repart David, Il y a le ton vert, le ton jaune, le ton des roses, de la paille, du fenouil, le ton de l’etain anglais, le ton des aboyeurs, la manière des fleurs de haies, la manière des marjolaines et une multitude d’autres manières et d’autres tons qu’on ne retient qu’à la longue. » Le compositeur a imaginé pour cette réponse moqueuse un scherzo pétillant de fantaisie et de malice. […] On se souvient qu’à la scène deuxième du premier acte des Meistersinger, David, l’apprenti d’Hans Sachs, énumère les tons et les modes qu’il faut connaître pour se faire recevoir dans la maîtrise de Nuremberg : « Le bref, le long, le traînard, la tortue, La plume d’or, l’écritoire d’argent, L’azuré, l’écarlate et le vert de laitue, L’aubépin parfumé, le plumage changeant, Le tendre, le badin et les roses fleuries, Le ton galant et le mode amoureux, Le romarin, la reine des prairies, Les arcs-en-ciel, le rossignol joyeux, Le mode anglais, la tige de canelle Les pommes d’or, la fleur de citrouille, La grenouille, le veau, le gai chardonneret, L’ivrogne qui chancelle, L’alouette des blés, le chien d’arrêt, Les plaintes de la tourterelle, La peau de l’ours, le pélican fidèle, Enfin le cordonnier modèle. » Ces appellations burlesques qu’on croirait inventées à plaisir par quelque parodiste en belle humeur, se retrouvent dans le livre de Wagenseil avec le nom de leurs ingénieux inventeurs. […] En dépit de tout ce que les feuilletonnistes ont écrit, le peuple anglais a, pour Wagner, un haut respect mêlé d’une curiosité timide, et un grand désir de connaître ses œuvres.
Soumises ainsi aux lois de tout développement, les œuvres de Wagner confirment encore l’un des modes universels de toute manifestation de force : le rhythme, et peuvent ainsi être curieusement assimilées à l’œuvre même du philosophe anglais. […] Mais les études qui, plus spécialement, lui valurent un nom dans le monde savant, furent celles des langues et littératures italiennes et anglaises. […] Herbert Spencer (1820-1903) est un philosophe anglais connu pour ses théories sur l’évolutionnisme social et souvent présenté comme l’un des pères de la sociologie.
Les vérités mathématiques sont les mêmes pour un Hindou et pour un Grec, pour un Italien et un Anglais. […] Il n’y a point une physique française opposée à une physique anglaise : ce qui était vrai pour Galilée l’était aussi pour Ampère et Faraday. […] Une étude complète de la psychologie anglaise contemporaine devrait comprendre nécessairement ces deux écoles.
« Jamais je n’oublierai, dit M. de Chézy, l’impression ravissante que fit sur moi la lecture du drame de Sacountala, lorsqu’il y a environ trente ans, la traduction anglaise de ce chef-d’œuvre, par le célèbre W. […] « Cependant la littérature sanscrite, grâce aux travaux des savants anglais dans l’Inde, acquérait de jour en jour une plus grande extension, et leurs mémoires de plus en plus intéressants, consignés dans le premier recueil des Asiatic-Researches, finirent par éveiller ma curiosité, au point que je me déterminai un beau jour (c’était vers la fin de 1806) à essayer de comprendre quelque chose à l’indigeste compilation dont je viens de parler, et je me suis mis à bégayer l’alphabet. […] Mais la traduction de ce curieux ouvrage par le Nestor de la littérature sanscrite, le célèbre Wilkins, était déjà depuis longtemps entre les mains des savants ; et comme la Bibliothèque du roi possédait un manuscrit de l’original indien, ce fut là naturellement le texte que j’adoptai, en me servant pour le déchiffrer, en guise de dictionnaire, de la traduction anglaise dont je viens de parler.
Prestwich, dans ses remarquables mémoires sur les dépôts Éocènes de France et d’Angleterre, a pu établir un étroit parallélisme entre les étages successifs des terrains des deux contrées ; mais, lorsqu’il compare certains terrains anglais avec les dépôts correspondants de France, bien qu’il trouve entre eux un curieux accord dans le nombre des espèces de chaque même genre, cependant les espèces elles-mêmes diffèrent d’une manière très difficile à expliquer, si l’on prend en considération la proximité des deux régions. […] D’après la rapidité extraordinaire avec laquelle des productions européennes se sont récemment répandues dans la Nouvelle-Zélande et se sont emparées des stations qui jusque-là devaient avoir été occupées par les indigènes, nous pouvons présumer que, si tous les animaux et toutes les plantes de la Grande-Bretagne étaient laissés libres de se multiplier dans la Nouvelle-Zélande, une multitude de formes anglaises s’y naturaliseraient complétement, et dans le cours des temps extermineraient un grand nombre des formes natives. […] Le paragraphe qui suit, jusqu’à… mers, a été ajouté par l’auteur depuis la troisième édition anglaise et déjà inséré dans la seconde édition allemande.
Lefranc, consacrait la victoire de nos alliés anglais et la nôtre. […] Ensuite, l’auteur de ces œuvres était « selon toute évidence » un membre de l’aristocratie anglaise, lequel a voulu rester caché. Enfin, ce membre de l’aristocratie anglaise s’appelait William Stanley, sixième comte de Derby, né en 1561, mort en 1642. […] Il a raison de signaler aussi le tort que fait à notre langue l’invasion des mots étrangers, surtout anglais. […] Mais nous aimons tant les Anglais, à présent ?
Les héroïnes, non moins immatérielles, ressemblaient à des aqua-tinta d’Angelica Kauffmann : grand chapeau de paille, cheveux demi-défrisés à l’anglaise, longue robe de mousseline blanche, serrée à la taille par une écharpe d’azur. […] Jamais l’Inde ne fut mieux peinte avec ses forêts impénétrables, ses jungles, ses pagodes, ses lacs pleins de crocodiles sacrés, ses brahmes, ses thugs, ses éléphants, ses tigres, ses maharadjahs et ses résidents anglais. […] Il voulait traduire Gœthe et traduire Shakspeare, et nous le trouvâmes à Londres vivant de la vie anglaise pour bien s’imprégner du sentiment shakspearien et en mieux comprendre le sens intime. […] Une Anglaise semblable à ces charmantes et romanesques héroïnes de Shakspeare, que séduit un regard et qui restent fidèles jusqu’à la mort, lui apporta son amour et une fortune presque princière. […] Il y a ici fréquemment des dames anglaises qui le font ; mais passé le Caire, comme le costume européen des femmes n’est pas connu, elles sont obligées de s’habiller à la turque.
Il fait repeindre un décor rouge en bleu ou un décor bleu en rouge ; il introduit un truc, des danseuses anglaises… Tenez, pour tout, au théâtre, il faudrait que ce soit comme ça… Il ne devrait y avoir qu’un vaudeville, on y ferait quelque petit changement de loin en loin… C’est un art si grossier, si abject, le théâtre… Ne trouvez-vous pas ce temps-ci assommant ? […] Par lui, comme par un voile déchiré, j’ai entrevu un fonds abominable, un côté effrayant d’une aristocratie d’argent blasée, de l’aristocratie anglaise apportant la férocité dans l’amour, et dont le libertinage ne jouit que par la souffrance de la femme. Au bal de l’Opéra, il avait été présenté à Saint-Victor un jeune Anglais, qui lui avait dit simplement, en manière d’entrée de conversation « qu’on ne trouvait guère à s’amuser à Paris, que Londres était infiniment supérieur, qu’à Londres il y avait une maison très bien, la maison de mistress Jenkins, où étaient des jeunes filles d’environ treize ans, auxquelles d’abord on faisait la classe, puis qu’on fouettait, les petites, oh ! […] … » Le jeune Anglais ajoutait placidement et posément : « Moi j’ai les goûts cruels, mais je m’arrête aux hommes et aux animaux… Dans le temps, j’ai loué, avec un ami, une fenêtre, pour une grosse somme, afin de voir une assassine qui devait être pendue, et nous avions avec nous des femmes pour leur faire des choses — il a l’expression toujours extrêmement décente — au moment où elle serait pendue.
Et la religieuse ajoutait en riant, « que cela la convainquait que le mariage était la vocation naturelle de la femme. » Vendredi 19 mars Ces Anglais, quand ils se mettent à être originaux, le sont d’une manière plus carrée que les autres européens. […] Le bonheur de la mangeaille chez les Anglais, a quelque chose de matériellement dégoûtant, qu’on ne trouve chez aucun autre peuple civilisé. […] Le mari avait même machiné un sac, où il y avait un compartiment pour la glace, un étui particulier pour la conservation des fraises, un appareil pour faire chauffer le café, en sorte que, le dimanche, dans le Désert de la forêt de Fontainebleau, ces deux êtres déjeunaient, comme au café Anglais. […] Leur idéal, c’était de fonder, non point une république, mais une monarchie anglaise, et je l’eusse désiré, mais ils n’ont point trouvé d’appui dans le Roi… Il y a encore un grand malheur dans la Révolution, ça été la prédominance du Midi sur le Nord, l’influence girondine… C’est depuis ce temps, il faut l’avouer, que la France est déséquilibrée. » Mercredi 29 décembre Sur un coin de canapé de la princesse, Fromentin me disait ce soir : « Moi, mon cher, si je n’avais pas de femme, si je n’avais pas d’enfants, si je n’étais pas père et grand-père, je ne peindrais plus.
Le premier volume, qui a seul paru jusqu’à présent, traite de la littérature anglaise depuis Milton et Dryden jusqu’à Burns. […] Le xviiie siècle anglais, dont M. […] Et à côté de lui, contre lui, mais aussi Anglais que lui-même, s’élève l’aimable et souriant Fielding, le réaliste à la bouche d’or, le poète de la muse familière. […] Les Anglais, en effet, voulurent à toute force savoir ce qu’avait dit et pensé Charlotte durant ces heures si cruelles. […] Les Anglais faisaient des romans à propos de Werther.
Il est écrit à la fois dans la manière de l’Éducation sentimentale et dans l’esprit du plus « cordial » roman anglais.
Dans la région de l’Inde au Caucase, le zend, avec ses mots longs et compliqués, son manque de prépositions et sa manière d’y suppléer au moyen de cas formés par flexion, le perse des inscriptions cunéiformes, si parfait de structure, sont remplacés par le persan moderne, presque aussi décrépit que l’anglais, arrivé au dernier terme de l’érosion.
Samuel Bailey mériterait une étude à part, si nous nous étions proposé ici autre chose qu’une courte esquisse de la psychologie anglaise contemporaine.
Aussi Milton appelle-t-il la femme, fair defect of nature, « beau défaut de la nature. » La manière dont le poète anglais a conduit la chute de nos premiers pères mérite d’être examinée.
Ceux qui savent l’anglais sentiront combien la traduction de ce morceau est difficile.
Ce n’est rien moins qu’un des chefs-d’œuvre de la poésie anglaise contemporaine, Excelsior de Longfellow.
Au reste, le philosophe a raison de se moquer du sens moral des métaphysiciens anglais ; mais il n’explique pas pour cela la manière dont se fait sur nos organes l’impression d’une belle action.
Pour nous, l’auteur n’est pas seulement un Blackstone français, — qui a la science, le coup d’œil, la raison dernière de telle disposition de loi politique et civile, et qui, contrairement au Blackstone anglais, bref et complet, atteste ainsi le génie de la langue qu’il parle et le génie de la législation qu’il commente, — il est de plus historien sans qu’il y pense et sans qu’il veuille l’être, et voilà pourquoi nous en parlons.
Si Junius, ce masque de fer épistolaire de la littérature anglaise, cet impatientant inconnu, qui avait pour devise les mots latins : Nominis umbra, n’était pas un magnifique écrivain politique ; si, par le talent à la changeante physionomie, il n’avait pas désespéré l’hypothèse, et fait dire tour à tour : « Serait-ce Burke ?
Ce n’est plus l’Histoire de la Littérature anglaise, qui, nul dans l’idée générale sur laquelle il repose, n’en est pas moins un livre très intéressant dans sa partie littéraire, et d’un écrivain qui martèle son style, mais qui, à force de le marteler, le rend brillant et solide.
Dupont-White, qui, avec son nom mêlé de français et d’anglais, est, dit-on, un Suisse, entend probablement, quand il dit l’État, la constitution politique d’une patrie, et, puisqu’il écrit en français et ne parle pas expressément de Genève, il entend par l’État la France.
Outre l’école américaine, il y a eu l’école anglaise, et celle d’une dictature plus ou moins démocratique, à laquelle on peut rapporter, à certains égards et toute restriction gardée, la Convention et l’Empire. […] L’école anglaise a surtout en vue l’équilibre de certains pouvoirs, émanés de source différente. […] Sans avoir à m’expliquer avec détail sur l’établissement de 1830, ce qui mènerait trop loin et ne serait pas ici en son lieu, il est évident qu’en 1830 aucune de ces trois formes, américaine, anglaise, impérialiste, n’a triomphé, et qu’il s’est fait une sorte de compromis très-mélangé entre toutes les trois. […] L’école anglaise, communément dite doctrinaire, l’aurait été plutôt. […] Et, par exemple, si le général Lee, qui n’était qu’un Anglais mécontent, avait obtenu le commandement donné au grand citoyen Washington, il est probable que la révolution américaine eût fini par se borner à un traité avantageux avec la mère-patrie… » Il continue de la sorte à éclaircir sa pensée par des exemples.
» Et c’est encore l’histoire arrivée à un riche Anglais de ses amis, qui reçoit, le même jour, congé de son valet de chambre, de son cocher, de son groom. […] Et comme nous essayions de démêler les caractères des deux peuples français et anglais, Herzen nous dit : « Tenez, il y a un Anglais qui les a assez bien résumés ces deux caractères, dans cette phrase : « Le Français mange du veau froid chaudement ; nous, nous mangeons notre bœuf chaud froidement. » * * * — D’homme à femme, peut-être n’y a-t-il de bien vrai et de bien sincère, que les sentiments que la parole n’exprime pas. […] On m’a nommé une femme qui se trouve être à la fois anglaise, protestante et puritaine : laquelle, pour achalander le salon qu’elle veut ouvrir, est en négociation pour avoir Thérésa, à sa première soirée. […] Nous n’allons plus aux représentations qu’avec des pastilles de menthe anglaise : on pue l’émotion.
Il dresse la table de ses tragédies par pays, en vingt numéros : sujets bibliques, babyloniens, syriens, persans, crétois, grecs, romains, africains, italiens, espagnols, syracusains, français, anglais, scythes, chinois, américains, sans compter les sujets franco-syriens, franco-syracusains, gréco-romains-français, etc. […] S’il imite le Jules César du poète anglais, il le trouve trop simple, et, pour le « corser », pour le rendre plus pathétique, il fait de Brutus le fils de César. […] Le parc Monceau donne aux pauvres diables qui viennent s’asseoir sur ses bancs une impression de richesse et de paix opulente : ils peuvent se croire dans un jardin de lord anglais. […] Je me souviens de deux nègres n’ayant chacun qu’une jambe, qui nazillaient une complainte anglaise, et qui, entre les couplets, sautillaient sur leurs béquilles. […] J’ai assez goûté, dans ce genre, l’Anglais embarrassé et surtout le Tambour-major amoureux.
Ce qu’il y a de saisissant dans ce tableau vient moins encore de l’aspect que de la composition, qui est d’une simplicité excessive. — Le Polichinelle, qui est essentiellement comique, rappelle celui du Charivari anglais, qui pose l’index sur le bout de son nez, pour exprimer combien il en est fier ou combien il en est gêné. […] C’est le malheureux défaut de la peinture anglaise, transparente à l’excès et toujours douée d’une trop grande fluidité. […] Le chic peut se comparer au travail de ces maîtres d’écriture, doués d’une belle main et d’une bonne plume taillée pour l’anglaise ou la coulée, et qui savent tracer hardiment, les yeux fermés, en manière de paraphe, une tête de Christ ou le chapeau de l’empereur. […] Ce genre singulier, dont Rembrandt, Rubens, Watteau et quelques livres d’étrennes anglais offrent les meilleurs exemples, et qui est en petit l’analogue des belles décorations de l’Opéra, représente le besoin naturel du merveilleux. […] Qu’on se rappelle quelques paysages de Rubens et de Rembrandt, qu’on y mêle quelques souvenirs de peinture anglaise, et qu’on suppose, dominant et réglant tout cela, un amour profond et sérieux de la nature, on pourra peut-être se faire une idée de la magie de ses tableaux.
Les Anglais appellent un homme de talent : « a man of many parts. » Cela pourrait s’interpréter ainsi : un homme en qui se rencontrent une grande partie des facultés qui formeraient une intelligence complète. […] Il a trouvé moyen de faire un volume entier sur le roman naturaliste sans y glisser un mot hasardé : il a le souci des convenances autant qu’une institutrice anglaise. […] Il croit que la France et Shakespeare ont à gagner l’une et l’autre à ne pas se connaître de trop près, et il nous déduit ses raisons avec la compétence d’un homme qui sait bien l’anglais, avec la logique d’un critique qui a coutume de réfléchir. […] Qui renvoie ainsi en Angleterre le grand dramaturge anglais ne saurait approuver chaudement ceux qui en France se sont faits ses élèves, ou, comme M. […] Il a lu avec passion tous ceux qui enseignent l’art de fouiller les replis des consciences ; il a pris des leçons de psychologie dans les livres des meilleurs maîtres, surtout dans ceux des philosophes anglais contemporains.
Déplaisante ou non, cette histoire de Pierrot se recommande par des qualités notables de puissance, d’exactitude et de vérité, par cette espèce particulière de force imaginative que les Anglais appellent power. […] Cette dernière anecdote resta proverbiale dans la famille, et, comme diraient les Anglais, illustrative du caractère de la jeune fille : « Voilà Sibylle qui veut monter sur le cygne ! […] Cela, en effet, donne l’impression d’un tableau en mosaïque, composé de pièces rapportées avec adresse, et procure le même genre de plaisir que nous éprouvons en parcourant un parc anglais. […] Que sont la plupart des poètes anglais contemporains ? […] C’est une véritable trouvaille que celle de ce personnage — l’homme qui a le dévouement malheureux, — une trouvaille qui méritait d’être rencontrée par quelqu’un des grands humoristes anglais.
En anglais, twelve, thirteen, dérivés de two, three. […] En anglais, twenty ; en allemand, zwanzig, dérivés de two et de zwei. […] En anglais, thirty, forty, fifty, etc.
La prétendue admiration du premier Consul pour l’agitateur anglais serait de la candeur par trop naïve si elle n’était pas de la diplomatie par trop raffinée. […] La création des flottilles de bateaux plats pour transporter à travers le détroit l’invasion française en Angleterre, la concentration de deux mille bâtiments de guerre ou de transports à Boulogne, à Étaples, à Wimereux, à Ambleteuse ; une armée d’élite de cent soixante mille hommes campés comme une menace permanente au bord de ces rades, en vue de leur conquête, les revues, les exercices, les combats partiels des chaloupes canonnières contre les brûlots anglais, donnés comme un spectacle à l’armée dans ce cirque maritime pour entretenir son ardeur ; les négociations avec l’Autriche, la Hollande, la Russie, la Prusse, l’Espagne, pour faire concourir ces puissances à ce plan de la haine du monde contre la domination britannique des mers ; les lâchetés de l’Espagne, les réticences de la Russie, les temporisations de l’Autriche, les marchandages intéressés et les trahisons de la Prusse, mêlés à tout ce mouvement des flottes et des armées sur le littoral ; de grandes fautes diplomatiques commises par le premier Consul au milieu de ces prodiges d’activité militaire ; la pire de ces fautes, la confiance obstinée dans ce cabinet de Berlin, aussi peu sûr pour l’Allemagne qu’il démembre que pour la France qu’il trompe ou pour l’Angleterre qu’il trahit, tout cela forme du dix-septième livre de M. […] Le ministre anglais, qui tient dans sa main les brandons vivants de la guerre civile et des complots extrêmes dans le Vendéen Georges Cadoudal, dans Pichegru, et dans un certain nombre de jeunes émigrés impatients de remuer leur patrie, fût-ce avec la lame de leurs poignards, lance en France ces conjurés du désespoir.
La résistance, ce conflit des mouvements ou des forces, serait donc, selon l’école anglaise, le fait qui se retrouve au fond de toutes les sensations. […] Par cette analyse, l’école anglaise et Taine se flattent d’avoir réduit à l’unité tout ce qui, dans les sensations, constitue leurs qualités en apparence différentes. […] Si vous examinez bien votre conscience, vous reconnaîtrez donc que dans toute sensation il y a une grandeur plus ou moins vaguement sentie, un certain volume, comme disent les Anglais : il n’y a pas de points indivisibles dans la conscience, et même quand vous ne pouvez discerner, décomposer tous les éléments, vous sentez leur présence, vous sentez que chaque sensation est légion, comme vous sentez qu’un grain de sable pressé par vos doigts, si minime qu’il soit, est pourtant un petit globe, un petit monde, Pascal disait une immensité.
Richepin s’est ici borné à traduire en vers un livre qu’il a lu, sans doute, ou parcouru quand il était à l’Ecole normale, — l’étude de Taine sur le Positivisme anglais et sur Stuart Mill. « En menant l’idée de Stuart Mill jusqu’au bout, dit Taine, on arriverait certainement à considérer le monde comme un simple monceau de faits. […] C’est, dit le philosophe anglais, un bien, à mon sens, pour la doctrine chrétienne, que le pessimisme ait mûri assez pour trouver son expression complète et définitive ; car il l’a trouvée chez l’auteur des Blasphèmes. […] Le Positivisme anglais, p. 105.
— C’est une peinture d’une grande innocence, — apparente, du moins, mais très-bien composée, — et d’un très-joli aspect ; — un peu anglais. […] De Dreux est un peintre de la vie élégante, high life. — Sa Châtelaine est jolie ; mais les Anglais font mieux dans le genre paradoxal […] — Ses scènes d’animaux sont bien peintes ; mais les Anglais sont plus spirituels dans ce genre animal et intime.
Mais il a beau nous expliquer et nous commenter sa pensée, le vieillard a trahi son faible de vanité : le dernier mot est toujours qu’il n’y a qu’une place dans l’État à laquelle il se soit cru éminemment propre, celle de roi, d’un roi plus ou moins constitutionnel et à l’anglaise sous Louis XIV. […] Il semble y rêver pour la France dans un avenir idéal le gouvernement et le régime anglais, moins les passions et la corruption ; il se prononce contre les conquêtes et n’admet la guerre que dans les cas de nécessité ; il a, sur la milice provinciale, sur la liberté individuelle, sur le droit de paix et de guerre déféré aux assemblées, sur un ordre de chevalerie accordé au mérite seulement, et à la fois militaire et civil, sur l’unité du Code et celle des poids et mesures, sur le divorce, enfin sur toutes les branches de législation ou de police, toutes sortes de vues et d’aperçus qui, venus plus tard, seraient des hardiesses, et qui n’étaient encore alors que ce qu’on appelait les rêves d’un citoyen éclairé ; il est évident que M. de Lassay, s’il avait pu assister soixante ans plus tard à l’ouverture de l’Assemblée constituante, aurait été, au moins dans les premiers jours, de la minorité de la noblesse.
En un mot, je me rappelai la célèbre réponse de Scanderbeg au sultan, qui lui avait demandé son sabre (« Dites à votre maître qu’en lui envoyant le glaive je ne lui ai pas envoyé le bras ») ; fiction ingénieuse et applicable à tous les militaires qui se trouveront dans le cas de donner leurs idées sur des opérations qu’ils ne dirigeront pas. » Après la bataille perdue et quand on se décida à la retraite, lorsque, dans la soirée du 27, Jomini vit l’ordre apporté par Toll, — « le brouillon encore tout trempé de pluie56 », — qui réglait cette retraite jusque derrière l’Éger en quatre ou cinq colonnes, « chacune d’elles ayant son itinéraire tracé pour plusieurs jours, comme une feuille de route, par étapes, qu’on exécuterait en pleine paix, sans s’inquiéter de ce qui arriverait aux autres colonnes » ; à la vue de cette disposition burlesque », il n’y put tenir : toute sa bile de censeur éclairé et de critique militaire en fut émue, comme l’eût été celle de Boileau à la vue de quelque énormité de Chapelain ; et il s’écria sans crainte d’être entendu : « Quand on fait la guerre comme ça, il vaut mieux s’aller coucher. » L’ambassadeur anglais, lord Cathcart, présent, crut devoir le prendre à part pour lui conseiller de ménager davantage l’amour-propre de ses nouveaux camarades. […] Le baron Fain, dans son Manuscrit de 1813, a rapporté (tome II, p. 237) une anecdote tirée des papiers anglais, qui met Moreau et Jomini en présence dès le 16 tu soir, une historiette piquante, mais controuvée.
En observant les différences caractéristiques qui se trouvent entre les écrits des Italiens, des Anglais, des Allemands et des Français, j’ai cru pouvoir démontrer que les institutions politiques et religieuses avaient la plus grande part à ces diversités constantes. […] La première partie de cet ouvrage contiendra une analyse morale et philosophique de la littérature grecque et latine ; quelques réflexions sur les conséquences qui sont résultées, pour l’esprit humain, des invasions des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres ; un aperçu rapide des traits distinctifs de la littérature moderne, et des observations plus détaillées sur les chefs-d’œuvre de la littérature italienne, anglaise, allemande et française, considérés selon le but général de cet ouvrage, c’est à dire, d’après les rapports qui existent entre l’état politique d’un pays et l’esprit dominant de la littérature.
En mécanique, on avait d’abord trouvé la machine de Marly, qui, avec des frais énormes, élevait l’eau sur le sommet d’une montagne ; après cette machine on a découvert des pompes qui produisent le même effet avec infiniment moins de moyens : sans vouloir faire d’une comparaison une preuve, peut-être que lorsqu’il y a cent ans en Angleterre, l’idée de la liberté reparut sur la terre ; l’organisation combinée du gouvernement Anglais était le plus haut point de perfection où l’on put atteindre alors ; mais aujourd’hui des bases plus simples peuvent donner en France, après la révolution, des résultats pareils à quelques égards, et supérieurs à d’autres. […] Nul homme, dans ce mouvement terrible, n’achève ce qu’il a commencé ; nul homme ne peut se flatter de diriger une impulsion dont la nature des choses s’empare ; et cet Anglais qui voulut descendre dans sa barque la chute du Rhin à Schaffhouse, était moins insensé que l’ambitieux qui croirait pouvoir se conduire avec succès à travers une révolution tout entière.
On n’en tolère pas d’autre, on n’en imagine pas d’autre, et si, dans ce cercle fermé, un étranger parvient à s’introduire, c’est à la condition d’employer l’idiome oratoire que la raison raisonnante impose à tous ses hôtes, Grecs, Anglais, barbares, paysans et sauvages, si différents qu’ils soient entre eux, et si différents qu’ils soient d’elle-même. […] Le peuple est souverain, et le gouvernement n’est que son commis, moins que son commis, son domestique. — Entre eux « point de contrat » indéfini ou au moins durable, « et qui ne puisse être annulé que par un consentement mutuel ou par l’infidélité d’une des deux parties ». — « Il est contre la nature du corps politique que le souverain s’impose une loi qu’il ne puisse jamais enfreindre. » — Point de charte consacrée et inviolable « qui enchaîne un peuple aux formes de constitution une fois établies ». — « Le droit de les changer est la première garantie de tous les autres. » — « Il n’y a pas, il ne peut y avoir aucune loi fondamentale obligatoire pour le corps du peuple, pas même le contrat social. » — C’est par usurpation et mensonge qu’un prince, une assemblée, des magistrats se disent les représentants du peuple. « La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée… À l’instant qu’un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre, il n’est plus… Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l’est que durant l’élection des membres du Parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien… Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants ; ils ne sont que ses commissaires, ils ne peuvent rien conclure définitivement.
Arthur Young calcule que, de son temps, l’acre anglaise produit vingt-huit boisseaux de grain, l’acre française dix-huit, que le produit total de la même terre pendant le même laps de temps est de trente-six livres sterling en Angleterre, et seulement de vingt-cinq en France. — Comme les chemins vicinaux sont affreux et que les transports sont souvent impraticables, il est clair que, dans les cantons écartés, dans les mauvais sols qui rendent à peine trois fois la semence, il n’y a pas toujours de quoi manger. […] Dans le Quercy et ailleurs, point de bas, ni de souliers, ni de sabots. « Impossible, dit Young, pour une imagination anglaise de se figurer les animaux qui nous servirent à Souillac, à l’hôtel du Chapeau Rouge ; des êtres appelés femmes par la courtoisie des habitants, en réalité des tas de fumier ambulants.
Craints et gâtés par leurs contemporains, l’Anglais et le Russe, tour à tour méfiants et téméraires, ont imposé leur génie et régné comme des despotes pleins de mépris pour leurs sujets. […] On dirait plus justement que le poète russe s’exerce sur un terrain où l’Anglais s’est signalé avant lui.
Aujourd’hui les mâles occupations qui remplissaient l’existence d’un Romain, et qui rendent la carrière d’un Anglais si belle, s’offriront à nous de toutes parts. […] Au moment où cet article est écrit, les journaux anglais publient le codicille du testament de sir Robert Peel, qui a rapport à la publication de ses Mémoires et papiers d’État.
Les uns supposèrent un livre anglais, les autres un livre américain. […] il n’y a en ceci ni livre anglais, ni livre américain, ni livre chinois.
Cette conférence a été faite en anglais. […] Le texte que nous donnons ici est tantôt la traduction, tantôt le développement de la conférence anglaise.
Ma connaissance de la matière n’est plus alors ni subjective, comme elle l’est pour l’idéalisme anglais, ni relative, comme le veut l’idéalisme kantien. […] Or, le germe de l’idéalisme anglais est là.
Wilson, qui, sous son nom anglais, n’était autre qu’un fils de Mme d’Aumale, né pendant l’émigration. — M. de Montalembert n’appartenait point à ce groupe ; plus jeune de quelques années, il était aussi plus tranchant, plus acerbe, et une goutte du fiel de La Mennais pénétra de bonne heure sa nature éloquente et hautaine, qui en est restée imprégnée jusqu’à la moelle.
Si l’on se reporte au temps où il arbora ce principe, si l’on se souvient des inconséquences étroites et puériles des libéraux les plus francs, de leur intolérance hostile contre tout ce qui était catholique en religion, Allemand ou Anglais en poésie, on comprendra que la marche suivie par le Globe fût à la fois une nouveauté très-originale et un progrès très-réel.
Shakespeare prend ses sujets dans des chroniques anglaises ou danoises, dans les auteurs italiens ou dans Plutarque.
Un des contrastes les plus frappants que présente le xviiie siècle, c’est Saint-Simon contemporain de Voltaire et de Montesquieu : les Mémoires sont rédigés dans les années où paraissent les Lettres anglaises, où se forme l’Esprit des lois.
Par la Décade se propageront le goût et la connaissance des littératures anglaise et allemande : elle entretient ses lecteurs d’Young.
Le mot « illuminations » est anglais et veut dire gravures coloriées, coloured plates : c’est même le sous-titre que M.
La littérature anglaise n’a jamais présenté cette séparation des styles qui a été si rigoureusement observée en France, parce qu’elle n’a jamais connu comme les Français ce quadruple culte des prêtres, des grands, des rois et des femmes.
Sachez que, dans le manuscrit d’Hernani, « Victor Hugo a donné à ses actes non pas un numéro mais une lettre spéciale : a, b, c, d, et e. » Apprenez encore que, le titre de ce drame est tracé « en grandes lettres figurant l’imprimerie et séparées les unes des autres » tandis que « le titre de Marion de Lorme est écrit en lettres anglaises ».
J’avais deux anglais à promener.
Elles ne se sont pas demandé si elles avaient, pour réussir comme lui, les qualités spontanées ou imitées de Janin, lequel a l’art de débrailler Diderot, si débraillé déjà, et de mettre du petit pot à la pâleur anglaise de Sterne, — cette belle pâleur qui crache du sang !
Lorsque les Juifs sont supérieurs, ils le sont d’une manière absolue, comme les Anglaises, quand elles sont belles, sont absolument belles.
Gervinus est plus lourd naturellement, plus compendieusement travaillé, plus creusé et plus creux que l’historien anglais.
On ne voit qu’ordonnances du duel dans les lois des Lombards, des Francs, des Bourguignons, des Allemands, des Anglais, des Normands et des Danois.
En un tour de main, l’affaire anglaise fut terminée. […] Jamais il n’a conduit de voyageur aussi excentrique que cet étranger qu’il prend pour un Anglais. […] Un jour, il lit (probablement dans l’Histoire de la littérature anglaise, de M. […] Il y en a de toutes les nations et de toutes les langues, anglais, espagnols, allemands, italiens, provençaux, etc. Le poète Swinburne a célébré Gautier en anglais, en français, en grec et en latin.
Il ne s’éveille, il ne se forme qu’à Monmouth, chez un pasteur à qui il est envoyé pour apprendre l’anglais, et surtout à Strasbourg, à la Faculté de théologie protestante, organisée à la manière germanique. […] N’allons pas voir trop de perversité dans la fantaisie qui lui vint un jour de mettre en vers — imités d’un poète anglais — les plaintes de l’une de ses victimes. […] Elle peint, parle l’allemand et l’anglais, est intelligente et jolie. […] Un Anglais, un Allemand, un Français, un Russe, un Américain, a toujours une arrière-pensée sur la suprématie, l’hégémonie de sa nation. […] L’abbé suivit religieusement le conseil ; il ne savait pas l’anglais : il l’apprit.
J’avoue que rien, dans les théâtres grec, anglais et français, ne me paraît supérieur à cette comédie indienne. […] La première fois qu’il voit Mme de Simerose : « Savez-vous l’anglais, Madame ? […] Mais il se trouve que la paix et la guerre sont entre les mains de l’Anglais Humphry, et voici comment. […] Il s’agit donc d’amener l’industriel anglais à dénoncer son traité. […] Mais notre Anglais est un rêveur qui aime mieux perdre quelques millions que de jeter ses ouvriers à la rue.
» et alors voit couler, à cette nouvelle, sur le facies de cet Anglais, ressemblant à un derrière, voit couler de grosses larmes. […] Le compartiment de première est envahi par des Allemands, qui se montrent mal élevés, autant que des Anglais en voyage, avec une note de jovialité peut-être plus blessante. […] L’autre avouait qu’elle était absolument ignorante de la direction d’une maison, qu’elle ne savait pas commander un dîner et qu’elle avait une mauvaise cuisinière : ce qui faisait que son mari lui reprochait, en riant, de n’avoir pas plutôt appris la cuisine que l’allemand et l’anglais. […] Puis la conversation monte à l’idée différente que se font du cerveau, le Français, l’Anglais, l’Allemand, et à la description qu’en fabrique le Français avec le concept logique de son esprit, l’Anglais avec ses qualités à la fois de synthèse et d’observation du détail, l’Allemand avec l’abondante diffusion et l’éparpillement de ses idées sur chaque circonvolution.
Et le soir, après avoir passé en revue tous ces types de beauté éclatante ou sauvage, que montrent la rue, le Pincio, le Corso, je trouve qu’il n’y a qu’une Anglaise ou une Allemande qui vous donne la sensation aimante, le remuement tendre. […] Là-dedans, une jeune chlorotique à marier, assidue aux sources ferrugineuses de Mesdames, un bubon en deuil, dont la mère, dans sa grossesse, semble avoir eu un regard d’une caricature idiote de Grandville : Puis deux Anglais, deux Anglais du Palais-Royal : l’un, le neveu, capitaine aux Indes, à l’abominable tête d’artiste, à la barbe en queue de vache, au front de lézard, à la raie médiane d’un modèle pour Jésus-Christ, et se livrant tout le temps à des calembours internationaux. […] 21 octobre Aux buffets anglais de l’Exposition.
Il croit enfin à la sincérité du grand homme, du héros apaisé et mûri, dans ce changement presque complet du système de gouvernement à l’intérieur ; et, par les preuves qu'il donne, par les nombreux témoignages qu’il produit, il obligera désormais, même les plus incrédules, à en passer au moins par la conclusion d’un éloquent orateur anglais (M.
La grande raison politique alors se bornait à rappeler combien les Anglais avaient mis d’années pour arriver à la liberté dont ils jouissent ; ce qui signifiait apparemment que les antres peuples étaient condamnés à ne les suivre qu’à quelques siècles de distance.
Des éléments très contraires s’y mêlent harmonieusement ou dominent en certaines périodes d’une manière presque exclusive ; il a, pour parler par métaphore, un gout double et contradictoire pour les ordonnances symétriques des jardins à la française ^ et pour la beauté romanesque des parcs anglais ; et en réalité, malgré l’élection qu’il fit surtout d’époques antiques ou médiévales, ses vraies parentés, à les résumer en deux noms, seraient, par exemple, Racine et Tennyson ; il hésite presque toujours entre la régularité stricte jusqu’à une sorte d’austérité et la fantaisie plus libre de la pensée et du rythme.
Les Fidèles Ronins, roman historique japonais, par Tamenaga Shounsoui, traduit sur la version anglaise de MM.
., que l’auteur a semés dans son ouvrage, me plaisent beaucoup en eux-mêmes, mais me paraissent refroidir un peu l’intérêt, parce que l’unité est pour moi la première qualité des romans : aussi quelque excellents que soient les romans anglais, je les lis avec presque autant de fatigue que de plaisir.
Il a de plus remarqué que la constitution anglaise elle-même n’a rien innové, mais que les privilèges de la nation ayant été violés, il était devenu nécessaire de les constater.
Je ne crois pas qu’il y ait de plus impatientant procédé que celui-là, commun, du reste, à tous les diplomates, que cette suppression impertinente qui rappelle celle que le cant anglais opéra un jour, par les mains de Thomas Moore, sur les Mémoires de Lord Byron.
Isabelle la Catholique, que le docteur Hefele a comparée aussi à Élisabeth d’Angleterre en prouvant par des faits nombreux que la grande Espagnole l’emportait sur la grande Anglaise, Isabelle a laissé dans l’histoire trois témoins qui déposeront éternellement pour elle et seront comme les parrains de sa gloire : Christophe Colomb, le capitaine Gonzalve de Cordoue et Ximénès !
Enfin, vers le tard de sa vie si peu agitée, Sismondi épousa une Anglaise, pour avoir une intimité et du thé, le soir.
Anglais de mœurs poétiques, Maurice Bouchor est un shakespearien d’une telle préoccupation qu’il a coupé son poème en vers par des couplets en prose, comme le fait quelquefois Shakespeare dans ses drames, ce que j’ose blâmer, même en Shakespeare ; car ce que je respecte plus encore que Shakespeare lui-même, c’est la beauté dans les œuvres et leur unité, sans laquelle la beauté n’est pas !
pas, en Angleterre, le mol Tennyson, le lauréat de la reine, le poète des élégances et des convenances anglaises, tout camélia blanc et rose thé, très digne d’écrire, comme un chinois, ses vers sur de la soie ou de la porcelaine, qui pourrait remplacer dans les imaginations le fantaisiste passionné d’Atta Troll, de La Mer du Nord, des Romanceros, du Livre de Lazare, le plus tendre, le plus rêveur, le plus blessé, le plus rieur des hommes, malgré ses blessures, et qui, comme les Douglas d’Écosse, mériterait de porter ce beau surnom : Au Cœur sanglant !
… Le Normand a été attiré par la plus grande gloire littéraire normande ; car lord Byron, qui se disait Normand avec orgueil, est une gloire anglaise, — mais à travers laquelle, comme à travers la langue dans laquelle il écrivit, se reconnaît l’identité de race, de cette forte race, de poésie profonde, qui va de Rollon à Corneille.
Il y a là une comtesse polonaise, un gentilhomme portugais, un prince russe, un colonel suisse, un conseiller aulique allemand, un abbé espagnol, un géologue suédois, un agronome hollandais, un commerçant de Boston, un touriste anglais, et enfin (quelle jolie et patriotique manière de représenter la France !)
A la suite d’un différend qui s’était élevé entre l’Angleterre et la Belgique au sujet de l’expulsion d’un citoyen anglais du territoire belge, M.
Enfin Pitséus, Baléus et Léland, tous trois Anglais, et à peu près du seizième siècle, les savants les plus illustres que l’Angleterre avait produits jusqu’à ce temps-là.
Il savait dès lors (sans parler des deux langues anciennes) l’allemand qu’il possédait à fond, plus l’anglais et l’italien ; et ces diverses langues, il les savait assez, remarquez-le, pour écrire dans chacune et pour y composer même des vers. […] Dans un sanglant combat, livré en vue de l’Île-de-France par la Cybèle, de 44 canons, à un vaisseau anglais de 50, et où l’Anglais eut le dessous, la conduite du sergent-major Littré fut tellement remarquée que l’Assemblée coloniale lui décerna un sabre d’honneur.
Sans doute il ignore l’excès de cette préférence, mais il en sait assez pour regretter un jour d’avoir sacrifié le plus divin sentiment qu’on puisse inspirer, aux méprisables intérêts du grand monde72. » M. de Vigny ne se maria qu’en quittant le service : il n’épousa pas sa riche parente, mais une Anglaise qu’il avait rencontrée dans le midi et dont le père, grand original, assure-t-on, avait parfois quelque peine à se rappeler le nom du poète son gendre. […] La Sauvage, qui exprime le contraste de la vie errante primitive avec la colonisation la plus civilisée, est mieux conçue et contrastée : c’est l’éloge de la famille anglaise, du confort anglais, de la religion biblique anglicane.
Lord Byron, le plus grand poète des temps modernes, a voulu rendre en poésie ce caractère de Don Juan, que Mozart a rendu en musique ; mais quelle différence entre la verve moqueuse, ironique, impie ou cynique du poète anglais, et la foi dans l’art sincère, convaincue, communicative et religieuse du musicien de Salzbourg ! Le Don Juan du poète anglais n’est que la bouffonnerie du génie. […] D’Aponte enlève à Trieste le cœur d’une jeune et belle Héloïse, fille d’un négociant anglais : les parents de son écolière lui accordent sa main.
Deux de mes amis et moi nous fûmes recherchés par une de ces Anglaises ambulantes pour notre uniforme élégamment porté dans ses bals. […] Elle épousa un archéologue anglais célèbre par ses voyages, M. […] Je n’aurais jamais imaginé que la jeune France pût vouloir la paix à tout prix, et qu’elle ne jetât par la fenêtre les ministres qui lui mettent un commissaire anglais à Bruxelles et un caporal autrichien à Bologne.