Preuve tirée de ce que l’acteur qui la recitoit, étoit accompagné par des instrumens Il paroît donc évident que le chant des pieces dramatiques qui se recitoient sur les théatres des anciens, n’avoit ni passages, ni ports de voix cadencez, ni tremblements soûtenus, ni les autres caracteres de notre chant musical : en un mot que ce chant étoit une declamation comme la nôtre. […] La tragedie de Thyeste dont Ciceron avoit tiré ce vers, étoit celle qu’il cite souvent lui-même comme l’ouvrage du poëte Ennius, et non point celle que Varius composa depuis sur le même sujet. […] Cet auteur dit dans un endroit qui a déja été cité, que ce n’étoit pas le poëte, mais un musicien de profession qui composoit le chant des monologues : modis… etc. l’autre passage est tiré de l’écrit contre les spectacles que nous avons parmi les ouvrages de saint Cyprien. […] L’un tire de sa flute des sons lugubres.
et quelles poses pittoresques, quand ils tirent la corde ! […] Quand tout le monde avait tiré, chacun allait reprendre sa flèche et on recommençait le jeu. […] — Sur quoi tirerez-vous ? […] Puis il visa et tira. […] J’avais un bonheur que je ne peux dire à voir ainsi Goethe tirer avec l’arc et la flèche.
Le maréchal de Montesquiou proposa, dès le commencement de la campagne, de tirer des lignes depuis la tête de l’Escaut jusqu’à la Somme pour couvrir la Picardie, et de s’y retrancher ; projet que Villars dut soumettre à la Cour, par déférence pour un confrère, bien qu’il le désapprouvât en principe. […] Le prince Eugène, en portant son armée entre l’Escaut et la Sambre, continuait de tirer ses approvisionnements et ses vivres de la place de Marchiennes avec laquelle il restait en communication, moyennant le camp retranché de Denain sur l’Escaut. […] Je vous supplie de me mander si vous jugez qu’en faisant le siège de Landrecies, ils puissent toujours conserver leur communication à Douai par Marchiennes, pour en tirer leurs convois et munitions de guerre, ce qui est fort éloigné de Landrecies ; et il est néanmoins bien difficile qu’ils les puissent faire venir d’ailleurs… S’il était possible dans ce grand éloignement d’attaquer leurs lignes de Denain pour couper la communication> ce moyen paraîtrait le plus assuré et le moins hasardeux pour les obliger à lever le siège ; et vous feriez bien d’en écrire vous-même à M. le maréchal de Villars et de lui en envoyer un projet, lui marquant le nombre de troupes dont vous auriez besoin, de quelle manière et en quel temps il devrait les faire marcher, etc., etc. […] L’attaque se fit de concert « avec beaucoup d’ordre et une magnifique disposition. » Les bataillons s’avancèrent sous le feu de l’ennemi, l’arme au bras, sans plier, sans tirer un coup de fusil. […] Je n’ai point donné de ces batailles générales qui mettent le royaume en peine ; mais j’espère, avec l’aide de Dieu, que le roi retirera de grands avantages de celle-ci. » Et, en effet, si l’idée originale de Denain n’est pas de Villars, il se l’appropria tout à fait par la manière brillante et rapide dont il sut profiter de ce premier succès ; à la façon soudaine dont il en tira les conséquences, on aurait pu l’en croire le seul auteur et le père, et l’on peut dire que, par l’usage qu’il en fit, il éleva ce coup de main heureux à la hauteur d’une grande victoire.
Les noms de plusieurs animaux sont tirés de leurs cris, surtout dans les langues originales. […] On tire un sens moral des histoires, des fables, etc. Il n’y a rien de si prophane dont on ne puisse tirer des moralités, ni rien de si sérieux qu’on ne puisse tourner en burlesque. […] Il n’en est pas de même des fables morales ; leurs auteurs mêmes nous en découvrent les moralités ; elles sont tirées du texte come une conséquence est tirée de son principe. […] On tire aussi la même conséquence de plusieurs passages des meilleurs auteurs ; voici deux exemples tirés de Cicéron, qui font voir la diférence qu’il y a entre etc.
Le Stolnik m’a dit que, si nous tirions parti de nos avantages, nous serions la plus puissante nation de l’Europe. […] Le dernier fit l’effet d’un coup de canon de 24 tiré à portée de pistolet. […] J’ai trouvé dans les vôtres que vous m’envoyâtes à Varsovie un billet dont la valeur n’est pas spécifiée, à tirer sur M. Duhamel s’il était en argent, et vous m’engagiez en même temps à tirer sur vous 100 roubles dans un besoin pressant. […] Quoi qu’il en soit, j’en ai déjà tiré de quoi acheter une petite maison avec son jardin, que j’arrange peu à peu.
De la pièce romantique qui, étant tout, n’est rien, l’un tirera le mélodrame, un autre la tragédie, un autre la comédie larmoyante ; l’un trouvera le drame philosophique, un autre le spectacle historique. […] Mais ensuite Ponsard revient aux sujets modernes : il tire de l’histoire les scènes saisissantes de Charlotte Corday (1830) et du Lion amoureux (1866). […] Dumas fils tirer de la comédie l’unique forme littéraire du drame sérieux qui ait été réellement vivante en ce siècle. […] Dumas y vint, après que sa fièvre de 1830 fut calmée, lorsqu’il fut rendu à son naturel de bon enfant qui aimait à conter des histoires, et à son tempérament d’homme de théâtre, apte à faire jouer tous les trucs qui tirent le rire et les larmes. […] Au reste, tirez-le de là ; essayez de le prendre hors de ses combinaisons de vaudeville.
Des deux méthodes, c’est la première qui doit céder le pas, basée, comme elle l’est, et comme nous la montrerons au chapitre suivant, sur des lois incertaines et présomptives dont la critique scientifique ne pourra tirer parti qu’après avoir vérifié, par ses propres travaux, la mesure dans laquelle elles s’appliquent aux hommes supérieurs. C’est donc de l’examen seul de l’œuvre que l’analyste devra tirer les indications nécessaires pour étudier l’esprit de l’auteur ou de l’artiste qu’il veut connaître, et le problème qu’il devra poser est celui-ci : Etant donnée l’œuvre d’un artiste, résumée eu toutes ses particularités esthétiques de forme et de contenu, définir en termes de science, c’est-à-dire exacts, les particularités de l’organisation mentale de cet homme. […] Il est donc légitime d’essayer de tirer de l’œuvre d’art l’image de l’esprit dont elle est, soit le signe et l’expression, soit, plus directement même, une part indépendante et constituante. […] La nature des sujets, des visions, des métaphores, du ton, de l’allure, de la ponctuation même d’un écrivain : de la touche, des procédés, des lignes, de l’équilibre des figures, des valeurs, du coloris d’un peintre ; des timbres et des rythmes d’un musicien ; des lignes, des modules, des dimensions, de l’ornementation d’un architecte, — tous ces signes esthétiques pourront être ramenés à une signification psychologique, et l’ensemble de ces déductions pour un auteur présentera de son esprit un tableau déjà poussé, que compléteront les indications tirées des émotions qu’il suggère. […] De ceux que nous avons mentionnés, il ressort que l’on peut tirer de l’examen des particularités esthétiques d’une œuvre la connaissance des particularités, c’est-à-dire des propriétés caractéristiques, de la constitution psychologique de son auteur.
Il conçut en un moment, que l’art pouvoit tirer des couleurs qu’il emploïe, bien d’autres beautez que celles que lui-même il en avoit tirées jusques-la. […] C’est ainsi que ce grand artisan a sçû tirer une beauté poëtique de la necessité d’observer la coûtume, en donnant au souverain pontife sa suite ordinaire. […] Le Correge qui n’étoit pas encore sorti de son état, quoiqu’il fut déja un grand peintre, étoit si rempli de ce qu’il entendoit dire de Raphaël, que les princes combloient à l’envi de présens et d’honneurs, qu’il s’étoit imaginé qu’il falloit que l’artisan, qui faisoit une si grande figure dans le monde, fût d’un mérite bien superieur au sien qui ne l’avoit pas encore tiré de sa médiocrité.