Origine du théâtre en France. […] Origine du théâtre en France. — Théâtre à Saint-Maur. — Lettres-patentes de 1402. — Confrères de la Passion. — Origine du droit pour les hôpitaux. — Les mystères. — Analyse d’une de ces pièces. — Anecdote relative au mystère de la Passion. — Bon mot d’un peintre. — Les moralités. — Origine de la petite pièce. — Analyse d’une moralité. — Personnages habituels des mystères et des moralités. — Origine de ce dicton, faire le diable à quatre. — Origine du prologue. — Principaux auteurs des mystères et des moralités pendant le quinzième siècle et la moitié du seizième. — Mystères joués dans les églises au treizième siècle […] C’est là certainement la plus ancienne origine des pièces chantées, et la première et grossière image des opéras. […] Voici, du reste, quelle fut l’origine de ce livre et de ces pièces. […] — Le Festin de Pierre (1665), en collaboration avec Molière. — Origine de cette pièce
Là se trouve l’origine de la plupart de ses idées directrices. […] Vallery-Radot a décrit le milieu d’origine et conté les années d’enfance de Pasteur sont parmi les plus précieuses de ce livre. […] Cette sympathie pour le crime passionnel, c’est elle dont on peut dire qu’elle a ses origines dans la littérature : entendez, dans celle d’aujourd’hui. […] C’est le seul qui n’ait pas son origine dans la nécessité ou tout au moins dans la poursuite d’un avantage matériel. […] Une légende se créait, favorisée par l’obscurité dont s’enveloppaient les origines et une bonne partie de la carrière de ce singulier personnage.
Or la vérité n’est pas toute d’origine latine ; elle peut vivre ailleurs que sur notre sol, et la France, quoi qu’on en dise, offre une hospitalité plus large aux personnes qu’aux idées étrangères. […] Le retour vers le moyen âge, si superficiel et si fictif qu’il fut, avait rapproché pourtant ceux qui se découvraient avoir une origine commune. […] Car, en dernière instance, l’âme se trouve à l’origine et au terme de tout. […] La réflexion est le premier résultat de l’existence individuelle et l’origine de la raison. […] Mais cet homme qui se détermine ainsi est, dès l’origine, déterminé par sa propre nature, et dans ce sens il n’est pas libre.
Les origines et la formation de son esprit. […] La première de ces sources, c’est à son origine même qu’il faut la rapporter. […] il est curieux d’en connaître l’origine. […] Il n’y avait pas eu, à l’origine, de dissentiment absolu entre Mme Sand et Balzac, qu’elle rencontra plusieurs fois dans les années de son noviciat littéraire à Paris. […] Mais elle marque bien l’origine et le point de départ de cette vie d’abord si fantasque et livrée à l’aventure.
Quel vaste champ, pour ce génie sublime & fécond, que ces fables où l’orgueil humain trouvoit à s’exalter, où les passions jouoient un si grand rôle, où le merveilleux éclipsoit la raison, où le mensonge & l’erreur, ingénieusement travestis, & triomphans de la vérité, excitoient, augmentoient sans cesse l’enthousiasme d’un peuple amoureux de son origine, en lui rappelant le souvenir des Héros dont il croyoit descendre ! […] Ils l’étoient en effet, par la longue habitude qu’ils avoient des sciences & des Arts ; source de l’abondance & de la richesse de leur langue, dont nous ignorons l’origine & l’accroissement, puisqu’elle étoit dans toute sa perfection & dans toute sa beauté du temps d’Homére, le modèle de tous ceux qui ont écrit après lui : on ne voit pas du moins qu’elle ait varié depuis ; au lieu qu’on ne peut fixer l’époque de la perfection de la langue Latine, qu’au siècle d’Auguste. […] La Comédie, au contraire, eut un sort plus heureux, & ne démentit point son origine. […] Les Tournois (*), cette espèce de jeux militaires, presqu’aussi meurtriers que la guerre, qui tiroient leur origine de l’ancienne Chevalerie, contribuèrent également à faire fleurir le règne de la Poësie. […] Nous n’en avons que trop d’exemples dans cette multitude d’Ecrits ténébreux, enfans de la nuit, du mensonge & de l’orgueil, désavoués en naissant par leurs propres Auteurs à cause de leur honteuse origine.
Il s’est appliqué sur-tout à remarquer les commencemens de certains usages, les principes de nos libertés, les vraies sources & les divers fondemens de notre droit public ; l’origine des grandes dignités ; l’institution des Parlemens ; l’établissement des Universités ; la fondation des Ordres Religieux ou Militaires ; enfin tout ce que les arts & les sciences nous fournissent de découvertes utiles à la société. […] par le Ministère de France de rassembler les originaux des Historiens contemporains de nos Rois, depuis l’origine de la Monarchie. […] Par rapport aux François, on trouve à se satisfaire dans le Dictionnaire historique des mœurs, usages & coutumes des françois, contenant aussi les établissemens, fondations, époques, anecdotes, progrès dans les sciences, dans les arts, & les faits les plus remarquables & intéressans arrivés depuis l’origine de la Monarchie jusqu’à nos jours, à Paris, chez Vincent, rue St. […] Il regne plus d’exactitude & d’impartialité dans les Elémens de l’histoire d’Angleterre, depuis son origine sous les Romains jusqu’au regne de George II. par M. l’Abbé Millot, Professeur royal d’histoire en l’Université de Parme, en trois vol. […] Rassembler sous un seul point de vue & comme dans un même tableau ce que l’origine, les accroissemens, les prospérités & les disgraces d’un peuple offrent de plus curieux ; développer le systême de sa politique & de sa religion ; donner une idée de sa puissance & de son industrie ; ajouter à ces différentes notions le portrait de ses mœurs, la description de ses usages, le détail de ses occupations, & l’histoire de sa vie privée, voilà, d’après M.
Parmi les huit descendants de A, les trois espèces a14, q14 et p14 seraient très voisines, s’étant tout récemment séparées de a14 ; mais b14 et f14, ayant commencé à diverger de a5, à une époque beaucoup plus reculée, seraient de quelques degrés plus distinctes que les trois premières ; et enfin o14, e14 et m14, seraient étroitement alliées ensemble, mais, ayant divergé des autres depuis l’origine de la série, elles seraient très différentes et pourraient constituer un sous-genre ou même un genre distinct. […] Mais, comme je l’ai déjà dit dans mon Introduction, nul ne doit s’étonner qu’il reste encore beaucoup de choses inexpliquées sur l’origine des espèces, si l’on songe à notre profonde ignorance concernant les relations mutuelles des habitants du monde, durant les époques successives de son histoire. […] On conçoit combien souvent, du reste, en pareille matière, ce terme peut rendre une idée fausse, ainsi une espèce peut paraître indigène dans sa patrie natale par suite de sa rapide extension en d’autres contrées ; par contre, une espèce peut paraître aborigène en une contrée, par suite seulement de son extinction ou de son existence inconnue dans sa vraie patrie d’origine. C’est pourquoi, en nous servant du terme aborigène, pour désigner les espèces spéciales à une contrée, nous lui laisserons un certain sens indéterminé à l’égard de l’origine de ces espèces, et nous garderons celui d’autochtone pour désigner les races que l’on sait historiquement ou par preuves certaines être natives d’une contrée particulière. […] Ceci répond suffisamment à certains critiques français qui ont confondu la question de l’origine des formes spécifiques par voie de modifications successives avec celle des générations spontanées.
C’est dans son pays d’origine qu’il se présente de la façon la plus authentique ; et Paris est l’endroit désigné pour l’observer dans ses manifestations variées. […] Ces échantillons font comprendre quel sens on attache au mot dans son pays d’origine. […] Là étaient des tableaux mal dessinés, à l’origine déjà pauvrement peints, ou décolorés par l’action des siècles, les uns pâlis, les autres encrassés. […] MM. de Vogué, Rod, Desjardins, Paulhan, qui assignent une pareille base au mysticisme des symbolistes, lui attribuent arbitrairement une origine qu’il n’a pas. […] Cette folie a son origine dans un sonnet beaucoup cité de M.
Il prétend le ramener à ses origines, lui rendre son sens primitif, le pousser dans sa voie naturelle ; il est plus chrétien que les chrétiens. […] Il compta la fortune de ses personnages, en expliqua l’origine, les accroissements et l’emploi, balança les recettes et les dépenses, et porta dans le roman les habitudes du budget. […] Voilà son amitié. — Il a épousé une femme de basse origine pour avoir un million, arrivé à Paris, il la jette dans le demi-monde, puis dans la plus basse ordure, il l’y laisse mourir de misère et de maladies. […] Lorsqu’on considère la société féodale à son origine, on s’aperçoit qu’elle a pour racine unique un événement simple, semblable à ceux que nous voyons encore autour de nous, l’engagement volontaire. […] Les origines.
Taine, par exemple, semble avoir été inspiré par des préoccupations sociales en faisant son grand ouvrage sur les Origines de la France contemporaine. […] Ni l’Origine des espèces, ni les Symphonies de Beethoven ne pouvaient naître n’importe où et n’importe quand. […] Mais nous ne rechercherons pas son origine. […] L’origine de l’œuvre est assez claire ici et le premier germe défini facilement perceptible. […] Il y a du désordre à l’origine de l’invention et dans son développement.
Ce qui est assez particulier, c’est que ce comte de Saint-Alban, dessiné de la sorte, nous est donné de son propre aveu comme ayant été à l’origine, et presque dès le collège, un libéral sans préjugés et un ambitieux de la belle gloire, de celle qui s’acquérait dans les luttes de la parole publique et de l’antique forum ; ce serait un grand citoyen manqué, un Chatam venu trop tard ou trop tôt, désœuvré dans le pays de Mme de Pompadour, et qui, voyant le noble but impossible, en aurait dédaigné de moindres, et se serait jeté, de dégoui et de pitié, dans les délices : Les plaisirs sont la seule ressource de l’homme ardent et passionné dont l’ambition est contrariée ! […] Ce qui doit dégoûter de la science, c’est que jamais elle ne nous apprendra ni l’origine du monde, ni le premier principe des êtres, ni leur destination.
Royer-Collard n’était pas en 1815 ce que nous l’avons vu dans la dernière partie de sa carrière ; il était plus voisin de ses origines et de ses premiers antécédents qui avaient été tout royalistes. […] Royer-Collard a varié : il était plus royaliste en 1815 ; il était, je l’ai dit, plus rapproché de ses origines, de sa première religion politique, de laquelle l’expérience le détacha et le désintéressa depuis : il n’avait pas dépouillé tout son royalisme sentimental.
D’ailleurs on ne saisit rien dans ses origines qui soit de nature à éclairer son talent. […] Une remarque pourtant, et bien essentielle, se place ici, aux origines de son talent, et se vérifie dans tout le cours de son œuvre : une veine y fait défaut ; absence heureuse !
Il n’y a pas lieu à une pareille accusation, si la méthode est bien comprise et si elle est employée comme elle doit l’être ; car, quelque soin qu’on mette à pénétrer ou à expliquer le sens des œuvres, leurs origines, leurs racines, à étudier le caractère des talents et à démontrer les liens par où ils se rattachent à leurs parents et à leurs alentours, il y aura toujours une certaine partie inexpliquée, inexplicable, celle en quoi consiste le don individuel du génie ; et bien que ce génie évidemment n’opère point en l’air ni dans le vide, qu’il soit et qu’il doive être dans un rapport exact avec les conditions de tout genre au sein desquelles il se meut et se déploie, on aura toujours une place très-suffisante (et il n’en faut pas une bien grande pour cela) où loger ce principal ressort, ce moteur inconnu, le centre et le foyer de l’inspiration supérieure ou de la volonté, la monade inexprimable. […] Villemain dans les années qui ont suivi : aujourd’hui on essaye de faire un pas de plus et, toutes les fois qu’on le peut, d’interroger directement, d’examiner l’individu-talent dans son éducation, dans sa culture, dans sa vie, dans ses origines.
Han d’Islande, commencé dès 1820, et qu’il ne publia par suite d’obstacles matériels qu’en 1823, devait être, à l’origine et dans la conception première, un tendre message d’amour destiné à tromper les argus, et à n’être intimement compris que d’une seule jeune fille. […] D’autre part, le brevet de pension était aussi arrivé à Victor Hugo vers l’époque où parut son premier volume d’Odes, et il avait attribué cette faveur royale à sa publication récente : il n’en sut que plus tard la vraie origine.
Il est presque arrivé déjà à la moitié de son terme, et il semble vouloir justifier cette parole que Mme de Staël proférait sur lui dès l’origine : « Le xviiie siècle énonçait les principes d’une manière trop absolue ; peut-être le xixe commentera-t-il les faits avec trop de soumission. […] L’Histoire des Ducs de Bourgogne, publiée de 1824 à 1827, obtint un succès prodigieux qui s’est depuis soutenu, et elle portait avec elle un système qui a été controversé dès l’origine.
Eynard a été guidé, pour le fil de cette relation délicate, par une personne d’un haut mérite, initiée dès l’origine à la confidence de Mme de Krüdner et de l’empereur, Mme de Stourdza, depuis comtesse Edling. […] Plus la terre s’enfuit sous nos pas, plus je méprise, plus je hais ce que les hommes ambitionnent, et plus j’ai de pouvoir sur leur cœur. » La voilà telle qu’elle était dès l’origine : régner sur les cœurs, en se déclarant une misérable créature ; voir à sa porte servantes et duchesses, comme elle dit, et empereur ; se croire en toute humilité l’organe divin, l’instrument choisi, à la fois vil et préféré, que lui faut-il de plus ?
Marot par toutes ses origines tient au moyen âge : il en est. […] Allégories, depuis le Temple de Cupido jusqu’au Balladin, personnifications, abstractions, allitérations, rimes batelées, fraternisées, vers équivoqués, acrostiches, toutes les pédanteries, toutes les bizarreries, tous les tours de force se rencontrent chez maître Clément, et trahissent ses origines.
Il n’a pas eu de grandes vues politiques ; il n’a pas approfondi l’origine des sociétés, la théorie des pouvoirs publics, les principes du droit et des lois. […] À lui aboutit toute cette lignée de conteurs facétieux ou satiriques qui depuis les origines de notre littérature ont si alertement traduit les conceptions bourgeoises de la vie et de la morale : Voltaire a élevé à la perfection leurs qualités de malice, de netteté, de rapidité.
Renan poursuivait sa délicieuse Histoire des origines du christianisme, M. […] Partout cette tendresse et cette ironie s’accompagnent, car elles ont les mêmes origines ; elles sont l’une et l’autre d’une telle sorte qu’elles ne supposent pas seulement une disposition naturelle de l’esprit et du cœur, mais une science étendue, l’habitude de la méditation, de longues rêveries sur l’homme et sur le monde et la connaissance des philosophies qui ont tenté d’expliquer ce double mystère.
On sait que le roman, œuvre d’amusement et de pure imagination à l’origine, s’est transformé peu à peu, qu’il a serré de plus en plus la réalité, qu’il tend à devenir une peinture véridique et minutieuse de toute la vie contemporaine. […] Si l’on en voulait chercher les origines, je crois bien qu’il faudrait remonter aux femmes de Racine et, par-delà, jusqu’à la Phèdre d’Euripide.
Par exemple pour l’heure de l’éclipse mon horloge marquait l’heure α à l’instant de l’éclipse ; elle marquait l’heure β au moment du dernier passage au méridien d’une certaine étoile que nous prendrons pour origine des ascensions droites ; elle marquait l’heure γ au moment de l’avant-dernier passage de cette même étoile. […] Si nous passons à la Mécanique, nous voyons encore de grands principes dont l’origine est analogue, et comme leur « rayon d’action » pour ainsi dire est moins grand, on n’a plus de raison de les séparer de la Mécanique proprement dite et de regarder cette science comme déductive.
C’est là qu’on trouvera, avec ses origines et ses désirs, la doctrine esthétique qu’ils cherchèrent à réaliser dans leurs œuvres. […] Je ne peux pas étudier ici, comme il le faudrait, les origines et les transformations du vers français.
Nous lui demandons trop de certificats ; nous voulons trop savoir ses origines. Les origines de la vertu !
Il a beau être, à son origine et dans son essence, un élan spontané de ceux qui souffrent vers le mieux-être, vers une répartition plus équitable des jouissances matérielles et spirituelles entre tous les membres de la société ; il a beau être, à ce titre, une aspiration vers une cité future qui n’existe qu’en idée dans le cerveau d’un petit nombre de penseurs ; sous l’inspiration de Marx et de ses disciples, il change de figure ; il se pique de renoncer aux chimères, de ne relever que de la science ; il raille les visées humanitaires ; il affiche la haine du sentiment ; il se moque de la fraternité et autres « fariboles » ; il met tout son espoir dans la force, cette accoucheuse des sociétés en travail ; il bannit l’idéalisme de l’histoire comme de la formation de l’avenir ; il déclare que l’intérêt est le point de départ réel de tous nos actes. […] A peine mentionnerai-je la vieille tradition qui rattache au Palais les origines de notre théâtre comique : personne n’ignore que la table de marbre de la grand’salle a servi longtemps de scène aux « causes grasses », aux soties et moralités, et ce n’est point par hasard que la farce de l’Avocat Patelin est demeurée le chef-d’œuvre dramatique de notre moyen âge.
Ceci nous conduit à l’examen d’une question qui a été déjà traitée, et à laquelle le nom de Mme de Caylus s’est trouvé mêlé dès l’origine. […] Selon l’abbé Gédoyn, l’urbanité, ce mot tout romain, qui dans l’origine ne signifiait que la douceur et la pureté du langage de la ville par excellence (Urbs), par opposition au langage des provinces, et qui était proprement pour Rome ce que l’atticisme était pour Athènes, ce mot-là en vint à exprimer bientôt un caractère de politesse qui n’était pas seulement dans le parler et dans l’accent, mais dans l’esprit, dans la manière et dans tout l’air des personnes.
Ces deux poètes, que je ne prétends point d’ailleurs appareiller ni rapprocher plus étroitement qu’il ne convient, se rattachent tous deux, par leurs origines, à cette jolie ville de Provins, la ville des vieilles ruines et des roses ; et ces roses, c’est un poète, c’est Thibaut, comte de Champagne, qui les a rapportées d’Asie au retour d’une croisade : voilà un bienfait. […] Bien des jolies bouches se mirent à l’instant à répéter à pleine voix cette cantilène piquante et naïve (naïve à demi) du laboureur, et lui poète, il sentit qu’il n’avait plus qu’à continuer de chanter dans ce ton les choses de la campagne, un peu à l’usage des villes et des salons, et en se souvenant toutefois de ses origines.
Son grand-père, Italien d’origine, né en Lombardie, après avoir fait la guerre de la Succession au service de l’Espagne, s’était établi en Languedoc et y avait épousé une cousine germaine de M. […] Ces origines de Rivarol sont inextricables.
Mais le xviiie siècle, dans son ambition, ne se contente point de si peu ; Sieyès, dans un de ses rares moments d’épanchement, disait : « La politique est une science que je crois avoir achevée. » Et quant à la morale, plus d’un philosophe du temps eût été plus loin et eût dit : « Je crois l’avoir à la fois achevée et inventée. » Piqué par les reproches du Génie et enhardi par sa présence, le voyageur s’ouvre donc à lui ; il veut savoir « par quels mobiles s’élèvent et s’abaissent les empires ; de quelles causes naissent la prospérité et les malheurs des nations ; sur quels principes enfin doivent s’établir la paix des sociétés et le bonheur des hommes. » Ici les ruines de Palmyre s’oublient : le Génie enlève le voyageur dans les airs, lui montre la terre sous ses pieds, lui déroule l’immensité des lieux et des temps, et commence à sa manière toute une histoire de l’humanité et du principe des choses, de l’origine des sociétés, le tout sous forme abstraite et en style analytique, avec un mélange de versets dans le genre du Coran. […] Volney, qui professe en bien des endroits qu’il n’y a rien de plus sage que le doute, va ici beaucoup plus loin ; il explique, comme s’il le savait de science certaine, l’origine, selon lui astronomique, des religions ; il raconte les mystères des temps primitifs comme s’il y avait assisté.
Il y a donc deux classes de clichés, ceux qui représentent des images dont l’évolution, entièrement achevée, les a menés à l’abstraction pure ; et ceux dont la marche vers l’état abstrait s’est arrêtée à moitié chemin, — parce qu’ils n’avaient reçu à l’origine qu’un organisme inférieur et une forme médiocre, parce qu’ils manquaient d’énergie et de beauté. […] Cela se représente à toutes les époques de la langue française et de toutes les langues, mais en atteignant surtout les mots d’origine étrangère.
L’origine de ce mouvement remonte à Renan dont l’influence a si lourdement pesé sur cette génération pénétrée de son esprit. […] Ce genre un peu spécial de classicisme qui n’est ni celui de Bossuet, ni celui de Racine, ni celui de Fromentin, a son origine dans l’œuvre du plus grand poète européen : Frédéric Mistral.
Et je dirai même plus : si une œuvre d’art quelconque a pour origine la pauvreté sensuelle d’une vie sans positifs contacts extérieur, quelqu’en soit la conception, l’étendue, la forme, la portée, le raffinement, l’origine et le succès, j’en suspecte, toujours, partout, et a priori, la valeur originale et géniale.
La langue française conserva pendant plusieurs siècles cette âpreté de sons, monument de son origine ; mais peu à peu elle perdit ses prononciations barbares, et se rapprocha par degrés de l’harmonie : car il en est des langues comme des sables qui roulent dans les rivières et qui s’arrondissent par le mouvement, ou comme de ces dés avec lesquels Descartes composait le monde, et dont les inégalités et les angles se brisaient en se heurtant. […] C’est peut-être là parmi nous l’époque de cette foule de mots grecs que nous avons adoptés ; c’est pour cette raison peut-être que notre langue, qui, dans son origine, a été formée en partie des débris de la langue romaine, a cependant, pour les mouvements et pour les tours, et quelquefois pour la syntaxe, beaucoup plus d’analogie avec la langue de Démosthène et de Sophocle, qu’avec celle de Cicéron et de Térence.
Ce qui restait de cet éclat réfléchi sur la première moitié de l’âge suivant ne jeta plus, après Rocroi, qu’une pâle et funèbre lueur, sous ces voûtes de l’Escurial où s’endormit plus tard une race française, également déchue de son origine et de sa conquête. […] … Où est ton origine ?
La gloire, ou le bonheur, ou la chance de Malherbe est d’être aux origines de cette influence, et son habileté, ou son adresse, ou son talent d’avoir compris qu’il n’avait, pour ainsi gagner l’immortalité, qu’à se laisser faire aux circonstances. […] Nous dira-t-on aussi de lui, que, s’il n’a pas fait plus de place, une part plus large, dans ses Origines du christianisme, au bouddhisme, par exemple, ou, généralement, à l’influence des philosophies orientales, c’est qu’il les ignore ? […] Ils le devaient à leurs origines. […] Que si d’ailleurs ils eussent couru par hasard le risque d’oublier ce qu’ils devaient à leur dogme et à leur origine, c’est le moment de dire que leurs persécuteurs se fussent chargés de les y rappeler. […] Comme l’on ne peut donc mesurer les distances qu’à partir d’un point fixe, ou la quantité du mouvement qu’à partir d’une origine certaine, le progrès manquerait de repère et de critère à la fois si les lois de la nature n’étaient pas données comme immuables.
Cependant, comme l’auteur d’Ivanhoë et des Puritains l’est aussi de cette déplorable histoire, nous étions ramené sans cesse et involontairement à nous expliquer cette singulière communauté d’origine autrement que par les préjugés nationaux et la rapidité du travail.
N’avez-vous pas écrit, pourriez-vous me dire si vous vouliez me chercher querelle, n’avez-vous pas écrit que les principes, quoique d’origine expérimentale, sont maintenant hors des atteintes de l’expérience parce qu’ils sont devenus des conventions ?
On n’est point d’accord sur l’origine de leur fameux démêlé.
Charles Maurras devaient, quinze ans plus tard, entraîner dans le régionalisme toute une jeunesse inquiète, et qui, lasse du renanisme sceptique, cherchait un appui, se cherchait elle-même ses origines, ses racines, les moyens de se développer et de grandir.
Mon mot sur l’architecture Il ne s’agit point ici, mon ami, d’examiner le caractère des différents ordres d’architecture ; encore moins de balancer les avantages de l’architecture grecque et romaine avec les prérogatives de l’architecture gothique, de vous montrer celle-ci étendant l’espace au-dedans par la hauteur de ses voûtes et la légèreté de ses colonnes, détruisant au-dehors l’imposant de la masse par la multitude et le mauvais goût des ornements ; de faire valoir l’analogie de l’obscurité des vitraux colorés, avec la nature incompréhensible de l’être adoré et les idées sombres de l’adorateur ; mais de vous convaincre que sans architecture, il n’y a ni peinture ni sculpture, et que c’est à l’art qui n’a point de modèle subsistant sous le ciel que les deux arts imitateurs de la nature doivent leur origine et leur progrès.
C’est le sentiment de Grotius. « En général, dit-il, ne pas commencer par des faits surannés qui nous sont indifférents, mais par des choses plus certaines, et qui nous touchent de plus près, et s’avancer de là peu à peu vers l’origine des temps86. » Voilà ce qui nous semble plus conforme à un véritable enseignement, c’est l’étude des faits soumis à notre principe général : et pourquoi en serait-elle une exception ?
D’autres critiques, aussi Allemands du sud que Rapp, ont prétendu que, pour cette raison d’origine et de terroir, Hebel ne pourrait avoir ailleurs que dans son pays le succès et la sympathie qu’il mérite.
Le rationalisme n’est qu’une tendance, une fausse tendance qu’on n’a point en vain, et qui, s’emparant d’un esprit constitué d’origine pour tout ce qui est large, droit et profond, devait nécessairement faire tort aux facultés que Louandre a surtout reçues pour écrire l’histoire.
L’auteur des Origines de la France contemporaine est un logicien qui nous souhaite un bien religieux parce que l’anarchie et le manque de tradition sont le mal de notre pays depuis cent ans, et qui préfère le protestantisme au catholicisme par haine de la centralisation excessive et par respect de l’individu.
Freud ne dit pas, et même se défend d’avoir dit que tout ce qui paraît dans nos rêves est d’origine sexuelle. N’est d’origine sexuelle que ce qui apparaît camouflé. […] Plus généralement il esquisse une nouvelle attitude introspective qui peut être l’origine de toute une nouvelle orientation des recherches psychologiques. […] Que peut-il y avoir de plus voisin de l’idée que se fait Proust de l’inquiétude comme origine principale (et non comme effet) de l’amour. […] Cette attitude venait de ce que presque tous ceux qui s’adonnaient à l’étude du cœur humain gardaient eux-mêmes des attaches avec la volonté, lui laissaient sur leur conscience une certaine suprématie, acceptaient implicitement une hiérarchie, d’origine sociale, qui la plaçait au sommet des forces psychologiques.
En artiste plus qu’en grammairien il analyse les mystérieux chants liturgiques, les compare et recherche leur origine. […] Mais il est vrai de dire qu’à l’origine il ne possédait pas à ce sujet des notions très nettes, et même qu’il n’avait point de notions du tout. […] Le titre même n’en est-il pas une métaphore comme les aimait l’auteur des « Origines de la France contemporaine » ? […] Des origines communes leur sont découvertes. […] La sagesse des peuples a accumulé les précautions à l’origine du mariage.
Töpffer, comme le nom l’indique, sont d’origine allemande, et on pourra, si l’on veut, en retrouver quelque trace dans le talent naïf et affectueux de leur fils. […] Ce fut l’origine d’une série d’opuscules intitulés Réflexions et menus propos d’un peintre genevois, qui trouvèrent place, au moins en partie, dans la Bibliothèque universelle de Genève. […] Tous ces mots du cru, ces locutions jusque-là éparses chez lui un peu au hasard, se sont même élevés à l’art véritablement, sous sa plume, dans quelques lettres de Champin, l’un des personnages du Presbytère : « On y peut voir, dit-il excellemment, ce qu’est notre idiome local parlé dans toute sa nationale pureté, et juger de la difficulté qu’on doit éprouver à se dépouiller, pour écrire purement, de cette multitude d’idiotismes, dont les uns, inusités dans la langue française actuelle, n’en sont pas moins de souche très-française, dont les autres voilent sous une figure expressive le vice de leur origine, dont tous ont pour nos oreilles le caractère du naturel et le charme de l’accoutumance. » Quant à nous pour qui cette accoutumance n’existe pas, quelque chose pourtant du charme se retrouve.
Il (p. 290) se prémunit contre la calomnie en disant : « On peut appeler habile, mais on ne peut appeler bien ce qui est mal. » C’est ainsi pourtant qu’on lui reproche cet axiome politique qui fait, depuis l’origine du monde, le désespoir des honnêtes gens : « Le monde est si corrompu que celui qui veut en tout et partout se montrer homme de bien ne peut manquer de périr au milieu de tant de méchants. » Est-ce là conseiller la perversité aux hommes ? […] Bientôt ces empereurs d’Orient, distraits de l’Italie ou déshérités de ses plus belles provinces, se bornent à posséder Ravenne, Mantoue, Padoue, Bologne, Parme, se maintiennent quelques années dans l’indépendance ; mais bientôt les Toscans eux-mêmes (Étrusques) sont subordonnés aux Lombards, barbares d’origine, italianisés de mœurs ; les papes, à qui Théodose cède entièrement Rome, par indifférence pour la possession de ces ruines, s’accroissant en importance par l’autorité spirituelle du pontificat sur ces barbares christianisés par leur chef, Rome devient capitale sacrée en face de Ravenne, capitale profane. […] Une république étrangère d’origine représente seule l’indépendance de l’Italie sur un groupe de soixante îlots dans les lagunes de l’Adriatique : c’est Venise, phénomène maritime abrité par les flots, et grandissant pendant que tout se rapetisse autour d’elle sur le continent italien.
Ces académies ont été dès l’origine des corps conservateurs. […] Trop souvent cet esprit collectif qui en a fait, à l’origine, un corps imposant et influent, malgré la médiocrité individuelle de plusieurs de ses membres, n’a été que l’accord de gens complaisants en faveur de méchants écrits et de méchants auteurs. […] Respectons un anonyme qui n’a pas été un raffinement de l’orgueil, rehaussant le prix de son œuvre par l’énigme d’une origine mystérieuse, mai » le secret d’honnêtes gens qui faisaient le bien sans vouloir être connus.
Aucune de ces trois causes ne peut donc servir à remonter d’une œuvre ou d’un artiste à un groupe étendu d’hommes ; on peut en user avec une extrême réserve à déterminer l’origine des facultés de certains écrivains, dont quelques-uns dépendent visiblement de leur famille, de leur race, de leur temps, de leur demeure : mais s’il n’existe pas d’autres principes qui permettent d’établir une relation directe entre un auteur, une œuvre et un groupe d’hommes, il faut renoncer à entreprendre des travaux d’esthopsychologie sociologique. […] Ils ne valent, historiquement, que par leur popularité, et non par leur origine et leurs qualités. […] Origine et fin de la civilisation, Stock, 1903.
Les origines du Romantisme. […] Analyser de cette façon les origines du romantisme est une tâche ardue : l’époque a été peu fouillée, bien qu’elle renferme plus de documents sociaux que ne soupçonnent les historiens ; et que leur étude permet de comprendre l’évolution politique, philosophique, religieuse, littéraire et artistique de la société bourgeoise. […] » La fausseté dans le sentiment et l’enflure dans l’expression ont été les caractéristiques du romantisme, dès son origine, qui remonte à Rousseau, jusqu’à nos jours : la littérature de la classe bourgeoise ne pouvait être que menteuse comme ses annonces, ses réclames et ses prospectus et que falsifiée, comme ses marchandises.
Non, tu ne démens pas cette illustre origine. […] Ici sont des pierres tout onctueuses de l’huile de l’ingoudi, dont elles viennent de servir à broyer les fruits ; là, de jeunes gazelles, habituées à la voix de l’homme, ne se détournent pas à son approche ; et ailleurs ces lignes humides, tracées sur la poussière, et qui partent de divers bassins, ne doivent-elles pas leur origine aux gouttes d’eau distillées des vases nouvellement purifiés ? […] Il apprend qu’elle est de céleste origine par l’union d’un saint avec une divinité secondaire.
Sans parler des récits fabuleux sur les origines de Rome, auxquels il n’a manqué, pour en faire un véritable poëme à la façon de l’Iliade, que le génie, la langue et les chants de la Grèce primitive, il faut voir Tite-Live raconter les guerres de Rome contre les cités latines et les peuples italiens ou étrangers, les luttes entre les classes et les partis sur le forum où au sénat. […] Aristote, qui comprend tout autrement l’origine de la poésie, fait d’Homère un génie aussi libre, aussi personnel que les poëtes des époques postérieures, tels que Pindare, Eschyle, Sophocle ou Euripide ; génie critique autant que créateur, ayant pleine conscience de ce qu’il fait, possédant son art aussi complètement que Virgile ou tel poëte des époques de réflexion. […] En historien curieux et érudit, Augustin Thierry a cherché et découvert les vraies origines des choses ; sous les faits politiques des premiers temps de l’histoire d’Angleterre ou de l’histoire de France, il a vu les nécessités ethnographiques qui dominent et expliquent ces faits ; il a vu les traces de la longue lutte des races entre les Normands et les Saxons, les traces de la conquête franque sous les dynasties mérovingienne et carlovingienne, et dans toute la période du régime féodal33.
Il en attribuait l’origine à ses discussions littéraires avec Schiller, et le jugeait sommairement en ces termes : « Je nomme le genre classique le genre sain, et le genre romantique le genre malade. […] On la retrouverait sans peine à l’origine de quelques-unes des doctrines les plus répandues dans les milieux littéraires de l’heure actuelle : ainsi, elle a des attaches évidentes avec « l’intellectualisme », tel que le conçut M. […] Tel n’est point le cas de Werther : nous connaissons trop bien ses origines, pour croire encore à lui. […] Quelque éclatant qu’il fût à son origine, le succès de Werther n’est point un argument décisif ; le fait que ce succès s’est prolongé pendant un siècle ne l’est point davantage, surtout pour M. […] Merck, qui depuis des années posait déjà pour Méphistophélès, posa pour Antonio Montecatino, ou du moins pour les lignes extérieures de ce personnage dont nous connaissons les véritables origines.
et que de philosophies, qu’il croit d’hier, l’homme retrouverait à l’origine des hommes ! […] XXVI Et ce passage, sur l’immatérialité et sur l’immortalité de l’âme, qu’en direz-vous après l’avoir lu : « L’origine de notre âme ne saurait se trouver dans rien de ce qui est matériel, car la matière ne saurait produire la pensée, la connaissance, la mémoire, qui n’ont rien de commun avec elle. […] Je faisais donc proposer par ces amis le sujet sur lequel on voulait m’entendre, je discourais sur cette matière, assis ou debout, et, comme nous avons eu ces sortes d’entretiens pendant cinq jours, je les ai rédigés à loisir en autant de livres. » XXXII Voilà l’origine des cinq Méditations ou Tusculanes que nous allons, à notre tour, parcourir avec vous. […] Puisque donc le consentement de tous les hommes est la voix de la nature, et que tous les hommes, en quelque lieu que ce soit, conviennent qu’après notre mort il y a quelque chose qui nous intéresse, nous devons nous rendre à cette opinion, et d’autant plus qu’entre les hommes ceux qui ont le plus d’esprit, le plus de vertu, et qui, par conséquent, savent le mieux où tend la nature, sont précisément ceux qui se donnent le plus de mouvement pour mériter l’estime de la postérité……………………………………………………………………………………………… « C’est ce dernier sentiment que j’ai suivi dans ma Consolation, où je m’explique en ces termes : On ne peut absolument trouver sur la terre l’origine des âmes, car il n’y a rien dans les âmes qui soit mixte et composé, rien qui paraisse venir de la terre, de l’eau, de l’air ou du feu.
» À cette nouvelle question, les mages répondirent : « Ô roi, il est tout à fait dans notre intérêt que votre empire s’affermisse ; s’il tombe dans une nation étrangère en passant à cet enfant, Perse d’origine, nous, qui sommes Mèdes, descendus au rang de sujets, nous ne sommes plus rien en comparaison des Perses, nous devenons nous-mêmes étrangers. […] On lui raconte beaucoup de fables absurdes, à Memphis, sur l’origine et la langue la plus antique du genre humain. […] Hercule, Neptune, les Dioscores, suivant Hérodote, paraissent avoir la même origine grecque par la navigation. […] Hérodote revint en Perse ; puis, avant de passer à la guerre de Mégabaze et de Darius contre le Péloponèse, il raconte, dans les détails les plus intéressants, la colonisation grecque des Cyrénéens en Égypte, origine des Carthaginois ; le commerce des Carthaginois avec les peuples de la Libye, l’Oasis et le temple de Jupiter Ammon.
L’intrépidité de sa foi et même la hardiesse des jugements qu’elle lui inspire sur les affaires de ce monde recouvre et suppose, à l’origine, l’horreur de l’incertitude et de la solitude, l’impossibilité de durer dans la non-affirmation, l’impérieux besoin de support et de magistère, en somme le frisson de je ne sais quelle peur irréductible, la peur du noir, celle qui jette les mourants aux bras des prêtres. […] Il est vrai qu’il s’était retranché, une fois pour toutes, les libres spéculations sur l’origine du monde, sur le libre arbitre, sur la matière et l’esprit, sur la destinée des hommes ou même simplement sur l’histoire ; et j’ai confessé, tout à l’heure, qu’il n’avait pas le cerveau proprement philosophique. […] On pourrait presque dire qu’il a répandu dans ses articles et ses pamphlets ce que Taine devait ordonner en un corps de théorie dans les derniers volumes de ses Origines de la France contemporaine. […] Vous entrevoyez ses naturelles origines littéraires.
Hugo, dans sa façon de voir la lumière, les couleurs ou les formes, les origines de sa faculté créatrice. […] Jaurès, il y a deux ans, traita des origines du socialisme allemand. […] L’origine seule de ce jugement suffirait à le rendre suspect. […] Ses écrivains ne rappellent leur pays d’origine que par la langue qu’ils écrivent. […] Il ne comprend pas qu’il puisse y avoir un mystère à l’origine ou à la fin des choses.
Zéphyre est son doux nom ; sa légère origine, Pure comme l’éther, trompa l’œil de Lucine, Et n’eut pour témoins que les airs : D’un souffle du Printemps, d’un soupir de l’Aurore, Dans son liquide azur le Ciel le vit éclore Comme un alcyon sur les mers.
Le tombeau de Jésus-Christ retombera entre les mains des infidèles, mais les membres de Jésus-Christ seront libres. » Et c’est ainsi que renseignement secondaire initie les jeunes filles au sentiment vrai de nos origines modernes, et les émancipe, les aguerrit par degrés en leur donnant sous cette forme agréable la clef des vicissitudes et des révolutions de l’histoire générale : c’est quelque chose déjà que de les guérir d’un convenu dans le jugement des œuvres de l’esprit et de l’imagination.
L’auteur de ce recueil n’est pas non plus Français d’origine ni de naissance ; sorti des vallées vaudoises du Piémont, il appartient à cette antique tribu persécutée, qui a su garder sa primitive croyance.
Ses descriptions ont cette précision serrée des détails qui en révèle l’origine : elles s’appuient sur une sensation première, qui se réveille sans être affaiblie ni déformée.
Il flotte entre le pointilleux, le méticuleux Bourget qui le retient aux limites du devoir parnassien, et le spéculatif Gustave Kahn qui tient de ses origines sémites une grande facilité d’improvisation, des aptitudes d’essayiste et qui le pousse aux aventures.
Le simple mot qui fuit Dei, jeté là sans commentaire et sans réflexion, pour raconter la création, l’origine, la nature, les fins et le mystère de l’homme, nous semble de la plus grande sublimité.
Son origine remonte à l’an 1672.
L’étude de l’écorché a sans doute ses avantages ; mais n’est-il pas à craindre que cet écorché ne reste perpétuellement dans l’imagination ; que l’artiste n’en devienne entêté de la vanité de se montrer savant ; que son œil corrompu ne puisse plus s’arrêter à la superficie ; qu’en dépit de la peau et des graisses, il n’entrevoie toujours le muscle, son origine, son attache et son insertion ; qu’il ne prononce tout fortement, qu’il ne soit dur et sec, et que je ne retrouve ce maudit écorché même dans ses figures de femmes ?
Voilà l’origine de tant de faux coloris.
L’histoire s’est sentie chez les grecs pendant plusieurs siecles de son origine.
Tite-Live finit sa dissertation sur l’origine et le progrès des représentations théatrales à Rome, par dire qu’un divertissement dont les commencemens avoient été peu de chose, étoit dégeneré en des spectacles si magnifiques et si somptueux, que les roïaumes les plus riches auroient eu peine à en soutenir la dépense.
La Ligue même, qui n’eut de bon que ce fanatisme religieux méconnu si profondément par Forneron, la Ligue, qui, pour nous, fut à l’origine, l’explosion de la conscience révoltée d’un peuple, n’a pas échappé à cette loi des Démocraties.
Mais ces folies avaient une origine idéale, — un fond céleste. » Oui !
Qui le décida dès l’origine ?
à l’origine il l’avait peut-être ; mais l’abstraction à laquelle il l’expose aura éteint son flambeau.
Il a déjà publié quelque chose d’infiniment remarqué sur les Origines phéniciennes, et, pour achever ce travail d’une érudition transcendante, il faudrait qu’il fût mieux assis que sur l’escabeau que l’Université de France lui a aumôné, croyant n’avoir affaire ni à un fort savant ni à un grand poète.
Parmi les derniers et trop rares débris de la poésie lyrique chez les Romains, il faut placer un poëme, de date incertaine peut-être, d’origine mélangée, et décelant, sur un même sujet et sur un sujet populaire, la touche reconnaissable de deux époques : c’est le Pervigilium Veneris, la Veillée des fêtes de Vénus.
Mais son accent, travaillé peut-être en vue de l’enseignement public et des nécessités oratoires, était certainement plus marqué, plus cadencé, que ne l’est d’ordinaire celui du nord de la France, et semblait attester comme un vestige de l’origine paternelle. […] Le rôle de Daunou, à l’Institut, dès l’origine et lors de sa formation, fut des plus marquants ; son nom sans faste n’échappa point aux honneurs du frontispice : c’est lui qu’on chargea de prononcer le discours d’ouverture à la première séance publique, à celle d’installation (4 avril 1796). […] Son Analyse des Opinions diverses sur l’origine de l’Imprimerie (1802) est du lendemain de ses luttes au Tribunat. Après avoir nettement exposé les diverses conjectures probables sur cette origine si voisine et déjà obscure, le sage examinateur conclut en toute humilité : « Il est assurément des objets sur lesquels le doute n’est qu’ignorance et obstination ; mais le doute éclairé est aussi une science, et c’est la plus pacifique. […] Daunou avait été très-lié avec Fouché, non pas à l’Oratoire, mais depuis, à la Convention, où les rapprochaient les souvenirs de cette commune origine.
Quel historien contemporain, quel petit-fils, quel petit-neveu du vieil homme ne reculera de saisissement devant de telles affirmations, devant de telles présomptions, devant cet admirable et tranquille orgueil, devant ces certitudes et ces limitations ; une humanité Dieu, si parfaitement emplie de sa mémoire totale qu’elle n’a plus rien à connaître désormais ; une humanité Dieu, arrêtée comme un Dieu dans la contemplation de sa totale connaissance, ayant si complètement, si parfaitement épuisé le détail du réel qu’elle est arrivée au bout, et qu’elle s’y tient ; qui au besoin, parmi les historiens du temps présent, ne désavouera les ambitions de l’aïeul et qui ne les traitera de chimères et d’imaginations feintes ; qui ne les reniera, car nous n’avons pas toujours le courage d’avouer nos aïeux, de déclarer nos origines, et de qui nous sommes nés, et d’où nous descendons ; les jeunes gens d’aujourd’hui ne reconnaissent pas toujours les grands ancêtres ; ce ne sont point les pères qui ne reconnaissent pas leurs fils, mais les fils qui ne reconnaissent pas leurs pères ; et comme nos politiciens bourgeois ne reconnaissent pas volontiers leurs grands ancêtres de la révolution française, ainsi nos modestes historiens ne reconnaissent pas toujours leurs grands ancêtres de la révolution mentale moderne, les innovateurs des méthodes historiques, les créateurs du monde intellectuel moderne ; et puis, depuis le temps des grands vieux, nous avons reçu de rudes avertissements ; pour deux raisons, l’une recouvrant l’autre, nul aujourd’hui n’avancerait que toute l’histoire du monde est sur le point d’aboutir, nul aujourd’hui, de tous les historiens, ne souscrirait aux anticipations aventurées, aux grandes ambitions pleines de Renan. […] Si je voulais chercher dans l’Avenir de la science tout cet orgueil, toute cette assurance et cette naïve certitude, il me faudrait citer tout l’Avenir de la science, et une aussi énorme citation m’attirerait encore des désagréments avec la maison Calmann Lévy ; ce livre n’est rien s’il n’est pas tout le lourd et le plein évangile de cette foi nouvelle, de cette foi la dernière en date, et provisoirement la définitive ; tout ce livre admirable et véritablement prodigieux, tout ce livre de jeunesse et de force est dans sa luxuriante plénitude comme gonflé de cette foi religieuse ; on me permettra de n’en point citer un mot, pour ne pas citer tout ; nous retrouverons ce livre d’ailleurs, ce livre bouddhique, ce livre immense, presque informe ; car j’ai toujours dit, et j’ai peut-être écrit que le jour où l’on voudra sérieusement étudier le monde moderne c’est à l’Avenir de la science qu’il faudra d’abord et surtout s’attaquer ; le vieux pourana de l’auteur, écrit au lendemain de l’agrégation de philosophie, comme elle était alors, passée en septembre, écrit dans les deux derniers mois de 1848 et dans les quatre ou cinq premiers mois de 1849, le gros volume, âpre, dogmatique, sectaire et dur, l’énorme paquet littéraire, le gros livre, avec sa pesanteur et ses allures médiocrement littéraires, le bagage, le gros volume, le vieux manuscrit, la première construction, les vieilles pages, l’essai de jeunesse, de forme naïve, touffue souvent abrupte, pleine d’innombrables incorrections, le vieil ouvrage, avec ses notes en tas, le mur aux pierres essentielles, demeure pour moi l’œuvre capitale de Renan, et celle qui nous donne vraiment le fond et l’origine de sa pensée tout entière, s’il est vrai qu’une grande vie ne soit malheureusement presque toujours qu’une maturité persévérante réalisée, brusquement révélée dans un éclair de jeunesse ; Renan lui-même en a beaucoup plus vécu, encore beaucoup plus qu’il ne l’a dit dans sa préface ; et le vieux Pourana de l’auteur est vraiment aussi le vieux Pourana du monde moderne ; combien de modernes, le disant, ne le disant pas, en ont vécu ; aujourd’hui encore, inconsciemment ou non, tous nous en vivons, sectaires et libertaires, et, comme le dit Hugo, mystiques et charnels. […] « Une race se rencontre ayant reçu son caractère du climat, du sol, des aliments, et des grands événements qu’elle a subis à son origine. […] Selon que cet esprit est passager, séculaire, éternel, l’œuvre est passagère, séculaire, éternelle, et l’on exprimera bien le génie poétique, sa dignité, sa formation et son origine en disant qu’il est un résumé. […] Nous sommes ainsi conduits au seuil du plus grand débat de toute la pensée moderne ; au cœur de la plus grande contrariété moderne ; et c’est sur ce seuil que nous nous arrêterons, pour aujourd’hui, car il est évident que ce simple avant-propos ne peut devenir ni un traité, ni même un essai de la manière d’écrire l’histoire ; c’est déjà beaucoup, peut-être, que d’avoir commencé de contribuer à la position du débat ; et nous reconnaissons ici que ce débat n’est autre que le vieux débat de la science et de l’art ; mais c’est un cas nouveau, et particulièrement éminent, de ce vieux débat général ; d’un côté ceux que nous avons nommés les historiens modernes, c’est-à-dire, exactement, ceux qui ont voulu transporter, en bloc, les méthodes scientifiques modernes dans le domaine de l’histoire et de l’humanité ; nous avons aujourd’hui recherché leurs intentions, mesuré leur présomption, non pas seulement sur des exemples éminents, sur deux exemples capitaux, mais sur les deux exemples qui commandent tout le mouvement, étant à l’origine, au commencement, au moment de la franchise enfantine, et le dominant tout ; de l’autre côté, en face des historiens modernes, et non pas contre eux sans doute, car il s’agit d’un débat, et non pas d’un combat sans doute, en face des historiens modernes tous ceux de nous qui ne transportons point en bloc les méthodes scientifiques modernes au domaine de l’histoire et de l’humanité, qui ne transmutons point servilement les méthodes scientifiques modernes en méthodes historiques ; tous ceux de nous qui croyons qu’il y a, pour le domaine de l’histoire et de l’humanité, des méthodes historiques et humaines propres ; des méthodes humainement historiques ; nous nous arrêterons, pour aujourd’hui, au seuil de ce débat ; c’est assez écrit pour un cahier, pour l’avant-propos d’un cahier ; gardons-nous quelque travail pour les veillées de cet hiver ; en outre, je parviens au point de nos recherches où il me serait presque impossible de continuer sans commencer à parler de Chad Gadya !
Elle ramène notre connaissance à ses origines. […] À l’origine de toutes les preuves il y a la source de toutes les preuves, j’entends les axiomes. […] Pourquoi, demande Mill, ces agents naturels ont-ils existé à l’origine plutôt que d’autres ? […] L’abstraction rend aux axiomes leur valeur en montrant leur origine, et nous restituons à la science la portée qu’on lui ôte en restituant à l’esprit la faculté qu’on lui ôtait. […] But we can give no account of the origine of the Permanent Causes themselves.
Il s’en tint au témoignage des siècles et au bon sens pour le vérifier ; il vit dix-sept cents ans de tradition non interrompue, commençant à la naissance de Jésus-Christ, et, au-delà, se renouant aux origines bibliques. […] Bossuet n’oublie pas que nous sommes les créatures de Dieu ; en nous parlant de nos misères, il se souvient de notre origine. […] On y voit chaque nation avec son caractère propre, ses révolutions, ses accroissements, sa ruine ; les grands hommes qui ont été les instruments de ces changements, prophètes, législateurs, conquérants ; les mœurs, si incroyablement variées selon les climats, les lieux, les temps ; toutes les guerres, toutes les paix, dont il est resté des monuments ; les constitutions, presque aussi diverses que les mœurs ; les législations, les arts ; toutes les origines et toutes les chutes. […] Il avait d’ailleurs peu de goût pour cet autre ordre de traditions, d’origine plus récente, dont se composait la religion secrète et intérieure des parfaits ; et il avouait volontiers qu’il n’y était venu que fort tard, à l’occasion de certains raffinements de dévotion qui, dans les derniers temps, s’étaient autorisés de leurs expériences. […] C’est un historique vif et intéressant de l’origine et des progrès de la doctrine des auteurs mystiques.
La religion chrétienne, à remonter à ses origines, « était essentiellement démocratique ». […] Mais encore, parce qu’on ne perd que très lentement le caractère de ses origines, elle était plébéienne d’une certaine façon. […] Il y a donc une immoralité probable à l’origine de tout succès individuel, une immoralité certaine à la base de tout succès de caste. […] Fourier est encore très utile à connaître pour voir les origines confuses du collectivisme moderne. […] Ce qui est de De Bonald, c’est tout ce qui concerne l’origine de la parole humaine, l’objet, comme l’on sait, de discussions interminables à cette époque.
Je rappellerai brièvement les origines de la littérature russe, ses petites destinées, longtemps asservies à des dominations étrangères, son émancipation durant notre siècle. […] Recherche-t-il les origines de la création ? […] Je ne me permettrai pas de juger en quelques lignes notre grand romancier ; je cherche seulement la part qui lui revient dans les origines du réalisme. […] Enfin, les ligues cosaques lui ont fait une âme républicaine ; de cette époque datent les traditions les plus chères au Petit-Russien, le fonds de liberté et de hardiesse qui décèle son origine. […] À la fin de la première partie, en racontant les origines de Tchitchikof, l’auteur essaye de le défendre dans un plaidoyer moitié ironique, moitié sérieux.
Une littérature nouvelle, qui n’est ni classique ni romantique, mais qui tire son origine des deux écoles et tend à les équilibrer dans une juste proportion, s’empare de la seconde moitié du xixe siècle et peu à peu la domine. […] Les Chinois qui furent à l’avant-garde en toute chose, possédaient des romans depuis des temps reculés ; mais comme la civilisation de l’Occident est d’origine grecque, si nous voulions rendre hommage à notre premier romancier, nous devrions célébrer le millénaire de Xénophon. […] Par son origine, Amadis est une légende du cycle breton, importée en Espagne par quelque troubadour provençal fugitif. […] Nous voulûmes bien disputer à la France le Gil Blas sur le visage et dans la tournure de qui nous lisions son origine castillane ; mais à qui la faute si nous sommes si négligents et si prodigues ? […] Partout où son esprit prévalut, il fut un élément d’infériorité littéraire, et ceci, Dieu le sait, je ne le dis pas pour louer le catholicisme dont l’excellence ne dépend pas de questions esthétiques, mais pour donner à entendre que le roman anglais se ressent de son origine.
En un mot, est-il possible de retrouver l’origine des principes universels et nécessaires, et la route qu’ils ont dû suivre pour arriver à ce qu’ils sont aujourd’hui ? […] N’est-il pas à craindre qu’en s’enfonçant dans ce passé obscur, au lieu de la vérité, on ne rencontre une hypothèse ; que s’attachant ensuite à cette hypothèse, on ne la transporte du passé dans le présent, et que, pour s’être trompé sur l’origine des principes, on ne soit conduit à méconnaître leurs caractères actuels et certains, ou du moins à mutiler ou à affaiblir ceux que n’expliquerait pas aisément l’origine adoptée ? […] Mais elle ne l’est point : il nous faut défendre la solution que nous venons de vous présenter du problème de l’origine des principes contre une théorie partie d’un métaphysicien éminent dont la juste autorité pourrait vous séduire. […] Il ne suffit pas du tout d’avoir l’origine de l’idée de cause pour avoir celle du principe des causes ; car l’idée et le principe sont des choses essentiellement différentes. […] En recherchant l’origine des principes universels et nécessaires, nous nous sommes surtout proposé de ne pas détruire la chose à expliquer par une explication systématique.
Il voit dans l’amour effréné de la popularité l’origine et la cause de la plupart des maux qui affligent la France, et nous croyons qu’il a raison. […] Çà et là il y a bien trace d’un amour immodéré pour la réalité visible, mais, en général, le poète s’attache de préférence à chercher, à montrer l’origine des maux qu’il contemple. […] C’est là, si je ne m’abuse, l’origine de l’exposition interminable qui remplit le premier volume de Latréaumont. […] Dans les Martyrs, nous n’avons ni lingots, ni statue ; chacun des fragments dérobés à l’antiquité hébraïque, grecque ou latine, se dénonce et trahit son origine. […] Or, interpréter une vérité, quelle qu’elle soit, c’est évidemment en développer tous les éléments, en montrer toutes les faces, toutes les origines et toutes les conséquences.