La conscience qui les réprouve ne peut pas faire entendre sa voix sans réveiller le cœur qui les regrette. […] Il est vrai que je n’étais venu ni pour lui demander sa voix, ni pour le troubler dans des arrangements pris. […] L’élu n’eut pas ma voix. […] Il me dit que ce regret ne l’obligeait pas moins que ne l’eût fait ma voix. […] Comme tous les grands orateurs, celui-ci a la voix de son talent, une voix de cuivre qui sonne le métal !
En voici le tableau pour les deux voix. Voix active. Voix passive. […] Il en est de même des tems correspondans de la voix passive ; mais c’est un véritable abus. […] Les lettres sont les signes des élémens de la voix, savoir des sons & des articulations.
On achève en ce moment, avec accompagnement d’orgue, le grand choral à quatre voix de la fin des vêpres. […] D’une voix assurée, il improvise une ode sublime à la louange du Printemps. […] Il veut reprendre, il veut continuer ; son luth rend des sons de plus en plus burlesques et sa voix s’éraille sans merci. […] Écoutez ce mélodieux quintette, ce morceau de pure extase, où dominent leurs deux voix caressantes et chaudes. […] Seghin (Hans Sachs) a une bonne voix bien stylée, mais il ne joue pas assez simplement ; M.
Alors une voix terrible sort du fond de la basilique comme d’un tombeau et s’écrie : « — Amfortas ! […] » Alors il semble à Parsifal que de ce vase sort une voix plaintive, mystérieuse, une voix sans paroles, comme une mélodie de tendresse et de souffrance ineffable. […] Mais la voix de Kundry, douce et tentatrice, sort d’un bosquet et appelle Parsifal par son nom. […] Parsifal étonné, lui demande comment elle sait son nom. « Je t’attendais et je sais bien des choses que tu ignores » dit-elle d’une voix alanguie de rêve. […] Et par-dessus leurs voix, il entend la voix ineffable mais navrante du Sauveur profané par des mains indignes.
Cris du sang, voix des morts, plaintes inextinguibles. […] Terre, élève ta voix ; cieux, répondez ; abîmes, Noir séjour où la Mort entasse ses victimes, Ne formez qu’un soupir ! Qu’une plainte éternelle accuse la nature, Et que la douleur donne à toute créature Une voix pour gémir ! […] et bientôt (car tel est le progrès de barbarie dont les pourvoyeurs de sang nous menacent depuis quelques mois) le cheval, son compagnon de guerre, qui piaffe à sa voix, qui pleure sur son corps, qui combat pour lui, qui meurt pour son salut ou pour sa gloire ! […] Nulle autre voix que toi, voix d’en haut descendue, Ne parle à ce désert muet sous l’étendue.
En ce bel hymne, à propos des filles de Délos si gracieuses à charmer, on lit ce ravissant passage : « … Elles savent imiter les chants et les sons de voix de tous les hommes, et chacun, à les écouter, se croirait entendre lui-même, tant leur voix s’adapte mélodieusement ! […] De même de Chloé lorsqu’on entend la voix, En mille questions tous parlent à la fois : On dirait une ruche où chaque travailleuse A la tâche du jour mêle sa voix joyeuse.
Raphaël n’a entendu d’abord que sa voix : Elle résonnait, dit-il, entre les dents à demi fermées, comme ces petites lyres de métal que les enfants des îles de l’Archipel font résonner sur leurs lèvres, le soir, au bord de la mer. C’était un tintement plutôt qu’une voix. Je l’avais observé sans penser que cette voix tinterait si profond et à jamais dans ma vie. […] Et encore : Il y avait dans nos âmes assez de vie et assez d’amour pour animer toute cette nature, eaux, ciel, terre, rochers, arbres, cèdre et hysope, et pour leur faire rendre des soupirs, des ardeurs, des étreintes, des voix, des cris, des parfums, des flammes, etc., etc.
Raynouard, nous dit le biographe, touché de tant d’infortunes et des grâces naïves du petit Sicilien, lui témoigna le plus vif intérêt, se plaisant à le faire babiller dans son idiome natal, auquel l’accent de sa voix enfantine prêtait encore plus de charme. » Après un temps de repos, les voyageurs partirentpour le Bugue, petite ville du Périgord, où était né le père qui bientôt y mourut. […] N’est-ce point, en effet, l’antique Aveugle qui a dit : « La Muse qui l’aima entre tous lui partagea le bien et le mal : elle le priva des yeux, mais lui donna une voix harmonieuse. » Cette compensation céleste s’est bien des fois vérifiée depuis.