Seulement les personnages de Flaubert sont plus sanguins, et leur innombrable descendance, soit dans la branche italienne, soit dans la branche française, nous répète depuis trop longtemps les grimaces et les cabotinages de la névrose. […] Ou bien il la déclare trop faible pour supporter la désapprobation générale et regrette seulement pour ses héros qu’ils soient venus « cinquante ans trop tôt ».
Peu d’artistes, peu d’hommes de lettres, je me rappelle seulement un vaudevilliste. […] je sais bien, me dit-elle, que si je faisais seulement la vie six mois, je serais morte.
Ils négligèrent délibérément non plus seulement la vie subjective, le moi romantique, mais la vie entière, subjective et objective, toute la vie ; ils se cloîtrèrent dans le Rêve. […] Vous y ferez l’impossible, vous les catéchiserez et elles se croiront convaincues ; seulement, lorsqu’elles se seront jetées, se mentant à elles-mêmes, dans votre réalisme, dans votre humanisme, comme un désespéré se jette du haut d’un pont dans le flot noir qui tourbillonne à ses pieds, l’instinct de la conservation, le besoin de survie reprendra le dessus et vous verrez vos néophytes nager vigoureusement vers ces rives inconnues que vous prétendiez leur interdire.
Il ne faut point oublier que la littérature est un art, que ce qui distingue l’art de la science, ce n’est pas seulement la nature des vérités qu’il exprime, c’est encore la manière dont il les exprime, que son principal objet est de rendre le vrai ou l’intelligible par des formes sensibles, en un mot de parler au cœur, aux sens, à l’imagination en même temps qu’à l’esprit. […] Seulement, elle y entre dans des proportions diverses selon la diversité des genres.
* * * La Dordogne lettrée commence seulement à lire Fanny : ce qui prouve une fois de plus que la centralisation littéraire est une excellente chose. […] Seulement, cette fois, au lieu d’escalader nuitamment les balcons pour photographier — à travers les persiennes — les intérieurs d’alcôve, il se contente de glisser son regard par les fentes des cloisons et les entrebâillements des portes.
Notre position est toute différente, puisque, nous nous occupons seulement d’intérêts politiques ; puisque enfin les intérêts moraux sont fondés, et qu’il n’y a plus à s’occuper qu’à les conserver. […] le bonheur n’est que là, parce que là seulement est le repos.
C’est même de cette façon qu’on pait au blanc forcé, il y a plusieurs années, le linge des demoiselles Lola Montès et Céleste Mogador, qui, elles aussi, mais pour de plus joyeuses raisons que la dame cosaque d’aujourd’hui, eurent la fantaisie de publier leurs Mémoires… Seulement, si cet honnête M. […] Seulement elle prend du contre-poison immédiatement et se sauve !
Seulement pour parvenir à cette erreur savante, il fallait encore la poussée de l’épaule d’un homme. […] Ainsi, encore, elle appelle Mgr Dupanloup, non pas seulement un grand Évêque, — ce qui serait déjà bien joli et peut-être embarrassant pour l’humilité de ce prélat, — mais elle l’appelle le Grand Évêque, ce qui est insolent pour les autres, et elle cite de lui, pour lui être agréable, avec une émotion maladroite, une petite sottise oratoire, sur la corruption glacée de notre temps. « Le feu ne prend pas dans la boue », avait dit Mgr Dupanloup.
Seulement, il dorait sa médiocrité, aurea mediocritas ! […] et d’Alcée. » Seulement, si, dans l’imitation, il est plus habile que Ronsard, c’est que ses facultés ne remportent point et sont moindres.
D’aujourd’hui seulement, on ne s’y méprendra plus. […] Seulement, l’auteur des Plateaux de la balance ne croirait pas pour si peu avoir fait la sienne.
Il est des livres qui entrent si naturellement dans le torrent des idées et la civilisation générale que, quels que soient le pays et la langue dans lesquels on les publie, ils tombent forcément sous le regard de toute Critique qui n’a pas seulement pour objet les questions de forme littéraire, mais les questions d’idées… et telle est l’Histoire d’Angleterre 9 de Macaulay. […] Ce que Macaulay ne trouve presque rien n’est pas seulement la mort d’un droit et la mort d’une race, mais c’est, en plus, l’hérédité monarchique bouleversée, — en d’autres termes, l’institution monarchique niée dans ce qui la constitue et frappée à la racine, encore plus par l’élection de Guillaume et de Marie, dans la salle peinte, que par la hache du bourreau masqué de Whitehall.
… Seulement, pour ceux qui ne croient pas que la solution du problème économique soit à fleur de terre, mais à fond d’âme, dire simplement et superficiellement que les maux qui affligent l’homme, et par l’homme l’enfant et la femme, viennent uniquement de ce que la richesse n’est pas encore montée au degré qu’elle atteindra plus tard et qu’elle doit nécessairement atteindre, c’est répondre à une question morale par une raison économique, et c’est là bouleverser, en les mêlant, toutes les notions. […] Seulement, nous le demandons à Alphonse Jobez, pourquoi, si cette philosophie est sienne, s’il l’a acceptée après examen, ne l’a-t-il pas hardiment posée au front de son livre, pour qu’elle pût donner à ce livre l’autorité d’un ensemble de vues sans lequel l’Économie politique ne sera jamais rien ?
Il fut écrit en 1866, si j’en crois la date de l’avertissement, et on l’a publié seulement en 1878. […] Seulement, ils ratent tous les deux, les deux pistolets !
« Et ce n’était pas seulement à Versailles, — dit M. […] Seulement, la frivolité française ne change pas la nature de son crime pour l’abominable siècle qui a corrompu le cœur d’un roi avant de couper le cou à un autre.
Condamné à Rome alors, mais, comme tous les hérétiques qui commencent, faisant la distinction de l’Église et de la cour de Rome, il affirmait, à ce moment encore, son respect pour l’Église, se vouant seulement à un silence absolu, à un silence de trappiste sur les choses religieuses, comme il le dit dans deux ou trois lettres de la présente collection. […] Seulement, une fois qu’il l’y avait mis, l’aveuglé reprenait son bonheur d’expression : « La monarchie — écrivait-il alors — est condamnée.
Horace Walpole était le premier épistolier de l’Angleterre, non pas seulement par le talent, mais par l’emploi de son talent… Il a écrit pendant quarante-cinq ans à la même personne, en coupes réglées, et il a dit de lui : « Ma vie n’a été qu’une longue lettre. » Certainement, vous pensez — n’est-ce pas ? […] Seulement, l’homme qui n’est dupe de rien, dans Walpole, l’est des deux faux bonshommes Turgot et Malesherbes, comme tous les niais du temps le furent.
Non pas seulement le règne de Cotillon Ier ou de Cotillon II, comme disait le Roi de Prusse, mais le règne de tous les cotillons ! […] Seulement, elle ne put jamais parvenir à faire entrer sa jambe de femme comme il faut dans l’infâme chaussette du bas-bleuisme.
Lacordaire, comme orateur, fit seulement resplendir la médiocrité. […] Seulement qu’on se rappelle bien désormais que, par le temps qui court, les moines peuvent entrer à l’Académie, pourvu qu’ils n’y soient pas trop moines, et comme leur langue est particulièrement le latin, l’Académie, qui est parfaitement bonne et aimable, n’exige pas qu’ils sachent le français.
L’exposer suffira, car elle est justement de ces doctrines auxquelles la meilleure réponse qu’il y ait à faire est celle qu’on leur fait… seulement en les exposant. […] Seulement, pour que le coup de balai fût réel, il faudrait un autre manche que le génie de M.
Seulement, il y a des hommes morts (cela s’est vu à Iéna pour les grenadiers russes), qui, morts, ne tombent pas : il faut qu’on les pousse ; et Descartes est encore debout, quoiqu’il soit mortellement frappé… Mais, cartésien ou non, l’auteur des Sophistes grecs et des Sophistes contemporains est, je crois, plus spirituel encore que spiritualiste, et je lui en fais mon compliment. […] ne fût-ce que pour l’engager à donner un second volume à cet ouvrage, que je ne voudrais pas fini, mais seulement interrompu… On regrette que cet abatteur de sophistes n’ait cloué sur sa porte cochère que ces deux grandes chauves-souris du sophisme contemporain : — Stuart Mill et Herbert Spencer.
Seulement, il n’a pas cru que ce fût une mauvaise interruption apportée à des travaux plus vastes et plus sévères, qu’un livre où il est question de l’âme de l’homme, quand même l’homme y dirait ce « Je » que haïssait Pascal. […] Seulement, cela dit, nous n’entendons ne parler que d’effets d’art et de résultats littéraires quand nous reprochons à Dargaud de n’être pas, dans la réflexion de son esprit, le catholique qu’il est dans la spontanéité de ses sentiments.
Seulement, comme la poésie lyrique ne s’analyse pas et qu’il faudrait citer trop de pièces du nouveau recueil de M. […] Le Christianisme n’est pas seulement une civilisation qui renferme en soi toutes les civilisations possibles : c’est aussi le dernier mot de la nature humaine prise dans ce mystère de la vie qui l’étreint et qui la déchire.
Henri Beyle n’était pas seulement le Tulou de la flûte de l’ironie, dont il jouait avec une perfection d’ange un peu démon, c’était de plus un homme aussi capable d’enthousiasme qu’il était profond, et, qu’on nous passe le mot ! […] « Après tout, — reprend Limayrac, — cette mauvaise fortune du livre de l’Amour n’est qu’apparente ; car, lorsqu’il aura conquis la popularité qui ne peut lui faire défaut et qui aura été longue à venir seulement, il ne l’aura pas achetée par des concessions, et il sera populaire en conservant sa qualité superfine. » Pour notre compte, nous ne savons pas si un esprit superfin comme Stendhal-Beyle, de cette saveur et de ce haut goût, sera jamais populaire, mais ce que nous savons, c’est qu’il a résolu le problème le plus difficile dans les lettres, comme dans les arts, comme dans la politique, et qui consiste à exercer une grande puissance sans avoir une grande popularité.
Stendhal raconte, dans son livre de l’Amour, qu’il a tué l’amour dans le cœur d’une femme qui commençait d’en avoir pour un homme, en lui disant seulement qu’il faisait avec sa cravate ce qu’on appelle la lessive du Gascon, ce qui, d’ailleurs, était parfaitement faux. […] Seulement, je m’aperçus bientôt que les plafonds sous lesquels je voulais vivre étaient trop bas, et je revins presque immédiatement à l’observation élargie et à la grande nature humaine, hors de laquelle — comme en religion l’Église romaine — il n’y a pas, en littérature, de salut !
Seulement, Joubert ne l’aurait pas prévu, cet heureux joueur de dominos s’est établi dans la renommée mieux qu’on ne s’établit au café, où l’on s’attable, mais où l’on ne reste pas, et il est resté à la même place dans une renommée tout de suite faite, et conservée par les générations qui ont suivi et qui se transmettent héréditairement les admirations enseignées et les réputations apprises… Et tout le monde est, plus ou moins, victime de cela ! […] Seulement, ce ne fut pas uniquement cette nouveauté d’impression offerte à l’esprit français avec toutes les précautions exigées pour ne pas effaroucher cet esprit qui veut se retrouver partout, ce n’est point uniquement cette sensation qui fit le succès instantané du Diable boiteux, et, plus tard, le succès du Gil Blas, plus grand encore… Ce fut aussi, — et ne vous y trompez pas !
Seulement il faut aujourd’hui le rappeler, au moment où ils prirent pour champ d’analyse et de peinture les mœurs populaires, ils étaient, l’un et l’autre, dans cette ébriété Je jeunesse qui se grise même avec de l’eau claire et oui la croit pure, quand elle est sale. […] Si la religion de Jésus-Christ fait explosion dans les âmes les plus douces et les plus inertes, quand elle y glisse seulement une goutte de sa puissante lumière, que dut-elle produire dans l’âme de M.
Seulement, Amiel était un meilleur connaisseur de lui-même. […] J’en voudrais montrer seulement quelques données. […] Un tableau, ce n’est pas seulement de la couleur sur un panneau ou sur une toile. […] C’est seulement par abstraction que nous séparons ces deux éléments que l’action unit dans l’effort commun. […] Seulement, elle s’arrête à la classe, et, en s’y arrêtant, elle est injuste.
Nous en retirerons seulement de bons modèles épisodiques. […] Obligé de choisir entre lui et ces grands maîtres, je me range de leur côté, je l’avoue, et je crois que c’est en cela seulement qu’on peut courir au parti le plus fort. […] Par cela seulement, ne serions-nous pas fondés à croire qu’ils se sont fait des préceptes de leurs propres exemples, et qu’ils ont pris leurs habitudes et les hasards de leur goût pour des principes ? […] L’élégant Fénelon n’a pas seulement imité les inventions des poètes anciens, mais il a pris leurs divinités même, et son ouvrage semble une création : pourquoi ? […] Celle-ci (de mes conceptions la plus favorable à la variété des effets) ne représenta pas seulement la force vitale, mais la force végétative, et la transformation perpétuelle des êtres.
si nous avions seulement notre Ducis !
Je dis seulement qu’ils les rappellent : mais c’est déjà un fier éloge.
En décrivant seulement quelque manoir normand, dont le toit d’ardoise et l’épi grêle sont cachés par les arbres, il donne le frisson.
C’est ici le livre d’un artiste qui, connaissant toutes les formules, s’est créé lui-même la technique propre à définir son rêve et discutable seulement dans l’emploi qu’il en a fait.
Par société nous entendons non pas seulement l’État, mais l’ensemble des cercles sociaux de toute sorte auxquels peut participer un individu, ainsi que les relations complexes où il se trouve engagé par suite de cette participation.
Ce qui doit seulement surprendre, c’est de voir ce Magistrat avancer d’un ton décisif, que le P.
« Seulement à le voir, dit-il, on démêloit un étourdi, un fou, un insensé, un furieux, un enragé, un glorieux, un impertinent, un menteur, un débauché, un méchant, un querelleur, un impie, un Ecrivain sans Dieu, sans foi, sans religion quelconque ; & l’on voyoit si bien tout cela, que ni le bronze ni la toile n’eussent jamais pu être, comme son visage, l’image d’un monstre.
Des violentes passions, Qui la tenoient enveloppée, Comme d’un dédale échappée, A bien régler ses actions Elle est seulement occupée….
Il se bornera seulement à faire remarquer que la partie pittoresque de son roman a été l’objet d’un soin particulier ; qu’on y rencontre fréquemment des K, des Y, des H et des W, quoiqu’il n’ait jamais employé ces caractères romantiques qu’avec une extrême sobriété, témoin le nom historique de Guldenlew, que plusieurs chroniqueurs écrivent Guldenloëwe, ce qu’il n’a pas osé se permettre ; qu’on y trouve également de nombreuses diphtongues variées avec beaucoup de goût et d’élégance ; et qu’enfin tous les chapitres sont précédés d’épigraphes étranges et mystérieuses, qui ajoutent singulièrement à l’intérêt et donnent plus de physionomie à chaque partie de la composition.
Seulement comprend, conçoit, juge et formule trop vite. […] Elle n’inspire rien, elle fait seulement connaître. […] Et ce n’était pas en paroles seulement qu’il les aimait. […] Ce n’est pas la mort seulement, c’est les morts qu’il aime. […] Ce sont seulement quelques grands seigneurs arriérés, parents de tel ou tel cardinal, qui sont pour le pape.
La Sylphide n’est pas seulement la périphrase décente de son adolescence, mais la femme idéale, projection de son désir, qu’il a cherchée à travers toutes les femmes réelles. […] Il n’y a pas seulement une dramaturgie de Hambourg, mais une dramaturgie de Weimar. […] Il n’y a plus seulement un public, il y a des publics. […] Au mot épique nous substituerons seulement ici le mot : théâtral. […] Il n’est pas seulement clair, il redonde et accable de clarté.
Remarquons seulement, vous dis-je, qu’ils n’ont rien méconnu, rien omis des parties de l’art ; mais qu’ils y ont superposé ce qui, pour nos formules critiques, s’y trouve d’incompréhensible. […] Remarquons seulement que ce qu’il enseigne à cet égard est encore propre à notre art dramatique. […] Son traité ne suffirait donc pas à l’examen de tous les genres, et c’est en cela seulement qu’il nous laisse encore une tâche à remplir. […] Ce ne fut pas seulement un code sur les genres d’écrits, et sur les lois du goût, qu’il projeta, ce fut l’histoire même des belles-lettres. […] Aristote me tient tant au cœur, que votre goût vicié m’irrite, et que je me sens en colère de vous entendre seulement débattre un avis contraire au mien, sur des règles si sacrées !
Tel a été miraculeux au monde, auquel sa femme & son valet n’ont rien vu seulement de remarquable, dit encore le bon Montaigue. […] Ceux-ci ne songent seulement pas que c’est-là un vol manifeste qu’ils font à la propriété de l’Auteur. […] voyez seulement une dispute dans la conversation, il ne s’agit que d’un objet indifférent différemment apperçu. […] Il faut d’abord que je vous fasse oublier les principes dont vous êtes imbu, & que je vous enseigne, ensuite, ce dont vous ne vous doutez seulement pas. […] Il se rendra l’égal du Philosophe : mais le Poète souvent ne se doute seulement pas combien les Sciences lui sont nécessaires.
Il a donné seulement à leur idiome pur et naturel une saveur plus agreste.
Je résiste cette fois, cette fois seulement, à l’autorité irrésistible… D’Ovide à Méry, au contraire, c’est l’identité qui certifie la parenté.
C’est d’ailleurs la seule voie pour eux ouverte ; car certain socialisme, qui a les sympathies de la jeunesse des écoles pour ce qu’il est une plate-forme moins foulée aux électorats à venir, ce socialisme est odieux à l’artiste qu’il enregimenterait, et plus seulement pour trois ans.
Aujourd’hui on sait seulement qu’il a écrit, sans qu’on se donne la peine de lire ses Ouvrages, qui déplaisent par la prolixité du style, quoique l’élocution en soit facile & nombreuse.
Là, messieurs, regardez-moi seulement cet ange couché dans de la laine.
Seulement, il a tort quand il la donne, avec une légèreté impérieuse, comme très supérieure à madame d’Aulnoy.
Il est vrai que j’y ai eu quelque part, mais seulement dans la disposition du roman, où les règles de l’art sont observées avec grande exactitude. » Il est vrai de plus qu’à un autre moment Segrais dit : « Après que ma Zayde fut imprimée, Mme de La Fayette en fit relier un exemplaire avec du papier blanc entre chaque page, afin de la revoir tout de nouveau et d’y faire des corrections, particulièrement sur le langage ; mais elle ne trouva rien à y corriger, même en plusieurs années, et je ne pense pas que l’on y puisse rien changer, même encore aujourd’hui. » Il est évident que Segrais, comme tant d’éditeurs de bonne foi, se laissait dire et rougissait un peu quand on lui parlait de sa Zayde. […] On conçoit avec cela qu’elle écrivait peu de lettres, et seulement pour le nécessaire. […] Elle en avoit aussi beaucoup que M. de Nemours les connût ; mais cette dernière douleur n’étoit pas si entière, et elle étoit mêlée de quelque sorte de douceur. » — Les scènes y sont justes, bien coupées, parlantes, en un ou deux cas seulement invraisemblables, mais sauvées encore par l’à-propos de l’intérêt et un certain air de négligence. […] La conciliation est simple : la Princesse de Clèves ébauchée sommeilla de 1672 à 1677, et alors seulement l’auteur s’y remit de concert avec M. de La Rochefoucauld, pour l’achever. […] Seulement elle jugeait ceux qu’elle avait protégés.
La première duchesse mourut sans révéler le secret ; le vieux duc épousa la mère de son fils, en sorte que l’enfant supposé était en réalité le fils du vieux duc et de la nouvelle duchesse de Devonshire ; seulement cette naissance était anticipée et illégitime. […] La duchesse me nomma seulement à elle et me fit asseoir ; après les premières interrogations sur mon voyage, sur Rome, sur nos amis communs d’Italie, l’inconnue, qui paraissait prête à partir, se rassit sans rien dire à l’autre coin de la cheminée en face de moi ; c’était sans doute une politesse de quelques minutes qu’elle s’imposait pour ne pas avoir l’air de manquer d’égards au nouveau venu ; mais après cette courte halte sur le canapé elle se leva de nouveau, et vera incessu patuit dea ! […] Seulement ma mère, élevée dans une cour, transportée ensuite très jeune dans un noble chapitre de chanoinesses, mariée pendant la Révolution, retirée ensuite dans la modeste obscurité d’une vie de campagne, entourée de la nombreuse famille qu’elle avait mise au monde, était une madame Récamier d’intérieur qui n’avait brillé que pour quelques cœurs et qui n’avait eu d’autre célébrité que celle de sa bienfaisance dans des hameaux. […] Je n’ose prononcer, mais je crois que l’inspiration du lyrique est supérieure à la combinaison du machiniste qui fait jouer sur la scène ces marionnettes humaines qu’on appelle des personnages dramatiques ; seulement, quand ces personnages parlent comme les font parler les grands poètes dramatiques, le génie est égal et l’emploi est différent. […] Nous allons vous le dire, non pas seulement d’après les souvenirs un peu trop sobres et un peu trop voilés d’esprit de famille de sa nièce, madame Lenormant, mais d’après les souvenirs de tout un demi-siècle qui a vu éclore, briller, mûrir, mourir cette éclatante et étrange célébrité du charme immortel sur un visage féminin.
Montrez-moi seulement que votre nature éternellement progressive ait donné, par le travail de ce prodigieux écoulement de siècles, un organe, un doigt, une dent, un cheveu de plus à sa créature favorite, une ligne à sa stature, un jour à la durée de sa vie ! […] La même mesure de souffrance et de bien-être paraît être le partage des peuples ; seulement cette somme de bonheur est plus équitablement répartie depuis l’abolition de l’esclavage et de la féodalité. […] La philosophie de la perfectibilité continue et indéfinie n’est donc pas seulement l’illusion, elle est la dérision de l’espèce humaine. […] Il fallait donc que l’homme eût cet instinct de l’utilité et de la sainteté de son sacrifice : seulement quelques-uns croient se sacrifier à un perfectionnement et à un bonheur indéfinis sur la terre, quelques autres croient se sacrifier à un perfectionnement relatif, local et temporaire ici-bas ; c’est là le secret de cet instinct qui nous travaille pour l’amélioration de notre espèce, instinct illusoire chez les uns, réel chez les autres, méritoire chez tous. […] L’homme affamé ne pense qu’aux aliments qui peuvent rassasier sa faim, mais l’homme sage oublie la faim elle-même, pour se nourrir seulement de son Dieu !
Un grand homme n’est pas seulement, comme on dit, fils de ses œuvres : un grand homme est avant tout fils de son siècle, ou plutôt un siècle se fait homme en lui : voilà la vérité. […] Le crime de liberté de pensée n’était plus seulement un crime contre le ciel, c’était un crime contre l’État. […] Il ne fallait pas seulement obéir à cette double autorité combinée entre le roi et Dieu, il fallait l’adorer. […] L’étude attentive de ces premières poésies révèle le Racine futur tout entier, un fils de l’antiquité, non un fils de son siècle, un homme de renaissance, non de création, original plus tard, mais original seulement par la perfection. […] Ce genre tenait le milieu entre l’églogue et le drame, il participait également de Théocrite et d’Euripide, des églogues de Virgile et des scènes de Sophocle : seulement ici c’était non seulement une idylle héroïque, mais une idylle sainte.
Car ce n’est pas seulement d’un bout de l’Europe à l’autre bout qu’une Chanson de geste ressemble à une autre Chanson de geste, ou un Mystère à un autre Mystère, c’est encore d’un siècle à un autre siècle, et du temps de Charlemagne à celui de saint Louis. […] Aussi n’est-il rien demeuré de leur œuvre, et on ne peut seulement pas dire que l’âge postérieur en ait utilisé les restes. […] Clercs ou laïques, les auteurs de nos Mystères, que l’on en appellerait plus exactement les fournisseurs, ne se proposent seulement plus de nous conter le « drame de la Passion », ni d’apprendre à la foule des vérités nouvelles, ou de lui présenter sous une forme nouvelle des vérités anciennes, mais leur dessein ou plutôt leur fonction, tout ce qu’ils sont et ce qu’on leur demande, n’est que de tracer une espèce de scénario qui serve aux bourgeois de Tours ou d’Orléans de prétexte à monter sur les planches, vêtus d’oripeaux éclatants, — et à se procurer ainsi le même genre de plaisir que leur donne de nos jours une « cavalcade » soi-disant historique. […] Bédier pour la négative]. — Qu’il se peut qu’en effet quelques fabliaux nous soient venus de l’Inde ; — mais qu’en général on a de notre temps beaucoup abusé des « origines orientales » ; — et que la plupart de nos fabliaux, comme Brunain, La Vache au Prêtre, ou Le Vilain Mire, ou La Bourgeoise d’Orléans, ne supposent pas un effort d’invention qui passe la capacité de l’expérience la plus vulgaire. — Grossièreté des fabliaux ; — et difficulté d’en transcrire seulement les titres ; — pour cause d’obscénité. — De la portée satirique des fabliaux ; — et, à ce propos, qu’ils semblent avoir évité d’attaquer les puissants du monde. — Comment, en revanche, ils traitent le prêtre, le « curé de village », non le moine, ni l’évêque ; — et comment ils traitent la femme. — De la valeur « documentaire » des fabliaux ; — et s’ils nous apprennent quelque chose de plus que les Dits, par exemple ; — ou tant d’autres « documents » de tout ordre. — Fortune européenne des fabliaux ; — et, au cas que l’origine n’en soit pas française, — du peu de gré qu’il faut savoir à nos trouvères de la forme d’esprit que les fabliaux ont propagée dans le monde. […] Les Cycles dramatiques. — Il y en a trois, qui sont : 1º le Cycle de l’Ancien Testament ; — 2º le Cycle du Nouveau Testament ; — et, 3º le Cycle des saints. — Que, dans le premier de ces trois Cycles aucune des données de la Bible n’est traitée pour elle-même, — comme dans l’Esther ou dans l’Athalie de Racine, par exemple ; — mais uniquement dans son rapport avec la venue du Christ, — dont la vie remplit uniquement le second. — Par là s’expliquent, et seulement par là : — le choix des épisodes [Job, Tobie, Daniel, Judith, Esther] ; — la grossièreté de quelques-uns d’entre eux, destinés à rehausser d’autant la figure du Christ ; — et la part enfin que le clergé pendant longtemps a prise à la représentation des Mystères. — Du Cycle des saints, et de son caractère généralement local ; — qui n’en est pas pour cela plus laïque. — Les Mystères sont des « leçons de choses », une manière d’enseigner aux foules les vérités essentielles de la religion ; — et un moyen, comme on l’a dit, de se les attacher. — Qu’il n’y a que deux Mystères qui fassent exception : le Mystère du siège d’Orléans et le Mystère de Troie ; — mais que l’état d’esprit qui a inspiré le premier n’a rien d’incompatible avec le caractère essentiel des Mystères sacrés ; — et que le second n’a sans doute jamais été représenté.
Seulement, elles sont là, à ma portée. […] « Et quel calme, sans pli, tout uni… Seulement de faibles bruits, presque à ras du silence. […] Parfois, seulement, il y avait une éclipse soudaine, la procession devait passer derrière un bouquet d’arbres. […] Ainsi seulement se transfigure, en une beauté intérieure, la plastique, tout le mouvement ondulant, éthéré, dit univers ». […] Au bout d’un silence pendant lequel ma mère mettait ces messieurs rapidement au courant, mon père dit seulement : « Ils sont fous !
Je n’écris pas seulement pour les victimes, virtuelles ou présentes, de ces erreurs, mais aussi pour leurs pères et mères. […] Il se passe peut-être des choses effroyables dans le monde des triangles et des circonférences ; seulement nous ne les percevons pas. […] L’esprit français n’est pas seulement un redresseur de torts. […] Il faut seulement savoir que c’est un romantisme. […] Je fais seulement remarquer qu’à ces valeurs véritables, authentiques, ont été préférées, par le siècle, en général, les valeurs fausses.
. ; — ces tableaux qui se croyaient attachés aux murs du Louvre pour l’éternité, et qui ne sont plus que des colis, protégés seulement contre les aventures de déplacement, par le mot : Fragile. […] Femmes, et hommes sont les mêmes êtres de frivolité qu’avant l’invasion, seulement quelques femmes grinchues trouvent que leurs maris ou leurs amants lisent trop longtemps le journal. […] Nous sommes seulement cinq chez Brébant. […] Quelques curieux seulement. […] Ce n’est pas seulement le manger, c’est l’éclairage qui va manquer.
Il n’aura de mémoire Que du jour seulement où mon front l’a porté. […] Mais c’est le poète qui serait ici en cause, et c’est l’homme seulement que nous voulons étudier maintenant. […] Pour ce qui est des hommes, il les juge quand cela est nécessaire ou seulement à propos. […] l’aurait-il pu seulement atteindre ? […] C’est à cette condition seulement que des idées pures peuvent émouvoir, entraîner le lecteur.
Il s’attaquait de préférence à l’abbé Lamourette, qui n’était pas seulement un évêque ridicule, mais qui, bien qu’humain et tolérant de sa personne, couvrait de son optimisme sentimental et de son silence des actes odieux, des insultes et des assauts livrés par la populace des clubs aux fidèles de la communion non assermentée. […] Vous ne devez pas seulement les souffrir, vous devez les protéger tous, parce que tous entretiennent la morale, parce que tous sont utiles aux hommes… » Aucun secours direct de l’autorité civile, à la bonne heure ! […] Je ne sais rien du tout de mes affaires, et je suis ici dans la plus solitaire de toutes les retraites, soutenue seulement par l’ineffable bonté de Matthieu […] Si vous avez raison, j’en voudrais profiter ; mais il est peut-être vrai seulement que, si vous m’aimiez davantage, vous seriez moins rude. — Adieu. » « Meulan, ce 10 avril (1807). […] « J’arrive ici espérant vous y trouver d’après la lettre que Matthieu et moi nous vous avons écrite, et je me désole de ce que vous n’y êtes pas. — Je vous envoie un exprès pour vous demander de revenir demain. — Songez que je reste demain sans avoir quoi que ce soit à faire à Lyon, seulement pour avoir quelques heures de vous, — Passerai-je donc sans voir Mme Camille ?
Il ne faut pas trop se hasarder en conjectures, mais enfin c’est parce qu’il y a une France, ce me semble, qu’il y a eu un La Fontaine et des Français. » Mon Dieu oui ; seulement il y a une France pour tout le monde, la France luit pour tout le monde, et tous les Français, s’ils seront toujours français, ne sont pas La Fontaine ; je n’insiste pas sur toutes ces difficultés, sur toutes ces contrariétés ; je m’en tiens pour aujourd’hui à la forme même du connaissement ; la méthode ne se révèle pas dans toutes les œuvres modernes partout avec une aussi haute audace ; elle ne fait pas dans toutes les œuvres modernes partout l’objet d’une aussi manifeste déclaration que dans cet éminent La Fontaine ; elle est ailleurs plus ou moins dissimulée, plus ou moins implicite ; mais c’est essentiellement, éminemment, la méthode historique moderne, obtenue par le transport, par le transfert direct, en bloc, des méthodes scientifiques modernes dans le domaine de l’histoire ; l’auteur, en bon compagnon, commence par faire son tour de France ; il ferait son tour du monde, s’il était meilleur compagnon ; et quand il a fini son tour du pays, il commence l’autre tour, afin de ne point tomber par mégarde au cœur de son sujet, il commence le tour le plus cher à tout historien bien né, le tour des livres et des bibliothèques ; avec ce tour commencera le paragraphe deux. […] Remarquez bien que je ne parle pas seulement de la vie dans l’opinion, de la réputation, du souvenir. […] Si cet esprit n’est qu’une mode et règne seulement quelques années, l’écrivain est un Voiture. […] La seule garantie qu’on nous donne à présent est qu’« une société d’anthropologie vient de se fonder à Paris, par les soins de plusieurs anatomistes et physiologistes éminents » ; nous qui aujourd’hui savons ce que c’est, dans le domaine de l’histoire, que l’anthropologie, et ce que c’est, dans la république des sciences, que la société d’anthropologie, une telle garantie nous effraye plus qu’elle ne nous rassure ; c’est bien sensiblement à l’humanité présente, à la grossière et à la faible humanité, que Taine remet non pas seulement le gouvernement mais la création de ce monde ; il ne s’agit plus d’un Dieu éloigné, incertain, négligeable, mort-né ; c’est à l’humanité que nous connaissons, aux pauvres hommes que nous sommes, que Taine remet tout le secret et la création du monde ; par exemple c’est lui, Taine, l’homme que nous connaissons, qui saisit et qui épuise tout un La Fontaine, tout un Racine ; c’est la présente humanité, c’est l’humanité actuelle que Taine, au fond, se représente comme un Dieu actuel, réalisé créateur. […] Nous sommes ainsi conduits au seuil du plus grand débat de toute la pensée moderne ; au cœur de la plus grande contrariété moderne ; et c’est sur ce seuil que nous nous arrêterons, pour aujourd’hui, car il est évident que ce simple avant-propos ne peut devenir ni un traité, ni même un essai de la manière d’écrire l’histoire ; c’est déjà beaucoup, peut-être, que d’avoir commencé de contribuer à la position du débat ; et nous reconnaissons ici que ce débat n’est autre que le vieux débat de la science et de l’art ; mais c’est un cas nouveau, et particulièrement éminent, de ce vieux débat général ; d’un côté ceux que nous avons nommés les historiens modernes, c’est-à-dire, exactement, ceux qui ont voulu transporter, en bloc, les méthodes scientifiques modernes dans le domaine de l’histoire et de l’humanité ; nous avons aujourd’hui recherché leurs intentions, mesuré leur présomption, non pas seulement sur des exemples éminents, sur deux exemples capitaux, mais sur les deux exemples qui commandent tout le mouvement, étant à l’origine, au commencement, au moment de la franchise enfantine, et le dominant tout ; de l’autre côté, en face des historiens modernes, et non pas contre eux sans doute, car il s’agit d’un débat, et non pas d’un combat sans doute, en face des historiens modernes tous ceux de nous qui ne transportons point en bloc les méthodes scientifiques modernes au domaine de l’histoire et de l’humanité, qui ne transmutons point servilement les méthodes scientifiques modernes en méthodes historiques ; tous ceux de nous qui croyons qu’il y a, pour le domaine de l’histoire et de l’humanité, des méthodes historiques et humaines propres ; des méthodes humainement historiques ; nous nous arrêterons, pour aujourd’hui, au seuil de ce débat ; c’est assez écrit pour un cahier, pour l’avant-propos d’un cahier ; gardons-nous quelque travail pour les veillées de cet hiver ; en outre, je parviens au point de nos recherches où il me serait presque impossible de continuer sans commencer à parler de Chad Gadya !
Ce qui risque bien plus d’induire notre jugement en erreur, c’est ce qui nous paraît exécrable, peut-être seulement parce que c’est nouveau. […] Il a soin de reconnaître que les époques nouvelles peuvent produire des génies égaux ou même supérieurs à ceux de l’âge classique ; il nie seulement qu’ils puissent devenir, comme eux, des écrivains exemplaires et consacrés. […] La vaine gloire est comme le vernis, qui ne sert pas seulement à faire briller le bois, mais aussi à le faire durer. » Ostentations artes, ajoute Bacon, parlant des manèges de la modestie. […] Bossuet occuperait seulement le sixième rang, avec quatre stations, et il serait suivi de près par le Père Quinquet, théatin. […] Comment aurait-elle le temps de nous lire ou seulement la curiosité d’apprendre qu’un jour nous vécûmes et nous écrivîmes ?
Oui, il suffirait qu’un million de citoyens bien intentionnés souscrivissent à ce subside des masses pour un franc par an seulement, pour une de ces petites pièces de monnaie qui glissent entre les doigts sans qu’on la retienne… et cette pensée se réaliserait.
Je puis évoquer l’image d’un individu désigné par un nom propre ; le nom commun, général et abstrait, représente toute une collection d’objets, et seulement les qualités communes à tous ces objets.
Marc Legrand « Lorsque nous contemplons l’antiquité avec le désir sincère de la prendre pour modèle, il nous semble que, dès ce moment seulement, nous comprenons notre dignité. » Ce mot de Goethe se vérifie à lire le recueil que M.
Et si, dans cette résurrection créatrice par le symbole, Édouard Schuré s’avance plus loin que Richard Wagner, s’il invente des personnages-types alors que Richard Wagner transfigure seulement les types légendaires, c’est que la légende se prête plus directement que l’histoire au symbolisme.
Je ne puis m’étendre davantage sur cela dans cette courte lettre ; je dirai seulement que l’École romane française renoue la « chaîne gallique » rompue par le Romantisme et sa descendance parnassienne, naturaliste et symboliste.
On désire seulement qu’il s’attache, à l’avenir, à mettre des caracteres dans ses Pieces, s’il veut atteindre à la véritable gloire.
L’auteur de ce recueil, en réfléchissant sur cet obstacle, a cru découvrir que cette froideur n’était point dans l’essence de l’Ode, mais seulement dans la forme que lui ont jusqu’ici donnée les poètes lyriques.
Virgile ne place pas Phèdre aux Enfers, mais seulement dans ces bocages de myrtes, dans ces champs des pleurs, lugentes campi , où vont errant ces amantes, qui, même dans la mort, n’ont pas perdu leurs soucis .
Je serais seulement tenté d’avancer son tréteau un peu plus sous ses fesses, afin qu’elle fût mieux assise.
L’art de dessiner une étoffe n’est pas plus arbitraire que celui de dessiner la figure ; j’en trouve seulement les règles plus cachées, plus secrètes.
C’est tout le corps qui parle et il parle un langage délicat sensible seulement à l’intelligence. […] Je ne dis pas qu’une telle union soit probable, mais seulement qu’elle est possible. […] Mais c’est par métaphore seulement que l’on dit que le Paris d’été se vide, car il se remplit en même temps. […] Et je ne parle pas seulement des maîtres dans l’école et dans la classe, je parle des maîtres dans la vie. […] nuisible à l’agriculture seulement, et c’est peut-être vrai.
De quoi pourrait-on se plaindre à cet égard dans ce siècle de concours et de facilité universelle, lorsqu’on voit que ce ne sont plus seulement les pèlerins et les fervents, mais les simples curieux et les touristes qui chaque année s’en vont en foule même à Jérusalem ? […] Ce qui nous frappe dans tous les endroits où Montaigne parle de La Boétie, ce n’est pas seulement l’affection, c’est le respect et l’admiration, sentiments que Montaigne, en général, ne prodiguait pas, mais qu’il pousse jusqu’à l’apparence de l’illusion lorsqu’il parle de son ami. […] Seulement, dans cet écrit si étroit et si simple d’idées, il y a de fortes pages, des mouvements vigoureux et suivis, d’éloquentes poussées d’indignation, un très beau talent de style : on y sent quelque chose du poète dans un grand nombre de comparaisons heureuses.
Les réflexions sur l’état misérable de la France, sur le pillage, l’indiscipline et les désordres de tout genre qui désolaient les provinces sous le règne de Charles VII, sont résumées chez Duclos aux mêmes endroits du récit, et presque dans les mêmes termes que l’a fait l’abbé Le Grand : seulement Duclos ramasse les traits avec plus de concision et d’un ton d’autorité que le digne annaliste ne se permet pas. […] On verra tout à l’heure jusqu’à quel point l’assertion est exacte, et si c’est pour le matériel des faits seulement ou pour leur expression aussi, que Duclos s’appuie sur son devancier. […] Parlant des insultes de nos côtes, de la descente des Anglais en Bretagne et du combat de Saint-Cast, où ils furent vaillamment rejetés à la mer (septembre 1758), Duclos, après avoir cité quelques actions glorieuses de cette journée toute bretonne et toute française, ajoute avec une vigueur d’ironie patriotique : « On vit dans cette occasion ce que peut la persuasion la plus légère d’avoir une patrie. » Dans cet examen rapide de Duclos historien, mon intention n’a pas été de diminuer l’idée qu’on doit avoir de son esprit, mais seulement de bien montrer à quoi s’est réduit son travail.
Il sent tous les dangers et toutes les chimères de la prétendue perfectibilité ; il n’est nullement opposé d’ailleurs à ce qu’on appelle lumières : il voudrait les voir s’étendre là seulement où il faut ; et, comme il l’a dit, la question n’est pas de savoir s’il faut tromper les hommes, et à quel point il faut les tromper, « mais seulement à quel point il faut tâcher d’arrêter la curiosité humaine ». […] On a de lui des lettres où il célèbre l’âme et le génie de Catherine ; mais ici se trahit un grave défaut de M. de Meilhan, et qui était déjà sensible dans quelques passages de ses Considérations sur l’esprit et les mœurs ; cet homme d’esprit et de conception, qui n’a pas seulement de la finesse, qui y joint des vues et de la portée, n’a pas le goût très sûr : il le prouva bien lorsque étant parti de Rome pour aller en Russie, l’idée lui vint un jour de comparer l’église de Saint-Pierre et Catherine II.
Le Henri IV roi, grand guerrier, grand politique, non plus celui des petits défauts et des peccadilles, mais l’homme des hautes et mémorables qualités, monarque réparateur et chéri, actif bienfaiteur de son peuple et instaurateur d’une diplomatie généreuse, toute d’avenir, c’est celui-là seulement dont on rencontrera l’image. […] Si, au moment de l’assassinat de Henri III à Saint-Cloud, Henri IV n’eût pas été là, tout porté et autorisé, assisté des premiers magistrats du royaume, accompagné d’une vaillante armée de Suisses, arrivée seulement deux jours auparavant, « avec quelles mains eût-il pu empoigner ce pesant sceptre ? […] Ils étaient au coucher, au lever du prince, à son dîner, à sa chambre, à son cabinet et à toutes ses heures privées : je ne dis pas seulement des principaux à qui le respect que les capitaines rendent aux capitaines eût pu permettre cette bonne chère ; cela eût été bienséant si le duc de Mayenne ou celui de Parme eussent été prisonniers.
Je demandai seulement que dans ce rôle de conseiller royal on m’adjoignît, l’abbé de Montesquiou, mais pour l’ornement, entendez-vous bien ! […] Royer-Collard n’eut donc, en variant, aucun tort ; sa conduite, dans les deux cas, fut sage ; sa parole seulement reste debout et se dresse à nos veux un peu excessive et absolue dans l’expression, comme c’était la condition et la forme de son talent : nous ne sommes pas assez casuiste pour le lui reprocher. […] Pasquier, lorsqu’il commença sa carrière de député dans la Chambre de 1815, n’était connu encore que par son habileté administrative et par ses qualités d’homme du monde et de société ; il sortait tout récemment du ministère où la confiance du roi l’avait appelé dès la seconde rentrée, et il tint même, pendant toute la durée, fort courte d’ailleurs, de ce premier Cabinet présidé par M. de Talleyrand, le double portefeuille de la justice et de l’intérieur, ce dernier à titre provisoire seulement.
III Il est temps de le suivre en Afrique où il fera désormais ses plus belles conquêtes, et où il aura à peindre non plus seulement des souvenirs de grande armée, mais des exploits présents et de chaque matin, dans lesquels il fut proche témoin et presque acteur. […] Le peintre aussi se réveille ; sans plus attendre, et à la vue de cette population africaine grouillante, la verve le prend, la besogne commence : « Si Delaroche était là il que de belles choses il verrait par ma fenêtre seulement ! […] Tu vois que je suis traité en véritable personnage ; ce n’est pas que ça me touche, mais je te donne ces détails pour que tu sois sans inquiétude ; car tant de précautions sont même inutiles, la correspondance se faisant journellement avec huit hommes seulement.
Revenu à Paris, il continuait de faire des dessins de diverses sortes et des aquarelles, lorsqu’un jour Susse, qui lui en achetait une, exigea une signature : « Le public, disait l’éditeur, aime des œuvres qui soient signées. » Gavarni, mis en demeure d’écrire un nom, se souvint alors de la vallée de Gavarnie qu’il avait habitée et de la cascade qu’il aimait, et, sur le comptoir de Susse, il signa son dessin de ce nom d’affection qu’il mit seulement au masculin. […] Il aime assez la vie, il ne la trouve pas mauvaise, il l’a satirisée sans être misanthrope, et seulement parce qu’il ne pouvait s’empêcher de la voir telle quelle est ; mais enfin la vie dans la réalité lui paraît plate ; elle ne lui plaît jamais plus que quand il peut l’animer, la poétiser, la travestir ; il eût été capable de faire, des folies pour cela ; « Mon royaume pour un cheval ! […] Il fait donc des personnes qui sont entre elles en parfait rapport de mouvements, de gestes ; mais comme son faire modifie quelque peu les figures qu’il veut reproduire, qu’il a vues en réalité ou plutôt qu’il a présentes dans l’esprit et en idée, comme de plus l’impression sur la pierre va les modifier quelque peu encore, il attend le retour de l’épreuve afin de faire dire à ses personnages ce qu’ils ont l’air réellement de dire ;’et c’est alors seulement qu’il se demande en regardant son épreuve : « Maintenant que se disent ces gens-là ?
Le Panthéon romain, la rotonde d’Agrippa, c’est une calotte de brique portant en plein sur un cylindre ou mur circulaire : la coupole byzantine, celle de Sainte-Sophie, la plus vaste qui existe, c’est une calotte portant sur des pendentifs et suspendue plutôt que soutenue sur quatre piles seulement. […] Et ce n’est pas seulement l’architecture religieuse, qui prenait son essor vers ce temps d’une merveilleuse et franche renaissance, aux premières années du XIIIe siècle : « l’architecture civile et militaire suit pas à pas la marche de l’architecture religieuse, et dans la ville où l’on construit une cathédrale gothique, on élève en même temps des édifices civils, des maisons et des remparts qui se dépouillent entièrement des traditions romanes ». […] Roger Bacon, ce moine de génie, aborde les sciences, envisage en face l’autorité et la réduit à ce qu’elle est : « L’autorité n’a pas de valeur, dit-il, si l’on n’en rend compte : elle ne fait rien comprendre, elle fait seulement croire. » Lui, il ne veut plus croire, mais vérifier ; et, arrachant à l’antiquité son titre même, le retournant au profit de l’avenir, il pose ce principe du progrès moderne, que « les plus jeunes sont en réalité les plus vieux ».
Chez le comte Xavier, cela se voit moins et seulement se devine. […] La pensée lui vint de l’écrire ; son frère l’y encouragea et approuva le premier essai qui lui en fut montré, conseillant seulement de le raccourcir. […] » — Mais pour saisir ces choses véritables, comme M. de Maistre l’a fait dans son récit, pour n’en pas suivre un seul côté seulement, celui de la foi fervente qui se confie et de l’héroïsme ingénu qui s’ignore, pour y joindre, chemin faisant et sans disparate, quelques traits plus égayés ou aussi la vue de la nature maligne et des petitesses du cœur, pour ne rien oublier, pour tout fondre, pour tout offrir dans une émotion bienfaisante, il faut un talent bien particulier, un art d’autant plus exquis qu’il est plus caché, et qu’on ne sait en définitive si, lui aussi, il ne s’ignore pas lui-même.
Sans entrer dans les détails d’enfance que nous savons écrits et retracé avec émotion par la plume la mieux informée et la plus fidèle, il convient seulement pour notre objet de remarquer que l’éducation première de Prosper de Barante fut plutôt domestique que scolaire. […] Expression fidèle de la pensée de l’auteur, ils étaient seulement redevables à M. de Barante de ces soins de révision et de correction, dont le plus vrai succès consiste à ne laisser aucune trace d’eux-mêmes. […] Joinville est simple, naïf, candide ; sa parole lui échappe, colorée de fraîcheur, et sent encore son enfance ; il s’étonne de tout avec une bonne foi parfaite ; les choses du monde sont nées pour lui seulement du jour où il les voit.