Quant à Socrate, puisqu’il se disait conseillé par une voix que lui seul pouvait entendre, il faut bien le considérer comme le premier philosophe qui ait observé sur lui-même la parole intérieure ; mais il ne reconnut pas qu’elle était un simple fait psychique ; il en attribua à un dieu les manifestations les plus vives et ne remarqua pas les autres [ch. […] En second lieu, le nominalisme du moyen âge impliquait la connaissance de la parole intérieure ; car il est évident que, pour penser les genres, nous n’avons pas besoin du bruit de notre voix ou de la voix d’autrui. […] Sophiste, p. 263-264 : « Pensée et discours […], c’est la même chose, avec cette seule différence que le dialogue intérieur de l’âme avec elle-même et sans la voix […] s’appelle pensée, tandis que ce qui vient de la pensée par la bouche avec des sons articulés s’appelle discours. […] Timée, p. 37 B « La raison […] dans les mouvements auxquels elle se livre sans voix et sans écho, entre en rapport avec ce qui est sensible ; alors naissent des opinions et des croyances […] stables et vraies. » (Traduction Cousin.) […] Mais par la voix la prière devient publique.
Il lui prête un visage sévère et une voix morose. […] Autorité d’âge, autorité d’aspect, de voix et de jeu. […] Sa voix perçante amuse l’oreille et éveille le rire. […] sa voix est naturellement grêle : c’est la voix d’une femme. […] ajoutait-il d’une voix éclatante et superbe.
Voici quelques Strophes de l’Ode : « Du Roi des Rois la voix puissante S’est fait entendre dans ces lieux : L’or brille, la toile est vivante, Le marbre s’anime à mes yeux. Prêtresses de ce Sanctuaire, La Paix, la Piété sincére, La Foi, Souveraine des Rois, Du Très-Haut Filles immortelles, Rassemblent en foule autour d’elles Les Arts animés par leurs voix.
Marmontel, & apprendre au Lecteur que le débit de son Epître, intitulée La VOIX DES PAUVRES, vendue à leur profit, a procuré de grands secours à cette portion souffrante de nos Concitoyens. […] Elle a fait éclater, dans l’événement * malheureux, qui a donné lieu à la Voix du Pauvre, ce qu’on a éprouvé dans tous les temps de sa part, des traits héroïques de courage & de sentiment, qu’on attendoit en vain de la verbeuse & stérile humanité.
Vox in Rama audita est, dit Jérémie18, ploratus et ululatus multus ; Rachel plorans filios suos, et noluit consolari, quia non sunt. « Une voix a été entendue sur la montagne, avec des pleurs et beaucoup de gémissements : c’est Rachel pleurant ses fils, et elle n’a pas voulu être consolée, parce qu’ils ne sont plus. » Comme ce quia non sunt est beau19 ! […] L’antiquité ne parle pas de la sorte, car elle n’imite que les sentiments naturels : or, les sentiments exprimés dans ces vers de Racine ne sont point purement dans la nature ; ils contredisent au contraire la voix du cœur.
Mais quel essaim de vénérables ombres, à la voix d’une Muse chrétienne, se réveille dans la caverne de Mambré ? […] Déjà l’Océan se creuse pour engloutir les matelots ; déjà les vagues, élevant leur triste voix entre les rochers, semblent commencer les chants funèbres ; tout à coup un trait de lumière perce la tempête : l’Étoile des mers, Marie, patronne des mariniers, paraît au milieu de la nue.
« Ô toi qui, couronné d’une gloire immense, laisses, du haut de ta domination solitaire, tomber tes regards comme le Dieu de ce nouvel univers ; toi, devant qui les étoiles cachent leurs têtes humiliées, j’élève une voix vers toi, mais non pas une voix amie ; je ne prononce ton nom, ô soleil !
Et devant soi, dans les ténèbres, la grande voix rythmée de la lame molle, et, dans le dos, la musique des airs de valse qui joue dans la lumière. […] Elle a remarqué qu’un grand nombre de femmes ont des voix, selon leur toilette : leur voix de soie, leur voix de velours, etc. […] Tous ces critiques s’écrient d’une seule voix qu’il y a eu un temps, un pays, une œuvre au commencement de l’humanité, où tout a été divinisé, et au-dessus de toute discussion et même de tout examen. […] fait de sa petite voix qui s’enfle, Sainte-Beuve. […] Puis, sous la pression de sa main, il lui dit d’une voix rude : « Ah !