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1732. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

Socrate mourant est plus beau que Voltaire riant à l’abri des Alpes et lançant des flèches sans découvrir la main.

1733. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre III. Le Petit Séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet (1880) »

J’eus tout à découvrir.

1734. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Il fallait ses lumières transcendantes de martyr et d’ascète pour découvrir ce qui échappait si complètement à ceux qui dirigeaient ma conscience avec tant de droiture, du reste, et de bonté.

1735. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

Je n’ai point découvert, au Palais de l’Industrie, d’autres modèles intéressants de la peinture sensationnelle.

1736. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

Francis Nantet, le signataire de l’article, a découvert que « l’orchestre joue une fugue en matière d’introduction » au premier acte.

1737. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »

Les Ménades, dépouillées de leur beauté païenne, découvrent de hideuses figures de sorcières.

1738. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre III »

Elle a découvert que Geneviève aimait son mari d’un amour d’enfance, et, pour lui arracher son secret, en lui ouvrant l’espoir d’un prochain veuvage, elle simule une maladie de poitrine, elle tousse, elle crache le sang….

1739. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1876 » pp. 252-303

Il me disait qu’il cherchait toujours, qu’il venait de découvrir à peu près la tache que fait sous des arbres, une amazone de femme, et qu’il ne désespérait pas, à la longue, de trouver le caractère, le style d’un habit noir, enfin l’héroïsme de la vie moderne.

1740. (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Petit glossaire »

Le fiacre découvert ronronne sur la chaussée du Corso.

1741. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

L’exil est un argument récemment découvert contre la Critique, en littérature.

1742. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Edmond et Jules de Goncourt »

Il a découvert une maladie des plus rares, qui se termine par ce qu’il appelle une agonie sardonique, et c’est pendant cette agonie de son amant — lord Annandale — que la Faustin, qui a renoncé à la scène et reprise par la rage de l’art, par l’ogre qui dévore la nature et qui mange toujours la femme au profit de la comédienne, étudie, mime et répète devant une glace, avec la passion de l’artiste qui ne voit plus rien, ce rire affreux de son amant qui meurt, quand, dans un de ces retours de connaissance comme il en revient parfois aux mourants, le lord s’aperçoit du rire de sa maîtresse et la fait jeter à la porte par ses valets.

1743. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Entre le comique et le spirituel on découvre alors le même rapport qu’entre une scène faite et la fugitive indication d’une scène à faire.

1744. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Ne faut-il pas dire avec Feuerbach : « Le sentiment intérieur de notre liberté peut être une illusion ; nous avons seulement ce sentiment parce que nous ne découvrons pas les fils qui unissent Les causes aux effets. » C’est Kant qui a eu le redoutable honneur d’introduire dans la philosophie moderne ce scepticisme critique fondé sur la distinction du subjectif et de l’objectif.

1745. (1902) La poésie nouvelle

Ce qu’ils découvrent dans la nature, ou dans l’histoire, ou dans l’âme humaine, leur apparaît comme normal, comme nécessaire, comme explicable par des causes précises. […] (et je m’en découvre des trésors…)‌ Et c’est ma destinée incurable et dernière ‌ D’épier un battement à moi de tes paupières…‌ Et voici ce qu’ils deviennent dans la nouvelle rédaction des Derniers Vers :‌ Oh ! […] Ta bouche me fait baisser les yeux Et ton port me transporte Et je m’en découvre des trésors !‌ […] Telle que le Narcisse d’André Gide, « qui veut connaître enfin quelle forme a son âme ; elle doit être, il sent, excessivement adorable, s’il en juge par ses grands frémissements… », l’âme du poète se penche sur elle-même pour s’apercevoir, elle met toute sa ferveur attentive à se découvrir dans le miroir d’elle-même.‌

1746. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Notes et pensées » pp. 441-535

Mais lui, une fois amoureux de ses sujets, n’entendait point y avoir été devancé par personne ; il prétendait bien les avoir découverts : il fit tout pour le faire croire au public. […] LXXV Royer-Collard disait à l’un de ses familiers, dans une de ses dernières malices à l’adresse de Villemain : « Devinez ce que j’ai fait depuis que je ne vous ai vu (1839) : j’ai pioché dans ces deux volumes que vous voyez (Tableau du xviiie  siècle) pour tâcher d’y découvrir une idée qui lui soit propre, afin de tâcher de lui en faire mon petit compliment… Je savais bien d’avance que je n’y trouverais rien… Alors voici ce que je viens de lui écrire : “Je ne veux pas encore vous juger d’après ces deux volumes : j’attends toujours votre Grégoire VII…” Et comme Grégoire VII ne viendra jamais, vous voyez que cela me laisse de la marge. » — Il disait encore, en lui appliquant un mot qu’on avait dit de Crébillon le tragique : « Il a fait, il fait et il fera toujours Grégoire VII. » Et si l’on trouve que c’est là un jugement bien dur et fort injuste sur deux agréables et charmants volumes, qui avaient été autrefois une suite de leçons merveilleuses, et que c’est de plus une injustice par trop commode de la part d’un esprit supérieur, mais qui ne s’est jamais donné la peine de faire un livre, eh !

1747. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

J’offenserais même cet homme, au lieu de le ramener, si je prétendais découvrir en lui sa raison. […] Et nous aussi, pour peu que nous fassions attention aux motifs de nos jugements sur les productions de l’art, nous découvrons toujours à l’origine, et comme premier germe, quelque aphorisme proverbial de l’Art poétique, exprimant une loi éternelle de l’esprit humain.

1748. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Cette foire Saint-Laurent était pour Paris une grande fête toute remplie de licences et de gaîtés de tout genre ; c’était comme un long carnaval où se rendaient la ville et la cour, pour vivre pêle-mêle, non pas sous le masque, mais cette fois à visage découvert. […] Auriez-vous rencontré en votre chemin un roi assez hardi pour porter sa couronne en plein jour ; et si ce roi existe, a-t-il donc été assez insolent pour ne pas se découvrir pendant que vous passiez, et pour vous rendre, sa couronne à deux mains, le salut de votre casquette de loutre ? […] Un jour, on découvrit que ce gai Monrose, ce vif entraîneur du parterre en belle humeur, habile à provoquer, à corriger les ruses, les tours et les détours de la jeunesse passagère, était tombé dans une mélancolie abominable. […] Les papillons noirs voltigent autour de ces yeux hardis qui découvraient si bien, dans l’ombre, la robe blanche de Rosine ou la cornette égrillarde de Marton. […] À cet instant périlleux, comme nous l’avions prévu et comme M. de Moncade devait le prévoir, l’affaire des diamants et de la montre vient à se découvrir.

1749. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Si je vous disais qu’un merveilleux critique a découvert, après de profondes méditations, que D’Alembert était un idiot, un pauvre mathématicien, un mauvais écrivain, un malhonnête homme, et que le pain que nous mangeons était un poison, la proscription des tripots de jeu une loi injuste, j’aurais rendu cet homme aussi absurde, aussi ridicule qu’on peut l’être, cependant il ne m’en arriverait rien. […] Néron monta sur le trône à dix-huit ans ; on voit en cet endroit que le philosophe avait découvert la bête féroce sous la figure humaine. […] A ma cour, la sévérité marche voilée, et la clémence se montre à visage découvert. […] Et j’ajouterai qu’il est un secret que la plupart des écrivains périodiques n’ont pas encore découvert, c’est celui d’assurer à leurs feuilles la durée d’une semaine.

1750. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

On découvre toujours, avec un peu de patience, le coin de talent. […] Un sourire fou découvre ses dents enchâssées dans des gencives d’un rouge sombre, et ses yeux fascinent comme ceux des serpents. […] Même lorsqu’il traite des sujets tels que Danaé et Léda, le poëte, allant au-delà du fait mythologique, découvre dans la fable des sens cosmogoniques. […] Des violettes aussi fraîches, aussi pures, aussi parfumées que celles dont se compose votre bouquet, croissent solitairement sous des gazons où nul œil humain ne les découvre.

1751. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461

On découvre même dans le père de Saint-Simon une qualité dont ne sera pas privé son fils, une sorte d’humeur qui, au besoin, devient de l’aigreur ; c’est pour s’être livré à un mouvement de cette nature qu’il tomba dans une demi-disgrâce à l’âge de trente-et-un ans et quitta la Cour pour se retirer en son gouvernement de Blaye, où il demeura jusqu’à la mort du cardinal.

1752. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

« Toi, ne tente pas de découvrir, ô Leuconoé !

1753. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79

Il le dit à son fils plus tard, et lui fait promettre de sauver un jour ses sauveurs, s’il vient à les découvrir jamais.

1754. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

Il sondait de l’œil les plus pauvres chaumières, les masures les plus délabrées des fortifications, pour y découvrir quelques distractions à sa solitude.

1755. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

. — Et cependant en voilà un huitième qui paraît, portant un miroir où j’en découvre une foule d’autres : j’en vois quelques-uns qui portent deux globes et un triple sceptre.

1756. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre III. La poésie romantique »

Ce qui était nouveau, c’était cette intense spontanéité, cette sincérité qui, à chaque page, découvrait l’homme.

1757. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Elle ne peut souffrir que ce jeune homme très fort change le nom de son père contre un titre acheté, afin de faire un riche mariage ; elle découvre en outre qu’il a eu pour maîtresse la mère de la jeune fille qu’il doit épouser.

1758. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

Indiquer les causes des événements et les motifs des actions entre ces causes distinguer les véritables de celles qui n’ont été qu’apparentes ; entre ces motifs, discerner ceux qui ont déterminé les actions de ceux qui n’ont servi que de prétextes ; descendre dans le fond de l’homme et découvrir la pensée secrète sous le rôle enfin, par une réserve admirable, quand les événements ont été trop grands ou trop soudains pour que l’historien les puisse expliquer par des raisons humaines, y voir des effets de la sagesse et de la justice de Dieu voilà, ce semble une première ébauche de l’histoire assez belle si ce n’est pas encore l’histoire elle-même, c’est seulement parce qu’il y manque une dernière et suprême convenance, une langue mûre pour les choses de l’art.

1759. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre cinquième. De l’influence de certaines institutions sur le perfectionnement de l’esprit français et sur la langue. »

Elle y détermine les causes morales de nos mauvais jugements ; elle nous éclaire sur nos sophismes, sur le tortueux de nos prétextes ; sa vive lumière nous découvre à la fois le secret des fautes passées et le principe des fautes futures.

1760. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre II. Le rôle de la morale » pp. 28-80

Si l’on découvrait chez un médiocre chapelier des facultés de remarquable ébéniste ou un vrai génie de peintre, il faudrait évidemment encourager en lui la qualité psychique, la tendance qui lui permettrait de rendre aux autres les services les plus rares, les plus précieux, ceux qu’il est le plus capable de rendre.

1761. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Introduction, où l’on traite principalement des sources de cette histoire. »

Le Coran, qui nous offre aussi dans le décousu le plus complet les pièces des différentes époques de la vie de Mahomet, a livré son secret à une critique ingénieuse ; on a découvert d’une manière à peu près certaine l’ordre chronologique où ces pièces ont été composées.

1762. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »

Richard Wagner excelle à découvrir et à généraliser la pensée intime des mythes populaires.

1763. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »

» À ces mots, le chevalier noir se lève, découvre son visage et plante sa lance en terre, puis s’agenouille dans une prière fervente, les yeux levés sur la pointe de la lance. — Gurnémanz a reconnu Parsifal ; il comprend que cette lance est la lance merveilleuse enfin reconquise, que le simple d’autrefois est devenu par de longues épreuves l’élu d’aujourd’hui et s’abandonne à un transport d’admiration.

1764. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Or, avec les nouveaux censeurs, — qui, je crois bien, sont toujours les anciens, — je n’ai pas seulement à appréhender qu’ils trouvent notre pièce ou trop légitimiste ou trop révolutionnaire ; par le fait cruel des derniers événements, j’ai à craindre qu’ils ne découvrent, en notre troisième acte — écrit en 1867, dans la prévision certaine de la guerre future, — des allusions, des manœuvres tendant à une agitation dangereuse pour nos relations avec la Prusse.

1765. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

Il y découvre un bocage sacré qui abritait l’ermitage d’un saint vieillard solitaire nommé Canoua, célèbre, dans toutes les Indes, par sa sagesse, son don de prophétie et son ascétisme.

1766. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Les traditions ajoutent que le poète postérieur Valmiki, auteur ou compilateur du poème le Ramayana sur le même sujet, ayant découvert un jour ces fragments de poésie gravés sous les eaux sur les rochers, tomba dans une mélancolie mortelle, par le désespoir d’égaler jamais dans son poème, qu’il composait alors, la force et la beauté de ces fragments antiques.

1767. (1914) Boulevard et coulisses

Car on avait découvert les lois du théâtre et on ne reconnaissait à personne le droit de s’en écarter.

1768. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

Il faut convenir, cependant, qu’il n’approfondit pas toujours son sujet, & que le Rhéteur paroît trop à découvert dans ses discours.

1769. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

Maintenant, à y regarder de près, on découvre des différences autrement profondes.

1770. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Quand il viendra quelque grivois d’apôtre vous prêcher un Credo de sa façon, au lieu de s’embarquer dans de grands alibi-forains qui font tourner la tête, vous n’avez, qu’à le regarder bien attentivement ; je veux ne moissonner de ma vie si vous ne découvrez pas sur sa personne quelque chose d’hérétique, ne fût-ce qu’un bouton de veste. […] Sous la question, toute civile et politique en apparence qu’elle était devenue, il découvre le caractère religieux, le sens théologique si vérifié par ce qui s’est produit à nos yeux depuis quarante ans, et lors de la grande réaction de 1800, et dans ce mouvement actuel, persistant et encore inépuisé des esprits.

1771. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

On ne découvre, on n’invente, on ne résout que d’après les habitudes de son esprit. […] Nous faisons certains calculs dont l’inexactitude nous choque et nous nous efforçons de découvrir les causes d’erreur47.

1772. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

. — Certes, dans cent ans, les historiens auront du mal à découvrir le maître de M.  […] C’est en vain que le sculpteur s’efforce de se mettre à un point de vue unique ; le spectateur, qui tourne autour de la figure, peut choisir cent points de vue différents, excepté le bon, et il arrive souvent, ce qui est humiliant pour l’artiste, qu’un hasard de lumière, un effet de lampe, découvrent une beauté qui n’est pas celle à laquelle il avait songé.

1773. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »

Tout ce qu’on peut dire est qu’elle s’explique, une fois produite, par les éléments que l’analyse y découvre. […] L’analyse découvrira sans doute dans les processus de création organique un nombre croissant de phénomènes physico-chimiques.

1774. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Lord Byron, alors jeune et entreprenant, gagna les affections d’une dame florentine : le mari découvrit leur amour et tua sa femme ; mais l’assassin fut trouvé mort la même nuit, dans la rue, et les soupçons ne purent se fixer sur personne. […] Hugo crut découvrir l’Antithèse : ignorait-il donc qu’il n’y a qu’elle au fond de toute œuvre artistique et de toute action vitale ? […] Ce n’est pas le Romantisme que M. de Banville vient de définir, c’est l’Art parfait, c’est Shakespeare. — Le Romantisme découvrit le monde extérieur, eut le souci de la beauté des apparences, introduisit le mouvement dans l’Art et vit le sentiment où jusqu’à lui on n’avait vu que la pensée. […] Tandis qu’évoluaient, après l’épuisement de la longue période classique, les plus brèves périodes, romantique, puis naturaliste, quelques poëtes, qui furent, d’ailleurs, pour la plupart, mêlés à l’un ou à l’autre de ces deux derniers mouvements, découvraient ou plus vaguement pressentaient un idéal esthétique plus complet que celui d’aucune école, plus lointain, dégagé des lenteurs de toute analyse, plus large et pourtant plus aigu, convoitant un domaine universel où il se spécialiserait vers l’Absolu.

1775. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Je le suis, je l’examine sans passion, et chaque jour je lui découvre de nouvelles qualités ; mais il a bien les défauts de ses qualités.

1776. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Il est vrai qu’il n’y a pas seulement chez lui des traits de passion, on y trouve déjà de la sensibilité, qualité moins précise et plustôt moderne ; mais pourtant on est trop empressé d’ordinaire à restreindre le génie ancien ; en l’étudiant mieux et en l’approfondissant, on découvre qu’il avait de vin plus de choses que notre première prévention n’est portée à lui en accorder.

1777. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

En juin 1672, quand un soir, la mort de M. de Longueville, celle du chevalier de Marsillac son petit-fils, et la blessure du prince de Marsillac son fils, quand toute cette grêle tomba sur lui, nous dit Mme de Sévigné, il fut admirable à la fois de douleur et de fermeté : « J’ai vu son cœur à découvert, ajoute-t-elle, en cette cruelle aventure ; il est au premier rang de ce que j’ai jamais vu de courage, de mérite, de tendresse et de raison. » A peu de distance de là, elle disait de lui encore qu’il était patriarche et sentait presque aussi bien qu’elle la tendresse maternelle.

1778. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245

Outre ces pouvoirs communs à tous les hommes, chacun de nous découvre en lui-même, par une expérience semblable, les pouvoirs particuliers qui lui sont propres.

1779. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Il s’agit ici comme ailleurs de faire voir et comprendre l’objet, c’est-à-dire de marquer les petites circonstances par lesquelles notre observation le découvre, et de les rassembler sous une impression dominante par laquelle notre raison le concevra.

1780. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

Le navigateur qui viendra de l’Océan chargé de richesses, naviguant sur la mer Adriatique, se prosternera aussitôt qu’il découvrira les monts Euganées.

1781. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

Partout il jette des regards si perçants qu’il découvre toujours une retraite assurée où il puisse, quelque injure que lui fasse la fortune, se tranquilliser. » « Toutes ses productions sont parfaites en leur genre, non seulement celles qui sont animées, mais même celles qui sont faites pour tenir à la terre par leurs racines.

1782. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

Il termina en disant que tous leurs soins et tous leurs efforts devaient tendre à découvrir un expédient pour réussir auprès de ce chef, afin de ne pas faire un faux pas dans une matière aussi délicate.

1783. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIIIe entretien. Madame de Staël. Suite. »

Pendant que toute cette négociation très-dangereuse se conduisait, je voyais souvent le général Bernadotte et ses amis ; c’était plus qu’il n’en fallait pour me perdre, si leurs desseins étaient découverts.

1784. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Ce méchant poète est un cupide, qui convoite la dot plus que la fille ; il est découvert : voilà le dénoûment.

1785. (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135

Il faut y avoir été conduit, il faut les avoir découverts ou devinés d’avance sur les lèvres de celui qui les expose.

1786. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »

À peine en eut-il joui, qu’un désir s’éveilla en lui, indiciblement pressant : « celui d’échapper à l’éclat éblouissant de la pureté absolue » et de descendre là où habitent les hommes pour chercher « l’ombre intime d’une étreinte amoureuse. » Son œil anxieux, dit-il, avait encore découvert la femme : « la femme à laquelle du gouffre de sa mer de souffrance aspirait le Hollandais32 » ; la femme, étoile du ciel, dont le rayonnement, parvenant jusque dans la grotte du Venusberg, avait enseigné à Tannhaeuser le chemin des sphères éthérées, et qui, maintenant, des hauteurs radieuses, attirait Lohengrin sur le sein chaud de la terre.

1787. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

Mardi 4 mars Liouville, le député de la Meuse, racontait aujourd’hui, qu’il avait découvert à Paris, un marchand de vin — et un marchand de vin de Bar.

1788. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1886 » pp. 101-162

Dans le cabinet de travail, sous une lumière qui fait jaunes les visages, et poussiéreux les objets, je découvre encadrée, dans le fouillis des dessins et des images couvrant les murs, la réduction de mon portrait par Bracquemond.

1789. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68

Quand je découvre une mauvaise assonance ou une répétition dans une de mes phrases, je suis sûr que je patauge dans le faux ; à force de chercher, je trouve l’expression juste qui était la seule et qui est, en même temps, l’harmonieuse. » (Ib.

1790. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

Le hasard découvrit ce mystère à Racine ; il avait été jusque-là Sophocle, Euripide, Sénèque ; mais de ce jour-là il fut Racine.

1791. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488

Mais s’il est beau de fleurir, il est plus beau de mûrir, il est plus beau de transformer sa mâle adolescence en forte virilité ; il est plus beau de découvrir des horizons plus sévères, plus tristes, mais plus vrais, sans pâlir et sans se détourner en arrière à mesure qu’on avance dans la route ; il est plus beau de voir, sans reculer et sans pleurer, les roses de l’aurore pâlir et sécher aux feux, et à la sueur du milieu du jour ; il est plus beau d’avancer toujours courageusement en teignant du sang de ses pieds les rudes aspérités du chemin.

1792. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre I : Variations des espèces à l’état domestique »

Je me suis vainement efforcé de découvrir sur quels faits décisifs repose cette proposition si souvent et si hardiment renouvelée.

1793. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488

Le naturel, la vérité, la pureté et l’élégance de Térence, qui, semblables à ces chefs-d’œuvre de la sculpture antique, ont peu de mouvement, mais tant de charmes, des grâces si imperceptibles qu’on n’en remporte après les avoir vues qu’une admiration vague et qu’on y découvre, en les revoyant, toujours quelque chose de nouveau.

1794. (1907) Propos littéraires. Quatrième série

C’est tranché d’un apophtegme à la laconienne : « Gambetta, sentimental sympathique et doux, esprit élémentaire et simple, si simple, dont les idées rares se découvrent péniblement parmi la profusion des mots ; — Léon Say, d’une vulgarité ineffable, désolant matérialiste pour qui la hausse de la rente est la seule raison d’être du progrès social, — de Mun, de médiocrité si distinguée, au corps bien fait, de voix sonore et de beaux gestes, ce qui communique un charme à son éloquence modique ; — Jules Ferry, homme dont la formation intellectuelle vulgaire était harmonique au milieu parlementaire et dont les conceptions, si précises qu’elles fussent, étaient cependant médiocres ; — Bourgeois, exhalant en petits souffles philosophiques sa pauvre âme préfectorale ; — Jules Guesde, viciant par un sentimentalisme de cabaret une aptitude merveilleuse de raisonnement ; — Jaurès, incapable d’avoir, deux jours de suite, des idées pareilles, irresponsable même de son éloquence, paraphrase animée de son incertitude. » Et tout le livre est le développement complaisant de cette page charitable. […] À peine Laënnec eut-il trouvé l’auscultation qu’on découvrit qu’elle était dans Hippocrate. […] Les cénacles ont découvert un autre Boche.

1795. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Mais comment, par quelle succession d’états d’âme, alternatifs et contradictoires, par quelle métamorphose, par quelle opération du dedans, ou quelle intervention du dehors, deux amants, qui ne le voudraient pas, se décident cependant à se séparer l’un de l’autre, voilà l’objet des observations de la « psychologie », qui peut, comme on le voit, n’avoir rien d’exceptionnel, et elle aussi, par conséquent, sous des faits particuliers, découvrir ou retrouver ce qu’on appelle « des lois d’ensemble ». […] Si quelques anthropologistes ont jadis essayé de découvrir dans quelque forêt du centre de l’Afrique ou dans quelque île perdue de l’Océanie, des peuplades athées, on convient aujourd’hui, comme d’une vérité d’observation scientifique, indiscutable et prouvée, de « l’universalité des phénomènes religieux ». […] Gumplowicz ; — ou que quelqu’un ne l’y découvre. […] Est-ce pour cela qu’ayant cherché dans son œuvre quelques renseignements sur lui, je n’y en ai pas découvert ?

1796. (1864) Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France. Tome I pp. 3-343

Le diable, prétendait plaisamment l’auteur, croyant n’être entendu de personne, découvrait à son maître toutes ses ruses, sans réticence, sans déguisement ; aussi, lorsque je fus de retour chez moi, je m’empressai de prendre la plume et d’écrire tout ce que j’avais entendu ou du moins tout ce que j’avais pu retenir, afin de faire connaître aux chrétiens les principaux tours de Satan. […] Par quoi il se fit envelopper, en une autre chambre, d’un linceul à la façon qu’on agence ceux qui sont décédés, pour les inhumer, sauf qu’il avait le visage découvert, et se fit porter sur la table de la chambre où était son oncle, et se fit mettre quatre cierges allumés autour de lui. […] Le Cid et Cinna eurent pour interprètes des acteurs en fraise plate, en hauts-de-chausses à dentelle, en juste-au-corps à petites basques ; des actrices en corsage court et rond, avec le sein découvert, la jupe à queue, les talons élevés, les cheveux crêpés et bouffants. […] Nul doute que si la science de la phrénologie eût été connue de son temps, on n’eût découvert sur son crâne la bosse poétique la plus proéminente.

1797. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Lui aprirent les dogmes de la religion catholique, et lui découvrirent les erreurs de l’hérésie, s’exprime en ces termes : « tombez, tombez, voiles importuns etc. ?  […] Il y a souvent dans le langage des homes un sens litéral qui est caché, et que les circonstances des choses découvrent : ainsi il arive souvent que la même proposition a un tel sens dans la bouche ou dans les écrits d’un certain home, et qu’elle en a un autre dans les discours et dans les ouvrages d’un autre home : mais il ne faut pas légérement doner des sens desavantageux aux paroles de ceux qui ne pensent pas en tout come nous ; il faut que ces sens cachés soient si facilement developés par les circonstances, qu’un home de bon sens qui n’est pas prévenu ne puisse pas s’y méprendre. […] Il n’en est pas de même des fables morales ; leurs auteurs mêmes nous en découvrent les moralités ; elles sont tirées du texte come une conséquence est tirée de son principe.

1798. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Découvrir une forme nouvelle du beau, et continuer à prouver au xviiie  siècle qu’il ne sait ce qu’il dit, double allégresse. […] Tout Lamartine, tout Vigny, la première manière d’Hugo, la première manière de George Sand, une partie de Musset, la plus grande partie de Flaubert dérivent de lui, et Augustin Thierry découvre l’art de l’historien moderne en le lisant. […] ………………………………………………… Perdue Comme un point invisible en un mouvant désert, L’aventurière passe errant dans l’étendue, Et voit tel cap secret qui n’est pas découvert. […] Les peuples tout enfants à peine se découvrent Par-dessus les buissons nés pendant leur sommeil. […] Nous avons fini par découvrir qu’ils ne suffisaient pas pour s’entendre.

1799. (1896) Hokousaï. L’art japonais au XVIIIe siècle pp. 5-298

  En 1860, j’ai découvert, et publié d’après le manuscrit des Séances de l’Académie Royale de Peinture, provenant de la bibliothèque d’un portier, ramassée sur les quais, la biographie inédite de Watteau par le comte de Caylus : biographie qu’on croyait perdue et qui manque aux Mémoires inédits sur les membres de cette académie, éditée en 1854. […] Plus loin, toujours en remontant la rivière, nous sommes sur la colline Mattiyama d’où l’on découvre la campagne paysanne et maraîchère de Katsoushika.

1800. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

C’est dans une de ces familles (peut-être dans cette famille même où je découvris l’étranger de la Chaux-de-Fonds) que Léopold Robert avait reçu le jour.

1801. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

Il aurait fallu des yeux plus clairvoyants que les miens pour y découvrir d’autres sentiments, car il y régnait une réserve d’expressions toute platonique… Peut-être, ajoute-t-il, est-ce là ce qui a fait durer l’illusion.

1802. (1860) Cours familier de littérature. X « LVe entretien. L’Arioste (1re partie) » pp. 5-80

On prie le chevalier inconnu qui n’a pas eu la gloire, mais le mérite de prendre la cause de Ginevra, de se découvrir : son casque, qui tombe, laisse reconnaître Ariodant, l’amant de Ginevra ; tout en la croyant coupable, il avait voulu vaincre pour elle ou mourir pour elle.

1803. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (2e partie) » pp. 1-80

Il me sembla qu’il pouvait en résulter une tragédie très touchante et très originale, pour peu que l’auteur eût l’art d’arranger sa fable de manière à laisser le spectateur découvrir lui-même par degré les horribles tempêtes qui s’élèvent dans le cœur embrasé et tout ensemble innocent de la pauvre Myrrha, bien plus infortunée que coupable, sans qu’elle en dît la moitié, n’osant s’avouer à elle-même, loin de la confier à personne, une passion si criminelle.

1804. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

La vraie cause de ce malheur obstiné se découvre à nous : c’est un fond de caractère caché à tous, souvent même à l’homme qui en pâtit ; et voilà la société justifiée.

1805. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405

Le cothurne remplace le vulgaire soulier et laisse voir les anneaux d’or dont la cheville est ornée ; la chlamyde flottante découvre la jambe ; la poche, cet accessoire inconnu des anciens, a été supprimée et les femmes doivent se faire suivre d’un cavalier servant qui porte leur mouchoir et leur éventail.

1806. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IX »

., de Wagner, il a acquis la collection complète des journaux musicaux de tous les pays, la collection complète des ouvrages où l’on peut découvrir une allusion à Wagner, à sa musique, ou simplement des faits pouvant contribuer à les éclairer.

1807. (1909) De la poésie scientifique

Mais, tout en demeurant Symboliste  sa pensée et son art iront à découvrir et magnifier des significations générales de la Vie : ce qui doit être la pensée nécessaire du Poète, désormais.

1808. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Samedi 6 janvier Je suis à la première d’Aïssé ; j’ai devant moi le décor ridicule du salon de Ferriol — et ce salon, du moins le vrai, l’authentique, je le connais bien, car je l’ai découvert et fait acheter à mon cousin Alphonse de Courmont, ses boiseries 3 000 francs, — qu’il eût payées 30 000 chez Vidalenc — eh bien, parole d’honneur, les personnages de Bouilhet sont plus faux que ce décor.

1809. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

Si les considérations qui précédent sont vraies, on peut se demander comment il est possible qu’il y ait de grands poètes comme Heine, comme aussi Baudelaire, qui mettent dans leurs vers ce qu’ils n’ont pu découvrir qu’en analysant leur âme et celles de leurs contemporains, comment il peut exister de grands poètes psychologues.

1810. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Il se cache, on le découvre, on l’arrache de son trou et on le jette terrifié sur le trône.

1811. (1894) Textes critiques

Rappelons pourtant la grève profonde, peinte de la falaise assis, jambes pendantes, le sable couleur de paupières que l’eau découvre de son couvercle à coulisses ; les champs bretons, marqueterie, habits rapiécés dont l’éloignement repasse le velours à côtes, une maison blanche dans un sentier, au toit rouge, dent et gencive sens dessus dessous.

1812. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

La Chine a la supériorité dans la science qui recueille, qui découvre la première les faits ; elle a la supériorité aussi dans la raison qui conclut de cette science des faits une grande sagesse pratique et utilitaire en toute chose, agriculture, morale, législation, civilisation, politique.

1813. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

Depuis, il a publié le Prêteur d’Amour, singulière confession de faiblesse et d’ardeur, création d’un type nouveau de névrosé, alors qu’on devait croire qu’il n’y avait rien à découvrir en ce domaine.

1814. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

Si l’on ne voyait ses discours publics que de loin, on n’en découvrirait pas l’accord avec ce fond de pensée, on n’y sentirait pas les intentions secrètes et, pour ainsi dire, les nuances d’accent qu’il y glissait, que le maître saisissait toujours, et dont il s’irrita plus d’une fois ; on serait injuste envers Fontanes, comme l’ont été à plaisir plusieurs de ses contemporains, qui, serviteurs aussi de l’Empire, n’ont jamais su l’être aussi décemment que lui134. […] Voilà le dessous de cartes découvert : peu de politiques en pourraient laisser voir autant.

/ 1876