Il y a par exemple dans le livre d’heures de Jean duc de Berry une page où l’on sent vraiment la fraîcheur des eaux et la bonne odeur des foins47. […] Quand les modernes eurent satisfait le premier enthousiasme de leur érudition et pratiqué suffisamment l’antiquité, ils firent réflexion qu’elle avait vécu sur soi, de sa vie propre et que, pour lui ressembler vraiment, ils devaient imiter, au lieu des modèles qu’elle avait laissés, le modèle qui lui avait servi et qui subsistait toujours, la réalité. […] « Chaque herbe, chaque fleur des champs a sa beauté distincte et parfaite, elle a son habitat, son expression, son office particulier, et l’art le plus élevé est celui qui saisit ce caractère spécifique, qui le développe et qui l’illustre, qui lui donne sa place appropriée dans l’ensemble du paysage et par là rehausse et rend plus intense la grande impression que le tableau est destiné à produire » ; impression toute bienfaisante qui est un excellent moyen d’édification : « Surprendre dans l’herbe ou dans les ronces ces mystères d’invention ou de combinaison par lesquels la nature parle à l’esprit ; retracer la fine cassure et la courbe descendante. et l’ombre ondulée du sol qui s’éboule, avec une légèreté, avec une finesse de doigté qui égalent le tact de la pluie ; découvrir, jusque dans les minuties en apparence insignifiantes et les plus méprisables, l’opération incessante de la puissance divine qui embellit et glorifie ; proclamer enfin toutes ces choses pour les enseigner à ceux qui ne regardent pas et qui ne pensent pas : voilà ce qui est vraiment le privilège et la vocation spéciale de l’esprit supérieur ; voilà par conséquent le devoir particulier qui lui est assigné par la Providence. » Ainsi c’est « par la lettre que doit régner l’esprit ». […] De même nous ne nous résignerons jamais à admettre que le Français de Tolstoï soit ressemblant, si ce n’est par exception : ce personnage tient vraiment trop à mériter la réputation qu’on lui faisait jadis dans la vieille Europe : il a gardé un faux air de cuisinier gourmet et de maître à danser.
Malgré les différences d’opinion, il a reçu le clergé français avec une charité vraiment chrétienne. […] Tel était le fruit de cette éducation vraiment sociale. […] … « Génération vraiment nouvelle, et qui sera toujours distincte et marquée d’un caractère singulier qui la sépare des temps anciens et des temps à venir ! […] « Vraiment on calomnie les passions.
Un roi de France n’y peut rien, et vraiment c’eût été faire bien mal à propos le courtisan que se relâcher de cette maxime devant un roi qui l’appliquait si bien.
De graves personnages placés, comme le chœur antique, entre le drame et nous, viennent nous raconter ce qui se fait dans le temple, dans le palais, dans la place publique, de façon que souventes fois nous sommes tentés de leur crier : « Vraiment !
XXII Béranger, en homme honnête et vraiment politique, bien qu’il fût comme moi partisan des grands développements de la liberté et de la charité populaire en France, ne trempa pas de cœur ou du doigt dans cette coalition des ministres de Louis-Philippe contre leur propre trône.
et encore celle-ci, « que la science n’a vraiment commencé que le jour où la raison s’est prise au sérieux et s’est dit à elle-même : tout me fait défaut, de moi seule me viendra mon salut » ?
La lecture de ses ouvrages est pénible, fatigante tant d’apprêts pour aboutir à l’ennui est vraiment regrettable !
A cette condition seulement, le psychologue peut acquérir la science du moi implicite, c’est-à-dire dépasser vraiment la psychologie du sens commun.