Fervaques et Bachaumont, les derniers venus et les plus jeunes de cette génération qui a descendu le Journalisme de ses grands chevaux et qui l’a déboulonné sans cérémonie, ce vieux boutonné jusqu’au menton, cette vieille valise politique ! […] L’ancien Journalisme, ce vieux myope hautain, au lorgnon d’écaille, ne regardait la société qu’à son étage politique, dont les rideaux, pour lui, restaient le plus souvent baissés. […] Cela dépend du « moi » auquel on a affaire, ô vieux dégoûté de Pascal ! […] Il continue ce difficile exercice dans son livre des Femmes du Monde, et il s’en tire avec sa souple habileté ; mais, malgré le gant de velours avec lequel il touche les papilles nerveuses des amours-propres ; malgré les clairs-obscurs qu’il jette sur cette vieille société qui, comme les femmes passées, ne peut plus faire d’illusion qu’à contre-jour et dans les pénombres, on voit bien ce qu’elle est devenue, on sent bien que ce qui était « le monde » autrefois est fini.
Çà et là même, ses anciennes idées, ses vieilles antipathies, se réveillent. […] Dans la pâte nouvelle il est encore resté beaucoup de vieux levain. […] Le talent fléchit ; la lave de cette vieille haine a quelque chose de figé. […] D’abord c’est la résistance insurmontable que son vieux père opposerait à son projet. […] Est-ce lui qui est venu la chercher pour aller au vieux château en ruine ?
Gabriel Naudé est qualifié Parisien, en tête de ses livres, selon la vieille mode, Parisien comme Charron, comme Villon. […] J’ai passé par la philosophie scholastique sans devenir éristique, et par celle des plus vieux et modernes sans me partialiser : Nullius addictus jurare in verba magistri. […] Aimer les vieux livres, comme goûter le vieux vin, est un signe de maturité déjà. […] La reprise moderne des vieux systèmes lui remet en mémoire ces deux cent quatre-vingts sectes de l’antiquité toutes fondées sur la recherche et la définition du souverain Bien. […] Ajoutez que, dans cette querelle de Naudé et de Dom Quatremaire, on ne savait pas très-bien le français de part et d’autre, ou du moins on ne savait que le vieux français ; les injures en étaient d’autant plus grosses.
À l’extrémité la plus reculée de la rue de Vendôme, une des rues mortes du vieux Paris, dort un de ces vastes hôtels des anciennes familles du parlement. […] C’est là que le solitaire s’était caché pendant ces dernières années, comme l’hirondelle sous les corniches des vieilles demeures. […] Un peuple, un gouvernement, une armée, ne se disputent pas la préséance dans leur cortège funèbre ; une veuve, un enfant, un vieux serviteur, un chien fidèle, quelquefois suivent seuls leur convoi, à travers les brouillards du matin, dans un faubourg inattentif qui ne sait pas leur nom. […] Faire chanter l’amour et le vin, c’était vieux comme le vin et l’amour ; mais faire chanter le pamphlet, c’était le génie et la nouveauté du genre. […] Il y avait même dans sa famille des traditions de vieilles souches et de vieille sève de nature à élever l’âme plus haut que le sort.
Mais qui donc est sûr d’avoir assez do talent pour pouvoir rajeunir les vieux thèmes ? […] Dans la pensée première de l’illustre écrivain, Vallombreuse ne guérissait pas, Sigognac ne pouvait épouser la sœur de celui qu’il avait tué, et le triste capitaine Fracasse rentrait seul dans le château de la misère, où il retrouvait plus mornes, plus maigres le vieux chien Miraut, le vieux chat Belzébuth, le vieux maître d’armes Pierre. […] » « L’exotisme, dit Joseph Aynard, est aussi vieux que le monde. […] A chaque page de son Evolution de la poésie lyrique, il veut qu’on sache bien qu’il a lu les plus vieux livres, qu’il connaît les plus vieilles éditions, Scaliger, d’Aubignac, Chapelain, etc. […] Il faudrait avoir le courage de supprimer ces vieux gaufriers.
eux, c’est comme si on insultait la mémoire d’une vieille amie ! […] Mais ce sont de « vieux jeunes », vieux par l’âge, jeunes par l’œuvre. […] Ajalbert » murmurait la vieille femme ! […] Et alors ils se mettent à traduire en incompréhensible les vieux sujets. […] Voyez, comme Wagner ils ressuscitent le décor moyen-âge, ils déterrent les vieilles légendes et les vieux fabliaux, ils y prennent des mots, des tours, des noms propres, des sujets même !
Il ne se rattache pas plus directement à l’ancienne école française, à Marot, ni à Villon qu’il semble ignorer, ni aux vieux poètes épiques, non imprimés alors et oubliés profondément ; d’ailleurs il n’en eût su que faire. […] N’ayons point dessein d’imiter ce que l’on conte de ridicule de ce vieux docteur ; notre ambition se doit proposer de meilleurs exemples. […] Racan a recueilli plusieurs de ces dicta mémorables de son maître, qui sentent leur Varron, leur vieux Caton, qui pèsent et sonnent leur bon sens sterling. […] Je suis vieux, et par conséquent contemptiple aux Muses, qui sont femmes ; mais, en son nom, je crois que je ne leur demanderai rien qu’elles ne m’accordent. […] Malherbe, même vieux, avait encore et toujours de l’élégance. — Et quand j’ai dit qu’il n’avait pas de sensibilité en aimant, il faudrait s’entendre sur ce mot de sensibilité ; car Malherbe était et resta toujours très-vif sur le chapitre de l’amour, tel qu’il le comprenait.
Lisez encore le dialogue de Fantine et de la vieille fille Marguerite. […] — Oui, répondit la vieille fille, c’est une maladie. […] George Elliot nous dit se contenter de regarder la vieille femme songeuse, penchée sur un pot de fleurs et mangeant son dîner solitaire ; — eh ! […] La vieille Yvonne est merveilleusement peinte d’un bout à l’autre, seulement au lieu d’être vue progressivement, elle, la pauvre vieille, c’est au déclin de sa personnalité. Quant à Sylvestre, ce n’est qu’une esquisse : un sentiment très simple l’anime, l’amour de la Bretagne et de la vieille grand’mère.