Il faut dire de leur poésie ce qu’on dit de certains tableaux : Cela est fait avec rien.
Retournons le tableau.
Est-ce qu’une commère comme Marthe, bavarde et sotte, est-ce qu’un ivrogne comme Frosch, braillard et sale, et le reste des magots hollandais sont indignes d’entrer dans un tableau ?
Les images du passé continuèrent à monter lentement dans son âme, se mêlant et se confondant avec d’autres tableaux.
— d’inédite et non connue improvisation, que nous donna, pour en illustrer un tableau, le poète qui chanta Isis et Dieu en strophes irrégulières, en bizarres ballades dont l’intermittence des rimes, le déhanchement du rythme, dénote toute l’impétuosité des passions qui peuvent agiter, en secret, un cœur mystique.
Il est vraiment extraordinaire que, dans les premières pages de son Tableau de la poésie française, Sainte-Beuve ait jugé avec tant de légèreté un poète si intimement attendri, aux scrupules si douloureux. […] Achille de La Roche, en un article qui fut sans doute, à un moment, le tableau le plus complet des efforts de l’école avant-hier nouvelle, a fort bien élucidé le mystère qui l’enveloppe ; et il cite loyalement cette phrase, écrite dans le Figaro, par M. […] Et il me semble bien que le Livre d’images, où abondent en brefs tableaux saisissants aux changes pittoresques de cinématographie versicolore, la grandeur et les familiarités de l’épopée, l’ingéniosité et la grâce du conte, est destiné à se maintenir dans les bibliothèques où l’on place les ouvrages qu’on relit ; M.
je veux bien que le tableau n’ait pas la valeur artistique d’un Rembrandt ou d’un Velasquez : il est tout aussi inattendu et, en ce sens, aussi original. […] Si je délibère avant d’agir, les moments de la délibération s’offrent à ma conscience comme les esquisses successives, chacune seule de son espèce, qu’un peintre ferait de son tableau : et l’acte lui-même, en s’accomplissant, a beau réaliser du voulu et par conséquent du prévu, il n’en a pas moins sa forme originale. — Soit, dira-t-on ; il y a peut-être quelque chose d’original et d’unique dans un état d’âme ; mais la matière est répétition ; le monde extérieur obéit à des lois mathématiques une intelligence surhumaine, qui connaîtrait la position, la direction et la vitesse de tous les atomes et électrons de l’univers matériel à un moment donné, calculerait n’importe quel état futur de cet univers, comme nous le faisons pour une éclipse de soleil ou de lune. — Je l’accorde, à la rigueur, s’il ne s’agit que du monde inerte, et bien que la question commence à être controversée, au moins pour les phénomènes élémentaires.
Mais si les ombres du tableau sont nécessaires, elles ne doivent pas être trop fortes ; il faut sans doute à l’orateur et à l’auditeur des endroits de repos ; dans ces endroits l’auditeur doit respirer, non s’endormir, et c’est aux charmes tranquilles de l’élocution à le tenir dans cette situation douce et agréable.