou quand le poète y jette quelque réflexion, ce sont tous les mètres alternativement, mais sans confusion : l’alexandrin, en général, pour les choses importantes ; le petit vers, pour les indifférentes ; les vers de deux syllabes, si vers il y a, pour finir le sens.

2332. (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200

finit l’éloquence, où commence la poésie 66 ?

2333. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre VI. Premiers pas hors de Saint-Sulpice  (1882) »

Tout est bien qui finit bien, et, le résultat de l’existence ayant été en somme pour moi très agréable, je m’amuse souvent, comme Marc-Aurèle sur les bords du Gran, à supputer ce que je dois aux influences diverses qui ont traversé ma vie et en ont fait le tissu.

2334. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 août 1885. »

Il ouvre, cet incontestable portique, en des temps de jubilé qui ne le sont pour aucun peuple, une hospitalité contre l’insuffisance de soi et la médiocrité des patries : il exalte des fervents jusqu’à la certitude : pour eux ce n’est pas l’étape la plus grande jamais ordonnée par un signe humain, qu’ils parcourent, avec toi pour conducteur, mais comme le voyage fini de l’humanité vers un Idéal.

2335. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »

Or, la phrase de Wagner commence avec l’acte et ne finit qu’avec lui, à bien peu d’exceptions près.

2336. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

C’est au milieu de tous les ennuis et tracas causés par le déficit qu’avaient laissé les représentations de 1876, que, en quelques semaines du printemps de 1877, le projet de poème fut parachevé et la versification terminée (Glasenapp, Biogr. 11, 483) ; et le 29 avril 1879 la composition était finie (1. c. 11, 512).

2337. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

Le sombre dégoût de sa race lui ôte d’ailleurs tout désir de vivre : il l’envoie, avec lui-même, aux Enfers dans un souhait forcené ; — « Les Dieux nous pressent d’en finir.

2338. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

M. de Latouche hésita, rejeta l’idée d’abord, et finit quelque temps après par la reprendre et par l’envelopper dans ce qu’il appelait une composition politique : J’en ai mis quelque chose dans une composition politique, oui, politique !

2339. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

C’est ceci et puis c’est cela, et toujours c’est à n’en pas finir !

2340. (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »

Il n’y a rien qui gâte l’homme comme ces deux choses, la première parce qu’on en a toujours un souvenir un peu irrité ; la seconde, parce que quand on ne retrouve plus la même vogue, le même succès, le même enivrement de la gloire naissante, on s’imagine — ou on peut s’imaginer — pour cela, que l’on a des ennemis, que l’on a des envieux, et la manie de la persécution finit par s’installer en vous  Mais il est bien certain que, ces différences étant établies, il y a dans La Fontaine un Rousseau qui ne pouvait pas aller jusqu’au bout des conséquences désastreuses que le caractère de Rousseau comportait.

2341. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

Il s’imprègne, et c’est par là que je veux finir la liste de toutes les qualités intellectuelles du critique aimé du xixe  siècle… Les qualités intellectuelles !

2342. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

Il y aurait d’abord un moyen, semble-t-il, d’en finir rapidement avec la théorie que je combats : ce serait de montrer que l’hypothèse d’une équivalence entre le cérébral et le mental est contradictoire avec elle-même quand on la prend dans toute sa rigueur, qu’elle nous demande d’adopter en même temps deux points de vue opposés et d’employer simultanément deux systèmes de notation qui s’excluent.

2343. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »

Après avoir longtemps contesté, les hommes finissent par reconnaître cette nécessité sociale et par céder à chacun sa part, plus ou moins généreusement mesurée, de liberté de penser, de croire, d’écrire, de vivre et de s’élever à sa guise.

2344. (1773) Discours sur l’origine, les progrès et le genre des romans pp. -

Il fait plus, il reçoit dans sa maison cet ancien amant de sa femme ; il s’absente même & les laisse tous deux exposés à des combats qui pouvoient finir par une défaite.

2345. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XIII. »

« Que Jupiter commence et finisse nos chants, ô Muses153 !

2346. (1836) Portraits littéraires. Tome II pp. 1-523

Bélise, qui au premier aspect semble une caricature par trop chargée, devient en s’expliquant un profil joyeux et bouffon, et finit par atteindre la vraisemblance. […] Luigi et Paolo prennent l’attitude et le langage d’Étéocle et de Polynice : ils passent rapidement de la raillerie à l’injure, et Luigi finit par chasser Paolo. […] Au moment où elle va l’ouvrir et s’éclairer, entre son père ; elle se trouble, balbutie quelques réponses confuses, et finit par lui livrer le portefeuille. […] Madame de Gaston, en véritable étourdie, raconte à son libérateur sa vie privée, ses projets d’avenir, sa coquetterie, la jalousie que lui inspire la beauté de sa fille, son crédit à la nouvelle cour, et finit par offrir à M. d’Alvimar une place dans sa calèche pour retourner à Paris. […] Dans quelque sens qu’ils marchent, leurs pas sont assurés de toucher le but ; car ils n’ont pas d’autre dessein en tête, d’autre espérance au cœur, que de finir après avoir duré, de s’endormir après la veille, d’oublier dans un sommeil sans rêves les fatigues du jour.

2347. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Ce rêve sera modifié par ceci que le passant sera heureux ou malheureux, simplement de bonne ou de mauvaise humeur, affairé ou oisif ; et l’état complet de sa sensation ne sera constitué que lorsque, l’ayant quitté, il verra soit un fait de nature soit un phénomène humain qui, par un contraste, lui apprenne que la vision de tout à l’heure est finie. […] Dans Crime et Châtiment, les hallucinations de Raskolnikoff finissent avec sa maladie ; même son délire ne fut pas délateur, au moins gravement ; — c’est de propos délibéré, presque hors de danger, qu’il se livre, comme Nikita, alors il était presque sûr d’échapper à la sanction. […] Pour finir cette série qui pouvait être innombrable des poètes maudits, mais que Verlaine a dû borner et a bien fait de borner, il clôt la série, c’est lui le mélancolique Pauvre Lélian, un nom d’une bonne comédie de Shakespeare, pour désigner quelque pauvre et brillant et un peu vaincu prince, cheminant sous déguisement forcé à la conquête de son royaume. […] La complexité des choses finies et le silence de l’infini leur imposent une voix claire et distincte, mais sans cris. […] Les lentes prières accompagnent les quenouillées dans les veillées des naïfs émus, et quand la prière est finie, avant de recommencer, une voix douce conte une illustration de l’acte de foi, d’un accent d’amour et de désir, une histoire trempée de larmes.

2348. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

La première commence, dans l’antiquité, à Galien et finit à Haller. […] Toutefois si on laisse les grains de nielle entiers trop longtemps immergés dans l’eau, les anguillules finissent par perdre la faculté de reviviscence. […] Une graine humide soumise au froid ou exposée dans un gaz inerte finirait probablement à la longue par s’altérer. […] Une souris est placée sous une cloche dans de l’air confiné : elle finit par y périr ; l’air est vicié, et si l’on introduit un autre animal, il tombe très rapidement et périt à son tour asphyxié. […] Enfin, et c’est le dernier terme de cette évolution, la couche protoplasmique se raréfie de plus en plus et finit par disparaître.

2349. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Nous songeons que tout est fini. […] La poésie de la nature est toujours une poésie de désenchantement, — puisqu’elle nous tient sans cesse en présence de cette mère de tous les êtres, qui est une mère aveugle et sans âme, continuant sans se soucier de chacun de nous son œuvre qui ne finira pas ; et puisqu’elle nous ramène perpétuellement à cette pensée, que nous ne sommes qu’un point dans un monde sans bornes. […] Il parlera des admirateurs de Bossuet sur un ton qui excède une juste familiarité : « Ils sont là quelques bossuétistes qui passent leur temps à s’exciter sur le grand évêque… » Il dira à un personnage de théâtre : « As-tu fini, espèce d’échauffé !  […] Elle a fini par professer que toute conquête est injuste si elle prétend disposer d’êtres humains contre leur volonté. […] Il est permis d’abaisser le ton, quitte d’ailleurs, avant de finir, à relever le discours par un morceau d’une belle envolée.

2350. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

et ne me voyez-vous pas, pour prix de mon esquisse, débuter comme finit mon héros Lanfranc ? […] Lorsque Napoléon suspendit la révolution, et crut, comme nous, qu’elle était finie, il se trouva toute une génération qui manquait entièrement d’éducation littéraire.

2351. (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190

Le Tournoi fini, ils se présentoient, couverts d’une glorieuse poussière, pour recevoir de la Beauté, souveraine de ces jeux solennels, le prix de leur victoire. […] Le cours des études fini, on entroit dans le monde, non avec ces graces qui doivent tout à l’art, cette confiance hautaine, dont la présomption est la mère, ce ton libre & décidé qu’on applaudit, & qu’il seroit plus sage de réprimer ou de contenir ; mais avec ces graces ingénues, cette candeur aimable, cet embarras modeste, qui annoncent l’innocence des mœurs, cette juste méfiance de soi-même, compagne des vrais talens que l’expérience achève de perfectionner, & qui conduisent aux places destinées à la naissance, briguées par la fortune, accordées à la faveur, & que le mérite attend.

2352. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Préface Beaucoup d’érudits et de lettrés s’imaginent volontiers que la Belgique est une création artificielle, œuvre de l’histoire et des volontés humaines, et ne s’appuyant sur aucun fait éternel de la nature : un nom emprunté à la vieille chronique des Gaules, des intérêts communs unissant les villes, quelques circonstances heureuses, des adversaires qui ne peuvent s’entendre pour en finir avec ce petit peuple, voilà, croit-on parfois, ce qui l’a fait et ce qui le maintiendra. — Que l’histoire ou la vie des hommes ait fait pour lui plus que pour aucun autre, même que pour la Hollande sa voisine, cela serait facile à montrer. […] L’Allemagne a fini par retrouver le sien, Berlin, héritier du grand sanctuaire des Semnons. […] D’autres, au contraire, les conteurs Louis Delattre et Maurice des Ombiaux, cisellent leurs œuvres avec émotion ; les touches sont précises, délicates, comme celles de jolis tableaux très finis dont les nuances, un peu recherchées, s’harmonisent heureusement et l’on pense à tant de petits peintres de la vie flamande intime. […] Fleurs où je respire, soleil où je luis, Âme qui penses Qui peut me dire où je finis, Où je commence ?

2353. (1910) Rousseau contre Molière

Dans toute la scène du sonnet Philinte est taquin plus que jamais, taquinant Oronte par l’hyperbolisme ironique de ses éloges, à ce point qu’Oronte finit un peu par s’en apercevoir : Vous me flattez et vous croyez peut-être… Mais pour vous (Alceste)… Parlez-moi, je vous prie, avec sincérité. […] Parce qu’un homme s’avise de nous épouser, il faut d’abord que toutes choses soient finies pour nous et que nous rompions tout commerce avec les vivants ? […] Reste que Julie ne suit pas les opinions religieuses de son mari et qu’au contraire c’est elle qui finit par le convertir aux siennes. […] Par là, par l’intention d’imiter fidèlement la nature, s’expliquent, dans le théâtre de Molière, la subordination des situations aux caractères, la simplicité de ses intrigues, l’insuffisance de ses dénouements qui, justement, parce qu’ils n’en sont point, ressemblent d’autant plus à la vie où rien ne commence et rien ne finit. » Ceci ne prouve point du tout que Molière veut qu’on obéisse, dans la vie, aux suggestions de la nature ; il prouve seulement que, comme auteur, il veut peindre la vie telle qu’elle est, plutôt que suivre son imagination ; ceci n’a absolument aucun rapport avec la question posée. […] Il n’y a que des vices, mouvements naturels, s’il en est, qui finissent par être vaincus par une intervention divine.

2354. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

Et quand il eut fini cette belle lecture, Ému par le climat et la douce nature, Se leva brusquement, et me tendant la main, Grimpa, comme un chevreau, sur le coteau voisin.

2355. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

avec l’Autriche elle-même (ne l’a-t-on pas vu pendant les trois derniers règnes, et pendant le règne de Charles-Albert surtout), de ce jour il n’y aura plus une heure de sécurité pour la France ; la France, toujours sur le qui-vive du côté des Alpes, finira par se lasser d’être toujours en sursaut la main sur ses armes, et par détruire ce qu’elle aura fait de Turin à Naples.

2356. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

» Ce sont là de ces vers vertueux qui retrempent les jeunes âmes dans le goût de l’honnête, de l’antique, du beau moral, sans leur donner le vertige des illusions, des perfectionnements indéfinis, qui sont du ciel, mais pas de cette terre, où tout est fini et borné.

2357. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

Je vais finir l’année 1861 par une Revue.

2358. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (1re partie) » pp. 305-364

Le souvenir de toutes ces férocités de caractère poursuit le lecteur à travers le livre ; malgré tous les actes de vertu gratuits et toutes les philanthropies transcendantes de ce galérien philanthrope, on ne voit pas comment tant de raison est survenue dans cet ignorant, tant de délicatesse dans cette brute, tant de notions raffinées de perfection dans ce forçat qui commence par le larcin, qui marche vers le vol, qui se laisse tenter par l’assassinat, et qui finit par accuser tout le monde !

2359. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

Tout commence et tout finit dans ce bas monde.

2360. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

Son rêve était fini ; l’espèce de chimère qu’elle avait nourrie quelque temps et qui l’avait soutenue étant tombée à plat, elle n’existait plus.

2361. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

L’imagination ne se laisse pas arrêter par cette défense d’aller plus loin ; elle se rit des barrières qu’on lui oppose et pénètre dans des régions où la science n’ose pas s’engager, mais finit un jour ou l’autre par la suivre.

2362. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »

Puis, sous une réflexion soudaine, le beau rêve est changé : ces âges délicieux, oui, ils sont lointains, désormais finis.

2363. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

Menacé par les Dieux, Loke trouve un expédient, empêche l’architecte de finir son travail, et le fait assommer par Thor (Donner).

2364. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre II : La Psychologie »

Il finit par cette conclusion : « Que l’existence — l’absolu — nous est connue dans l’acte de sentir qui, dans son expression la plus abstraite, est changement, externe et interne.

2365. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

Ainsi finit cette comédie un peu chimérique, on le voit, sous ses allures positives.

2366. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

L’instruction obligatoire a fait du français, dans les bas-fonds de Paris, une langue morte, une langue de parade que le peuple ne parle jamais et qu’il finira par ne plus comprendre ; il aime l’argot qu’il a appris tout seul, en liberté ; il hait le français qui n’est plus pour lui que la langue de ses maîtres et de ses oppresseurs.

2367. (1902) La métaphysique positiviste. Revue des Deux Mondes

Si le positivisme des Comte et des Spencer a fini, comme nous le disions, par se couronner d’une métaphysique, c’est qu’il y avait, au fond et par-delà l’apparence, une métaphysique d’impliquée dans les affirmations premières de leur positivisme.

2368. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »

Un accroissement fini tel que équation deviendra alors un accroissement infinitésimal dx, et nous aurons l’équation différentielle : équation d’où nous pourrons remonter par une sommation d’éléments infiniment petits, par « intégration », à l’intervalle s entre deux points d’une ligne cette fois quelconque, occupant à la fois de l’Espace et du Temps, que nous appellerons AB.

2369. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167

C’est peut-être pour cette cause que plus tard le mot lettré a fini par avoir à peu près le même sens que celui de savant. — Il est encore résulté de cette ignorance de l’écriture, que dans les anciennes maisons il n’y a guères de mur où l’on n’ait gravé quelque figure, quelqu’emblème.

2370. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Pour mon compte, quand j’aurai fini ce volume que je commence, je ne manquerai pas de relire Platon tout entier, ce qui sans doute me dégoûtera de mon livre, mais me fera prendre un tout nouveau plaisir aux siens. […] Du reste l’argument tiré du mal sur la terre ne vaudrait que si nous étions absolument sûrs que tout pour l’homme finît ici-bas. […] Il se trompe sur son objet, qu’il croit fini, et qui est infini, qui est l’infini lui-même ; qu’il croit trouver dans les choses imparfaites et qui n’est pas autre chose que le parfait lui-même. […] La marche naturelle des choses est donc que l’on commence par le patriarcat ; — que l’on continue soit par la monarchie tempérée, soit par l’aristocratie ; — que l’on finisse soit par la monarchie absolue, soit par la démocratie pure. […] Ces gardiens des lois seront également élus ; ils le seront d’une façon assez compliquée : les citoyens portant les armes ou qui les auront portées autrefois dresseront une liste de trois cents noms ; sur ces trois cents noms, par une série d’éliminations successives, le peuple tout entier finira par en réserver trente-sept, et ces trente-sept seront les gardiens des lois et constitueront la cour suprême, qui aura ainsi une origine demi-aristocratique, demi-démocratique.

2371. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Je n’ai plus qu’une remarque à faire, & je finis. […] La bienséance est violée, parce qu’il a voulu que la durée de l’action commencât & finît entre deux soleils. […] Il flotte enfin dans les airs le drapeau de la guerre Littéraire qui s’élève & qui ne finira qu’après la destruction de nos formes théâtrales ; il faut que la raison chasse bien-tôt les timides & sots partisans de la routine & de l’extravagance qui remplissent depuis long-tems nos pièces Dramatiques.

2372. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

» Il insistait sur l’importance des idées religieuses, sur leur influence morale, leurs jouissances touchantes, « indépendantes du pouvoir des hommes et des coups du sort », les consolations dont elles sont pour les âmes à travers les inégalités des conditions et les vicissitudes de la vie : « Leur besoin est senti surtout par les peuples en révolution : alors il faut aux malheureux l’espérance ; elles en font luire les rayons dans l’asile de la douleur, elles éclairent la nuit même du tombeau, elles ouvrent devant l’homme mortel et fini d’immenses et magnifiques perspectives. […] En attendant, je travaille à mon livre, qui ne sera pas fini de deux mois.

2373. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

L’écrivain en Robespierre avait fini pourtant par le fléchir un peu108. […] Lorsqu’il eut fini aq milieu des sanglots, et que, comme intermède, quarante jeunes élèves du Conservatoire, vêtues de blanc, les cheveux ornés de bandelettes et portant des écharpes de crêpe, eurent chanté, autour du mausolée, une strophe de l’hymne de Chénier mise en musique par Cherubini ; après que ces jeunes élèves, deux à deux, d’une main tremblante et en détournant leurs regards où se peignaient l’attendrissement et la douleur, furent venues déposer leurs branches de laurier aux pieds de l’effigie du mort109 ; en ce moment solennel, le citoyen Daunou, membre de l’Institut national, et chargé par lui de faire le panégyrique du héros, s’avança, tenant à la main aussi sa branche de laurier, et parla sur les degrés du mausolée : « ….

2374. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

On éprouve de la peine à finir un volume de Lingard et de Robertson ; on aurait de la peine à ne pas finir un volume de Macaulay.

2375. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

C’est ici que finit, avec l’histoire du Moyen Âge, l’histoire de la littérature européenne, et que s’ouvre, avec l’histoire des nationalités, celle des littératures modernes. […] On ne croit plus que l’objet de chacun soit le libre développement des puissances que la nature peut avoir mises en lui ; et on ne croit pas davantage, avec l’auteur des Essais, que, comme des noix dans un sac, ainsi les hommes finissent toujours par « s’appiler » et se tasser dans une espèce d’inertie coutumière qui ressemble à de l’ordre.

2376. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

Trygée invoqua celle-ci, et sollicite ses faveurs pour terminer les débats, finir les ruineuses procédures, désarmer et licencier les troupes, enrichir le marché public, et engraisser les bourgeois et les négociants du port. […] Ces honnêtes dames finissent par s’avouer mutuellement, en absolvant Euripide, qu’il n’a peint qu’une Phèdre et qu’une Médée ; mais qu’elles sont toutes des Médées, des Phèdres, et peut-être pis. […] Trouve-t-on là de jolies pointes, de petites équivoques, des traits, et le fini précieux qui les charment ? […] D’accord, me direz-vous ; mais si vos cinq espèces de comédie exigent chacune une diverse quantité de conditions, le calcul n’en finira pas.

2377. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Et si la littérature a fini par secouer le joug de toutes ces influences qui semblaient conjurées contre elle pour l’empêcher de devenir purement française, elle le doit à de tout autres causes, dont la première et la plus importante a été le réveil de l’idée chrétienne sous la forme de l’idée janséniste. […] Il était réservé à Pascal d’en finir avec cet appareil, et de fonder la prose purement française, en mettant le talent ou le génie du côté du jansénisme, dans ses Lettres provinciales. […] À vrai dire, ce sont elles qui finiront par le rendre janséniste ! […] — Les corps constitués n’aiment peut-être pas à en voir constituer d’autres à côté d’eux. — Mais Richelieu finit par l’emporter. — Les premiers académiciens. — Les Statuts de l’Académie. — [Cf.  […] Les Élévations sur les mystères et les Méditations sur l’Évangile. — Dans quelles conditions ont été composés ces deux ouvrages ; — et que Bossuet y a voulu faire passer la substance de ses anciens sermons. — C’est ce qu’il a fait aussi dans sa Politique [Cf. les sermons sur tes Devoirs des rois et sur la Justice]. — Qu’il est possible encore qu’il y ait dans les Méditations et les Élévations quelque chose de ce que Bossuet avait dû rapprendre pour combattre Fénelon. — Plan des Élévations et des Méditations. — Originalité des premières, et leur portée philosophique. — Les premières semaines des Élévations contiennent quelques-unes des plus belles inspirations de Bossuet. — De l’accent de tendresse des Méditations ; — et, à ce propos, de la douceur du caractère de Bossuet. — Témoignages à ce sujet : — du Père de la Rue, dans son Oraison funèbre ; — de l’abbé Le Dieu, dans son Journal ; — de Saint-Simon, dans ses Mémoires. — Que les titres mêmes des Méditations et des Élévations nous révèlent ce qu’il y a de lyrique dans le tempérament de Bossuet [Cf. les Élévations de Vigny, les Méditations de Lamartine]. — Que, pour cette raison, les Élévations et les Méditations forment peut-être ensemble le plus « personnel » des ouvrages de Bossuet ; — et qu’ainsi, en le ramenant aux préoccupations de ses débuts, elles terminent harmonieusement sa vie : — après l’enthousiasme de la jeunesse, les agitations, les inquiétudes, les combats de l’âge mur ; — peut-être aussi les faiblesses ; — et, pour finir, la retraite dans le sanctuaire des hautes idées et de l’espérance.

2378. (1896) Les Jeunes, études et portraits

On a beau s’être bouché les oreilles, il faut bien finir par entendre la voix de la raison. […] Des romans qui recommencent à chaque page, en sorte qu’on craint qu’ils ne finissent jamais et que les plus courts semblent interminables. […] Il serait temps aussi d’en finir avec cette fameuse « théorie de l’obscurité » que la nouvelle école a élevée en effet à la hauteur d’un dogme. […] On ne prenait ni la peine ni le temps de discuter avec la femme coupable ; on avait un moyen simple et catégorique d’en finir avec elle : on la tuait. […] On a fini le volume ; il en reste encore.

2379. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE RÉMUSAT » pp. 458-491

Or penser tout haut, devant tous, opérer sur les idées devant témoins, est un exercice brillant, un jeu plein de charme, et qui finit par envahir.

2380. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Charles Labitte »

Dans les derniers temps de son enseignement, Charles Labitte avait fini par triompher d’une certaine timidité qui lui restait en présence du public, et le succès, de plus en plus sensible, qu’il recueillait autour de lui, l’excitait dans cette voie où le conviaient d’ailleurs tant de sérieux attraits.

2381. (1875) Premiers lundis. Tome III « Les poètes français »

Il est à déplorer que ces qualités acquises et conquises par tant d’efforts n’aient pu se transmettre insensiblement par voie de tradition et d’hérédité, qu’il y ait eu bientôt après perte, interruption, ruine, et qu’il ait fallu bien plus tard, de nos jours, un autre effort et une exhumation tout artificielle pour les retrouver et y revenir en étendant la main par-dessus deux siècles. » Cependant l’école de Ronsard avait fait son temps, avait suivi et accompli son cours ; elle avait eu très-vite ses trois saisons, et après Des Portes, avec Bertautet Du Perron, elle finissait par s’alanguir.

2382. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

Dans quels bas-fonds de garde-robe la politique et la religion vont-elles cacher leur linge sale   De tout cela il faut rire pour ne pas pleurer, et encore, sous ce rire, il y a des larmes ; il finit en ricanement ; il recouvre la tristesse profonde, la pitié douloureuse.

2383. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIVe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (5e partie) » pp. 65-128

Sa vie, désordonnée au commencement, tragique à la fin, commença comme un scandale, se poursuivit comme une trame, et finit comme un acte de résignation.

2384. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63

Elle aimait tant notre fils Torquato et moi que, forcée de vivre loin de nous, sans espoir d’être jamais tranquille et heureux ensemble, son cœur était torturé de mille angoisses comme celui de Tityus, dévoré par les vautours ; elle désirait vivre avec moi, fût-ce même en enfer », ajoute-t-il. « Résignons-nous donc à ce qui finit ses peines ! 

2385. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

Guizot, il avait cet esprit de mesure et cet amour de la clarté, qui écartent les inquiétudes troublantes et les trop hautes questions : il était à l’aise dans la sphère des choses finies, matérielles et tangibles, des intérêts et des faits.

2386. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »

Alors ne fut du désir, de l’aspiration, des joies et du malheur d’amour aucune fin ; monde, puissance, gloire, splendeur, honneur, chevalerie, fidélité, amitié, tout, comme un insubstantiel rêve, en poussière s’éparpilla ; seule une chose vivante encore, — le désir, le désir, l’inapaisable, l’éternellement réenfantée aspiration, le languissement et la soif ; une unique rédemption, — mourir, finir, se perdre, ne plus se réveiller !

2387. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

Si j’avais à choisir mon dernier gîte, ce serait volontiers sur les bords de votre lac, car il n’est pas donné à tous de finir par un coup de tonnerre.

2388. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »

Il en est d’opiacés et d’hystériques, dont la personnalité a fini d’être effacée par l’abus de passes magnétiques.

2389. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre IV. Shakespeare l’ancien »

L’action commence par un voleur et finit par un incendiaire.

2390. (1772) Éloge de Racine pp. -

Mais ici tout portait l’empreinte de la maturité, tout était mâle, tout était fini : c’était une conception forte et profonde, une exécution sûre et sans aucune tache.

2391. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »

Craignons que l’esprit humain ne finisse par se perdre dans les travaux de détail.

2392. (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -

Nos poètes et nos artistes doivent donc s’attacher uniquement à plaire aux esprits d’élite ; c’est même le plus sûr moyen d’avoir un peu plus tôt ou un peu plus tard le succès populaire : car la pensée de quelques hommes supérieurs finit toujours par diriger la foule.

2393. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350

Leur minorité ne fut frappée que par elle-même, et la majorité, cette majorité toute-puissante, sur laquelle on veut à présent établir des gouvernements, n’eut pas même le vulgaire honneur d’en finir avec cette ignoble et sanglante minorité dont elle était lasse, mais devant laquelle elle tremblait.

2394. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74

Les hommes aiment d’abord à sortir de sujétion et désirent l’égalité ; voilà les plébéiens dans les républiques aristocratiques, qui finissent par devenir des gouvernements populaires.

2395. (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale

D’où il suit que la méthode expérimentale n’est point primitive et naturelle à l’homme, et que ce n’est qu’après avoir erré longtemps dans les discussions théologiques et scolastiques qu’il a fini par reconnaître la stérilité de ses efforts dans cette voie. […] C’est en suivant cette voie que les physiciens et les chimistes ont fini par ramener les phénomènes en apparence les plus complexes à des propriétés simples, se rattachant à des espèces minérales bien définies. […] L’indéterminisme dans la statistique laisse à la pensée une certaine liberté limitée par les nombres eux-mêmes, et c’est dans ce sens que les philosophes ont pu dire que la liberté commence où le déterminisme finit. […] Je pense que la médecine ne finit pas à l’hôpital comme on le croit souvent, mais qu’elle ne fait qu’y commencer. […] Après avoir, à cause de leur nature complexe, oscillé plus longtemps que les autres sciences plus simples, dans les régions philosophiques et systématiques, elles ont fini par prendre leur essor dans la voie expérimentale, et elles y sont aujourd’hui pleinement entrées.

2396. (1864) Études sur Shakespeare

Aussi, entre ce qu’on appelait tragédie et ce qu’on nommait quelquefois comédie, la seule différence essentielle consistait-elle dans le dénouement, d’après le principe posé au xve  siècle par le moine Lydgate qui veut que la comédie commence dans les plaintes et finisse par le contentement, tandis que la tragédie doit commencer par la prospérité et finir dans le malheur. […] Au moment où la vérité semble près de se laisser saisir, l’image pâlit, s’efface, son rôle est fini, elle disparaît.

2397. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

« Quel moyen de contenir par les lois un homme qui croit être sûr que la plus grande peine que les magistrats lui pourront infliger, ne finira dans un moment que pour commencer son bonheur ?  […] Après avoir fait le tour du monde, cherché des sujets au Mexique, au Pérou, en Chine, au Malabar, jusqu’en Nouvelle-Zélande, et exploré dans toutes les directions, pour en tirer du nouveau, l’histoire nationale, elle finit par en revenir aux Grecs et aux Romains, avec ses Coriolan, ses Virginie, ses Hypermnestre et ses Philoctète. […] Vauvenargues n’ayant d’ailleurs eu le temps de mettre la dernière main qu’à son Introduction, les autres parties de son œuvre se sont successivement enrichies de fragments inédits qui ont fini par en doubler le volume.

2398. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Étant encore à Bordeaux, et d’un couvent de bénédictines où elle s’était logée aux approches de cette paix, elle écrivait à ses chères carmélites du faubourg Saint-Jacques, avec lesquelles, dans les plus grandes dissipations, elle n’avait jamais tout à fait rompu : « Je ne désire rien avec tant d’ardeur présentement que de voir cette guerre-ci finie, pour m’aller jeter avec vous pour le reste de mes jours… Si j’ai eu des attachements au monde, de quelque nature que vous les puissiez imaginer, ils sont rompus et même brisés.

2399. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »

Chaque alinéa est bien coupé, en de justes moments, comme une respiration légèrement inégale qui finit par un son touchant ou dans une tiède haleine.

2400. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

« Lady Stanhope déplora doublement la mort prématurée de cet intrépide voyageur, et finit par me dire qu’on la devait, comme il l’assure lui-même, au poison et à la jalousie des Européens.

2401. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

Quelques-uns de ces monuments déserts semblaient intacts et sortis d’hier des mains de l’ouvrier ; d’autres ne présentaient plus que des restes encore debout, des colonnes isolées, des pans de muraille inclinés, et des frontons démantelés ; l’œil se perdait dans les avenues étincelantes des colonnades de ces divers temples, et l’horizon trop élevé nous empêchait de voir où finissait ce peuple de pierre.

2402. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »

Hugo touche à une heure décisive ; il a maintenant trente-six ans, et voici que l’autorité de son nom s’affaiblit de plus en plus… Lors même que l’auteur des Orientales s’enfermerait obstinément dans le système littéraire qu’il a fondé, et soutiendrait que la terre finit à l’horizon de son regard, son passage dans la littérature contemporaine mériterait cependant d’être signalé, sinon comme une ère de fécondité, du moins comme une crise salutaire… L’auteur, malgré sa jeunesse, appartient dès à présent à l’histoire littéraire.

2403. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre troisième »

On finit par s’en dégoûter, et on en revint à la tragédie savante.

2404. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

À défaut du martyre, il courtisa si bien la mort, que cette froide fiancée, la seule qu’il ait aimée, finit par le prendre.

2405. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

Balzac a incarné l’esprit d’intrigue et l’habileté, qui à force d’être malheureuse, finit par devenir malhonnête, dans son personnage si actif, si ingénieux, si roué de Mercadet.

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