Assurément, France est trop un homme d’après Balzac pour ne pas savoir ce que la plume de Le Sage vaut, pour ne pas trouver absolument dénuées de passion, de couleur et d’observation profonde, les aventures de Gil Blas ou du Diable boiteux, ces lanternes magiques sans magie ! […] Turcaret, dont il ne reste plus que le nom, qui, à lui seul, vaut toute la pièce, a été claqué presque aussi haut que Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro.
Mal élevé comme la plupart des hommes de cette époque infortunée, tiré à deux éducations contraires qui ne valent pas mieux l’une que l’autre, et qui, le rompant dans le centre même de son être à la place où les convictions doivent se bâtir leur forteresse, le hachent en deux tronçons plus ou moins saignants qui s’agiteront, sans se rejoindre dans un impuissant scepticisme, Christian, le héros du livre, est, une fois de plus, l’éternel malade dont nous avons tant étudié la maladie sur cette race de lépreux sublimes, Werther, René, Obermann, et tant d’autres animæ viles dans lesquelles le génie s’est expérimenté lui-même. […] son destin vaut mieux.
Cela vaut ce que cela vaut, mais c’est ainsi.
Vous vous plaisez à ne chercher dans leurs œuvres que le côté par où elles peuvent valoir, et à mettre en évidence cette valeur, en citant toujours à l’appui de votre bonne opinion un des morceaux qui la motivent. […] Ceux qui se font devant les hommes sont quelquefois si peu heureux, témoin celui de son père, que la jeune fille trouve que celui-là les vaut bien. […] Mieux vaut tard que jamais. […] Mais, comme je l’ai dit bien des fois, il n’est telle appréciation qui vaille une preuve, et j’aime mieux montrer un peu de l’œuvre du poète que de m’efforcer de la peindre par des mots. […] Dès lors, l’École française est fondée et son enseignement se complète par la création de l’École de Rome en 1866 ; les Salons s’ouvrent et l’art entre dans cette magnifique période qui a valu à la France tant de grands artistes.
Voilà un autre moyen de vivre, et qui certes vaut bien celui que nous proposent les amants de la gloire. […] Le grossier fétiche de l’idolâtre ne vaut en lui-même ni plus ni moins que le credo édulcoré du protestant libéral. […] Savourons un peu, il en vaut la peine, le paradoxe de Carlyle sur l’essence de toute grandeur vraie. […] Ce Delille, ce Lebrun, auxquels il est à certains égards supérieur, savait-il seulement qu’il valait mieux qu’eux, et aurait-il osé leur rompre en visière ? […] — Il est pourtant des gens qui ne te valent pas et qui font plus de bruit que tu n’en fais.
Récitez congruement une scène de Corneille ou de Racine, et vous vaudrez mieux. […] Il a beau savoir ce que vaut sa femme (je crois bien ! […] On a des visions engourdies de volupté, qui valent la volupté même. […] Certainement, l’humanité vaut un peu mieux chez nous pendant les mois où le soleil brille. […] Valabrègue en valait un autre.
Vivantes, ces saletés n’en valaient pas mieux. […] On n’aurait pas cru que Sainte-Beuve fût si « regardant » quant au choix des amours ; les belles haulmières valent bien les grosses servantes. […] Église du génie, où chaque banc vaut l’autel ! […] Mais, parfaite en son solide métal, une statuette vaut et garde à jamais l’admiration. […] Elle ne s’aperçoit point, dirait-on, de ses richesses, de ses splendeurs, de toutes ses beautés ; elle n’y prend point garde ; elle ne les dispose pas de façon à les faire valoir, à s’en faire valoir.
Son Auberge de la Grand’Pinte, entre autres, vaut, par ses tons roux, sa chaude couleur enfumée, un cabaret d’Ostade.