Il ne lui manquait plus que d’être adoptée par un grand esprit et d’être écrite dans une grande œuvre pour se substituer facilement et triomphalement à la latinité posthume du monde romain maintenant gouverné par les papes. […] Il ne manquait, je le répète, à mon épopée qu’une chose : le poète. […] En disant ce que devait être une épopée surnaturelle après les épopées héroïques épuisées, nous avons dit ce qui, selon nous, manquait à la sienne : l’intérêt, l’universalité, l’unité. […] Au seuil de la carrière, le cœur un moment lui manqua ; mais trois femmes bénies veillaient sur lui dans la cour du ciel.
Il n’y manque pas ici comme ailleurs. […] Mais où est la vigueur morale quand toute foi dans sa propre nature manque à l’âme ? […] Pendant ces trois mois de la saison la plus rigoureuse, je ne manquai pas une seule soirée de sortir de ma chambre très éloignée de là, à la nuit tombante, et d’aller me placer en contemplation, le front sous les frimas, les pieds dans la neige, sur le quai de la rive droite, en face de la noire maison où battait mon cœur plus qu’il ne battait dans ma poitrine. […] Que t’a-t-il manqué ?
Eux, les seuls maintenant qui croient à la Famille, ont oublié que c’est manquer à la mémoire de ses pères que d’en répudier l’héritage. […] L’antagonisme de la foi et de la raison, cet antagonisme profond comme l’homme et comme sa chute et qui est toute la métaphysique du catholicisme, — la lutte éternelle de ces deux principes dans le monde, — la nécessité, même pour la foi, de la puissance temporelle de la Papauté, contrairement à l’idée moderne que la Papauté gagnerait en autorité parmi les peuples en reprenant la robe déchirée de saint Pierre et en retournant aux Catacombes, — l’envahissement des dignités ecclésiastiques par les puînés des grandes maisons séculières, — le transport du saint-siège à Avignon, ces deux fautes que la papauté a rachetées en les payant avec des malheurs, — enfin cette préparation incessante, énorme et troublée du protestantisme, qui, si Luther avait manqué, se serait appelé d’un autre nom, tout cet ensemble, complet sinon de détail, au moins de déduction et de contour, promet et indique la main d’un maître. […] Il s’amuse à discuter avec la révolte : discuter, c’est parlementer. » On le voit, la rectitude de l’esprit est encore la plus forte ; mais, si « discuter, c’est parlementer », et si parlementer c’est au moins s’humilier quand ce n’est pas se rendre, l’historien qui condamne Charles-Quint manque de consistance et de logique lorsqu’il vante la longanimité de Léon X, et cette fausse générosité de procédé qui lui fait envoyer vers Luther, au lieu de juges, des théologiens et des diplomates. […] Il y a une question qu’Audin n’a pas soulevée, mais qu’un homme plus dévoué à la papauté qu’au pape Léon X n’aurait pas manqué d’examiner.
Madame manqua ce jour-là à tous ses principes d’orthodoxie sur les devoirs du rang et se laissa aller à sa fantaisie. — Je regrette également pour elle qu’elle ait écrit, bien avant la Régence, certaine lettre à l’électrice de Hanovre, et je me passerais très bien aussi de la réponse de cette dernière : ce sont tout simplement des grossièretés dignes du mardi gras. […] Elle a du cœur ; ne lui demandez pas l’agrément, mais dites : Il manquerait à cette cour une figure et une parole des plus originales si elle n’y était pas.
C’est, en effet, ce qu’il semble avoir surtout fait sans trop de peine ; il a versé tout d’abord sur ce canevas un peu sec son mouvement de narration, son abondance aisée et naturelle, et il est à croire que, pour les dernières parties où la comparaison manque, par exemple pour le célèbre siège de Calais, il avait entièrement recouvert et renouvelé par sa propre richesse le texte primitif sur lequel il ne s’appuyait plus que de loin et par le fond. […] Cette curiosité en tous sens, et qui ne se lassait jamais, équivalait à une impartialité véritable ; car, dès qu’il sentait qu’une information lui manquait, il ne pouvait s’empêcher d’aller s’en enquérir, et, dès qu’il savait le fait nouveau, il le couchait par écrit à l’instant.
Toutes les religions se tiennent, et celle envers Dieu venant à lui manquer ne faisait qu’annoncer que son culte pour la mémoire de Marianne allait finir. […] Il avait trente-trois ans, il était Français, il venait de faire le paladin en Hongrie, et avait une certaine auréole d’extraordinaire, même par sa douleur et sa pénitence manquée : c’était assez pour avoir tous les succès.
Chateaubriand, allant au-devant des objections personnelles qu’on ne pouvait manquer de lui faire, disait donc dans sa préface : Ceux qui combattent le christianisme ont souvent cherché à élever des doutes sur la sincérité de ses défenseurs. […] Le ciel m’est témoin que les miens n’ont jamais manqué d’être pleins d’eau15, toutes les fois que je parle de vous.
et cette page heureuse, imprévue, transparente, échappée à un roi soldat dans une après-midi de rêverie et de loisir, n’est-elle pas une découverte pittoresque à laquelle il n’a manqué jusqu’ici qu’un cadre pour faire un tableau ? […] Vous avez tort, car je vous jure que jamais je ne vous ai aimée plus que je fais, et aimerais mieux mourir que de manquer à rien que je vous ai promis.
Du Périer ne manqua pas de la faire voir à Santeul, et Santeul, qui n’avait rien reçu, en eut le cœur gros ; il s’en plaignit naïvement au prélat lui-même dans une élégie toute mortifiée : Conqueritur poeta indonatus. […] « — Et ne croyez pas, jeune homme, que dans ce premier vers la césure qui manque soit un défaut ; c’est la fatigue de monter, c’est la respiration inégale des Nymphes qu’il s’agissait de rendre. » — Santeul a dû bien des fois faire remarquer cette beauté d’harmonie à quelque écolier qui passait devant la fontaine ; et si l’écolier avait été un peu émancipé déjà et un peu précurseur de l’âge futur, ou seulement s’il avait eu pour mère une d’Hervart ou une La Sablière, il aurait pu lui répliquer aussi tôt, en le narguant ; Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé.
Il n’y manque qu’une petite note, pour nous très nécessaire. […] Mais si l’on doit regarder les États comme immortels, y considérer les commodités à venir comme présentes, comptons combien cet homme, que l’on a dit qui a ruiné la France, lui a épargné de millions par la seule prise de La Rochelle, laquelle d’ici à deux mille ans, dans toutes les minorités des rois, dans tous les mécontentements des grands et toutes les occasions de révoltes, n’eut pas manqué de se rebeller et nous eût obligés à une éternelle dépense.
La vertu qui lui manque, c’est de n’avoir pas appris que la première condition pour bien vivre est de savoir porter l’ennui, cette privation confuse, l’absence d’une vie plus agréable et plus conforme à nos goûts ; c’est de ne pas savoir se résigner tout bas sans rien faire paraître, de ne pas se créer à elle-même, soit dans l’amour de son enfant, soit dans une action utile sur ceux qui l’entourent, un emploi de son activité, une attache, un préservatif, un but. […] L’épisode du pied-bot, c’est-à-dire d’une sotte opération entreprise et manquée par son mari, achève d’enterrer celui-ci dans son cœur comme dans son estime.
Ma vraie consolation est de n’avoir pas manqué de l’avertir depuis le premier jour des troubles de Paris, et de lui avoir annoncé comment tout ceci finiraits. […] À un moment Santerre est aussi jeté dans la même prison, et de près on ne le trouve pas si monstre ; mais ici la royaliste en Mme Elliott tient bon : « Malgré toutes les attentions qu’il eut pour moi, je ne pus jamais vivre en bonne amitié avec lui : beaucoup de nos grandes dames se lièrent intimement avec cet homme qu’elles croyaient bon et inoffensif… Il fut délivré avant la mort de Robespierre… Il nous envoyait toujours quelques provisions, et je dois dire qu’il ne manquait jamais une occasion de nous être utile.
Il est vrai que j’avais un talent qui vous manque, j’en suis bien sûr : je savais faire des reprises, rattacher des boutons. […] j’espère que vous en aurez avant peu. » Je ne sais si je me trompe, je trouve beaucoup de délicatesse à ce qui semble peut-être à d’autres en manquer.
Je passe à l’extrême opposé : ayant à parler de Chapelle, l’ami de Molière (18 mai 1855), il manque le caractère de l’homme et le rapporte à une famille d’esprits dont il n’était pas ; car ce Chapelle, qui avait assurément de l’esprit et du plus naturel, mais un franc ivrogne et un paresseux, lui paraît représenter une classe d’amateurs et de connaisseurs « d’un goût singulièrement fin, délicat, difficile, qui ont tout lu, qui savent toutes choses, etc. » Rien de moins exact et de moins justifiable. — C’est ainsi encore que, sur la foi d’un de ses maîtres, M. […] En un mot, professeur autant qu’écrivain, non seulement il n’aspirait pas à sortir de l’Université, mais il avait besoin d’en être, de s’y rattacher jusque dans ses succès extérieurs, de se retremper au sein de l’Alma parens en Benjamin fidèle et reconnaissant ; il y puisait sa force et sa joie, et quand, par un malentendu fâcheux, il s’en vit tout à coup retranché un jour, une partie de sa sève lui manqua : il défaillit.
Léon Halévy a le même honneur et fait preuve du même dévouement ; il embrasse dans ses traductions élégantes, harmonieuses, les plus belles pièces du Théâtre grec, et il ne manque à son succès que la consécration d’une soirée et cette représentation émue qui refait d’une traduction même une œuvre actuelle, et qui lui confère le baptême de vie. […] — (C’est le travail spécial de l’Académie ; il y manque M.
C’est par le manque d’attention, en effet, que les poëtes de nos jours souffrent et qu’ils périssent : c’est l’attention qu’ils récla ment avant tout de la critique. […] Lerambert, et je crains de manquer mon effet auprès du public habitué à plus de ton, à plus de couleur, à un relief plus saisissant.
Et, en effet, ce qui a manqué dès lors et plus tard à de merveilleux talents, ce n’a été ni la grandeur ni la puissance ni la magnificence, ça été le charme. — Mais en voilà assez de ces souvenirs pour montrer qu’il s’en fallut de peu que je ne précédasse de beaucoup aux Débats M. […] Dès le milieu du règne de Louis XIV, tout était tourné à la règle étroite, à la dévotion, et le profit moral, la dose de connaissance morale dont on parle, et qui d’ailleurs n’était propre qu’à un petit nombre d’individus d’élite dans une génération à peu près parue, étaient dès longtemps épuisés ; la révocation de l’Édit de Nantes, et l’approbation presque entière qu’elle reçut dans les régions élevées et de la part de quelques-uns de ceux même qui auraient dû être des juges, l’inintelligence profonde où l’on fut à la Cour de la révolution anglaise de 1688 et de l’avènement de Guillaume, montrent assez que les lumières étaient loin et que les plus gens d’esprit en manquaient.
Pour payer sa dette entière à l’archéologie, il manquait à l’auteur un siège, je veux dire un siège en règle ; bon gré mal gré, il en a fait un. […] Je fais grâce de l’horrible et acharnée description, à laquelle il ne manque ni les songes et les hallucinations des affamés moribonds, ni aucun des symptômes pathologiques rigoureusement observés en pareil cas, ni, au moral, les hideuses révélations de tendresse qui se déclarent à l’heure suprême entre les Hercule et les Hylas de ces bandes dépravées : de fait, après une pareille extermination, complétée par l’irruption et le choc des éléphants numides, la guerre est finie ; on a le bouquet.
Royer-Collard avait raison en ceci, et il était un peu inconséquent en cela ; M. de Ronald fit bien dans la question du divorce, il frappait à côté et à faux sur les autres points ; M. de Villèle pouvait manquer de bonne foi, il tenait du moins un langage constitutionnel. […] S’ils manquèrent de la politique du moment, ce fut positivement parce que cette politique instantanée ne leur avait jusqu’alors inspiré que du mépris ; mais les affaires les auraient formés, parce qu’elles ont seules la puissance de courber les esprits forts jusqu’aux considérations honteuses qu’exigent l’état et les intérêts d’une société presque en dissolution.
Il a beau se contenter des dons du sort et de la médiocrité du sage, il y a des moments où il sent le besoin pourtant d’un peu plus de fortune pour la variété et pour le renouvellement de la vie ; il a conscience de ce qui lui manque, tant pour l’entière satisfaction du cœur et de l’esprit que pour les excitations légitimes du talent : « Il nous faudrait à tous deux (à Thomas et à lui), mais surtout à moi, dit-il, un peu plus de fortune : cela me mettrait à même de couper, par quelques parties agréables, la monotonie d’une existence qui n’a point assez de mouvement pour un homme né penseur, que la vue des mêmes visages et du même horizon ramène trop facilement sur son état et sur la misère des choses humaines. » Puis il se repent presque aussitôt d’avoir trop demandé, et faisant allusion à quelque image mélancolique que lui suggérait une lettre de Deleyre (malheureusement nous ne possédons aucune de celles qui sont adressées à Ducis) : « Hélas ! […] « Il faut, mon ami, que je me prive pour le moment du plaisir de vous voir et de confondre mes larmes avec les vôtres, car vos entrailles ne manqueraient pas de s’émouvoir à la vue d’un père et d’un ami malheureux.
. — Chrémès, après avoir tout entendu : « Il y a de votre faute à tous deux, dit-il, bien que ce coup de tête annonce pourtant une nature sensible à l’honneur, et à qui certes le cœur ne manque pas. » — Ménédème a raconté ce qui lui était le plus pénible ; c’est alors que le malheureux père, en apprenant le départ de son fils et se voyant seul, a tout quitté et vendu de désespoir ; il a fait maison nette et s’en est venu se confiner dans ce champ pour s’y mortifier et s’y punir. […] Quand il arrive sur la scène, comme un jeune chien en défaut, courant, hors d’haleine, ayant perdu la piste de la beauté qu’il suivait, qu’il brûlait d’aborder, qu’un maudit fâcheux lui a fait tout d’un coup manquer, quel jeu de passion !
Il a manqué aux idées et à l’esprit de M. de Girardin l’épreuve décisive du pouvoir, cette épreuve qui vous met en présence de difficultés que la logique seule et la science ne résolvent pas. […] Il ne manquait pas de gens qui l’attendaient à cette nouvelle épreuve et qui auraient bien voulu le déclarer dépassé et arriéré.
On a de lui quelques sermons imprimés ; cela avait besoin du débit ; son expression manque d’originalité et de caractère. […] Il n’est pas en représentant ni en délégué ; il lui manque les insignes, le panache et l’écharpe ; il est en bourgeois, la tête couverte d’un chapeau ordinaire et commun, aux larges bords, les bras croisés, les cheveux longs, flottants, avec la queue derrière, dans l’attitude de l’observation sévère, ardente, pénétrante ; le profil est grave, attentif ; l’œil à moitié dans l’ombré lance un regard perçant : tout dans cette physionomie veut dire sévérité, vigilance, fermeté.
» — « Le bon sens ou les habitudes d’un peuple d’agriculteurs sont bien plus près des plus hautes et des plus saines notions de la politique que tout l’esprit des oisifs de nos cités, quelles que soient leurs connaissances dans les arts et les sciences physiques. » — « Les grandes propriétés sont les véritables greniers d’abondance des nations civilisées, comme les grandes richesses des Corps en sont le trésor. » Il ne cesse d’insister sur les inconvénients du partage égal et forcé entre les enfants, établi par la Révolution et consacré par le Code civil : « Partout, dit-il, où le droit de primogéniture, respecté dans les temps les plus anciens et des peuples les plus sages, a été aboli, il a fallu y revenir d’une manière ou d’une autre, parce qu’il n’y a pas de famille propriétaire de terres qui puisse subsister avec l’égalité absolue de partage à chaque génération, égalité de partage qui, un peu plus tôt, un peu plus tard, détruit tout établissement agricole et ne produit à la fin qu’une égalité de misère. » Il trace un idéal d’ancienne famille stable et puissante, qui rappelle un âge d’or disparu : « S’il y avait, dit-il, dans les campagnes et dans chaque village une famille à qui une fortune considérable, relativement à celle de ses voisins, assurât une existence indépendante de spéculations et de salaires, et cette sorte de considération dont l’ancienneté et l’étendue de propriétés territoriales jouissent toujours auprès des habitants des campagnes ; une famille qui eût à la fois de la dignité dans son extérieur, et dans la vie privée beaucoup de modestie et de simplicité ; qui, soumise aux lois sévères de l’honneur, donna l’exemple de toutes les vertus ou de toutes les décences ; qui joignît aux dépenses nécessaires de son état et à une consommation indispensable, qui est déjà un avantage pour le peuple, cette bienfaisance journalière, qui, dans les campagnes, est une nécessité, si elle n’est pas une vertu ; une famille enfin qui fût uniquement occupée des devoirs de la vie publique ou exclusivement disponible pour le service de l’État, pense-t-on qu’il ne résultât pas de grands avantages, pour la morale et le bien-être des peuples, de cette institution, qui, sous une forme ou sous une autre, a longtemps existé en Europe, maintenue par les mœurs, et à qui il n’a manqué que d’être réglée par des lois ? […] Le livre, si admirable au gré de Lamennais, manqua, hélas !
Recevez-en mon compliment de cœur, mon général ; les expressions manquent pour vous dire tout ce qu’on voudrait en ce moment. […] Dès le retour d’Égypte, il avait vu rue Chantereine le général Bonaparte, et avait eu à se faire pardonner de lui, car il lui avait manqué de parole dix-huit mois auparavant, au lendemain du départ pour l’Orient.
Si la noble, accueillante et expansive nature de M. de Lamartine, et qui semblait tellement faite pour être de celles qui concilient, a manqué jusqu’ici à ce rôle par une trop grande facilité d’ouverture et d’abandon, une autre nature bien haute de talent s’y est refusée par une roideur singulière que rien n’a fléchie. […] Une quantité de talents déjà nés sous la Restauration, mais qui ont développé depuis lors des secondes phases complètes, semblent merveilleusement s’y prêter pour le fond ; il leur manque seulement que l’impulsion leur en vienne de quelque part ; ils sont exactement disponibles : quel souffle donc les pourrait remuer et, si peu que ce fût, rassembler ?
Bien des pièces de conviction manquent, en effet : les livres de Tite-Live offrent une lacune à cet endroit, les commentaires de Sylla ont péri. […] Quelqu’un avait dit que c’était inutile, que l’effet sur Orso était manqué : on se récria.
Si une expérience physique peut manquer, parce qu’on ne s’est pas rendu compte d’une légère différence dans les procédés, d’un léger degré de plus ou de moins dans le froid ou la chaleur, quelle étude du cœur humain ne faut-il pas pour déterminer la considération qu’on doit donner au gouvernement, afin qu’il soit obéi sans pouvoir être injuste, et l’action nécessaire aux législateurs pour réunir la nation dans un même esprit, sans entraver l’essor individuel ? […] La science politique s’appliquant toujours aux hommes réunis en nation, les probabilités, dans cette science, peuvent équivaloir à une certitude, vu la multiplicité des chances dont elles sont tirées ; et les institutions que vous établissez d’après ces bases, s’appliquant elles-mêmes aussi au bonheur de la multitude, ne peuvent manquer leur objet.
. — Nous faisons un détour ; nous associons à chaque qualité abstraite et générale un petit événement particulier et complexe, un son, une figure facile à imaginer et à reproduire ; nous rendons l’association si exacte et si étroite que désormais la qualité ne puisse apparaître ou manquer dans les choses, sans que le nom apparaisse ou manque dans notre esprit, et réciproquement.
Je ne veux pas écraser cette jolie chose sous le souvenir des Provinciales : la disproportion est trop forte, et la gaieté des Mémoires a plus de mousse que de corps ; ils manquent par trop d’intérêt universel et humain. […] Le sujet manqué par Voltaire dans Nanine est venu très justement s’appliquer sur le thème de l’École des femmes.
Je ne crois à rien ni à personne ; je n’aime personne ni rien ; je n’ai ni foi ni espérance… Vous direz : Ces propos manquent un peu de nouveauté ; ceci est du plus vénérable romantisme ; Loti parle ici comme Lara, Manfred et le Corsaire, plus brutalement, voilà tout Oui ; mais Pierre Loti, élevé par bonheur en dehors de la littérature, est ici byronien sans le savoir et avec une entière sincérité. […] Sans doute le romantisme manque souvent de sincérité ; il tombe dans le convenu, dans le bibelot, dans la verroterie.
Oui, certes, il est très clair que, sous la pression constante du monde extérieur, les esprits ne peuvent manquer de contracter des habitudes, de prendre des plis ineffaçables. […] S’ils avancent, l’année est froide, pluvieuse, les fruits peu mûrs, les blés manquent et le peuple souffre.
Il n’aurait pas dit qu’elle manquait de goût, car il a laissé échapper ce mot dans les notes qui ne paraissent pas avoir été destinées à l’impression. […] Mais sans considérer que toutes ces personnes n’avaient pas besoin d’un bien grand discernement pour reconnaître si elles ou leurs amis étaient l’objet de satires courantes, il aurait suffi de leur supposer un peu de cette curiosité maligne qui ne manque jamais aux bénévoles auditeurs d’une satire.
Entrée triomphale à laquelle ne manque même pas le groupe qui dénigre. […] Rien ne manque à son supplice ; après la lie de l’affront, il faut qu’elle boive sa souillure.
À toutes les qualités qui sont nécessaires à l’orateur, Droz demande que son caractère unisse encore la sensibilité : « Beaucoup de force d’âme au premier coup d’œil, dit-il, paraît l’exclure : mais l’élévation est le point qui les unit. » L’élévation d’âme n’est pas tout encore, si l’orateur n’y joint réellement la vertu ; Droz y insiste, et non point par des lieux communs de morale, mais par des observations pratiques incontestables : « Croyez qu’il n’est chez aucun peuple assez d’immoralité, dit-il, pour que la réputation de celui qui parle soit indifférente à ceux qui l’écoutent. » Lorsque plus tard, historien de la Révolution, il aura à parler de Mirabeau, dont il appréciait si bien la grandeur, combien il aura occasion de vérifier ce côté d’autorité morale si nécessaire, par où il a manqué ! […] Andrieux, Picard, Auger, Roger, Campenon et Droz ; Collin d’Harleville, mort trop tôt, y manquait.
Pour que rien ne manquât aux agréments de la guerre, ce théâtre était dirigé alors par M. […] Étienne ne manquait pas de lancer son anathème contre les écrivains alors appelés romantiques, dont l’un (M. le comte Alfred de Vigny) devait plus tard le remplacer et le célébrer.
Ils sont peu universitaires ; qui plus est, ils manquent de platitude. […] est-ce que l’humanité leur manque ?
Il est probable que, par manque de termes de comparaison, nous nous trompons très fréquemment et que l’auteur qui nous dit : « Ces personnages que vous trouvez invraisemblables, je les ai connus » a raison. […] D’un Japonais, rien n’étonne beaucoup, et l’on n’est point surpris que, par rapport à nous, un Japonais soit très exceptionnel et que nous manquions de critérium pour juger s’il est vrai ou faux.
Ils disent alors qu’ils ont les premiers approuvé cet ouvrage et que le public est de leur avis. » Un certain manque de courage à donner son avis est donc une cause que le bon ouvrage n’ait pas tout de suite le succès qu’il mérite, il est très vrai ; mais je dis que la timidité du lecteur est cause aussi qu’un ouvrage n’est pas autant lu qu’il en serait digne. […] Victor Hugo, qu’on pourrait si bien soupçonner de manquer de sens critique, en a, puisqu’il se corrige et puisqu’il se corrige toujours bien, comme l’étude de ses manuscrits le prouve.
Il manque en effet à notre Charte ce que nous ne pouvons y ajouter, c’est qu’elle soit assimilée au peuple français par une lente et continuelle intussusception, s’il est permis de parler ainsi, qui est l’œuvre nécessaire des traditions. […] Les observations de détail ne nous manqueraient pas si nous voulions nous y livrer.
Vaniteuse qui prend les rages de la vanité pour les fiertés de l’ambition, cette princesse des Ursins manquée, ratée avant d’avoir agi, qui ne voudrait pas du pouvoir, cette mâle chose qui se suffit à elle-même, s’il n’était pas extérieur et voyant comme une de ses toilettes, n’est, en somme, rien de plus qu’une cocotte, soufflée, comme un éléphant de baudruche, jusqu’à des proportions gigantesques, mais qui ne l’empêchent pas d’être une cocotte, cette variété de courtisane moderne, indigne même de ce nom de courtisane déshonoré dans d’autres siècles mais relevé en celui-ci, tant tout est tombé bas, même dans l’infamie ! […] Or, c’est là ce qui manque à MΜ.
Il croit manquer de respect quand il dit : une femme. […] Et cela n’a pas manqué.
Quand Louis XIV eut manqué à cette fonction en 1701, à propos de la succession d’Espagne, ses malheurs ont commencé. […] Baudelaire agonise d’angoisse dans la misère de sa destinée manquée. […] La nourriture va lui manquer. […] J’essaierai de les critiquer sans manquer au respect qui leur est dû. […] Le besoin, c’est, dit encore le dictionnaire, le manque de quelque chose que réclame la nature.
En un mot, ce n’est pas la matière de la poésie qui manque, ce n’est pas le sentiment poétique ; c’est plutôt la forme et le glorieux accident.
Cela manqua entièrement durant les quinze années d’essai et de tâtonnement, accordées à Louis XVI.
Pour nous qui y sommes moins obligés, grâce à notre éloignement, nous disons franchement que ce livre, que l’on concevait si simple et si austère, est devenu, par manque de sérieux et par négligence, un véritable bric-à-brac ; l’auteur jette tout, brouille tout, et vide toutes ses armoires.
Je répare cette campagne manquée, par quatre années de professorat à l’École normale ; mais ç’a été une entreprise toute à huis clos, quoique très-active.
Lord Bolingbroke, quand il était à Paris, ne manquait pas aux séances ; M. de Torcy y venait ; bien des membres du club l’étaient aussi du Parlement.
Ce n’était pas le talent qui lui manquait, car Belleau a fait d’ailleurs de fort jolies choses.
Si vieille que soit une littérature, si vieux même que soit le monde, les sujets ne manqueront jamais au génie, qui est précisément la faculté de voir et de faire voir les choses sous des points de vue nouveaux.
Ce travail, hors du collège, se fait rapidement : le temps manque pour réfléchir longuement ; on improvise presque toujours.
S’il manque de grâce, comme je le crois, la forme n’en saurait être modifiée sans nous gêner beaucoup.
Soyez fidèles au premier, aimez le second, vénérez la troisième ; et, puisque les sentiments sincères ne manquent jamais de se traduire par des actes, ce sera là, pour vous, un sérieux commencement de vie morale.
Si son style manque quelquefois de précision & d’élégance, il est du moins toujours clair & correct.
On doit penser qu’un pareil Ouvrage étoit fait pour s’attirer des critiques ; aussi ne manqua-t-on pas de s’élever contre plusieurs des opinions de l’Auteur.
Puissent le temps et la force ne pas lui manquer pour achever son œuvre.
Voilà le sujet sur lequel il s’étendrait volontiers, si l’espace et le temps ne lui manquaient.
Je regrette vivement que le manque d’espace me prive du plaisir de reconnaître le généreux concours que m’ont prêté un grand nombre de naturalistes dont quelques-uns me sont personnellement inconnus.
non, mais bien au temps qui lui manque par les observations et les conseils de tous les habiles gens répandus dans les différentes contrées de l’Europe.
Il dessine bien, mais sèchement ; il ordonne assez bien une composition, et il ne manque pas de couleur.
Quant à la campagne, dans la meilleure partie de l’Europe, elle est parsemée de couvents, dont les religieux ne manquent jamais de faire attention sur un jeune païsan, qui montre plus de curiosité et plus d’ouverture d’esprit que ses pareils.
Sans les partis vaincus, comme les a nommés la critique, avec cette sentimentalité bête qui n’a jamais manqué son effet sur le peuple français ; sans les cléricaux, qui sont le sujet de la courageuse comédie d’Émile Augier, et sans Veuillot-Déodat, le Fils de Giboyer ne serait un chef-d’œuvre qu’entre cabotins intéressés à la chose ; mais, entre gens littéraires, on n’en parlerait déjà plus !
Je devrais peut-être, en achevant cette analyse, indiquer quelles imperfections sont l’effet de ces grandes qualités ; comment l’aisance, la grâce, la verve aimable, la variété, la simplicité, l’enjouement, manquent à cette mâle éloquence, à cette solide raison, à cette ardente dialectique ; pourquoi l’art d’écrire et la pureté classique ne se rencontrent point toujours dans cet homme de parti, combattant de tribune ; bref, pourquoi un Anglais n’est ni un Français ni un Athénien. […] Ni la pompe militaire, ni la pompe civile ne manquaient à ce spectacle. […] Par elles les événements épars se rassemblent en un événement unique ; elles les unissent parce qu’elles les produisent, et l’historien qui les recherche toutes ne peut manquer d’apercevoir ou de sentir l’unité qui est leur effet. […] Voilà quelques-uns des défauts qui ne peuvent manquer de frapper toute personne qui examinera l’Acte de Tolérance d’après ces lois de la raison qui sont les mêmes dans tous les pays et dans tous les âges. […] Il n’est pas simplement vulgarisateur : il est trop ardent, trop acharné à prouver, à conquérir des croyances, à abattre ses adversaires, pour avoir le limpide talent de l’homme qui explique et qui expose, sans avoir d’autre but que d’expliquer et d’exposer, qui répand partout de la lumière, et ne verse nulle part la chaleur, mais il est si bien fourni de détails et de raisons, si avide de convaincre, si riche en développements, qu’il ne peut manquer d’être populaire.
Et pourtant la précision quant à l’état normatif de la propriété littéraire, depuis l’Ancien Régime, ne manque pas d’impressionner. […] Il ne manquait pas d’ailleurs de le raconter à ses amis, pour protester avec eux contre ces propositions scandaleuses, qui atteignaient, il est vrai, chaque année, des prix toujours plus élevés. […] J’entrevois la frayeur de certains sceptiques craintifs devant l’accumulation, qui ne manquerait pas de se produire, des manuscrits de tous ordres, mauvais, dangereux et immoraux. […] Valery Larbaud a trouvé dans ce catalogue une dizaine de lignes qu’on prétend être de lui, et au sujet desquelles ses souvenirs manquent de précision. […] Je ne veux pas manquer à cette occasion de signaler la courageuse campagne entreprise par M.
Il a manqué aux lois de la probité et il se montre bien dur avec Nora. […] Et cette vérité-là, la seule essentielle, on y peut manquer de deux façons. […] Dans un drame en vers et dont l’action a pour théâtre la Rome impériale, cela ne saurait manquer. […] Le personnage de Charmeretz est un peu agaçant par son stendhalisme, et surtout il manque de clarté. […] Céard un fier sujet d’étude, et que, pour ne l’avoir manqué qu’à moitié, il fallait déjà bien du talent.
Vue de près, sa gaieté même manque souvent de franchise ; elle apparaît extérieure et superficielle ; on sent qu’il se force à la joie, mais qu’au fond de son âme une invincible tristesse le poursuit et l’étreint. […] L’amour même, avec ses multiples sources d’émotion, est incapable de lui donner une secousse suffisante pour le tirer de son mélancolique engourdissement ; l’abandon lui manque. […] Peut-être en un mot a-t-il un peu vécu en dehors de son temps, et alors même qu’il chante des généralités éternelles, comme la beauté, le plaisir, l’amour, la nature, lui a-t-il manqué de savoir se mettre au diapason de ses contemporains les plus raffinés ? […] Laborieux et patients, avec des dispositions le plus souvent brillantes, avec cette force et cette audace que donne la passion sincère et désintéressée, avec la perfection de la forme et la solidité du fond, que leur a-t-il manqué pour qu’on les classât hors de pair ? […] Quelques-unes ne manquent pas de valeur assurément, et portent même l’empreinte d’imaginations assez curieuses.
S’il eût écrit à Nicole ou bien au grand Arnaud, il n’aurait pas manqué de dire que les gens de lettres étaient aussi ambitieux et aussi intrigants que les jésuites. […] Uniquement occupé du soin de m’opposer à cette injustice, j’ai plus appuyé sur les critiques que sur les éloges : en cela ma bonne foi a manqué d’adresse. […] Si jamais le sifflet fut un avis utile et nécessaire, c’est lorsque l’acteur manque à la première loi de son art. […] Ce qui manque essentiellement à tous ses ouvrages, c’est la vérité. […] Biais voici bien une bien autre fête : le flatteur manque de mémoire ; les juges, plus éclairés que ceux d’Athènes, deviennent tout à coup des badauds très faciles à se laisser surprendre.
Humaniste, le Français l’est encore par une certaine légèreté et manque de profondeur. […] On n’a pas manqué de le comparer à Tacite et à Machiavel. […] Le grain de sottise naturel et indispensable au lyrique moderne leur manque pour cela. […] Il reconnaissait à Calvin les qualités qui lui manquaient. […] Comme presque tous ceux qui ont de l’éloquence, il manquait d’esprit.
Deux choses le font emporter au père Massillon sur le père Maur : le grand succès qu’il eut l’Avent dernier qu’il prêcha devant le roi, et l’avantage de la chaire de Saint-Gervais qui est au milieu de la ville, au lieu que celle de Saint-Étienne en est à une des extrémités et qu’il y faut grimper ; joint que l’on convient qu’encore que le père Maur ne manque pas d’onction ni de pathos, le père Massillon en a davantage.
Il eut le courage bien rare de ralentir alors son propre essor, et de vouloir mûrir et fortifier une éducation qui n’était complète qu’au moral et à laquelle bien des secours avaient manqué.
Thiers, qui a si bien compris et a su honorer par ses jugements impartiaux les autres adversaires de la France, a manqué ici à cette disposition à l’égard du plus grand de ces adversaires.
Lorsque Andrieux avait rayé de l’ongle un mot, une pensée, une faute de grammaire ou de vraisemblance, il n’y avait rien à redire ; Collin obéissait ; le vieux Ducis regrettait que Thomas eût manqué d’un si indispensable censeur, et il l’invoquait pour lui-même en vers grondants et mâles qui rappellent assez la veine de Corneille : J’ai besoin du censeur implacable, endurci, Qui tourmentait Collin et me tourmente aussi ; C’est à toi de régler ma fougue impétueuse, De contenir mes bonds sous une bride heureuse, Et de voir sans péril, asservi sous ta loi, Mon génie, encor vert, galoper devant toi.
Et l’on se trouve bien de pratiquer ce qui est comme la probité du langage, car on en a plus de facilité pour sentir ce qui manque à l’esprit : on connaît mieux son faible, et il est plus aisé d’y remédier.
Rien ne manque à ce charmant jardin d’un autre âge… [Les Poètes français, recueil par Eug.
Quel vice encor nous manque ou quelle honte ?
Il manque au moins de cette familiarité que l’usage a fait entrer à la suite dans la conversation et qu’on y exige plus que jamais.
Quand vous viendriez à bout de calquer exactement un homme de génie, il vous manquera toujours son originalité, c’est-à-dire son génie.
Ce vers et cent autres prouvent que La Fontaine ne manque point de force, quoiqu’il ne s’en pique point ; mais il la cache sous un air de bonhommie.
Toucher au nid d’une hirondelle, tuer un rouge-gorge, un roitelet, un grillon, hôte du foyer champêtre, un chien devenu caduc au service de la famille, c’était une sorte d’impiété qui ne manquait point, disait-on, d’attirer après soi quelque malheur.
Voilà une belle page ; elle paraît écrite sans peine ; tout y est coulant, nulle trace de travail ; point de rhétorique ; netteté, limpidité, tour, nuance, saillie, rien n’y manque.
En un mot que la mémoire de nos grands hommes ne soit pas la proie banale de l’ignorant ou du mauvais qui vient jeter dessus son jour, sa passion, son manque de principes, son ignorance ou sa haine !
Puis, la doctrine du Lehrbuch est raisonnable, mais elle manque de vigueur et d’originalité. […] Mais dans la pratique les données manquent presque toujours pour arriver jusqu’à l’observateur ; l’observation reste anonyme. […] Comment se représenter ces traits différents pour lesquels le modèle nous manque ? […] En histoire, où cette ressource manque, on cherche à étendre la connaissance en employant le raisonnement. […] C’est précisément ce qui manque en histoire.
Une telle attitude ne manque pas de noblesse, j’imagine. […] Et savez-vous ce qui nous manque ? […] Le temps me manque pour leur demander s’ils en croient absolument le docteur spécialiste. […] Il résulte de sa confession que, jusqu’ici, comme poète, il a constamment manque le train : ce n’est pas une raison pour le manquer toute la vie. […] S’il allait manquer à sa promesse ?
Il n’y manque ni dames ni demoiselles bien habiles et bien adroites pour danser avec les seigneurs masqués ou pour garnir la salle au moment qu’il faut. […] Mes fournisseurs vous donneront leurs mémoires ; ne manquez pas de les insérer dans votre œuvre. […] La belle prose, telle qu’on l’a vue à la cour de Louis XIV, chez Pollion, dans les gymnases d’Athènes, telle que les peuples rhétoriciens et sociables savent la faire, manque tout à fait. […] Il leur manque une idée, et, faute de cette idée, ils n’avancent pas. […] Le pivot tourne en ce moment, et voici qu’une révolution de la grande roue commence, apportant une nouvelle conception de la nature, et par suite la portion de méthode qui manquait.