Absorbé dans son atroce jouissance, dont le réveillait par instants un cri lointain arrivé à ses oreilles, il ne s’amusait guère à énumérer par leurs noms et qualités Pallas l’affranchi, le Grec Agénor, Aglaé de Phalère et Sénèque, qui, tout en louant Diogène, buvait du falerne dans l’or .
Les notes, « farcies » de citations françaises, latines, grecques, tiennent dix fois plus de place que le texte : on y trouve de l’histoire, de la géographie, de la littérature, de la philologie, de la philosophie, des gaillardises469, mais surtout de l’histoire religieuse et de la théologie.
Voir le texte grec.
C’est ainsi que le nom hébreu Johanan devenait en grec Joannes ou Joannas.
Il croit que ce mot, chez les Romains, s’entendait principalement de la science de la conversation et du don de plaire en bonne compagnie ; que les Grecs ont abusé de cette connaissance, et que les seuls Romains, même en Italie, en ont connu le vrai et le légitime usage.
On fixe assez généralement l’ère des lois écrites, chez les Grecs, à Zaleucus, postérieur, comme on sait, de plusieurs siècles à Minos.
cette épithète de la puissance humaine et qui l’enserre si bien en ses deux syllabes que les Grecs disaient eux-mêmes du souverain des Dieux : le bon Jupiter !
C’est un lettré, c’est un savant, si on veut ; c’est un archaïste, c’est un pédant en grec comme Vadius ; mais, certes !
Elle ne fut pas toujours grecque ou romaine, fille d’une civilisation artificielle, c’est-à-dire refaite à force d’Art.
Plus tard, elle apprit le grec, le latin, l’allemand, l’anglais ; si elle eût vécu, elle eût appris le sanscrit ! […] » Véritable parole d’un Grec. Les Grecs avaient le laid en horreur, et, partant, ils avaient en haine le portrait, à ce point qu’il fallait remporter trois victoires aux jeux olympiques pour avoir droit à une statue ressemblante. […] Athénée appelait cette table du père de famille d’un mot grec qui veut dire charité et bienveillance tout ensemble. […] Évidemment, il était né pour la guerre ; il s’appelait lui-même agathos (bon, brave à la guerre), comme dans les Racines grecques ; c’est pourquoi il voulut se faire avocat.
Les peuples isolés, Français, Anglais, Italiens, Allemands, arrivent à se toucher et à se connaître par l’ébranlement de la Révolution et par les guerres de l’Empire, comme jadis les races séparées, Grecs, Syriens, Égyptiens, Gaulois, par les conquêtes d’Alexandre et la domination de Rome : en sorte que désormais chaque civilisation, élargie par le choc des civilisations voisines, peut sortir de ses limites nationales et multiplier ses idées par le mélange des idées d’autrui. […] On sentit enfin que c’est dans les écrivains du passé qu’il faut chercher le portrait du passé, qu’il n’y a de tragédies grecques que les tragédies grecques, que le roman arrangé doit faire place aux mémoires authentiques, comme la ballade fabriquée aux ballades spontanées ; bref, que la littérature historique doit s’évanouir et se transformer en critique et en histoire, c’est-à-dire en exposition et en commentaire des documents. […] Pour écrire un poëme indien, il faut être panthéiste de cœur, un peu fou et assez habituellement visionnaire ; pour écrire un poëme grec, il faut être polythéiste de cœur, païen à fond et naturaliste de métier. […] Et tel était ce large océan et cette côte plus stérile que ses vagues. » Profond sentiment germanique qui, allié à des émotions païennes, a produit sa poésie, poésie panthéiste et pourtant pensive, presque grecque et pourtant anglaise, où la fantaisie joue comme une enfant folle et songeuse avec le magnifique écheveau des formes et des couleurs.
La différence, c’est qu’il étudiait les textes grecs, et que nous étudierons les textes français ; mais le procédé sera le même, autant que possible. […] Je n’avais commerce qu’avec des vieillards… Il était charmé de mes inclinations… J’avais la clef de la cave, où logeait un certain vin… vieux, qu’il appelait son vin grec. […] En transportant sur la scène française les personnages romains et grecs, les auteurs sont forcés de les accommoder au goût de la nation et de la Cour, de les modifier volontairement et involontairement. […] Vous connaissez l’humeur de nos Français : ils aiment la nouveauté… » Cependant il ajoute et fait voir, par des citations latines, que les Grecs et les Romains l’aimaient aussi. […] Et alors combien son théâtre, le théâtre français tout entier, eussent été différents, plus appropriés à notre nation, plus sympathiques à nos moeurs, à nos sentiments, que les sujets grecs et romains !
Elle vit, rue Jacob7, au Paradis terrestre, et comme l’influence de la philosophie grecque est aux États-Unis plus sensible qu’en France, elle est arrivée à Paris platonicienne, comme d’autres avec le désir d’acheter des robes chez Lanvin. […] Les Grecs n’ont guère eu recours à la critique, qui est née dans une assez pauvre époque, puisque les premières idées que l’on se fait d’elle datent de la période néo-alexandrine. […] Il représentait « exactement le type du goût et du talent poétique français dans leur pureté et leur atticisme, sans mélange de rien d’étranger, goût racinien, fénelonien, grec par instants, toutefois bien plus latin que grec d’habitude, grec par Horace, latin du temps d’Auguste, voltairien du siècle de Louis XIV ». […] Rabelais vient à propos soutenir son ministre à Montpellier et lui permet d’affirmer que le grec et le latin n’ont jamais été pour lui « matières à subtilités vaines et à bel esprit oratoire », mais qu’il les tient pour nécessaires « à pourvoir son élève d’une pensée ferme et d’un jugement clair ». […] Les Grecs et les Romains l’intéressent uniquement parce qu’ils lui paraissent des sportsmen.
Les Latins et les Grecs ont tort, ce sont des idolâtres, qui adorent des statues et des peintures. […] Les statues et les bustes grecs me retiennent longtemps. […] Cicéron est assez (je ne le prends pas pour un Grec, soyez tranquille) bien, mais ce pauvre Socrate ! […] Ces chevilles ressortantes n’excitent pas mon admiration, et la tête et les traits communs à toutes les statues grecques ! […] De même qu’en Égypte il n’y eut et il n’y a rien d’approchant des magnificences grecques.
Parlant de la société future, je disais que les gens les plus intelligents ne peuvent concevoir les formes d’une société future, et que dans l’antiquité, il n’y aurait pas eu une cervelle capable de prophétiser la société du moyen âge, cette société à basiliques ténébreuses, au lieu de temples pleins de lumière, cette société aux danses des morts, remplaçant les théories des fêtes d’Adonis, cette société, avec sa constitution, ses vêtements, son moral si différent de l’autre, cette société, ou même les belles et classiques formes de la femme grecque ou romaine, semblent devenues des formes embryonnaires, telles que nous les voyons retracées par le pinceau de Cranach, dans des académies de femmes du temps. […] Mercredi 29 juillet Aujourd’hui, je tirais de Lavoix quelques renseignements sur l’helléniste Hase, qui a laissé des Souvenirs polissons manuscrits écrits dans le grec le plus pur, et dont je voudrais faire, sous un pseudonyme, un des personnages d’une plaquette érotique, où je tenterais d’introduire les conversations les plus hautes sur l’amour physique. […] Lavoix me le montre avec son parler, tout farci de mots latins et grecs, et quelques instants après, qu’il avait manqué d’être écrasé, lui disant : « Oui, par une voiture à deux chevaux, un bige, mon cher collègue. » C’était lui, qui se défendant de toujours travailler, faisait l’aveu, que le dimanche, il lui arrivait parfois de lire un livre futile, et le livre qu’il montrait, était le dix-septième volume de l’Histoire de l’Empire, de Thiers. […] Maintenant une possession de la langue grecque, comme personne.
Le mot logos avec sa double acception de discours et de pensée ou raison, permettait aux écrivains grecs des antithèses que notre langue ne saurait reproduire sans en défigurer le sens. […] Il en résulte que souvent, soit à son insu, soit avec intention, mais toujours en suivant la pente tracée par l’usage de la langue, « l’esprit grec exprima par ce mot les rapports intimes du langage avec la pensée et la conscience qu’il en avait9 ». De bonne heure aussi, divers problèmes relatifs au langage, en particulier la question de son origine, furent posés dans la philosophie grecque ; mais ils furent traités par des métaphysiciens, des logiciens, des grammairiens, jamais avec l’esprit et la méthode de la psychologie. […] Les Egyptiens, comme les Grecs, eurent une notion confuse des rapports de la parole avec la pensée ; leur langue écrite ou parlée nous en apporte le témoignage.
Ici deux théories principales se trouvent depuis longtemps en présence, pour la littérature française comme pour la littérature grecque et d’autres encore. […] Dans son admiration fanatique pour les Grecs et les Latins, la Renaissance a prétendu rompre avec le moyen âge et recommencer l’antiquité. […] De fait, ce poète, qui fut si bien Grec et Français, est encore si profondément universel que, de siècle en siècle, on retrouvera son œuvre sans une ride, dans l’éternelle beauté de la vérité. — Je fais un effort de volonté pour demeurer fidèle à mon programme, ne dire de Racine, comme des autres, que ce qui touche étroitement à mon sujet, et je constate un fait important : Racine ne fut pas compris de ses contemporains. […] Wilamowitz en donne un résumé magistral dans son histoire de la littérature grecque (Die Kultur der Gegenwart, Berlin-Leipzig, Teubner, 1905).
Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul Or, ces vapeurs dont je vous parle, venant à passer du côté gauche où est le foie, au côté droit où est le cœur, il se trouve que le poumon, que nous appelons en latin armyan, ayant communication avec le cerveau, que nous nommons en grec nasmus, par le moyen de la veine cave que nous appelons en hébreu cubile, rencontre en son chemin lesdites vapeurs qui remplissent les ventricules de l’omoplate ; et, parce que lesdites vapeurs ont une certaine malignité, qui est causée par l’âcreté des humeurs engendrées dans la concavité du diaphragme, il arrive que ces vapeurs… ossabandus, nequeis, nequer, potarinum, quipsa milus.
Il ignore les Grecs, et méprise Pindare ; il est plutôt latin ; ou mieux il est tout français, et donne autorité à ceux des Latins qui lui offrent des modèles de son goût intime : aux orateurs tels que Tite-Live, aux moralistes tels que Sénèque, aux gens de savoir et d’esprit tels que Stace.
Un peu trop savant pour l’usage des honnêtes gens, puisqu’il reproduit le plan du Thésaurus grec de Henri Estienne et classe les mots par racines et dérivés, il ne contenait que la langue de la société polie, les termes d’usage universel, qui sont les signes nécessaires de ces idées qu’on pourrait appeler le domaine commun des intelligences.
d’acquérir la réputation du plus grand poète français, non point par intrigue, comme Voltaire, mais en la méritant véritablement ; pour cela, savoir le grec, l’italien, l’anglais.
Selon une tradition, Jésus aurait prononcé cette parole, qui fut dans son cœur, sinon sur ses lèvres : « Père, pardonne-leur ; ils ne savent ce qu’ils font 1178. » Un écriteau, suivant la coutume romaine, était attaché au haut de la croix, portant en trois langues, en hébreu, en grec et en latin : LE ROI DES JUIFS.
Il est vrai que la poésie des Grecs et des Latins avait de grands avantages ; mais vous ne voudriez pas pour cela que les Français s’amusassent à faire des vers latins ?
Rien n’y suffirait, ni la décadence littéraire de la France, qui n’avait, au commencement du siècle, de l’ancien esprit français (madame de Staël et Chateaubriand exceptés), que les dernières gouttes qui tombent du toit après la pluie, ni le besoin de nouveauté enfantine qui nous emporte vers toute chose nouvelle avec notre délicieuse frivolité séculaire, ni cette espèce de catinisme intellectuel toujours prêt à se donner au premier venu, — qui nous fit Anglais à la fin du xviiie siècle, comme il nous avait faits Latins Grecs, Italiens et Espagnols, dans les siècles précédents, et qui, pour l’heure, nous faisait Allemands, en attendant que quelque autre littérature nous fît autre chose.
Le latin, le grec, les comparaisons classiques, et toutes ces choses bonnes quand elles font chair et sang avec notre pensée, ne disparaissent pas dans Lawrence en cette assimilation toute-puissante d’où jaillit le talent dans toute sa vierge originalité.
Seulement, par un privilège de ces adorables natures poétiques quelquefois délicieusement fondues, de temps à autre le muscle de la Force peut saillir tout à coup dans le doux contour de la Grâce, et créer alors cet hermaphrodisme divin dont les Grecs, moins prudes que nous et plus connaisseurs, faisaient deux beautés réunies, et non pas une monstruosité !
Sans son suicide et sans ses vices, Sapho ne serait qu’un exemple de prosodie, à l’usage de ceux qui, comme Trissotin, ne se sentent pas d’aise de savoir le grec.
Les Improvisations, où le poète pleure sur le général Foy, chante le sacre du roi Charles X et quête pour les Grecs, ne méritent d’être mentionnées que pour prouver l’impuissance radicale de toute femme poète, quand il s’agit de chanter quoi que ce puisse être, en dehors de la maternité et de l’amour.
Malot), femme à sa manière et de l’espèce la plus méprisable, retourne à sa vile coquine de maîtresse, n’avons-nous pas vu, — et bien ailleurs encore, l’esclavage insensé d’un cœur lâche, empoisonné pour jamais par cette première passion que notre vie a bue, comme une éponge, et dont on peut dire avec la chanson grecque : « J’ai craché sur la terre, et elle est tout empoisonnée ?
Le latin, le grec, les comparaisons classiques et toutes ces choses bonnes, quand elles font chair et sang avec notre pensée, ne disparaissent pas dans M.
Le chef-d’œuvre de la critique est probablement un livre qui ne date pas d’aujourd’hui, qui a été écrit en grec il y aura bientôt deux douzaines de siècles : le Phèdre de Platon. […] Saintsbury, ni à aller chercher les origines de la critique chez les Grecs, à distinguer le visage qu’elle prend dans les humanistes de la Renaissance, à suivre le genre au cours d’une évolution qui a beaucoup plus la figure de méandres indécis que celle de ce Grand Canal aperçu par Brunetière, et sur lequel on a fait jouer, de Villemain à Brunetière lui-même, tant de grandes eaux oratoires. […] Pour un Français il n’y a pas deux antiquités, il y en a trois, la grecque, la romaine, la française du xviie siècle. […] L’idée de classique ne descend pas seulement du grec vers le français, elle remonte du français vers le grec. […] Le terme de caractère était d’ailleurs pris au livre de Théophraste, toutes les variétés de sens de mot français se retrouvant dans celles du mot grec, et le livre de Théophraste se tenant, avec la comédie nouvelle, dans un rapport assez analogue à celui du livre de La Bruyère avec le théâtre de son temps.
J’arrivais incessamment à la mer du Sud, de là en Asie, de là en Europe, de là… J’eusse voulu pouvoir dire, comme les Grecs : « Et là-bas ! […] Les Grecs furent-ils plus heureux, furent-ils meilleurs après leur révolution ? […] Il recommence à comparer les philosophes grecs et les philosophes modernes. […] Il est chrétien, mais il a la culture grecque, et est capable d’apprécier et d’aimer la littérature et l’art païens. […] Et cette antiquité grecque dont il avait déjà vu, dans les idylles manuscrites d’André Chénier, des transpositions admirables !
Élève de la Sainte-Barbe-Delanneau, il suivit les classes du lycée Napoléon, et obtint en rhétorique, au concours général de 1812, le premier prix de discours français des nouveaux et un accessit en version grecque. […] Magnin, son domaine fort honnête à ce moment, était le latin qu’il tenait bien, le portugais aussi et le castillan qu’il avait fort méritoirement conquis par son application soutenue ; du grec, il en savait assez pour entendre des passages, vérifier des citations et s’y comporter pertinemment, avec prudence.
Les plus graves difficultés de la lecture à haute voix naissent de l’écriture que nous ont transmise les Grecs et les Romains. […] « Je le crois dans sa chaire un rhéteur excellent ; « Mais, pour lui, la science est toujours assez belle ; « Il pense que le fard est un affront pour elle, « Et que l’art de bien lire est un amusement « Qui ne doit pas au grec dérober un moment.
Mots bizarres parfois : mots formés du grec qui seraient des énigmes pour les grecs anciens (hypnotisme, électrothérapie, téléphone, etc
. — Cette étude montre que Wagner a repris l’idée du théâtre grec ; elle compare le théâtre de Bayreuth aux théâtres anciens et modernes ; 5° Observations sur Parsifal : explication de passages douteux ; 6° Un dialogue de fin d’année, au sujet du nouveau calendrier wagnérien ; enfin les communications nouvelles, etc. […] L’œuvre d’art totale a existé au temps de la tragédie grecque qui mêlait danse, chant, musique, poésie dans une œuvre à portée religieuse et politique.
Paulus de Tarsos, issu de l’Asie-Mineure à demi grecque, fit le premier pas au-delà de la Méditerranée ; mais lui-même était encore de naissance juive. […] A Bayreuth se manifeste son idéal devenu une réalité, un fait comme nul pareil n’a été depuis le temps des Grecs.
Eschyle s’est aidé des symboles religieux de son temps, des mythes souvent obscurs, et monstrueux parfois, que révérait le peuple Grec : a-t-il cessé d’être le créateur de Prométhée, de Prométhée tel que nous continuons de le comprendre et de l’aimer ? […] Il : procédé littéraire de Wagner ; relation entre le drame musical et le théâtre, grec ; l’amour dans le drame wagnérien.
quand on voit le vaste empire de Moscovie abandonner sa filiation littéraire slave et grecque, et adopter le français pour sa langue aristocratique, en laissant au vulgaire sa langue russe plus riche et plus harmonieuse cependant ? […] XIII Mais un événement plus grand que tous ceux qui avaient influé, depuis l’origine de la nation, sur sa langue, allait faire faire à la littérature française une explosion dans le monde, comparable à l’explosion de la langue grecque quand elle répandit les premières rumeurs du christianisme de Constantinople sur toutes les côtes de l’Asie et de l’Afrique : cet événement, c’était la révolution française, littérature d’abord, philosophie après, politique ensuite, écroulement et conquête tour à tour, retentissement immense et universel ; le plus grand bruit des temps européens !
Les Grecs avaient un précepte dont je ne puis donner ici que le sens, à défaut des mots mêmes qui, par leur jeu et leur cliquetis de son38, y ajoutaient de l’agrément : ce précepte et ce conseil, c’était d’exprimer autant que possible les choses neuves simplement, et au contraire les choses communes avec nouveauté (inaudita simpliciter, proprie communia dicere).
Pourquoi cette pièce n’est-elle pas en latin ou plutôt en grec, et comprise dans la section des Erotica de l’Anthologie ?
Léonidas ou tel autre héros grec a-t-il mêlé un juron de son temps à la parole sublime qui a traversé les siècles, et qui, des Thermopyles ou de Marathon, est venue jusqu’à nous ?
On a beaucoup parlé de son scepticisme : sceptique, pour la plupart de ceux qui lui ont si souvent jeté ce mot comme une injure à la face, et qui l’ignorent peut-être, vient du verbe grec σκέπτομαι, j’examine.
Cette multitude d’épigraphes en six ou sept langues, ces expressions empruntées an vocabulaire des diverses sciences, ces fragments d’un grand poëme didactique qui devait s’intituler l’Univers, tout ce luxe d’astronomie, de botanique, d’étymologies grecques, attestent surabondamment les recherches et les fouilles que le poëte a entreprises en mille points.
Toutes celles qu’il a recueillies dans son commerce avec les classiques grecs et latins, avec les voyageurs et les poëtes du jour, avec les oiseleurs, les chasseurs au renard, les pâtres et les braconniers de ses romans, il les entasse pêle-mêle dans cette production de détresse, à peu près comme au moment du naufrage on jette à l’eau bagages et trésors : Médée, Minerve, Prospero, Robin-Hood, des magiciens, des meutes, des lévriers, des corbeaux, des tigres, l’énorme serpent Anaconda, l'Oύτις 9 d’Homère, le Lope d’Aguirre, le Thalaba de Southey, et cela en présence de pareils événements et de pareils hommes !
Pour simple vengeance je proposerais une variante au proverbe de Paul-Louis Courier : « Tu t’entends à cela comme Gail au grec », en d’autres termes, comme Jomard à la géographie.
On aurait tort pourtant : il y a dans Champavert un fonds réel, beaucoup d’esprit, de l’observation mordante, du style ; je renvoie les sceptiques à Passereau qui est un plaisant conte, bien que les soubrettes y sachent le grec et l’art poétique, les cochers de cabriolet l’espagnol, les officiers de carabiniers le moyen âge, bien qu’on y dise la garde bourgeoise au lieu de la garde nationale ; oui, malgré tout cela, Passereau est un joli conte.
Je sais que la loi des XII Tables avait laissé de grands souvenirs dans l’esprit des Romains ; ils y voyaient la source de leur droit, avec une rédaction simple et précise, qui contrastait avec le désordre des lois grecques.
Elle tient au lyrisme par des rythmes et un mouvement de chansons : elle s’imprègne fortement, de satire, tantôt personnelle comme dans les ïambes des anciens Grecs, tantôt sociale ou politique, comme dans les comédies d’Aristophane, et tantôt purement morale, comme dans les satires d’Horace ou de Juvénal.
Corneille et Racine donnent des modèles à Zeno ; et, malgré ses fureurs de misogallo, Alfieri leur doit, ainsi qu’à Voltaire, plus qu’aux Grecs.
La description d’un vieux couvent grec n’excède pas le pittoresque des manuels de géographie.
Gaulois, Étrusques, Pélasges, Grecs, sans parler de bien d’autres éléments, s’y croisent dans un indéchiffrable mélange.
Sa faiblesse transforme en fantômes indécis les personnages nets et agissants des Grecs, mais sa mélancolie les dresse longs, frêles, aériens, dans un ciel de rêve et de larmes.
Adieu, ô mes père et mère, adieu tous mes amis, je m’en vais au ciel. » Une telle ballade ne provient ni des latins, ni des grecs, ni des poètes d’académie, ni d’aucune littérature écrite ; l’art en est très spécial, si spécial que nul poète, même un poète allemand, n’en pourrait faire un pastiche acceptable .
Le groupe grec a été la civilisation, étroite et circonscrite d’abord à la feuille de mûrier, à la Morée ; puis la civilisation, gagnant de proche en proche, s’est élargie, et a été le groupe romain ; elle est aujourd’hui le groupe français, c’est-à-dire toute l’Europe ; avec des commencements en Amérique, en Afrique et en Asie.
Il fit celle-ci contre le président Cousin, acccusé d’impuissance, & traducteur de quelques historiens Grecs.
Les Romains, ayant imité les Grecs, n’ont point eu de théâtre national ; encore les ouvrages de Plaute et de Térence sont-ils d’excellents sujets d’étude pour les historiens ; on y retrouve une foule d’usages qu’eux seuls nous ont transmis, et rien ne nous fait mieux connaître la dissolution de la jeunesse de Rome, les séductions des courtisanes, l’effronterie des parasites, et enfin tous les éléments dont se composait la société sous les maîtres du monde.
Lévesque, en le comparant avec des mots de l’ancien slavon et de l’ancien grec, soit MM.
une population de Phidias-Téniers, concevant l’Art comme Hugo l’a compris, et tirant de la Laideur qui est infinie un bien autre parti que ces pauvres Grecs de la Beauté, qui ne l’est pas.
Quand nous lûmes pour la première fois les livres de Daumas sur les Arabes, nous éprouvâmes quelque chose que nous n’avions plus senti depuis les poèmes de Lord Byron et la publication des chants grecs de Fauriel.
Il copia les Grecs, comme Ronsard, mais il ne grécisa pas.
Mais c’est, tout à la fois vulgaire et précieux, sentant d’une lieue sa vieille mythologie grecque, à laquelle, moins que personne, M.
Pour les Grecs et pour les Romains, il n’y a que la Beauté et que la Patrie.
Machiavel n’avait, lui, ni teinturier ni lessivière de ses écrits quand il traçait son Histoire de Florence ; il savait le latin, et même le grec.
Le Kosmos, l’idole intellectuelle de ce temps, qui cache sous un nom grec la préoccupation universelle et moderne des esprits qui ont désappris les choses invisibles du ciel, a été salué par de telles acclamations qu’on éprouve quelque embarras à jeter cette goutte d’eau froide sur tous ces fronts brûlants et fumants d’enthousiasme ; le Kosmos, après tout, n’est qu’une description.
Le sophisme épicurien, le plus compromis des sophismes grecs, qui donnait à la Divinité la forme de l’homme, parce qu’on n’en connaît pas de plus belle, est le genre de preuves le plus familier de M.
C’est cette question des classiques grecs et latins, en apparence toute littéraire, mais dont le sens profond n’a frappé personne quand on l’a agitée, puisqu’elle cache, — et tout le monde l’a senti, — sous son intitulé modeste, cet énorme problème politique et social de l’éducation, qui déjà faisait sourciller le vaste et serein génie de Leibnitz bien avant que l’Europe n’eût vu le dix-huitième siècle et la Révolution française.
Le Kosmos, l’idole intellectuelle de ce temps, qui cache sous un nom grec la préoccupation universelle et moderne des esprits qui ont désappris les choses invisibles du ciel, a été salué par de telles acclamations qu’on éprouve quelque embarras à jeter cette goutte d’eau froide sur tous ces fronts, brûlants et fumants d’enthousiasme : le Kosmos, après tout, n’est qu’une description.
Comme Jupiter, chez les Grecs, elle pourrait s’appeler : Assemble-Nuages, et ses nuages versent une pluie d’ennui… Son plus grand philosophe, Hégel, est obscur à se cogner la tête dans ses œuvres.
Les fragments qui nous sont venus des fameux rhéteurs grecs sont illisibles.
Il avait toutes les passions de son temps, tous les goûts de son temps, toutes les littératures : grecque, latine, hébraïque, de son temps, où les sciences elles-mêmes étaient poussées jusqu’à la fureur.
… Disque d’or plein que cette poésie, lancé par le poète à une hauteur à laquelle, chez les Grecs, jamais lanceur de disque ne lança le sien.
Une tragédie de Voltaire, qu’un paysan du Midi veut faire jouer à la fête votive de son village, parce qu’il a au fond de sa poitrine ce souffle immortel du paganisme qu’on appelle l’amour des spectacles et qu’ils ont tous, ces Romains et ces Grecs d’Avignon, de Marseille ou d’Arles, voilà la frêle bobine sur laquelle l’auteur du Marquis des Saffras dévidera la plus belle étoffe d’écarlate dans laquelle on ait jamais taillé un récit.
J’ai restauré la psychologie héroïque, c’est-à-dire créé des entités scéniques aussi différentes des individus vivants qu’un masque tragique grec diffère d’une tête ordinaire. […] Mais nous ne sommes ni des Latins, ni des Grecs, nous autres ! […] Zola me dit drôlement, ce qui me fit rire : — Il est Grec, oui ! […] Moi aussi je suis Grec ! […] Ils sont Grecs, Espagnols, Suisses, Belges… ou bien ils ont franchi la limite d’âge !
Il est dans Lucrèce moitié en grec, moitié en latin. […] — Du grec ! il sait du grec ! […] pour l’amour du grec, souffrez qu’on vous embrasse. […] Oui, qui parle toujours de grec et de latin !
Le sanscrit, l’arabe, le grec, même le grec moderne et vulgaire, l’allemand, les langues romanes, l’italien comme s’il était de Florence, que n’apprit-il pas durant les vingt premières années du siècle qu’il passa sans presque rien produire et accumulant sans cesse ? […] Patin, esprit délicat, possédant mieux que personne l’antiquité grecque, acceptant les progrès modernes sans les devancer ; M. […] Le Voyage dantesque, c’est-à-dire le pèlerinage à tous les lieux consacrés par les vers du poète florentin, la Poésie grecque en Grèce, et une Course dans l’Asie Mineure, qui n’en est qu’un chapitre détaché, sont des essais d’un genre composite, un mélange de réalité, de souvenirs, de lectures et d’observations, le tout vivement présenté et des mieux assortis.
Il trépigne et beugle : « C’est insensé… Peut-on vraiment… D’abord les Grecs sont indiscutables… Tout est divin chez eux. » Hourvari général pendant lequel Sainte-Beuve se signe avec une piété d’oratorien, en murmurant : « Mais, Messieurs, le chien d’Ulysse… » et que Gautier lance : « Homère, un poème de Bitaubé… oui, c’est Bitaubé qui l’a fait passer… Homère n’est pas ça. On n’a qu’à le lire dans le grec. […] Ils ne savaient rien, un peu de latin et pas de grec. […] Entre les deux fenêtres donnant sur la Seine, se lève une gaine carrée, portant un buste de marbre blanc de Pradier, le buste de la sœur de Flaubert, morte toute jeune, et qui avec ses traits purs et droits, encadrés dans deux grandes anglaises, semble une Grecque retrouvée dans un keepsake.
La naissance et l’éducation d’André Chénier s’accordent merveilleusement avec les œuvres qu’il nous a laissées ; sa mère était grecque, d’une beauté remarquable, et d’un esprit ingénieux ; son père était consul de France à Constantinople. […] Malgré sa prédilection avouée pour la poésie grecque, il s’en faut de beaucoup qu’il circonscrive les devoirs de l’imagination moderne dans l’imitation de Sophocle et d’Homère. […] Les caprices de la mode ne peuvent rien sur de telles œuvres ; le culte exclusif du moyen âge peut succéder au goût de l’antiquité grecque sans discréditer la valeur de ces simples récits. […] Hugo affirme que le drame doit contenir la réalité tout entière, et à ce propos, il trouve bon de nier la valeur dramatique du théâtre grec en se fondant sur l’absence du grotesque. […] Ainsi, lorsqu’il ne voit dans la tragédie grecque tout entière qu’un démembrement de l’épopée homérique, nous lui pardonnons de grand cœur de confondre les Titans d’Eschyle, les hommes de Sophocle et les personnages sentencieux d’Euripide.
Le Gaulois surgit comme un torrent dévastateur, aux regards épouvantés des Grecs et des Romains, pillant Delphes et Rome, puis à Troie, sur les bords du Nil, à Carthage, en Orient, fondant çà et là des empires. […] Figurons-nous la situation du monde grec, un siècle et demi avant l’ère chrétienne, lorsque le Romain se présente aux portes de ses cités. […] Il n’y aurait d’ailleurs en cette matière qu’à s’inspirer de l’éducation grecque, corrigée et complétée par les méthodes modernes de gymnastique. […] Le grec serait laissé aux spécialistes de l’enseignement supérieur. […] Dans le passé, celui du Grec qui, lorsque le monde hellénique entra en décomposition, vint à Rome prendre sa place au sein d’un monde nouveau et lui infuser une part de son génie.
Et, de même enfin qu’au dehors il voulait faire de l’État français le régulateur de la politique européenne, ainsi l’ambition qui couvait jusque dans le cœur des grammairiens et des critiques, — de Vaugelas, par exemple, ou de Chapelain, — c’était de faire succéder la langue française à la dignité de la latine ou de la grecque. […] C’est comme s’il disait que le fond n’est rien, dans l’œuvre d’art, c’est la forme qui est tout ; et, tout le monde admettant d’ailleurs que les Grecs et surtout les Latins sont à peine des étrangers pour nous, mais plutôt des ancêtres, c’est d’abord en se libérant, par l’originalité de la forme, de toute influence étrangère, que la littérature devient véritablement nationale. […] Elles sont en ce sens l’équivalent de la peinture italienne de la renaissance ou de la sculpture grecque de la grande époque, dont il faut bien que les chefs-d’œuvre soient nationaux de leur universalité même, puisqu’enfin on les a partout imités et cependant nulle part, je ne veux pas dire égalés, mais reproduits seulement. […] 2º L’Objet de l’Académie. — Qu’il ne diffère pas en principe de celui que s’étaient proposé les Précieuses, Malherbe, Balzac et Vaugelas : — il s’agit d’élever la langue française à la dignité du grec et du latin ; — et par conséquent à leur antique universalité. — Conformité de cette intention très précise avec l’intention de Ronsard et de la Pléiade. — Pourquoi tous les traducteurs en réputation alors ont-ils fait partie de l’Académie ? […] — Ronsard était tout grec encore ; — et Malherbe purement latin ; — il s’agit de savoir si le temps n’est pas venu d’être uniquement français ?
Nietzsche n’est pas un philosophe de métier : longtemps il n’a connu de la philosophie que ce qu’il en a trouvé dans les auteurs grecs, dont il avait fait son unique étude. Sous prétexte d’apprendre, puis d’enseigner la philologie, il a passé toute sa jeunesse à s’imprégner du génie grec. […] Son éducation grecque l’avait initié à la sobriété et à la pureté de notre esprit classique. […] On devrait aussi mener de front la lecture des poètes grecs et latins avec celle des classiques allemands, en comparant leurs points de vue. […] Il le trouva retiré parmi ses livres, très las et un peu dégoûté, tout adonné désormais à ses études grecques.
Nous ne vîmes que quatre convois funèbres sortir en silence de la porte de Damas et s’acheminer le long des murs vers les cimetières turcs ; et près de la porte de Sion, lorsque nous y passâmes, qu’un pauvre chrétien mort de la peste le matin, et que quatre fossoyeurs emportaient au cimetière des Grecs. […] Lisez du grec ou du latin après un psaume !
Le dominicain Guillaume de Meerbcke traduisit Aristote en latin sur le texte grec. […] Les Dominicains étaient tenus par leur règle d’avoir quelques collèges pour l’étude des langues grecque, hébraïque, arabe. — À consulter : C.
Joignez qu’Horace a, le premier, introduit dans la poésie latine les plus belles variétés de strophes grecques, sans compter certaines combinaisons de vers qui lui sont, je crois, personnelles. […] Et c’est pourquoi, parmi la banalité ou la hâte forcée des panégyriques que cette mort a suscités, il y a eu — chose rare en telle circonstance — de la tendresse, une émotion non jouée, des larmes ou, comme le disaient les Grecs, pères lointains d’Alphonse Daudet, « un désir de larmes ».