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968. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Jean Richepin »

Au reste, il nous dit dans les Blasphèmes à quoi il se reconnaît Touranien : Ils allaient, éternels coureurs toujours en fuite, Insoucieux des morts, ne sachant pas les dieux, Et massacraient gaîment, pour les manger ensuite, Leurs enfants mal venus et leurs parents trop vieux… Oui, ce sont mes aïeux, à moi. […] Les vieux, les jeunes, jusqu’aux infirmes et aux bancroches, tout le monde s’y met et personne n’est de trop. […] La Nature, la Mer et la Nuit ne sont plus des déesses, mais des Macettes, des « gueuses » encore, dont il nous décrit l’anatomie de vieilles et l’abominable pantomime.

969. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Le Palais Mazarin, par M. le comte de Laborde, de l’Institut. » pp. 247-265

Nous ne nous figurons guère Mazarin que vieux, goutteux, moribond sous la pourpre ; sachons le voir tel qu’il était dans les temps où il éleva et fonda sa fortune. […] Elle consulta deux hommes qui avaient sa confiance, le président de Bailleul et le vieux secrétaire d’État Brienne. […] M. de Bailleul, qui avait opiné en premier, avait commencé par donner l’exclusion à Mazarin, comme créature du cardinal de Richelieu : « Mais moi, dit le vieux Brienne, qui m’étais aperçu déjà plus d’une fois de la pensée secrète qu’avait la reine pour Son Éminence, je crus devoir parler avec plus de réserve. » Le fait est que la reine en était venue à ce point où l’on ne consulte que pour entendre l’avis qu’on désire tout bas et pour se faire pousser dans le sens où incline le cœur.

970. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Regnard. » pp. 1-19

La comédie de Regnard a beau prendre des années, elle est comme Agathe dans son rôle de vieille, et, en riant aux éclats, elle a droit de dire avec elle : On peut voir dans ma bouche encor toutes mes dents. […] Agathe, en vieille, dira : Je me porte encor mieux que tous tant que vous êtes ; Je fais quatre repas, et je lis sans lunettes ; Je sirote mon vin, quel qu’il soit, vieux, nouveau ; Je fais rubis sur l’ongle, et n’y mets jamais d’eau.

971. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Frémine, Aristide (1837-1897) »

Charles Frémine, le plus connu des deux, a, dans ses recueils (Floréal ; Vieux airs et jeunes chansons), consacré çà et là d’excellents vers à son pays.

972. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mortier, Alfred (1865-1937) »

Pour ma part, je ne cesserai de raffoler comme un jeune muguet de ce vieux Versailles, Ni des mots cambrés, Tircis et Watteau Sur le talon haut de tel concetto.

973. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Qui sait s’il n’y a pas, dans l’angle poudreux de quelque vieille bibliothèque, un rouleau sali dont on ne toucherait les feuillets qu’avec respect et dont tout ce qui pense au monde étudierait avec fièvre les lignes a demi illisibles ? […] En 1668, le vieux tapissier Poquelin, qui jadis tenait, à l’enseigne des Singes, une riche boutique de tapisserie, « à verdures et à personnages », Poquelin le père était ruiné. […] Pauvre, il avait peine à faire face à ses engagements de vieux et bon bourgeois et de commerçant honnête. […] À nous, ce vieux génie narquois et vengeur de la vieille France ! […] Bruzen de la Martinière qui compléta ou plutôt refit la Vie de Molière de Grimarest, et se servit des souvenirs d’un vieux comédien de la troupe de Molière, nommé Marcel.

974. (1902) Le critique mort jeune

Tautain, aux soins précieux du bouquiniste, au lecteur ingrat qui se défit un jour de ce vieux numéro d’une ancienne revue. […] Jammes de ces données fragiles pour composer des élégies d’un charme suranné auquel on se laisse prendre : la vieille comparaison du « ton pastel » s’impose ici. […] Emile Faguet avec l’ironique bon sens d’un vieux médecin ou d’un vieux magistrat, priver la femme de sa plus solide garantie de paix, en rétablissant la répudiation pure et simple dont l’homme, polygame par nature et par goût, abusera toujours alors que sa compagne n’en fera que l’usage le plus restreint ? […] Écoutez cette façon de discours indirect, empruntée aux ratiocinations d’un vieux jurisconsulte. […] Un vieux raisonneur de comédie, qui paraît dans ce livre, l’expose précisément ainsi : « Des personnes dont se pare le sujet principal.

975. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

Relisez le Vieux Drapeau. […] Ce que j’ai dit du Vieux Drapeau, je peux le dire du Vieux Sergent. […] Le tambour retentit ; le vieux soldat se lève comme si son devoir l’appelait dans les rangs. […] c’est un drapeau que le vieux soldat ne connaît pas. […] Le vieux chef ne peut sans cruauté désigner sa nièce aux balles françaises.

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