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1157. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Fanny. Étude, par M. Ernest Feydeau » pp. 163-178

La comparaison entre Adolphe et Fanny ne saurait s’établir que sur la forme et pour le cadre, pour le nombre et le chiffre des acteurs : le fond de la situations d’ailleurs, est des plus dissemblables. […] Les plus délicats, et qui entrent d’ailleurs dans la donnée du livre, se demandent : Est-ce bien une preuve d’amour que cette jalousie tardive et soudaine qui vient un matin à Roger ?

1158. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers (tome xviie ) » pp. 338-354

D’ailleurs, de tous les débris de l’ancienne armée, on avait conservé une excellente et nombreuse artillerie, au point d’avoir cinq ou six pièces par mille hommes. […] Les armées des coalisés, d’ailleurs, en se portant d’une rivière à l’autre, et en étendant leurs bras de manière à pouvoir se donner la main dans les intervalles, ne croyaient pas se diviser, mais se déployer seulement ; elles se flattaient de n’opérer qu’un plus large mouvement de pression, un refoulement alternatif, en débordant l’armée française tantôt sur une aile, tantôt sur l’autre.

1159. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — II » pp. 107-121

Lisant plus tard les Mémoires de Marmont, il l’appelle « un de ces aventuriers (fort bien élevés d’ailleurs), que la Révolution française a fait percer ». — « Je m’étonne toujours, dit-il, qu’on ait pris part à de si grandes choses, touché à de si grandes affaires et vécu en telle compagnie, et qu’on n’ait que cela à dire ? […] Dans ces Mémoires, d’ailleurs, le grand Frédéric ne parle guère que de batailles, ce à quoi je n’entends rien… Ce que j’aurais voulu surtout savoir, c’est comment Frédéric menait son gouvernement, et les réflexions que ce sujet lui suggérait ; mais j’imagine qu’il dédaignait trop cette partie de sa vie pour s’appliquer à la faire comprendre au lecteur.

1160. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Le général Joubert. Extraits de sa correspondance inédite. — Étude sur sa vie, par M. Edmond Chevrier. — III » pp. 174-189

Joubert, d’ailleurs, apporta dans les conséquences de ce coup d’État, contrecoup du nôtre, la modération qui était dans son caractère et qui servait utilement de correctif à la chaleur de ses opinions. […] Le mot de dépit, d’ailleurs, n’est pas très juste : quand on a mesuré, comme tous le peuvent faire aujourd’hui, la belle carrière fournie par le maréchal Suchet, on conçoit le prix que mettait Joubert à conserver un tel chef d’état-major, et combien il fut blessé de se voir retirer un homme de ce mérite et de son étroite confiance, duquel le Directoire le disait engoué et qu’on traitait comme suspect.

1161. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »

Très inférieur par cet endroit à Boileau et superficiel de goût sur un point, bien mieux que son antagoniste, d’ailleurs, il comprenait que les Modernes ont aussi leur poésie, leur source d’inspiration propre, qu’ils l’ont dans le christianisme plutôt que dans ces vieilles images rapiécées de Mars, de Bellone au front d’airain, du Temps qui s’enfuit une horloge à la main, etc. ; mais, victorieux en théorie, il reperdait à l’instant tout l’avantage dès qu’il prétendait mettre en avant comme preuve son poëme de Saint Paulin. […] Chaque nation d’ailleurs, même en matière de fées, a sa note et sa gamme.

1162. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Mémoire de Foucault. Intendant sous Louis XIV »

Non content d’écrire à Louvois pour réclamer des mesures de rigueur, et avant même d’avoir la réponse, Foucault s’adresse au Père de La Chaise pour lui suggérer d’autre part des moyens auxiliaires plus doux ; il propose non plus ici des cavaliers et des dragons, mais d’autoriser une conférence, par exemple, où les points controversés soient agités, disant que les ministres et les principaux religionnaires de ces contrées ne cherchaient qu’une porte honnête pour rentrer dans l’Église : « Ceux, ajoute-t-il, qui sont les plus considérés et les plus accrédités dans le parti m’ont assuré que c’était la seule voie qui pût faire réussir le grand projet des conversions ; que celles de rigueur, de privation des emplois, les pensions et les grâces seraient inutiles. » Dans un voyage qu’il fait à Paris, il en parle également au chancelier Le Tellier, lequel a d’ailleurs peu de goût pour Foucault, et qui ferme l’oreille à sa proposition : « Il la rejeta absolument, disant qu’une pareille assemblée aurait le même succès que le Colloque de Poissy ; que le pape trouverait mauvais que l’on fît une pareille conférence sans sa participation, et me défendit d’en parler au roi. […] Et c’est cet homme, enchevêtré, il est vrai, par son éducation, par sa naissance, par ses alentours (son Journal en fait foi) et tous ses liens originels de famille, de paroisse, de cléricature, dans l’idée ecclésiastique la plus étroite, c’est cet homme religieux, d’ailleurs, et qui se croit charitable, qui a des pratiques vraiment chrétiennes, qui chaque fois qu’il lui naît un enfant, par exemple, le fait tenir sur les fonts baptismaux « par deux pauvres », c’est lui qui va devenir un persécuteur acharné, subtil, ingénieux, industrieux, impitoyable, de chrétiens plus honnêtes que lui, un tourmenteur du corps et des âmes, et le bourreau du Béarn.

1163. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Feuillet arrivera plus tard à la franchise de l’expression dans Dalila ; mais jusque-là il y a quelques impropriétés, des tours assez peu naturels, sous une forme toujours élégante d’ailleurs et polie. […] Notre artiste, simple amateur et très-homme du monde, qu’une première maladresse a mis en position un peu fausse vis-à-vis d’elle, n’a d’ailleurs que de l’aversion pour cette petite personne très-inconséquente.

1164. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte. »

Mieux vaut un bon tiens que deux tu l’auras ; mieux vaut un moineau dans la main que la grue qui vole en l’air. » — Mais aussi le même Sancho (car il a deux bâts à son âne) dirait « que mieux vaut tard que jamais ; qu’il n’y avait nul péril en la demeure ; que bonne espérance, après tout, vaut mieux que chétive possession, et qu’on peut attendre patiemment quand on est déjà si bien loti d’ailleurs et si bien nanti. » Le fait est que la dernière œuvre de M.  […] C’est dans les loisirs de cette prison qu’il aurait commencé son Don Quichotte, et il se serait vengé, bien doucement d’ailleurs, des gens du lieu par ces premiers mots du livre immortel : « Dans une bourgade de la Manche, dont je ne veux pas me rappeler le nom, vivait il n’y a pas longtemps un hidalgo… » Établi ensuite avec sa famille à Valladodid, où était alors la Cour, il y vivait si pauvrement que sa sœur doña Andréa aidait à la subsistance commune par le travail de son aiguille ; on a retrouvé la note d’un raccommodage qu’elle fit pour les hardes d’un seigneur.

1165. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine »

Cour par ordre ou du moins avec l’agrément du roi. » Cependant, dans une lettre que l’on connaît d’ailleurs et que Racine écrivait à son fils, alors à Versailles, il lui parlait de la tumeur qu’il avait toujours au côté : « Je n’en ressens presque aucune incommodité, lui disait-il. […] Dans cette Épître, il y avait un couplet ou une tirade entière à la louange de M. de Louvois, « mais d’une louange si bien tournée, dit un contemporain, qu’elle était encore plus à la gloire du Roi qu’à celle de son ministre. » Voici cette strophe, toute prosaïque d’ailleurs ; je la donne pour ce qu’elle vaut : Avec tant de secret, d’activité, d’adresse, Un si grand dessein s’est conduit, Que la Nymphe qui vole et qui parle sans cesse N’en a pu répandre le bruit : Utile et glorieux ouvrage De ce ministre habile, infatigable et sage, Que le plus grand des rois de sa main a formé, Que ni difficulté ni travail ne rebute, Et qui, soit qu’il conseille ou soit qu’il exécute, De l’esprit de Louis est toujours animé Il fallait être bien avisé pour voir là dedans rien qui pût effaroucher Louis XIV.

1166. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite et fin.) »

On parle toujours de corruption à propos du xviiie  siècle : cette corruption, ce semble, la voilà bien, nous la touchons ici du doigt dans un exemple qui n’a, d’ailleurs, rien de personnellement odieux et qui peut se considérer sans trop de dégoût. […] Le petit colonel, très virtuose et un peu cabotin, qui d’ailleurs s’était bien battu en Flandre à côté du prince, mourut épuisé à vingt ans ; et, pour couronner l’œuvre, le comte de Clermont, au milieu de toutes les plaisanteries, des niaiseries à la Gille et des grivoiseries habituelles qu’il échangeait avec ce badin pupille, s’avisa un matin qu’on n’avait oublié qu’une chose, la première communion du chérubin, et il la lui fit faire in extremis, quand on vit la phtisie arrivée à son dernier période.

1167. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. BRIZEUX (Les Ternaires, livre lyrique.) » pp. 256-275

La forme du tercet, tel qu’il l’a pratiqué dans le Livre des Conseils, s’adapte très-bien d’ailleurs à la poésie gnomique, et il a eu le soin encore d’y trouver une autorité locale dans quelque forme analogue des anciens bardes. […] tout d’ailleurs a changé ; le collége est devenu un hôpital.

1168. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre II. L’analyse interne d’une œuvre littéraire » pp. 32-46

Tout reste d’ailleurs chez lui dans la note tempérée. […] A certaines ironies féroces et énormes on devinerait, ne le sût-on pas d’ailleurs, que Flaubert a écrit l’histoire de Madame Bovary, afin de satisfaire et de répandre son mépris de la vulgarité bourgeoise.

1169. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 15 janvier 1887. »

sans doute, il a pu arriver, sous le coup d’enthousiasmes largement justifiés d’ailleurs, que les splendeurs de la Tétralogie, les fièvres de Tristan, les sérénités de Parsifal, leur fissent momentanément oublier des œuvres intéressantes, nées plus près d’eux, trop près même ! […] César Franck a un opéra en portefeuille, Hulda ; par malheur, je n’en connais que des fragments, d’ailleurs superbes, trop courts pour permettre d’établir une opinion raisonnée, assez longs pour qu’on puisse placer cet ouvrage, sans crainte de se tromper, fort au-dessus de presque tous ceux qui se jouent quotidiennement à Paris.

1170. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XI. Quelques philosophes »

D’ailleurs, malgré ses efforts brusques et ses triomphes lyriques, jamais il n’affranchit sa pensée aussi complètement que Descartes ou Kant. […] La préciosité — qui a d’ailleurs des apparences fort diverses — c’est le souci exclusif de l’écriture, du petit détail souriant ou pittoresque, de la mouche au coin de l’œil, du rouge et du blanc dont on corrige les couleurs de la nature.

1171. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence de la chaire. » pp. 205-232

Ceux qui l’ont réformée d’ailleurs, n’ont osé rien changer à cet égard. […] D’ailleurs quelle impression seroient sur eux quelques instructions nécessairement superficielles ?

1172. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »

Il ne faut pas oublier d’ailleurs que toutes les sciences, quelque effort que l’on fasse pour les séparer en théorie, s’unissent toujours plus ou moins dans la pratique. […] Remarquez d’ailleurs que les peuples périssent, et que les philosophies ne périssent pas.

1173. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Essai, sur, les études en Russie » pp. 419-428

D’ailleurs il y a dans les arts mécaniques les plus communs un raisonnement si juste, si compliqué, et cependant si lumineux, qu’on ne peut assez admirer la profondeur de la raison et du génie de l’homme, lorsque tant de sciences plus élevées ne servent qu’à nous démontrer l’absurdité de l’esprit humain. J’oubliais de dire que dans ces écoles on cultive aussi la musique, et qu’elle est particulièrement enseignée à un certain nombre de pauvres écoliers qui, par une fondation particulière, sont nourris, logés et quelquefois vêtus sous l’inspection spéciale d’un préfet, et suivent d’ailleurs toutes les études avec les autres écoliers.

1174. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295

D’ailleurs, nous voïons que ceux qui ne sont pas initiez aux mysteres de ce spectacle, n’entendent gueres ce que les pantomimes veulent dire, à moins que celui auprès de qui ils sont placez ne le leur explique. […] D’ailleurs, les poëtes sont suspects d’exageration.

1175. (1899) Psychologie des titres (article de la Revue des Revues) pp. 595-606

Sainte Thérèse avait d’ailleurs montré la voie avec ses Sept châteaux de l’âme. […] D’ailleurs, vers la même époque, du genre mystique et religieux, cette habitude de prendre des titres allégoriques s’étendit, sans que cela parût le moins du monde ridicule, à des livres de toute espèce.

1176. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349

Un homme de talent, quel que soit d’ailleurs son talent, ne peut rendre poétique une chose qui ne l’est pas, une chose qui n’est pas déjà de la poésie. […] D’ailleurs il ne s’agit point de mettre en œuvre des choses qu’on aurait dû mettre en œuvre plus tôt ; et l’on ne donne point non plus de préceptes d’avance.

1177. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »

Les Tallemant des Réaux de notre âge parleront — comme elle en a parlé elle-même, — des passions posthumes qu’elle inspira à Villemain, — cette colonne vertébrale, infortunée, — et au cœur philosophique de Cousin, le testamentaire, qui lui légua, avec la grandeur d’un Harpagon amoureux, une somme qu’il ne pouvait pas emporter… Villemain et Cousin ne furent pas les seuls, d’ailleurs, que l’on vit, chez elle, dans des positions compromises… Elle pêcha toujours aux académiciens, même quand elle ne pouvait pas les faire pécher… Son salon était le parc aux huîtres de l’Académie. […] Serrer sa pensée autour des faits, qui est le grand mérite de l’historien, n’était pas possible à cette femme dont le moi a des pieds d’éléphant, qui se fourrent partout et qui écrasent tout… D’ailleurs l’Italie des Italiens n’était pas qu’un livre d’histoire ; c’était aussi un voyage où l’auteur avait le droit de parler de soi, et vous pensez si elle allait s’en servir, de ce droit, parfois insupportable !

1178. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Il est bien entendu, d’ailleurs, que ce n’est pas à M.  […] Il me semble d’ailleurs que sur l’essentiel j’avais répondu d’avance à M.  […] D’ailleurs elle s’imagine à présent qu’elle adore son mari. […] Ils ont d’ailleurs des vertus guerrières et familiales. […] Le comique des mots est d’ailleurs ce qu’il y a de plus intransportable d’une langue dans une autre.

1179. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

Cela se comprend d’ailleurs. […] D’ailleurs, le récit est tout à fait incohérent. […] D’ailleurs un fléau ne ressemble pas à une rame. […] D’ailleurs, M.  […] D’ailleurs, personne n’invente jamais rien.

1180. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Baudelaire.] » pp. 528-529

C’était d’ailleurs un homme d’esprit, assez aimable à ses heures et très capable d’affection.

1181. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLVIII » pp. 188-192

Il rapporte d’ailleurs et compile d’utiles documents.

1182. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXI » pp. 281-285

C'est lui, d’ailleurs, qui, le premier, n’a pas craint d’inoculer à un public jusqu’alors plus sobre les émotions dépravantes des Mystères de Paris ; il a nourri imprudemment le monstre, et il en est menacé aujourd’hui.

1183. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Note »

Je m’étais prêté volontiers à La Mennais, je ne m’étais point donné, et quand il outre-passa la ligne, d’ailleurs assez élastique et mobile, jusqu’où je croyais pouvoir l’accompagner et le suivre, je m’arrêtai et je ne craignis pas de le marquer nettement.

1184. (1875) Premiers lundis. Tome III « Maurice de Guérin. Lettre d’un vieux ami de province »

L’abbé Barthélemy, dans le Voyage d’Anacharsis (si agréable et si utile d’ailleurs), accrédita un sentiment grec un peu maniéré et très parisien, qui ne remontait pas au grand et ne rendait pas même le simple et le pur.

1185. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bataille, Henry (1872-1922) »

Des parties en sont parfaites, entre autres le deuxième acte tout à fait exquis, même le troisième s’il était, — affaire de pure impression personnelle d’ailleurs ! 

1186. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ghil, René (1862-1925) »

D’ailleurs, je sais de lui, dans ses Légendes d’âme et de sang, de beaux vers.

1187. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Préface »

Pour ne point dérouter le lecteur et éviter toute difficulté, j’ai pris soin d’ailleurs, à chaque première fois qu’un dieu paraît dans ce livre, d’accoler son nom latin à son vrai nom grec.

1188. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Racan, et Marie de Jars de Gournai. » pp. 165-171

M. de Racan, qui d’ailleurs n’étoit pas trop ferré parleur, & qui s’attendoit à une autre réception, en fut si étonné, qu’il ne put répondre qu’en balbutiant.

1189. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VIII. La Fille. — Iphigénie. »

Aucune morale ne se rattache d’ailleurs à une pareille imitation : bien au contraire ; car en voyant le tableau de notre état, ou nous tombons dans le désespoir, ou nous envions un état qui n’est pas le nôtre.

1190. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 20, de la difference des moeurs et des inclinations du même peuple en des siecles differens » pp. 313-319

Ce sont ceux où des hommes d’ailleurs très-polis et même lettrez se portent aux actions les plus dénaturées avec une facilité affreuse.

1191. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Mercier » pp. 1-6

Chose naturelle et logique d’ailleurs, loi d’équilibre qui ne trompe jamais !

1192. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Saint-Marc Girardin »

Chose naturelle et logique, d’ailleurs, loi d’équilibre qui ne trompe jamais !

1193. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Ce plan vaste une fois arrêté, l’admiration pour les Grecs (juste d’ailleurs) eût cessé d’être servile & superstitieuse. […] D’ailleurs on saisiroit difficilement la ressemblance. […] D’ailleurs le François relit peu. […] D’ailleurs, toutes ces accusations d’erreur, d’opiniâtreté, de nouveauté, de singularité, sont, au fond, des récriminations vulgaires où l’on a le même droit de part & d’autre. […] Cette pièce de Molière enfin semble écrite sous l’œil de la Cour ; d’ailleurs le Misanthrope, considéré-de près, n’est qu’un humoriste ; il s’échauffe le plus souvent pour des misères.

1194. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

Que ceux qui la redoutent — comme ceux, d’ailleurs, qui s’y intéressent — soient avertis : il n’en sera pas question ici3. […] Pressez, d’ailleurs, les écrits qui existent sur la méthode historique, et même les plus récents, ceux de J. […] Est-ce que, d’ailleurs, par elles-mêmes, dans l’état présent de l’outillage, les recherches ne sont pas bien assez difficiles, quelle que soit l’expérience des chercheurs ? […] C’est, d’ailleurs, une supposition très optimiste, et nous ne nous le dissimulons pas. […] Il y aura lieu, d’ailleurs, de pratiquer la critique de restitution jusqu’à ce que l’on possède le texte exact de tous les documents historiques.

1195. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

L’ambition d’avoir du talent devient d’ailleurs de plus en plus rare. […] C’est ce que semblait d’ailleurs pressentir Gœthe dans une lettre datée d’Italie à Schiller. […] A chaque instant, d’ailleurs, M.  […] Dans tous ses romans, d’ailleurs, M.  […] D’ailleurs Chateaubriand ne fut peut-être pas le séducteur que l’on croit.

1196. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

Les demi-dieux, les héros violents et abusifs tiennent de près aux âges païens, à demi esclaves et barbares ; quand ils triomphent dans nos sociétés modernes, quelles que soient d’ailleurs leur opportunité et leur nécessité passagère, ils introduisent un élément grossier, arriéré, qui pèse après eux et qui a son influence funeste. […] Michelet a senti en un endroit cette absence de soin moral qui caractérise le moment présent, si animé d’ailleurs, si intelligent et si vivement poétique ; il a exprimé son regret et son espoir en paroles ardentes qu’on est heureux d’avoir pour auxiliaires : ne pourrait-on pas les lui opposer à lui-même quelquefois ? […] C’est d’ailleurs le propre de la liberté morale de ne pas céder à la vogue, à l’entraînement, à l’opinion, et de vivre en protestant contre ce qui voudrait l’accabler.

1197. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME ROLAND — I. » pp. 166-193

Chacun y est touché et marqué en quelques lignes ; ils passent tous l’un après l’autre devant nous dans leurs physionomies différentes, et le digne Sers (depuis sénateur), aimable philosophe, habitué aux jouissances honnêtes, mais lent, timide et par là même incapable en révolution ; et Gensonné si faible à l’égard de Dumouriez dans l’affaire de Bonne-Carrère, qui ne sait pas saisir le moment de perdre un homme quand il le faut ; avec trop de formes dans l’esprit et pas assez de résolution dans le caractère ; et l’estimable Guadet, au contraire trop prompt, trop vite prévenu ou dédaigneux, s’étant trompé d’ailleurs sur la capacité de Duranthon qu’il a poussé aux affaires, et ayant à tout jamais compromis son jugement par cette bévue sans excuse ; et Vergniaud qu’elle n’aime décidément pas ; trop épicurien, on le sent, trop voluptueux et paresseux pour cette âme de Cornélie : elle ne se permettrait pas de le juger, dit-elle, mais les temporisations subites de l’insouciant et sublime orateur ne s’expliquent pas pour elle, aussi naturellement que pour nous, en simples caprices et négligences de génie ; mais elle le trouve par trop vain de sa toilette, et se méfie, on ne sait pourquoi, de son regard voilé, qui pourtant s’éclairait si bien dans la magie de la parole. […] Ces petits travers philosophiques n’allaient pas à gâter un ton accompli de femme et une grâce perfectionnée que le frottement révolutionnaire ne put jamais flétrir, bien qu’en ait dit l’équivoque Mme de Créqui85, qui d’ailleurs a tracé d’elle un jeune portrait charmant. […] Il est touchant de voir quel respect d’amour mistress Hutchinson porte à son noble époux, avec quelle modestie elle lui attribue toutes ses propres vertus. « Ce qu’elle était, c’était lui tant qu’il était présent ; et ce qu’elle est maintenant n’en est plus qu’une image décolorée. » Mais mistress Hutchinson et Mme Roland diffèrent autant d’ailleurs que les deux Révolutions qui les ont produites.

1198. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mendès, Catulle (1841-1909) »

Rien de plus digne d’ailleurs. […] Je n’ai d’ailleurs pas à raconter ce mouvement poétique, qui a copié en petit et dans l’obscurité le large mouvement de 1830. […] En ajoutant comme je le faisais : « Il y a d’ailleurs tout à attendre du cerveau extraordinaire qui enfanta tant de merveilles », je savais ce que je disais, et, à la fois, je ne croyais pas si bien dire ; n’ayant pas lieu de supposer qu’à quelques semaines de là l’événement donnerait raison — avec quel retentissement !

1199. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Voici d’ailleurs par quelle suite de changements cette perfection de l’art s’est réalisée dans notre pays. […] Je veux bien n’y pas voir un privilège ; mais si ce caractère n’est propre qu’à elle, et si d’ailleurs il n’a pas empêché que, depuis trois siècles, l’Europe politique et savante n’ait appris le français, il faut bien n’y pas voir une marque d’infériorité. […] On aurait d’ailleurs mauvaise grâce, à chicaner les étrangers sur la manière dont ils entendent les nobles jouissances de l’esprit.

1200. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »

Fidèle d’ailleurs au principe de Du Bellay sur l’imitation des modernes, il avait payé à l’école d’Italie un tribut de sept cents sonnets. […] Malherbe s’était d’ailleurs exercé dans tous les genres estimés à la cour. […] Il préférait d’ailleurs les Latins aux Grecs, moitié par esprit de réaction contre la trop grande part que l’école de Ronsard avait faite à ceux-ci, moitié par un instinct supérieur qui lui faisait voir les profondes analogies et en quelque sorte la filiation directe du français et du latin.

1201. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »

D’ailleurs, nous venons de le voir, l’école positive ne nie pas l’infini. […] Que devient d’ailleurs dans cette hypothèse la doctrine de la contagion héréditaire ? […] D’ailleurs ce péché primitif lui-même, comment eût-il été possible sans tentation, sans passions, c’est-à-dire sans vices ?

1202. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

VIII Et, en effet, c’est l’inappuyé qui est le défaut de la littérature d’Octave Feuillet et son caractère, si on peut appeler caractère précisément de n’en pas avoir ; mais c’est, d’ailleurs, peut-être ce défaut de l’inappuyé qui lui a valu ses succès rapides, à peine contestés, jamais interrompus, dans le monde énervé et mou de Paris, dont, malgré la province, il est encore, et dont il a fait, depuis si longtemps, son publie. […] L’actrice, d’ailleurs, peinte par Feuillet, vraie comme actrice, et quoi de plus mesquin encore ? […] Il a débuté par des essais dramatiques à la Revue des deux mondes, et il sait d’ailleurs que ce qu’il sacrifie à la scène, ce n’est pas le génie d’un grand romancier.

1203. (1897) Un peintre écrivain : Fromentin pp. 1-37

Et elle est perdue, ou bien elle va l’être : mais, ne redoutez pas, avec Fromentin, la fin vulgaire, et qui, d’ailleurs, n’est jamais une fin. […] Les occupations mêmes de certains personnages de Dominique restent vagues, et, par exemple, je défie bien qu’on sache au juste comment ce patient, raisonnable et robuste Augustin, s’est élevé à cette haute position, d’ailleurs indéterminée, qu’il occupe à la fin du volume. […] Votre œuvre a été peu nombreuse parce que vous la souhaitiez parfaite, et que vous aviez, d’ailleurs, deux moyens de faire entendre ce que vous vouliez dire, la plume et le pinceau.

1204. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

. — Quant aux conséquences de cette méthode pour l’esthétique littéraire, j’ai déjà dit que je renonce à les exposer ici ; sans doute, c’est une grosse lacune ; j’espère la combler plus tard, en profitant des observations qui me seront faites sur l’exposé purement historique ; les dernières pages de ce livre diront bien d’ailleurs l’importance très grande que je donne à l’art, à la valeur absolue de l’œuvre littéraire. — Il me reste donc à exposer les conséquences de ma méthode pour la vie totale. […] D’ailleurs, quelle que soit la méthode, on aboutit toujours en dernière ligne à quelque interprétation personnelle. […] Qu’est-ce d’ailleurs que la création ?

1205. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVI » pp. 147-152

Or, en prétendant qu’une telle philosophie, construite d’ailleurs avec une admirable méthode et un air de rigueur qui séduit, doit marcher tout uniment de concert avec la religion comme le premier cartésianisme, on soutient une chose que la religion a bien de la peine à se persuader.

1206. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre III. De la comédie grecque » pp. 113-119

D’ailleurs ce ne sont ni les goûts ni les lumières du peuple qu’il faut consulter pour l’attendrir ; l’émotion de la pitié parvient à tous les cœurs par la même route.

1207. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Laprade, Victor de (1812-1883) »

Il serait inutile d’aller chercher d’ailleurs des témoignages surabondants.

1208. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rodenbach, Georges (1855-1898) »

Sa fin prématurée, d’ailleurs, vient, témoigner pour lui-même, et aujourd’hui je puis penser qu’après tout j’ai pu mal le comprendre… Toute l’œuvre de Rodenbach atteste sa préoccupation de mourir jeune et la crainte de ne rien laisser de sa vie et de ses émotions. « Seigneur, s’écriait-il déjà aux pages de la Jeunesse blanche, donnez-moi cet espoir de revivre Dans la mélancolique éternité du livre. » [Mercure de France (1898).]

1209. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 512-518

D’ailleurs, l’exposition des beaux morceaux ne contribue pas moins aux progrès de l’Art, que la critique des endroits défectueux.

1210. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496

S’il nous est permis de faire quelques réflexions sur son caractere, nous serons autorisés à dire, que l’amour de la célébrité & trop de penchant à se laisser séduire par des insinuations artificieuses, ont été la vraie cause de l’abus qu’il a fait de ses talens, propres d’ailleurs à le faire estimer.

1211. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 331-337

D’ailleurs son métier de Comédien lui imposoit cette servitude.

1212. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre X »

Je suis même moins choqué par le populaire de l’eau d’ânon que par microphotographie ou bio-bibliographie ; les deux mots par quoi les bonnes femmes s’expliquent à elles-mêmes le mystérieux laudanum ont au moins le mérite de leur sonorité française ; d’ailleurs laudanum n’est lui-même qu’une corruption dont il a été impossible d’analyser les éléments primitifs118.

1213. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Marie Tudor » (1833) »

Le but du poète dramatique, quel que soit d’ailleurs l’ensemble de ses idées sur l’art, doit donc toujours être, avant tout, de chercher le grand, comme Corneille, ou le vrai, comme Molière ; ou, mieux encore, et c’est ici le plus haut sommet où puisse monter le génie, d’atteindre tout à la fois le grand et le vrai, le grand dans le vrai, le vrai dans le grand, comme Shakspeare.

1214. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Avant-Propos. » pp. -

D’ailleurs, la variété des matières que présente cet ouvrage, pourra piquer la curiosité du lecteur qui ne cherche que l’amusement.

1215. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Lettre a monseigneur le duc de**. » pp. -

Vous savez, d’ailleurs, que nous sommes assez riches de nous-mêmes, pour pouvoir nous passer des richesses des Grecs & des Latins.

1216. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 27, qu’on doit plus d’égard aux jugemens des peintres qu’à ceux des poëtes. De l’art de reconnoître la main des peintres » pp. 382-388

On verra d’ailleurs par ceque je vais dire concernant l’infaillibilité de l’art de discerner la main des grands maîtres, quelles bornes on doit donner à la prévention qui nous est naturelle en faveur de tous les jugemens rendus par ceux qui font profession de cet art, et qui décident avec autant de confiance qu’un jeune médecin ordonne des remedes.

1217. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Il y a d’ailleurs une objection plus sérieuse. […] On les trouve d’ailleurs ces avis dans les écrits du bon Rollin. […] est-il bien certain d’ailleurs que cette poésie ne remonte qu’au siècle dernier ? […] Et qui pourrait se flatter d’ailleurs d’égaler la beauté du Nouveau Testament ? […] Il ne faut pas croire d’ailleurs que le plus rude despotisme produise un silence absolu, excepté chez les nations barbares.

1218. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

La solution, d’ailleurs, d’une minute à l’autre, varie avec l’état de la personne. […] D’ailleurs, comme le fait parfaitement remarquer M.  […] elle me déshonore, et est d’ailleurs tout à fait contraire à mon caractère. […] Ils sont, d’ailleurs, plus souvent malades. […] Qu’était-ce d’ailleurs que la peinture et la sculpture ?

1219. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Auger, dans la notice, d’ailleurs exacte et intéressante, mais sèche de ton, qu’il a donnée sur Mme de La Fayette, dit à ce propos : « Introduite de bonne heure dans la société de l’hôtel de Rambouillet, la justesse et la solidité naturelles de son esprit n’auraient peut-être pas résisté à la contagion du mauvais goût dont cet hôtel était le centre, si la lecture des poètes latins ne lui eût offert un préservatif, etc., etc. » Le préservatif eût bien dû agir sur Ménage tout le premier. […] A la fin de cette même année 1670, parut Zayde, le premier ouvrage véritable de Mme de La Fayette, car la Princesse de Montpensier n’était pas un ouvrage et n’avait d’ailleurs été remarquée dans le temps que d’assez peu de personnes. […] On est flatté d’ailleurs d’avoir porté le premier une bonne nouvelle, et même une mauvaise. […] Dans une lettre, je crois, de Mme de Scudéry à Bussy, on voit d’ailleurs que, pendant l’hiver qui précède la publication, M. de La Rochefoucauld et Mme de La Fayette s’enferment et préparent quelque chose.

1220. (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135

Si l’on supposait que ces vérités pussent venir d’ailleurs que de l’étude patiente des choses, la science élevée n’aurait plus aucun sens ; il y aurait érudition, curiosité d’amateur, mais non science dans le noble sens du mot, et les âmes distinguées se garderaient de s’engager dans ces recherches sans horizon ni avenir. […] Dans un système révélé, la science n’a plus qu’une valeur très secondaire et ne mérite pas qu’on y consacre sa vie : car ce qui seul en fait le prix est donné d’ailleurs d’une façon plus éminente. […] Il tient d’ailleurs plus profondément à la vie, et la raison en est simple. […] Est-ce le bon sens d’ailleurs qui me fournira ces connaissances de philosophie, d’histoire, de philologie, nécessaires pour la critique des plus importantes vérités ?

1221. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

D’ailleurs, la poésie n’est-elle pas réellement une architecture intellectuelle ? […] Étranger à l’homme en quelque sorte, il vient d’ailleurs et de plus haut. […] Les ressources, d’ailleurs, qu’on emprunte à ces auxiliaires étrangers sont de ces secours qui nous affaiblissent. […] Nous lui conférons d’ailleurs un noble, un immense attribut, celui d’être le langage de l’intelligence pure. […] C’est d’ailleurs chez les Grecs qu’est née la critique comme y est née la démocratie.

1222. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Geoffroy de Villehardouin. — I. » pp. 381-397

Le doge remit la réponse à huitaine, et, à cette date, il ne la donna encore que sous la réserve qu’il faudrait faire agréer la décision à l’assemblée du peuple, s’estimant assuré d’ailleurs de l’adhésion de son grand Conseil, qu’il avait sondé à ce sujet. […] Ils prirent Zara comme fin de solde, en attendant qu’ils gagnassent d’ailleurs à cette croisade l’empire des mers, une bonne partie de la Grèce, de la Morée, et les îles.

1223. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sénac de Meilhan. — I. » pp. 91-108

Chamfort, dans une analyse, d’ailleurs très bienveillante, qu’il donne du livre, faisait à l’auteur cette objection, qui est devenue bien autrement réelle depuis. […] Les grands hommes n’ont jamais vécu dans les cercles de la bonne compagnie ; ils y paraissent, mais les entraves dont elle accable l’homme supérieur l’en écartent : il vit en famille, avec sa maîtresse (voilà la marque et le petit signe libertin du xviiie  siècle, qui se mêle à tout), avec des amis particuliers ; il cherche la confiance, et il n’a pas besoin des petits succès de la société pour s’assurer de sa valeur… Ce qui ne peint pas moins M. de Meilhan que son moment de société, c’est que dans ce regret général qu’il exprime de voir les caractères s’effacer de la sorte, il trouve moyen de songer même à la disparition prochaine des grands fats et des Alcibiades qui vont chaque jour en diminuant ; il le dit d’ailleurs d’une manière piquante : Il est des genres dans la société qui se perdent ; c’est ainsi que certains poissons, après avoir longtemps abondé sur les côtes, disparaissent pour des siècles.

1224. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92

Cette pièce de Ronsard, où il y a d’ailleurs du sens et du bon, me paraît être de celles où il tombe dans un prosaïsme ennuyeux et dans la prolixité. […] Mais d’ailleurs il ne réussit pas, et il manque tout à fait de grâce et d’élégance.

1225. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Tallemant et Bussy ou le médisant bourgeois et le médisant de qualité » pp. 172-188

Il y a d’ailleurs de jolis traits, et délicats, dans ses récits ; son portrait de Mme de Sévigné est des plus vivants et des mieux caressés dans sa méchanceté ; il s’y est surpassé vraiment, et s’est armé de toutes ses perfidies contre un tel modèle. […] Il faisait des vers dignes d’ailleurs de ceux de son frère ; ceux qu’on a de lui sont assez fades ou très plats.

1226. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Guillaume Favre de Genève ou l’étude pour l’étude » pp. 231-248

Il nous donne dans un récit très complet la suite des dits et gestes, des pérégrinations, des inconstances et des querelles (les érudits d’alors en avaient beaucoup) de ce Marius, assez peu digne d’ailleurs de son père, dont, avec quelques qualités, il outrait les défauts. […] À Genève, où il passait les hivers et où il n’allait d’ailleurs que le plus tard possible, il avait dans son hôtel vingt et une toiles ni plus ni moins, des toiles accomplies des plus grands peintres hollandais.

1227. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance diplomatique du comte Joseph de Maistre, recueillie et publiée par M. Albert Blanc » pp. 67-83

En rabattant tout ce qu'on voudra des impressions de De Maistre, qui varient d’ailleurs au jour le jour au gré des nouvelles et des bruits divers, mais qui n’excèdent pas (car rien ne saurait les excéder) de pareilles réalités, il reste très curieux d’observer avec lui cette grande et unique année par le revers russe, de passer par toutes les vicissitudes d’émotions qui, là-bas, répondaient aux nôtres en sens inverse, et de connaître autrement que par nos bulletins ces physionomies singulières et expressives des Koutousov, des Tchitchagov, du Modenais Paulucci et de tant d’autres ; de comprendre enfin le génie russe dans son originalité, dans sa religion nationale et sa foi inviolable. […] Il avait, d’ailleurs, des manières de l’exprimer qui étaient piquantes.

1228. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. Biot. Essai sur l’Histoire générale des sciences pendant la Révolution française. »

Montaigne homme et philosophe, est d’ailleurs très bien vu, très bien démêlé dans ses contradictions tant naïves et involontaires qu’intentionnelles et réfléchies. […] On ne remarquerait pas ces infiniment petites bévues d’hommes d’ailleurs très-instruits, si elles ne se rattachaient à une prétention et à un léger travers.

1229. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet »

D’ailleurs un goût ardent le portait à tout ce qui est défendu au corps et à l’esprit. […] Le portrait d’ailleurs, s’il n’a pas les mêmes fureurs de touche, n’est en rien adouci : Le Fantasque.

1230. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Sainte-Hélène, par M. Thiers »

Je saute donc à pieds joints sur ces dix-huit ou vingt jours d’indignes tripoteries et de pêche en eau trouble, racontés déjà d’ailleurs et exposés en détail par plusieurs historiens de mérite (M.  […] C’est à propos d’un pamphlet politique, le Dictionnaire des Girouettes, ouvrage satirique et dénigrant, composé d’ailleurs dans un sens bonapartiste, qu’il faisait ces remarques sur la nature humaine.

1231. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. (Suite.) » pp. 52-72

Mais toute la différence de lui aux autres héros de roman ne sera que dans cette forme donnée à un amour, également invraisemblable d’ailleurs comme mobile et comme ressort principal. […] De son côté Salammbô, excitée par son propre désir de revoir Mâtho et cédant aux suggestions du vieux prêtre eunuque à imagination libertine, Schahabarim, qui d’ailleurs, à moitié sceptique, à moitié croyant, n’est pas fâché de mettre à l’épreuve la puissance de sa déesse, se résout à aller jusque dans le camp des Barbares chercher le voile.

1232. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Daphnis et Chloé. Traduction d’Amyot et de courier »

Ce grec d’ailleurs n’est commode à lire pour personne ; on est trop heureux d’avoir un équivalent qui en dispense. […] On ne voit agir, en fait de divinités, que Pan et les Nymphes : on n’en nomme guère d’autres, et on voit en même temps que ces divinités suffisent aux besoins des bergers. » — « Et cependant, ajoutait Goethe, obéissant a la suggestion de son interlocuteur et continuant la pensée d’Eckermann ou plutôt la sienne propre, cependant, avec toute cette mesure, là se développe un monde tout entier : nous voyons des bergers de toute nature, des laboureurs, des jardiniers, des vendangeurs, des mariniers, des voleurs, des soldats, de nobles citadins, des grands seigneurs et des esclaves. » C’est tout ce dialogue qui manque, pour le dire en passant, dans la page de préface ajoutée à ta présente édition, où elle fait d’ailleurs une si digne et si magistrale figure.

1233. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Préface »

D’ailleurs le Sénat, qu’on invoquait à cette occasion, aurait bien dégagé depuis longtemps M.  […] On n’y dînait d’ailleurs qu’à portes closes.

1234. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

Cette pièce est d’ailleurs des plus piquantes pour l’esprit. […] Je leur dis alors que mon discours leur ayant fait quelque plaisir, il auroit fait plaisir à toute la terre, si elle avoit pu m’entendre ; qu’il me sembloit qu’il ne seroit pas mal à propos que l’Académie ouvrît ses portes aux jours de réception, et qu’elle se fit voir dans ces sortes de cérémonies, lorsqu’elle est parée… Ce que je dis parut raisonnable, et d’ailleurs la plupart s’maginèrent que cette pensée m’avoit été inspirée par M.

1235. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

Aussi on ne peut se figurer la sensation prodigieuse que fit sur toute l’Italie ce poëme national, rempli de hardiesses contre les papes, d’allusions aux événements récents et aux questions qui agitaient les esprits ; écrit d’ailleurs dans une langue au berceau, qui prenait entre les mains de Dante une fierté qu’elle n’eut plus après lui, et qu’on ne lui connaissait pas avant. […] D’ailleurs il n’est point de poëte qui tende plus de pièges à son traducteur ; c’est presque toujours des bizarreries, des énigmes ou des horreurs qu’il lui propose : il entasse les comparaisons les plus dégoûtantes, les allusions, les termes de l’école et les expressions les plus basses : rien ne lui paraît méprisable, et la langue française, chaste et timorée, s’effarouche à chaque phrase.

1236. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Mme de Graffigny, ou Voltaire à Cirey. » pp. 208-225

À table, Mme de Graffigny nous le fait voir charmant, attentif, servi d’ailleurs en prince, avec ses laquais et son valet de chambre derrière son fauteuil : Son valet de chambre ne quitte point sa chaise à table, et ses laquais lui remettent (au valet de chambre) ce qui lui est nécessaire, comme les pages aux gentilshommes du roi ; mais tout cela est fait sans aucun air de faste, tant il est vrai que les bons esprits savent en toute occasion conserver la dignité qui leur convient, sans avoir le ridicule d’y mettre jamais de l’affectation. […] Voilà le petit côté, Mme de Graffigny nous le fait toucher à nu, mais sans l’exagérer, et en reconnaissant d’ailleurs à Voltaire ses qualités vives, irrésistibles, et, malgré tout, aimables.

1237. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Légendes françaises. Rabelais par M. Eugène Noël. (1850.) » pp. 1-18

Il a trouvé ainsi moyen de gâter par du système une Étude d’ailleurs estimable, qui suppose beaucoup de lecture et une connaissance assez intime de son sujet. […] Ce dernier jugement de Voltaire restera celui de tous les gens de sens et de goût, de ceux qui n’ont point d’ailleurs pour Rabelais une vocation décidée et une prédilection particulière.

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