L’évolution n’est pas en « expansion » continue, — mais, continuement reprise par la seconde action de double-Loi, quand elle se restreint aux degrés où le Moins l’emporte sur le Plus sont les périodes de décours et de décadence, dans la nature et les êtres.
La catastase est, selon quelques-uns, la troisième partie du poème dramatique chez les anciens, dans laquelle les intrigues, nouées dans l’épitase ou l’exposition, se soutiennent, continuent, augmentent jusqu’à ce qu’elles se trouvent préparées par le dénouement qui doit arriver dans la catastrophe.
Oui, je vous le répète, si vous continuez à marcher dans la fausse route où vous êtes entré si orgueilleusement, c’en est fait de vous pour le théâtre, jamais vous n’y réussirez.
, passé classique en sortant de ses classes, et qui continuait (disait-on) de parler la belle langue du dix-septième siècle.
Le xvie siècle nous a suffisamment appris ce que peut être l’athéisme dans une tête italienne, et le xixe continue de le démontrer.
On continua de dire dans les lois romaines, jura prædiorum, pour désigner les servitudes qu’on appelle réelles, et qui sont attachées à des immeubles.
Ne les juge t-on pas d’une force à-peu-près égale, dignes d’être ceints du même laurier, & de continuer le même Journal pour renouveler le spectacle, à la satisfaction de l’amphithéâtre ? […] Et la malignité insatiable du lecteur (qui va toujours prêchant la concorde), ne trouvant point à se satisfaire, jette la feuille avec dédain, & dit : si cela continue, je ne souscrirai plus. […] Le meilleur Ecrivain est toujours celui qui se fait une objection secrette à lui-même sur ce qu’il écrit ; qui l’écoute, qui la pèse & qui ne continue à écrire qu’après y avoir répondu d’une maniere assez satisfaisante pour qu’il n’ait point à craindre de n’y avoir point fait assez d’attention.
Mais continuons, car le poète y retourne souvent à son vomissement. — Pouvons-nous, dit-il plus loin, Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords Qui vit, s’agite et se tortille, Et se nourrit de nous comme le ver des morts, Comme du chêne la chenille ? […] Quoiqu’il en soit, le romantisme étant demeuré, sa longue carrière durant, l’enfant gâté des jolies femmes, celles-ci, — par la raison bien simple qu’on ne saurait peindre que ce que l’on connaît bien, — continuèrent à tenir la corde dans les conceptions romantiques. […] Ils inventèrent : Les Calibans du beau sexe La femme laide a donc continué à vivre dans la disgrâce des romanciers et des poètes.
Il y continuait pourtant son train de momeries et d’orgies, de fantaisies et d’enfantillages. […] reprit-elle en levant les yeux d’un air charmant, je ne regarderai jamais avec indifférence tout ce qui peut venir d’un pays qui m’est si cher. » Puis elle me dit en français assez bas : « J’aurais mieux aimé vous voir habillée à la mode de France qu’à celle d’Espagne. — Madame, lui dis-je, c’est un sacrifice que j’ai fait au respect que j’ai pour Votre Majesté. — Dites plutôt, continua-t-elle en souriant, que la rigidité de la duchesse vous a effrayée. […] Je l’ai vue plusieurs fois au Mail, emportée des instants par un récit ou par la conversation, marcher un peu plus lentement que le roi et se trouver à quatre ou cinq pas en arrière, le roi se retourner, elle à l’instant même regagner son côté en deux sauts, et y continuer la conversation ou le récit commencé avec le peu de seigneurs qui la suivaient, et qui, comme elle, et moi avec eux, regagnaient promptement aussi ce si peu de terrain qu’on avait laissé perdre. » — La confession même ne l’isolait pas. […] Ses successeurs le continuent, avec des nuances insensibles. […] Le sacristain, voyant sa fille dans la ronde, voulut l’en tirer par le bras ; mais le bras lui resta dans les mains, et la fille damnée, sans donner signe de douleur, continua de danser avec les autres.
Ceux qui savaient que Delorme jouissait, grâce à Dieu, d’une assez bonne santé, et qu’il continuait, dans la solitude, à s’occuper de poésie, attendaient avec impatience un nouveau recueil qui tînt les promesses du premier, et qui justifiât les regrets donnés à cette renommée posthume par quelques vrais amis des beaux vers. […] Ce vers doux à l’oreille, mais un peu suranné, témoigne avec quelle bonne grâce charmante, le poète prend son parti des idées reçues, et avec quelle insouciance naïve il se laisse aller aux souvenirs de ses premières études, ou, peut-être, que cette âme tendre et élevée se plaît à continuer de croire au bien, quand elle y a cru une première fois. […] Car, s’il est vrai que les commencements d’un écrivain qui doit être un homme de génie sont fort intéressants, soit pour l’histoire de l’art, soit en eux-mêmes et à cause de ce qui les a suivis, s’il est vrai que ce serait une perte que Racine n’eût pas recueilli les Frères ennemis, où il imitait Corneille, ni La Fontaine les quelques pièces où il continuait Voiture et Sarrazin, les commencements d’un écrivain, dont tout l’avenir est d’être un homme de talent, n’étant que des fautes de conduite, n’excitent aucun intérêt et ne méritent aucune publicité. […] Janin aura donc son emploi ; quelque jour, il trouvera son joint ; son style ira à l’idée qui lui est échue, et c’est parce que je l’espère de tout mon cœur que je dis que son talent serait déjà mort si, au lieu d’être à l’âge où l’on se réveille, où, comme le serpent, on peut encore changer sa vieille peau contre une nouvelle, il était à l’âge où l’on se continue sans s’accroître, et où, comme l’ours, on diminue sa graisse en la léchant ; — et cet âge n’est pas loin du premier, surtout dans ce temps si vite et si dévorant ; que Jules Janin y songe !
Tu peux continuer à relever l’âme de ta pauvre sœur par la considération dont je sais que tu t’entoures.
Ceux-ci savent tout du premier jour, ils ne reconnaissent personne, ils sont à eux-mêmes leur propre autorité : statim sapiunt, statim sciunt omnia, … ipsi sibi exempla sunt ; tel n’était point Avitus… » Nous pourrions continuer ainsi avec les paroles du plus ingénieux des anciens bien mieux qu’avec les nôtres, montrer cette ambition honorable que poursuivait notre ami, non point l’édilit comme Julius Avitus, mais la pure gloire littéraire qu’il avait tout fait pour mériter, et dont il était sur le point d’être investi… et honor quem meruit tantum.
C’était le contraire de la figure de Robespierre, convergente et concentrée comme un système : l’une, méditation constante ; l’autre, explosion continue.
XXI Madame de Staël, imbue encore des illusions britanniques puisées dans le salon de son père, abandonnait facilement la monarchie pour la république, mais continuait à rêver l’aristocratie constituée dans la république ; sa véritable opinion à cette époque était celle des Girondins avec la démocratie de moins et l’aristocratie de plus pour suppléer au trône aboli.
V Pierre de Médicis, qui venait de succéder à Laurent le Magnifique et qui avait contracté une amitié de jeune homme avec le commensal des jardins et du palais de son père, continua sa faveur à Michel-Ange ; il lui commanda différents bas-reliefs ; il se fit même un jeu de son génie et lui fit exécuter, un jour d’hiver, une gigantesque statue de neige pour décorer ses jardins.
Il ne doit guère moins à Voltaire, qu’il contredit, que Courier, qui le continue.
C’est ici une convention nécessaire, que les acteurs, tout en agissant souvent comme des fous furieux, continuent de parler comme Euripide et Sophocle, quand Sophocle et Euripide s’appliquent à bien parler.
Alors les cors continuent en une plénitude accrue de sonorité, l’hymne du maître, par lequel Hans Sachs, à son entrée dans la fête, est salué de tout le peuple Nurembergeois, en une exclamation tonnante et unanime.
» — Mais le nécrologe continue, monotone et inexorable.
Ainsi remis à son rang suprême, entre Homère qu’il continue et Shakespeare qu’il annonce, Eschyle siège désormais, sur le sommet rayonnant, dans le groupe des Immortels de l’esprit humain.
Comme le brick continuait à tourner, comme pour nous voir de plus près, l’oiseau retira péniblement du trou sa tète sanglante, et, après nous avoir considérés un moment stupéfié, se détacha paresseusement du corps sur lequel il se régalait, puis il prit droit son vol au-dessus de notre pont et plana quelque temps dans l’air avec un morceau de la substance coagulée et quasi-vivante dans son bec.
C’est par l’immensité que le drame commence, il y a quatre mille ans, dans Job, que nous venons de rappeler, et, il y a deux mille cinq cents ans, dans Eschyle ; c’est par l’immensité qu’il se continue dans Shakespeare.
C’est qu’on ne veut point revenir sur ses pas ; qu’on tient à ses erreurs par amour-propre ; qu’après avoir décidé qu’un auteur a seul atteint les bornes de son art, il en coûte d’avouer qu’un autre les a reculées bien plus loin ; que c’est bien assez d’avoir un grand homme à admirer, et qu’il paraît un peu pénible d’en admirer encore un autre sur lequel on n’a pas compté ; qu’en général dans tous les arts on adopte d’abord un maître, à qui l’on veut bien prodiguer toutes les louanges, pourvu qu’on soit dispensé d’en accorder aucune à tous les autres : c’est qu’il est beaucoup de juges de certains traits de force et de grandeur, et qu’il en est peu de la perfection ; que les beautés étincellent davantage dans une multitude de défauts, sont plus vivement senties et plus aisément pardonnées ; au lieu que la perfection continue, procurant un plaisir égal, paraît naturelle et simple, charme sans étonner, et a pour ennemis secrets ceux qui, pouvant l’apprécier mieux que les autres, ont plus d’intérêt à la rabaisser.
Cette qualité est frappante dès le second morceau, intitulé Bénédiction, où l’auteur présente l’action fécondante du malheur sur la vie du Poète : il naît, et sa mère se désole d’avoir porté ce fruit sauvage, cet enfant si peu semblable aux autres et dont la destinée lui échappe ; il grandit, et sa femme le prend en dérision et en haine ; elle l’insulte, le trompe et le ruine ; mais le Poète, à travers ces misères, continue de marcher vers son idéal, et la pièce se termine par un cantique doux et grave comme un final d’Haydn : Vers le Ciel où son œil voit un trône splendide, Le Poëte serein lève ses bras pieux, Et les vastes éclairs de son esprit lucide Lui dérobent l’aspect des peuples furieux : « — Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance Comme un divin remède à nos impuretés, Et comme la meilleure et la plus pure essence Qui prépare les forts aux saintes voluptés !
Néanmoins, quoique, d’après les explications précédentes, nous ne devions pas prendre l’ordre historique pour base de notre classification, je ne dois pas négliger d’indiquer d’avance, comme une propriété essentielle de l’échelle encyclopédique que je vais proposer, sa conformité générale avec l’ensemble de l’histoire scientifique ; en ce sens, que, malgré la simultanéité réelle et continue du développement des différentes sciences, celles qui seront classées comme antérieures seront, en effet, plus anciennes et constamment plus avancées que celles présentées comme postérieures.
Les amis de La Fontaine car il a des amis très chauds, très passionnés, même encore, même au point de vue de sa vie, de sa biographie, de son caractère les amis de La Fontaine, en ce moment-ci, ou il y a quelques années, et ils continuent, insistent infiniment et grossissent même tous les faits, et ils en ont peu à leur disposition ; ils insistent infiniment sur l’inconduite de Mllc de La Fontaine pour excuser La Fontaine, pour l’innocenter, pour le faire absolument blanc ; pour nous dire par exemple que si La Fontaine a abandonné sa femme, c’est qu’il lui était absolument impossible de demeurer avec elle ; que, s’il n’a pas connu son fils, s’il n’a pas voulu le connaître, c’est qu’il avait peut-être des raisons, c’est qu’il avait certainement, disent-ils, des raisons pour n’être pas sûr qu’il fût son fils, etc.
… Balzac a cela de désespérant pour ceux qui viennent après lui, qu’ils ont l’air de l’imiter quand ils le continuent.
J’ai joui grandement pendant cette route commencée à Tarbes, parmi les vignes et les fleurs, et continuée dans les flancs de roches pyramidales, et sur un torrent qui vous bondit sous les yeux jusqu’à Cauterets. […] L’âme continue à être pleine de Dieu, lorsqu’une fois elle l’a possédé. […] Quand le mysticisme la divinise dans ses extases passagères, les âmes qui n’entrent point toutes en extase, ou qui du moins ne sont pas en extase d’une manière continue, la méprisent et la dénigrent… Cornélie, Octavie et Portia ne furent jamais aimées mystiquement par leurs maris. […] Encore là, la scène était-elle placée tout autour de ce vieux Luxembourg d’autrefois, que la pépinière continuait et rendait vraiment champêtre. […] L’Angleterre, qui continue à régner sur le monde par sa puissance maritime et sa merveilleuse industrie, ne manquera jamais de ces forgerons de la phrase qui font leur choix dans la fonte nouvelle, avant de la jeter dans leur moule.
Cette troisième partie de mon Cours, suspendue par la violence des chocs politiques, le 18 mars 1815, fut reprise et continuée le 15 janvier 1816. […] Les épisodes sont dans la poésie épique ce que sont les digressions dans le discours : en effet l’épopée étant une narration continue, ne souffre rien d’étranger au récit, et n’admet ni les réflexions morales, ni les développements oratoires qui interviennent subsidiairement dans le sujet des traités polémiques, des harangues, ou des panégyriques. […] Continuons de nous instruire en fouillant dans ce trésor de sublimités morales, où l’homme apprend à vivre sans esclavage et à ne se soumettre qu’aux règnes des Salomon expérimentés qui, ayant tout vu sous le soleil, gouvernent en justes et en sages : « Mais l’exemple du monde a séduit Israël : « En vain dans l’avenir lit le grand Samuel ; « Dernier juste, il défend l’égalité première, « Et dit combien des rois pèse la race altière : « Pour conduire leurs chars ils prendront vos coursiers ; « Ils feront de vos fils leurs esclaves guerriers ; « Leurs lits seront ornés du travail de vos filles, « Et vos blés tomberont pour eux sous vos faucilles. […] Delille continue à doubler et souvent tripler le nombre de vers français par lesquels il rend ceux dont Virgile est si peu prodigue : « L’occasion me rit : tu vois quelle assurance « Des imprudents Latins endort la vigilance ; « Autour d’eux tout se tait, tout dort, et de leurs camps « Les feux abandonnés languissent expirants ; « Du sommeil et du vin les vapeurs les enivrent ; « La nuit, leur négligence, et les dieux, nous les livrent.
« Toutes ces manieres d’abreger les Auteurs, continue-t-il, pouvoient avoir quelque utilité pour ceux qui avoient pris la peine de les faire, & peut-être n’étoient-elles point entierement inutiles à ceux qui avoient lû les originaux.
Maximin arrive lui-même et lui dit « que si elle continue à repousser sa flamme il la fera périr dans d’autres flammes711. » Là-dessus elle le tutoie, le brave, l’appelle esclave et s’en va. […] La fuite des actions violentes et des horreurs physiques, la proportion et l’ordre de la fable, l’art de déguiser ou d’éviter les êtres grossiers ou trop bas, la perfection continue du style le plus mesuré et le plus noble, tout contribue à porter la scène dans une région sublime, et nous croyons à des âmes plus hautes en les voyant dans un air plus pur.
Et dire que nous devons le bienfait de cette domination judaïque au grand Français Gambetta, que sur le souvenir de son physique, je continue à croire un juif. […] là-bas, si vous continuez, vous savez que je suis capable de prendre l’un de vous par la moitié du corps, et avec lui, de jeter les autres à la porte. » C’est lui encore qui, dans une chute, s’étant à moitié fracassé la tête, et ayant à ses côtés un confrère poussant des hélas : « Ah !
Une fois la parole intérieure constituée à l’état d’habitude positive toujours en acte, à l’état de série continue et homogène, son indépendance vis-à-vis de la pensée est beaucoup plus grande que ne put jamais l’être celle des images visuelles ; quand la parole intérieure devient un état vif (parole imaginaire), cette indépendance grandit encore ; enfin, quand la parole est matériellement externée et devient audible, l’écart est extrême entre l’intensité du signe et celle de la pensée. […] La pensée peut être comparée à une machine économique qui fonctionnerait avec un minimum de combustible dont elle saurait utiliser toute la chaleur ; un minimum de conscience est nécessaire, mais suffisant, à la pensée [§ 8] ; elle l’atteindrait bientôt, puis le dépasserait et cesserait d’être possible, si elle était livrée sans défense à l’action destructive de l’habitude ; mais l’attention travaille sans cesse à maintenir la conscience au degré nécessaire et suffisant ; par des remémorations analytiques, elle vivifie, restaure, répare les pensées trop évanouies ; plus souvent, son action, mieux entendue, car elle est alors préventive, consiste dans une résistance continue à l’évanouissement progressif de la conscience ; le maintien régulier de la quantité normale de conscience est l’effet de cette tension permanente, qui fatigue moins que des efforts intermittents, mais plus énergiques.
Le fond du Naturalisme, continue-t-elle, c’est le déterminisme, résurrection, sous la forme scientifique chère au xixe siècle, du vieux Fatalisme païen jusque-là battu en brèche par les doctrines chrétiennes et principalement par la doctrine augustinienne du libre arbitre. […] Sans s’écarter de leur route, les romantiques continuaient leur formidable révolte. […] L’Angleterre a vu tomber un à un les colosses de sa période romantique, Byron, Southey, Walter-Scott, et une phalange réaliste d’un rare talent les remplacer : Dickens, qui se promenait des jours entiers dans les rues de Londres, notant sur son carnet ce qu’il entendait, ce qu’il voyait, les détails et les banalités de la vie quotidienne ; Thackeray qui continua les vigoureuses peintures de Fielding ; et enfin, pour couronner cette renaissance du génie national, Tennyson le poète du home, le chantre des mœurs simples et calmes de la famille, le chantre de la vie domestique et du paysage tranquille.
Continuons le développement de cet ouvrage, et que les lecteurs songent qu’un tel sujet a son langage propre et ses expressions consacrées. […] On ne lui demande pas son histoire, on ne le questionne point ; il demeure ou continue sa route à volonté. […] Le panégyriste de Descartes et de Marc-Aurèle est trop connu pour que vous n’accordiez pas encore quelque place à son souvenir ; et d’ailleurs la critique trouvera bien rarement un texte plus instructif et plus fécond. » Et il continuait : « Thomas eut des détracteurs, etc., etc. », comme ci-dessus.
Si la Collection « des Romans favoris » dans laquelle Tiff paraît, doit être continuée, nous conseillerons à l’éditeur de modifier le caractère et la reliure : le premier est beaucoup trop menu, et le second est fait d’une imitation de peau de crocodile ornée d’une araignée bleue et d’une gravure vulgaire, représentant l’héroïne dans les bras d’un jeune homme en tenue de soirée. […] Rossetti déclare ne pouvoir comprendre comment « son organisme humain, avec des appareils respiratoire et digestif, continue à exister », et il nous apprend comment Keats aurait du, d’après lui, traiter le sujet. […] Certains regretteront sans doute que l’ancienne dénomination ne coure le danger de disparaître, et continueront d’adorer l’imposante divinité comme Vénus et non comme Victoire, mais il en est d’autres qui seront heureux de voir en elle l’image et l’idéal de cet enthousiasme spirituel auquel Athènes dut sa liberté, et sans lequel la liberté ne peut être conquise. […] Caro en est réduit par la violence de ses préjugés, on pourra s’en rendre compte en le voyant s’évertuer à classer les romans de George Sand avec les vieilles Chansons de Geste, les récits d’aventures qui caractérisent une littérature primitive, alors qu’en employant la fiction comme véhicule, le roman comme moyen d’agir sur les idéals sociaux de son siècle, George Sand ne faisait que continuer les traditions de Voltaire et de Rousseau, de Diderot et de Chateaubriand.
D’abord une tradition de dix-huit siècles, la série immense des témoignages antérieurs et concordants, la croyance continue des soixante générations précédentes ; ensuite, à l’origine, la présence et les instructions du Christ, puis, au-delà, dès l’origine du monde, le commandement et la parole de Dieu. — Ainsi, dans tout l’ordre social et moral, le passé justifie le présent ; l’antiquité sert de titre, et si, au-dessous de toutes ces assises consolidées par l’âge, on cherche dans les profondeurs souterraines le dernier roc primordial, on le trouve dans la volonté divine. — Pendant tout le dix-septième siècle, cette théorie subsiste encore au fond de toutes les âmes sous forme d’habitude fixe et de respect inné ; on ne la soumet pas à l’examen.
Tout homme que je rencontre, et encore plus toute femme, croirait manquer au plus indispensable des devoirs, si elle ne m’adressait un long et ingénieux discours à ma gloire. » Présenté à Versailles, le futur Louis XVI âgé de dix ans, le futur Louis XVIII âgé de huit ans et le futur Charles X âgé de quatre ans, lui récitent chacun un compliment sur son livre Je n’ai pas besoin de conter le retour de Voltaire, son triomphe, l’Académie en corps venant le recevoir, sa voiture arrêtée par la foule, les rues comblées, les fenêtres, les escaliers et les balcons chargés d’admirateurs, au théâtre une salle enivrée qui ne cesse de l’applaudir, au dehors un peuple entier qui le reconduit avec des vivats, dans ses salons une affluence aussi continue que chez le roi, de grands seigneurs pressés contre la porte et tendant l’oreille pour saisir un de ses mots, de grandes dames debout sur la pointe du pied épiant son moindre geste501. « Pour concevoir ce que j’éprouvais, dit un des assistants, il faudrait être dans l’atmosphère où je vivais : c’était celle de l’enthousiasme. » — « Je lui ai parlé », ce seul mot faisait alors du premier venu un personnage.
XIII Pendant que l’aubergiste, le pharmacien et le pasteur continuent l’entretien à table, la mère cherche Herman dans les cours et dans l’écurie de ses chers chevaux favoris ; elle le découvre enfin au fond d’un jardin reculé qui touche d’un côté aux basses-cours, de l’autre aux murs ruinés de la ville.
Ma conviction est que nous sommes à une de ces grandes époques de reconstruction, de rénovation sociale ; il ne s’agit pas seulement de savoir si le pouvoir passera de telles mains royales dans telles mains populaires ; si ce sera la noblesse, le sacerdoce ou la bourgeoisie qui prendront les rênes des gouvernements nouveaux, si nous nous appellerons empires ou républiques : il s’agit de plus ; il s’agit de décider si l’idée de morale, de religion, de charité évangélique sera substituée à l’idée d’égoïsme dans la politique ; si Dieu dans son acception la plus pratique descendra enfin dans nos lois ; si tous les hommes consentiront à voir enfin dans tous les autres hommes des frères, ou continueront à y voir des ennemis ou des esclaves.
Il continua cette imitation du théâtre antique, mais il se tint plus près de Sénèque que des Grecs.
L’instinct social obscur et les instincts égoïstes aussi résistent souvent à ces produits morbides de la vie, sous qui la vie se continue, en d’assez mauvaises conditions d’ailleurs.
Gasperinibi continue en disant que Wagner, dans Tristan et Iseult a réagi contre cette tendance funeste des écoles italienne et française, lesquelles absorbent volontiers le tout au profit des divers éléments constitutifs et se préoccupent moins de faire vivre une œuvre que d’animer les parties accessoires. « Ce faisant, ajoute-t-il, il a vigoureusement tourné les esprits du côté d’une réforme urgente et montré la vraie route à suivre.
Quel dommage que l’Iphigénie en Tauride, commencée sur ce plan par Racine, n’ait pas été continuée !
Malgré les plaintes touchantes de la Voix qui ne cesse de faire appel à des idées moins sombres, à tous les sentiments, à tous les souvenirs enchanteurs, à toutes les joies honnêtes et pures qui consolent l’homme de porter le poids et le joug de ces lois si dures, le Chercheur continue son enquête.
. — Tremblant de façon involontaire et continue.
Au lieu de deux séries contemporaines, on pourrait aussi bien prendre une série d’événements anciens et une autre actuelle : si les deux séries arrivent à interférer dans notre imagination, il n’y aura plus quiproquo, et pourtant le même effet comique continuera à se produire.
« La fougue lui faisait faire quelquefois le tour entier et redoublé d’une chambre courant sur les tables et les chaises sans toucher du pied la terre. » Il vécut et mourut dans les rages et les blasphèmes, « grinçant des dents », écumant, « les yeux hors de la tête », avec une telle tempête et si continue d’ordures et d’injures qu’on ne comprenait pas comment des nerfs d’homme y pouvaient résister ; le sang fiévreux de l’animal de proie s’allumait pour ne plus s’éteindre, et par des redoublements exaspérés s’acharnait après le butin.
Mais, comme êtres intelligents et libres, nous ne sommes pas nés pour continuer seulement nos devanciers, mais pour accroître leur œuvre et pour faire aussi la nôtre. […] En effet, le sentiment du beau peut s’éveiller en chacun de nous devant tout bel objet ; mais, quand cet objet a disparu, si son image ne subsiste pas vivement retracée, le sentiment qu’il a un moment excité s’efface peu à peu ; il pourra se ranimer à la vue d’un autre objet mais pour s’éteindre encore, mourant toujours pour renaître par hasard ; n’étant pas nourri, accru, exalté par la reproduction vivace et continue de son objet dans l’imagination, il manque de cette puissance inspiratrice sans laquelle il n’y a ni artiste ni poète. […] « Ô mon cher Socrate, continua l’étrangère de Mantinée, ce qui peut donner du prix à cette vie, c’est le spectacle de la beauté éternelle… Quelle ne serait pas la destinée d’un mortel à qui il serait donné de contempler le beau sans mélange, dans sa pureté et sa simplicité, non plus revêtu de chairs et de couleurs humaines, et de tous ces vains agréments condamnés à périr, à qui il serait donné de voir face à face, sous sa forme unique, la beauté divine105 ! […] Abraham Bosse l’a dignement continué ; il en a la hardiesse et le gracieux caprice, s’il n’en possède pas la profondeur. […] Chacun sait qu’il est libre, quand il sait qu’il est le maître de son action, qu’il peut la commencer, l’arrêter ou la continuer à son gré.
Le Misanthrope est une de ces pièces qui doivent être imposées à la foule par l’admiration continue des connaisseurs pendant un siècle. […] L’existence d’une comédie qui attirait du monde et d’une façon continue pliait déjà les esprits à d’autres goûts que ceux qui régnaient. […] Or il n’y a rien qui écarte de l’amour comme d’être sur le radeau de la Méduse ou de croire y être, et il n’y a rien qui écarte de l’amour comme l’ambition, particulièrement comme cette ambition âpre, continue et opiniâtre qui consiste à consacrer chaque minute de son existence à gagner quelque chose en épargnant quelque chose.
Tenez compte encore, soit pour dresser la liste des défauts de Platon, ce à quoi je ne tiens aucunement, soit pour continuer à expliquer pourquoi on le lit moins, qu’il a une véritable manie qui consiste à ne pas conclure. […] Et l’on peut dire aussi que cela ne leur fera aucun tort à eux-mêmes, puisqu’ils continueront à avoir de l’esprit et à faire de belles statues, seule vocation qui soit la leur, et qu’ils seront administrés plus sagement qu’ils ne le sont, à coup sûr, puisqu’ils ne le seront pas par eux-mêmes. […] Ce Dieu, Platon veut non seulement qu’il soit bon, ab initio, bon comme créateur ou ordonnateur du monde, et qu’il ait formé le monde par bonté, mais qu’il continue à être bon, c’est-à-dire qu’il soit providentiel. […] Elle doit être douce, elle doit être pleine de sollicitude, elle doit être continue et de tous les instants, elle doit être un dévouement réciproque ; et elle doit être libre. […] La marche naturelle des choses est donc que l’on commence par le patriarcat ; — que l’on continue soit par la monarchie tempérée, soit par l’aristocratie ; — que l’on finisse soit par la monarchie absolue, soit par la démocratie pure.
La joie n’y est point savourée comme en Italie ; ce qu’on appelle Merry England, c’est l’Angleterre livrée à la verve animale, au rude entrain que communiquent la nourriture abondante, la prospérité continue, le courage et la confiance en soi ; la volupté manque en ce climat et dans cette race. […] En France, il n’est qu’une association de deux camarades, presque semblables et presque égaux, ce qui produit les tiraillements et la tracasserie continue.
Il est probable que Lautréamont, même vivant, ne l’eût pas continué. […] » Pour qualifier les hommes, ce sont des expressions d’une suggestivité homérique : « Les hommes aux épaules étroites. — Les hommes à la tête laide. — L’homme à la chevelure pouilleuse. — L’homme à la prunelle de jaspe. — Humains à la verge rouge. » D’autres d’une violence magnifiquement obscène : « Il se replace dans son attitude farouche et continue de regarder, avec un tremblement nerveux, la chasse à l’homme, et les grandes lèvres du vagin d’ombre, d’où découlent, sans cesse, comme un fleuve, d’immenses spermatozoïdes ténébreux qui prennent leur essor dans l’éther lugubre, en cachant, avec le vaste déploiement de leurs ailes de chauve-souris, la nature entière, et les légions solitaires de poulpes, devenues mornes à l’aspect de ces fulgurations sourdes et inexprimables. » (1868 : qu’on ne croie donc pas à des phrases imaginées sur quelque estampe d’Odilon Redon.)
On ne traite d’ordinaire que de trois unités, de temps, de lieu et d’action : or, j’en ajouterai une quatrième, sans laquelle les trois autres sont inutiles, et qui toute seule pourrait encore produire un grand effet : c’est l’unité d’intérêt, qui est la vraie source de l’émotion continue ; au lieu que les trois autres conditions, exactement remplies, ne sauveraient pas un ouvrage de la langueur. […] Il envoie chercher la reine et Iphigénie ; et cependant il continue : Grands dieux !
Vous le verrez revenir ce soir accablé de fatigue & degouttant de sueur, &c. cette églogue sera aussi touchante que naturelle. » L’églogue est un récit, ou un entretien, ou un mêlange de l’un & de l’autre : dans tous les-cas elle doit être absolue dans son plan, c’est-à-dire, ne laisser rien à desirer dans son commencement, dans son milieu ni dans sa fin : regle contre laquelle peche toute églogue, dont les personnages ne savent à quel propos ils commencent, continuent, ou finissent de parler. […] Cependant autant que des images détachées sont naturelles dans le style, autant une allégorie continue y paroîtroit artificielle. […] c’est ce qui est encore sensible pour nos oreilles, continue M. […] Un peintre affligé se voit dans un miroir ; il lui vient dans l’idée de se peindre dans cette situation touchante : doit-il continuer à se regarder dans la glace, ou se peindre de mémoire après s’être vû la premiere fois ? S’il continue de se voir dans la glace, l’attention à bien saisir le caractere de sa douleur, & le desir de le bien rendre, commencent à en affoiblir l’expression dans le modele.
Mais Rousseau croit avoir ruiné l’objection et il continue en disant : « Sans quoi [si les moyens de le rendre ridicule ne sont pas assortis à son caractère] c’est substituer un autre homme au misanthrope et nous le peindre avec les traits qui ne sont pas les siens. » Reparti ainsi, Rousseau n’approuve dans les incartades amusantes d’Alceste que ce qui ressortit à l’âpreté, à l’escarpement de son caractère, à son stoïcisme, et toutes les autres lui semblent, à côté, surajoutées, adventices et inventées uniquement pour faire rire le parterre : « Voilà donc de quel côté le caractère du misanthrope doit porter ses défauts [mal écrit, veut dire sans doute : les défauts d’Alceste ne doivent être que ceux qui dérivent de son caractère tel que je le conçois : austérité intransigeante] , et voilà aussi de quoi Molière fait un usage admirable dans toutes les scènes d’Alceste avec son ami, où les froides maximes et les railleries de celui-ci, démontant l’autre à chaque instant, lui font dire mille impertinences très bien placées. » Mais en dehors de son « caractère âpre et dur », tous les traits par où il se montre ridicule sont faux. […] Il écoute, et ce nest pas parce que le sonnet est mauvais qu’il gronde et murmure, c’est parce que Philinte continue à le houspiller en se récriant d’admiration à chaque quatrain. […] Poursuivant, Alceste dit par trois fois : je ne dis pas cela ; mais d’une part, c’est une formule de politesse ; d’autre part, c’est une formule qui permet à Alceste de continuer à dire à Oronte, et de plus en plus fort, qu’il est un poète ridicule. […] Il y a là une petite erreur sur l’âge d’Alceste, et Rousseau en parle comme d’un homme de quarante ans ou de cinquante qui pourrait en effet, à la rigueur, être habitué aux vices et défauts des hommes, continuer de les haïr, mais n’en être plus étonné et ne plus murmurer quand ils le lèsent […] Continuons à suivre Rousseau dans sa critique générale.
Et Pœuf continue à être fusillé. […] » — « La chevelure de la jeune femme, soulevée par la brise, vint baiser la bouche du jeune homme, et cette odeur continuait si harmonieusement sa pensée qu’il se lût, impuissant à saisir ses subtilités ; et seule la fraîcheur où soupiraient les fleurs du soir n’eût pas froissé la délicatesse de son âme ». […] Romancier honnête et d’une bonne humeur continue, on lui doit, entre autres livres de mérite, Gilberte, La Revanche d’une honnête femme, Les Parents riches.
I Arrivés au terme de cette longue revue, nous pouvons maintenant embrasser d’un regard l’ensemble de la civilisation anglaise ; tout s’y tient : quelques puissances et quelques circonstances primitives ont produit le reste, et il n’y a qu’à suivre leur action continue pour comprendre la nation et son histoire, son passé et son présent.
Donnez-moi votre main, conduisez-moi vers notre hôte ; nous l’aimons grandement et continuerons de répandre sur lui nos bienfaits. — Avec la permission de notre hôtesse.
Fidèle jusqu’à la fin à la maison de Bourgogne, Olivier de la Marche croyait continuer la chronique de cette maison en écrivant celle de Maximilien d’Autriche, qui avait épousé Marie, fille du duc Charles.
Puis c’est la grande explosion, en apparence discordante, mais puissante en effet, où la petite voix se continue encore, absorbée désormais dans le grand concert, qui à son tour la dépasse et l’entraîne.
S’il eût continué, cela eût mal tourné, les enfants lui eussent jeté des pierres.
Les deux premiers sont surtout importants en ce qu’ils étaient rédigés en araméen comme les Logia de Matthieu, qu’ils paraissent avoir constitué une variété de l’évangile de cet apôtre, et qu’ils furent l’évangile des Ébionim, c’est-à-dire de ces petites chrétientés de Batanée qui gardèrent l’usage du syro-chaldaïque, et qui paraissent à quelques égards avoir continué la ligne de Jésus.
Après un exposé de la question, il continue ainsi : Il est vrai que j’en juge à mon point de vue … Moi, que voulez-vous ?
« Il fallut à la mort de son père quitter le toit paternel, devenu l’héritage de son frère ; il se retira avec Amélie chez de vieux parents. » Dans sa gentilhommière on l’avait nourri de mépris pour toute espèce de travail : nullement pressé d’endosser la soutane, il continua sa vie oisive, « s’égarant sur de grandes bruyères », rêvassant sur « une feuille séchée que le vent chassait… sur un étang désert où le jonc flétri murmurait ».
Le roman de la Rose, commencé par Guillaume de Lorris, & continué par Jean de Meun fut en quelque sorte l’aurore de la Poésie françoise.
On n’y trouve ni la solidité, ni la force du premier, ni l’onction, ni l’élégance continue du second.
Si nous devons continuer encore longtemps ainsi, il vaut mieux nous taire, car nous ne servons à rien.
Voyez maintenant si certaines comédies de Molière ne donneraient pas la même sensation : par exemple Monsieur de Pourceaugnac, qui commence presque raisonnablement et se continue par des excentricités de toute sorte, par exemple encore le Bourgeois gentilhomme, où les personnages, à mesure qu’on avance, ont l’air de se laisser entraîner dans un tourbillon de folie. « Si l’on en peut voir un plus fou, je l’irai dire à Rome » : ce mot, qui nous avertit que la pièce est terminée, nous fait sortir du rêve de plus en plus extravagant où nous nous enfoncions avec M.
On garda de la nouvelle méthode historique ce qu’elle a de bon et de fécond ; on continua d’expliquer les faits en faisant la part des causes indépendantes de la volonté et de la personnalité humaine, mais sans vouloir les justifier en leur appliquant la mesure du succès.
Tandis que la Terre tourne, l’emportant vers la mort, la poétesse chante sa joie et sa douleur et, sachant que sa fonction de femme est de transmettre la vie qu’elle a reçue, elle lègue son âme, lourde de rêves anciens, à son enfant, qui continuera son sourire devant le mystère des choses. […] « Les 15 ou 20 siècles, continue-t-il, que la race aryenne ou indo-européenne consacra péniblement à la construction d’une éthique internationale, ne pèsent point sur les petites épaules nacrées de l’Inconstante. » M.
Elle n’en avait pas moins commencé avec l’enseignement de l’Évangile, pour se continuer indéfiniment : autre chose est un idéal simplement présenté aux hommes par des sages dignes d’admiration, autre chose celui qui fut lancé à travers le monde dans un message chargé d’amour, qui appelait l’amour. […] Mais, parce que l’on continuait à employer le même mot, on a trop cru qu’il s’agissait de la même chose.
Voltaire et les Encyclopédistes avaient commencé cette œuvre puérile et mauvaise de la vulgarisation des sciences : les noms se pressent sous ma plume des écrivains qui, dans ce siècle, ont continué cette tâche. […] Je ne doute pas que cet entretien ne doive se continuer sur une autre planète, plus sublime, plus profond, plus intelligible. […] Il débute par des Odes que Lefranc de Pompignan eût signées et continue en recevant de toutes mains, sans rien trouver par lui-même. […] Ce n’est plus le désespoir qu’ont produit les Classiques et dont les Romantiques se sont follement enorgueillis : c’est tout simplement un ennui bête, animal, un écœurement, un dégoût… Peut-être vient-il, ce dégoût, des excès de dépenses physiques qu’on fait dans les romans documentés : Omne animal post coïtum triste… Et, comme nous le verrons, le roman psychologique, — une réaction, pourtant, du moins en partie, contre le roman naturaliste, — subira cet effet de tristesse comme il continuera d’en exploiter la cause. […] Il continue : qui encore imite-t-il ?
Il avait perdu sa place de bibliothécaire-adjoint ; son père l’envoya à Paris (vers 1800) pour y continuer ses études interrompues ; il y porta des romans déjà faits, et y contracta de nouvelles liaisons politiques.
Continuez à lire ce qu’il écrit à la même date.
L’amour naissant continuait à éclore ; le matin, le neveu et la cousine causaient ensemble dans le petit jardin, à l’ombre du noyer.
Le jeune souverain actuel continuait son oncle.
Le disciple continuait à penser autrement que son directeur spirituel (de par sa constitution même) ; mais il était entendu qu’il pensait absolument comme lui et qu’il subordonnait absolument ses vues à celles de son directeur.
Libéralisme résume leur œuvre ; nous saurons la continuer.
Or, c’est l’Association Wagnérienne qui veut, ainsi, continuer la pensée du Maître : maintenir, pour l’Œuvre idéale, les représentations du Théâtre idéal, et leur donner, pieux, le Public idéal.