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3339. (1912) L’art de lire « Chapitre V. Les poètes »

Les nuages y paraissent sans couleur et la joie même y est un peu triste ; mais des fontaines d’eau froide y sortent des rochers et les yeux des jeunes filles y sont comme ces vertes fontaines où, sur des fonds d’herbes ondulées, se mire le ciel. » Je laisse de côté l’effet de peinture qui est étonnant ; mais j’appelle l’attention sur l’effet rythmique ; il est dans l’opposition, légère du reste, et qu’il serait inepte de marquer comme un contraste, mais dans l’opposition cependant, des sons étouffés, sourds, des tons tristes « mousses marines… au fond des baies solitaires…, nuages sans couleur » et des sons plus clairs, plus chantants, sans avoir rien d’éclatant, de triomphant ni de sonore, « yeux de jeune fille…, vertes fontaines. ., se mire le ciel ».

3340. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VII. Les hommes partagés en deux classes, d’après la manière dont ils conçoivent que s’opère en eux le phénomène de la pensée » pp. 160-178

D’abord il a pu paraître assez singulier que j’aie admis aussi facilement une hypothèse que je regarde comme peu exacte ; et que je sois parti d’une donnée aussi contestable, pour en tirer non seulement les inductions que l’on vient de lire, mais encore celles que je me propose d’en tirer dans la suite de cet écrit.

3341. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Introduction. Du bas-bleuisme contemporain »

À deux ou trois ans de la prédication saint-simonienne, parurent les premiers romans de Mme Sand qui firent tant de bruit et trouvèrent tant de feuilletonistes à leur service, évidemment parce que l’auteur était femme et femme en rupture de ban du mariage, un inappréciable avantage en France, ce pays de mauvais sujets !

3342. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le capitaine d’Arpentigny »

I Il y a plus de dix ans, sauf erreur, que ce livre singulier parut.

3343. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »

Vus de cette hauteur, de ces cinq années passées à chercher une fortune pour la France et pour lui, les autres détails de cette biographie paraissent insignifiants, si attachants, si curieux qu’ils puissent être, et tant on est enlevé dans une sphère supérieure à ces détails !

3344. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71

On cherche en vain dans cette aristocratique religieuse agenouillée, sous ce visage, à l’ovale si pur, que l’austère et strict bandeau fait paraître plus pur encore, la mystique dont l’âme, à force d’énergie, détruisit le corps, la paralytique aux os écrasés et aux nerfs tordus, cet amas sublime d’organes dissous sur lesquels flamboyait l’Extase, l’ombre de fille consumée qui vécut deux trous ouverts au cœur, les deux trous par lesquels le glaive du Séraphin avait passé, et si physiquement et si réellement qu’après sa mort, sur le cœur même, on put constater la blessure.

3345. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « VIII. M. de Chalambert. Histoire de la Ligue sous le règne de Henri III et de Henri IV, ou Quinze ans de l’histoire de France » pp. 195-211

Et de fait, quand on s’attaque à cette race molle et têtue d’intelligences qui ont la patience de la répétition sous le démenti et qui se recouchent éternellement dans l’ornière d’où on les a chassés, besoin est, pour innocenter la Ligue, cette grande audacieuse, qui paraît presqu’une grande coupable aux honnêtes esprits que l’audace a toujours troublés, oui, besoin est de quelque chose de plus que de cette phrase dont la vérité trop banale ne saurait entamer la carapace de préjugés sous laquelle l’opinion traîne sa vie.

3346. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116

Et si l’Église romaine lui paraît, malgré les vertus et les lumières de ses pontifes, aussi monstrueusement détestable, c’est qu’elle a tout cela, l’Église romaine !

3347. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

Prendre un siècle comme un homme, par ses prétentions, est un mauvais moyen de le connaître, même quand il s’agit d’apprécier le mal qu’il a fait… ce qui paraît toujours facile.

3348. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IX. L’abbé Mitraud »

La sonnette du lépreux s’entendait avant qu’on ne vît le pauvre malade… M. l’abbé Mitraud, qui a, selon nous, dans la pensée, la contagion des maladies spirituelles contemporaines, fait entendre à nos cœurs et à nos esprits une triste sonnette dans ce premier écrit, où sa personnalité philosophique, c’est-à-dire sa théorie, ne paraît pas encore, mais s’annonce.

3349. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Gustave Flaubert » pp. 61-75

Elle qui, toute misérable qu’elle soit, vaut mieux que les hommes qui l’ont salie, sait se ruiner et ruiner son mari sans qu’il y paraisse à son visage, quand elle le tend aux baisers de son faible amant !

3350. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124

Aussi, comme on le voit déjà par l’exemple tiré de Jupiter, tous les sens mystiques d’une haute philosophie attribués par les savants aux fables grecques et aux hiéroglyphes égyptiens, paraîtront aussi choquants que le sens historique se trouvera facile et naturel.

3351. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Il y a des cas où la gaieté comique serait tout à fait déplacée, et où le ridicule doit paraître seul dans sa franchise et sa simplicité toute nue ; mais il va sans dire que cette exception ne s’applique jamais aux pièces de théâtre. […] La fiction de l’auteur comique ne peut plus être l’œuvre sans modèle de son imagination : il faut qu’elle soit vraisemblable, c’est-à-dire qu’elle paraisse réelle . — Septième leçon. […] Le poète nous présente, il est vrai, tout ce qu’il y a de plus extraordinaire ou même de plus incroyable ; il se permet souvent, dès l’entrée, une grande invraisemblance, telle que la parfaite conformité de deux figures ; mais il faut que tous les incidents qui dérivent de cette première donnée, en paraissent la suite nécessaire.

3352. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Il paraît qu’il braconnait volontiers selon la coutume du temps, « étant fort adonné, dit le curé Davies177, à toutes sortes de malicieux larcins à l’endroit des daims et des lapins, particulièrement au détriment de sir Thomas Lucy, qui le fit souvent fouetter et quelquefois emprisonner, et à la fin l’obligea de vider le pays… Ce dont Shakspeare se vengea grandement, car il fit de lui son juge imbécile. » Ajoutez encore que vers cette époque le père de Shakspeare était en prison, fort mal dans ses affaires, que lui-même avait eu trois enfants coup sur coup ; il fallait vivre et il ne pouvait guère vivre dans sa bourgade. […] Il avait deux ou trois cents livres sterling de rente, environ vingt ou trente mille francs d’aujourd’hui, et, selon la tradition, il vivait de bonne humeur et en bons termes avec ses voisins ; en tout cas, il ne paraît pas qu’il s’inquiétât beaucoup de sa gloire littéraire, car il n’a pas même pris le soin d’éditer et de rassembler ses œuvres. […] Comment faire un démon qui paraisse aussi réel qu’un homme ? […] Voyez paraître cette arrogance de noble et ces mœurs de soldat, lorsqu’on lui offre la dîme du butin : … Je vous remercie, général ; —  mais je ne puis faire consentir mon cœur à prendre — un salaire pour payer mon épée265 ! […] Traqué par ses ennemis, « attaché comme un ours au poteau », il combat, inquiet seulement de la prédiction des sorcières, sûr d’être invulnérable tant que l’homme qu’elles ont désigné n’aura point paru.

3353. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre III. Combinaison des deux éléments. »

De l’acquis scientifique que l’on a vu, élaboré par l’esprit que l’on vient de décrire, naquit une doctrine qui parut une révélation et qui, à ce titre, prétendit au gouvernement des choses humaines. […] Ce qu’on peut dire de mieux en faveur « d’une nation policée394 », c’est que ses lois, coutumes et pratiques se composent « pour moitié d’abus, et pour « moitié d’usages tolérables »  Mais sous ces législations positives qui toutes se contredisent entre elles et dont chacune se contredit elle-même, il est une loi naturelle sous-entendue dans les codes, appliquée dans les mœurs, écrite dans les cœurs. « Montrez-moi un pays où il soit honnête de me ravir le fruit de mon travail, de violer sa promesse, de mentir pour nuire, de calomnier, d’assassiner, d’empoisonner, d’être ingrat envers son bienfaiteur, de battre son père et sa mère quand ils vous présentent à manger. » — « Ce qui est juste ou injuste paraît tel à l’univers entier », et, dans la pire société, toujours la force se met à quelques égards au service du droit, de même que, dans la pire religion, toujours le dogme extravagant proclame en quelque façon un architecte suprême  Ainsi les religions et les sociétés, dissoutes par l’examen, laissent apercevoir au fond du creuset, les unes un résidu de vérité, les autres un résidu de justice, reliquat petit, mais précieux, sorte de lingot d’or que la tradition conserve, que la raison épure, et qui, peu à peu, dégagé de ses alliages, élaboré, employé à tous les usages, doit fournir seul toute la substance de la religion et tous les fils de la société.

3354. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

« Il semblait mourir parce qu’il le voulait ; il y avait de la liberté dans son agonie ; les jambes étaient immobiles, les ténèbres le tenaient par là, les pieds étaient morts et froids, la tête vivait de toute la puissance de la vie, et paraissait en pleine lumière. […] S’il est trop pauvre pour donner, le prêtre ne paraîtra pas assez vertueux, et, s’il est trop peu vertueux, il ne sera pas assez populaire.

3355. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre II, grandeur et décadence de Bacchus. »

En même temps, un lion paraît et rugit horriblement à la poupe ; un ours s’élance de la cale, et court sur le pont, gueule béante. […] L’Éros des haras et des étables, le bestial Priape qu’on disait fils de Bacchus et d’Aphrodite, y paraît sous la figure d’un nain monstrueusement conformé.

3356. (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Petit glossaire »

Le tétrarque Émeraude-Archetypas parut, sur la terrasse centrale, se dégantant au soleil, Aëde universel au Zénith, Lampyre de l’Empyrée. […] Oui, Celle-là (serais-tu perdu en une salle, spectateur très étranger, Ami) pour peu que tu déposes avec soumission, à ses pieds d’inconsciente révélatrice, ainsi que les roses qu’enlève et jette en la visibilité de régions supérieures un jeu de ses chaussons de satin pâle et vertigineux, la Fleur de ion poétique instinct n’attendant de rien autre la mise en évidence et sous le vrai jour des mille imaginations latentes : alors, par un commerce dont son sourire paraît verser le secret, sans tarder elle te livre à travers le voile dernier qui toujours reste, la nudité de tes concepts et silencieusement écrira ta vision à la façon d’un Signe, qu’elle est.

3357. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Appendice aux articles sur Roederer. (Voir page 393.) » pp. 533-543

Son ton et son langage m’ont paru très piquants.

3358. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Frochot, Préfet de la Seine, histoire administrative, par M. Louis Passy. »

Il ne parut pas soupçonner un seul instant l’usurpation et l’imposture.

3359. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. Rodolphe Topffer »

Depuis quelques années, la santé de Topffer, longtemps florissante, paraissait décliner sans qu’il en sût la cause.

3360. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »

Quant à une religion nouvelle, il ne la croit impossible toutefois que par deux motifs : 1° parce que, selon lui, les diverses religions du passé se sont produites à l’origine sous une forme populaire, naïve et accessible à tous, ce qui lui paraît antipathique à notre époque raisonneuse ; 2° parce que les révélations directes de Dieu à l’homme, trait essentiel qui distingue, selon lui, les religions d’avec les philosophies, lui semblent perdues sans retour, en supposant qu’elles aient jamais eu lieu.

3361. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre III »

L’alcool parut inefficace, les névroses rebattues et usées… L’on s’adressa aux poisons orientaux.

3362. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre II. De l’ambition. »

L’ambitieux n’a jamais mis la dignité du caractère au-dessus des avantages du pouvoir, et comme aucun prix ne lui a paru trop cher pour l’acquérir, aucune consolation ne doit lui rester après l’avoir perdu.

3363. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »

Il est d’une naissance obscure ; il le sait, il est certain que personne ne l’ignore ; mais au lieu de dédaigner cet avantage par intérêt et par raison, il n’a qu’un but dans l’existence, c’est de vous parler des grands seigneurs avec lesquels il a passé sa vie ; il les protège, de peur d’en être protégé ; il les appelle par leur nom, tandis que leurs égaux y joignent leurs titres, et se fait reconnaître subalterne par l’inquiétude même de le paraître.

3364. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre premier. Les signes — Chapitre III. Des idées générales et de la substitution à plusieurs degrés » pp. 55-71

. — On voit maintenant pourquoi, dans nos raisonnements et dans toutes nos opérations supérieures, le mot, quoique présent, doit paraître absent.

3365. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre VII. Induction et déduction. — Diverses causes des faux raisonnements »

Il faut faire pour les opinions ce que Kant recommandait de pratiquer pour les actes de moralité : il faut ériger sa façon de penser en maxime universelle ; et il est rare alors que ce qui n’est point évidemment vrai continue de le paraître.

3366. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »

Biographie : Denis Diderot (1713-1784) refusa de prendre une profession pour s’adonner à la littérature, donna des leçons, fit des travaux de librairie, vécut misérablement souvent, jamais régulièrement, fut chargé en 1745 de la direction de l’Encyclopédie, dont le premier volume parut en 1751.

3367. (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « III. Quelques mots sur l’explication de textes »

On ne peut tout étaler ; il est légitime de choisir, entre les intérêts divers, celui qui nous paraît essentiel ou supérieur.

3368. (1766) Le bonheur des gens de lettres : discours [graphies originales] « Le Bonheur des gens de lettres. — Seconde partie. » pp. 35-56

Ainsi la méditation qui paroît sombre & severe, & qui est le supplice d’un esprit superficiel devient la passion chérie d’un homme de Lettres ; son esprit profond parcourt successivement la chaîne qui lie les êtres, monte, descend, s’arrête, compare les rapports, les juge, & est fier des traits épars & lumineux qu’il saisit dans sa course rapide.

3369. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129

Nietzsche nous paraît avoir tiré de son principe de la volonté de puissance une esthétique trop exclusive qui se résume en un classicisme intransigeant52.

3370. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VIII. Jésus à Capharnahum. »

Dans Jean, XII, 34, les Juifs ne paraissent pas au courant du sens de ce mot.

3371. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XV. Commencement de la légende de Jésus  Idée qu’il a lui-même de son rôle surnaturel. »

Jésus paraît être resté étranger à ces raffinements de théologie, qui devaient bientôt remplir le monde de disputes stériles.

3372. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Journal de la campagne de Russie en 1812, par M. de Fezensac, lieutenant général. (1849.) » pp. 260-274

Tel qui avait été un héros sur le champ de bataille paraissait alors inquiet et troublé, tant il est vrai que les circonstances du danger effraient souvent plus que le danger lui-même.

3373. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre I : Philosophie religieuse de M. Guizot »

Guizot ont été à plusieurs reprises l’objet des études de la Revue, à mesure que les différents volumes paraissaient ; mais aujourd’hui que l’ouvrage peut être considéré comme complet, au moins dans sa partie philosophique39, il sera intéressant de l’étudier dans son ensemble, et il devient plus facile d’en apprécier la portée.

3374. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Jules Janin » pp. 137-154

À cet attardé du xviie  siècle, l’Académie française paraissait le palais des lettres.

3375. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156

Sans Richelieu, — qui paraît tout à coup dans sa vie et dont la confiance donne du sérieux à ce singulier capitaine qui, devant Casal, vole la croix du légat et fait faire la paix à force de coups de chapeau et en criant : La paix !

3376. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame Paul de Molènes »

Depuis la première page jusqu’à la dernière de son livre, cette moraliste aimable, qui voit tout et qui sourit de tout, — car elle ne va pas jusqu’au rire, cette délicate, — cette fine femme, assez fine pour être profonde si elle voulait enfoncer l’aiguille de son observation un peu plus, n’a pas oublié du mariage un seul de ces faits qui paraissent n’être rien et qui sont tout, puisque, immanquablement, dans un temps donné, ils tuent l’amour.

3377. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

Elle peut hériter, posséder, léguer, paraître dans les cours de justice, dans les assemblées du comté, dans la grande assemblée des sages. […] Cent cinquante ans après la conquête, l’importation du christianisme et le commencement d’assiette acquise par la société qui se pacifiait, firent germer une sorte de littérature, et l’on vit paraître Bède le Vénérable, plus tard Alcuin, Jean Érigène et quelques autres, commentateurs, traducteurs, précepteurs de barbares, qui essayaient non d’inventer, mais de compiler, de trier ou d’expliquer dans la grande encyclopédie grecque et latine ce qui pouvait convenir aux hommes de leur temps. […] Pictorial history, I, 249. « Toutes les villes, et même les villages et les hameaux que possède aujourd’hui l’Angleterre, paraissent avoir existé depuis les temps saxons… La division actuelle en paroisses est presque sans altération celle du dixième siècle. » D’après le Doomsday-book, M. 

3378. (1899) Arabesques pp. 1-223

Je préconisais « le retour à la nature » : cela parut presque baroque, et des plaisantins me baptisèrent : « le petit Rousseau ». […] Nous vivons parmi tant d’incertitude, nous nous débattons parmi tant de douleurs morales que la résignation même doit nous paraître complice. […] Vis avec tant de rapidité que tu puisses paraître immobile et glorieux comme les astres. » Voyez-vous le petit Pégase ! […] La bâtisse bourgeoise leur paraît encore très habitable. […] Celles qui, par hasard, paraissent dirigées contre les crimes et délits, abstraction faite de la position sociale du délinquant, ne sont pas appliquées également par les juges.

3379. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre IV. L’âge moderne. — Conclusion. Le passé et le présent. » pp. 424-475

En même temps, la littérature normande s’est desséchée ; séparée de la tige, et sur un sol étranger, elle a langui dans les imitations ; un seul grand poëte, presque Français d’esprit, tout Français de style, a paru, et après lui comme avant lui s’étale le radotage irrémédiable. […] Lorsque le christianisme parut il y a dix-huit siècles, c’était en Orient, dans le pays des Esséniens et des Thérapeutes, au milieu de l’accablement et du désespoir universels, quand la seule délivrance semblait le renoncement au monde, l’abandon de la vie civile, la destruction des instincts naturels, et l’attente journalière du royaume de Dieu.

3380. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (5e partie) » pp. 145-224

Elle n’était point là la veille et elle était déjà rentrée dans sa chambre quand Toussaint avait dit : — Il paraît qu’il y a du train. […] Ce bourgeois paraissait avoir pour les cygnes une admiration spéciale.

3381. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Ce qui m’y paraît grave et significatif, c’est la façon dont Molière définit la vraie dévotion. […] En 1670 paraît le pamphlet d’Elomire hypocondre, par Le Boulanger de Chalussay.

3382. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 14 mars 1885. »

Mais soudain Walter paraît. […] Le second et dernier volume paraît l’année suivante.

3383. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »

Une telle doctrine nous paraît fondée sur une conception inexacte des faits psychologiques. […] Les discernements en apparence indifférents sont un résultat ultérieur ; même en ce cas, l’adhésion que nous accordons à ce qui nous paraît tel ou tel est encore une préférence intellectuelle, une détermination en un sens plutôt qu’en un autre, — ce qui, bien entendu, n’implique aucun libre arbitre.

3384. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »

Quelque part de vérité que renferme cette analyse psychologique, elle ne nous paraît point encore aboutir aux éléments véritables et primordiaux de l’émotion. […] Nous dirons dès lors, contrairement à Wundt, que la surprise est de l’effroi diminué, émoussé, contrebalancé, réduit à la sphère intellectuelle, de manière à paraître voisin de l’indifférence sensible ; mais, au fond, la surprise est encore un mouvement du désir et non de la pure pensée.

3385. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Non, je ne crains pas d’affirmer, après les avoir étudiées dans tous les états et dans tous les pays, que la vie ne vaut pas le prix de travail, de misère, de peines, de supplices par lequel on achète la vie, et que, si on mettait, au dernier jour, dans les deux bassins d’une balance, d’un côté la vie physique, et de l’autre ce que coûte le pain qui a alimenté la vie physique, le prix que l’existence physique coûte ne parût supérieur à ce qu’elle vaut, et qu’à fin de compte ce ne fût la peine qui fût redevable à la vie ! […] « Suis-je un lieu pour paraître à l’œil étroit ou court ?

3386. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — I » pp. 56-70

Il ne commanda point en chef avec étendue et dans de grandes proportions : mais, je le répète, il paraît avoir excellé dans certaines parties rares, difficiles et hardies de la guerre, et il en donne leçon, il en tient école autant que cela se peut, et une école brillante, dans ses Commentaires. — J’ai hâte d’en venir à sa conduite aux jours où il est plus en vue, avant et pendant la bataille de Cérisoles, et surtout dans sa mémorable défense de Sienne, qui fut pour lui ce que fut à Masséna sa défense de Gênes.

3387. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Montluc — III » pp. 90-104

Pour rester dans les règles toutefois, il était convenable que le gouverneur stipulât directement, et en son nom, sa capitulation avec le marquis de Marignan ; mais au premier mot qui lui en fut dit de la part de ce dernier, il s’enflamma et parut se révolter, déclarant qu’il aimerait mieux perdre mille vies, et que le nom de Montluc ne se trouverait jamais en capitulation.

3388. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Questions d’art et de morale, par M. Victor de Laprade » pp. 3-21

Le nouveau volume que vient de publier M. de Laprade, et où se trouve son discours de réception, est un recueil de prose ; il se compose d’une douzaine de morceaux de diverse provenance et dont plusieurs paraissent avoir été de premières leçons, des discours d’ouverture de Faculté.

3389. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Entretiens de Gœthe et d’Eckermann (suite et fin.) »

Dans ces deux ouvrages, tu verras ce que peut le talent, pour ne pas dire le génie, lorsqu’il paraît dans une époque féconde et qu’il ne prend aucune précaution. — C’est à peu près ainsi que, nous aussi, nous avons commencé. » 55.

3390. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite et fin.) »

Il ne fit que suivre le courant de l’opinion publique en se mettant du parti contraire à la Cour dans l’affaire des Parlements et en s’abstenant de paraître à la séance royale pour le Parlement-Maupeou.

3391. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre IV. De l’amour. »

Pour quelque temps, du moins, les bornes de la destinée de l’homme, l’analyse de la pensée, la méditation de la philosophie, se sont perdues dans le vague d’un sentiment délicieux ; la vie qui pèse était entraînante, et le but, qui toujours paraît au-dessous des efforts, semblait les surpasser tous.

3392. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »

Je commence par dire qu’il y a une époque de la révolution de France (la tyrannie de Robespierre) dont il me paraît impossible d’expliquer tous les effets par des idées générales, ni sur l’esprit de parti, ni sur toutes les autres passions humaines ; ce temps est hors de la nature, au-delà du crime, et, pour le repos du monde, il faut se persuader que nulle combinaison ne pouvant conduire à prévoir, à expliquer de semblables atrocités, ce concours fortuit de toutes les monstruosités morales, est un hasard inouï dont des milliers de siècles ne peuvent ramener la chance.

3393. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre III. Grands poètes : Verlaine et Mallarmé, Heredia et Leconte de Lisle » pp. 27-48

On voit la marque d’un dandysme spécial qui veut séparer cette édition populaire, « ce petit recueil qui peut suffire au public » des sérieuses éditions dont à peine un tome a paru, et qu’il semble que jamais nous n’aurons complètes.

3394. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre VII. L’antinomie pédagogique » pp. 135-157

« Cette philosophie de l’éducation, dit-il, pourra paraître à certains vide de satisfactions et incapable d’aider au plein développement de l’individu.

3395. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre troisième. L’appétition »

Les trois premières explications représentent une partie de la vérité ; la quatrième, qui est la nôtre, nous paraît être la plus fondamentale.

3396. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »

Cependant rien non plus ne paraît autoriser une telle hypothèse, et on n’y songerait même pas, si d’autres faits empruntés à d’autres sciences ne donnaient à penser que la nature n’a pas toujours été dans un même état, et qu’elle a eu aussi ses vicissitudes et ses évolutions.

3397. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Seconde partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère de la littérature et des arts » pp. 326-349

Lorsque le Labarum parut dans le ciel, n’entendit-on pas une voix qui sortait du Capitole, et qui disait : Les dieux s’en vont ?

3398. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »

Mais ses passions s’ajoutèrent à ses facultés et surtout cette « force en gueule », qui la met à part parmi les bas-bleus ; et pour cette raison, aux sots elle parut tonitruante, et on se souvient encore de son bruit.

3399. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre III. Les explications anthropologique, idéologique, sociologique »

Quelle que soit leur nature dernière, nos idées nous paraissent être, de tous les phénomènes, les plus capables d’être modifiés, et de modifier tout le reste ; c’est sur la force et par la force des idées que nous croyons pouvoir le plus facilement agir, et cette croyance même facilite sans doute notre action.

3400. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre III. Contre-épreuve fournie par l’examen de la littérature italienne » pp. 155-182

J’espère le prouver dans un ouvrage (en préparation, pour paraître en 1912) sur les origines de la littérature italienne.

3401. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Il y a eu de nos jours, et dans un intervalle de peu d’années, trois belles morts, trois morts généreuses, égales à tout ce qu’on peut admirer en ce genre dans le passé, et qui laissent ceux qui ont succombé dans une attitude historique suprême, plus grands qu’il ne leur avait été donné de paraître jusque-là dans leur vie ; la mort de M.  […] quelle plus profitable avance pour cette vie de fatigue, d’invention et de péril, pour cette improvisation perpétuelle de toutes choses qu’on appelle la guerre, et qui, dès qu’on arrive au commandement, est bien autre que ce quelle paraît de loin ; car on ne l’a définie qu’en gros quand on a dit qu’elle est l’art de tuer et la facilité à mourir !

3402. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236

À cet égard, des expériences de Weber me paraissent concluantes103. — Trempez dans l’eau froide un gros tronc nerveux, le nerf cubital, par exemple, à l’endroit où il fait saillie entre les deux os du coude ; selon une loi bien connue, vous reportez dans l’avant-bras et dans les deux derniers doigts de la main la sensation que l’action nerveuse située aux environs du coude vous fait éprouver ; or, cette sensation n’est point celle du froid ; vous n’éprouvez que de la douleur. […] D’après le second et le troisième, les odeurs qui, comme le blanc, paraissent des sensations simples, sont, comme le blanc, des sensations composées, et les diverses odeurs qui, comme les divers timbres, semblent irréductibles entre elles, sont, comme les divers timbres, des totaux qui, composés des mêmes éléments, ne diffèrent que par la grandeur, l’ordre et le nombre de leurs éléments.

3403. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416

Le lait de l’hôpital et le vagabondage de l’enfant sans mère et sans père lui paraissaient-ils donc plus sains et plus purs que le sein maternel de Thérèse ? […] Le voisinage de Rousseau, déjà recherché du grand monde, lui avait paru une bonne fortune pour son salon : le rôle de Mécène d’un cynique insociable tentait toutes les femmes.

3404. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

(Car la demie heure qui précède le Verwandlungsmusikah me paraît, avec quelques exceptions, une concession au commentaire anecdotique, et en dehors de l’œuvre, sans intérêt ; ou, plutôt, est-ce que je n’ai pas encore compris ce commencement du Parsifal ?) […] (Parsifal paraît au loin, innocemment vêtu.)

3405. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

24 janvier Nous paraissons aujourd’hui (Les Hommes de lettres). […] Paris, 30 septembre Au sortir de cette ville de bruit et de mouvement (Vienne), où les voitures volent, où les pavés sonnent, où il y a dans les rues un monde riant et gai à poignée, et où les femmes ne sont plus les Allemandes de Berlin, mais des femmes au sang mêlé, des métis de Hongroises, de Croates, de Bohêmes, de Russes, au front bas, à l’œil amoureux, et qui depuis la fille de boutique jusqu’à l’Impératrice, sont des images de volupté… Paris me paraît gris et morne, et ses femmes inexpressives, et les roues de ses voitures avoir des chaussons de lisières.

3406. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre neuvième. Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Les successeurs d’Hugo »

. — Il y a des livres, selon Joubert, dont l’effet naturel est « de paraître pire qu’ils ne sont, comme l’effet inévitable de quelques autres est de paraître meilleurs qu’eux-mêmes ;  » le livre des Blasphèmes réunit les deux effets : il ne mérite d’être placé ni si haut, ni si bas.

3407. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488

Il paraît résulter de ces balbutiements de vagues sur les lagunes de Venise, que le premier amour de ce jeune homme ne fut pas heureux, et que né d’un caprice, il fut abrégé et puni par un abandon. […] XIX Cependant Alfred de Musset paraît avoir rencontré plus tard (hélas, trop tard !)

3408. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

Évidemment les heures coulent plus lentement alors que de nos jours, beaucoup plus lentement, d’une allure plus paresseuse ; on vit moins vite ; et comme on n’en vit pas pour cela d’une vie plus intense ou plus intime, il en résulte que, s’il s’opère quelque sourd travail au sein de cette immobilité, rien n’en paraît d’abord à la surface. […] La première édition en a paru en 1524 sous le titre de Chronique de Louis XI ; et en 1528, pour la dernière partie, sous le titre de Chronique de Charles VIII.

3409. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307

Damiron a encore parlé des prix que l’Académie proposait et de ceux qu’elle distribuait cette année même ; il n’a point paru, à la façon dont il s’exprimait, qu’il y eût ralentissement dans ces travaux honorables et utiles, ni qu’on fût menacé de cette disette prochaine d’études qu’a présagée aussitôt son successeur.

3410. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — I » pp. 1-17

Dangeau possédait cette algèbre rapide qu’on appelle l’esprit du jeu ; il gagnait presque à coup sûr et sans que cette attention intérieure l’empêchât d’être à la conversation et de paraître aimable : tout en combinant et en gagnant, il ne laissait pas de divertir les reines et d’égayer leur perte.

3411. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Divers écrits de M. H. Taine — II » pp. 268-284

Il est orateur sans doute, mais il est peintre aussi, il est dramatique, il est moraliste ; ce n’est pas à dire qu’avec tout cela il n’aurait point paru plus politique quand il l’aurait fallu.

3412. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « M. de Pontmartin. Les Jeudis de Madame Charbonneau » pp. 35-55

Il avait eu le bon goût d’en paraître, somme toute, satisfait, et j’avais été touché d’un procédé si rare.

3413. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre III. Inconvénients de la vie de salon. »

En tête du Mercure de 1791 et 1792 paraissent des Contes moraux de Marmontel306, et le numéro qui suit les massacres de septembre s’ouvre par des vers « aux mânes de mon serin ».

3414. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre 2. La littérature militante »

Cet immortel pamphlet n’eut pas d’action réelle : la Ligue était vaincue quand il parut.

3415. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69

Pour de l’expression sans ordonnance, la chose me paraît plus rare ; surtout quand je considère que le moindre accessoire superflu nuit à l’expression, ne fût-ce qu’un chien, un cheval, un bout de colonne, une urne.

3416. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

Mais cette donnée me paraît insuffisante pour établir l’immoralité de ce rédacteur.

3417. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre V. Mme George Sand jugée par elle-même »

Thiers, qui a toujours triomphé de la tête de mulet des bourgeois par le prudhommisme, Mme Sand a, pour se faire goûter d’eux, de fortes teintes de prudhommisme dans le langage, lesquelles ne me paraissent pas absolument nécessaires à la composition des styles immortels.

3418. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Gustave Droz » pp. 189-211

Il parut comme un Greuze, mêlé de Crébillon, — un Greuze de l’amour conjugal et maternel, moins la vertu et l’innocence.

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