/ 2007
1876. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Que l’amour soit supérieur à la volonté proprement dite par la puissance de ses mouvements, on peut l’admettre, au moins en beaucoup de cas ; mais il en est de même de l’instinct.

1877. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Il leur était doux de penser encore que, dans le cas où le néophyte leur échapperait, il porterait au moins dans la société le souvenir des principes qu’il avait puisés dans son enfance, et qu’il en deviendrait ou le protecteur déclaré ou l’avocat occulte. […] Aristote dit : Il y a des absurdités qu’il faut laisser dans un poème quand on peut espérer qu’elles seront bien reçues, et il est du devoir du poète, dans ce cas, de les couvrir de tant de brillants, qu’elles puissent éblouir. […] Tullus employa la ruse pour mettre le droit de son côté : il se hâta d’envoyer des députés pour demander la restitution de ce qu’on avait enlevé sur son territoire, leur ordonnant de s’acquitter de leur commission le plus tôt qu’ils pourraient, et de déclarer la guerre, en cas de refus. […] Voltaire et d’Alembert faisaient peu de cas de Cinna, qu’ils regardaient comme un tissu de déclamations sans intérêt. […] Voltaire, accoutumé à des caricatures tragiques, à des figures outrées et gigantesques, ne fait aucun cas des sentiments honnêtes et touchants que ces deux jeunes princes opposent sans cesse à la fureur des passions qui les environnent.

1878. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Ce n’est pas, en tout cas, sur l’Ode de la prise de Namur que les stances de Gilbert sont une perte, et quoique nous nous rangions avec M.  […] L’école existe ; jugeons-la, sans négliger, le cas échéant, de rappeler les préceptes à côté de l’application, et les théories philosophiques à côté des créations de l’art. […] À peine terminés, il se proposait de les augmenter d’une suite qu’il a peut-être commencé à rédiger, et qu’en tout cas nous ne possédons point.

1879. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Or, dans ce cas, que j’ose prévoir, je lui représenterai respectueusement que cette poésie fut belle en sa fraîche nouveauté, quelle eut, à son heure, les formes et les couleurs si douces de la jeunesse, qu’alors elle aidait les hommes à supporter l’ennui de vivre, qu’elle donnait à chacun la petite part de beauté dont tous avaient besoin et qu’enfin ces vieilles chansons de geste sont des Iliades barbares. […] En ce cas, il aurait été bien trompé. […] Les littérateurs, conviés à de pareils spectacles, ont accepté pour vrai ce que leur disait ou montrait un médecin de bonne foi en qui ils devaient avoir confiance, et ils ont versé dans leur écrits, en les embellissant par leur imagination, toutes les singularités dont ils avaient été les témoins. » Ce pourrait bien être le cas de l’auteur de Marfa. […] Il faut, dit-elle après avoir lu ce livre, il faut pourtant laisser aux Français l’avantage que les Allemands n’ont pas, c’est de donner à toutes les sciences les plus abstraites et sérieuses une tournure si agréable, qu’elles plaisent même aux femmes, ce qui est le cas pour Fontenelle.

1880. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

On ne saurait dire qu’elles sont inédites dans le sens absolu du terme, puisque les éléments qui les composent ont déjà paru dans les journaux et dans les revues ; mais, sauf des exceptions extrêmement rares, tous les ouvrages réputés inédits qui sont publiés de nos jours se trouvent dans le même cas. […] Pandore consulterait son brigadier sur ce cas intéressant, et le brigadier répondrait avec sa sagesse habituelle qu’il y a prescription. […] Aussi n’est-il pas de petites infamies et même de grandes que ne se permettent, en pareil cas, sans le moindre scrupule de conscience, les plus honnêtes gens du monde.

1881. (1933) De mon temps…

Malgré ces réserves, Mendès avait parmi nous ses défenseurs et même ses admirateurs qui s’autorisaient du cas qu’un Verlaine et un Mallarmé faisaient de leur compagnon de jeunesse et de Parnasse. […] Jacques-Emile Blanche m’a remis en mémoire ce cas d’injustice littéraire envers un écrivain de talent qui fut une curieuse figure d’un temps que me rappelait aussi le sourire retrouvé de la Charmante Mme Robert de Bonnières, d’un temps où la célèbre comtesse de Castiglione achevait de vieillir dans sa solitude d’où elle avait banni tous les miroirs pour qu’ils ne lui offrissent pas le fantôme de sa beauté.

1882. (1890) La bataille littéraire. Deuxième série (1879-1882) (3e éd.) pp. 1-303

— Il se disait que, dans ce cas, elle n’eût certainement pas désiré le revoir. — Eh qui sait ? […] » En tout cas, si nous admettons qu’on détruise nos préjugés et qu’on sape nos erreurs, c’est à la condition qu’on nous les remplacera par des vérités absolues, sans quoi nous faisons un marché de dupes, et nous avons encore moins avec le néant qu’avec le mirage qui nous trompait, il est vrai, mais qui nous soutenait durant le chemin. […] Veuillot est absolument convaincu de la vérité de sa cause, et c’est cette conviction qui le fera acquitter si son cas n’est pas jugé trop grave ; voici du reste les pièces du procès, c’est au public de décider du sort de l’inculpé, car il faut plus d’un juge et d’une opinion pour prononcer en dernier ressort sur un écrivain comme M.  […] En pareil cas, la postérité du lendemain se charge de distribuer les parts de souvenir et d’oubli.

1883. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Plusieurs lecteurs curieux qui lisent un livre, uniquement pour apprendre quelque chose, qui font peu de cas de la forme, et qui ne tiennent nul compte de la recherche et des efforts du langage, vont demander à quoi bon ces passages qui ne sont que des longueurs ; pourquoi, par exemple, quatre longs chapitres à propos de Don Juan et pas un mot de L’Avocat Patelin ? […] En ce cas, vivez chacun de votre côté ; tâchez de vous être un peu nouveaux à vous-mêmes ; attendez, pour répéter vos rôles, que vous ayez quitté l’atmosphère conjugale. — Mais encore une fois, ce n’est pas là la question. […] Si elle affectait de pareilles prétentions, ce serait bien le cas de dire à la comédie : — Connais-toi toi-même ! […] C’était peut-être le cas de vous parler de M.  […] C’est le cas de s’écrier : Quelle indiscrétion !

1884. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

N’importe, lai est fade dans le cas. […] Il songeait peut-être que la Comédie bourgeoise, où il excellait, doit obtenir sa récompense du vivant de l’auteur, et que se lier, en pareil cas, à la postérité, c’est bâtir sur le sable. […] Ce ne fut, d’aucune façon, le cas de Sainte-Beuve dans son aventure avec Hugo. […] C’est mon cas.

1885. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Dans tous les cas, l’effet littéraire fut à merveille.

1886. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

Mais je ne crois pas que vous passiez la première ; dans tous les cas, il me paraît impossible que je vous survive ! 

1887. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

C’est l’ensemble, c’est le composé de toutes les lois absolues dont le Créateur de ce pauvre embryon de Dieu, nommé l’homme, a formé sa courte et imparfaite créature, en le jetant, on ne sait pour quelle fin (châtiment, expiation, germination, mais, en tout cas, misère), sur ce petit globe misérable lui-même, composé d’un éclair de temps, d’un atome d’espace, d’un nombre infinitésimal de jours, d’un éclair de vie et d’une nuit de mort !

1888. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

« Dans des expéditions scientifiques, peu de voyageurs ont eu, au même degré que moi, l’avantage de n’avoir pas seulement vu des côtes, comme c’est le cas dans les voyages autour du monde, mais d’avoir parcouru l’intérieur de deux grands continents dans des étendues très considérables, et là où ces continents présentent les plus frappants contrastes, à savoir, le paysage tropical et alpin du Mexique ou de l’Amérique du Sud, et le paysage des steppes de l’Asie boréale.

1889. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

. — Mais, en pareil cas, nous subissons toujours cet arrêt, que les sanglantes leçons enseignées par nous tournent, une fois apprises, à la ruine de leur inventeur.

1890. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Cependant il y a quelques cas où la satire est vraiment personnelle.

1891. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

Il y a quelque chose de singulier dans son cas : il compte comme un génie lyrique, et il a toujours employé les formes impersonnelles de la littérature.

1892. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

Je trouve, dans un plan d’éducation rédigé par Mélanchthon pour Jean-Frédéric, duc de Stettin et de Poméranie, un passage qui prouve quel cas on faisait à l’étranger des Mémoires de Philippe de Comines.

1893. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Et mon cas n’est point isolé.

1894. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

Le même accident arriva à Mme de Staël : mais dans son cas ce fut la mort du père qui, de la philosophe, fit une chrétienne romantique ; changez le sexe du néophyte et du coup vous changez celui du convertisseur.

1895. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

En ce cas, ma douce amie, c’est toi que je vais rendre heureuse ; car ce pronostic ne t’annonce rien moins que la possession prochaine d’un héros pour époux.

1896. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Dans ce cas le néant sans rêve valait mieux, comme dit encore Job, et périsse la nuit où j’ai rêvé pour la première fois dans les entrailles d’une femme  !

1897. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

On a en tort ; elles l’aideront, à moins toutefois qu’il ne soit assez aveugle pour se jeter sur leur route dans l’espoir insensé de les arrêter ; dans ce cas, en effet, osant du droit de légitime défense, elles lui passeront sur le corps et l’écraseront si bien qu’il n’en restera plus rien qu’un glorieux souvenir.

1898. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

On n’y parviendra pas plus sans doute dans un cas que dans l’autre, parce que la conscience humaine est toujours là pour réclamer la part de la liberté.

1899. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Dans tous les cas, il faudrait que le mélange résultant arrivât à se fondre, à s’organiser. […] On a cru reconnaître chez M. de Lebensei, dans ce gentilhomme protestant aux manières anglaises, dans cet homme le plus remarquable par l’esprit qu’il soit possible de rencontrer, un rapport frappant de physionomie avec Benjamin Constant : mais il n’y aurait en ce cas qu’une partie du portrait qui serait vraie, la partie brillante ; et une moitié, pour le moins, des louanges accordées aux qualités solides de M. de Lebensei ne pouvait s’adresser à l’original présumé qu’à titre de regrets ou de conseils54.

1900. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Cette confession de foi, ces collects prononcés pendant la maladie, devant le lit des mourants, en cas de malheur public et de deuil privé, ces hautes sentences d’une éloquence passionnée et soutenue, emportent l’homme dans je ne sais quel monde inconnu et auguste. […] Dubois, qu’on fait tomber dans le ruisseau. — Ces jeunes filles si correctes vont voir jouer Love for Love de Congreve ; les parents ne craignent pas de leur donner miss Prue en spectacle. — Voyez aussi par contraste le personnage du capitaine anglais, si rustre ; il est l’hôte de Mme Duval, et la jette deux fois dans la boue ; il dit à sa fille : « Molly, je vous conseille, si vous faites quelque cas de mes bonnes grâces, de ne plus avoir un goût à vous, en ma présence. » — Le changement est surprenant, depuis soixante ans.

1901. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

D’un autre côté, voici le péril : quand il verra cette femme accordée à Klimof, il est dans le cas de tout briser et de tout saccager : un animal pareil ! […] Vois-tu, il est dans le cas de t’assommer.

1902. (1910) Muses d’aujourd’hui. Essai de physiologie poétique

« Chez les désharmonisés, écrit Régis, l’imagination n’est jamais absente des actes de la sexualité » ; et on peut citer le cas de certains imaginatifs, trouvant auprès d’une femme réelle et vivante une excitation dans l’image évoquée d’une autre femme, dans tel geste revécu, dans tel souvenir d’une page lue, etc… Ces imaginatifs sont des poètes. […] Un harmonisé parfait serait un être bien peu intéressant, en tout cas improductif au point de vue artistique.

1903. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

Achille étoit dans ce cas, si Homere, malgré toute la supériorité de forces qu’il lui donne, n’eût trouvé l’art de mettre encore sa grandeur d’ame hors de tout soupçon. […] C’est dans ce cas que sont à l’égard de l’expression d’Homere, les plus versés dans la langue grecque.

1904. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

Mais je voulais prouver que, si le cas était possible, les tons, quelque nombreux qu’ils fussent, mais logiquement juxtaposés, se fondraient naturellement par la loi qui les régit. […] Il arrive même, en ces cas-là, qu’un élève inattendu, comme M. 

1905. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

Dans certains cas, elles peuvent avoir besoin d’être présentées dans un certain ordre ; mais leurs combinaisons ne changent rien à leur nature : elles ont des degrés divers ; mais, à leur plus bas comme à leur plus haut degré, elles conservent toujours leur caractère, qui est d’être la forme adéquate de la pensée, c’est-à-dire la pensée se comprenant et se connaissant. […] L’analyse, en rapprochant toutes ces propositions, en rapprochant par exemple tous leurs premiers termes, les identifie ; elle identifie également tous les seconds termes ; de sorte que, de toutes ces propositions comparées et combinées, il résulte une seule proposition, une seule formule qui est la formule même de la pensée, et que vous pouvez exprimer, selon les cas, par l’un et le multiple, l’être absolu et l’être relatif, l’unité et la variété, etc. […] Souvent l’homme y demeure captif, et c’est le cas de la plupart des hommes ; quelquefois il en sort, il ajoute l’analyse à cette synthèse primitive, il la dégage en la soumettant à la lumière de la réflexion qui, en se répandant successivement sur chacun des trois termes de la conscience, les éclaire l’un par l’autre ; et alors l’homme sait mieux ce qu’il savait déjà. […] et dans ce dernier cas, lequel des deux termes du fini la frappe d’abord ? […] J’en tire cette conclusion que l’erreur n’est et ne peut jamais être une extravagance complète, un délire total, car un délire total (hors le cas de folie réelle) est impossible.

1906. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

Dans ce cas les deux sœurs ne se sépareraient pas pour faire les voyages à la rue Blanche

1907. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

Vous faites peu de cas de ces richesses, je le sais bien ; que voulez-vous donc que je fasse pour m’enrichir ?

1908. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

Rastadt, Biberach, Engen, Mœsskirch, Hohenlinden, ces beaux souvenirs mis à côté d’un peu d’argent, avaient soulevé l’auditoire et provoqué des applaudissements que l’invraisemblance de la défense commençait à rendre fort rares. » Moreau est à demi absous ; il faiblit comme tout caractère sous le poids d’une faute : il n’y a de force en pareil cas que dans l’innocence ; il écrit une lettre soumise et expiatoire à son rival triomphant.

1909. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

« Je ne saurais trop insister pour vous faire bien comprendre que votre mission n’a et ne peut avoir pour le moment d’autre but que d’assurer la sécurité personnelle du saint-père, et, dans un cas extrême, sa retraite momentanée sur le territoire de la République.

1910. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

« Il y a des cas, dit-il, où il ne faut pas juger d’une nation par les usages et par les superstitions populaires.

1911. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159

XVI Or qui ne sait que les blés et les farines de l’Amérique, de la vallée du Mississipi surtout, sont le grenier du monde en cas de disette, comme la Sicile était le grenier des Romains ?

1912. (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135

Et qu’on réponde oui ou non, le problème prétendu de l’accord de la foi et de la raison, supposant deux puissances égales qu’il s’agit de concilier, n’a pas de sens ; car, dans le premier cas, la raison disparaît devant la foi, comme le fini devant l’infini, et les orthodoxes les plus sévères ont raison ; dans le second, il n’y a plus que la raison, se manifestant diversement et néanmoins toujours identique à elle-même 46.

1913. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

En ces cas-là, elle peut créer des poètes et des orateurs comme des héros ; elle peut, dans un accès de fièvre et d’enthousiasme, faire jaillir du cœur d’un poète de rencontre un de ces chants vibrants où frémit l’âme d’un peuple prêt aux derniers sacrifices ; elle peut inspirer à un capitaine quelqu’une de ces harangues ou proclamations qui semblent sonner la charge.

1914. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juin 1885. »

. — Je l’admets ; mais, dans ce cas, que faire ?

1915. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

Et Mme Alphonse Rothschild sautant très bien, on prépare d’avance des obstacles, et l’on arrose l’herbe, pour que, dans le cas où tomberait la chasseresse, elle ne se fasse pas de mal.

1916. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Charles Dickens »

Dickens n’y a pas manqué et si, chez lui, la tentative et son insuccès sont plus notables que chez d’autres, c’est que le sentiment a plus nui en lui que ce n’est généralement le cas, à l’intelligence proprement dite, à la formation des idées et à leur association.

1917. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

« Dans tous les cas, mystère !

1918. (1868) Curiosités esthétiques « I. Salon de 1845 » pp. 1-76

David Ce n’est pas là, par exemple, le cas de M. 

1919. (1885) Les étapes d’un naturaliste : impressions et critiques pp. -302

C’est bien le cas de demander où le patriotisme irait se nicher ! […] Dans le Commandeur Mendoza, dont nous ne disons qu’un mot pour ne point céder aux aveuglements du traducteur, — dans le Commandeur Mendoza, le cas est différent. […] Des remèdes énergiques l’auraient en tout cas sauvé, car ses œuvres dernières, dictées peu d’heures avant son dernier soupir, ne contiennent aucune allusion à une tentative criminelle de ce genre. […] Dans tous les cas, arrangez-vous pour la bien jouer, car si par votre faute le monde vient à se douter de ce qui s’est passé ici, je vous le jure par ce que j’ai de plus sacré, je vous tuerai comme un chien !  […] VERANET En tout cas, ceci ne regarde personne, taisez-vous !

1920. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Je n’en suis pas surpris ; on goûte un plaisir malin à grossir les moindres défauts d’un poète si parfait, si désolant, qui humilie si cruellement l’amour-propre des autres auteurs, et les écrase tous par sa supériorité : ses peccadilles sont jugées des cas pendables. […] En pareil cas, une princesse de Voltaire eut écrasé Mithridate d’injures, lui eût montré le poing, et, pour ainsi dire, l’eût anéanti par ses invectives et ses menaces : le parterre électrisé eût crié bravo ! […] Le dogme de l’obéissance des femmes est étroitement lié à la grande question de la prééminence d’un sexe sur l’autre, question décidée par la nature depuis l’origine du monde ; mais les femmes françaises ne font pas plus de cas de cette décision, que les jansénistes du jugement du pape et de la bulle Unigenitus ; elles sont appelantes et réappelantes au tribunal de la chevalerie : elles prétendent à la souveraineté, et se l’adjugent provisoirement : l’usage, la politesse, le bon ton sont pour elles, et leur faiblesse même est leur premier titre.

1921. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Dans tous les cas, un excès contraire à celui qui naissait de l’isolement et de l’ignorance où s’étaient tenus les arts vis-à-vis les uns des autres, tendit dès lors à se produire et dans la poésie et dans la peinture et dans la musique. […] Ce n’est point parce que Télémaque et Mentor nous semblent deux figures très peu de leur époque, mais parce qu’ils apparaissent plutôt comme deux fantômes allégoriques qu’avec le relief de deux personnages vivants, et qu’ils sont loin dans tous les cas d’avoir la réalité humaine d’Œdipe et d’Hémon. […] La polémique, ou plutôt la contradiction, n’apparaît dans ses écrits qu’au sujet de ce fougueux apôtre du passé qui retourna contre le dix-huitième siècle les armes acérées, parfois peu loyales, et dans tous les cas peu chrétiennes, dont cette époque se servit pour son œuvre de destruction. […] Peut-être la poésie sobre et sévère du dix-septième siècle a-t-elle laissé à la nôtre quelques filons inexplorés des sentiments humains ; elle nous a laissé, dans tous les cas, intacte et neuve la grande mine du sentiment de la nature, et une richesse que l’humanité n’épuisera jamais dans l’inspiration chrétienne. […] Dans tous les cas, ce rythme de la prose est moins perceptible, moins défini, moins parfait que celui du vers, moins approprié surtout à l’état actuel de notre intelligence et de nos rapports avec la nature, puisque la prose parvient plus difficilement que les vers à loger une idée dans notre mémoire.

1922. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

Delille ne quitta Paris qu’après le 9 thermidor, c’est-à-dire au moment où c’était plutôt le cas de rester ; et, une fois parti, il ne parut occupé que de rentrer le plus tard possible et à son corps défendant, comme s’il eût boudé contre son cœur.

1923. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

Ajoutons que, tout en faisant la guerre à Théocrite contre ceux qu’il appelait les savants, et qui, dans ce cas-ci, n’étaient pas autres que les gens de goût, Fontenelle lui-même semble reconnaître son impuissance, et il rend les armes lorsqu’il dit : « Quoi qu’il en soit, je vois que toute leur faveur est pour Théocrite, et qu’ils ont résolu qu’il serait le prince des poëtes bucoliques. » Ils l’ont résolu en effet, et, comme quiconque remonte sincèrement à la source est aussitôt de leur sentiment, l’arrêt toujours rajeuni ne saurait manquer de vivre1.

1924. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

Il n’y a certainement qu’un usurpateur de génie qui ait la main assez ferme et même assez dure pour rétablir… Laissez faire Napoléon… Ou la maison de Bourbon est usée et condamnée par un de ces jugements de la Providence dont il est impossible de se rendre raison, et, dans ce cas, il est bon qu’une race nouvelle commence une succession légitime, etc. » On voit avec quelle souplesse de logique le fidèle de l’ancien régime se convertit aux volontés de la Providence et les justifie même contre son propre dogme.

1925. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Les émigrés eux-mêmes commencent à faire peu de cas de sa personne…” Ces grossières habitudes, qui ne le quittèrent plus, éloignèrent en effet un grand nombre de ses anciens partisans.

1926. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

Mais ma joie ne fut pas de longue durée ; les choses allant de mal en pis, et chaque jour, dans cette Babylone, ôtant quelque chose au repos et à la sécurité de la veille, pour augmenter le doute et les sinistres présages qui menaçaient l’avenir, tous ceux qui ont affaire avec ces espèces de singes, et nous sommes malheureusement dans ce cas, mon amie et moi, doivent passer leur vie à craindre un dénouement qui ne peut tourner à bien.

1927. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Il tient pour téméraire, et en certains cas pour puéril, de vouloir développer les âmes des personnages qu’on n’a pas connus, et de regarder les événements comme des caractères avec lesquels on peut lire sûrement dans le fond des cœurs.

1928. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

S’agît-il d’autrui, nous y prenons un double plaisir, celui de n’être pas dans le cas signalé par le prédicateur, et celui d’y voir les autres.

1929. (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357

Si l’on entend par humilité le peu de cas que l’homme ferait de sa nature, la petite estime dans laquelle il tiendrait sa condition, je refuse complètement à un tel sentiment le titre de vertu, et je reproche au christianisme d’avoir parfois pris la chose de cette manière.

1930. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

C’est le cas de Thiers, de Guizot, de Hugo, et de bien d’autres.

1931. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

La musique, par son défaut de précision même, qui, dans ce cas spécial, est une qualité, va où va l’âme allemande.

1932. (1894) Textes critiques

Ce qui pour ce vers d’ailleurs n’est même point le cas.

1933. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

Dans les deux cas cette vie est un supplice ; il n’y faut pas chercher autre chose que la douleur.

1934. (1767) Salon de 1767 « Peintures — La Grenée » pp. 90-121

Il seroit peut-être à souhaiter que l’affaiblissement fût proportionel sur tout l’espace coloré et que du moins l’harmonie subsistât ; mais le cas le plus défavorable est celui où la vigueur des draperies reste au milieu du dépérissement général ; car cette vigueur des draperies achève de tuer le tout.

1935. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVIII. J.-M. Audin. Œuvres complètes : Vies de Luther, de Calvin, de Léon X, d’Henri VIII, etc. » pp. 369-425

Il est bon de le dire à un siècle qui, de toutes les qualités de l’esprit, ne fait plus cas que de l’étendue, et qui, hébété de philosophie comme les Chinois le sont d’opium, a traité Audin et ses livres comme il traite les matières religieuses, avec l’indifférence distraite de sa propre superficialité !

1936. (1903) La renaissance classique pp. -

* S’il est une chose notoire en ce moment et, dans tous les cas, digne de remarque, c’est qu’un grand nombre de bons esprits se sentent de plus en plus attirés par les doctrines littéraires (pour ne pas parler de la politique) qui, sur la plupart des points, contredisent les doctrines du siècle précédent.

1937. (1846) Études de littérature ancienne et étrangère

Il ne voulait pas permettre qu’on leur ôtât leur salaire, dans le cas où l’accusé se tuait avant le jugement, pour prévenir la confiscation de ses biens ; et il les fit payer alors de l’argent du trésor. […] À travers les lacunes de l’histoire, il est difficile de juger s’il forma réellement une conspiration ; dans ce cas, elle eût été bien lente ; mais son immense pouvoir suffisait pour le rendre coupable, dès que Tibère commencerait à se défier de lui. […] Hall, auquel Shakspeare avait marié sa fille bien-aimée, était un médecin qui devint célèbre dans la suite, et qui publia une espèce de Clinique, longtemps estimée, où, dans mille cas de pratique énumérés et décrits par lui, on ne chercherait aujourd’hui qu’un seul cas, dont malheureusement il ne parle pas, la maladie de son beau-père Shakspeare. […] Walpole lui-même respectait dans l’ami de Bolingbroke le plus grand poète de l’Angleterre ; et l’on assure que ce ministre, qui avait, comme on sait, beaucoup de crédit sur le cardinal Dubois, fit donner un évêché en France, à la recommandation de Pope ; dans tous les cas, au reste, cette recommandation était plus orthodoxe que celle dont s’était servi Dubois lui-même pour obtenir le cardinalat.

1938. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »

L’honneur de la présenter est réservé aux fils et aux petits-fils de France, à leur défaut aux princes du sang ou légitimés, au défaut de ceux-ci au grand chambellan ou au premier gentilhomme ; notez que ce dernier cas est rare, les princes étant obligés d’assister au lever du roi, comme les princesses à celui de la reine178.

1939. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre III. Ben Jonson. » pp. 98-162

» Sir Dauphine choisit deux fripons qu’il déguise, l’un en ecclésiastique, l’autre en légiste, qui se lancent à la tête des termes latins de droit civil et de droit canonique, qui expliquent à Morose les douze cas de nullité, qui font tinter à ses oreilles, coup sur coup, les mots les plus rébarbatifs de leur grimoire, qui se querellent, et qui font à eux deux autant de bruit qu’une paire de cloches dans un clocher.

1940. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

Cela peut bien être ; en tout cas, l’éloge serait médiocre.

1941. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

En second lieu, personne ne te prendra, si ce n’est peut-être quelques dames qui jouent déjà bien, qui veulent perfectionner leur goût, et, dans ce cas, elles payeront bien.

1942. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Dans tous les cas ce coup d’État était-il innocent ?

1943. (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399

Or le royaume-uni hollando-belge, on ne le cachait pas, était un rempart élevé par l’Angleterre et la Prusse contre des invasions éventuelles de la France, champ de bataille fortifié, que les Anglais avaient le droit de surveiller et d’occuper en cas de guerre.

1944. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Or il n’y a que Votre Seigneurie qui, par le poids de son autorité sur moi, puisse fixer les irrésolutions de mon esprit, dans le cas où il chancellerait par inconstance ou par folie.

1945. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

Je voudrais seulement parler un peu à Laure, et vous prier de la protéger dans le cas où elle me survivrait, ce que je ne crois pas.

1946. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Il parla sur les lois éternelles d’aspiration et de respiration de la terre, sur la possibilité d’un déluge, au cas d’une affirmation d’humidité constante.

1947. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

C’était le cas de s’écrier avec J.

1948. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

Là-dessus, les frères consultant le testament paternel trouvèrent à leur grand étonnement ces paroles : Item j’enjoins et ordonne à mesdits trois fils de ne porter aucune espèce de frange d’argent sur ou autour de leurs habits… Suivait une pénalité en cas d’infraction, trop longue pour l’insérer ici.

1949. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

parce que c’est peut-être vrai, et que dans tous les cas c’est une idée profonde et justifiée, à ce qu’il semble, par la conception que nous avons du génie sympathique de Shakespeare, que de prétendre et de poser qu’un pareil homme, rencontrant Jeanne d’Arc dans l’Histoire, ne puisse avoir pour cette fille, unique en sa grandeur, qu’un sentiment digne de ce génie, unique dans la sienne, qui vibrait si magnifiquement à chaque coup de toute chose grande et belle, et dont la vaste personnalité, embrassant toutes les personnalités humaines, comme jamais esprit ne les avait jusque-là embrassées, a paru si extraordinaire qu’on n’a rien trouvé de mieux à en dire que de l’appeler de l’impersonnalité.

1950. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

Dans tous les cas, ce qui reste acquis au débat, c’est que cette conversion n’est pas inventée, et qu’on le sent à la manière émue et pénétrante dont elle est racontée.

1951. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410

Il criait lui-même : « Du bois, bonnes gens, du bois, augmentez le feu. » Ses jambes et ses cuisses furent grillées ; l’une de ses mains tomba avant qu’il expirât ; il dura ainsi trois quarts d’heure ; devant lui, dans une boîte, était son pardon, en cas qu’il voulût se rétracter. […] Personne ne voyageait sur les routes et ne se promenait dans les champs, excepté en cas de nécessité absolue.

1952. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

« Que le sacrement (du mariage) soit une permission religieuse, une autorisation paternelle et sociale, un encouragement et une exhortation à la perpétuité de l’engagement : que ce ne soit jamais un commandement, une obligation, une loi avec des menaces et des châtiments, un esclavage imposé avec du scandale, des prisons et des chaînes en cas d’infraction  L’abjuration de la liberté individuelle est en effet contraire au vœu de la nature et au cri de la conscience, quand les hommes s’en mêlent, parce qu’ils y apportent le joug de l’ignorance et de la brutalité : elle est conforme au vœu des nobles cœurs et nécessaire aux instincts des fortes volontés, quand c’est Dieu qui nous donne les moyens de lutter contre toutes les embûches que les hommes ont tendues autour du mariage, pour en faire le tombeau de l’amour, du bonheur et de la vertu, pour en faire une prostitution jurée 102… » De ces déclamations contre la société, de cette obscure phraséologie, il ressort en définitive cette doctrine : que la seule loi, la loi suprême du mariage, c’est l’amour. […] Les gendarmes eux-mêmes te portent les armes en cas de décoration.

1953. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Dans aucun cas Gandar n’aurait pu s’adresser au peuple romain, ni parler en plein Corso : il ne savait pas assez d’italien pour cela.

1954. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Si rien n’est plus rare et plus profitable dans la jeunesse que d’apprendre à faire cas du jugement et de l’esprit de ceux dont on ne partage pas les opinions, rien aussi n’est calmant comme de voir ses propres opinions rencontrer quelque alliance et quelque bon accord autour de soi.

1955. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Il n’y a point de cas qui le surprenne ou l’emporte.

1956. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre I. Le Roman. Dickens. »

C’est une pure question de chiffres, un simple cas d’arithmétique.

1957. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

C’est que ce livre est un des monuments écrits les plus vastes qui aient jamais été conçus et exécutés par une main d’homme ; c’est que ce livre est une histoire, c’est-à-dire une des œuvres de l’esprit dans laquelle l’ouvrier disparaît le plus dans l’œuvre devant l’immense action de l’humanité qu’il raconte ; c’est qu’un tel livre n’est plus l’auteur, mais le monde, pendant une de ses périodes d’activité de vingt-cinq ans ; c’est que ce livre est le récit de la vie d’un de ces grands acteurs armés du drame des siècles, acteurs nécessaires selon les uns, funestes selon les autres (et je suis au nombre des derniers), mais d’un de ces acteurs, dans tous les cas, qui n’a de parallèle dans l’univers qu’avec Alexandre ou César ; c’est que ce livre remue en passant toutes les questions vitales et morales, de religion, de philosophie, de superstition, de raison, de despotisme, de liberté, de monarchie, de république, de législation, de politique, de diplomatie, de guerre, de nationalité ou de conquête, qui agitent l’esprit du temps et qui agiteront l’esprit de l’avenir jusque dans les profondeurs de la conscience des peuples ; c’est que ce livre est écrit par une des intelligences non complètes (il n’y en a point de complète devant l’énigme divine posée par la Providence, qui a seule le mot des événements), mais par une de ces intelligences les plus lumineuses, les plus précises, les plus studieuses, les plus universelles, et, disons-nous le mot, en le prenant dans le sens honnête, les plus correspondantes à la moyenne des intelligences, dont un écrivain ait jamais été doué par la nature ; c’est que ce livre, enfin, est aussi remarquable par ce qu’il contient que par ce qui lui manque.

1958. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

Or, non seulement la mort n’est point un mal, comme d’abord vous le pensiez ; mais peut-être n’y a-t-il que des maux pour l’homme, à la mort près, qui est son unique bien, puisqu’elle doit ou nous rendre dieux nous-mêmes, ou nous faire vivre avec les dieux………………………………………………………………………………………………………… « Pour nous, au cas que nous recevions du ciel quelque avertissement d’une mort prochaine, obéissons avec joie, avec reconnaissance, bien convaincus que l’on nous tire de prison, et que l’on nous ôte nos chaînes, afin qu’il nous arrive ou de retourner dans le séjour éternel, notre véritable patrie, ou d’être à jamais quittes de tout sentiment et de tout mal.

1959. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (1re partie) » pp. 313-408

Je fais bien peu de cas des copistes, malgré la rare perfection de leur faire.

1960. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

« Il n’y a rien de plus ridicule », ajoutait-il, « et il semble que tout y ait été fait exprès en dépit du bon sens. » La chose ne valait pas que Boileau se fît un cas de conscience de n’avoir pas été assez sévère : mais la satire ne disait rien de trop.

/ 2007