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2193. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

La défaveur où le Déjeuner a fait tomber l’Académie ne peut que s’accroître ; car jamais la majorité des hommes dont le public admire le talent ne sera appelée à y entrer. […] Aucun de nous n’eut l’idée que du nouvel ordre de choses lui-même dans lequel nous entrions il pût naître une littérature nouvelle.

2194. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre huitième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Victor Hugo »

Il admet comme certaine au fond de l’univers une sorte de paternité, de bonté épandue, et s’écrierait volontiers, avec la foi absolue et naïve de l’évêque Myriel parlant à celui qui va mourir sur l’échafaud : — Entrez dans la vie, le Père est là163 ! […] Si l’on ajoute foi à des statistiques faites simultanément dans plusieurs Etats de l’Europe, la maladie et la vieillesse entrent à raison de plus de 60 pour 100 dans les causes de la misère ; il semble donc que, si on le voulait avec assez de force, il serait possible de faire diminuer notablement la misère par le système de l’assurance contre les maladies et la vieillesse.

2195. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

VI], qu’elles ne forment pas des séries continues, et qu’elles ne sauraient à aucun titre entrer en parallèle avec la série des sons intérieurs. […] Observateur consciencieux et pénétrant, logicien timide et médiocre, écrivain d’une clarté persuasive quand il décrit les faits, flottant et peu rigoureux quand il aborde les lois générales, il a fait, dans le second volume de son ouvrage68, une étude approfondie de la parole et de récriture au point de vue psychologique, dans laquelle il a, le premier, assigné à la parole intérieure sa place légitime, non seulement dans la théorie du langage, mais aussi dans la psychologie générale ; on peut dire qu’il a fait entrer dans la science ce qui, parmi les idées de Bonald, méritait de durer ; malheureusement son ouvrage n’est jamais sorti d’une quasi-obscurité d’où les deux cents pages consacrées à la théorie du langage auraient dû suffire à le tirer.

2196. (1914) Une année de critique

Il sait bien que si la notion de l’honneur — national, militaire, professionnel — subit aujourd’hui de si rudes assauts cela vient de ce que les hommes d’aujourd’hui ont oublié tant de vieux principes et entrent dans la vie comme des joueurs dans un tripot. […] Mais il y a entre les deux situations une différence immense dont Rousseau ne fait pas état, parce que, s’il imaginait assez bien, au début, la marche des passions, il est l’homme du monde le plus incapable d’entrer dans les sentiments d’un jaloux. […] Le soir, en me retirant, je passai devant la chambre des maîtres de la maison ; je les y vis entrer ensemble : je gagnai tristement la mienne, et ce moment ne fut pas pour moi le plus agréable de la journée. […] Maurice Barrès m’a raconté qu’un jour, entré dans la villa Saïd, et contemplant les meubles, les tableaux et les statuettes que l’auteur de la Reine Pédauque a réunis là, comme des reposoirs pour la procession de ses songes, il demanda à M. 

2197. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

Pour qui sait juger impartialement les choses, son rôle moral paraît fini dans l’histoire de l’humanité, et l’heure n’est pas loin peut-être où la doctrine du rêveur de Nazareth entrera d’une manière définitive dans le passé, aussi bien que les théogonies des Hellènes, des Celtes et des Scandinaves, sur les ruines desquelles elle avait assis sa puissance. […] Dix fois de suite l’expérience manqua : mais à la onzième, elle réussit beaucoup trop bien. — Un autre allumera un cigare à côté d’un tonneau de poudre, pour voir, pour savoir, pour tenter la destinée, pour se contraindre lui-même à faire preuve d’énergie, pour faire le joueur, pour connaître les plaisirs de l’anxiété, pour rien, par caprice, par désœuvrement… Un autre, timide à ce point qu’il baisse les yeux même devant les regards des hommes, à ce point qu’il lui faut rassembler toute sa pauvre volonté pour entrer dans un café ou passer devant le bureau d’un théâtre, où les contrôleurs lui paraissent investis de la majesté de Minos, d’Éaque et de Rhadamanthe, sautera brusquement au cou d’un vieillard qui passe à côté de lui et l’embrassera avec enthousiasme devant la foule étonnée. […] Du reste, — sans entrer dans aucune discussion sur ce point, — nous n’avons à considérer ces préférences que comme des symptômes caractéristiques, comme des documents pour l’étude que nous esquissons des deux hommes. […] L’humanité resta pour lui, jusqu’à l’âge de vingt ans, circonscrite à un groupement de commerçants et de planteurs, avec qui il ne dut jamais entrer en bien intime communion ; leur civilisation offrait une maigre pâture à un esprit déjà hanté par la vision du sublime et possédé d’aspirations immenses.

2198. (1924) Critiques et romanciers

Il aimait beaucoup ces publications de petits papiers ; il aimait tout le détail qui aide à entrer dans le secret des âmes intéressantes. […] Mais je n’y suis jamais entré ; j’ai eu peur de poser le pied sur cette base qui engloutit tout ce qu’on y met. […] — Ma foi, c’est point d’refus… » Et ils entrent au café. […] Et je n’ai pas connu l’auteur de Goupil à Margot, mais, à le lire, on a vraiment cette impression d’une fenêtre qui s’ouvre sur la campagne et qui laisse entrer le grand air des prés et des bois : quelle aventure, bien étonnante, pour les gens de lettres de Paris, un peu confinés et rencognés ! […] Tout le monde s’en aperçoit : le vieux Rondeau, bien entendu ; et, plus remarquablement, Mme Duplessis-Rouville, mère de son fiancé, une bourgeoise qui ne voit pas d’un très bon œil une enfant du peuple entrer dans cette grande famille, mais qui subit le prestige d’une telle âme.

2199. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Ce n’est pas sa manière naturelle, à lui, d’entrer dans les choses par les épines ; il lui faut, pour y venir, être averti, poussé du dehors.

2200. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77

Riez, chantez à souhait, portez avec vous la joie, et soyez partout où vous entrez l’âme de la fête !

2201. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE KRÜDNER » pp. 382-410

Mme de Staël goûtait Mme de Krüdner auteur de Valérie, mais elle était d’un esprit politique et historique trop prononcé pour entrer dans son exaltation prophétique, et elle en souriait plutôt.

2202. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

Eh bien, fiers de notre défaite, Suivons-les au désert sans détourner la tête ; Dans le camp des vainqueurs, surpris de nos dédains, Les Muses n’entrent pas...Qu’il s’ouvre aux baladins ; Une vengeance est prête, elle peut nous suffire.

2203. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367

Molé, remplacé par un ministère de manœuvre, pris dans la défection d’une partie des coalisés, je montai à la tribune, et pour la première fois je déclarai que j’entrais dans l’opposition.

2204. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIe entretien. La passion désintéressée du beau dans la littérature et dans l’art. Phidias, par Louis de Ronchaud (1re partie) » pp. 177-240

C’est ainsi que de scène en scène pastorale on arrive à la hauteur de la vallée de Nantua, sans y entrer et en la laissant à sa droite.

2205. (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448

Dans ce peu d’espace on pourrait faire entrer un siècle.

2206. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

Quelquefois aussi j’avais la permission d’entrer dans la chambre de mon père et de lire les volumes contenus dans une ancienne cassette de toilette, qu’on nous envoyait de la ville voisine les jours de marché.

2207. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

J’entrais à la Chambre par hasard, au moment où ce gouvernement s’écroulait et où son roi fuyait déjà hors de Paris : le rappeler était impossible, le ressusciter par une régence, plus impossible encore ; quels ministres lui aurais-je donnés ?

2208. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

C’est seulement après l’achèvement de leur destinée humaine par le sacrifice qui leur prouve leur valeur morale, qu’ils dépouillent leur matérialité pour entrer dans le dernier paradis, dont le poète se résigne à ne se faire qu’une très vague idée… — Mais alors, pourquoi l’aventure de Faustus et de Stella ne se passe-t-elle pas tout simplement sur la terre ?

2209. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Nous mettions au-dessus de ces vaines tentatives de l’art de renaissance et de l’art pour l’art, la poésie véritablement inspirée par le sentiment de notre époque ; et nous montrions le concert unanime des diverses nations de l’Europe pour entrer, à l’insu souvent les unes des autres, dans cette phase de la poésie.

2210. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

On travaille aujourd’hui non pour produire une œuvre selon son cœur, mais pour entrer dans tel ou tel mouvement, plaire à tel ou tel maître et, par-dessus le marché, la bonté des chers maîtres s’en mêle, cette sorte de trémolo social qu’on emploie pour accompagner le geste élégant de protection qu’il convient d’étendre sur la tête du candidat.

2211. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

La pensée ne s’y joue pas autour du cœur ; elle veut y entrer de force, et il semble qu’elle y entre par les sens.

2212. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

Car, si beaucoup de ces termes forgés par la science ne se hasardent pas dans le langage ordinaire, beaucoup aussi sont entrés dans l’usage courant avec les choses qu’ils représentent et les plus délicats des puristes n’oseraient affronter le ridicule de s’en passer.

2213. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »

Dès lors, la musique russe avait sa voie tracée : elle devait explorer ce vocabulaire des chansons populaires, le faire entrer dans les formes artistiques modernes et construire ainsi une musique artistique nationale.

2214. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »

De l’année 1845, à Marienbad, date la première esquisse des Maîtres Chanteurs, l’épilogue de Tannhaeuser et le poème de Lohengrin ; ce dernier reconduit Wagner vers d’autres légendes, le Parsifal et le Titurel de Wolfram, mais Wagner n’y voit encore que des grandes scènes, et non le drame ; profondément il lui fallait d’abord entrer et dans la mystique de l’esprit chrétien et dans les secrets de l’âme humaine, avant de pouvoir fondre la musique de ces deux mystères.

2215. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

  Il paraît que l’avantage de ces exécutions est de faire entrer dans les oreilles populaires les motifs wagnériens ; au moins se présentent-elles aux étrangers venus pour entendre du Wagner, entourées, inéluctablement, de valses de Faust et marches de Tziganes.

2216. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 décembre 1886. »

La Revus Wagnériennë a rendu compte de l’heureux avènement des Maîtres Chanteurs à Bruxelles ; je ne crois donc pas devoir entrer dans plus de détails à ce sujet.

2217. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre VII. Repos »

Dans la lumière d’une chapelle abandonnée « entra une vieille femme bretonne qui pleurait.

2218. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

Il lui arriva pourtant en une brochurette lourde de méthode sur l’Évolution Félibréenne de dire quelques paroles peut-être courageuses : « Beaucoup, déclare-t-il, sont entrés dans le mouvement félibréen qui ne détestaient point une façon de plus de s’imposer à l’estime de leurs concitoyens ou qui tenaient à écrire dans leur idiome local des vers qui n’auraient pas mieux valu en français. » Et encore : « Que le félibrige soit tombé en discrédit et, pour ne rien céder, se soit même rendu un peu ridicule, il est regrettable qu’il y ait des félibres à ne s’en être point aperçus. » Charles-Brun est félibre ; il n’appartient pas du moins au ridicule félibrige de Paris où pontifient toutes les semaines cinquante grotesques dont les plus connus sont Maurice Faure, ce sénateur ; Albert Tournier, ce député ; Batisto Bonnet, cette canaille ; Sextius Michel, ce gaga.

2219. (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216

La plus réellement républicaine des institutions françaises sous la monarchie, c’était peut-être l’Académie, la république des lettres. » Seulement, je l’avoue, si le temps avait été donné à la république, je voulais enfoncer les portes de l’Académie française pour faire entrer en plus grande proportion et pour de plus dignes rémunérations l’armée des lettres, de la science, des arts dans cette vétérance du travail intellectuel, le plus mal rémunéré et souvent le plus indigent des travaux humains.

2220. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »

Le crime anormal est donc encore un crime et doit, par suite, entrer dans la définition du crime.

2221. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

Et pourtant, si l’on entrait dans le détail et si l’on voyait comme c’est conduit, si l’on examinait la crainte que La Fontaine a de cet enfant, inquiétant, sans qu’on sache pourquoi, et puis l’arc, la vision de l’arc juste placée au milieu de la fable, cet arc dont l’auteur se méfie et qui est placé là pourquoi ?

2222. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VII. M. Ferrari » pp. 157-193

Les troubles, les impuissances, les folies, les crimes des villes italiennes pendant tout le Moyen Âge, de ces rivales les unes des autres, des factions qui se dévorèrent elles-mêmes quand elles n’eurent plus d’ennemis à dévorer, constituent un état de choses si profondément anormal et exceptionnel dans les annales du genre humain, qu’il est impénétrable à une intelligence simplement politique, et qu’il faut entrer plus avant que dans l’histoire pour l’expliquer… Malgré le sang et le fer qui brillent ; malgré le poison, le génie du mal en toutes choses, une richesse d’horreurs, d’abominations et de scélératesses comme on n’en vit chez aucun peuple, toutes ces villes, bourgades et campagnes d’Italie, ne méritent guère, après tout, que quelques lignes d’histoire, et encore le plus souvent c’est trop !

2223. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Comment s’y est-on pris pour l’y faire entrer ?

2224. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »

Le point de vue où nous devons nous placer est en effet celui de la mesure du temps dans la théorie de la Relativité, et les horloges dont parle cette théorie peuvent évidemment être assimilées à de simples points matériels, puisque leurs dimensions n’entrent jamais en ligne de compte : ce sont donc bien de simples points matériels qui se déplacent, dans le cas du mouvement accéléré comme dans celui du mouvement uniforme, quand ces horloges sont en mouvement les unes par rapport aux autres et que l’on compare entre eux des Temps dans la théorie de la Relativité.

2225. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167

Plus tard, les esprits et les langues ayant plus de facilité, le dactyle entra dans la poésie ; un nouveau progrès détermina l’emploi de l’iambe, pes citus, comme dit Horace.

2226. (1906) Propos de théâtre. Troisième série

Le reste était en quelque sorte le commencement d’une autre tragédie, où l’on entrait dans des intérêts tout nouveaux. […] C’étaient quelquefois des prêtres, des membres du « bas clergé », plus souvent des cloërs (clercs), c’est-à-dire, comme on les désigne en Bretagne et comme le bon Renan aimait à se désigner lui-même, des « prêtres manqués », des fils de paysans ou d’ouvriers qui « avaient étudié pour être prêtres » et qui, pour une raison ou pour une autre, avaient renoncé au sacerdoce avant d’y entrer. […] Voilà ce qui me faisait dire et que la pièce est trop mythologique pour nous, ce qui fait que nous n’y entrons pas ; et qu’elle ne l’est pas assez, en ce sens qu’il faudrait qu’elle le fût davantage en son exécution, en tous ses détails, pour que nous y entrassions bien et en connussions en quelque sorte les êtres.

2227. (1927) André Gide pp. 8-126

Ils ne réussissent pas à entrer dans le parc qu’ils voulaient visiter. […] Quoiqu’il en soit, Gertrude désespérée de son erreur, et des chagrins qu’aura causés sa présence dans cette famille pastorale, se noie comme Ophélie, non sans s’être préalablement convertie au catholicisme comme a fait Jacques qui va même jusqu’à entrer dans les ordres.

2228. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

La littérature entrait dans la politique. […] Pour que vous puissiez le faire avec moins de dépense, j’ai ordonné à l’imprimeur de la vendre au plus bas prix969. » Vous voyez naître du premier coup d’œil l’inquiétude populaire ; c’est ce style qui touche les ouvriers et les paysans ; il faut cette simplicité, ces détails, pour entrer dans leur croyance.

2229. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Oui, voilà la vie ; et, comme s’il fallait un signe pour en montrer l’aridité et le froid glacial, vous entrez dans cette vie sans solennité, sans bénédiction, vous en sortez de même. […] Tu ressembles à la chrysalide, où le ver s’est enfermé pour renaître un jour avec des ailes, et qui, en attendant la métamorphose, n’est ni chenille, ni papillon, mais un être informe où les deux vies dont elle est le centre se disputent pour ainsi dire et entrent en conflit.

2230. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Dans une littérature qui ne connaissait ni l’art de composer ni celui d’écrire, dont les chefs-d’œuvre n’avaient guère été jusqu’alors que d’heureux accidents, ils ont fait entrer pour la première fois le sentiment du pouvoir de la forme, ou du style ; et ce n’est pas là tout le classicisme, mais c’en est bien l’un des éléments ou des « facteurs » essentiels. […] Termes de guerre et termes de cour, termes d’art et termes de débauche, Henri Estienne a dressé la liste de ceux qui sont entrés dans notre vocabulaire, et qui tous ou presque tous y sont demeurés depuis lors.

2231. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Royer-Collard, le premier, força la porte, et les libéraux purent entrer.

2232. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444

Notez bien qu’à chaque rédaction nouvelle d’Anthologie, comme on faisait entrer pour une bonne part les poëtes modernes qui avaient paru dans l’intervalle, on sacrifiait quelque chose des anciens ; de sorte que chaque fois il tombait plus ou moins de la fleur du panier.

2233. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

Deux condiments particuliers entrent dans la cuisine du siècle, et, selon la main qui les emploie, fournissent à tous les mets littéraires un assaisonnement gros ou fin  Dans une société épicurienne à qui l’on prêche le retour à la nature et les droits de l’instinct, les images et les idées voluptueuses s’offrent d’elles-mêmes ; c’est la boîte aux épices appétissantes et irritantes.

2234. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

XI À cela près, il entra dans la science avec tous les heureux privilèges de son aristocratie, riche, libre, au niveau ou au-dessus de tout le monde, se consacrant exclusivement, non aux vains plaisirs de son âge, mais aux sérieuses études de la vie scientifique : véritable savant allemand transporté dans Paris.

2235. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIe entretien. Madame de Staël »

« Nous entrâmes dans le salon.

2236. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre I. Polémistes et orateurs, 1815-1851 »

A vingt-deux ans, il entra à Saint-Sulpice, et se fit prêtre.

2237. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « De l’influence récente des littératures du nord »

Oui, on le dirait, ces âmes polaires parlent vraiment à nos âmes ; elles y entrent très avant, elles les remuent, par moments, jusqu’au tréfonds.

2238. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Il ne faut pas chercher si l’action dans Zaïre et dans Mérope est simple et sans incidents romanesques, si les personnages sont mis en présence par la passion ou par des combinaisons arbitraires ; si c’est la logique des caractères ou le fil des marionnettes qui les fait entrer ou sortir.

2239. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VIII, les Perses d’Eschyle. »

quelque puissant Démon est entré en lui et l’a rendu fou. » Le grief nous paraît étrange, c’est à peine si nous pouvons le comprendre.

2240. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Additions et appendice. — Treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre. (Article Bernardin de Saint-Pierre, p. 420.) » pp. 515-539

Le ciel, qui veillait sur votre ami, n’a pas voulu qu’il entrât dans cette carrière où il ne se trouvait qu’un peu d’honneur parmi beaucoup de dangers.

2241. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »

Nous entrons dans l’éther astral où s’échangent les douces paroles de Monos et d’Una, d’Oinos et d’Agathos, d’où descendent le démon de Silence, la fée de l’Ile, d’où vint le fantôme informe et indéfini qui, par un temps de pestilence, contrista les sept buveurs de Ptolémaïs.

2242. (1772) Éloge de Racine pp. -

Peut-être les uns et les autres ne doivent point être mis dans la balance : un mélange de beautés et de défauts ne peut entrer en comparaison avec des productions achevées qui réunissent tous les genres de beautés dans le plus éminent degré, sans autres défauts que ces taches légères qui avertissent que l’auteur était homme.

2243. (1856) Cours familier de littérature. I « Digression » pp. 98-160

La dernière fois, on me fit entrer dans une petite salle basse du rez-de-chaussée.

2244. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »

Mais il est clair que des conceptions jusqu’à présent aussi incomplètes ne doivent point entrer, comme partie essentielle, dans un cours de philosophie positive qui ne doit comprendre, autant que possible, que des doctrines ayant un caractère fixe et nettement déterminé.

2245. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »

Quand il sortit de cet évanouissement terrible, ce fut pour entrer dans la vie intense des remords.

2246. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Balzac » pp. 17-61

Les Fantaisies de Claudine 5 sont cet éblouissant roman taillé à facettes de notre illustre Balzac qui parut d’abord sous ce nom, et que son auteur fit entrer dans sa Comédie humaine sous le titre plus svelte et qui prend de plus près le sujet : Un prince de la Bohème.

2247. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385

Je fais entrer quinze moutons dans le premier enclos et quinze autres dans le second ; je compte ensuite les deux troupeaux ainsi accrus, et je trouve que, dans chaque parc, il y en a trente-cinq. […] Partant, la diagonale mesure la force résultante par rapport aux forces composantes, comme elle a mesuré la vitesse composée par rapport aux vitesses composantes. — Il suffit maintenant de faire entrer, dans la mesure des forces, son second élément, la masse, et nous avons montré comment cette idée se lie à l’idée de vitesse106.

2248. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Si Monsieur veut bien se donner la peine d’entrer ? […] Le bal de monsieur Tirman — ressemble à la Fête-Dieu, — j’ai négligé le firman — qui fait entrer en ce lieu… Si je fusse plus Birman je le croirais élégant2.

2249. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »

Pour entrer dans la pratique, pour prendre le gouvernement des âmes, pour se transformer en un ressort d’action, il faut qu’elle se dépose dans les esprits à l’état de croyance faite, d’habitude prise, d’inclination établie, de tradition domestique, et que, des hauteurs agitées de l’intelligence, elle descende et s’incruste dans les bas-fonds immobiles de la volonté ; alors seulement elle fait partie du caractère et devient une force sociale.

2250. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

J’ai été comme ébloui ; j’ai cru sentir la voûte du ciel s’écrouler sur moi, le plancher manquer sous mes pieds, le soleil et la nuit se confondre et entrer pêle-mêle, comme sous un coup de marteau, dans ma tête ; je n’ai pas eu le temps de respirer, j’étais essoufflé, ou plutôt il m’a semblé que j’étais poussé par une main puissante à travers des espaces incommensurables, tantôt répugnants, tantôt délicieux, tantôt par force, tantôt par plaisir ; ici affreuse stérilité, là fécondité prodigieuse, hurlements affreux d’un côté, musique caressante de l’autre ; allant où je ne voulais pas aller, m’arrêtant où je ne voulais pas m’arrêter, mais allant toujours, comme si la poigne du Juif errant m’eût déraciné de terre pour me contraindre à le suivre jusqu’en enfer ; en un mot, Monsieur, ce livre m’a souvent révolté, toujours entraîné, et je suis arrivé au bout en maudissant la route ; mais, comme la roue précipitée sur une pente d’abîmes où il lui est impossible de s’arrêter, j’étais moulu quand j’ai été au fond.

2251. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Je serais entré à Ferney, que je n’aurais pas cherché avec plus de respect les traces encore chaudes du génie très réel de Voltaire.

2252. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

« Le roi entra de la chambre dans le cabinet de Marie.

2253. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

Il nous fit entrer dans une petite cour intérieure pavée aussi d’éclats de statue, de morceaux de mosaïque, et de vases antiques, et nous livrant sa maison, c’est-à-dire deux petites chambres basses sans meubles et sans portes, il se retira et nous laissa, suivant la coutume orientale, maîtres absolus de sa demeure.

2254. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »

La spéculation, pour Montaigne, est comme un doux exercice de son esprit ; il y fait entrer en leur lieu, à la suite d’autres objets de réflexion fort secondaires, ces grands problèmes auxquels Descartes s’est attaché uniquement, après avoir déraciné de son esprit toutes ces contradictions, tous ces préjugés, toutes ces opinions venues de toutes les sources, dont la diversité infinie fait les délices de Montaigne.

2255. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

A l’âge de soixante-trois ans, elle entra vaillamment en lice contre un adversaire qui avait pour lui la jeunesse et la mode.

2256. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

L’homme est trop individualisé pour entrer dans un véritable organisme social.

2257. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Cousin et Jouffroy, n’entraient guère au séminaire.

2258. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

Ils ne se contentent pas d’employer tout ce que Wagner a pu leur apprendre, de prendre son système pour point de départ et de l’adapter à des formes et des mélodies anglaises, mais ils forcent leur muse à entrer en des formules Wagnériennes — ce qui est autre chose ; ainsi nous trouvons dans leurs œuvres des Leitmotifs qui ont presque l’air d’avoir été pris dans quelque drame de Wagner.

2259. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 novembre 1886. »

Vous entrez, et, là encore, aucune trace de luxe ou de recherche artistique.

2260. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre III »

Si Roussel a spolié, s’il a volé, si le déshonneur est entré dans sa maison, ce n’est pas la ruine qui l’en fera déloger.

2261. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

Racine fils condamne lui-même son père, pour l’avoir représentée si souvent & n’avoir pas été aussi heureux dans toutes les tragédies où il l’a faite entrer, que dans celles d’Andromaque & de Phèdre.

2262. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134

« Mais ce qui paraît absolument neuf chez lui, c’est son dessein de faire entrer dans la poésie tous les thèmes de la vie moderne et, pour tout dire, de réconcilier l’art et la vie.

2263. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Chez le Marasquin qui incarna le personnage directeur d’un journal de mode, chez Stéphane Mallarmé tout entier, il y avait quelque chose de légèrement féminin : cette séduction et ce demi-sourire, ce geste de danseuse par lequel, selon Rodenbach, il entrait en la conversation, pour y faire miroiter des toilettes entrevues, une imperceptible traduction du dandysme brummiellien en coquetterie. […] Et elle entra. […] Le triple orgueil du Breton, du noble de province, de l’homme de lettres, entra dans ce métal de cloche, dans cette effigie qui prolongeait sur des fronts plus jeunes, comme l’aile de l’ange tombé, sa grande ombre de désenchantement. […] Différente, la périphrase de Mallarmé est une explication, une interprétation idéale, un appel et une interférence d’analogies d’où seulement est banni le mot à commenter, non comme vulgaire, mais comme rendu inutile par l’évocation de son Idée « Au gré de détours, une porte par sa main poussée sur quelque lieu féerique et vain où se condense plus énervante l’apothéose de la rue153. » signifie : Villiers finissait par entrer au café.

2264. (1933) De mon temps…

Il n’entrait dans la ménagerie littéraire et politique que le fouet à la main. […] Entrons.

2265. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461

Certes, si un prince était capable d’entrer dans quelques-unes de ces vues à la fois courageuses, patriotiques, mais étroites, hautaines et rétrospectives, il semble que ç’ait été le duc de Bourgogne tel qu’on nous le présente, avec ce mélange de bonnes intentions, d’effort sur lui-même, d’éducation laborieuse et industrieuse, de principes et de doctrine en serre chaude.

2266. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

À quelques pas de là, nous entrâmes dans la ville, c’est-à-dire dans un inextricable labyrinthe de sentiers étroits et semés de pans de murs écroulés, de tuiles brisées, de pierres et de marbres jetés pêle-mêle, tantôt descendant dans la cour d’une maison écroulée, tantôt gravissant sur l’escalier ou même sur le toit d’une autre : dans ces masures petites, blanches, vulgaires, ruines de ruines, quelques repaires sales et infects, où des familles de paysans grecs sont entassées et enfouies.

2267. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Dancourt (1661-1725), entra à la Comédie-Française en 1685 ; le Notaire obligeant ou les Fonds perdus, 1685 ; la Désolation des joueuses, 1687 ; le Chevalier à la mode, 1687 ; la Loterie, 1697 ; les Bourgeoises de qualité, 1700 ; le Galant Jardinier, 1704, etc. — Édition : 1760, 12 vol. in-12. — À consulter : J.

2268. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Qu’on juge de la précision de cette chasse par quelques détails : «… La mélancolique métamorphose se faisait, changeant sur les toiles l’azur matinal des paysages en pâleurs émeraudées du soir… Au-dessus de la copie de Saint-Marc, du noir était entré dans la gueule ouverte du lion… Le parquet perdait le reflet des châssis de bois blanc qui se miraient dans son luisant… » Et voici le trait final : « Une paillette, sur le côté des cadres, monta, se rapetissa, disparut à l’angle d’en haut ; et il ne resta plus dans l’atelier qu’une lueur d’un blanc vague sur un œuf d’autruche pendu au plafond et dont on ne voyait déjà plus ni la corde ni la houppe de soie rouge. » Qu’on lise tout le morceau, on y sentira, parmi l’amusement des détails, la mélancolie légère de cette décroissance et de cet insensible effacement du jour dans un fouillis d’objets élégants et brillants qui se noient l’un après l’autre, doucement et silencieusement, dans la nuit.

2269. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

« Je me suis de nouvel reveillé, dit Froissart, et entré dans ma forge. » Et plus loin : « Jusques au jour de la présente date de mon reveil. » Que signifie ce mot ?

2270. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

Mais c’est là un raisonnement social, et l’individu peut le rejeter, ne pas vouloir entrer dans cet ordre de considérations ; et s’il s’obstine à cette attitude, il n’est aucun moyen logique de l’en faire sortir.

2271. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »

Il n’y a pas grand abus d’hypothèse à supposer qu’un fondateur religieux commence par se rattacher aux aphorismes moraux qui sont déjà en circulation de son temps et aux pratiques qui ont de la vogue ; que, plus mûr et entré en pleine possession de sa pensée, il se complaît dans un genre d’éloquence calme, poétique, éloigné de toute controverse, suave et libre comme le sentiment pur ; qu’il s’exalte peu à peu, s’anime devant l’opposition, finit par les polémiques et les fortes invectives.

2272. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Le wagnérisme n’est qu’une monstruosité engendrée par l’immense orgueil de l’Allemagne victorieuse, orgueil habilement exploité par un maniaque qui fut, dans sa vie publique et privée, un misérable …   Paris du 22 ; feuilleton de M. de Lapommeraye : … La postérité n’a ni rancune ni haine ; or, depuis trois ans Wagner est entré dans la postérité … Le Guide Musical :   … Au fond de toute cette campagne, une question de protectionnisme …   Le 25 février, à l’Alcazar d’hiver, première représentation Lohengrin a l’Alcazar parodie en 3 tableaux, de MM. 

2273. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

Si vous n’êtes point l’un de ces esprits grossiers qui ne conçoivent rien au-delà de la plus vulgaire réalité, si vous cherchez quelque chose sous les faits ou au-delà des faits, vous entrez dans un monde idéal.

2274. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »

Devant l’arbre réel, en pleine lumière, nous sommes pour ainsi dire frappés de tous les côtés à la fois : c’est une légion de détails qui se pressent pour entrer par la vue et par les autres sens, c’est une myriade de chocs cérébraux que l’on totalise à grand’peine ; on se sent envahi par l’objet.

2275. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »

En effet, tous les éléments qui entrent dans l’idée de liberté sont pour nous des biens, des fins possibles et même nécessaires.

2276. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Lireux, il est à son feuilleton… » — « Entrez, Messieurs », nous crie une voix bon enfant, et nous pénétrons dans une chambre d’homme de lettres à la Balzac, où ça sent la mauvaise encre et la chaude odeur d’un lit qui n’est pas encore fait.

2277. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

Si d’autres soins n’exigent ailleurs votre présence, daignez entrer dans cette humble retraite, où vous recevrez tous les honneurs dus à un hôte.

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