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1035. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71

Qui voit qu’une lampe est allumée quand on la pose en plein soleil, quand on noie sa goutte de clarté dans l’océan des rayons solaires ?

1036. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Fustel de Coulanges » pp. 15-32

Réduits à n’être que ce qu’ils étaient, ils sentirent, dans une moindre mesure que les Gaulois, mais ils sentirent aussi, le magnétique rayonnement de l’unité Romaine qu’ils avaient en face d’eux, comme les aveugles sentent le soleil… Le mot qui court dans les histoires, que les Germains servirent les Romains pour les combattre, est un mot faux.

1037. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

« Madame Louise part — dit-il — quand madame Dubarry arrive… » C’est cette portière de la Révolution qui met à la porte de Versailles la fille de Louis XV, laquelle tire son voile de nonne sur ses yeux comme devant le soleil, pour ne plus voir cette éblouissante coquine.

1038. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Léon Gozlan » pp. 213-230

Gozlan avait longtemps vécu dans l’intimité de Balzac, comme il était allé je ne sais où en Afrique sur un vaisseau négrier, et il avait gardé ces deux coups de soleil : l’impression de Balzac sur sa pensée, la lumière d’Afrique dans ses yeux ; il s’était doré à ces deux choses.

1039. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre II. De la métaphysique poétique » pp. 108-124

Les anciens Germains, dit Tacite, entendaient la nuit le soleil qui passait sous la mer d’occident en orient ; ils affirmaient aussi qu’ils voyaient les dieux.

1040. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

Je suis surtout de cet avis par ce beau soleil, enfin revenu, qui conseille la paresse et l’immobilité. […] Notre politesse, notre esprit, nos mœurs et notre art sembleront vieillots et « rococo » aux générations neuves qui s’agiteront sous le soleil. […] Les feuillages, si longtemps mouillés, sont encore frais comme au mois de mai ; la terre sent bon sous ces premières ardeurs du soleil tardif, et je sais, aux environs de Paris, des chemins ombreux tout pleins de l’odeur des fleurs de sureau. […] Certainement, l’humanité vaut un peu mieux chez nous pendant les mois où le soleil brille. […] Et sans doute le soleil, qui se faisait attendre, a vu là un reproche et une invitation.

1041. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

C’est le pauvre bouquiniste que voici se chauffant devant ses boîtes à ce clair soleil de printemps. […] Elle se promène, égayée par le soleil d’avril. […] J’éprouve moi-même, à vrai dire, quelque pressentiment de ce dégoût en voyant poudroyer au soleil les boîtes de bouquins de mon vieil ami. […] Les arbres verts, les rayons de soleil sur l’écorce lisse, le ciel bleu au dessus. […] Une immense tristesse s’étend à l’horizon : Adieu les longs soleils, les heures lumineuses et chantantes !

1042. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

« La vie du cœur comme la vie physique, a ses actions… La gloire est le soleil des morts ». […] Ce sont les vents, les fleuves, les divers aspects du soleil, bref, les puissances naturelles, non pas transformées en hommes, comme chez Homère, mais intactes et pures. […] Le soleil de l’Inde est terrible ; nul homme ne peut le supporter tête nue, sauf les populations indigènes à peau noirâtre. […] Toute cette région est enfermée par un monstrueux mur de fer au-delà duquel luit un autre soleil et s’étend un autre monde. […] Les quatre cieux qui sont au-dessus d’eux ne touchent plus le monde, et s’éclairent, sans soleil ni lune, par leur propre et pure lumière.

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