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684. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » p. 435

Ses Odes & ses Hymnes ne sont pas, à beaucoup près, comparables à ces deux Ouvrages. […] Nous ne parlerons point de ses Ouvrages sur des matieres de Religion, que nous ne connoissons que par le titre.

685. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 464

A juger du caractere de son esprit par ses Ouvrages, il l’avoit délicat, orné, facile, & fort gai. […] Le meilleur de tous ses Ouvrages est un Commentaire sur Catulle, Tibulle & Properce ; car sa Traduction des trois Livres de la Bibliotheque d’Apollodore n’est pas lisible, tant le style en est barbare.

686. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 178-179

Nous devons à celui-ci quelques Pieces de Poésie qui ne sont pas dépourvues de mérite, & un Ouvrage qui n'est qu'une Compilation, mais dont l'objet est utile & intéressant. […] Il a travaillé depuis au Supplément de l'Encyclopédie, & les articles qui sont de sa façon, ne sont pas les moins estimés de cet Ouvrage.

687. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 299-300

Ce ne seroit pas un titre pour prétendre à la célébrité, s'il n'eût composé plusieurs autres Ouvrages qui font honneur à sa plume. […] Soret est d'autant plus estimable dans cet Ouvrage, qu'il s'est attaché plus étroitement au ton qui convenoit à son genre, c'est-à-dire, qu'il a plus écrit en Moraliste qu'en Littérateur.

688. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » p. 426

Vernet, [Jacob] Ministre & Professeur en Théologie, à Geneve, sa patrie, né en 1698 ; Auteur d'un Traité de la vérité de la Religion, d'un Abrégé d'Histoire universelle, des Lettres critiques d'un Voyageur Anglois, & de quelques autres Ouvrages peu connus, peu estimés, & qui méritent peu de l'être. […] Hardouin, on peut dire que c'est-là son meilleur Ouvrage.

689. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » p. 435

Le plus connu de ses Ouvrages & celui qui suppose le plus de recherches, d'application & de discernemens, est la Chronologie de l'Histoire sainte & des Histoires étrangeres qui la concernent, depuis la sortie d'Egypte jusqu'à la captivité de Babylone, en deux volumes in-4°. […] Mais ceux qui voudront se former une juste idée de cet excellent Ouvrage, doivent le lire en original.

690. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 306-307

Depuis les premieres éditions de notre Ouvrage, ce Poëte a déployé des talens qui lui donnent des droits à nos éloges, après lui avoir mérité l’estime & les applaudissemens du Public. […] La marche de cette Piece est simple & naturelle ; les principaux caracteres nous ont paru bien dessinés & bien soutenus ; le style en est agréable, facile & correct : cet Ouvrage en un mot annonce un vrai talent pour l’Art sublime de Melpomene, si défiguré par le plus grand nombre des Poëtes qui le cultivent aujourd’hui.

691. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 91

Ce n’est pas du génie & du goût qu’il faut chercher dans ses Ouvrages : de la littérature & de l’érudition, voilà ce qui l’associe aux Savans qui ont rendu service aux Lettres. […] On sait qu’il a aussi traduit Théocrite, quelques Pieces de Sophocle, plusieurs Dialogues de Platon, Hippocrate, Plutarque, Marc-Antonin ; Ouvrages dont la plupart ne sont recherchés que pour les Commentaires, quoique l’élocution en soit simple & communément exacte.

692. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » p. 408

Les dons des Muses sont bizarrement confondus avec ceux d’ Esculape, dans quelques-uns des Ouvrages qu’il a donnés au Public. […] Les meilleurs Ouvrages de M.

693. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 11

Lacombe la Traduction de quelques Ouvrages Anglois, tels que les Lettres de Milord Shastersbury sur l’enthousiasme, les Lettres historiques & philosophiques du Comte d’Oreri, sur la Vie & les Ouvrages du Docteur Swift, quelques Poésies de Pope & de Dryden, &c.

694. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 72

On a de lui des Ouvrages théologiques, ascétiques, historiques, polémiques, académiques, dont plusieurs ont été traduits en Latin, par le cas qu’on en a fait. […] La piété que respirent ses Ouvrages, & celle qu’il a fait paroître dans toute sa conduite, sont de nouveaux titres qui déposent en sa faveur, & réfutent les imputations du Censeur Biographe.

695. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 221-222

Un style pétillant, maniéré ; une métaphysique trop subtile ; des sentimens recherchés ; des réflexions trop peu naturelles, ont beaucoup nui au succès de ses Ouvrages dans l’esprit des Gens de goût. […] A cela près, il étoit difficile de réunir dans cet Ouvrage plus de sagacité pour démêler les passions & les caprices des hommes, plus d’adresse à les développer, plus d’énergie & de vivacité pour les peindre.

696. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 393-394

Elle étoit de la Cour de Madame la Duchesse du Maine, & a laissé plusieurs Ouvrages qui font conjecturer qu’elle devoit en être l’ornement par les charmes de son esprit. […] in-12, avec les Productions frivoles de ce genre ; les siens offrent, à travers le voile d’une agréable fiction, une morale d’autant plus piquante, qu’elle est appuyée sur une connoissance profonde du monde, sur-tout de la Cour, & sont écrits avec une délicatesse & une correction qu’il est rare de rencontrer dans des Ouvrages plus sérieux.

697. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 281

Corneille, Quinault, Pavillon, la consultoient sur leurs Ouvrages ; &, s'il faut en croire ce dernier, l'Auteur d'Armide éprouva pour elle une tendresse qu'elle partagea sans scrupule, quoique Quinault fût marié. Les Ouvrages de cette Demoiselle consistent dans plusieurs Pieces de vers & quelques Lettres en prose, insérées pour la plupart dans le Recueil des Pieces Académiques, publié par le sieur Guyonnet de Vertrou.

698. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

On ne saurait juger de la conception que d’après l’exécution, du génie que sur son ouvrage. […] À cette condition, l’ouvrage sera ce qu’il veut être : un drame. […] Il en va tout autrement d’un ouvrage dramatique. […] Qui sait si ces divers ouvrages ne prêteront pas à leur temps, aux yeux de l’avenir, une sorte d’unité factice que les manuels consacreront. […] Alors et alors seulement il sera le bon serviteur de l’ouvrage, le collaborateur fidèle du poète et l’ouvrage vivra vraiment.

699. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

Il y a, en effet, beaucoup d’amour, de jalousie, d’exaltation, de chaleur ; Shakespeare est amoureux d’une comédienne… Quoique ce ne soit pas une bonne comédie, ni même une comédie, c’est un ouvrage agréable et qui n’est pas sans intérêt : il y a de l’originalité. […] Ce n’était d’abord, comme on le voit, qu’une réunion d’amis à peu près intimes, déjeunant tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, et se lisant leurs ouvrages entre eux, non pour être loués, mais pour recevoir des critiques et des conseils. […] Je crois que j’ai bien cela ici… J’espère ne pas mériter dans cet ouvrage le reproche de n’être qu’un peintre de portraits de la rue Saint-Denis. […] Ce dernier ouvrage, qui avait fait époque au commencement du siècle, n’avait point été compris dans la désignation pour les prix décennaux, et l’Empereur avait paru s’en étonner. […] Il était d’un goût fin, bien autrement impatient et dédaigneux ; il tranchait dès qu’un ouvrage lui déplaisait et lui semblait médiocre.

700. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vaugelas. Discours de M. Maurel, Premier avocat général, à l’Audience solennelle de la Cour impériale de Chambéry. »

Et je vous proteste qu’il ne s’y peut rien ajouter, et que si l’ouvrage réussit un peu long, ce n’est pas par la négligence des ouvriers, mais par la nature de la matière qui, comme vous le savez par expérience, est épineuse et de grande discussion pour la bien traiter. […] Si l’ouvrage réussit un peu long, c’est-à-dire si l’ouvrage est long à terminer : cela peut être du latin ou de l’italien, ce n’est certes pas du français. Vaugelas, en ses dernières années, était donc devenu le grand travailleur, la cheville ouvrière de l’Académie* celui qui tenait la plume pour le Dictionnaire et qui avait la conduite de tout l’ouvrage. […] Cinquante-sept ans après, en 1704, l’Académie le faisait réimprimer, le considérant comme « un ouvrage né dans son sein, et dont la beauté a été si bien reconnue. » Elle y ajoutait un petit nombre d’Observations pour marquer en peu de mots les changements survenus pendant un demi-siècle et rendre compte de l’usage présent, « règle plus forte que tous les raisonnements de grammaire, et la seule qu’il faut suivre pour bien parler. » L’Académie était encore fidèle en cela à la loi reconnue par Vaugelas, et qui n’est autre que celle d’Horace lui-même : …………………………………………… Si volet usus, Quem penes arbitrium est, et jus, et norma loquendi. […] Vaugelas, en terminant sa Préface, prend soin de tracer le programme d’un nouvel ouvrage qui serait à faire sur la langue, et que le sien n’a pas la prétention de suppléer : ce serait, après avoir célébré l’excellence de la parole en général, de tracer un historique de notre langue en particulier, de la suivre dans ses progrès et ses âges divers, depuis ses premiers bégayements jusqu’à « ce comble de perfection » où elle est arrivée, et qui permet de la comparer aux nobles idiomes de l’antiquité : témoin tant de belles traductions de cette même antiquité, dans lesquelles nos Français ont égalé quelquefois leurs auteurs, s’il ne les ont surpassés.

701. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite et fin.) »

Mais cette aimable vierge ne veut pas être maniée, ni traînée dans les rues, ni affichée dans les carrefours, ni publiée aux quatre coins des palais… Il ne faut la vendre en aucune façon… Elle ne doit jamais tomber aux mains des baladins ou du vulgaire ignorant ; et quiconque ne sait rien, fût-il seigneur et prince, doit être mis au rang du vulgaire… La conclusion de mon discours, seigneur hidalgo, c’est que vous laissiez cheminer votre fils par où l’entraîne son étoile… Grondez-le, s’il fait des satires qui nuisent à la réputation d’autrui, punissez-le et mettez son ouvrage en pièces ; mais s’il fait des discours à la manière d’Horace, où il gourmande les vices en général, avec autant d’élégance que l’a fait son devancier, louez-le alors… Si le poëte est chaste dans ses mœurs, il le sera aussi dans ses vers. […] Ma santé n’est pas assez bonne pour entreprendre un si long voyage, sans compter qu’outre que je suis malade je suis fort dépourvu d’argent, et, empereur pour empereur, et monarque pour monarque, j’ai à Naples le grand comte de Lemos qui, sans me parler de tous ces jolis petits titres de collèges et de rectorats, pourvoit à ma subsistance et me fait plus de grâces que je n’ose moi-même en demander. »10 Il annonçait, à son noble patron, en finissant, la prochaine publication d’un ouvrage auquel il était en train de mettre la dernière main, son roman de Persilès et Sigismonde, « qui doit être, disait-il, ou le plus mauvais ou le meilleur livre qui ait jamais été composé dans notre langue, j’entends de ceux de pur amusement. […] Arnauld, et j’ai sous les yeux une édition de Hollande où elle est donnée positivement comme l’ouvrage de Lancelot, l’un des maîtres de Port-Royal. […] Jugeant en parfaite connaissance de cause les écrivains espagnols, Saint-Évremond disait : « Il y a peut-être autant d’esprit dans les autres ouvrages des auteurs de cette nation que dans les nôtres ; mais c’est un esprit qui ne me satisfait pas, à la réserve de celui de Cervantes en Don Quichotte, que je puis lire toute ma vie sans en être dégoûté un seul moment. […] Il appelait volontiers, en courant, Don Quichotte un excellent ouvrage, mais il en usait peu.

702. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les fondateurs de l’astronomie moderne, par M. Joseph Bertrand de l’académie des sciences. »

Il a lu, —  ce qui s’appelle lu, — les savants ouvrages des La Place et des La Grange, les mémoires des Clairaut, des d’Alembert, des Poinsot ; il y a ajouté peut-être sur quelques points, et il sait par cœur Voltaire et Alfred de Musset. […] Le grand livre du ciel est plus ouvert aujourd’hui que jamais : il l’est jusque dans ses profondeurs ; les télescopes sont partout et vous sollicitent au passage ; on les voit sur les places publiques, sur les ponts, sans même aller les chercher sur les terrasses accessibles et hospitalières de l’Observatoire : le goût du public tourne évidemment à l’astronomie, et je n’en voudrais pour preuve que l’ouvrage de M.  […] Tout en lisant le présent ouvrage où l’ancien élève de l’Observatoire de Paris a réuni, comme en se jouant, toutes les découvertes de la science la plus avancée et les a combinées avec d’autres idées moins précises à l’appui de ses hypothèses, je me suis pris pourtant à rouvrir Fontenelle dans son ingénieux livre de la Pluralité des Mondes, publié en 1686, une année avant que Newton donnât le livre immortel des Principes, et j’ai de nouveau rendu justice à ce philosophe supérieur qui avait sans doute quelques défauts de manière, mais qui voyait si juste et si loin quant à ce qui est du fond des choses. Reportons-nous par la pensée au moment même où l’ouvrage parut, cet ouvrage si neuf, tout rempli et comme émaillé de vues philosophiques et scientifiques élevées, rendues avec piquant, avec imprévu, et se faisant accepter en faisant sourire. […] C’est à lui que le récent auteur de la Pluralité des Mondes a dû de citer plus d’une des curieuses pièces qui enrichissent son ouvrage et qui en font, on peut le dire, le principal et le plus sérieux intérêt.

703. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Partagé jusqu’à la fin entre des fonctions graves et le goût des lettres, dispersé avec originalité dans des études diverses, il n’a jamais donné à aucun de ses ouvrages ce feu continu, cette fusion égale, ce poli qui fait l’éclat ; avec des idées de tout genre, des vues vastes, des saillies pénétrantes, et une masse de connaissances précises, il n’a jamais eu la mise en œuvre et la mise en valeur, ce soin de la forme et de l’achèvement par où le talent s’accommode avec bonheur au goût de la société présente, et la ravit ou la domine en s’en rapprochant. […] Il conçut l’idée d’un ouvrage qui pût sourire à ce grand homme (comme on disait alors) par l’assemblage de connaissances nécessaires à l’exécution. […] Cet ouvrage, conçu dès la jeunesse du président, et qui ne parut que l’année même de sa mort (trois volumes in-4º, 1777), fut l’œuvre savante à laquelle il revint toujours à travers ses digressions nombreuses. […] » Il propose lui-même une manière de faire copier avec éclat et durée les plus fameux ouvrages à fresque d’Italie. […] Je n’essaierai pas d’en donner une complète idée : entre autres projets, par exemple, il avait celui d’une histoire des temps incertains et fabuleux jusqu’au règne de Cyrus : « Car, vous savez, disait-il en riant, que je traite tous les siècles postérieurs de petits jeunes gens. » L’histoire du président de Brosses comme magistrat, comme érudit, durant les trente-sept années qui s’écoulèrent depuis son retour d’Italie jusqu’à sa mort, est tout entière dans l’ouvrage de M. 

704. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 150-151

Arcq, [Philippe – Auguste de Sainte-Foi, Chevalier d’] né avec beaucoup d’esprit & de talent ; il a cultivé les Lettres par goût, & les Ouvrages qu’il a publiés ont été accueillis du Public. […] Les vûes sages & utiles qu’il a répandues dans ces deux Ouvrages, & sur-tout dans le dernier, lui assurent la double gloire d’avoir su amuser & instruire le Public.

705. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 83-84

Préférable aux Provinciales de Pascal, par son objet, cet Ouvrage n’est pas moins digne d’admiration par son plan & par la maniere dont il est exécuté. […] Le succès soutenu de l’Ouvrage de M. l’Abbé de Crillon, les vains efforts des Philosophes pour le décrier, les heureux effets qu’il a déjà produits sur l’opinion publique, semblent autoriser notre prédiction.

706. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — E. — article » pp. 252-253

Le louable désir de donner de la perfection à ses Ouvrages, l’a porté à joindre la pratique à l’étude & à la spéculation. […] De pareils moyens, aidés de la science du discernement, devoient nécessairement procurer le plus grand succès à ses Ouvrages.

707. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 476-477

Après Marot, il est celui de tous ses Contemporains qui a réuni le plus de grace & d’énergie dans ses Ouvrages, qui sont très-nombreux & très-négligés aujourd’hui. […] Ses Ouvrages ne laisserent pas de lui procurer des Charges honorables à la Cour de Charles IX & d’Henri III.

708. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 397-398

Ce n’est pas l’intérêt qui a manqué à ses sujets ; car, en choisissant Moïse, Saül, Hérode, Antiochus, il étoit difficile d’en trouver de plus connus & de plus capables d’animer le génie poétique, si M. l’Abbé Nadal en eût été doué ; mais le choix du sujet ne suffit pas pour faire réussir un Ouvrage, il faut encore le bien traiter. […] Aussi ne lit-on plus ses Ouvrages ; ce qu’il peut y avoir de bon a passé dans les Ecrits de quantité de nos Littérateurs, qui, pour s’épargner la peine de penser, ne font pas difficulté de s’approprier les pensées d’autrui, en les habillant à leur maniere.

709. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 511-512

Avant de se faire connoître des Littérateurs par son Histoire de la Chirurgie, il avoit publié plusieurs Ouvrages en Latin & en François, sur des matieres du ressort de la Médecine, qui lui avoient acquis l’estime des gens de son Art, par les idées neuves, les vûes profondes qu’ils présentent, & par la maniere énergique & claire dont ils sont écrits. […] Peu d’Ouvrages de ce Siecle annoncent autant de connoissances, & supposent plus de recherches que celui-là.

710. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 560-561

De petits Ouvrages & de très-grands succès, telle a été la destinée de cette femme estimable, dont les travaux méritent autant d’éloges que de reconnoissance. […] Outre le Magasin des Enfans, ceux des Adolescentes, des Pauvres, Madame le Prince de Beaumont a donné encore d’autres Ouvrages, comme les Lettres de Madame du Montier, les Principes de l’Histoiré Sainte, une Instruction pour les jeunes Dames qui entrent dans le monde & se marient, les Mémoires de Madame la Baronne de Batteville, &c.

711. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 76-77

Il entreprit de traduire cet Ouvrage, dont il ne faut que lire la Traduction, en le comparant à l'Original, pour voir combien il avoit de penchant pour tout ce qui tendoit à révolte & à sédition. En effet, il ne craint pas d'y justifier des traits que l'Auteur même condamnoit dans son Ouvrage.

712. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 250-251

Nous ne parlerons que de son Cours de Philosophie à l'usage des Gens du monde, car ses Ouvrages de Mathématiques ne sont pas du ressort de celui-ci. […] Nous avouerons qu'il en a besoin ; mais tout Lecteur sage, judicieux, oubliera volontiers l'expression en faveur des questions neuves qu'il discute dans son Ouvrage, & de la solidité avec laquelle il développe les vrais principes.

713. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 262-263

Ses Ouvrages de Littérature ne valent pas, à beaucoup près, ceux de Jules-César Scaliger, son pere, dont nous ne parlons pas, parce qu'il appartient plutôt à l'Italie qu'à la France : celui-ci nous a laissé, entre autres, un assez bon Traité sur la Poétique. Son fils composa plus de Libelles que d'Ouvrages purement littéraires ; son style, en général, est de la derniere bassesse.

714. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 48, des estampes et des poëmes en prose » pp. 484-485

De même nous avons l’obligation à la poësie en prose, de quelques ouvrages remplis d’avantures vrai-semblables et merveilleuses à la fois, comme de préceptes sages et praticables en même-temps, qui n’auroient peut-être jamais vû le jour, s’il eut fallu que les auteurs eussent assujetti leur génie à la rime et à la mesure. Les auteurs de la princesse De Cleves et de Telemaque, ne nous auroient peut être donné jamais ces ouvrages, s’ils avoient dû les écrire en vers.

715. (1925) Portraits et souvenirs

Le volume qui les contient présente plutôt d’agréables esquisses que des ouvrages achevés. […] Quel ouvrage de littérature, et surtout de poésie, n’est point, en quelque partie, autobiographique ? […] Je relève ce fait qui marque assez bien le caractère de l’ouvrage de Moréas ; ce n’est point à proprement parler un ouvrage de critique, mais bien plutôt une suite d’opinions et de remarques. […] Au contraire, il fut toujours soucieux de maintenir la liaison entre les ouvrages qui la composent. […] Maurice Barrès, à qui l’ouvrage est dédié, des « cadences ».

716. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Avertissement »

Avertissement Cet ouvrage a paru d’abord dans une collection destinée aux jeunes filles. […] Tout traité sur l’art d’écrire, s’il est autre chose qu’un recueil de recettes et d’artifices, contient la manière de bien penser sur les ouvrages de l’esprit, comme disait le P.  […] L’essentiel est de lire les réflexions développées dans ce volume, d’une manière désintéressée, sans le vulgaire désir d’y apprendre des procédés rapides et mécaniques ; si l’on y prend des points de départ, des matériaux, une direction, un stimulant, pour penser par soi-même, pour comprendre comment les écrivains bâtissent leurs ouvrages, ordonnent et expriment leurs conceptions, et comment on doit soi-même travailler, insensiblement l’esprit, familiarisé avec les grandes lois de l’art d’écrire, dont il aura pénétré la vérité et mesuré la portée, s’y conformera en composant, et il conduira, disposera, traduira ses pensées selon des règles qui ne seront plus logées dans la mémoire, mais feront partie de lui-même et auront passé dans sa substance.

717. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau et M. de Voltaire. » pp. 47-58

Il se promit bien de cultiver toute sa vie l’amitié de Rousseau, de le consulter sur tous ses ouvrages, & de les soumettre à son jugement. […] Aussitôt qu’il eut achevé l’ouvrage, il se fit un devoir de l’envoyer à celui dont il ambitionnoit le suffrage, & dont il croyoit la critique & les lumières sûres. […] L’auteur d’Œdipe, de Mariamne, & de plusieurs autres ouvrages, reçut mille distinctions flatteuses de tout ce qu’il y avoit de grand dans la ville.

718. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 18, que nos voisins disent que nos poëtes mettent trop d’amour dans leurs tragedies » pp. 132-142

Un poëte très-vanté chez une nation voisine, qui du moins a beaucoup d’émulation pour la nôtre, fait en differens endroits de ses ouvrages plusieurs reflexions un peu desobligeantes pour les poëtes tragiques françois. […] Ainsi l’amour que les bons poëtes de la Grece avoient mis dans leurs ouvrages touchoit infiniment les romains, parce que les grecs avoient dépeint cette passion avec ses couleurs naturelles. […] Les amoureux que les uns et les autres ont introduits dans leurs ouvrages ne sont pas de froids galands, mais des hommes livrez malgré eux à des transports qui les maîtrisent, et qui font souvent des efforts inutiles pour arracher de leur coeur des traits dont la morsure les desespere.

719. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 42, de notre maniere de réciter la tragédie et la comedie » pp. 417-428

C’est de quoi nous parlerons plus au long dans le traité de la musique des anciens qu’on trouvera à la fin de cet ouvrage. […] Je ne crois pas que durant le cours du dix-septiéme siecle, les presses d’Italie nous aïent donné plus d’une trentaine de tragedies faites pour être déclamées ; elles, qui dans ce temps-là mirent au jour tant d’ouvrages d’esprit. Du moins n’en ai-je pas trouvé un plus grand nombre dans les catalogues de ces sortes d’ouvrages, que des italiens illustres dans la république des lettres ont donnez depuis douze ans à l’occasion des disputes qu’ils ont soûtenuës pour l’honneur de leur nation.

720. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot »

Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot Essai sur la vie et les ouvrages de Henri Estienne, suivi de la Conformité du langage français avec le grec ; Essai sur la Typographie. […] I L’ouvrage de Léon Feugère sur Henri Estienne est une publication d’un double intérêt, puisqu’elle renferme, à côté d’un livre nouveau, ce qu’en principe nous estimons presque autant : la réimpression d’un livre ancien. […] Homme de son temps et, il faut bien le dire, de sa fonction, Feugère n’a pas choisi par simple caprice d’intelligence cette vie d’Henri Estienne pour nous la raconter et cet ouvrage de la Conformité du langage français avec le grec 8 pour nous en donner une édition qu’on ne lui demandait pas.

721. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Préface » pp. -

Préface De toutes les œuvres que nous passons en revue dans cet ouvrage, la plus généralement intéressante, la plus actuelle, l’œuvre qu’on pourra spécialement appeler un jour l’œuvre même du xixe  siècle est celle où nous voici arrivés. […] Ce genre d’ouvrage qui, en deux cent cinquante années, est devenu l’œuvre difficile et capitale que nous voyons, non-seulement n’a pas son pareil, mais n’a pas d’analogue dans les littératures antérieures. […] Fidèle au plan que s’est tracé l’Auteur des Œuvres et des Hommes (voir la Préface générale de l’ouvrage), il ne peut publier dans un seul volume que la première série des Romanciers contemporains, mais on y verra déjà très-clairement ce que Dieu donne pour remplacer un grand homme tombé !

722. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

On sent très bien que dans ces sortes d’ouvrages, on donne toujours un peu plus à l’appareil et à une espèce de pompe, qu’à l’exacte vérité. […] Ces ouvrages fatiguent notre impatience, et la rebutent. […] Enfin ceux qui sentent tout le prix des talents, et qui ont le goût des arts, voient avec intérêt, à la suite des princes, des généraux et des ministres, les noms des artistes célèbres ; de Lully, de Mansart, de Le Brun ; de ce Claude Perrault, qu’on essaya de tourner en ridicule, et qui était un grand homme ; de la Quintinie, qui commença par plaider avec éloquence, et qui finit par instruire l’Europe sur le jardinage ; de Mignard, dont ses parents voulurent faire un médecin, et dont la nature fit un peintre ; du Poussin, qui, las des intrigues et des petites cabales de Paris, retourna à Rome vivre tranquille et pauvre ; de Le Sueur qui mérita que l’envie allât défigurer ses tableaux ; de Sarrazin, qui, comme Michel-Ange, fut à la fois sculpteur et peintre, et eut la gloire de créer les deux Marsis et Girardon ; de Varin, qui perfectionna en homme de génie l’art des médailles ; enfin du célèbre et immortel Callot, qui eut l’audace, quoique noble, de préférer l’art de graver, à l’oisiveté d’un gentilhomme, et qui imprima à tous ses ouvrages le caractère de l’imagination et du talent.

723. (1920) Action, n° 2, mars 1920

Il avait autant de piété et de foi chrétiennes dans ses ouvrages qu’il peut subsister de libertinage dans ceux d’à présent. […] Beaucoup de sa propre vie est en ex-voto dans cet ouvrage. […] Les copistes professionnels ou attitrés n’étaient point les seuls créateurs d’ouvrages manuscrite. […] En ce temps-là, pendant des jours et des jours, un moine dictait à vingt ou trente copistes un même ouvrage. […] Avant 1914, il n’existe aucune traduction française d’auteurs expressionnistes ni aucun ouvrage qui aborde ce mouvement.

724. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 316-317

A la tête de ses Œuvres, qui n’ont paru qu’après sa mort, est un Mémoire sur sa vie & ses Ouvrages, composé par lui-même, où il ne s’épargne pas les louanges ; ce qui suffiroit pour dispenser le Public de lui en accorder. […] Ses autres Ouvrages, qui consistent dans des Dissertations, ne le distinguent pas des Auteurs médiocres.

725. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 60-61

Cotin aura même pardessus eux l’avantage d’avoir laissé quelques Productions, que l’impartialité sauvera toujours du mépris général, répandu sur ses autres Ouvrages. On a de lui des Madrigaux & d’autres petites Pieces très-ingénieuses, qu’on peut mettre au dessus de tant d’ouvrages à prétention, source de la célébrité chancelante d’un grand nombre de nos Auteurs.

726. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 294-295

Feutry s’est encore occupé de la Traduction de plusieurs Ouvrages Anglois, dont la plupart sont des Romans qui trouvent encore des Lecteurs. Il a refondu celui de Robinson Crusoé, & a su en écarter les longueurs & les inutilités d’une maniere si heureuse, qu’il en a fait un Livre aussi amusant qu’instructif, & qui nous paroît digne de figurer parmi le petit nombre de bons Ouvrages nécessaires à l’éducation.

727. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 311-312

Nous ignorons s’il a fait d’autres Ouvrages que ses Lettres à M. de Voltaire, au sujet du Testament politique du Cardinal de Richelieu ; mais ces Lettres, écrites avec autant de politesse que de jugement, donnent une idée avantageuse de son esprit, de son érudition, & de la facilité de son style. […] Ses Réflexions sur la Peinture, ses Observations sur le Poëme de l’Art de peindre, ses Lettres critiques sur Cénie, sur l’Histoire du Parlement d’Angleterre, & sur quelques autres Ouvrages, n’ont eu qu’un succès momentané.

728. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 463-464

GUENÉE, [Antoine] Abbé, ci-devant Professeur de Rhétorique au Collége du Plessis, né dans le Diocese de Sens, est principalement connu par un Ouvrage intitulé,Lettres de quelques Juifs Portugais & Allemands à M. de Voltaire, où l’on venge la Nation Juive des calomnies de cet Ecrivain. […] Il est peu d’Ouvrages polémiques écrits avec autant de solidité, de sagesse, de méthode, & d’honnêteté.

729. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 52-53

Son caractere, aussi indépendant que son imagination étoit vive & féconde, ne lui a pas permis de s’appliquer constamment à un même Ouvrage, & l’amour de la gloire n’a jamais pu le porter à recueillir & à retoucher ce qu’il avoit composé en différentes occasions. […] Parmi ses Ouvrages perdus, ceux qu’on doit regretter davantage, sont une Epître à Bayle, qui, dit-on, étoit bien faite, & un Poëme de deux mille Vers sur les Campagnes de Charles XII, dont les fragmens qui nous restent donnent la plus haute idée.

730. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 283-284

M. de Méhégan n’avoit sans doute pas lu tous ces Ouvrages où la Morale est si fort défigurée sous le pinceau philosophique ; ces Romans où la vertu n’est rien moins que le but de ceux qui les ont composés ; ces Tragédies où le sentiment a beaucoup plus d’appareil & de machinisme, que de naturel & de réalité ; ces tirades aussi déplacées qu’audacieuses, qui ne peuvent plaire qu’à des esprits gâtés, qui ne peuvent être pardonnées que par des ignorans qui ne sentent pas combien elles sont hors de propos. […] Ces deux Ouvrages sont écrits avec intérêt & avec chaleur ; mérite que ses Poésies n’ont en aucune façon.

731. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 405-406

Il est connu par une Compilation en quarante volumes in-12, intitulée, Mémoires pour servir à l’Histoire des Hommes illustres dans la République des Lettres, avec un Catalogue raisonné de leurs Ouvrages. […] Il est vrai qu’un Ouvrage de cette espece n’est pas fait pour être lu de suite ; mais cette inégalité se trouve dans le même Article, parce que chaque Article n’est qu’une compilation des Jugemens de divers Journalistes.

732. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 525-526

Ce succès se soutiendra, selon toute apparence, puisque les Ouvrages de M. de Buffon ne l’ont point fait oublier, malgré la supériorité de cet Ecrivain sur son Prédécesseur. […] Pluche a fait encore une Histoire du Ciel, en 2 volumes, un Livre sur la Mécanique des Langues, & une Concorde de la Géographie des âges, Ouvrages estimables, & écrits selon le génie de l’Auteur, qui ne manque ni de sagacité, ni de méthode, ni d’élégance.

733. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 530-531

Toutes les Nations connoissent son Anti-Lucrece, Ouvrage où la saine raison est embellie de toutes les graces de la Poésie. […] Leurs Ouvrages, sans aucune éclipse, iront déposer chez la Postérité la gloire des talens & celle des vertus.

734. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 105-106

On ne laissera cependant pas ignorer qu'il a fait un Ouvrage intitulé de la Nature, où, selon lui, tout est intelligent & animé ; mais où, selon le Lecteur, tout s'obscurcit & tout expire au milieu du désordre & de l'absurdité. […] On peut en dire autant de ses Traductions de quelques Ouvrages Anglois, que sa plume n'a pas tirés de leur obscurité.

735. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 415-416

Quoique la plupart de ses Remarques soient devenues inutiles, par les progrès de la Langue, dont la perfection a été fixée dans les bons Ouvrages du Siecle de Louis XIV, elles peuvent encore être très-instructives, & ceux qui ont voulu écrire sur la Grammaire, l'ont regardé comme un Auteur fondamental. […] On ne peut, malgré cela, refuser à Vaugelas la gloire d'avoir été un des premiers qui aient donné, dans notre Langue, un Ouvrage écrit avec correction & pureté.

736. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 417-418

En effet, il faudroit être bien aveugle, pour ne pas s'apercevoir que la répétition des jugemens portés cent fois sur nos plus grands Poëtes, les critiques minutieuses qu'il se permet sur les Ouvrages de Corneille & de Rousseau, l'appareil qu'il s'efforce de donner à des vérités connues de tout le monde, l'air d'importance qu'il attache aux plus petits objets, les détails mesquins auxquels il s'abandonne dans sa Préface, sont des preuves très-certaines que son mérite n'étoit rien moins que formé & supérieur, & que son Panégy riste [comme nous l'avons remarqué ailleurs* à ce même sujet] est aussi partial & aussi peu modéré dans ses éloges, qu'il est injuste & outré dans ses critiques. […] Dans le Tableau philosophique de l'esprit de M. de Voltaire, pour servir de suite à ses Ouvrages, & de Mémoire à l'Histoire de sa Vie

737. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XIX. Du Jardinage & de l’Agriculture. » pp. 379-380

Les principaux ouvrages auxquels on doit donner la préférence sont l’excellent livre du célébre la Quintinie, publié sous ce titre : Instructions pour les Jardins fruitiers & potagers, traité des orangers & réfléxions sur l’agriculture, à Paris, deux vol. […] La Théorie & la pratique du Jardinage, où l’on traite à fonds des beaux Jardins, appellés les Jardins de propreté, comme sont les parterres, les bosquets, les boulingrins, &c. in-4°., à Paris 1739., est un ouvrage utile.

738. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IX et dernier. Conclusion » pp. 586-601

Dès que les ouvrages de littérature ont pour but de remuer l’âme, ils approchent nécessairement des idées philosophiques, et les idées philosophiques conduisent à toutes les vérités. […] J’ai tâché de rassembler, dans cet ouvrage, tous les motifs qui peuvent faire aimer les progrès des lumières, convaincre de l’action nécessaire de ces progrès, et par conséquent engager les bons esprits à diriger cette force irrésistible, dont la cause existe dans la nature morale, comme dans la nature physique est renfermé le principe du mouvement. […] Tel qu’il est cependant, je le publie, cet ouvrage : alors qu’on a cessé d’être inconnue, encore vaut-il mieux donner de ce qu’on peut être une idée vraie, que de s’en remettre au perfide hasard des inventions calomnieuses. […] Les affections modifient toutes nos opinions sur tous les sujets : l’on aime tels ouvrages parce qu’ils répondent à des douleurs, à des souvenirs qui disposent de nous-mêmes à notre insu ; l’on admire avant tout certains écrits, parce que seuls ils ont ému toutes les puissances morales de notre être.

739. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VIII »

Que Fénelon soit parfait écrivain dans beaucoup de ses ouvrages, c’est une chose que nous avons reconnue nous-même. […] Nous avons dit que, si ce livre obtint du succès au dix-huitième siècle, ce fut précisément à cause de ses défauts. « La banalité, ajoutions-nous, est toujours applaudie. » Mais voici qu’on nous conteste qu’un ouvrage banal ait jamais eu de succès […] Pourquoi Bossuet eût-il nié le mérite d’un ouvrage indifférent comme Télémaque, lui qui, en pleine polémique du Quiétisme, disait impartialement de Fénelon : « Il brille d’esprit, il est tout esprit, il en a plus que moi. » L’accusation ne tient pas debout.‌ […] On nous demande encore comment « le bon goût et l’élégance peuvent caractériser un ouvrage incurablement banal ».

740. (1889) La critique scientifique. Revue philosophique pp. 83-89

(p. 439), n’émeut que ceux dont elle est le signe. » Telle est la pensée méthodique de l’ouvrage. […] Le raisonnement par lequel il la justifie (il faut lire dans l’ouvrage ces pages intéressantes) est une application très étendue de l’adage célèbre de Buffon : le style, c’est l’homme. […] Tarde une généralisation plus haute encore ; on pourra remarquer que tous ces principes de ressemblance, de l’hérédité à l’adhésion, sont des ressemblances actives, des ressemblances de force, des ressemblances de vibration ; le type de tout le développement animal, humain et social, sera donc la vibration et la consonance qui, l’une, naît, l’autre, répète et perpétue. » Je note, sans la discuter (on ne peut le faire en quelques lignes), cette idée maîtresse de l’ouvrage. […] Les amis de cet écrivain justement regretté me pardonneront d’avoir soumis son ouvrage à un sévère examen.

741. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Hoffmann »

Comme tous les ouvrages qui doivent nous montrer en dedans et sous la peau, intus et in cute, un homme célèbre, comme tout ce qui nous entr’ouvre son cœur et son cerveau et nous livre ses procédés, c’est-à-dire les points d’appui et les leviers de sa vie intellectuelle, cette publication est en soi très intéressante et très utile. […] II Rien de plus creux, en effet, que ce volume d’Hoffmann ou sur Hoffmann ; et la faute n’en est pas à Champfleury, qui a remué, comme on dit, le ciel et la terre, pour rendre son ouvrage digne de l’attention des curieux et pour augmenter une gloire déjà trop grande et qui ne pouvait plus que diminuer. […] Les Contes de Perrault sont une grande œuvre parce qu’il y a réellement de l’invention, malgré le style, dans cet ouvrage, et que le vers du poète est vrai : Perrault, tout plat qu’il est, pétille de génie. Mais donnez aux enfants un ouvrage fade et faux comme Numa Pompilius, ils ne l’oublieront pas plus que Perrault ou tout autre livre piquant et vrai ; car la force des premières impressions de la mémoire ne prouve rien de plus que la fraîcheur de cette faculté.

742. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal de Dangeau. tomes III, IV et V » pp. 316-332

L’accident principal du siège est l’attaque d’un ouvrage à cornes qui défend la place : « Samedi 31 avril. — Vauban a dit au roi que, s’il était pressé de prendre Mons, on pouvait dès aujourd’hui se rendre maître de l’ouvrage à cornes ; mais que, puisque rien ne pressait, il valait mieux encore attendre un jour ou deux, et lui sauver du monde. » Ce n’est pas le monde qu’on sauve, c’est du monde qu’on veut sauver à Louis XIV. L’attaque, même différée d’un jour, coûta cher pourtant : l’ouvrage à cornes fut pris d’abord, puis perdu ; il fallut revenir à la charge le lendemain. […] Celui-ci ne les commence, en effet, qu’avec le siège de Namur en 1692, ce qui donne plus de prix aux faits antérieurs racontés par Dangeau et aux notes que Saint-Simon y joint, et qui n’ont pas toutes passé en substance dans son grand ouvrage. […] Louis XIV, en un mot, à cette époque où il allait dater de la cinquantième année de son règne (14 mai 1692), se mettait à l’ouvrage plus que jamais, et à son métier de roi sans plus de distraction.

743. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — I — Vauvenargues et Fauris de Saint-Vincens » pp. 1-16

On avait tiré de ses courts et inachevés ouvrages la plus haute idée qu’on se pût faire de l’homme. […] On était arrivé cependant, en examinant bien les divers écrits de Vauvenargues, à n’y pas voir seulement un jeune homme plein de nobles et généreux sentiments, de pensées honorables à l’humanité, doué d’un talent d’expression singulièrement pur, et d’une sorte d’ingénuité élevée de langage, — le meilleur des bons sujets et le modèle des fils de famille ; ce premier Vauvenargues qui se dessine, en effet, dans quelques réflexions et maximes souvent citées de lui, ce premier Vauvenargues que chaque âme honnête porte en soi à l’origine avant le contact de l’expérience et la flétrissure des choses, était dépassé de beaucoup et se compliquait évidemment d’un autre en bien des points de ses ouvrages. […] Je ne lis jamais de poète, ni d’ouvrage d’éloquence, qui ne laisse quelques traces dans mon cerveau ; elles se rouvrent dans les occasions, et je les couds à ma pensée sans le savoir ni le soupçonner ; mais lorsqu’elles ont passé sur le papier, que ma tête est dégagée, et que tout est sous mes yeux, je ris de l’effet singulier que fait cette bigarrure, et malheur à qui ça tombe ! […] Lorsque Vauvenargues, après avoir quitté le service, se décide, faute de mieux, à se faire imprimer et à devenir auteur (tout en gardant encore l’anonyme), il écrit à Saint-Vincens (décembre 1745) : Je vous enverrai mon ouvrage dès que je trouverai une occasion. […] Vauvenargues ne saurait mieux marquer par quelle extrémité de fortune et, pour ainsi dire, par quelle contrainte du sort il est arrivé comme malgré lui à livrer au public les productions de sa plume, à se faire homme de lettres ; et quand Saint-Vincens, qui n’a pas lu encore l’ouvrage et qui en a entendu dire du bien, lui en renvoie par avance de flatteuses louanges, voyez de quel air il les accueille ; il en est presque humilié : Je suis bien touché de la part que vous voulez prendre aux suffrages que mon livre a obtenus ; mais vous estimez trop ce petit succès.

744. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre IV : La philosophie — II. L’histoire de la philosophie au xixe  siècle — Chapitre I : Rapports de cette science avec l’histoire »

Par exemple, s’il plaisait à un écrivain qui nous raconte l’histoire de Rome et qui analyse son gouvernement de s’arrêter tout à coup et d’introduire dans son ouvrage un traité approfondi sur les gouvernements mixtes, il cesserait d’être historien pour devenir publiciste. […] Le philosophe qui étudie les idées des autres est trop enclin à les voir à travers les siennes : il se retrouve lui-même partout, il impose aux écrivains du passé les cadres artificiels de son propre système, comme a fait Hegel dans son Histoire de la philosophie, ouvrage éminent, mais d’un philosophe plus que d’un historien ; ou bien il les juge avec une sévérité excessive, leur demandant ce qui est de son temps et non du leur, exigeant des réponses à des questions qu’ils n’ont point connues, ce qui a été quelquefois le tort de l’école française. […] Cousin a fait pour l’histoire de la philosophie, disons que depuis trente ans, à l’Académie des sciences morales, il suscite les recherches de la science et les fait porter successivement sur tous les points encore inexplorés par les concours d’où sont sortis tant d’ouvrages éminents. […] A tous ces ouvrages, il convient d’ajouter aujourd’hui un livre récemment publié : la Philosophie de Platon, par M. Fouillée, ouvrage déjà cité plus haut.

745. (1864) Le roman contemporain

Depuis les derniers travaux de la critique, et surtout depuis la publication des ouvrages de M.  […] Aucun de ses nouveaux ouvrages n’égale les premiers. […] Que resta-t-il alors dans ses ouvrages ? […] Pensée mère de l’ouvrage. — Son caractère antisocial. […] C’est là qu’est la pensée mère de l’ouvrage.

746. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 80-81

La plupart de ses Ouvrages ne sont guere lus aujourd’hui que par de jeunes Officiers dans les garnisons, & n’ont dû leur célébrité qu’à la licence & à la malignité qui en font le principal caractere. […] Non : les Ouvrages de M. de Crébillon en sont la preuve : Tanzaï, le Sopha, Alcibiade, &c. n’ont pas même le mérite du style.

747. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 437-438

Sans la réunion de ses Ouvrages à ceux de son Ami intime, l’Abbé Brueys, sa réputation seroit certainement très-foible aujourd’hui. […] L’Abbé Brueys ne se soucioit point de paroître Auteur des Comédies qu’il avoit faites, & refusoit de les retoucher, quand on y exigeoit des changemens ; son Ami alors y mettoit quelquefois des Préfaces ou des Prologues, & l’on a conclu de là mal-à-propos, qu’il avoit part au fond de l’Ouvrage.

748. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — Q. — article » pp. 570-571

On sera moins étonné du titre de l’Ouvrage, que d’apprendre que le Cardinal Mazarin qui y étoit maltraité, fit appeler l’Auteur, lui reprocha avec douceur les traits qu’il s’étoit permis contre lui, & lui donna une Abbaye de quatre mille livres. Quillet eut la bassesse d’accepter ce bienfait de la part d’un homme qu’il n’aimoit ni n’estimoit, & dont il avoit dit du mal ; & le Cardinal, la foiblesse d’accepter la dédicace de la seconde édition d’un Ouvrage si peu analogue à la gravité de son état & de celui de l’Auteur.

749. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 282-284

Je conviens , disoit-il encore dans une autre circonstance, que mes Ouvrages sont mauvais, mais du moins ils m'ont enrichi ; avantage inconnu aux autres Auteurs. […] Un tel exemple est bien propre à démontrer qu'un Auteur ne doit pas toujours citer, pour preuve de la bonté de ses Ouvrages, le nombre des éditions qu'ils ont eu.

750. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Cet ouvrage lui avait été communiqué en manuscrit, avant d’être rendu public. […] Corneille douta de son ouvrage et voulut empêcher les comédiens de le représenter. […] Le poète était venu exprès de Mâcon pour lui lire son ouvrage. […] Voilà pourquoi ses ouvrages manquent complètement de moralité. […] Mais son ouvrage n’en est pas moins une rapsodie incolore et languissante.

751. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »

Bayle applique cette méthode au Père Maimbourg ; et nous, au milieu de tous ces ouvrages si bigarrés de pensées, de ces ouvrages pareils à des rivières qui serpentent, nous appliquerons la méthode à Bayle lui-même, nous occupant de sa personne plus que des objets nombreux où il se disperse126. […] Si Bayle l’avait eue, il aurait fait durant toute sa vie un ou deux ouvrages dans le goût des Essais, et n’eût pas écrit ses Nouvelles de la République des Lettres, et toute sa critique usuelle, pratique, incessante. […] Tout son art est critique, et consiste, pour les ouvrages où il se déguise, à dispenser mille petites circonstances, à assortir mille petites adresses afin de mieux divertir le lecteur et de lui colorer la fiction : il prévient lui-même son frère de ces artifices ingénieux, à propos de la Lettre des Comètes. […] Mais ses disputes avec Le Clerc, Bernard et Jaquelot, envahirent toute la suite de l’ouvrage. […] Le Clerc prétend du sien tirer d’autres usages ; Il est savant, exact, il voit clair aux ouvrages ;

752. (1875) Premiers lundis. Tome III «  À propos, des. Bibliothèques populaires  »

le sénateur Suin fit un rapport sur une pétition de cent deux habitants de Saint-Étienne, se plaignant du choix que l’on avait fait de certains ouvrages pour former deux bibliothèques populaires sous le patronage de l’autorité municipale. M. le rapporteur, après quelques considérations générales sur l’instruction des classes laborieuses et sur l’institution des bibliothèques populaires, disait : « Au lieu de vous donner un exposé des faits, nous abrégerons en vous lisant la pétition : elle est courte et rédigée en termes si modérés et si convenables que vous aurez désiré la connaître. » Or, cette pétition, dont il donna lecture, contenait une liste d’auteurs et d’ouvrages forts mélangés, tous également présentés comme répréhensibles. […] Élu pour ses ouvrages par le peuple à Paris, vous allez déclarer qu’il ne doit point trouver place dans une bibliothèque pour le peuple à Saint-Étienne ? […] Or ce livre, dénoncé par les pétitionnaires de Saint-Étienne, a eu l’honneur d’être couronné par l’Académie française en 1861 et de partager avec un ouvrage de M.  […] Villemain, secrétaire perpétuel de l’Académie française, dans son Rapport lu en séance publique, en parlait comme il suit : « L’un (des deux ouvrages couronnés), l’Histoire de la Liberté religieuse en France et de ses fondateurs, par M. 

753. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 193-194

Presque toutes les Préfaces des Ouvrages de Baillet forment autant d’articles dans le Dictionnaire Encyclopédique, sans qu’on ait pris la peine d’en avertir le Lecteur. […] Baillet doit principalement sa célébrité à celui de ses Ouvrages qui a pour titre, Jugemens des Savans.

754. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 385-387

Pour rendre son travail encore plus utile, M. l’Abbé Brotier l’a enrichi de plus de six mille notes, toutes nécessaires pour l’intelligence de l’Ecrivain de l’ancienne Rome le plus rempli de difficultés par la nature de son Ouvrage. […] Et véritablement, à qui le Public accorderoit-il son estime, si ce n’est à ces hommes laborieux & assez modestes pour préférer les bons Ouvrages des Auteurs anciens, à ceux qu’ils pourroient donner eux-mêmes ?

755. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 52-53

Les Académies se rendroient vraiment respectables & utiles, si elles étoient attentives à ne proposer que de pareilles discussions, & à ne couronner que de pareils Ouvrages. […] L’élégance & la fidélité paroissent caractériser cet Ouvrage, & font conjecturer que la suite ne sera pas indigne de ce commencement.

756. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 362-361

Son Homere vengé est un Ouvrage pitoyable, où il n’y a que des injures. […] Gacon a fait aussi un Anti-Rousseau, qui renchérit encore sur la turpitude de ses autres Ouvrages.

757. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 401-402

A travers des longueurs & des incorrections, on trouve dans ses Ouvrages une verve vigoureuse & la touche du génie. […] Ces trois Ouvrages suffisent pour faire regretter la perte de M.

758. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 433-434

Il est facile de s’en convaincre par ses Ouvrages, dont les derniers mots paroîtront certainement singuliers. […] De si terribles anathêmes ont effrayé le Lecteur, & c’est apparemment pour ne pas s’exposer à la tentation qu’elle redoutoit si fort, qu’on ne lit plus ses Ouvrages.

759. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 427-429

Le meilleur Ouvrage de l'Abbé de Vertot est, sans contredit, l'Histoire des Révolutions Romaines ; le style en est noble, élégant ; la narration rapide, & pleine de chaleur ; les portraits en sont intéressans, quoique tracés, la plupart, d'imagination ; les réflexions, naturelles, mais peu profondes. […] La négligence du style, en plusieurs endroits, fait assez sentir que son Auteur n'étoit pas fait pour les Ouvrages de longue haleine.

760. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Note préliminaire » pp. 5-6

Sainte-Beuve s’est chargé, à partir du 1er octobre, de faire tous les lundis un compte-rendu d’un ouvrage sérieux qui soit à la fois agréable. […] Nous croyons que, malgré la stérilité dont on se plaint, on trouvera encore de tels ouvrages en France.

761. (1763) Salon de 1763 « Conclusion » p. 255

Je puis m’être trompé dans mes jugements, soit par défaut de connaissance, soit par défaut de goût ; mais je proteste que je ne connais aucun des artistes dont j’ai parlé, autrement que par leurs ouvrages, et qu’il n’y a pas un mot dans ces feuilles que la haine ou la flatterie ait dicté. […] S’il est bon d’avoir de la sévérité pour l’ouvrage, il est mieux encore de ménager la fortune et le bonheur de l’ouvrier.

762. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 374-376

Quoiqu’il ait fait plusieurs Ouvrages estimables, on ne connoît à présent que sa Pharsale, dont on a dit, dans tous les temps, beaucoup de bien & beaucoup de mal, & qui fournit également matiere à la louange & à la critique. […] Les Gens de Lettres ne sauroient-ils donc jamais employer une juste mesure, dans les jugemens qu’ils portent sur certains Ouvrages ?

763. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 388-389

Brueys, [David-Augustin] né à Narbonne, où son pere, natif de Montpellier, étoit Directeur de la Monnoie, mort à Montpellier en 1723, âgé de 84 ans, plus connu par ses Pieces de Théatre que par son Histoire du Fanatisme, & par ses Ouvrages de controverse, qui ne sont pourtant pas mal écrits. […] Les Ouvrages des hommes de génie, & l’on peut appeler de ce nom l’Auteur du Grondeur, devroient être sacrés pour ceux qui n’en sont que les organes, & qui n’ont de mérite qu’à proportion qu’ils savent en rendre les beautés dans toute leur valeur.

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