. — Voix des ruines (1874). — Poèmes et sonnets (1879). — Chez nous (1896).
L’enthousiasme et la gaudriole ne doivent pas, à notre avis, s’asseoir à la même table ; la voix entrecoupée par les hoquets met les chastes muses en fuite. […] Et qu’un siècle nouveau, béni par toi, soupire Dans le vieux monde enfin apaisé sous ta voix ! […] Elle est le Beffroi de cette Cité mouvante et multiple, de toute forme et de tout âge, pleine de contrastes : où la Mosquée des Orientales s’arrondit, au milieu des flèches lyriques des Feuilles d’automne et des Voix intérieures, des Rayons et des Ombres, et des Contemplations ; où le Paris des Misérables s’agite autour de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, où le drame est représenté par tout un groupe tragique d’édifices, qui relient Aranjuez à la Tour de Londres, le Burg germanique au Louvre, la Renaissance italienne à la Décadence espagnole ; où le prétoire des Châtiments donne sur les camps et sur les tranchées de l’Année terrible, cette cité fantastique que la mer baigne, que les astres sans cesse interrogés illuminent, que les champs et les forêts envahissent ; où la nature, enfin, projette ses splendeurs et ses ténèbres, ses floraisons et ses éruptions, sur les luttes et les douleurs de l’humanité. […] Tes tabulaires blocs sont récifs ou tombeaux ; La vague expiatoire y meurtrit ses agnelles ; Sa voix seule répond à l’écho que tu hèles, Ô mer, tes algues sont des bronzes en lambeaux. […] Pour planer à jamais dans la vie infinie, Il brise comme un Dieu les tombeaux clos et sourds, Il emplit l’avenir des Voix de ton génie, Et la terre entendra ce torrent d’harmonie Rouler de siècle en siècle en grandissant toujours !
. — La Voix du soir (1890). — De l’aube aux ténèbres (1893). — Les Symphonies pyrénéennes (1897).
Et c’est ainsi que nos droits eux-mêmes à la confiance du peuple sont devenus les prétextes pour nous calomnier auprès de lui… » Au commencement de 1797, à peine âgé de vingt-six ans, Camille Jordan fut porté et nommé à Lyon d’une voix unanime dans les élections pour le renouvellement du second tiers du conseil des Cinq-Cents. […] Entendez ces voix qui s’élèvent de toutes les parties de la France ; faites-les retentir, vous surtout qui, naguère répandus dans les départements, avez recueilli la libre expression des derniers vœux du peuple ! […] Mais ce qui lui importe, c’est de recueillir des votes indépendants, c’est de savoir ce qu’entendent dans cette grande circonstance, sous quelle condition viennent de souscrire tous ces hommes qui ont une opinion, une conscience, et dont la voix semble l’interprète naturel de la vérité et de la justice. […] Il ne s’éleva en effet à cette minute rapide qu’une seule voix, une seule, pour réclamer les garanties et les libertés désirables ; mais cette voix isolée, qui est celle de Camille Jordan, a suppléé à toutes les autres, et elle a su tout résumer. […] Ne le perdez pas, ce talent ; c’est, après mon père, la dernière voix de la vertu sur la terre.
Il a cru entendre distinctement la voix indifférente de la nature… Mais voici que le cœur irrité du poète s’apaise, et qu’une vision soudaine de la vie universelle où s’entrecroise éternellement l’échange des souffles, des formes et des âmes, vient calmer son esprit, prêt désormais à accepter, à bénir presque l’inévitable loi qui enchaîne les effets et les causes… — Ce premier essai paraît annoncer un poète visionnaire et philosophe.
L’alouette, à la voix argentée et pure, avertit les amoureux du retour du jour. […] Son amant, logé à la même auberge, l’entend et reconnaît la voix de son amie. […] Aucune ne prête à de grands éclats de voix. Ceux qui l’ont entendue disent qu’elle avait la voix douce, une voix de jeune fille. […] Charlotte Corday avait également cette limpidité d’accent, cet enchantement de la voix.
Le mot précis, l’épithète imprévue, le refrain piquant, le vers lancé comme à pleine voix, il a tout ce qui fait le charme de ce délicieux poème si français, la ballade.
Auguste Desplaces Ses stances, toujours faciles, sont traversées de voix claires, de lueurs et d’arômes qui chatoient, embaument et modulent à l’envi.