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264. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre III. Mme Sophie Gay »

Donner à causer (on causait alors), lire ses romans à ses intimes, recevoir dans sa loge à l’Opéra les littérateurs qui, à Paris, sont toujours un peu femmes et qui aiment à se montrer à leur public ; un soir exhiber dans son salon le jeune Victor Hugo, l’enfant du génie, qui a commencé (ce qui n’est ni très poétique, ni très sauvage) par des succès de société, comme M. Ponsard ; un autre soir exhiber sa fille, sa magnifique topaze blonde, le bijou de cette Cornélie de lettres, telle fut la portion la plus brillante de la vie littéraire de Mme Sophie Gay.

265. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Monselet »

un jour, — un soir plutôt, — à souper, — toujours le souper pour encadrure dans la vie ordinaire de Monselet !  […] Eh bien, c’est cette sensation d’un seul soir que j’ai retrouvée, non plus à propos de quelques vers isolés et bientôt dits, mais à propos de beaucoup de pages de prose, à vingt places de ces Portraits après décès où la Critique peut constater des empreintes d’âme à renverser toutes les idées qu’on se fait de Monselet et de son talent !

266. (1891) La vie littéraire. Troisième série pp. -396

C’est un beau sujet et propre à remplir la longue paix des soirs. […] le mauvais labour — que celui de cette terre, — où du matin au soir, — je ne trouve que misère ! […] Le soir sous la tonnelle on porterait sa chaise. […] Le soir, il montra son dessin à l’état-major. […] Elle lui donnait des rendez-vous, le soir.

267. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Brun, Antoine »

Rodolphe Salis, Henri Rivière et Chassaigne, qui l’entendirent sans qu’il les vit, n’eurent garde de le laisser partir sans l’avoir au préalable invité à se faire entendre un soir au théâtre.

268. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

Le lendemain, à sept heures du soir, un peu avant le lever du rideau, les copistes n’avaient pas encore fini de transcrire les parties d’orchestre. […] « Leporello ayant ouvert une fenêtre pour laisser pénétrer dans la salle du festin la fraîcheur du soir, on entend les violons du petit orchestre qui est derrière les coulisses dégager les premiers accords d’un menuet adorable. […] Les génies précoces n’ont pas de soir ; ils ont tout donné le matin. […] Je compris véritablement ce soir-là de quelles délices peut se remplir un cœur d’homme, et combien est vrai ce vers du poète : Dulcis amor patriæ, dulce videre suos. […] Nous arrivâmes le même soir à Trévise ; ma femme, contre mon attente, n’y arriva que le lendemain matin ; j’étais à la fenêtre de l’auberge à l’attendre avec impatience, quand je vis approcher la voiture ; je descendis précipitamment l’escalier pour courir la recevoir dans mes bras.

269. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Je ne l’ai pas connu personnellement, lui, mais j’ai connu très intimement ses parents ; son neveu, homme distingué, président du sénat à Turin ; ses commensaux de tous les soirs à Florence ; la comtesse d’Albany, son idole ; sa chambre, vide à peine ; sa bibliothèque, pleine encore de volumes grecs ouverts sur sa table. […] « “J’apprends, écrit lord Stanley à sa cour, que le fils du Prétendant se met à boire dès qu’il se lève, et que chaque soir ses valets sont obligés de le porter ivre-mort dans son lit. […] Charles-Édouard arrive, et rendez-vous est pris pour le soir même, à minuit, dans l’hôtel du duc de Choiseul. […] « Deux jours après le mariage, le soir de Pâques, les nouveaux époux quittèrent le château de Macerata et se dirigèrent à petites journées vers Rome, où ils firent leur entrée le 22 avril. […] Un soir, au tomber de la nuit, une voiture sortit du cloître des Dames-Blanches, emportant la belle réfractaire ; une escorte de cavaliers armés galopait à ses côtés ; sur le siège étaient Alfieri et M. 

270. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239

Au soir, je trouvai l’extérieur du nid complètement achevé ; j’introduisis avec précaution mon doigt dedans : la doublure n’était point encore commencée, probablement à cause de l’humidité qu’avait conservée le chaume. […] Sa crête touffue est généralement relevée, et son apparence propre, sinon élégante. — Le pewee a ses stations préférées et dont il s’écarte rarement : souvent il choisit le haut d’un pieu servant de clôture au bord de la route ; de là, il glisse dans toutes les directions, ensuite regagne son poste d’observation qu’il garde durant de longues heures, au soir et au matin. […] Mon camp ne se trouve pas loin d’ici ; et comme je sais que vous ne pouvez regagner votre demeure, ce soir, si vous consentez à me suivre, je vous donne ma parole d’honneur que vous serez en parfaite sûreté jusqu’à demain matin. […] Dès le même soir, les hirondelles revinrent comme d’habitude, et je me gardai de les troubler de plusieurs jours. Enfin, m’étant précautionné d’une lanterne sourde, un soir vers les neuf heures, je retournai au sycomore, résolu de voir à fond dans l’intérieur.

271. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85

Il y a un nuage, j’en conviens, et le jour baisse ; mais ce n’est pas le soir, et un nuage n’est pas la nuit ! […] Elle survivait à son poète ; elle habitait Florence ; j’étais à quelques pas de son palais ; j’avais un accès naturel et presque obligé auprès d’elle, et je pouvais voir, le soir même, celle dont la beauté, le cœur, les aventures, les disgrâces et la gloire poétique avaient tant occupé ma première imagination. […] On le voyait tous les jours, à la même heure, sortir à cheval, seul, de son palais sur l’Arno, le front chargé de soucis et de rancunes, s’éloigner des murs de la ville et s’égarer jusqu’au soir dans les sentiers les plus déserts, sur les collines d’oliviers et de cyprès qui cernent le bassin de Florence. […] C’était le soir ; je tremble encore en y pensant des efforts d’énergie qu’il me fallait faire pour triompher de ma timidité. […] La comtesse était sortie pour aller, comme c’est l’usage de tous les soirs à Florence, se promener en calèche découverte, avec quelques abbés de sa société, sous les belles ombres des Cacines, ce parc de Florence.

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