La force d’âme y paraît toucher à la dureté, par exemple dans les deux Horaces, chez qui le citoyen a étouffé l’homme.
Quand j’étais enfant, dans les provinces du Centre, toutes les fois qu’il y avait dans les jeux à mesurer une distance sur le terrain, par exemple pour les « prisonniers » aux « barres », on se gardait bien de mesurer par enjambées, parce qu’on pensait que même involontairement des enjambées pouvaient être inégales.
Sa piété tendre et susceptible s’offusqua d’une foule de choses qui, jusque-là, avaient paru innocentes, par exemple d’un cabaret qui s’était établi dans les charniers de l’église et où les chantres buvaient.
Remarquons, en effet, que de nombreuses légendes, Geneviève de Brabant par exemple, ont un sujet analogue, et se passent dans le même pays ; remarquons aussi qu’une aventure presque identique est rapportée, avec la date de l’année 711 et Nimègue pour théâtre, dans l’histoire des ducs de Clèves, dont la source principale est le travail d’Hélinand (Hélinandi frigidi Montis monarchi ord.
Lucien Nicot, par exemple.
Des imaginations si heureuses s'arrêteront-elles dans le cours de leurs dignes inventions : Aussi je ne désespere pas que quelque jour on ne m'impute, avec bien plus de vraisemblance, d'autres nouvelles Productions ; par exemple, l'Apologie du Systême de la Nature, le Panégyrique de M. de Voltaire, ou l'Oraison funebre de la Philosophie.
J’aurais voulu que le bonhomme se détachât sur un fond de passé plus noir ; qu’il eût gagné ses millions, par exemple, à vendre des nègres, ou à faire l’usure dans quelque caverne sordide, pleine de frégates d’ivoire et de crocodiles empaillés.
Dans ce dernier volume, par exemple, — qui nous reporte aux événements dont la Chine fut le théâtre après la prise de Pékin, et tandis que les batailles finissaient dans l’effondrement des pagodes ou dans les sinistres lueurs d’incendies grandioses, — apparaissent un laisser-aller plein d’art, une ordonnance savante dans son apparent désordre, des impressions qui ont l’air d’être fugitives et dont la mémoire demeure obsédée.
Et passant en revue les autres orateurs, il ajoute : « Par exemple, il ne faut pas les lire, ces discours, oui, ce sont des conférences, d’aimables conférences, dont l’effet ne dépasse pas le troisième jour… Et cependant, messieurs, dit-il, en se levant, l’ambition d’un orateur ne doit-elle pas être de parler pour plus longtemps que ça… de parler à l’avenir ?
M. de Voltaire, par exemple, est dans ce cas.
Par exemple, la bruyante querelle de l’art pour l’art, où les deux partis, défenseurs et assaillants, firent preuve de tant de maladresse, et où les novateurs, effrayés par de vaines clameurs, abandonnèrent leur drapeau triomphant19, est décidée par M.
Victor Hugo est, pour qui se connaît en poètes, un poète primitif, attardé dans une décadence, aimant tout ce qui est primitif, comme la force, par exemple, et ses manifestations les plus physiques et les plus terribles.
Or, l’art primitif était identique à la science primitive ; c’est pour cela que les Muses, quoique leur nom reste subordonné à l’idée de musique, régissaient en même temps les œuvres de l’esprit que nous classons dans la science, l’astronomie, par exemple. […] Tous les arts, par exemple, empiètent les uns sur les autres. […] Non pas qu’il ait découvert la méthode scientifique ou créé des sciences tout à fait nouvelles, comme on l’en glorifie quelquefois ; il a formé, du moins, non seulement le vocabulaire de telle ou telle science en particulier, par exemple, de la chimie, mais une langue courante, un style merveilleusement propre aux expositions scientifiques et à la vulgarisation de toutes les idées.
Jean Lorrain par exemple. […] Bérenger, c’est lorsqu’il entrevoit la possibilité du relèvement moral de l’armée grâce à des réformes fort ingénieuses, comme la création, par exemple, d’écoles normales de sous-officiers.
Vous entrez dans une ferme, même médiocre, de cent acres par exemple ; vous trouvez des gens décents, dignes, bien vêtus, qui s’expliquent clairement et sensément, un grand bâtiment sain, confortable, souvent un petit péristyle avec des fleurs grimpantes, un jardin bien tenu, des arbres d’ornement, les murs intérieurs blanchis tous les ans à la chaux, les carreaux du sol lavés tous les huit jours, une propreté presque hollandaise ; avec cela un assez grand nombre de livres, des voyages, des traités d’agriculture, quelques volumes de religion ou d’histoire, au premier rang la grande Bible de famille.
Ainsi, par exemple, insistons-y, ce que combattaient les chefs de l’insurrection de 1832, et en particulier les jeunes enthousiastes de la rue de la Chanvrerie, ce n’était pas précisément Louis-Philippe.
Je sais bien qu’il y a dans presque toutes leurs œuvres, des écarts, des fantaisies qui s’éloignent de l’objet du livre ; que, par exemple, le canotage nocturne de Manette pouvait se placer dans n’importe quel autre roman, et que l’aventure d’un goret taquiné par un singe dans un atelier n’était pas absolument indispensable à la peinture du monde des artistes.
Par exemple, en Égypte, il s’est enquis de la nature et des propriétés du Nil et quoique sa foi naïve fasse descendre ce fleuve du paradis terrestre, il en donne une description qui n’a pas cessé d’être exacte.
Dans celui-ci la poésie et l’orchestrique étaient associées à la musique ; mais cette union commandée par la tradition ne pouvait encore être profitable, l’harmonie bornée à l’unisson n’ajoutant aux paroles qu’une mélopée monotone ; si bien que la poésie était alors à l’égard de la musique dans un rapport égal mais inverse à celui qui existe aujourd’hui entre les livrets de Scribe et la musique par exemple de Meyerbeer.
Non pas, par exemple, en sacrifiant les compositeurs français, en leur prenant leurs trop rares théâtres, mais en en élevant un à Paris où chacun viendra étudier les chefs-d’œuvre d’un homme que de prétendus admirateurs vont rendre suspect.
René, par exemple, parle de la Grèce, de l’Italie, de l’Écosse, comme de pays qu’il a visités, non seulement pour prouver que, bien que pauvre, il avait couru le monde ainsi qu’un lord, mais aussi parce qu’on s’occupait de ces contrées.
Il croit, par exemple, que lorsqu’il s’agit de harangues & de plaidoyers, c’est peu faire que de rendre fidélement le sens du texte, mais qu’il faut encore, autant que la différence des deux langues le peut souffrir, traduire le tour que l’Orateur donne à ses pensées & à la variété de ses mouvemens.
Allez dans une de ces usines immenses qui fument aux bords de la Seine, près de Paris, à Asnières, par exemple, entrez et regardez.
Ce sera, par exemple, un spectacle auquel nous assistons en voyage, surtout si le voyage a été improvisé.
On ne peut pas vouloir blanc, c’est-à-dire sans objet, pas plus qu’on ne peut faire un mouvement de déglutition sans avaler de l’air ou une matière quelconque, de la salive, par exemple.
On voit qu’elle traite le fanatisme tout à fait comme une force physique, comme elle parlerait de la pesanteur, par exemple : grande preuve d’un esprit ferme le lendemain d’une ruine ! […] Ce sont des riens dont l’accent surtout nous frappe, comme par exemple : Dans cette vie qu’il faut passer plutôt que sentir, etc.
Cette nuit, par exemple, la pauvrette a fait un mauvais rêve, et Adam, en bonnet carré, lui administre cette docte potion psychologique508 : « Sache que dans l’âme il y a beaucoup de facultés inférieures qui servent la Raison comme leur souveraine. […] Par exemple celle de Raphaël aux portes de l’enfer.
Ce n’est pas en étudiant, par exemple, les fragments attribués à Orphée, qu’il s’est préparé à faire parler son personnage : de même dans les peintures qu’il nous donne de cet ancien monde, il n’a pas visé à retrouver en géologue l’aspect réel, persuadé que ce serait toujours un paysage très-aventuré.
Voici par exemple une fable de Phèdre ; il lui manque bien peu pour être vive et jolie : « Un jour, dans un pré, une grenouille vit un boeuf ; et, envieuse d’une telle grandeur, elle enfla sa peau ridée, puis demanda à ses enfants si elle était plus grosse que le boeuf.
Il n’est pas criminel ; cependant aucune langue ne consent à dire, par exemple, qu’il est vertueux, qu’il est honnête homme, qu’il est estimable, etc.
L’aimable création de l’Étourdi, par exemple, bien qu’elle ne soit pas de force à porter tout le développement d’une comédie, est plus vraie que celle du Menteur.
Mais que l’on compare, entre elles, ces œuvres des deux époques ; que l’on mette, par exemple, la huitième symphonie, en fa majeur, devant la deuxième, en ré, et que l’on considère le monde qui de cet ouvrage plus tardif, sous des formes presque identiques, s’avance vers nous, merveilleux, pleinement nouveau !
Et le moment n’est guère proche, où, dans un théâtre parisien, sera ce qui est, par exemple, dans le théâtre royal de Munich : la même troupe jouant, un soir, selon toutes les traditions, Guillaume Tell, et, le lendemain, presque parfaitement, Tristan et Isolde… Puisqu’il nous faut, aussi, Parisiens, ces œuvres, comprenons qu’un théâtre nouveau leur est nécessaire : lorsqu’un artiste, à l’enthousiasme sûr et sérieux, à la patiente et persévérante énergie, à la profonde maîtrise, aura, en ses mains, uni toutes les forces des bonnes volontés éparses, et créé le théâtre du Drame avec Musique, la Tétralogie et Tristan auront, enfin, leurs représentations à Paris, dignes.
Et un tableau, le plus spiritualiste des tableaux, par exemple la « Transfiguration » de Raphaël, par l’arrêté des lignes, la matérialité des couleurs, la réalité ouvrière de la fabrication, sera toujours une déception pour l’imagination du regardeur, si toutefois il en possède une.
Elle est pleine de meurtres et de catastrophes tragiques ; mais ces grands sujets de larmes ou de terreur, tels que Saül, par exemple, l’Oreste biblique, ne concordaient pas assez avec la naïveté du sexe de ses actrices : il y avait là des mystères de haute politique et des éclats de voix tragiques qui ne pouvaient pas avoir pour interprètes et pour organes des jeunes filles de seize ans.
On peut demander, par exemple, quelle est la durée de l’absence après laquelle un citoyen peut être censé mort civilement.
Comme ces ruines sont en assez grand nombre, mon dessein était de les enchâsser dans un cadre qui palliât la monotonie des descriptions, de les supposer existantes en quelque contrée, en Italie, par exemple, et d’en faire un supplément à M. l’abbé Richard.
Enfin on prendrait la liberté de dire, que Le Misanthrope est une satire plus sage et plus fine que celles d’Horace et de Boileau, et pour le moins aussi bien écrite : mais qu’il y a des comédies plus intéressantes ; et que le Tartuffe, par exemple, réunit les beautés du style du Misanthrope, avec un intérêt plus marqué.
On agit ainsi, par exemple, chez le citoyen Cabarrus. […] Raymonde, par exemple, débutait par des pages exquises sur un sujet d’une simplicité, d’un vulgaire, relevés seulement par l’expression, par le dire : un vieux bonhomme de botaniste chassant les plantes en forêt. […] Paul Mariéton, il n’a pas ce cynisme si choquant chez nos modernes français, chez Gautier, par exemple… Toutes passionnées qu’elles sont, ses poésies Vieio cansoun et la Venus d’Avignon, pour insister sur les deux plus connues, vous laissent dans l’esprit un je ne sais quoi d’ineffable et de supra-sensible qui en constitue le charme et l’honnêteté51. » L’auteur de la Grenade entr’ouverte, soit penchant et tempérament, soit étude — car Théodore Aubanel est un lettré — s’était peu à peu rapproché de Calderon et de Rojas, à qui je le comparerai beaucoup plus volontiers qu’à Shakespeare. […] » demanda à son tour la jeune fille, avec un froncement de sourcils, « — À cause de ses occupations sans nombre, par exemple », répondit Pedro, voulant corriger l’effet de sa question sèche.
Si l’ami de madame Du Châtelety avait pu prendre sur lui de restreindre sa dévorante activité dans un cercle plus étroit, si le polémiste ardent qui se dévouait à toutes les idées nouvelles, et qui s’acharnait au triomphe de la civilisation, comme s’il se fût agi d’une cause toute personnelle, avait pu se résigner à n’embrasser, dans le champ de la pensée humaine, que le terrain qui convenait à son génie, l’histoire ou la philosophie par exemple, qui oserait affirmer qu’il n’eût pas dépassé de bien loin Hume et Robertson ? […] Mais Manfred, par exemple, est indiqué presque jour par jour dans les notes de Byron. […] Ainsi, par exemple, après la fête du village, nous passons trop rapidement aux adieux de Jocelyn et de sa mère. […] Mais je crois qu’en de certaines circonstances, l’homme importe à l’explication de l’artiste ; et, par exemple, à moins de supposer à Sainte-Beuve un caractère spécial, choisi, exceptionnel, il est impossible de comprendre ses pèlerinages et ses dévotions. […] Pour le récit, par exemple, ne serait-il pas utile de s’interdire les images fréquentes et vivement accusées ?
Or, plus tard, — et, par exemple, en 1866, — l’opinion publique était plus puissante encore : qui ne l’eût alors comptée pour rien ? […] Par exemple, dans cette fête de village où le meilleur des archers a reçu, pour prix de sa victoire, le régulateur en cuivre découpé de Truffaut, les gens se démènent. […] Je n’ose pas compter au nombre de ses défauts le zèle qu’il a quelquefois consacré au service de la vertu, dans ses livres et, par exemple, dans ces trois romans qui se continuent sans faiblesse : La moisson est grande, Il y a peu d’ouvriers et Leurs œuvres les suivent. […] Par exemple, ce joli vers : Pâtres, chiens et moutons, toute la bergerie , il le gâte, quand il imprime : Pauvres chiens… C’est dommage ! […] Et il n’en faut pas tant pour se priver de comprendre, en dépit d’une intelligence admirable, ce qui n’est pas le dogme qu’on a choisi : le catholicisme, par exemple, et Pascal dont le tout ne consiste pas à prêcher le scepticisme moral, et Descartes dont le tout ne consiste pas à prêcher le scepticisme métaphysique, etc., et les « curés » !
Par exemple, les poëtes passionnés ont dit à leur maîtresse que s’ils la perdaient, ils prendraient en aversion toutes les femmes. […] Leurs écrits ressemblent aux puissantes et pesantes gravures des contemporains, aux cartes d’Hofnagel par exemple, si âpres et si instructives ; leur conception est poignante et précise ; ils ont le don d’apercevoir chaque objet non d’une façon générale, comme les classiques, mais en particulier et singulièrement. […] Par exemple : The Spring (The Mistress, tome 1er, page 72).
Tour à tour, le plus matinal d’entre eux fournissait, par exemple, de la braise ou un tison enflammé à ses confrères, qui lui rendaient la pareille un autre jour. […] Les hommes doués du génie le plus puissant, ces astres rares tels que Dante ou Raphaël, par exemple, n’apparaissent même jamais sans être précédés et accompagnés de précurseurs et de satellites lumineux. […] « Si la nation, dit-il, croit me devoir quelque indemnité, je demande que cet argent soit consacré au soulagement des veuves et des enfants de ceux qui meurent pour la défense de la liberté. » Étrange époque que celle où, dans cette même enceinte, les passions les plus violentes se paraient quelquefois des dehors les plus calmes, tandis que peu de jours après on admettait à la barre de la Convention, par exemple, un particulier venant tout naïvement offrir une somme d’argent pour les frais d’entretien et de réparation de la guillotine24. […] Aussi, malgré l’opinion des gens d’esprit, est-il certain qu’un peintre comme Mazaccio, par exemple, qui n’a guère fait autre chose que d’excellentes études peintes ou des portraits, était réellement un plus grand peintre, un plus grand artiste, qu’une foule de compositeurs à la toise, comme Vasari et d’autres.
Par exemple, le samedi 11 mars, je lis, sur mon calendrier : saint Euloge. […] Par exemple, les dépêches de M. […] Si j’étais secrétaire d’État des colonies, je ferais chauffer un paquebot où j’installerais, avec des plumes, de l’encre et du papier, nos meilleurs peintres de paysages exotiques, André Chevrillon par exemple, ou Pierre Mille, ou Louis Bertrand, ou André Bellessort.
Je le rencontre une ou deux fois dans le Journal du duc de Luynes : par exemple, à la date du vendredi 8 avril 1740.
Pour une oreille très intelligente de musique telle que la mienne, par exemple, quand on a bien écouté une ouverture, on sait l’opéra.
En ne parlant aujourd’hui que des peintres, par exemple, est-ce que, quand vous parcourez de l’œil la voûte vertigineuse du Vatican, où Buonarotti a rêvé le jugement dernier, vous ne songez pas à Moïse ?
Supposez que notre souverain de Piémont, n’ayant qu’un titre de prince ou de duc, se contente de régner à la manière des Médicis de Florence, par exemple : vous ne trouverez pas en Europe de pays supérieur au nôtre ; mais si le pays est obligé de supporter une couronne royale et si on y bat le tambour, la chose change de face, et le voilà tout de suite trop petit pour être une planète et trop grand pour être un satellite.
Telle est, par exemple, la faiblesse de vouloir devenir auteur, et c’est là surtout que les nobles et affectueux conseils de Gandellini me furent d’un grand secours et m’encouragèrent beaucoup.
Vous, par exemple, vous devriez écrire la Mort de César, et d’une façon digne du sujet, avec plus de grandiose que Voltaire.
Soit ; mais s’il casse des choses utiles, des meubles, par exemple, on des vitres ?
Il nous parle spirituellement de l’aveuglement des peintres à ce qui est devant leurs yeux, et qui ne voient absolument que les choses qu’on les a habitués à voir : une opposition de couleur par exemple, mais rien du moral de la chair moderne.
Puis bientôt revenant à ce dégoût de son métier, dégoût que j’ai rencontré, dans les derniers temps, chez Gavarni, il s’écrie : « Ah si j’avais une petite rente, là toute petite, mais immuable, comme je m’en irais d’ici, tout de suite… comme j’irais vers un bout de pays, aux rivières, où il y de la poussière dedans et qu’on balaye… Ce sont les rivières que j’aime… Pas d’humidité… dans le dos par exemple, un bois de palmiers, comme à Bordiguères… et une Méditerranée bleue à l’horizon. » Il s’arrête quelque temps dans la contemplation de son paysage, et reprend : « Par un coup de soleil, nous esthétiserions, au bord de la mer, les pieds dans la vague, comme Socrate ou Platon. » Pendant qu’il parle, tour à tour, l’une de ses sœurs, de ces vieilles à tignasse grise, au torse maigre flottant dans la flanelle d’une vareuse, entre, sans qu’on l’entende, s’assied une seconde, donne une caresse au petit chien blanc ou à la noire Cléopâtre, et ressort, en enveloppant son frère d’un regard de tendresse.
Cluny : une salle de spectacle qui, en plein Paris, trouve le moyen de ressembler à une salle de province, comme peut-être, par exemple, la salle de Sarreguemines.
Et que l’on mette en regard de ces personnages douteux toute la masse des hommes et des femmes qui peuplent les grands romans de Tolstoï ; que l’on se rappelle cet ensemble de physionomies gracieuses, mâles, vieillottes, vénérables, nobles ou basses, du capitaine, Timokhine à Sonia, du colonel Berg à la princesse Bolkonsky, que l’on énumère Karénine, Drone Dologhof, le prince Basile, la princesse Hélène, qu’on les mette en regard des types usuels de la jeune fille, de l’officier, de la femme corrompue, de l’intendant, du joueur, du fonctionnaire, tels que les aurait conçus par exemple Victor Hugo, et que l’on ressaisisse du même coup la différence de deux arts, et celle qui sépare un être véritablement existant à part lui, d’une personnification fictive de catégorie qui n’a en somme d’autre titre à la vie que le mot même qui la désigne.
Il a même des sensibilités qu’on ne rencontre jamais dans le satiriste français, telles, par exemple, que ce tableau des mélancolies et des isolements de la vieillesse dans la dixième satire.
Or le chant des oiseaux, par exemple, est tellement commandé pour notre oreille, qu’on a beau persécuter l’hôte des bois, ravir leurs nids, les poursuivre, les blesser avec des armes ou dans des pièges, on peut les remplir de douleur, mais on ne peut les forcer au silence.
Ce classement serait possible qui diviserait ainsi les romanciers ; par exemple : La Suite de Mérimée, la Suite de Stendhal, l’École de Gérard de Nerval, les Lecteurs de Restif de la Bretonne, La suite de Flaubert, etc… De pareilles divisions ont l’avantage de manifester autant l’érudition et la perspicacité du critique que le manque d’originalité des auteurs.
Il n’a pas les facultés devineresses et la profonde bonhomie de ce Walter Scott, par exemple, qui a pris par le roman pour arriver aussi à la biographie et à l’histoire ; mais, s’il a d’autres procédés de divination, il arrive aux mêmes résultats de vérité et de ressemblance, et, de plus, il possède une faculté que ne connut point la tête carrée et rassise du grand Écossais.
Veut-elle par exemple développer les variations qu’enferme ce thème immortel : la douleur de vieillir, sans doute on n’y trouvera pas les contractions d’un poète à l’inspiration toute moderne, comme Mme Lucie Delarue-Mardrus, qui prend ses images à portée de sa main et n’a nul souci du rythme antique. […] Les plus grands chefs-d’œuvre de la Littérature d’imagination ne prennent leur relief à nos yeux que par l’existence de ces conflits, et sans remonter aux ouvrages que consacra le recul des années, la Femme de trente ans par exemple ne garde son prestige littéraire, que dans la phase morale si je puis dire, celle où l’instinct du devoir poursuit sa lutte avec les mouvements de la passion13.
Si moi, par exemple, j’affranchissais mes nègres, je pourrais me considérer comme ruiné, et je n’ai pourtant que deux cent esclaves. […] Avec celui-ci, il joue la familiarité brutale qui s’exprime sans ambage ; avec tel autre, il fera arriver son compliment par les sinuosités d’une périphrase habilement ménagée ; avec celui-là, qui affecte l’indifférence ou le dédain en matière d’éloge, il trouvera, pour irriter cet amour-propre sincèrement ou faussement blasé, des expressions qui sont, pour ainsi dire la sauce anglaise de l’enthousiasme ; avec un autre, il emploiera le système de la comparaison et lui dira, par exemple, à propos d’un roman récemment publié : « Mon cher, je ne puis vous dire que cela, c’est du Balzac écrit. » Comme il a fait une étude spéciale du cœur humain des gens de lettres, il a surtout remarqué que la meilleure manière de leur dire du bien d’eux-mêmes était de leur dire du mal des autres. […] Par exemple, madame une telle l’aura un soir recommandé à monsieur un tel, qui aura parlé à celui-ci, qui l’aura présenté à celui-là, et un beau matin on lui aura dit dans un journal : — apportez-nous quelque chose.
Il est vrai que cette explication se réduirait sans doute à peu de chose, et, par exemple, à ceci : que nos sentiments changent avec l’âge, qu’ils s’épurent par la douleur, ou que, dans les âmes bien nées, l’amour désintéressé, l’amour de la science ou de l’humanité succède à l’amour égoïste d’une créature… Alors pourquoi cette emphase ? […] Par exemple, il prend des bourgeois d’aspect cossu, des petites femmes qui sont presque des femmes du monde, — des gens « bien élevés » par définition, — des gens qui sont invités aux soirées des ministères ; ainsi ! […] Il faudrait imaginer quelque trait qui le montre capable d’aimer gratuitement, et, par exemple, s’exposant pour ceux qu’il aime, — et cela, sans le leur dire et dans l’instant même où il les croit ingrats, où il se figure les haïr, et où son cœur déborde d’amertume… J’y suis : je vais ramener ce coquin de Montaille ; il viendra dire à Chambray, avec quelques circonlocutions : « Je suis dans la triste nécessité de provoquer votre neveu.
On ne m’accusera pas de dénigrer Napoléon, par exemple, juste orgueil de notre siècle, mais j’affirme que le code qui porte son nom et qui l’a grandi fût resté lettre morte si Bonaparte n’eût été que son inventeur, et si toutes les provinces de la France ne l’avaient pas fait par leurs désirs, leurs besoins, pièce à pièce avant lui. […] La Fille Élisa est, avant d’être un récit réaliste d’une rare intensité d’observation, une thèse contre certaines applications des coutumes en vigueur dans les maisons de détention de femmes, le silence par exemple. […] Prises isolément, il est des pages qui peuvent paraître monstrueuses ; celle-ci, par exemple : Il sortit. — Frédéric resta seul avec la comtesse.
A un endroit, par exemple, il énumère au long les académies d’Italie ; rien de plus intéressant pour les esprits académiques ; on croirait, à la complaisance du détail, que Naudé admire, qu’il se prend ; pas du tout.
Par exemple, dans les Fêtes de Cynthia, trois enfants arrivent, se disputant le manteau de velours noir que d’ordinaire l’acteur met pour dire le prologue.
La verve, sorte d’ivresse gaie du génie, n’est pas nécessaire aux autres arts, par exemple aux poètes, parce qu’ils se nourrissent plutôt de réflexion et de mélancolie ; mais elle est indispensable aux musiciens, parce que leur âme est une perpétuelle explosion du chant émané en cascades de sons de leur mélodie intérieure.
Thiers, par exemple, compulse toutes les négociations et tous les actes de ces diplomaties diverses, et les étale sous les yeux des siècles pour l’instruction des diplomates présents et futurs, de façon que chaque nation reconnaisse sa pensée, bonne ou mauvaise, dans les actes de son gouvernement, et qu’un nouveau droit public devienne la loi pacifique des nations.
Wagner, par exemple, admet expressément, entre les éléments du bonheur, ces choses que recommande Tolstoï : la vie naturelle, et dans la nature : le travail ; le commerce libre et affectueux avec les hommes ; la santé physique.
J’excepterais les magnifiques poèmes en vers et quelques poèmes en prose d’Edgar Poe, inventeur, dans ses nouvelles, d’une sorte « le mélodrame psychologique assez facile : présentant, par exemple, une obsession, sans l’analyse des motifs, qui la défantastiseraient, mais la rendraient naturelle et vivante.
Ils commencent par avoir la religion d’un ton, par exemple feuille de rose dans du lait (Boucher) ; peau de lièvre (Chardin) ; lie de vin (Delacroix).
Les histoires, celle de May, par exemple, sont plates et lourdes. […] Par exemple, l’œuvre de Hollar, Cités d’Allemagne.
Par exemple, j’ai premièrement séparé des autres espèces du genre comique la comédie grecque, ou satire allégorique dialoguée : pouvais-je la confondre avec les comédies soumises à nos règles ? […] La condition des trois unités, par exemple, est si bien déterminée, qu’on en aperçoit soudain le défaut dans toutes les pièces où elle manque ; mais la condition du choix d’un bon sujet, ou celle du nécessaire, a besoin d’être expliquée ; autrement on y attache un sens trop vague. […] Un parvenu aura, par exemple, les vices bas qui tiennent à son extraction, et les prétentions outrées que lui inspirera sa fausse dignité : une ancienne baronne, une duchesse ruinée, mêlera les impertinences du rang dont elle est déchue à la complaisante domesticité d’une dame de compagnie chez la bourgeoise devenue sa princesse en titre : un savant alliera la morgue du professorat et du rhéteur à l’air important d’un législateur, à la suffisance d’un conseiller du prince ; un artiste, en perdant les libertés et l’insouciance de l’atelier dans les salons des grands, présentera le mélange des originalités d’un peintre et des souples finesses d’un courtisan ; et n’étant parfaitement ni l’un ni l’autre, il se fera soudain moquer par le double ridicule de ses caprices et de sa politique. […] « Je défie, par exemple, que dans quelque pays que ce soit, l’on puisse peindre un malade imaginaire, et corriger ses pareils, si l’on ne le livre aux personnes qui, par ignorance ou par charlatanisme, entretiennent sa manie et le rendent enfin victime de leur art.
Elle développa longuement l’histoire antérieure ou subséquente de plusieurs des personnages qui apparaissent dans ce drame, de Judas par exemple, de Pilate, des deux larrons, de Joseph d’Arimathie ; elle créa les merveilleux épisodes de Bérénice (Véronique), qui recueillit sur un linge l’empreinte de la face divine ; de Longin, l’aveugle-né, qui, ayant percé de sa lance le flanc du Sauveur, recouvra la vue en se frottant les yeux avec le sang qui en coula, etc. […] Le Florentin Salvestro Mannini écrivait alors au jour le jour tout ce qui lui semblait digne de remarque ; il consignait volontiers dans son journal, dont il ne nous est parvenu que des extraits, les prédictions, surtout politiques, dont il était avide comme la plupart de ses contemporains, celles par exemple « d’une possédée de Sienne appelée Gostanza et qui a au corps les démons Sforzo et Braccio », ou celles « d’un ermite, frère mineur, qui se tient là-haut dans l’Alpe à Stamberliche », ou celles de l’abbé don Simone Mattei de Santa Liberata. « Souvent, ajoute M. Morpurgo, après l’événement, le brave homme annotait la prophétie, écrivant en marge : Il a dit vrai, ou Il n’a pas dit vrai ; et de ce que ce dernier cas était le plus fréquent il ne résultait ni pour lui ni pour les autres la moindre diminution de foi. » Or, le 23 juin 1416, Mannini, étant podestat à Agliana, vit Giovanni servo di Dio et lui posa plusieurs questions sur l’avenir prochain, et Giovanni lui donna des réponses qu’il enregistra pieusement, par exemple : « Je lui demandai ce qui arriverait du fait de l’empereur, et il me dit que nous n’eussions pas de crainte, et que s’il passait nous le fissions passer sans encombre et que s’il voulait de notre argent nous lui en donnassions, et que nous fissions en sorte qu’il nous confirmât la possession de Pise, et que nous ne fissions de ligue avec personne contre lui ni contre d’autres, et que nous attendissions paisiblement, parce que les cieux et Dieu étaient avec nous. » « Parmi les prophéties relevées par Mannini, celles de Giovanni, dit M.
Celle de la lune, par exemple, est tout à fait à la hauteur des paroles, et ce n’est pas peu dire.
Il y a des morceaux où le comique est si violent, qu’il a l’air d’une vengeance, par exemple le récit de Jonas Chuzzlewit.
Il obéit sous le général Bonaparte, mais en murmurant ; il commanda quelquefois, mais sous le nom d’autrui, sous le général Jourdan, par exemple, prenant par une sorte d’inspiration le commandement au milieu du feu, l’exerçant en homme de guerre supérieur, et, après la victoire, rentrant dans son rôle de lieutenant, qu’il préférait à tout autre.
Cependant il rend bientôt à Épicure son véritable caractère, en prouvant que la vertu (et par exemple l’amitié) est la véritable volupté.
Si je devais, par exemple, périr sous la dent de quelque bête sauvage, ou de toute autre manière, il serait, j’en conviens, raisonnable d’agir comme vous le faites ; mais, puisqu’il n’est point question de combat entre hommes, laissez-moi aller.
La charité instinctive de Geneviève développée, agrandie par le sentiment religieux, s’élevant jusqu’à l’héroïsme, c’était là le sujet qu’il fallait traiter : tout le reste n’est qu’un entassement de paroles inutiles, mais, pour laisser à l’héroïsme de Geneviève toute sa valeur poétique, il fallait donner au langage la simplicité qui appartient à l’action, et ne pas comparer par exemple les yeux qui pleurent, et dont les larmes s’épuisent, à une orange pressée d’une main avide et dont le suc tarit. […] Est-il permis, par exemple, de dire que la culture de la canne à sucre tire le miel des entrailles de la terre ? […] J’ai peine à comprendre, par exemple, pourquoi espérant que son fils prendra l’Europe pour échiquier, il rapproche François Ier de Napoléon.
« On s’imagine trop souvent, ajoutait-il, que la moralité seule fait la perfection, que la poursuite du vrai et du beau ne constitue qu’une jouissance, que l’homme parfait, c’est l’honnête homme, le frère morave par exemple. […] Il y a bien, là encore, quelques détails qui font sourire le lecteur : par exemple la stupéfaction de l’homme de lettres devant des gens qui peuvent vivre sans lire de journaux, sans assister aux premières, sans feuilleter les nouveaux romans.