Ernest-Charles a présenté au congrès de Liège un rapport contre la réclame malsaine et vénale des quotidiens et M.
La tête de Pompée présentée à Caesar ; Caesar au pié de la statue d’Alexandre ; la leçon de Scilurus à ses enfants, trois morceaux à cogner le nez contre, à ces maudits amateurs qui mettent le génie de l’artiste en brassière.
Tout à fait à ma gauche et sur le devant, chaumière, maisonnette, petite fabrique, derrière laquelle des arbres et des rochers qui terminent la scène champêtre dont le centre présente des montagnes dispersées dans le lointain ; montagnes qui lui donnent de l’étendue et de la profondeur.
Son amitié, charmante et toujours présente pour cette sœur, qui fut sa consolation dans l’infortune, montre à quel point Byron était organisé pour la famille.
On avait, par une confusion inattentive, établi un rapport de cause à effet entre la Révolution et la philosophie ; Cassagnac l’a brisé avec un discernement remarquable, et des preuves qu’il apporte d’une opinion si nouvelle il résulte que, bien loin d’avoir été la fille de la philosophie, la Révolution en a été la mère adoptive, qu’elle l’a prise dans l’obscurité et présentée au monde, parce que, pendant et après son triomphe, elle a trouvé dans les doctrines de cette philosophie un prétexte pour ses crimes et une justification pour ses excès.
Et il ajoute que son devoir de philosophe (Madame, disait Prudhomme, j’ai bien l’honneur de vous présenter mes devoirs !)
On n’a pas voulu regarder dans quelles sources d’inspiration, méprisées par la génération présente, un poète du xixe siècle avait eu la hardiesse d’aller puiser, et quelles beautés d’expression et de sentiment il en avait rapportées.
Quand j’entre dans l’œuvre de Grandville , j’éprouve un certain malaise, comme dans un appartement où le désordre serait systématiquement organisé, où des corniches saugrenues s’appuieraient sur le plancher, où les tableaux se présenteraient déformés par des procédés d’opticien, où les objets se blesseraient obliquement par les angles, où les meubles se tiendraient les pieds en l’air, et où les tiroirs s’enfonceraient au lieu de sortir.
L’histoire nous présente, et nous distinguons même dans notre entourage, de ces grands spéculatifs, dont l’étonnante vigueur mentale semble impunément braver les plus fondamentales nécessités de l’animal humain.
Il ne peut avoir de valeur personnelle, puisqu’il n’a ni libre arbitre, ni faculté pensante, et cependant il se présente comme le dépositaire de la vérité, l’éducateur par excellence, le guide nécessaire.
Ce n’est même pas le jouet de l’année ou du jour qu’il faut à sa capricieuse humeur, c’est le jouet de la minute présente, de la seconde qui déjà fuit, ce jouet qui passe, se démode aussi vite que ses impressions, ses amitiés, ses haines, mousse de sa cervelle qui, pareille à la mousse du vin de champagne, s’enfle et pétille un instant puis se volatilise… Au fond, Paris n’est qu’une fille qui vit, aime, s’amuse et se pare comme toutes les filles avec un peu de fard aux joues, du fard qui souvent est du sang ; avec des bijoux volés, des sourires menteurs, des serments qui trompent, et fait succéder, avec la même impudeur, sous les courtines de son lit public, les amants d’hier aux amants d’aujourd’hui. […] Il se présente à l’Académie Française ; il obtient deux voix. […] On l’a présenté à un député, lequel le présenta à un ministre. […] Enfin, je défie à un savant, à un littérateur, à un artiste, de se présenter à des électeurs dans l’intégrité des opinions et de sa conscience, et de leur dire : « Prenez-moi tel que je suis. » Non, non… la foule a l’épouvante de la vérité et l’horreur de la beauté. […] Maeterlinck se présente le mieux avec tous ses caractères de sensibilité intense, profonde, nouvelle : Ô ces regards pauvres et las !
… C’est l’Acropole, semblable à un autel, et qui nous présente, avec la plus étonnante simplicité, le Parthénon. […] Il m’écrivit, et certain jour j’osai enfin l’aborder dans la rue et me présenter tout d’une haleine. […] Je désirai vivement d’être présenté à l’auteur de ces vers sublimes, mais Verlaine avait perdu de vue son ami, et quant à moi, j’étais ce que je suis encore, nonchalant et oublieux. […] Et lorsqu’on te présentera en ma mémoire le blé cuit mange-le et prie : « Dieu ait l’âme du jeune homme qui m’aimait ! […] Elle se présente toute parée, toute parfumée.
Consultez-vous ; reconnaissez que vous ne savez ce que vous voulez dire que quand vous le dites, que, mentalement même, une idée ne se présente à vous que par un mot, auparavant n’existe point, n’est, si vous voulez, qu’une disposition dont vous ne vous apercevez qu’après qu’elle a abouti, qu’après que vous avez pensé, c’est à savoir dit un mot, au moins à vous-même ; disposition, par conséquent, qui n’est qu’une supposition de votre part, que vous n’avez jamais saisie en elle-même, et que, tant que vous ne l’aurez pas saisie en elle-même, c’est-à-dire toujours, je tiendrai pour une simple illusion. […] On s’attend toujours, en le lisant, à une exposition solide, complète et pleinement loyale des hypothèses transformistes ; on s’attend même, tant il a l’esprit de système et s’entend à exposer une doctrine, à ce qu’il présente ces hypothèses en y ajoutant, en les coordonnant, quitte après à partir en guerre. […] IL la veut tout proche et comme présente. […] Sentiment, imagination, rêve, tout ce que la littérature classique en France, à son déclin surtout, présentait si peu ; tout ce que Rousseau, qu’elle n’oubliait point, lui avait appris, elle le trouvait là à chaque page, à profusion ; et la profusion n’était pas pour lui déplaire. […] Celle-là surtout, il faut regretter que Constant, du moment qu’il la présentait, n’ait pas su la faire revivre ; il avait l’occasion de faire un portrait de Mme Récamier, et il l’a manquée3 — Il l’a même manquée deux fois : une première, en écrivant son roman, en 1806 ; une seconde, en le publiant, en 1816.
Vous vous souvenez que c’est là précisément que nous reprenons la question à notre compte ; et — d’une manière à la fois un peu étroite et un peu présomptueuse — nous pourrions dire qu’à la critique fondée sur les analogies qu’elle présente avec l’histoire naturelle de Geoffroy Saint-Hilaire et de Cuvier, nous nous proposons de voir si l’on ne pourrait pas substituer, ou ajouter pour la compléter, une critique à son tour qui se fonderait sur l’histoire naturelle de Darwin et de Hæckel. […] Voilà le premier texte où l’observation de la règle de l’unité de temps soit présentée comme distinctive du savant et de l’ignorant ; du poète qui connaît ses classiques, et de celui qui n’obéit, en écrivant, qu’à l’impulsion de son libre choix. […] Pour discuter le second de ces principes, nous attendrons qu’il s’en présente une occasion plus favorable et plus ample. […] Mais, dans ces conditions, est-il étonnant que la littérature se présente à, nous comme l’expression de la société ? […] La littérature, dans les leçons de Villemain, était conçue, si je puis ainsi dire, elle était présentée comme européenne.
On a dit qu’il avait voulu tourner celui-ci en ridicule sur un point, en prêtant à son Damis la même méprise dans laquelle était tombé le célèbre poëte avec d’autres beaux esprits du temps ; ils avaient paru admirer sous la cornette un rimeur déguisé dont ils avaient fait fi d’abord quand il s’était présenté à eux sous son vrai nom. […] Un matin donc, Piron se présente chez l’abbé ; celui-ci, en le voyant entrer : « Quoi !
Il songe à la vie future, mais il n’oublie pas la vie présente ; il appuie la vertu sur l’intérêt bien entendu. […] Il interdit les jurons en nous recommandant d’avoir perpétuellement présente l’idée du souverain Maître. « Cet hommage habituel bannirait d’entre nous l’impiété à la mode qui consiste à employer son nom dans les occasions les plus triviales… Ce serait un affront pour la raison que de mettre en lumière l’horreur et le sacrilége d’une telle pratique925. » Un Français, au premier mot, entendant qu’on lui défend de jurer, rirait peut-être : à ses yeux, c’est là une affaire de bon goût, non de morale.
C’est l’histoire de la rencontre et de la lutte de deux caractères qui n’ont pour traits communs que l’obstination et l’orgueil ; sous tous les autres rapports ils présentent les antagonismes des deux races les plus opposées, celle du montagnard à la tête étroite comme ses vallées, celle de la bohémienne errant par tout pays, ennemie naturelle des conventions sociales. […] Gaud est présente par lui aux premières pages du livre, là-bas, en Islande, auprès de Yann, Sylvestre mort, c’est dans sa chaumière, auprès de sa vieille grand’mère que s’en vient demeurer Gaud ; c’est sous son portrait encadré d’une couronne de perles noires que Yann et Gaud se disent leur amour.
C’est là la faculté fondamentale qu’on retrouve dans toutes les parties de la vie publique, enfouie, mais présente, comme une de ces roches primitives et profondes qui, prolongées au loin dans la campagne, donnent à tous les accidents du sol leur assiette et leur soutien. […] L’idée de la mort obscure et de l’océan infini où va descendre la pauvre âme fragile, la pensée de cette justice invisible, partout présente, partout prévoyante, sur laquelle s’appuie l’apparence changeante des choses visibles, les illuminent d’éclairs inattendus. […] Nous croyons qu’une constitution est un dépôt transmis à la génération présente par les générations passées pour être remis aux générations futures, et que si une génération peut en disposer comme de son bien, elle doit aussi le respecter comme le bien d’autrui.
Fille du peuple par sa mère, fille de l’aristocratie par son père, elle devait, dit-elle, la plupart de ses instincts à la singularité de sa position, à sa naissance à cheval, comme elle le disait, sur deux classes, à son amour pour sa mère, contrarié et brisé par des préjugés qui l’ont fait souffrir ayant qu’elle pût les comprendre, à son affection non raisonnée pour son père, esprit frondeur et romanesque, qui, dans un intervalle de sa vie militaire, ne sachant que faire de sa jeunesse, de sa passion, de son idéal, se donne tout entier à un amour exclusif et disproportionné qui le met en lutte, dans sa propre famille, contre les principes d’aristocratie, contre le monde du passé ; enfin à une éducation qui fut tour à tour philosophique et religieuse, et à tous les contrastes que sa propre vie lui a présentés dès l’âge le plus tendre. […] La jeune rêveuse ne put échapper à ce double péril : elle passa tour à tour de l’enthousiasme qui confond tout à l’enthousiasme qui s’attache exclusivement à une pensée ou à un nom, tout cela au gré de la sensation présente ou du caprice de l’imagination. […] Ô poète, vous m’avez présenté l’amorce d’une fiction aimable, je vous ai suivi sans défiance et d’un cœur charmé ; vous avez sollicité ma curiosité, vous l’avez ravie ; vous m’avez ému, je subis la douce ivresse que votre art m’a préparée. […] Les nobles idées elles-mêmes qui se présentent au milieu de ce délire ne font qu’en aggraver l’étrange abandon. […] « Cette volonté de peindre les choses comme elles sont, les aventures de la vie comme elles se présentent à la vue, n’est pas bien raisonnée, selon moi.
Une préface de l’éditeur l’offre en exemple à toute la chrétienté et lui présente, comme un salutaire avertissement, la fin lamentable du téméraire docteur, abominablement trompé par les ruses du diable. […] Il fut invité par la commune de Florence à se présenter à l’église de Saint-Jean pour y être offert. […] Elles étaient naturelles à des hommes qui renonçaient à tous les attachements de la vie présente, pour s’absorber dans la contemplation des choses de la vie future, et c’est là, en effet, dans les cloîtres, qu’elles ont pris commencement. […] Disons brièvement que ce char symbolique sur lequel descend Béatrice est regardé par les commentateurs comme le char de l’Église et de l’État ensemble, l’antique Carroccio, peut-être, des républiques italiennes où la patrie était présente dans sa double expression civile et religieuse. […] et comme l’antiquité présente à son esprit le préserve de toute pensée licencieuse !
Ici un obstacle se présente à nous tout d’abord : ce qu’il s’agit surtout de démontrer, c’est l’immoralité et le genre d’immoralité des ouvrages de M. de Balzac ; et comment prouver, comment citer, ou même indiquer, lorsque parfois le titre même éveille d’impures images ? […] L’animal descend encore d’un degré et se change en machine ; la machine se détraque, et nous assistons alors à une agonie réaliste, telle que la tragédie, le drame et le roman, dans leurs épilogues les plus pathétiques, ne nous en avaient jamais présenté. […] Mais il existe dans le monde une force, une grâce, une influence, toujours présente, toujours vivante ; une puissance anonyme et charmante qui résiste à nos variations sociales. […] Leurs descriptions étaient de glace, parce qu’au lieu de nous présenter tout simplement ce qui fait le charme du paysage, l’ombre, la feuillée, la solitude, les arbres, les oiseaux, les lacs, ils peuplaient la campagne d’êtres absurdes, les sylvains, les faunes, les naïades, les nymphes, les dryades, et lui ôtaient par cela même sa rêverie, son mystère, toutes ses secrètes harmonies avec l’âme humaine, qui cherche dans les bois le recueillement et le silence, et non pas une leçon de mythologie. […] Que Genève, gardienne des libertés et ces privilèges de l’intelligence, n’en demeurât pas moins fidèle à l’Évangile et à la morale chrétienne, et cette parvulissime république pouvait être présentée à des villes plus considérables et à des pays plus orthodoxes comme un exemple et une satire.
Quand on l’aurait présenté comme le narrateur le plus varié et le plus piquant des entreprises d’armes et de toutes les chevaleries d’alors, il y aurait à se garder encore de le trop circonscrire et de lui refuser l’intelligence du reste ; car, s’il entend par excellence le fait des chevaliers et gentilshommes, il a montré dans ses récits des affaires et des troubles de Flandre qu’il n’entendait pas moins bien le tribun du peuple, le factieux de la bourgeoisie et de la commune, le chef des chaperons blancs, c’est-à-dire des bonnets rouges de ce temps-là.
Je m’oublie, messieurs ; nous aurons assez d’occasions d’appliquer ensemble et de vérifier dans une pratique assidue ces diverses observations que je vous présente ici sans trop d’ordre et de méthode, l’Art poétique de notre maître Horace nous ayant dès longtemps autorisés à cette manière de discourir librement des choses du goût.
Aux pages 387 et 388 du premier volume, Gabrielle d’Estrées est non seulement nommée, mais présentée comme agissant sur les intérêts politiques par la passion qu’elle a inspirée au roi, et laissant par sa mort le champ libre au divorce et au second mariage de ce prince.
Il est bien vrai que, lorsque, plus tard, on présenta à Saint-Évremond, retiré en Angleterre, cet ancien opuscule sur l’Amitié, imprimé avec d’autres, il refusa d’y reconnaître ce qu’il avait pu écrire primitivement, et il crut y voir des altérations de sa pensée ; mais il n’en avait pas moins pour cela écrit quelque chose de très-approchant, et M.
Dans le jardin des Récollets de Nîmes où le jeune chef se rendit (mai 1704), le peuple admira, au passage, sa jeunesse, son air de douceur, sa belle mine ; et en sortant du jardin, est-il dit, on lui présenta plusieurs dames qui s’estimaient bienheureuses de pouvoir toucher le bout de son justaucorps.
Je n’aperçois que trop tous les jours de quoi je redeviendrois capable, si je perdois un moment de vue la grande règle, ou même si je regardois avec la moindre complaisance certaines images qui ne se présentent que trop souvent à mon esprit, et qui n’auroient encore que trop de force pour me séduire, quoiqu’elles soient à demi effacées.
Voir le Tableau historique présenté à l’Institut par M.
Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle, ce n’est pas une loi438. » — « Il ne suffit pas que le peuple assemblé ait une fois fixé la constitution de l’État en donnant sa sanction à un corps de lois ; il faut encore qu’il y ait des assemblées fixes et périodiques que rien ne puisse abolir ni proroger, tellement qu’au jour marqué le peuple soit légitimement convoqué par la loi, sans qu’il soit besoin pour cela d’aucune autre convocation formelle… À l’instant que le peuple est ainsi assemblé, toute juridiction du gouvernement cesse, la puissance exécutive est suspendue », la société recommence, et les citoyens, rendus à leur indépendance primitive, refont à leur volonté, pour une période qu’ils fixent, le contrat provisoire qu’ils n’avaient conclu que pour une période fixée. « L’ouverture de ces assemblées qui n’ont pour objet que le maintien du traité social doit toujours se faire par deux propositions qu’on ne puisse jamais supprimer et qui passent séparément par les suffrages : la première, s’il plaît au souverain de conserver la présente forme de gouvernement ; la seconde, s’il plaît au peuple d’en laisser l’administration à ceux qui en sont actuellement chargés.
Il avait préalablement enrôlé dans le complot un de ces hommes d’action qui ne reculent devant aucun crime, pourvu qu’il leur présente des espérances indéfinies de salaire et de faveur.
Or, un jour, Perceval voyait dans un château un roi blessé, une épée sanglante, et un plat, ou Graal : s’il avait demandé ce qu’étaient l’épée et le plat, le roi blessé était guéri — et nous saurions si Chrétien attachait un sens aux fantastiques images qu’il nous présente.
D’une certaine vieille, que Guillaume de Lorris avait à peine présentée, Jean de Meung, détaillant avec énergie le caractère du personnage, a fait la digne aïeule des Célestine et des Macette, une figure hideusement pittoresque.
Je sais bien qu’au fond ces étonnantes liaisons de phénomènes qu’il nous présente, ces ricochets fantastiques d’effets et de causes, ces leçons de résignation fataliste, cette raillerie de la présomption humaine qui se croit assurée d’elle-même ou des choses, enveloppent une assez forte négation de la Providence : mais la moralité terre à terre dérobe l’audacieuse métaphysique.
Il a présenté aussi, avec une singulière ingénuité de sentiment, ses rêves d’innocence et de pureté, des âmes délicieuses, inaltérables en leur candeur, ou frissonnantes d’indécises inquiétudes ; ses jeunes filles sont d’exquises visions, Cécile, Rosette, et la petite princesse Elsbeth qui va être sacrifiée à la raison d’État804.
Et cette enquête pose une fois de plus la question de la situation des intellectuels dans la présente société.
Que de vérités, que de rapports généraux, qui n’avaient point encore pris place dans l’esprit français ; et quelle nouveauté que cette forme sérieuse forte, proportionnée sous laquelle les présentait Calvin !
On la présente, quelquefois, sous une forme plus frappante.
Ils se présenteront, à cet effet, dans le temple, le jour de la Fête de la vieillesse, au jugement de leurs concitoyens ; et, si personne ne les accuse, ils prendront l’écharpe.
Si cela empoisonne un peu la jouissance présente, l’imprévu ne vous désarçonne pas, — et vous êtes toujours prêt à aller au bout de tout ce que vous avez entrepris, avec une résolution délibérée, une volonté amassée, une patience constante des mauvais hasards.
Et il reprend : « Le roi Louis-Philippe, je ne l’ai vu qu’une seule fois, quand on me présenta comme académicien.
Depuis les augustes pères de Trente, invitant les hérétiques au concile au nom des entrailles de Dieu, per viscera Dei , parce qu’on espère leur conversion, quoniam sancta synodus sperat hæreticorum conversionem , jamais assemblée d’hommes n’aurait présenté au monde spectacle plus sublime, plus illustre et plus miséricordieux.
La princesse Sanguzko est en larmes ; elle présente, prosternée, une supplique à Nicolas ; elle demande grâce pour son mari, elle conjure le maître d’épargner à Sanguzko (polonais coupable d’aimer la Pologne) l’épouvantable voyage de Sibérie ; Nicolas, muet, écoute, prend la supplique, et écrit au bas : A pied.
On ne sauroit trop louer la belle ordonnance de ce Poëme, ce grand intérêt qui y va toujours croissant, cet art singulier d’amener les événemens, & de présenter successivement au lecteur les tableaux les plus terribles de la guerre, & les peintures les plus riantes de l’amour.
Alors l’âne qui, ici, comme toujours dans la Fontaine, est un sot, va aussi présenter sa patte au maître, et on sait comme il a été accueilli, et quels coups de Martin-Bâton ont été la récompense, ou plutôt la punition de son incartade.
Le lecteur peut dire alors comme ce philosophe, à qui on voulait présenter un jeune homme qui savait tout Cicéron par cœur ; il répondit, j’ai le livre.
Puisque nous voici avec le noble enfant Michel Penet (d’un esprit ravissant, plein de poésie), laissons-le nous présenter le petit chasseur Chocolat.
La première conception, qui se présente sous la forme de l’impératif catégorique privé de son âme vivante qui est la sympathie, provoque à juste titre chez nous tous un élan chaleureux de révolte, révolte intérieure ou extérieure suivant les circonstances et les êtres.
Or, malgré toutes les différences que ses espèces peuvent présenter, quels sont les caractères principaux de cette gens que les historiens reconnaissent partout à l’origine de notre civilisation ?
» Ce qui pour lui cependant résolvait le problème, c’était un autre principe de philosophie, l’idée présente d’une Loi souveraine, d’un destin moral, pour ainsi dire, au lieu de cette fatalité aveugle qu’on reproche à l’antiquité, et dont elle ne peut guère se justifier que par exception.
Ce qui nous frappe seulement, d’après un débris conservé dans un reste de traduction latine, c’est que ce dernier Prométhée d’Eschyle présentait au plus haut degré une de ces péripéties, que réclame Aristote.
Beaucoup d’esprit sur des incidents imités du théâtre italien, qui les avait imités du théâtre antique ; des amants dans la dépendance de valets de fantaisie ; un dialogue dont la gaieté vient d’un certain feu d’esprit, et non de ridicules vivement présentés, voilà la comédie qui a précédé l’École des femmes, voilà Molière avant l’avènement de Louis XIV, et quoiqu’il eût passé l’âge où Corneille avait fait le Cid et les Horaces. […] Telle fut proprement la part de Louis XIV dans l’œuvre de Boileau, sans compter que, pour l’Art poétique en particulier, la pensée en avait pu venir au poète du spectacle de grandeur, d’ordre et de raison, que lui présentait le gouvernement de Louis XIV.
Un souper froid, une causerie où l’on ne parlerait d’aucune des choses du moment ni de l’année présente. […] 28 octobre Flaubert présente aujourd’hui Bouilhet chez la princesse.
Qu’un homme de génie se présente, et il renversera vos échafaudages ; il se rira de vos poétiques. — Je me sens, par moments, une envie de prendre la plume et de salir une ou deux feuilles de papier ; mais la première difficulté me rebute, et un souverain dégoût me fait étendre les bras et fermer les yeux. […] Fin septembre : « J’ai blasphémé la nature, et Dieu peut-être, dans Lélia ; Dieu qui n’est pas méchant, et qui n’a que faire de se venger de nous, m’a fermé la bouche en me rendant la jeunesse du cœur et en me forçant d’avouer qu’il a mis en nous des joies sublimes… » Tels furent les débuts de cette liaison fameuse, qu’on ne peut passer sous silence dans une biographie d’Alfred de Musset, non pour le bas plaisir de remuer des commérages et des scandales, ni parce qu’elle met en cause deux écrivains célèbres, mais parce qu’elle a eu sur Musset une influence décisive, et aussi parce qu’elle présente un exemple unique et extraordinaire de ce que l’esprit romantique pouvait faire des êtres devenus sa proie. […] … « Ne serait-ce pas une grande nouveauté que de réveiller la muse grecque, d’oser la présenter aux Français dans sa féroce grandeur, dans son atrocité sublime ? […] Les caractères sont vraiment pris dans un monde bien étrange : cet oncle sermoneur et bourru qui finit par se griser ; ce jeune homme fat et grossier plutôt qu’aimable et spirituel ; cette petite fille franche petite coquine, vraie modiste de la rue Vivienne, qu’on nous donne pour une Clarisse, qui vraiment n’est pas faite pour ramener un libertin autrement que par un caprice dont il se repentira le quart d’heure d’après ; cette baronne insolente et commune, qu’on nous présente tout d’un coup à la fin comme une mère de charité ; — tout cela est sans tenue, sans consistance, sans suite.
encore est-il que certainement Molière nous présente un athée débauché et qu’il ne l’aime pas. […] Waldeck-Rousseau l’avait présentée. […] Il faut considérer les garanties qu’elles présentent, leur utilité au point de vue matériel et moral. […] Briand fait en moment-ci un travail que je serai le premier à discuter dans un esprit très large, parce que notre collègue est en train de découvrir et de nous montrer les difficultés d’une question qu’on présente depuis trente ans sous une forme trop simplifiée — il l’a dit lui-même — aux électeurs, en risquant ainsi de les tromper. […] Je suis même persuadé que si la démocratie se développe dans le sens où elle se dirige, elle inventera un ostracisme, contre le citoyen, même isolé, qui par son indépendance, son obéissance à une loi personnelle, sa pauvreté, sa sobriété, sa chasteté, sera un homme qui ne présentera plus de prises, pour ainsi dire, à l’État et sera une espèce de protestation contre la servilité générale que l’État sera parvenu à établir.
En effet, l’aspect décousu de cet opuscule ne doit pas masquer ce qui en fait son unité : Le Clavecin de Diderot se présente comme une charge violente contre tout ce qui opprime l’individu, comme un cri cinglant qui a pour objectif de libérer l’homme de ses chaînes. […] De la volupté coloniale au patriotisme de l’inconscient La France coloniale, de saint Louis au duc d’Aumale (lequel, soit dit en passant, a donné ses nom et titre de noblesse à une des trente-deux positions particulièrement honorée dans la géométrie bordelière), du duc d’Aumale à Lyautey, toute la France coloniale, la passée, la présente, la future, avec son cortège de missionnaires-massacreurs, se devait n’est-ce pas, Victor Hugo, de chanter les Orientales : Sarah belle d’indolence, se balance… La maquerelle, très Européenne et fière de l’être, tape dans ses mains : Sarah, Sarah, allons vite au salon. […] Or, que la géographie des qualités bonnes ou mauvaises, présente, dans l’espace, somme toute réduit, d’un petit continent, nombre de différences et contradictions, toutes les haines qui résultent de ce morcellement, dès qu’elles se reconnaissent un intérêt commun, se coalisent, sous prétexte de civilisation à sauver.
C’est le second point de vue ; et, tel qu’il nous est exprimé par Goethe, on conviendra qu’il ne se présente ni sans beauté, ni sans grandeur.
Nous voudrions que cette idée fût présente à l’esprit quand on célèbre les grands hommes ; tous les grands hommes qui arrivent sont prédestinés sans doute ; mais tous les grands hommes n’arrivent pas.
Guillain, président du Comité des forges de France, lequel s’est fait l’interprète des chefs de notre industrie et déclare qu’aujourd’hui les jeunes ingénieurs sont, pour la plupart, incapables « de présenter leurs idées dans des rapports clairs, bien composés et rédigés ».
Georges Courteline Du temps que j’étais écolier, cancre invétéré de rhétorique en ce petit collège de Meaux que déjà le poète Jacques Madeleine émerveillait de ses sonnets, si on était venu me dire qu’un jour je présenterais au public un livre de Catulle Mendès, j’eusse haussé les épaules et répondu « vous me faites rire », sans l’ombre d’une hésitation.
Le témoignage que se rend Malherbe, devançant le jugement que Boileau devait porter de lui, et donnant de son vivant la mesure de sa renommée, est de ceux dont Montaigne a dit126 : « je ne veulxpas que, de peur de faillir du costé de la presomption, un homme se mescognoisse pourtant, ny qu’il pense estre moins que ce qu’il est… C’est raison qu’il veoy en ce subject, comme ailleurs, ce que la vérité luy présente ; si c’est César, qu’il se trouve hardiement le plus grand capitaine du monde. » L’histoire doit recueillir ces éloges que les poëtes font d’eux-mêmes car, selon que la postérité les a confirmés ou démentis, c’est la punition de l’erreur qui a égaré les uns, ou la consécration de la vérité qui a inspiré les autres.
Les épithètes accablent le discours, rien n’étant présenté sous une face principale qui lui donne une valeur déterminée.
Sans goût littéraire, mais fureteur sagace, intelligemment curieux, le seul homme, à l’heure présente, qui dans la presse soit un chroniqueur un peu universel, un peu informé de ce qui court, de ce qui se dit, de ce qui se fait, le seul ayant des oreilles autre part que dans le café du Helder et dans le petit monde des lettres, sur la pointe du pied, à la porte entrebâillée du monde, et de tous les mondes, du monde des filles au monde de la diplomatie, écoutant, pompant, aspirant ce journal de la vie contemporaine qui n’est nulle part imprimé, à la piste de tous les moyens d’information, ayant essayé par exemple, nous dit-il, de donner des dîners où il faisait asseoir toutes les professions à sa table, espérant que chaque spécialité se confesserait à l’autre, et que toute l’histoire intime et secrète de Paris débonderait au dessert, de la bouche du banquier, du médecin, de l’homme de lettres, de l’homme de loi.
Elles l’encouragent, elles le consolent, elles lui présentent le tableau idéal d’une perfection qui rendrait la critique même l’égale des choses inventées, par la raison que dit encore La Bruyère : « Tout l’esprit d’un auteur consiste à bien définir et à bien peindre.
S’il est un règne dans les annales de la maison de Bourbon qui ait, plus que tout autre, éveillé d’insensées tendresses dans les faibles cœurs de la génération présente, c’est à coup sûr le règne de Louis XV, de Louis XV, toujours le Bien-Aimé, car, malgré la grande rupture de la Révolution française, qui fait deux rivages dans l’histoire de ce qui aurait dû rester le même sol, Louis XV et sa société sont encore, tous deux, très bien vus de la société démocratique du xixe siècle, qui n’est pas puritaine au point de ne pas aimer les coquines !
Cousin vient aujourd’hui présenter à nos admirations.
Quoiqu’il ait voulu, — nous dit-il, à la fin de son ouvrage, sentant bien où en est la faiblesse, — quoiqu’il ait voulu opposer « la dame cultivée (sic) de La Femme à la simple femme de L’Amour », et que par là il se soit placé dans des conditions de nuances inappréciables au gros des imaginations qui, d’ordinaire, les méprisent, il n’a pas su pourtant introduire entre ses deux livres les véritables différences qui font d’un même sujet deux œuvres distinctes, au moins par l’aperçu, par le détail, ou même par une manière inattendue de présenter la même pensée exprimée déjà.
Une telle tactique manqua d’effet en présence du spectacle que présentait l’Angleterre.
Car c’était accompli comme cela… Nous tenions dans le creux de notre main, comme une carte de photographie, cette grande société française, qui à présent peut y tenir… Puisqu’il faut que tout soit avalé des choses les plus amères, puisqu’il y a pis que la ciguë de Socrate, qui du moins lui fut présentée dans une coupe de bronze et non dans une coupe de carton, n’était-ce pas là un résultat ?
Rien peut-être ne montrera mieux l’illusion que peut faire le talent, et ce langage trompeur qui se compose d’un grand souvenir de gloire, d’une flatterie présente et d’une reconnaissance intéressée.
Il fut décidé qu’on accorderait un peu de terre, mais que le corps s’en irait directement et sans être présenté à l’église. […] Revenue à son complet par une réconciliation, la Comédie-Française présentait alors, pour les pièces de Molière, Grandmesnil, Molé, Fleury, Dazincourt, Dugazon, Baptiste aîné, mesdemoiselles Contat, Devienne, mademoiselle Mars déjà ; le vieux Préville reparut même deux ou trois fois dans le Malade imaginaire.
Vos plus jeunes fils, les de Bray, daigneront consentir à être capitaines de vaisseau et lieutenants-colonels, à nous représenter dans les cours étrangères, à accepter de bons bénéfices, quand il s’en présentera de convenables. […] lui dit son fils ; vous ne m’embrassez jamais à la maison. » Là-dessus, discrédit complet ; cette fois encore elle est perdue. — Lord Steyne, son amant, la présente dans le monde, la comble de bijoux, de banknotes, et fait nommer son mari gouverneur de quelque île orientale.
Jean Valjean fuit dans la nuit devant les policiers ; il donne la main à la petite Cosette : « Il lui semblait qu’il tenait, lui aussi, quelqu’un de plus grand que lui par la main : il croyait sentir un être qui le menait, invisible. » Dans une autre page, il s’agit de la lutte de Jean Valjean contre lui-même lorsqu’il ne sait encore s’il ira ou non se livrer à la justice : « Il se parlait ainsi dans les profondeurs de sa conscience, penché sur ce qu’on pourrait appeler son propre abîme… On n’empêche pas plus la pensée de revenir à une idée que la mer de revenir à un rivage… Dieu soulève l’âme comme l’Océan. » Enfin tout le monde a présente à l’esprit la pièce célèbre sur l’œil de Dieu dans la conscience : On fit donc une fosse, et Caïn dit : « C’est bien ! […] Hugo a cru d’ailleurs lui-même au sens profond et mystérieux de certains mots et des affinités qu’ils présentent.
Cette cloche présentait sa large gueule et sa lourde langue aux ouvertures du clocher comme pour jeter son cri de douleur aux nuages et se retirer d’horreur, après avoir crié, dans l’ombre des voûtes.
Je passai une main dans mes cheveux, soulevés par l’inspiration, pour présenter un front décent à l’étrangère, et je jetai ma plume fatiguée sur le guéridon qui portait, à côté de moi, le monceau de pages écrites à la lampe et au soleil levant depuis cinq heures du matin.
Je pus dire à la tribune, sans être contredit par personne en Europe, le jour où la France, debout dans sa représentation souveraine, eut à nous demander compte de sa diplomatie : « Nous nous présentons à vous avec la paix conservée et avec les mains pleines d’alliances ; vous choisirez !
Pour peu qu’on ait l’âme réfléchissante, il y a de quoi s’arrêter à chaque instant et se mettre à penser sur ce qui se présente dans la vie. » Le 14 novembre.
XLVIII Le marquis de la Maisonfort m’avait invité à venir à Lucques, où il voulait me présenter au duc de Lucques, fils de la reine d’Étrurie, que Napoléon avait mise sur le trône de Toscane, puis détrônée et reléguée à Lucques.
Mais l’homme du moyen âge, si fort qu’il mange et qu’il boive, qu’il bataille et qu’il pille, subordonne pourtant cette existence, où sa lourde chair s’enfonce, à l’idée plus ou moins présente, mais rarement effacée, du ciel et de l’enfer.
Beaucoup d’objections qui se présenteront peut-être au lecteur y sont exposées et débattues
Il veut « non présenter un catalogue, une chaîne, mais simplement certains anneaux de la chaîne, sinon les plus reluisants, du moins les plus significatifs, dans chaque génération — romantique, parnassienne, contemporaine ».