Je sais des hommes de la plus haute intelligence qui n’en voient point ici et qui rattachent très ingénieusement le Contrat Social à l’œuvre tout entière, pour eux très une et très cohérente, de Rousseau.
Le stoïcisme et la philosophie platonicienne, dit joliment notre dandy, s’étaient donné le mot pour sauver « l’état social des dieux », et pour couvrir les bêtises de ces dieux, qui en faisaient beaucoup, on avait inventé les démons.
Ainsi, pour n’avoir pas voulu, dans sa fierté de penseur et d’honnête homme, s’aplatir devant les petites bassesses sociales, pour n’avoir pas habillé la morale d’une robe bourgeoise (sachant bien que c’était là un grotesque déguisement), M. […] » Il y a, dans cette phrase, non seulement la haine du catholique et du « mérovingien » contre la centralisation démocratique qui a, si je puis dire, supprimé les castes topographiques comme les castes sociales, mais encore et surtout la vue exacte des conditions du paysage. […] Aussi, lorsque devant une œuvre d’art, portrait parlant, groupe de personnages offrant une image exacte de la vie sociale, paysage donnant la sensation juste et vive de la nature, le public s’écrie : « C’est beau ! […] Scott, Nodier, Balzac, et sans daigner exposer sous quelles influences diverses et successives sont nés le roman historique, le roman sentimental, le roman social, le roman physiologique, etc.), de quel entrain il court à l’énumération des romanciers, ses confrères ! […] Par la force des choses, les lecteurs doivent se multiplier avec une grande rapidité ; et, partant, la littérature prend une importance sociale qu’elle n’avait pas et ne pouvait avoir sous le régime du cens et du privilège.
Qu’est-ce à dire, sinon qu’il faut reconnaître en Balzac un docteur ès sciences sociales, un praticien, et en Stendhal un poète ? […] La majorité s’intéresse aux affaires, à l’argent, à l’ordre social, à tout ce qu’on appelle le solide, et tant mieux ! […] Il avait commencé en 1832 un roman intitulé Une position sociale qu’il pensa un instant utiliser pour cette fin de Lucien Leuwen. […] Balzac s’est implicitement désigné lui-même parmi ceux qui ne la considéraient que comme un moyen : entendez un moyen de réaction et de conservation sociale. […] Il invoque aussi la prospérité économique, industrielle, agricole ; il espère que l’augmentation des richesses créées par la science résoudra la question sociale.
Le Cid célèbre le triomphe de la nature sur une convention sociale ou, si vous voulez, la revanche de l’esprit contre la lettre de la loi. […] Caroline n’a qu’à baisser les yeux pour nous émouvoir, et elle a la joie continue de se sentir supérieure à sa condition sociale par cela seul qu’elle s’y tient. […] Des lois mêmes de la nature et de celles de la conservation sociale. […] Voici de fort bonnes réflexions sur la donnée même de la pièce : « … Le marquis, dit Dorante, parle loi sociale, droit écrit. […] Parce qu’ils doivent mourir et que leur faiblesse devient sans conséquence, ne risque plus de troubler l’ordre social ni de faire tort à qui que ce soit.
Songez que la persistance, — inévitable d’ailleurs, — d’une aristocratie de naissance dans notre démocratie est un phénomène social étrange entre les plus absurdes. […] Le Prince d’Aurec est un des plus remarquables exemplaires de comédie sociale que nous ayons jusqu’ici. […] Il a pour spécialité de défendre les bases de l’ordre social. […] Mais il était très préoccupé d’intérêts sociaux. […] J’eusse aimé que le drame se passât dans un milieu social moins vil, plus rapproché de nous.
Jean Carrère, pour la commodité de ses démonstrations, néglige les autres éléments de la vie sociale. […] C’est au bénéfice et pour l’excuse des hommes d’État qu’on exagère l’influence de la littérature et des idées sur les grands événements sociaux et politiques. […] Le disciple compte, lui, transformer en vertus sociales les torts naturels de l’humanité. […] Cela, en toutes choses, politiques, sociales et, puisque c’est ici mon propos, littéraires. […] Du reste, je ne lui reproche pas de n’y réussir qu’à peine : il n’a point résolu encore la question sociale, qui est probablement insoluble ; mais il traite avec bonne foi plusieurs questions sociales, et c’est, à mon avis, son mérite.
Du haut en bas de l’échelle sociale, ils sont physiquement vigoureux et ont un goût prononcé pour les exercices physiques. […] De même qu’en Italie l’aspect aristocratique est commun à toutes les classes, en Angleterre cette beauté rustique et populaire se rencontre du haut en bas de l’échelle sociale. […] Malgré l’extension du commerce et des manufactures, la vie rustique et les populations agricoles sont encore les fondements des mœurs et de l’édifice social de l’Angleterre. […] L’histoire politique et sociale de l’Angleterre a été plus heureuse, et les remarquables travaux qu’elle a inspirés sont trop connus pour qu’il soit nécessaire de les rappeler. […] L’âge d’or du génie poétique de l’Angleterre fut aussi l’âge d’or de son génie social.