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2922. (1890) La fin d’un art. Conclusions esthétiques sur le théâtre pp. 7-26

Cela étant, on entrevoit, non une salle de spectacle, mais un cénacle où des œuvres littéraires seraient lues ou jouées devant un groupe d’élite.

2923. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XX. La fin du théâtre » pp. 241-268

Cela étant, on entrevoit, non une salle de spectacle, mais un cénacle où des œuvres littéraires seraient lues ou jouées devant un groupe d’élite.

2924. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Il importe de savoir quels livres étrangers sont lus, admirés, discutés, traduits, étudiés dans les classes, quelles pièces venant des temps et des pays voisins ou lointains sont représentées devant un public pour lequel elles n’ont pas été composées.

2925. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre I : La loi d’évolution »

On peut sur ce point lire Vogt, Leçons sur l’homme, ch. 

2926. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XI, les Suppliantes. »

L’année de Salamine ou de l’Orestie, des frontons du Parthénon ou de l’Histoire d’Hérodote lue à Olympie, compte davantage dans l’existence de l’humanité que les périodes millénaires des chronologies de Memphis.

2927. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre IV »

Hubert lui prêtera la somme qu’il faut pour acheter la ferme voisine de lu sienne.

2928. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Théodore Leclercq. » pp. 526-547

Elle vient, le matin même, d’épouser M. de Gerfaut, un honnête homme, un homme sérieux, raisonnable, qui a plus lu que vécu, âgé de quarante ans, qui l’aime, mais sans empressement, sans fureur.

2929. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Mémoires du cardinal de Retz. (Collection Michaud et Poujoulat, édition Champollion.) 1837 » pp. 40-61

Benjamin Constant disait sous le Directoire qu’il ne pouvait plus lire que deux livres, Machiavel et Retz.

2930. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame de Motteville. » pp. 168-188

Il faut lire toute cette page, que l’aimable auteur couronne par de très beaux vers italiens qui montrent qu’en se soumettant, son esprit ne renonçait point à s’orner raisonnablement et à s’embellir.

2931. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre quatrième. L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art. »

Des brouillards obscurs passent lentement, gravement, éternellement. » On croirait bien lire du Pierre Loti : c’est toujours ce même sentiment des vicissitudes à cycles réguliers et des transformations monotones de toute existence, qu’inspire l’océan et le ciel, la vie en plein infini, sans interposition d’êtres humains et de distractions mesquines, sans cloison opaque qui arrête l’œil perdu dans la transparence sans fond des flots et de l’éther.

2932. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Ivan Tourguénef »

Toutes ces agitations et ces passions ne parviennent pas à le distraire de la torpeur qu’il sent glacer sa force morale, lise contraint longuement, à force de monologues, en essayant de s’exagérer à lui-même la beauté de son but.

2933. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre II : La littérature du xviie  siècle »

Ce n’est pas qu’il faille dédaigner l’Art poétique de Boileau ; les conditions saines et solides de toute poésie y sont vivement exprimées ; mais j’ai besoin, après l’avoir lu, et pour ne pas oublier que la poésie est chose divine et légère, de relire la Lettre à l’Académie française de Fénelon.

2934. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre II : Rapports de l’histoire de la philosophie avec la philosophie même »

Quelquefois ils défient l’intelligence la plus pénétrante par la profondeur et la subtilité de leurs spéculations ; ailleurs ils peuvent être lus même par des enfants.

2935. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Saint-Simon »

Après les avoir lus, on comprendra mieux Saint-Simon.

2936. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « X. Ernest Renan »

On dit que quelques personnes l’avaient lu déjà, avant que M. 

2937. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »

J’ai lu quelque part l’histoire d’un sous-lieutenant que les hasards de la bataille, la disparition de ses chefs tués ou blessés, avaient appelé à l’honneur de commander le régiment : toute sa vie il y pensa, toute sa vie il en parla, et du souvenir de ces quelques heures son existence entière restait imprégnée.

2938. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Étienne de La Boétie. L’ami de Montaigne. » pp. 140-161

Le traité de La Servitude volontaire, qui, bien lu, n’est à vrai dire qu’une déclamation classique et un chef-d’œuvre de seconde année de rhétorique, mais qui annonce bien de la fermeté de pensée et du talent d’écrire, fut composé par lui, à seize ans, disent les uns ; à dix-huit ans, disent les autres.

2939. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — II » pp. 112-130

Amelot, intendant des finances, ayant le département des Aides, et si peu au fait des Affaires étrangères, qu’il n’avait seulement pas lu la Gazette, selon qu’il l’avoua lui-même à M. d’Argenson ; de plus, bègue et sans aucune élocution ; il était créature et allié de M. de Maurepas.

2940. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La femme au XVIIIe siècle, par MM. Edmond et Jules de Goncourt. » pp. 2-30

Lisez ce portrait-type de la femme telle que le siècle la dégagea après ses premières fureurs de Régence, et telle que la mit en scène et la fit parler, le premier, Marivaux : « Mais déjà, au milieu des déités de la Régence, apparaît un type plus délicat, plus expressif.

2941. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc (suite et fin.) »

En un mot, on peut dire de lui ce que je crois avoir lu quelque part, au sujet d’un maître d’autrefois, qu’il tient également bien   Le compas, le crayon, la truelle et la plume.

2942. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DE LA LITTÉRATURE INDUSTRIELLE. » pp. 444-471

Pour se les attacher on a, par exemple, l’appât des primes : aussitôt une pièce de l’un d’eux lue et reçue, une somme est donnée, cinq mille francs, je crois, si la pièce a cinq actes.

2943. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SCRIBE (Le Verre d’eau.) » pp. 118-145

On peut même lire en marge du manuscrit la tâche de chaque journée : Je me suis arrêté là à telle heure ; ce qui trahit l’ordre, même dans la verve.

2944. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre II. Corneille »

Rotrou326 est à lire, même après Corneille.

2945. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre IV. Le patriarche de Ferney »

Nous lisons des lettres « déistes » de Memmius à Cicéron.

2946. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Octave Feuillet »

Je lis ailleurs que « l’amour de M. de Maurescamp ne contenait aucun élément impérissable : c’était, pour employer une expression de ce temps, « un amour naturaliste ». 

2947. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7761-7767

On croit d’abord qu’il suffiroit de connoître les diverses sources de nos plaisirs, pour avoir le goût, & que quand on a lu ce que la Philosophie nous dit là-dessus, on a du goût, & que l’on peut hardiment juger des ouvrages.

2948. (1902) L’œuvre de M. Paul Bourget et la manière de M. Anatole France

* *  * C’est donc, dans un tel esprit, qu’il serait intéressant de considérer un moment un écrivain dont on a pu voir qu’il a eu du poids sur son époque, qui a été un homme caractéristique et de talent, que l’on a lu avec une ferveur égale à l’importance du genre qu’il s’est construit, et avec le sentiment qu’il a su élargir ce genre jusqu’aux limites extrêmes.

2949. (1890) L’avenir de la science « II »

Guizot, livre inestimable et qui aura le rare privilège d’être lu de l’avenir, car il peint avec originalité un curieux moment intellectuel.

2950. (1890) L’avenir de la science « XIX » p. 421

J’ai lu quelque part qu’un poète ou philosophe (allemand, je crois) s’enivrait régulièrement et par conscience une fois par mois, afin de se procurer cet état mystique où l’on touche de plus près l’infini.

2951. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Par les dernières paroles qu’on vient de lire, j’ai déjà passé les bornes de mon sujet.

2952. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre II »

Mais Julie a lu la mort dans sa pâleur. « Il t’aime, il va se tuer », crie-t-elle à sa sœur.

2953. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE XIV »

Et puis ce lis de Saaron semble artificiel avec son mysticisme guindé et son jargon séraphique. — « Mademoiselle de l’Empyrée », dirait un railleur.

2954. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame de La Vallière. » pp. 451-473

Ce petit écrit, dans lequel deux ou trois traits au plus ne s’accorderaient pas entièrement avec l’idée classique qu’on se fait de Mme de La Vallière, lui a été attribué par la tradition la plus constante et lui a été compté dans l’estime de ses contemporains : « Il est certain, dit Mme de Caylus, que le style de la dévotion convenait mieux à son esprit que celui de la Cour, puisqu’elle a paru en avoir beaucoup de ce genre. » Mme de Montpellier dit également : « Elle est une fort bonne religieuse et passe présentement pour avoir beaucoup d’esprit : la grâce fait plus que la nature, et les effets de l’une lui ont été plus avantageux que ceux de l’autre. » Si Mme de La Vallière, à qui on avait refusé l’esprit du monde, passait pour en avoir beaucoup dans le genre de la dévotion, ce devait être en grande partie à cause de ce petit écrit qu’on avait lu et qu’on avait cru d’elle.

2955. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241

Quand on veut pourtant bien apprécier les qualités propres du talent de Beaumarchais, et ses limites du côté de la poésie et de l’idéal, il convient de lire, après ces scènes de la comtesse et de Chérubin, celles du premier chant du Don Juan de Byron, où ce jeune Don Juan à l’état de Chérubin engage sa première aventure avec l’amie de sa mère et la femme de Don Alfonso, avec Doña Julia.

2956. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

Cet agréable épisode des Mémoires de Choisy était connu dès le milieu du xviiie  siècle, et je conçois que, sur cet aperçu, on ait eu envie de lire les vrais Mémoires de Cosnac.

2957. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Histoire » pp. 179-240

Préface de l’Histoire de la société pendant le Directoire (1855)37 L’histoire de la Société française pendant la Révolution, n’a qu’à se louer du public et de la critique : le public l’a lue ; la critique en a parlé.

2958. (1889) L’art au point de vue sociologique « Introduction »

Le grand art est donc, comme la grande nature : chacun y lit ce qu’il est capable d’y lire, chacun y trouve un sens plus ou moins profond, selon qu’il est capable de pénétrer plus ou moins avant ; pour ceux qui restent à la surface, il y a les grandes lignes, les grands horizons, la magie visible des couleurs et les harmonies qui emplissent l’oreille ; pour ceux qui vont plus avant et plus loin, il y a des perspectives nouvelles qui s’ouvrent, des perfections de détail qui se révèlent, des infinis qui s’enveloppent.

2959. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »

Le jour où Luther a renversé l’autorité de l’Église, il a implicitement reconnu à tous les fidèles le droit de lire et d’interpréter la Bible à leurs risques et périls.

2960. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

 » J’ai lu quelque chose d’une antiquité dévoilée, ou plutôt très voilée.

2961. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 35, de la mécanique de la poësie qui ne regarde les mots que comme de simples sons. Avantages des poetes qui ont composé en latin sur ceux qui composent en françois » pp. 296-339

Ceux qui seront curieux de voir dans quels détails les anciens étoient entrez sur cette matiere, et jusques à quel point ils avoient porté leurs vûës, peuvent lire le quatriéme chapitre du neuviéme livre de Quintilien, l’orateur de Ciceron et ce que Longin a écrit du choix des mots, du rithme et du métre dans son traité du sublime et dans ses prolégomenes sur l’enchiridion d’éphestion.

2962. (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419

Toutes les pauvretés de l’esprit, tous les ridicules, toutes les manies de l’intelligence, tous les vices du cœur se lisent et se font voir clairement sur ces visages animalisés ; et en même temps, tout est dessiné et accentué largement.

2963. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »

Ainsi, lorsque nous n’avions pas encore un véritable orateur, déjà le Poussin était au rang des premiers peintres de l’Europe ; déjà Lesueur avait irrité l’envie par ses chefs-d’œuvre ; Sarrazin avait perfectionné la sculpture et donné des monuments à l’Italie : enfin, nous avions eu des poètes qu’on pouvait lire longtemps avant que nous eussions des orateurs qu’on pût entendre.

2964. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIe entretien. Épopée. Homère. — L’Iliade » pp. 65-160

Lisons ! […] On ne le lit aux jeunes gens que comme cours de poésie, on devrait le leur lire comme cours de bonté et de morale.

2965. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre II. De la reconnaissance des images. La mémoire et le cerveau »

J’étudie une leçon, et pour l’apprendre par cœur je la lis d’abord en scandant chaque vers ; je la répète ensuite un certain nombre de fois. […] Contre Grashey, qui avait soutenu dans un travail célèbre 43 que nous lisons les mots lettre par lettre, ces expérimentateurs ont établi que la lecture courante est un véritable travail de divination, notre esprit cueillant çà et là quelques traits caractéristiques et comblant tout l’intervalle par des souvenirs-images qui, projetés sur le papier, se substituent aux caractères réellement imprimés et nous en donnent l’illusion.

2966. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Le marquis de Lassay, ou Un figurant du Grand Siècle. — II. (Fin.) » pp. 180-203

Si on vous disait : « Pendant le siège de Mons, la jeune noblesse en quittant Paris laissa bien des aventures galantes et des liaisons de cœur ; il y eut de belles affligées qui bientôt se consolèrent ; on s’écrivait des billets avant et après le siège, mais le retour pour plusieurs ne fut point aussi heureux que l’avait été le départ » ; si on vous disait cela, on ne vous apprendrait rien qui ne soit facile à supposer et qui n’ait dû être ; mais si l’on ajoutait : « Il existe une trentaine de lettres écrites par l’un de ces cavaliers de l’état-major du roi à une jeune dame de la Cour, qui fut persuadée, touchée, tendre à son égard, puis volage », on voudrait lire ces lettres : eh bien, le marquis de Lassay nous les a conservées.

2967. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid, (suite.) »

Je ne sais si je m’abuse sur la valeur des mots, mais même dans ce qu’on vient de lire de si net et de si cru, Chimène, en demandant qu’on lui donne Rodrigue pour égal, c’est-à-dire pour mari, fait un euphémisme.

2968. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres de Virgile »

Quoique je me sois interdit tout rapprochement avec les auteurs français, je ne puis m’empêcher de transcrire la description d’un paysage semblable, que j’ai lue il y a quelques mois : « L’endroit était charmant ; le pré, doucement incliné vers l’eau, était tout parsemé de spirée-reine-des-prés, de grandes salicaires pourpres qui dépassaient princièrement la foule pressée des vulgaires plantes fourragères.

2969. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. VINET. » pp. 1-32

J’a cru un instant rencontrer une critique à faire à propos de Saint-Évremond, dont le nom venait un peu tard dans la série, après Rollin ; mais à peine avais-je achevé de lire la phrase, que l’adresse de l’auteur l’avait déjà fait rentrer dans le tissu et ma critique était déjouée.

2970. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Introduction »

C’est à cette époque où le cercle des jouissances est parcouru, et le tiers de la vie à peine atteint, que ce livre peut être utile ; il ne faut pas le lire avant ; car je ne l’ai moi-même ni commencé, ni conçu qu’à cet âge.

2971. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

Les peuples sont à la longue ce que le gouvernement les fait être : guerriers, citoyens, hommes quand il le veut, populace, canaille quand il lui plaît », et c’est par l’éducation qu’il les façonne. « Voulez-vous prendre une idée de l’éducation publique, lisez la République de Platon447… Les bonnes institutions sociales sont celles qui savent le mieux dénaturer l’homme, lui ôter son existence absolue pour lui en donner une relative, et transporter le moi dans l’unité commune, en sorte que chaque particulier ne se croie plus un, mais partie de l’unité, et ne soit plus sensible que dans le tout.

2972. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »

Mais ce serait en vain que l’on chercherait en France une servante d’hôtel proprement mise. » — Lisez quelques descriptions prises sur place, et vous verrez qu’en France l’aspect de la campagne et des paysans est le même qu’en Irlande, du moins dans les grands traits.

2973. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLIXe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Lisez Machiavel et son Borgia : Borgia, tant de fois vainqueur en Italie, alla finir sa carrière d’aventurier au siège d’une bicoque en Espagne.

2974. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »

Il faut lire le Télémaque à temps, dans l’innocence de la première jeunesse, dans l’étourdissement des premières connaissances, pour sentir le charme de l’ouvrage.

2975. (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140

Car elle se dessine en les quelques proses que j’ai pu lire.

2976. (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461

Qu’aurait dit Tacite, si on lui eût annoncé que tous ces personnages qu’il fait jouer si savamment seraient alors complètement effacés devant les chefs de ces chrétiens qu’il traite avec tant de mépris ; que le nom d’Auguste ne serait sauvé de l’oubli que parce qu’en tête des fastes de l’année chrétienne on lirait : Imperante Caesare Augusto, Christus natus est in Bethlehem Juda ; qu’on ne se souviendrait de Néron que parce que, sous son règne, souffrirent, dit-on, Pierre et Paul, maîtres futurs de Rome ; que le nom de Trajan se retrouverait encore dans quelques légendes, non pour avoir vaincu les Daces et poussé jusqu’au Tigre les limites de l’Empire, mais parce qu’un crédule évêque de Rome du VIe siècle eut un jour la fantaisie de prier pour lui ?

2977. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

Ecoutez Rousseau parler de La nouvelle Héloïse A l’entendre, la jeune fille « qui, malgré ce titre, en osera lire une seule page, est une fille perdue ; mais qu’elle n’impute pas sa perte à ce livre ; le mal était fait d’avance116. » Il paraît ainsi accepter, provoquer même la sévérité des magistrats de Genève qui défendirent aux cabinets de lecture de faire circuler un ouvrage pernicieux pour la jeunesse.

2978. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »

On peut sur ce sujet lire la lettre xxv des Opéra posthuma de Spinoza, adressée à M.

2979. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XV »

Il fallait donc un prétexte à ce changement à vue : le prétexte, c’est cette lettre interceptée que le mari, si justement soupçonneux, a cent fois eu raison de confisquer et de lire.

2980. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Madame de Pompadour. Mémoires de Mme Du Hausset, sa femme de chambre. (Collection Didot.) » pp. 486-511

Mme de Pompadour avait une belle bibliothèque, très riche surtout en matière de théâtre, une bibliothèque en grande partie composée de livres français, c’est-à-dire de livres qu’elle lisait, la plupart reliés à ses armes (trois tours), et quelquefois avec de larges dentelles qui ornent les plats.

2981. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « André Chénier, homme politique. » pp. 144-169

Par un sentiment délicat, il voudrait faire arriver une parole de consolation à son cœur : Puisse-t-il lire avec quelque plaisir, écrit-il, ces expressions d’une respectueuse estime de la part d’un homme sans intérêts comme sans désirs, qui n’a jamais écrit que sous la dictée de sa conscience ; à qui le langage des courtisans sera toujours inconnu ; aussi passionné que personne pour la véritable égalité, mais qui rougirait de lui-même s’il refusait un éclatant hommage à des actions vertueuses par lesquelles un roi s’efforce d’expier les maux que tant d’autres rois ont faits aux hommes !

2982. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »

III Qu’ils relèvent du drame ou de lu comédie, qu’ils montrent une tare de la sensibilité, de l’intelligence ou de l’énergie, tous ces personnages de Flaubert se ressemblent par un point commun.

2983. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

Il n’y avait en tête des premières éditions de cet ouvrage, publié d’abord sans nom d’auteur, que les quelques lignes qu’on va lire : « Il y a deux manières de se rendre compte de l’existence de ce livre.

2984. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre II. Le fond et la forme dans la littérature indigène. »

Depuis mon arrivée au Haut-Senégal-Niger, j’ai eu au contraire maintes fois l’occasion d’en entendre chanter et une traduction des contes inédits des Mille et une Nuits, lue depuis cette époque, m’a convaincu que dans toutes les littératures merveilleuses le petit couplet est une partie essentielle du conte.

2985. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »

Je vous dirai encore : La vérité vous est fermée, vous n’avez pas su lire dans le monde, dont les livres ne parlent pas !

2986. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre III. La complication des sociétés »

La province dont je suis, le « monde » où je vis, le public du journal que je lis, sont des groupements dont la mainmise sur ma conduite, mes goûts, mes idées est manifeste, mais ils ne sont pas officiellement constitués, ils n’ont pas demandé d’autorisation pour vivre, la statistique les laisserait échapper.

2987. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

Sophocle avait fait une ode adressée à Hérodote, sans doute l’immortel historien, celui dont les récits lus à Olympie excitaient les larmes jalouses du jeune Thucydide.

2988. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Descartes ne songe pas à Platon, qu’apparemment il n’avait jamais lu ; il ne l’imite et il ne lui ressemble en rien : cependant, dès les premiers pas, il se rencontre avec lui dans les mêmes régions où il parvient par un chemin différent. […] Pour dernier exemple, supposez d’un côté un écrivain qui en deux ou trois coups de crayon trace une analyse de l’intelligence agréable et simple mais sans profondeur, et de l’autre un philosophe qui s’engage dans un long travail pour arriver à la décomposition la plus rigoureuse de la faculté de connaître, et vous déroule une longue chaîne de principes et de conséquences, lisez le Traité des sensations et la Critique de la raison pure, et, même à part le vrai et le faux, au seul point de vue du beau, comparez vos impressions. […] Suffisait-il à l’auteur des Horaces d’avoir bien lu Tite-Live, de s’en représenter vivement plusieurs scènes, d’en saisir les traits principaux et de les combiner heureusement ? […] Il semble que Corneille ait lu Platon et voulu suivre ses préceptes : il s’adresse à une partie tout autrement élevée de la nature humaine, à la passion la plus noble, la plus voisine de la vertu, l’admiration ; et de l’admiration portée à son comble il tire les effets les plus puissants.

2989. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Le drame qu’on va lire n’a rien qui le recommande à l’attention ou à la bienveillance du public. […] On verra du reste à le lire combien il songeait peu à son ouvrage en écrivant cette préface, avec quel désintéressement, par exemple, il combattait le dogme des unités.

2990. (1902) La poésie nouvelle

Il suffit, pour s’en rendre compte, de lire le Petit traité de poésie française de Théodore de Banville, qu’on peut considérer, comme l’Art poétique de l’école. […] Il suffirait, pour s’en convaincre, de lire avec bonne foi quelque beau poème de Kahn, de Griffin, de Verhaeren ou de Régnier.‌ […] A lire les Stances, on est frappé de leur perfection, d’abord, — et aussi de l’extrême simplicité de ce qu’elles expriment ; l’inspiration n’en est ni très variée, ni très complexe. […] Palais d’onyx pavés de malachite, couchers éclatants du soleil dans la splendide apothéose des crépuscules en pierreries, aubes de printemps où la lumière ruisselle sur les porphyres, temples enguirlandés de fleurs, du seuil au fronton de marbre, passages d’anges porteurs de glaives d’or et de robes éblouissantes que mouille la rosée des lis, délicieux jardins qu’emplissent des murmures et des vols divers de parfums, forêts heureuses que traverse le galop sonore des centaures ; et où des nymphes sommeillent divinement, vendanges d’automne égayées de bacchanales, de cortèges délirants de satyres et de femmes aux thyrses fleuris, — tel est ce décor qu’embellissent les plus divers éléments de beauté, sortilèges de la Nature ou créations de l’Art, mêlant au présent le passé, aux éblouissantes visions des soirs quotidiens les fantaisies de la légende et les fabuleuses chimères évoquées par le conte… Et si tout cela‌ ne fut qu’un rêve d’or, de mensonges et d’ombre‌ que raille le sourire étrange de la vie,‌ il suffit qu’à le contempler l’âme ait trouvé l’oubli d’elle-même et cette joie du détachement que donne l’Art. ‌

2991. (1932) Le clavecin de Diderot

La psychanalyse ne perd point son temps à lire, étudier le menu divin. […] Crime et châtiment La criminalité sans cesse croissante (il suffit de lire les journaux pour le constater) des fils et filles de famille témoigne d’un besoin sourd (sourd comme la lanterne des malfaiteurs sur les images d’Épinal) de taper dans le tas, avec le désir, l’espoir d’être atteint par ricochet, par retour de coup. […] Elle avait, au préalable, lu et jugé mes plus intimes pensées.

2992. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Horace Vernet (suite et fin.) »

On a lu le récit de ses impressions naïves à la vue de Bethléem et des lieux saints.

2993. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

Cicéron et Sénèque consolaient davantage par des lieux communs, par des considérations lointaines et médiocrement touchantes ; Marc-Aurèle eût été plus stoïque et serait moins entré dans une douleur : mais je me figure que le gendre d’Agricola, s’il avait eu à entretenir un ami sur la mort d’un père, l’aurait abordé ainsi dans des termes a la fois mâles et compatissants, sobrement appropriés à une réalité grave, Pour qui lirait superficiellement toute cette Correspondance, il pourrait se faire qu’un des traits les plus intéressants à y saisir échappât.

2994. (1892) Boileau « Chapitre V. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » (Fin) » pp. 121-155

Mais à lire Pindare, et même Horace, Boileau sent bien qu’il y a là quelque chose de particulier, qui ne se trouve point ailleurs.

2995. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »

Il suffit de lire la partie de violoncelle dans les trios de Haydn pour se rendre compte de sa nullité au point de vue mélodique.

2996. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « I »

Qu’on veuille bien lire la lettre du 15 février 1854 à Fischer, exubérante d’activité joyeuse et de projets impossibles (Allgem.

2997. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « II »

Chamberlain a montré ce qu’on pouvait faire en examinant critiquement ce qu’a écrit Wagner, et il a démontré à ceux qui ne l’avaient pas lu, les lourdes fautes qu’ils commettaient.

2998. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

Et si l’un de mes frères, ou l’une de mes sœurs, ou ma belle-mère — car Priam me fut toujours un père plein de douceur — me blâmait dans nos demeures, tu les réprimandais et lu les apaisais par tes paroles bienveillantes.

2999. (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »

Cependant je viens de lire : « Elle agite ses petits bras de lézard et me dit »144 … ; alors je suis assuré qu’appeler lézard le bras est, aujourd’hui comme il y a des siècles, une idée qui peut entrer spontanément au cerveau par l’œil, car je connais l’auteur : il est de ceux qui tiennent à créer leurs images, et s’il a refait la métaphore latine elle-même, c’est qu’elle s’est imposée à lui, comme elle s’imposa jadis à un poète ou à un paysan romain.

3000. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre septième. L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie. »

Selon lui, il faut acquiescer à la souffrance comme à une distinction ; Vigny insiste sur un sentiment raffiné que les grands cœurs seuls connaissent, « sentiment fier, inflexible, instinct d’une incomparable beauté, qui n’a trouvé que dans les temps modernes un nom digne de lui ; cette foi, qui me semble rester à tous encore et régner en souveraine dans les armées, est celle de l’Honneur. » Une autre idée chère à Vigny, et d’inspiration pessimiste, c’est que le génie, qui semble un don de Dieu, est une condamnation au malheur et à la solitude ; lisez Moïse et les épisodes de Stello.

3001. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Quelques lecteurs croient « néanmoins le payer avec usure s’ils disent magistralement qu’ils ont lu son livre, et qu’il y a de l’esprit ; mais il leur renvoie tous ces éloges qu’il n’a pas cherchés par son travail et par ses veilles ; il porte plus haut ses projets ; il agit pour une fin plus relevée ; il demande aux hommes un plus grand et un plus rare succès que les louanges et même que les récompenses, qui est de les rendre meilleurs. » Ce sont là des pages admirables et tout à fait dignes que le critique honnête homme les ait sans cesse sous les yeux.

3002. (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand

Ce caractère excite en Allemagne un enthousiasme universel ; et il est difficile de lire l’ouvrage de Schiller, dans sa langue originale, sans partager cet enthousiasme.

3003. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »

La parole intérieure ordinaire et vulgaire, celle de la solitude rêveuse et insouciante, du travail mental, de la lecture curieuse et sans enthousiasme, de moi qui écris ces pages, de vous qui me lisez, est un état fixe, un état limite233.

3004. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

Homère, que nous ne connaîtrions peut-être pas sans Virgile, car l’Énéide a fait lire l’Iliade à tout ce qui n’était pas grec, Homère n’a pas été le modèle de Virgile.

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