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1319. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Paul Bourget »

Là est sa vraie supériorité. […] Il nous a rappelé cette torture sublime… Il ne l’aurait pas eue que sa Vie inquiète n’aurait plus été la Vie inquiète, au même degré du moins, et que sa poésie aurait manqué de ce qui touche le plus en elle : Heureux l’homme qui, jeune et le cœur plein de songes Meurt sans avoir douté de son cher Idéal, À l’âge où les deux mains n’ayant pas fait de mal Nos remords les plus vrais sont de pieux mensonges. […] Le matérialisme ne l’a point durci et n’en a pas fait le tailleur de cailloux qu’il faut être dans ce siècle de bijoux faux ou vrais, et dans lequel les poètes ne sont plus que des lapidaires.

1320. (1922) Gustave Flaubert

C’est le premier ouvrage de Flaubert qui témoigne d’un vrai et beau style, riche d’étoffe et de nombre. […] Il n’y a pas d’amour vrai là où l’être aimé ne répond pas par son propre amour. […] Mon vieil ami a maintenant une triste réputation, une vraie tache. […] La vie parisienne lui donne l’illusion de la vie vraie (et après tout est-ce une illusion ? […] Le vrai révolutionnaire de 1848, c’est Dussardier.

1321. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

A vrai dire, ce plan est hypothétique. […] Mais on ne savait même pas son vrai nom. […] Tout cela est vrai ou vraisemblable. […] Ce n’est pas aujourd’hui, pas vrai ? […] Et cela est vrai de l’œil comme de l’effort musculaire.

1322. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXI » pp. 87-90

(Paulin Limayrac) ; tout bienveillant qu’il est, il a de la justesse, touche les vrais points et donne une idée fidèle. […] Tel qu’il est et dans la disette d’auteurs dramatiques, Dumas a son prix ; il a de l’entrain, de la gaieté, de la dextérité et de la charpente ; son drame a du jarret et la planche joue sous lui ; il manie et remue assez bien la comédie d’intrigue, sans pourtant jamais s’élever jusqu’à la vraie comédie digne de ce nom, à celle qui atteint et stigmatise les vices actuels, les ridicules du présent.

1323. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. de Latena : Étude de l’homme »

« Une amitié vraie et durable, ajoute-t-il, ne peut guère s’établir qu’entre deux femmes dont le cœur est calme et bon, dont les sentiments sont élevés, et dont l’esprit a du moins quelques côtés sérieux. […] L’amitié de deux hommes, si profonde et si vraie qu’elle soit, n’exclut pas, dans un commerce habituel, des moments de froideur et de vide.

1324. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183

La vraie comédie doit arriver au plaisant par le sérieux, et faire jaillir le ridicule des profondeurs de la nature humaine272 Il faut que son dénomment décèle une utilité morale, et laisse voir le philosophe caché derrière le poète273. […] Cousin, Du vrai, du beau et du bien.

1325. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Courteline, Georges (1858-1929) »

. — Tiens, c’est vrai ; on commence à avoir sommeil ; allons-nous coucher » combien elle est supérieure par sa modernité, sa finesse, son appropriation au code et à l’âme des propriétaires du jour, surtout par cette invention qui, pas plus que les Déménageurs, n’est dans Guignol, cette divine Hortense, enceinte de neuf mois, autour de laquelle pivote l’action, et qui est ainsi saluée à son entrée : LE CŒUR DES DÉMÉNAGEURS Ciel, quel spectacle ! […] Pierre et Paul C’est du régiment, c’est de la caserne que devait se dégager le vrai Courteline ; et effectivement c’est le séjour qu’il fit au 13e chasseurs, à Bar-le-Duc, qui nous a valu ses admirables Gaîtés de l’éscadron qui partout respirent la pitié pour le soldat, et une fraternelle espérance de justice, et dont les chapitres notamment intitulés Un mal de gorge et Les Têtes de bois sont des chefs-d’œuvre de la plus rare inspiration et d’une perfection impeccable.

1326. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hervilly, Ernest d’ (1839-1911) »

Ç’a été un vrai coup de foudre, comme on dit dans l’Empire du soleil levant ; et il l’épousera tous les soirs aussi longtemps que l’on voudra. […] Aucun ennui n’est à redouter avec M. d’Hervilly ; il ne traverse pas de solitude desséchante ; il nous conduit au hasard, c’est vrai : on a chance d’arriver, si on l’accompagne, dans quelque champ de foire peuplé de femmes sauvages et de créatures monstrueuses… Le poète n’a pas de préférences ; il passe de l’Algérie à la Chine et du Sénégal au Groenland.

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