C’est seulement dans les œuvres des grands compositeurs que ces nations apprennent la signification émotionnelle des divers rythmes et accords.
Avec cela, une grande affectation d’indépendance de l’opinion consacrée, des théories reçues, des principes adoptés, et ne voyant dans les formes gouvernementales quelconques d’un pays que des formes diverses de corruption et de vénalité.
Il est possible que le mot actuel ait passé par ces diverses étapes, lentement ou rapidement ; nous n’en savons rien.
Le style diffus peut convenir aux orateurs : il leur est permis d’étendre leurs raisons, et de les offrir sous diverses faces, pour suppléer par cette abondance, à ce qui peut échapper aux auditeurs.
Pandore ouvrit sa boîte ; et mille maux divers S’en vinrent au secours de notre intempérance.
… Ses divers ouvrages ont suffisamment répondu.
Mille opérations diverses, accomplies par la pensée, le recomposeraient aussi bien idéalement, quoiqu’il ait été composé effectivement d’une certaine et unique manière.
Salvadori Ruffini, qui doit être, — ou je me trompe fort, — un pseudonyme sournois de Nestor Roqueplan : « Trois rôles, tous trois différents en caractère, en beauté, en détails ; trois passions, sublimes, puissantes, plus élevées l’une que l’autre ; trois femmes d’une physionomie, d’une volonté et de passions diverses ; trois représentations également grandes de génie. […] Pour lui, la Halle n’avait pas de bouge, le taudis pas de vermine ; du tapis-franc au garni, il marchait, les yeux emplis de splendeurs sidérales, traînant après lui, bateleur sublime ses décorations, ses personnages et ses drames en plein-vent, aux cent actes divers ! […] Le numéro du Rivarol que j’ai sous les yeux, contient l’avis fort rassurant que voici en tête de sa première colonne : L’abondance des matières nous force à renvoyer au prochain numéro l’article Beaux-Arts, les Nouvelles à la main, une grande partie de notre Bulletin bibliographique, et divers articles.
C’est que j’ai cru utile pour diverses raisons que le monde fût informé aussitôt que possible des mérites de Son Excellence. […] Lettres du Drapier, Gulliver, Rhapsodie sur la poésie, Proposition modeste, divers pamphlets sur l’Irlande.
Ronsard, qui, littérairement, a rempli le xvie siècle, Ronsard, qui valait mieux en poésie que Diderot en toutes les spécialités diverses à travers lesquelles il a galvaudé des facultés débordantes, Ronsard ne se lit plus, malgré l’édition attardée dans laquelle une admiration solitaire a voulu dernièrement le ressusciter. […] Depuis le XIIe volume, qui, selon moi, fermait ses œuvres personnelles, les éditeurs ont pu écouler en six volumes de plus les divers travaux de Diderot à l’Encyclopédie, cette œuvre collective d’une érudition maintenant débordée, qui n’atteste, d’ailleurs, en Diderot, nulles autres facultés que celles qu’on lui connaît, et encore qui n’attestent pas toutes celles dont on sent la présence ou la prétention dans ses autres ouvrages.
Avis de l’éditeur à la première édition Le livre que nous offrons aujourd’hui au public est un recueil d’articles publiés dans divers journaux parisiens, principalement dans le Chat Noir. […] Il y aurait, en effet, diverses choses à proposer aux Parisiens à l’occasion du Jour des Morts et l’utile, en cette matière, devrait, évidemment, être dosé d’une convenable quantité de lyrisme. […] Il se laissa emporter à une vraie colère et s’exaspérant au souvenir de divers actes d’ingratitude plus que noire, débordant d’une verve terrible, il lança sur lui quelques-unes de ces paroles qu’il n’est donné à aucun homme d’endurer. […] Il y a eu diverses ères dans ce monde : l’ère des juifs, l’ère chrétienne, l’ère des Olympiades, l’ère de la fondation de Rome, l’ère de Nabonassar, l’ère de Mahomet, l’ère de la République française.
Il parle beaucoup parce qu’il pense beaucoup et il vous confie sa pensée sans vous connaître, parce qu’il voudrait la confier à tout l’univers ; en me rappelant ce que j’ai vu de lui, je me le représente sous des aspects bien divers ; je ne puis jamais le voir au repos. […] Paul Bourget fait évoluer tous ses personnages dans « cet endroit, si vulgaire d’habitude, et par son luxe brutal et par la qualité des êtres auxquels il suffit… La furie de plaisir déchaînée à travers Nice durant ces quelques semaines du carnaval attire sur ce petit coin de la Rivière la mouvante légion des oisifs et des aventuriers ; la beauté du climat y retient par milliers les malades et les lassés de la vie, les vaincus de la santé et du sort ; et, par certaines nuits, lorsque d’innombrables représentants de ces diverses classes, épars d’ordinaire le long de la côte, s’abattent à la fois sur le Casino, leurs caractères fantastiquement disparates éclatent en de folles antithèses. […] La philosophie, le bon sens, l’observation, tiennent la plus grande place dans ces saynètes écrites cependant par un poète ; quelque sujet qu’il y traite, à quelque beau rêve qu’il s’élève, à quelque détail qu’il descende, jamais le sentiment de la forme, jamais son élégance native ne l’abandonnent, et c’est plaisir de le suivre, effleurant de son esprit tant de sujets divers, à la façon de Puck, Ariel ou Titania ; tantôt prenant la voix de Goetheb, tantôt celle de Molière, qu’il s’agisse de nos Faust ou de nos Don Juan modernes. […] D’ailleurs, on n’est pas très bien informé des idées personnelles que le primitif Seigneur avait sur les diverses questions dont se préoccupe la conscience humaine. » Il est évident que cette théorie ne satisfera pas les juifs ni les chrétiens catholiques ou protestants, ni ceux qui pratiquent une religion quelle qu’elle soit, mais elle est excellente comme point de départ d’un roman philosophique, et permet à l’auteur de promener sa fantaisie partout où il lui plaît. […] Tandis que les mariés restent enfermés, les invités continuent à festoyer toute la nuit. » Toutes les tribus, et elles sont nombreuses, ont leurs coutumes particulières, et c’est plaisir que de suivre ce derviche qui nous fait passer partout sans danger ; il examine tout en cheminant, remarque jusqu’à la nourriture des diverses contrées qu’il traverse, notant, par exemple, qu’il a goûté, dans la tribu des Beni-Sed-dath, du miel amer !
C’est ainsi que dans sa pièce latine la plus considérable, qu’il a consacrée à célébrer le Carrousel royal de 1662, et à décrire les divers groupes de cavaliers qui y figuraient, il n’a eu garde d’oublier ce qui fait le principal attrait des tournois, les dames qui regardent et qui s’y enflamment, et Cupidon dans les airs qui se réjouit.
Le 4 août suivant, la ville de Douai accomplissait un devoir douloureux envers son cher poëte, et la population douaisienne remplissait l’église Notre-Dame, toute voisine de la maison de naissance de la défunte, pour assister à la messe solennelle qui était célébrée en sa mémoire avec le concours des diverses sociétés musicales du pays.
On sentait en lui un homme digne d’étudier les hommes ; on sentait, dans l’autre, un artiste capable de leur faire jouer les rôles légers, divers, personnels d’une existence à tiroirs.
Elle était en effet à cette époque la plus haute supériorité intellectuelle et sociale de Paris, elle régnait sur les salons, elle maniait les esprits, elle tenait les fils des factions les plus diverses, elle donnait le ton aux opinions, elle pouvait populariser ou dépopulariser d’un mot le nouveau gouvernement.
L’Église, dans sa longue carrière, a subi diverses sortes de persécutions et essuyé bien des guerres : dans les siècles de sa formation, sous Julien, « elle fut exposée à une persécution du caractère le plus dangereux.
On m’a reproché de divers côtés d’avoir, dans mon premier article, parlé du ménage Valmore avec ironie.
Pour Racine en particulier, c’est dans la méditation des historiens et des tragiques de l’antiquité, entre Tacite et Sophocle, qu’il cherchait les sujets de ses pièces, regardant l’homme tour à tour dans l’histoire, dans le cœur des maîtres de l’art et dans son propre cœur, essayant divers sujets, rejetant ceux où il aurait eu à mettre trop du sien, résistant à la tentation du poète dramatique de façonner le monde pour son théâtre, et l’homme pour le rôle qu’il lui fait.
Le programme, fort bien composé, permettait de se faire une idée des diverses époques du Maître.
Je crois devoir publier ici dans leur suite et dans leur étendue treize lettres inédites de Bernardin de Saint-Pierre adressées en divers temps à M.
Aucune ne porte le signe des êtres observés et pris à même la vie : divers et incomplets.
Outre les exemplaires des colonies, qui se bornaient à un petit nombre de pièces, il est certain que des copies partielles de l’exemplaire d’Athènes furent faites par les critiques et scoliastes alexandrins, lesquels nous ont conservé divers fragments, entre autres le fragment comique des Argiens, et le fragment bachique des Édons, et les vers cités par Stobée, et jusqu’aux vers probablement apocryphes que donne Justin le martyr.
Ces textes sont sollicités en sens divers, et, par exemple, il y a toute une dissertation assez curieuse que vous verrez dans le La Fontaine de M.
… Doré, qui est un artiste vrai, a pensé, lui, à bien autre chose qu’à daguerréotyper tout le mobilier d’une époque, armes et bagages, et il s’est mis à peindre, en pied et en esprit, les divers personnages des Contes, puis, s’inspirant des différentes scènes de ce drame multiple, à composer des tableaux.
Les religions antiques, qui n’avaient point de credo, se prêtaient avec une bienfaisante souplesse aux exigences des esprits les plus divers. […] Ainsi, dans le développement de la pensée humaine, il y a comme une mystérieuse et universelle collaboration à des degrés très divers (car elle va de ceux qui comprennent à ceux qui trouvent, en passant par ceux qui pressentent), et, par suite, de la joie et de l’orgueil pour tout le monde. […] Les personnages ne seront que les représentants des diverses classes sociales et de leurs divers états d’esprit. […] Il m’eût plu de voir Rolande traverser divers états d’esprit, et peu à peu, parmi des doutes et des déchirements de conscience, passer, par piété filiale, de la fermeté résignée du commencement à l’indignation désespérée et à la sainte impiété de la fin. […] Tous nous en connaissons, à des degrés divers d’abjection ou d’abrutissement, des barons Hulot et des comtes de Montmorin.
Fidélité absolue à la couleur des temps et à l’esprit des civilisations diverses. […] Tout le talent du monde ne peut empêcher que, si divers qu’on les suppose, les spectacles de la nature, où l’homme ne joue qu’un rôle intermittent de comparse, ne nous lassent et ne s’affaiblissent ou ne se brouillent dans notre mémoire. […] Mais à côté de ceux-là, les seuls dont on parle, que d’autres, dont l’intelligence, admirablement disciplinée, sait se plier, dans les ordres les plus divers, à ce qu’on attend d’eux ! […] Songez seulement à la somme d’expérience que représentent ces diverses situations.
Pareillement si le tiers au moins des Contes ont toute la savoureuse substance des vins de 1906 et de 1911, si les deux autres tiers sont encore, à des degrés divers, fort agréables, la seule fiction que M. […] Hors de la poésie on trouverait encore l’occasion de rendre diverses sortes d’hommages à la littérature de guerre. […] Le Barrès d’hier et d’aujourd’hui, qui ne possédait pas une étoffe imaginative et créatrice bien considérable, a su pourtant, en utilisant cette étoffe avec clairvoyance et discipline, tirer de lui une galerie riche, diverse, inattendue, ne point se répéter, créer courageusement du nouveau, à ses risques et périls, avec une réussite inégale. […] Estaunié l’a abordé de divers côtés avec Les choses voient, Solitudes, L’Ascension de M.
Samedi 15 octobre À vivre sur soi-même, à n’avoir que l’échange d’idées, aussi peu diverses que les vôtres autour d’une pensée fixe ; à ne lire que les nouvelles, sans inattendu, d’une guerre misérable, à ne trouver dans les journaux que le rabâchage de ces défaites, décorées du nom de reconnaissances offensives ; à être chassé du boulevard par l’économie forcée du gaz ; à ne plus jouir de la vie nocturne, dans cette ville de couche-tôt ; à ne plus pouvoir lire ; à ne plus pouvoir s’élever dans le pur domaine de la pensée, par le rabaissement de cette pensée aux misères de la nourriture ; à être privé de tout ce qui était la récréation de l’intelligence du Parisien ; à manquer du nouveau et du renouveau ; à végéter enfin dans cette chose brutale et monotone : la guerre, — le Parisien est pris dans Paris, d’un ennui semblable à l’ennui d’une ville de province. […] Je tombe à Belleville dans une sortie d’école de gamins, chantant la Marseillaise, en brandissant leurs paniers au-dessus de leurs têtes, et follement dansant, une jambe en l’air, ainsi que ce petit Japonais que je possède, sculpté dans un ivoire, laqué d’or de diverses couleurs. […] Les langues de ce siècle sont si diverses et si contraires.
Une caractéristique singulière unit toutefois Farrère et Loti, si divers de tempérament. […] Colette a traversé les milieux les plus divers. […] Puis, c’est une œuvre prodigieuse et prodigieusement diverse. […] J’espère que, à la fin de mon livre, tel petit fait social, entre les personnes qui, dans le premier volume, appartiennent à des mondes bien différents, indiquera que du temps a passé… « Puis, comme dans une ville qui, pendant que le train suit sa voie contournée, nous apparaît tantôt à notre droite, tantôt à notre gauche, les divers aspects qu’un même personnage aura pris aux yeux d’un autre, au point qu’il aura été comme des personnages différents, donneront — mais par cela seulement — la sensation du temps écoulé.
Voyez le tour de sa conversation dans les diverses occasions, soit aux visites du matin, soit à table, ou enfin aux amusements du soir.
Sans prétendre retracer une vie si diverse et si fuyante, il y a eu devoir et plaisir pour nous à bien saisir du moins cette physionomie à laquelle s’attache un enchantement immortel, et qui, même sous ses voiles redoublés, nous venait sourire du fond de notre cadre austère.
Archives nationales, H, 1418, 1149, F, 14, 2073 (Secours à diverses provinces et localités malheureuses).
Mon cœur décida : je courus après elle, je la rejoignis bientôt et je lui dis : « “Ma mère n’a pas seulement mis dans mon chariot du linge pour ceux qui en manquent, elle y a joint aussi diverses provisions qui sont là dans les coffres ; je veux remettre tout cela entre tes mains ; je suis plus sûr que, de cette manière, ses intentions seront bien accomplies ; car tu partageras ces provisions avec discernement, au lieu que moi je serais obligé de m’en rapporter au hasard. — Je les partagerai avec conscience, répondit-elle ; elles réjouiront celui qui est dans le besoin.”
XXXVIII « Cette conversation, qui dura depuis sept heures jusqu’à deux heures après minuit, fut interrompue à diverses reprises par des pauses et des rafraîchissements.
Peut-être qu’un peu d’argent apaiserait cette guerre de pensées diverses qui troublent sa tête. » Le Tasse n’attendit pas la réponse, et partit pour les États du duc d’Urbin, mari de Lucrézia d’Este.
N’oublions pas cependant que sur un point si délicat des opinions bien diverses se sont produites, et peut-être suffira-t-il de mettre ces opinions en présence pour concilier les devoirs de l’historien avec les justes égards dus à une femme célèbre, dont les dernières années ont laissé un souvenir honorable.
La mère portait une robe de soie noire, et les trois jeunes filles portaient de plus sur le cou un fichu de diverses couleurs, noué négligemment sous le menton et sur la poitrine.
Elle décrit en termes pathétiques, à l’envoyé de Charles IX à Londres, les disgrâces de son avant-dernière prison : « Elle n’est que de vieille charpenterie, écrit-elle, entr’ouverte de demy pied en demy pied, de sorte que le vent entre de tous costez en ma chambre, je ne sais comme il sera en ma puissance d’y conserver si peu de santé que j’ay recouverte ; et mon médecin, qui en ha esté en extresme peine durant ma diette, m’ha protesté qu’il se déchargeroit tout à fait de ma curation, s’il ne m’est pourveu de meilleur logis, luy mesme me veillant durant ma dite diette, ayant expérimenté la froydure incroyable qu’il faisoit la nuit en ma chambre, nonobstant les estuves et feu continuel qu’il y avoit et la chaleur de la saison de l’année ; je vous laisse à juger quel il y fera au milieu de l’hyver, cette maison assise sur une montagne au milieu d’une plaine de dix milles à l’entour, estant exposée à tous ventz et injures du ciel… Je vous prye luy faire requeste en mon nom (à la reine Élisabeth), l’asseurant qu’il y a cent païsans en ce meschant villaige, au pied de ce chasteau, mieuz logez que moy, n’ayant pour tout logis que deux méchantes petites chambres… De sorte que je n’ay lieu quelconque pour me retirer à part, comme je peux en avoir diverses occasions, ni de me promener à couvert : et pour vous dire, je n’ay esté oncques si mal commodée en Angleterre... » Les serviteurs écossais et les compagnes de sa fuite et de sa captivité succombaient un à un à cette longue agonie des prisons.
. — A consulter : Patru, Plaidoyers et œuvres diverses, t.
La pensée tend à s’affranchir de l’autorité de l’Église, elle s’éloigne de la tradition par diverses routes : aristotélisme alexandrin ou averroïste, panthéisme naturaliste, scepticisme et positivisme, philosophie scientifique.
Hugo, Victor (1802-1885) [Bibliographie] Odes et poésies diverses (1822). — Bug-Jargal (1826). — Odes et Ballades (1826). — Cromwell, préface et drame (1827). — Les Orientales (1829). — Le Dernier Jour d’un condamné (1829). — Hernani (1830)
On voit double et triple en le contemplant, il se multiplie dans la vapeur d’ivresse qui l’entoure ; toutes les sensations diverses qu’il inspire, enthousiasme ou fureur, délire ou effroi, le suscitent sous un aspect différent.
. — Les groupes provinciaux On trouvera, plus loin, l’énumération de ces divers groupements poétiques.
La rage à classifier crée des cloisons étanches entre les diverses apparences et nos démagogues en profitent pour assurer aux couches inférieures qu’elles n’ont rien de commun avec les couches supérieures.
— Assemblage de fleurs ou de fruits qui, bien que les rameaux ou pédoncules naissent de divers points de la tige, s’élèvent au même niveau, l.
Messieurs, pour beaucoup de raisons, si nombreuses, et si diverses, que ne pouvant ici vous les énumérer toutes, je vous serai reconnaissant de vous contenter des principales. […] L’effort de Corneille est visible, et quelquefois un peu gauche, mais aussi quelquefois singulièrement heureux, pour peindre des nuances diverses de l’amour dans les caractères différents d’Antiochus et de Séleucus. […] Tragique ou comique, il faut bien que le poète établisse un lien de solidarité passagère entre les spectateurs auxquels il s’adresse par centaines ; qu’il crée dans la salle où se joue sa pièce une atmosphère commune ; qu’il rapproche, qu’il unisse, qu’il confonde son auditoire, — quelque nombreux, divers, et hétérogène qu’il soit, — en un seul corps et en un même esprit. […] Son Andromaque était encore tout humaine, vous l’avez vu, tellement humaine, d’une vérité si commune, — c’est un mot de Fontenelle, — que, pour la réduire aux proportions d’une aventure de la vie quotidienne ou de l’un de ces faits divers que nous lisons dans nos journaux, il suffirait d’en découronner les personnages, je veux dire de leur enlever leur auréole d’histoire ou de mythologie. […] La Bruyère, Messieurs, le sait et l’a dit lui-même : « C’est qu’il se fait généralement dans tous les hommes des combinaisons infinies de la puissance, de la faveur, du génie, des richesses, de la dignité, de la noblesse, de la force, de la capacité, de la vertu, du vice, de la faiblesse, de la stupidité, de la pauvreté, de la puissance, de la bassesse » ; et c’est que ces choses, « mêlées ensemble en mille manières différentes et compensées l’une par l’autre en divers sujets, forment aussi les différents états et conditions ».
La raison est l’âme des écrits, le vrai en est l’unique objet : telle fut la doctrine fondamentale de Boileau ; c’est la loi mère de toutes les autres, lesquelles ne sont que des manières diverses d’appliquer la raison à la diversité des genres, et de rechercher le vrai qui convient à chacun. […] Nous devons à ces liaisons illustres non leurs grandes qualités, mais l’unité de direction et d’objet qui leur fit chercher et atteindre, dans les genres très divers où chacun d’eux est le premier, la perfection, c’est-à-dire le vrai par la raison.
Mais en attendant cette réforme, dont nos neveux auront peut-être le bonheur de jouir, je ne balance point à croire que l’éducation des collèges, telle qu’elle est, est sujette à beaucoup plus d’inconvénients qu’une éducation privée, ou il est beaucoup plus facile de se procurer les diverses connaissances dont je viens de faire le détail. […] Il faut enfin, pour les prépositions, marquer avec soin leurs divférents emplois, qui souvent sont en très grand nombre, et les divers sens qu’elles désignent dans chacun de ces emplois.
De la part des copistes, des caracteres, des mots, des passages altérés, défigurés, obmis ou transposés dans les divers manuscrits : de la part des auteurs, l’allusion, l’ellipse, l’allégorie, en un mot, toutes ces finesses de langue & de style qui supposent un lecteur à demi instruit ; quelle confusion à démêler dans un tems où la révolution des siecles & le changement des moeurs sembloient avoir coupé toute communication aux idées ! […] La troisieme espece est comme un amas de diverses notions pour en donner une plus magnique de la chose dont on parle, & c’est ce que les rhéteurs nomment definitiones conglobatae : ainsi Cicéron définit le sénat romain, templum sanctitatis, caput urbis, ara sociorum, portus omnium gentium. […] Enfin le pathétique est l’ame de la tragédie : il devroit donc être l’ame de l’épopée, & prendre sa source dans les divers caracteres & les intérêts opposés. […] L’homme, dit Charon, est un sujet merveilleusement divers & ondoyant : cependant comme la tragédie n’est qu’un moment de la vie d’un homme, que dans ce moment même il est violemment agité d’un intérêt principal & d’une passion dominante, il doit, dans ce court espace, suivre une même impulsion, & n’essuyer que le flux & le reflux naturel à la passion qui le domine ; au lieu que l’action du poëme épique étant étendue à un plus long espace de tems, la passion a ses relâches, & l’intérêt ses diversions : c’est un champ libre & vaste pour l’inconstance & l’instabilité, qui est le plus commun & apparent vice de la nature humaine. […] Voyez pour les qualités particulieres, les divers genres de Poésie, à leurs articles.
Cette façon de faire m’a valu, dans mes diverses promenades, la satisfaction de voir mon nom écrit des manières variées que voici : M. […] Les récits de campagne du duc d’Orléans se composent du Journal de l’expédition de Mascara, de celui de l’Expédition des Portes de fer et de Lettres diverses concernant l’Afrique. […] Je m’arrête à regret et je ferme ce livre rempli de tant d’éléments d’intérêt divers. […] Une chronique, écrite au courant de la plume, le soir même de chaque fait notable ; au milieu d’événements politiques et de circonstances diverses la marquant de leur empreinte, serait assurément une histoire bien plus « vécue » de cette grande et difficile œuvre : la transformation de Paris, dont je fus l’instrument dévoué, de 1853 à 1870, et reste l’éditeur responsable, dans un pays où l’on personnifie toutes choses.
Mais il veut que ce crime qui restera inconnu, sur lequel il va édifier son bonheur, soit commis avec toute la prudence possible et que nul être au monde ne puisse deviner en lui le meurtrier ; froidement, comme un personnage de Poe, je le répète, il examine les diverses « méthodes » ; en vain il regarde l’enfant qui tète, qui boit la vie, il ne rêve que sa mort, en choisit lentement le moment et finit par commettre le crime avec une parfaite sécurité ; mais, si bien amenée que soit la scène, et c’est ici que l’humanité triomphe, il est un moment où la nature reprend ses droits, où tous les raisonnements captieux, les faisceaux de syllogismes les mieux liés se dénouent, c’est un véritable assassin qu’on a devant soi, et quel assassin ! […] Raconter un pareil livre est à peu près chose impossible ; car, pour l’analyser, il faudrait le prendre chapitre à chapitre et briser le lien insensible des transitions ingénieuses qui les rattache les uns aux autres ; le charme du récit est tel, en effet, que l’action constamment diverse semble une, et que l’on est tout étonné, au bout d’un voyage qui paraît fort court, du nombre des étapes qu’on a faites. […] Écrits à diverses époques, sans aucun lien entre eux, puisque chacun traite d’une branche distincte de l’administration de Paris, ils ont besoin d’être ramenés au même point de vue ; celui que m’indique aujourd’hui le succès relatif des deux premiers volumes. — Je sais, en effet, aujourd’hui, les observations qu’il me faut prévoir pour y répondre d’avance, par-ci, par-là ! […] Léon Daudet ayant pu rassembler une foule de faits, d’observations, de rêves recueillis dans la promenade de la vie à travers la science, les arts, la philosophie, une fois rentré chez lui, les ait jetés pêle-mêle dans son secrétaire comme matériaux très divers à employer plus tard.
Un jeune homme sensible, mais sans aucune connoissance, ne distingue point d’abord les parties d’un grand choeur de Musique ; ses yeux ne distinguent point d’abord dans un tableau, les dégradations, le clair obscur, la perspective, l’accord des couleurs, la correction du dessein : mais peu-à-peu ses oreilles apprennent à entendre, & ses yeux à voir ; il sera ému à la premiere représentation qu’il verra d’une belle tragédie ; mais il n’y démêlera ni le mérite des unités, ni cet art délicat par lequel aucun personnage n’entre ni ne sort sans raison, ni cet art encore plus grand qui concentre des intérêts divers dans un seul, ni enfin les autres difficultés surmontées. […] HABILE HABILE, (Gramm.) terme adjectif, qui, comme presque tous les autres, a des acceptions diverses, selon qu’on l’employe : il vient évidemment du latin habilis, & non pas, comme le prétend Pezron, du celte abil : mais il importe plus de savoir la signification des mots que leur source. […] Nous avons vingt histoires de l’établissement des Portugais dans les Indes ; mais aucune ne nous a fait connoître les divers gouvernemens de ce pays, ses religions, ses antiquités, les Brames, les disciples de Jean, les Guebres, les Banians.
vous êtes mes protectrices, soit quand je gravis les rocs escarpés de ma Sabine, soit que la froide température de Præneste, ou les hauteurs de Tibur, ou les vagues onduleuses qui baignent Baïa, m’appellent dans leurs divers séjours ; ainsi de vos fontaines et de vos mélodieux murmures : c’est par vous et pour vous que la défaite et la déroute de Philippes m’ont laissé vivant !
Brillantes dans des sphères si diverses, ni l’une ni l’autre ne craignait d’éclipser ou d’être éclipsée.
C’est le bon sens qui dit : Si la nature ou si la force des choses, ce qui est le même mot, condamne tout le genre humain, riches et pauvres, puissants ou impuissants, exploitateurs ou exploités, travailleurs de la main ou travailleurs de l’esprit (car tout le monde travaille ou souffre selon ses facultés), si la force des choses, ce fait accompli, les condamne tous par leur nature bornée, par l’imperfection de leurs organes, par leurs conditions nécessairement diverses, par leurs misères à peu près égales, les condamne, dis-je, à un tâtonnement éternel, à des souffrances modérées chez les heureux, intolérables chez les mal partagés du sort, à vivre en commun sur le même globe, aspirant à une meilleure répartition de ce qu’on appelle mal et de ce qu’on appelle bien ; il faut, de toute nécessité, ou qu’ils s’entretuent ou qu’ils s’entraident.
Apparemment, il a vu cet amour, la plus naturaliste des peintures artistiques ; il a apprécié le merveilleux réalisme du poème, et combien, sous les mythes symboliques est la vie humaine, exactement ; il a entendu cette partition orchestrale, qui, avec une étourdissante richesse d’harmonie, mieux que tous les mots et tous les chants, montre les deux âmes si diverses, mêmement envahies de la passion.
* * * — En littérature, il n’y a plus que les choses et les drames de l’âme qui m’intéressent : les faits divers les plus curieux de l’existence des gens, me semblent du domaine des romans des cabinets de lecture.
… Sous un soleil de plomb la terre ici fondue Pour unique ornement n’a que son étendue ; On n’y voit pas bleuir, jusqu’au fond d’un ciel noir, Ces neiges où nos yeux montent avec le soir ; On n’y voit pas au loin serpenter dans les plaines Ces artères des eaux d’où divergent les veines Qui portent aux vallons par les moissons dorés L’ondoîment des épis ou la graisse des prés ; On n’y voit pas blanchir, couchés dans l’herbe molle, Ces gras troupeaux que l’homme à ses festins immole ; On n’y voit pas les mers dans leur bassin changeant Franger les noirs écueils d’une écume d’argent, Ni les sombres forêts à l’ondoyante robe Vêtir de leur velours la nudité du globe, Ni le pinceau divers que tient chaque saison Des couleurs de l’année y peindre l’horizon ; On n’y voit pas enfin, près du grand lit des fleuves, Des vieux murs des cités sortir des cités neuves, Dont la vaste ceinture éclate chaque nuit Comme celle d’un sein qui porte un double fruit !
Il est hanté par le fait divers, l’exception saisissante, les cas monstrueux, ou bien l’anormal et le raffiné, tout ce qui étonne et tout ce qui secoue.
On y trouve des choses, des pensées, des principes lumineux sur divers points de la belle Littérature, les caractères de nos principaux auteurs parfaitement bien tracés, &c.
Dans la mesure où tout cela est présenté (et il faut en savoir gré aux éditeurs qui ont dû quelquefois choisir entre divers passages de la correspondance), personne n’a à se plaindre.
On peut voir au tome II, page 304, des OEuvres diverses de Bayle, une critique très-agréable de la Princesse de Clèves, qui s’est allée loger dans les Nouvelles Lettres critiques sur l’Histoire du Calvinisme : cette critique de Bayle est l’antipode de l’idéal, et tout au point de vue de ce qu’on a appelé la bonne grossièreté naturelle.
Il n’est pas rare d’en trouver jusqu’à dix dans un arrondissement qui pourrait à peine en faire vivre deux, s’ils se renfermaient dans les limites de leurs charges. » Aussi « sont-ils en même temps juges, procureurs, procureurs fiscaux, greffiers, notaires », chacun dans un lieu différent, chacun exerçant dans plusieurs seigneuries et sous divers titres, tous ambulants, tous s’entendant comme fripons en foire, et se réunissant au cabaret pour y instrumenter, plaider et juger.
Quarante années se sont écoulées depuis ces soirées de Chambéry où vous prophétisiez en famille des évolutions d’idées et d’événements qui devaient renouveler l’univers sur des plans humains que votre génie un peu trop altier prêtait à la Providence ; quarante ans sont passés, et, à l’exception de nos cheveux qui blanchissent et de nos idées qui ont mûri comme des fruits différents de saisons diverses, qu’y a-t-il de si prodigieusement changé autour de nous et autour de votre tombeau dans le monde ?
Mais, prématurément sensé, je croyais et je crois encore que, pour devenir législateur des sociétés humaines, il fallait un long et grave noviciat d’âge, d’études, de fréquentation des hommes, de pratique des affaires, de voyages parmi les peuples, les lois, les mœurs, les caractères des diverses contrées ; le spectacle des choses humaines parmi les hommes, en ordre ou en anarchie ; en un mot, une éducation complète et appropriée à l’auguste emploi que l’on se proposait de faire de sa sagesse, après l’avoir apprise ; j’y ajoutais encore la vertu, cette sagesse pratique sans laquelle il n’y a pas d’inspiration divine dans le législateur.
Il faut que vous soyez encore éprouvé sur la terre et exercé en diverses manières.
Le dieu qu’adore Harold est cet agent suprême, Ce Pan mystérieux, insoluble problème, Grand, borné, bon, mauvais, que ce vaste univers Révèle à ses regards sous mille aspects divers : Être sans attributs, force sans providence, Exerçant au hasard une aveugle puissance ; Vrai Saturne, enfantant, dévorant tour à tour ; Faisant le mal sans haine et le bien sans amour ; N’ayant pour tout dessein qu’un éternel caprice ; Ne commandant ni foi, ni loi, ni sacrifice ; Livrant le faible au fort et le juste au trépas, Et dont la raison dit : « Est-il ?
Dans les comédies d’intrigue, on apercevait, sortant de la coulisse, la main du poète faisant mouvoir par un fil tous ses personnages ; sous leurs intonations diverses on entendait sa voix.
Elle ressemble à son regard qui n’est jamais en place, et dans lequel passent, brouillés en une seconde, les regards divers de la femme.
D’autres me servent en m’adorant, moi dont la face est tournée de tous côtés : ils m’adorent avec le culte de la sagesse, uniquement, distinctement, sous diverses formes.
Sa vue a ranimé mes esprits abattus ; Mais lorsque, revenant de mon trouble funeste, J’admirais sa douceur, son air noble et modeste, J’ai senti tout à coup un homicide acier Que le traître en mon sein a plongé tout entier… De tant d’objets divers le bizarre assemblage Peut-être du hasard vous paraît un ouvrage.
On voit que ces beautés sont diverses, mais non inférieures les unes aux autres ; on voit que le Créateur, qui n’a rien fait que de beau, quand on considère ses ouvrages de ce point de vue supérieur et général où la raison se place pour tout adorer et tout comprendre, a distribué par doses au moins égales leur beauté propre à toutes les années de l’existence humaine.
Cornélius Népos a écrit les vies des grands capitaines romains et étrangers ; il est digne du siècle d’Auguste, s’il n’en est pas ; le superstitieux, abondant, large et majestueux Tite-Live, l’histoire ecclésiastique et civile de l’Empire ; Velleius Paterculus, des morceaux d’histoires diverses et d’histoire romaine d’un style ingénieux, élégant, mais quelquefois obscur et raboteux ; Valère Maxime,, auteur de mauvais goût, barbare et pointu, des dits et faits mémorables ; le philosophe Sénèque, grand moraliste, mais d’une lecture tardive ; Pomponius Mêla, de la chorographie, et Columelle de l’économie rustique, tous deux purs et corrects ; Quinte-Curce, courant après les qualités d’un bon écrivain, des guerres d’Alexandre ; Pline le naturaliste, subtil, ingénieux, sublime quelquefois, toujours serré, souvent obscur, de tout, de trop de choses pour ne pas fourmiller d’erreurs ; Tacite, le hardi, éloquent, très-éloquent, le sublime peintre Tacite, mais un peu détracteur de la nature humaine, toujours obscur par sa brièveté et son sens profond, des annales de l’Empire et des vies des premiers empereurs ; quand il loue, ne rabattez rien de son éloge ; c’est là qu’un souverain se perfectionnera dans l’art que Tacite appelle les forfaits de la domination75 et que nous appelons la raison d’Etal.
La femme d’un des meilleurs comédiens que nous ayons eus a donné ce portrait-ci de Molière : Il n’était ni trop gras, ni trop maigre ; il avait la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle ; il marchait gravement ; avait l’air très sérieux, le nez gros, la bouche grande, les lèvres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs et forts, et les divers mouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique.
Dans tout le Moyen-Age, la littérature castillane, ni avec Gonzalo de Berceo, ni avec l’archiprêtre de Hyta, de rabelaisienne mémoire, ni avec le chancelier Ayala, ni dans dans les divers Cancioneros, ne montre trace de mysticisme, il faut arriver au xvie siècle, à l’époque où, se dégageant des influences allemandes de Tauler et de Rusbrock, le mysticisme féconde « l’éloquence brûlante de l’Apôtre d’Andalousie, la parole sévère et ascétique de San Pedro de Alcantara, la philosophie riante d’amour de Fray Juan de los Angeles, la robuste éloquence de Granada, le luxe de style, prodigue et mal réprimé, de Malon de Chaide, la sévère lumière platonique de Fray Luis de Leon, les Moradas de sainte Thérèse. » À cette dernière, Menendez conteste le fameux sonnet, si admirablement traduit par Sainte-Beuve, et plus exactement encore, peut-être, par notre ami Georges Gourdon. […] Il est un et divers. […] En citant la strophe de début de l’Ogre, je souligne l’application de ces diverses règles : Vive le Crime ! […] Juan Valera, l’élégant et spirituel romancier diplomate, a campés dans ses divers romans, et surtout dans les Illusions du petit docteur Faust et Pasarse de listo 65, les types madrilènes de Pedro Sanchez n’ont donc pas tout le relief que M. de Pereda serait capable de leur donner.
Remarquez que presque tous les autres hommes de génie de ce siècle, dans les divers ordres de la production écrite, ont été élevés en dehors ou à côté du catholicisme, et que, si quelques-uns ont essayé de le connaître et de le comprendre, ils n’en ont pas senti la douceur secrète ni subi le sortilège intérieur ; ils n’ont jamais été dans l’état d’esprit d’un « croyant » proprement dit, et d’un croyant pieux. […] Si Renan nous semble à ce point compliqué, c’est que, les éléments dont se compose son génie total étant nombreux, divers et quelquefois contradictoires, il les laisse transparaître dans son œuvre avec une parfaite sincérité. […] Elle mettra dans notre plaisir un ordre non point rigoureux, mais suffisant et commode, qui nous rendra ce plaisir plus profitable et qui nous fera plus aisément repasser les aspects extrêmement divers de ce riche, mobile et capricieux génie que fut J. […] (Et, en fait, si la réputation de Weiss n’a pas été égale à son talent, ou si même on peut dire que, tout compte fait, il n’a pas rempli tout son mérite, c’est, on l’a remarqué bien des fois, qu’il n’a pas su ou n’a pas voulu gouverner cette multiplicité de dons, les ramasser dans une occupation dominante, et qu’il a laissé insouciamment sa fertile nature se répandre dans les sens les plus divers. ) Il y a, dans ce critique, un administrateur, un historien, un portraitiste, un moraliste, un homme d’Etat.
Il avait rapporté ce couteau d’Espagne, comme beaucoup d’autres armes qui traînaient un peu partout dans les diverses pièces où il habitait. […] Si j’ai rapporté ce lambeau de conversation, c’est que j’ai cru intéressant de montrer un croquis de lui-même par ce charmant écrivain qu’on a représenté de si diverses façons. […] Le livre qu’Alphonse Daudetvient de faire paraître chez Lemerre va être à l’instant lu et commenté de bien diverses façons. […] L’homme : un type d’avoué retors, plat, piteux, le dos courtisan, un geste perpétuel de s’excuser, de demander grâce, grâce pour ses croix, pour ses palmes, son rang dans cette Académie où sa rouerie d’homme d’affaires servait d’agent de fusion entre tant d’éléments divers à aucun desquels on n’aurait pu l’assimiler, grâce pour cette extraordinaire fortune, grâce pour cet avancement à la nullité, à la bassesse frétillante.
L’agrément du ton réside dans la façon dont une expérience technique que l’on devine des plus poussées et en des directions fort diverses s’allie à l’aisance, à la bonhomie confortable de l’honnête homme « qui ne se pique de rien », — mais qui a partout ses entrées et qui a su les mettre à profit. […] Soliloque : discours d’un homme qui s’entretient avec lui-même ; appliqué à Valéry le terme décrit, par-delà la sphère de la parole et même de la pensée, le rythme d’existence qui lui est propre : c’est à l’intérieur pour ainsi dire du soliloque que s’opèrent chez lui et se maintiennent les séparations entre les divers « modes de mouvement ». […] Le miracle qui a nom Shelley se manifeste à la fois sur trois plans, de signification fort diverse, et où le Shelley essentiel intervient dans des mesures très inégales. […] On ne saurait trop consulter à cet égard la fin de De la foi : la partie intitulée la « difficulté de croire » ; car la tragédie centrale qui fut la sienne (en son essence quasi invariable, si la faculté — confinant chez Rivière au génie — de sécréter, et de vivre chaque fois à fond, de nouveaux événements intérieurs la laissait apparaître sous des aspects fort divers) — tragédie toujours si discrète en son mode d’expression, si nette de tout faux tragique, et même de tout tragique explicité, nulle part notre ami ne nous la dévoile en une analyse d’une aussi communicative profondeur. […] Les deux parties forment un tout indissoluble ; et s’il est évident, de par leur caractère même, que les pages du Journal — il en est peu d’aussi pures, partant d’aussi contagieuses parmi celles que suscita le besoin d’écrire pro rimedio animae suae — ont chance d’être plus immédiatement peut-être, plus universellement en tout cas « converties en sang et nourriture », il ne l’est pas moins qu’elles ne développeront toute la vertu de leur message qu’en ceux qui auront su s’approprier les substantiels et si divers apports des chapitres qui précèdent.
Pouvait-on, en 1918, puisqu’on était en présence d’une fédération, détruire cette unité en traitant séparément avec les divers États que le funeste génie de Bismarck avait ramassés en un bloc ? […] Beyens nous raconte ses visites aux princes des divers États ainsi fédérés permettent de le croire. […] Son intelligence toujours en éveil sème en diverses revues des articles et des comptes rendus, dont le style alerte ne laisse pas croire qu’il soit entré dans sa quatre-vingt-neuvième année.
Je m’étonne que dans l’édition des Œuvres diverses de La Fontaine, donnée par Maucroix, et dans toutes celles que j’ai vues, on ait inséré des pauvretés telles que la comédie de Climène, les opéras de Daphné, d’Astrée, de Galatée, qui sont tout ce qu’il y a de plus insipide au monde, et qu’on n’y ait pas mis de fort jolies pièces, telles que la Coupe enchantée ; Ragotin, ou le Roman comique ; le Veau perdu et retrouvé. […] Sept heures sonnent, huit, et son appétit s’ouvre : Alors dans la rivière il fait divers plongeons, Et pour tout bien il ne découvre Qu’une écrevisse et deux goujons.
C’est l’image de ce volume composé de morceaux écrits à des occasions très diverses. […] Le poète les agglomère en un trophée voluptueux ; par instants, ce n’est plus sa maîtresse, mais son harem qu’il célèbre : « Ni les cheveux de Timo, ni la sandale d’Héliodora, ni le corps toujours parfumé de Démo, ni le tendre sourire d’Anticlée aux grands yeux, ni les fraîches couronnes de Dorothée ; non, non, ton carquois, Amour, ne cache plus rien de ce qui, hier encore, te servait de flèches : car en mon cœur sont rassemblés tous ces traits. » — Il se complaît dans ce désordre d’amours ; les images de ses maîtresses dansent devant lui comme autour d’un homme enivré ; il emprunte à toutes leurs beautés diverses pour en former sa multiple idole. […] Les Mémoires du temps enregistrent sur la même page ces excès divers.
Il y a chez le roi cinquante-quatre chevaux pour le grand écuyer ; il y en a trente-huit pour Mme de Brionne qui gère une charge d’écurie pendant la minorité de son fils ; il y a deux cent quinze palefreniers d’attribution et à peu près autant de chevaux entretenus aux frais du roi pour diverses autres personnes toutes étrangères au département230.
Ce gouvernement, Dieu l’a donné tout fait par instinct à diverses tribus d’animaux, tels que les fourmis et les abeilles ; il a laissé aux hommes le mérite de l’inventer, de le choisir, de le changer, de l’approprier à leur caractère et à leurs besoins, et de se faire à eux-mêmes leur propre sort, en se faisant un gouvernement plus ou moins conforme à la conscience, à la justice, à la raison.