. — On dit souvent du mal de vous (c’est à Mme de Staël qu’il écrit) ; mais un mot de vous-même pèse des volumes de ce que ces gens-là peuvent dire, et les mots ne font pas plus d’effet sur l’opinion qu’on a de vous que les coups des ombres n’en pouvaient faire dans les enfers sur Énée ou sur Hercule. — Je n’ai jamais entendu louer quelqu’un de distingué sans y ajouter de mais.
Si nous le voyions paraître tout à coup et entrer en personne, je me le figure (comme nous l’a montré un critique ingénieux)73 noble et humain de visage, n’ayant rien du taureau, du sanglier ni même du lion, portant dans sa physionomie, comme Molière, les plus nobles traits de l’espèce et ceux qui parlent le plus à l’âme et à l’esprit modéré, sensé de propos, et le plus souvent (pitié ou indulgence) souriant et doux ; car il a créé aussi des êtres ravissants de pureté et de douceur, et il habite au centre de la nature humaine.
On n’en permit point la réimpression chez nous, et on en interdit même l’entrée, ce dont Bayle ne fut point trop fâché tant pour Battrait qu’a toujours le fruit défendu que pour des raisons moitié commerciales, moitié politiques : il évitait du même coup la contrefaçon et aussi de paraître en Hollande trop peu protestant et trop favorable à la France.
Elle réunit et ceux d’entre vous, Messieurs, qui, animés d’une certaine flamme, dont se préservent malaisément les esprits qu’a une fois touchés le génie des lettres, ne se contentent pas de vouloir le bien, et qui aspirent au mieux ; qui sans doute auraient tenu à réaliser d’un coup leur idéal de propriété intellectuelle, qui continuent d’y croire et de le contempler dans le lointain, mais qui en même temps ne sont pas assez excessifs pour dire : Tout ou rien, pour renoncer à ce qui est offert, à ce qui est possible, pour ne pas s’en tenir satisfaits d’ici à un assez long temps.
Cette fois, c’est le tour de Tocqueville de le féliciter, et, en motivant ses raisons, il trace du même coup un portrait vivant, et déjà historique, du personnage : « (Octobre 1842.)… Nous sommes malheureusement et nous devenons tous les jours si différents de vous, que votre place, au milieu de cette Assemblée, était de plus en plus difficile à remplir.
A mesure que la fatigue des dernières années cessera de se faire sentir, on verra les passions politiques renaître ; et si, pendant le temps où il est fort, le Gouvernement n’a pas redoublé de prudence et ménagé avec grand soin toutes les susceptibilités de la nation, on sera tout surpris de voir quel orage se soulèvera tout à coup contre lui.
Et tout cela, avec les années, avec les douleurs et les coups acharnés du sort, n’était pas sans être traversé souvent dans son esprit de bien des doutes et de funestes ténèbres.
Nisard, dans ces milieux divers, se disait honnête et il l’était ; mais il avait un sens qui le détournait des fausses espérances et des excessifs désespoirs ; mais, par ses goûts classiques mêmes, par son habitude raisonnée de prosateur, par un certain ballottage équitable qui neutralise les écarts, il se tenait, dans ses variations, à des idées moyennes d’expérience et de portée actuelle, que l’expression seule grossissait un peu ; il n’était du reste nullement fermé à plusieurs des discussions nouvelles qui s’agitaient, et il en retirait, après coup, matière à digression littéraire, sans s’éprendre du fond : autant de garanties contre l’erreur et pour la marche de ce genre de talent.
Si la mort, qui frappe à coups pressés dans les rangs des mêmes générations, ne met pas toujours de la variété dans ses choix et apporte inévitablement quelque monotonie dans l’ordre des sujets qui se succèdent, elle fait passer aussi un à un devant l’historien-orateur les principaux représentants de toutes les grandes idées qui ont eu leur jour.
Votre système de vie est attaqué, chaque coup ébranle l’ensemble : celui-là aussi s’éloigne de moi, est une pensée douloureuse, qui donne au dernier lien qui se brise un prix qu’il n’avait pas auparavant.
Voici l’exaltation amoureuse, dont les effets ne sont pas de vulgaires coups de lance, mais d’étranges défis à la nature : l’amant qui, pour mériter sa maîtresse, la porte dans ses bras jusqu’au sommet d’une montagne, et qui expire en arrivant.
Or, si l’on jouait au même jeu avec Lamartine et Musset (que j’ai beaucoup moins lus, les aimant depuis moins longtemps), je me ferais fort de gagner presque à tout coup.
Il séduit surtout par d’inédites saveurs, par des aspects inattendus, par d’inouïes légèretés qui se volatilisent ou par le choc d’une force tout à coup surgie.
Ce parti fit d’ailleurs la faute de tous les partis qui se sentent les plus faibles : il voulut reprendre le pouvoir par un coup d’État.
Il n’y a plus à craindre chez les plus passionnés que l’amour les livre aux coups de tête et aux folies.
Qui ne hausserait les épaules en voyant la naïve inexpérience prétendre mieux faire du premier coup que de tels hommes ?
Il me faudrait de longs et pénibles détails pour vous les faire comprendre : qu’il vous suffise de savoir que ces obstacles dont nous avons quelquefois causé ne sont rien en comparaison de ceux que j’ai vus tout à coup surgir devant moi.
J’ai mal usé de ma santé, & vous m’en avez justement puni ; ne souffrez pas que j’use mal de votre punition. » L’Homme sans Religion ne cherche qu’à repousser ce qui le blesse ; il s’impatiente, il murmure, il s’irrite, il aggrave les coups qu’il éprouve ; rien ne peut adoucir son mal, & il est toujours prêt à immoler tout ce qui l’environne au désir de s’en délivrer.
Tenant en main le cahier de musique avec légèreté et négligence, elle en est tout à coup distraite ; elle semble avoir entendu du bruit et retourne la tête.
Si la moindre circonstance de cette liaison, ou même un soupçon bien motivé parvient jusqu’à lui, il éclatera par un coup de tonnerre.
On a eu raison de soutenir, et c’est l’honneur de l’école doctrinaire, que le seul souverain légitime, le seul souverain absolu, ce n’est pas le prince, ce n’est pas le sénat, ce n’est pas la multitude, mais la justice et la raison, non pas la raison de tel ou tel homme, mais la raison en elle-même, telle qu’elle prononcerait si elle parlait et se manifestait tout à coup parmi les hommes.
Zacarie, est l’ouvrage de la jeunesse & le coup d’essai d’un Poëte déjà bien connu chez nous, & distingué par ses productions.
cet éveil, ce coup de cloche qu’il donne ici pour la première fois, il le donnera souvent : « Mettez de la sensibilité dans votre esprit.
Si le grand orateur que nous venons de citer, avait fait un livre de synonymes latins, comme l’abbé Girard en a fait un de synonymes français, et que cet ouvrage vînt à tomber tout à coup au milieu d’un cercle de latinistes modernes, j’imagine qu’il les rendrait un peu confus sur ce qu’ils croyaient si bien savoir.
Nous sommes à Waterloo ; nous voyons les campagnes plates avec les villages et les fermes aux noms fameux, les moulins, les fossés ; nous voyons l’armée de Napoléon au repos, l’armée de Wellington au repos, et puis les estafettes qui partent, le premier coup de canon, la mêlée, les charges, l’héroïque jeunesse qui tombe ou qui s’élance, la Vieille Garde qui donne, la vie et la mort qui s’affirment, l’une et l’autre, avec la plus effroyable énergie, dans l’espace le plus restreint et dans le temps le plus court, c’est-à-dire l’objet des plus fortes impressions et des plus durables souvenirs qui puissent se graver en nous.
Mais, qu’on l’envisage au début ou au terme de son évolution, toujours la vie dans son ensemble est un double travail d’accumulation graduelle et de dépense brusque : il s’agit pour elle d’obtenir que la matière, par une opération lente et difficile, emmagasine une énergie de puissance qui deviendra tout d’un coup énergie de mouvement.
Tout l’héroïsme des maîtres du peuple ne servait qu’à l’épuiser par des guerres interminables, qu’à l’enfoncer dans un abîme d’usure, pour l’ensevelir ensuite dans les cachots particuliers des nobles, où les débiteurs étaient déchirés à coups de verges, comme les plus vils des esclaves.
Nul doute qu’une éducation à part, la plus sévère, la plus abstinente, la plus morale, la plus poétique, préparait ces hommes ; et, si quelquefois le même don de sagesse et d’enthousiasme, que l’éducation développait en eux, se trouvait ailleurs perdu et comme enfoui dans une existence grossière, là encore parfois il s’éveillait, sous quelque coup du sort et quelque ressentiment des maux de la patrie, comme nous l’atteste l’exemple du prophète Amos, enlevé à ses travaux rustiques pour avertir un roi corrompu d’Israël et protester contre l’idolâtrie de Damas et le schisme de Samarie.
On croyait que, si un étranger avait une part de la victime ou même s’il assistait seulement au sacrifice, les dieux de lagens en étaient offensés et tous les membres étaient sous le coup d’une impiété grave. […] À Naples, chaque quartier a sa madone ; le lazzarone s’agenouille devant celle de sa rue, et il insulte celle de la rue d’à côté ; il n’est pas rare de voir deux facchini se quereller et se battre à coups de couteau pour les mérites de leurs deux madones. […] Les Spartiates restent immobiles, le bouclier posé à leurs pieds, sans même se mettre en défense contre les coups de l’ennemi. […] Droits politiques, religion, droits civils, tout lui était enlevé du même coup. […] Exclu du culte de la cité, il se voyait enlever du même coup son culte domestique et il devait éteindre son foyer585.
Et l’homme de conscience ne combattant jamais plus passionnément que quand il se combat lui-même, Platon s’est criblé de coups en pugiliste acharné et du reste savant, sur la personne de Thrasymaque, de Gorgias et de Calliclès. […] Socrate a succombé sous les coups d’une coalition démocratique, artistique et cléricale. […] Sans doute c’est bien ce que nous faisons ; mais en même temps et du même coup nous nous plaçons très bien à leur point de vue, au point de vue de leurs intérêts, et nous leur disons : « Être forts ; pourquoi ? […] Dès qu’on ne vivra que par elle, elle apercevra le bien et du même coup nous le ferons. […] Dès qu’elle se sent comme force, du même coup elle a le droit.
Et s’il arrivait, malheureusement pour vous, que l’ouvrage que vous venez de publier produisît cet effet, qu’il y eût un seul coup de poignard de donné, un seul de vos concitoyens d’égorgé, Rousseau, je vous connais ; vous verriez sans cesse le sang de ce citoyen couler ; le cadavre de l’infortuné serait sans cesse sous vos yeux, et vous péririez de chagrin ! […] La pièce que vous recevrez et qu’il vous soumet est son coup d’essai ; s’il est possible de l’ajuster à votre costume, je vous demande, par l’amitié que vous avez pour moi et que je vous rends bien, et par l’intérêt que vous devez à un talent qui naît et qui promet, s’il est encouragé, de vous en occuper. […] Quant à moi, qui n’ai pas la peau fort tendre, et qui serais plus honteux d’un défaut que j’aurais que de cent vices que je n’aurais pas, et qui me seraient injustement reprochés, je vous réitère que si j’avais été le censeur du Satirique, j’aurais souri à toutes ces injures, n’en aurais l’ait effacer aucune, et les aurais regardées comme des coups d’épingle plus douloureux à la longue pour l’auteur que pour moi. […] On le fait périr, mon ami, à coups d’épingle ; la vie se passe en bouderies, en querelles, en raccommodements suivis de nouvelles querelles ; et puis il faut donc que je partage tous les amusements que ce monsieur lui offrira ? […] Elle est tombée tout à coup dans la misère, et la ferme résolution de n’en sortir que par des moyens dont elle n’ait pas à rougir la déterminera à tout.
Tout à coup j’appris, l’oublieuse qu’elle est, que c’était à mon tour d’être attaqué par elle. […] Le coup porta trop bas ; je ne fus qu’éclaboussé.
Il n’a aucun de ces partis pris décisifs, plus ou moins brillants ou séduisants, aucun de ces coups de clairon qui coordonnent les faits, les rangent à l’instant et les font marcher en bon ordre comme sous une bannière ; l’histoire avec lui va comme elle peut ; mais il est décidément trop long, et il n’a pas de courant qui vous entraîne.
— Épargnons-nous ce remords de frapper cet esprit pur et divin. » Et après la mort : « (11 septembre 1850)… La volonté du Ciel est terrible, quand elle s’accomplit sur des êtres si faibles et si tendres que nous. » Mais tout à coup, dans ce ciel si lourd, si chargé, si sombre, un éclair inespéré a lui : « (14 janvier 1851)… Ondine se marie !
Le premier Consul n’eut garde de se prêter à ce coup de tête d’ancien régime, et ce ne fut que trois ans plus tard qu’après mûre délibération il procéda à la réorganisation de l’Institut tout entier sur un plan conforme à ses vues de gouvernement.
C’est une impiété à l’Europe d’aller briser à coups de canon anglais cette merveilleuse Babel d’une seule langue en Orient.
La germination se complique de l’éclosion d’un météore, du coup de bec de l’hirondelle brisant l’œuf, et elle mène de front la naissance d’un ver de terre et l’avènement de Socrate.
je prévoyais le coup fatal et je ne l’ai pas détourné : j’ai moi-même attiré mon époux dans le piège de la mort. — Et la bonne nourrice répond : vous étiez si jeune alors !
Il disait à la bourgeoisie : « Je voterai pour l’enseignement moderne, parce que la suppression de la culture classique, à laquelle, personnellement, je suis de tout mon cœur attaché, vous portera le coup le plus funeste. » Et il concluait en ces termes : « Lorsqu’il y a cinquante ou soixante ans, sous Louis-Philippe, la bourgeoisie est arrivée au pouvoir, au gouvernement, aux affaires, elle avait compris alors que le prestige de la seule richesse ne lui suffirait pas, et elle essayait, en appelant à sa tête des hommes imprégnés de la culture antique, en la défendant partout, d’ajouter pour elle au prestige grossier de l’argent le prestige d’une noble culture.
N’est-ce pas le pays où tel qui a assisté sans émotion visible à la représentation d’une pièce de théâtre rit tout à coup, à quelques jours de là, d’un trait comique, ou s’attendrit au souvenir d’un trait de sentiment, laissé par le poëte dans la pénombre, et que le spectateur a emporté chez lui, pour en jouir par une sorte de rumination ?
Tout, dans ce jugement, est considérable ; tout porte coup.
Le moraliste y oubliait si souvent le théologien que le fameux jésuite Garasse y dénonça des hérésies ce qui lui attira ce portrait du pédant dans la préface de cette édition : « Le pédant, dit Charron, est non-seulement dissemblable et contraire au sage, mais roguement et fièrement il lui résiste en face, et, comme armé de toutes pièces, il s’esleve contre lui et l’attaque, parlant par resolution et magistralement. » Montaigne eût mieux asséné le coup.
C’est Euripide disant de Polyxène qu’en tombant sous le couteau elle prit grand soin que sa chute fût honnête, et ajoutant, par l’effet de ce défaut, « qu’elle cacha les parties qu’il faut couvrir aux yeux des hommes. » C’est Balzac disant au roi, après des paroles plus enflées que solides, « qu’il ne faut plus qu’il parle d’agir puissamment, et de ne faire des coups d’Etat qu’avec la reine. » Il se moque de ses ridicules comparaisons : « Il n’y a de reptiles en mon jardin que des melons. » Il blâme le défaut de variété, la stérilité, le retour des mêmes idées et des mêmes mots.
. — Ce fut pour Wagner un coup terrible, presque mortel.
Alors, ce drame : l’âme livrée primitivement à la mensongère tromperie de l’Apparence, et niant l’amour ; puis, cette heure (l’heure possible parmi les pâles existences banalement dévouées aux vies mauvaises, dans le croupissement des animalités, sous l’aveuglement de l’être faux), l’heure (suprême) où le rêve, vague emportement de la pensée, hors le monde habituel te prend, âme, et t’enveloppe de ténèbres majeures et te donne cette vision du Vrai, donc ce choix, — l’heure, extraordinaire, (l’heure du Breuvage) où l’âme songe tout à coup qu’il est une autre vie, qu’elle peut vivre, qu’elle vivra ; dès lors, la lutte ; et le bien heureux moment où, âme, libre tu t’en iras, âme libre, libre du monde faux, éclosant dans le plein ciel de ton monde authentique, ô joyeuse de ton libre amour !
Il a semblé tout à coup, en présence du brusque élan de notre époque, que l’avenir s’éloignât désormais du passé d’une fuite trop prompte pour qu’il fût possible encore d’allonger le lien ; il a semblé qu’il le fallût briser.
Victor Hugo avait compris du premier coup et beaucoup mieux que ses successeurs, que l’idée, inséparable de l’image, est la substance de la poésie lyrique elle-même.
Lisan revint tout d’un coup, dit le P.
Mais ces deux fonctions n’épuisent pas l’énergie de la faculté des images ; il faut lui reconnaître un autre rôle encore, inférieur peut-être à celui que lui attribue l’école anglaise, supérieur à coup sur à celui auquel elle était restreinte dans la psychologie classique : parallèlement à la série continue des idées se développe une série continue d’images d’une seule espèce et pures de tout mélange, la série des signes intérieurs ; étroitement liées aux idées qui les accompagnent, les images-signes sont pourtant distinctes et séparables de ces groupes hétérogènes qui sont l’idée même ou la partie empirique de l’idée ; le signe, même intérieur, ne peut donc être confondu avec l’idée.
On s’estime, on se cherche, on s’aime en un moment : Tout ce qu’on s’entre-dit persuade aisément ; Et, sans s’inquiéter d’aucunes peurs frivoles, La foi semble courir au devant des paroles : La langue, en peu de mots, en explique beaucoup ; Les yeux, plus éloquents, font tout voir tout d’un coup ; Et de quoi qu’à l’envi tous les deux nous instruisent, Le cœur en entend plus que tous les deux n’en disent.
Rien ne détraque plus sûrement une cervelle de poète qu’un coup de soleil.
Lorsque nous sommes en présence d’un spectacle, même le plus admirable, du paysage de la plaine de Grenade, je suppose, ou du Bosphore, ou des ruines de Taormina, ou de tel autre, nous n’en recevons pas une impression détaillée, qui ne peut s’exprimer qu’en une feuille d’imprimerie, mais bien une surprise émue, un coup, une envie de pleurer ou de nous écrier : « Comme c’est beau !
. — Mais plus il importe du même coup, pour que cette union dure, qu’ils se traitent en égaux.
Le palmier de Délos s’est doucement incliné tout à coup, et le cygne fait entendre un mélodieux accent dans les airs.
Je ne raconterai pas de quelle façon, vers 1860, les jeunes gens, las des verroteries romantiques et des fadeurs romanesques des Feuillet ou des Mérimée, se trouvèrent tout à coup férus pour les doctrines positivistes. […] … Les romanciers obéissent simplement à cette fatalité qui ne leur permet pas d’abstraire un personnage des objets qui l’environnent ; ils le voient dans son milieu, dans l’air où il trempe, avec ses vêtements, le rire de son visage, le coup de soleil qui le frappe, le fond de verdure sur lequel il se détache, tout ce qui le circonstancie et lui sert de cadre.
C’est pour le coup que tout le monde n’eût point applaudi et n’eût pas été content, que la famille n’y eût point poussé avec un si beau zèle peut-être, que le confesseur aurait eu un rôle difficile et rare.
Et, ne pouvant pousser sa route plus avant, Les chênes l’abritaient du soleil et du vent ; Les tentes, aux rameaux enlaçant leurs cordages, Formaient autour des troncs des cités, des villages, Et les hommes épars sur des gazons épais Mangeaient leur pain à l’ombre et conversaient en paix : Tout à coup, comme atteints d’une rage insensée, Ces hommes se levant à la même pensée Portent la hache aux troncs, font crouler à leurs piés Ces dômes où les nids s’étaient multipliés ; Et les brutes des bois sortant de leurs repaires, Et les oiseaux fuyant les cimes séculaires.
Cette situation est telle que le moindre faux coup de gouvernail imprimé par le télégraphe du fond du cabinet des Tuileries peut jeter l’Europe dans une nouvelle guerre de Trente ans ou la faire rentrer dans un puissant équilibre.
ici elle a incrusté du premier coup le Sauveur des hommes dans l’âme et dans les yeux de l’humanité !
C’est la saison où tout tombe, Aux coups redoublés des vents : Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants.
Pour me convaincre qu’il n’y avait point d’illusion, et pour recueillir le témoignage d’autres personnes, je fis sortir les ouvriers occupés dans mon laboratoire, et je leur demandai, ainsi qu’à tous les passants, s’ils voyaient, comme moi, l’étoile qui venait d’apparaître tout à coup.
Nous dirions : coups de chapeau.
Cuvier comparait ces vers, apparus pour la première fois vers 1820, à un chant qu’entendrait tout à coup un promeneur solitaire et qui répondrait à ses secrets sentiments.
Pour le coup, je n’en revenais pas ; je faisais les plus folles hypothèses pour imaginer comment une femme peut ressembler à un pistolet.
La science attifée, pomponnée, enrubannée ne perd pas seulement le charme austère et viril qui lui convient ; elle est sujette à perdre du même coup la précision, qui est sa qualité essentielle.
Uniquement parce que certaines gens qui font commerce de musique — qu’ils en composent ou qu’ils en vendent — avaient calculé quel coup irrémédiable un tel chef d’œuvre allait porter à leur trafic habituel… … Émouvant spectacle à suivre que cette lutte acharnée pour l’existence … Et quel cri du cœur que cette exclamation d’éditeur affamé : « Mais si Richard Wagner s’implante avec sa musique à Paris, je n’aurai plus qu’à fermer boutique. » Assurément : reste à savoir qui s’en plaindrait. » Le directeur gérant : Edouard Dujardin 8.
» ensuite, à la fin de l’œuvre, lorsque s’arrêtant comme frappé au cœur d’un coup douloureux, il écoute et dit : Encore ?
Il veut « donner le coup final250 » à la théorie de l’action réflexe, à laquelle il n’épargne pas même la raillerie.
Mais, comme il va dans une extase, il se trouve tout à coup en face d’un calvaire.
Pour commencer et comme il voit que l’officier prend au sérieux ce monde dérisoire peint à la détrempe, il le renfonce dans le troisième dessous, d’un coup de sifflet, comme un machiniste ; il arrache les masques, il dit les noms propres, il s’informe du mari de la veille et de l’amant du lendemain, il lave bruyamment le linge sale de ce lazaret, il pétrifie dans le sel de sa plaisanterie ces femmes de Loth — moins Loth, pourtant !
La Fontaine touriste est tout entier contenu dans cet ouvrage qu’on a appelé après coup le Voyage en Limousin et qui, simplement, est constitué par des lettres de La Fontaine à Mlle de La Fontaine, sa femme.
Il avait le trait, l’idée générale frappée d’un coup, comme une médaille, la sentence majestueuse qui impose.
Paul constate donc que l’horloge du système Terre devant laquelle il passe est en avance d’une heure sur la sienne ; bien entendu, il n’a pas à donner de coup de pouce à son horloge ; il enregistre le désaccord.
Comme l’eau qui bouillonne et brûle, et, à la fin, refoule tout à coup le poids de l’atmosphère, et s’élance en souffle insensé : ainsi l’esprit humain, après avoir bien bouillonné, a brisé les limites qu’il s’était données à lui-même : le ciel qui comprimait la société, et la maintenait, et l’éclairait, et réchauffait, et la fécondait de rosées, ce ciel est vaincu ; mais la société est détruite, et le doute, le doute insensé, parcourt et sillonne la terre en tous sens. […] Voilà le jugement du Christ ; et, comme c’est la loi du Christ qui, en donnant à la femme un idéal de l’amour, a établi le mariage, la loi du Christ étant détruite, le mariage, en tant que servitude, est détruit du même coup.
La perpétuelle répétition des mêmes procédés, les coups multipliés qui s’acharnent sur le vice terrassé, épuisent bientôt la patience la plus courageuse ; l’admiration survit à la sympathie. […] Comme il n’y a dans cette plainte mélancolique aucune parole inutile, chaque parole porte coup. […] L’auteur, en racontant les chances diverses du combat, oublie qu’il ne parle pas devant les élèves d’une salle d’armes ; il décrit les coups de tierce et de quarte, les engagements d’épée, les demi-cercles, les temps de prime et de seconde, avec une précision très louable assurément, mais parfaitement inutile. […] Quel que soit son courage, quel que soit son génie, qu’il ait projeté à priori la ruine des traditions qui l’embarrassent, ou qu’il ait été amené, par la pente insensible de sa rêverie, à désirer le renversement des préceptes qui obstruent sa route, il ne réussit pas du premier coup à conquérir la sympathie ou même seulement la curiosité.
. — L’aptitude aux idées générales est tout à fait développée, et en effet, pendant ce mois (le vingt et unième mois), il apprend, comprend, répète et même associe tout d’un coup quantité de mots nouveaux.
Celui qui veut tout corriger d’un coup brise tout.
L’arbre sous l’ombre duquel il était assis, les insectes reluisants qui voltigeaient dans l’air, les constellations qui brillaient vers le Sud, tout lui rappelait vivement l’éloignement de la patrie, et, lorsque, au milieu de cette nature étrangère, s’élevait tout à coup du sein de la vallée le bruit du grelot d’une vache ou le mugissement d’un taureau, la pensée se reportait aussitôt vers le sol natal.
Avec les femmes, les enfants, le ménage, il a en aversion les jolis courtisans, peut-être un peu parce que leur élégance mortifie sa vulgarité, mais surtout, à coup sur, parce que cette jeunesse vole aux vieux conseillers bourgeois du précédent règne, dont il est, la faveur de Charles VI et des princes, et les marques solides de cette laveur.
Si l’on pouvait savoir à quelle époque elle changea le nom d’Hyacinthe en celui d’Ondine, on saurait peut-être, du même coup, la date de la guérison de son pauvre cœur.
Celui qui ne réfléchit pas et a les yeux brûlés par des projections trop lumineuses est prêt pour le mauvais coup, moral ou physique : il est ivre.